Category: Live reports

MARCO MENDOZA au Brin de Zinc

MARCO MENDOZA au Brin de Zinc
https://wtrmag.com/

Retour dans mon antre favori : le Brin de Zinc. Et pas pour n’importe qui mais pour le concert du bassiste californien MARCO MENDOZA qui revient en ces lieux pour la quatrième fois. Eh oui, quand on aime, on ne compte pas (et idem pour moi !).

Pourtant, cette date, contrairement à toute attente, ne remplit pas le BDZ ce soir. A vue de nez, on est moins de 100. Je suis un peu surpris… d’autant plus quand on connaît le CV impressionnant du Monsieur qui a joué avec des groupes comme WHITESNAKE, BLUE MURDER, THIN LIZZY, BLACK STAR RIDER, LYNCH MOB, JOURNEY ou encore THE DEAD DAISIES.

Pas de temps mort, la soirée débute par un tribute band à THIN LIZZY. Il semble que ce sont des amis de MARCO MENDOZA. C’est un set très satisfaisant mais je n’en dirais pas plus, vu que ce n’est pas un groupe de compos.

MARCO MENDOZA au Brin de Zinc
CREDIT PHOTOS : BERENICE FLECHARD
https://wtrmag.com/
MARCO MENDOZA au Brin de Zinc – CREDIT PHOTOS : BERENICE FLECHARD

Dès que MARCO MENDOZA apparaît, on voit qu’il est toujours aussi à l’aise sur scène, quelle que soit la taille de la salle. Pour l’avoir vu en grande config’, je vous affirme qu’il reste identique face à son public.

Comme d’habitude, il nous offre un répertoire très varié qui couvre pas mal de styles et mélange ses albums et ceux des autres. On va du Hard Rock au Heavy, au Groove latino, mais on a aussi des côtés jazzy et un peu Blues. Bref, MARCO MENDOZA, c’est la fusion d’un peu tout ça et il n’y a, je pense, pas grand-chose qu’il ne sache jouer. Même si la basse est très présente, j’apprécie aussi sa voix. Je cherche la setlist des yeux mais j’avais oublié un petit détail : MARCO n’en a jamais car il enchaîne les morceaux à l’inspi. C’est un artiste qui joue sa musique sans prise de tête.

Je suis super content d’entendre une nouvelle fois les reprises de : « Hey Baby » de TED NUGENT et « Mexico » des DEAD DAISIES mais il y a toutefois un problème : le son n’est pas très bon (contrairement à d’habitude) et la guitare et la basse sont réglées trop fort. Je dois même de suite mettre mes bouchons d’oreilles, ce que je ne fais que rarement et même avec cela, je dois reculer. Quand MARCO envoie la sauce, il ne le fait pas qu’à moitié !   

Ce que j’aime chez ce musicien c’est qu’en live c’est en général très dynamique (même si ce soir on est un peu en-dessous de ce qu’il nous a produit les années précédentes). Il semble content d’être là et il nous le fait savoir : « Le Brin de Zinc, c’est la meilleure salle ! », nous dit-il… Et on est bien d’accord. « Je suis content d’être là, mes copains les Français… ». Le souci avec MARCO, c’est qu’il parle beaucoup mais alors vraiment beaucoup ! Mais bon, on voit qu’il est vraiment heureux d’être là et donc on lui pardonne. L’ambiance est sympa, même si ce n’est pas la folie des grands soirs.

MARCO MENDOZA au Brin de Zinc
CREDIT PHOTOS : BERENICE FLECHARD
https://wtrmag.com/
MARCO MENDOZA au Brin de Zinc – CREDIT PHOTOS : BERENICE FLECHARD

Au milieu de titres au groove implacable et à la technicité sans défaut, Marco continue sur sa lancée et nous fait pas mal la pub de son stand merch’. Il explique que ce merch’ le fait vivre lui et sa famille, de même que les autres musiciens qui l’accompagnent. Bon, on va y aller faire un tour alors !

C’est déjà la fin du set, et même si le public s’est un peu éclairci, et que le son est toujours trop fort (je me suis réfugié au niveau de la sono), on est heureux de reprendre en chœur avec lui « Chinatown » et « Are You Ready ? » de THIN LIZZY, morceaux pour lesquels il fait monter un des guitaristes du tribute band précédent.

Et voilà le concert est terminé, je peux retirer mes bouchons d’oreilles. Alors oui, j’ai préféré les dates des années précédentes mais MARCO MENDOZA reste un très bon musicien et, même si c’est quand même moins percutant quand il est seul, il a toute sa place dans le paysage musical et surtout dans un groupe de renommée internationale.  

.

BANDEAU WTR MAG FIN D ARTICLE https://wtrmag.com/

HEART LINE au Backstage By the Mill

HEART LINE au Backstage By the Mill
https://wtrmag.com/

Et voilà, moi le provincial, je ne suis pas habitué au temps qu’il faut en transports en commun pour aller d’un point A à un point B de la Capitale. Et donc, vu que le concert commençait à 19h, j’arrive évidemment en retard au Backstage By the Mill et je ne peux voir que deux chansons de PRISMA, le groupe de première partie de HEART LINE .

Bon, comme pour moi, ce n’est pas du niveau de qu’on aurait pu attendre – malgré un guitariste qui bourlingue depuis un bon moment – je n’ai pas non plus trop de regrets.  

HEART LINE au Backstage By the Mill
https://wtrmag.com/
HEART LINE au Backstage By the Mill

Rapidement derrière, HEART LINE entre en scène. La dernière fois que je les ai vus, c’était dans leur fief, à l’Oceanis de Ploemeur, où ils avaient survolé les classiques AOR des années 80 /90. Là, c’est tout différent puisque c’est la release party de leur album « Falling Heaven ». Je suis un vrai fan de HEART LINE car ce sont des musiciens accomplis qui ont besoin de tourner et que Yvan GUILLEVIC (à qui j’ai fait une interview récemment) est sans conteste un de nos guitar-heros français.

D’entrée, le public est très réactif. Le retranscris de l’album est pêchu et c’est vraiment bien. En parlant du public, certains se sont déplacés de loin pour le concert et ils connaissent déjà par cœur les paroles du disque. Bref, ça s’éclate au Backstage By the Mill !  

HEART LINE au Backstage By the Mill
https://wtrmag.com/
HEART LINE au Backstage By the Mill

Le groupe démarre le set avec « Fire in the Sky » et annonce ainsi la couleur : c’est la release de leur album et ils ne vont pas se priver de nous le jouer. Et effectivement, alors que d’habitude les groupes jouent en moyenne 6 titres de leurs petits derniers, on aura la joie d’en entendre 8 de ce nouvel album. C’est vraiment une release.

On sent vraiment que le groupe est soudé et heureux sur scène. Ils ont en plus cette envie vraie de tourner en live. Il y a une très belle complicité entre les musiciens et le chanteur, Emmanuel CREIS, qui a une voix un peu perchée. Cette voix peut déplaire à certains mais quand on écoute du Hard FM, c’est une voix parfaitement adaptée pour ce style de musique. En plus, c’est un super frontman. Yvan, lui, est un peu plus effacé et concentré sur sa guitare mais il s’avance de temps en temps vers le public. Il porte le groupe sans l’écraser avec ses riffs incisifs mis en valeur par les nappes de clavier de Joris.

Contre toute attente, le second morceau, « Reach for the Stars » est un titre issu de leur second album. Mais on reprend vite la release avec « Liar » et « You crossed the Line ».

Quand arrive « God has a Plan », je suis super content car c’est lui-aussi un morceau très pêchu dans le style DOKKEN Hard US des 90’s. Je fais d’ailleurs personnellement une espèce de parallèle entre ce titre et « We Rule the Night ».

Je ne vais pas vous détailler toute la set list parce que ça deviendrait vite pénible mais sachez qu’on a droit à 4 titres de « Back in the Game » et à 3 de « Rock n’ Roll Queen » en plus de ceux du nouvel album.

J’aimerais poser un instant l’attention sur Joris GUILBAUD, le claviériste. Il a vraiment un son des années 80/90, son qu’il a remis au goût du jour. Ca rend super bien et, visiblement, le gars a expérimenté pas mal de choses. Ce n’est pas une pâle copie de ce qui marche déjà comme le font tant de musiciens. Bravo à lui !

« Falling », une reprise du morceau du groupe des années 90 TOBRUK, sera la seule cover de la soirée. C’est une reprise à laquelle on n’est pas habitués. Quand arrive « Call of the Wild », le public est chauffé à blanc et entonne en chœur le morceau. Quel moment magnifique !

C’est déjà l’heure du rappel avec « One Night in Paradise ». Bon synthé, bon refrain, paroles sympas. Ils finissent en beauté ce set avec « We Rule the Night ». C’est hyper pêchu, un peu Heavy et qui ne laisse aucune place pour une baisse de régime à la fin du show. C’est bien de terminer comme ça sur une apothéose.

HEART LINE au Backstage By the Mill
https://wtrmag.com/
HEART LINE au Backstage By the Mill

HEART LINE est un groupe qui est encensé partout dans le monde et pourtant, jusqu’à présent, ils ne tournaient pas autant qu’ils le méritaient. On a enfin en France un groupe de Hard Fm sur lesquelles les webzines sont dithyrambiques et ça fait plaisir mais ça pêche par le peu d’offres de tournées qui leur sont faites. Je viens d’apprendre que HEART LINE vient de signer avec Kâ Management et j’espère que leurs dates seront bien plus nombreuses à l’avenir. En tout cas, à voir le visage radieux des gens qui sortent de la salle, à entendre les échos super, ça s’annonce bien. Evidemment, je n’ai pas pu résister et je me suis (encore) acheté un t-shirt avec le beau logo de HEART LINE… On est fan ou on ne l’est pas.

.

BANDEAU WTR MAG FIN D ARTICLE https://wtrmag.com/

AMON SETHIS + TARCHON FIST au Brin de Zinc

AMON SETHIS + TARCHON FIST au Brin de Zinc
https://wtrmag.com/

« Euh, chérie, j’ai une idée de cadeau pour l’anniversaire de notre fille… ». « Ah oui, quoi ? ». « Un concert à Chambéry !! ». « Mais tu n’as aucune honte, père indigne ! Un concert pour son anniversaire… au fait, c’est quoi ce concert ? ». « AMON SETHIS avec en première partie tes copains de TARCHON FIST. Et c’est au Brin de Zinc… ». 


« Ah ? Bon en même temps, ce n’est pas tout à fait le même jour que son anniv’… En plus, c’est vrai que ça lui ferait du bien de parler un peu italien… Et ça nous fera un week-end… Et puis, il y a trop longtemps qu’on n’est pas allés au BDZ ! ».

Donc pas si pourrie que ça, mon idée, vous ne trouvez pas ? Allez, go to Chambéry ! Je suis tellement pressé qu’on arrive en milieu d’aprèm. Le temps de se balader dans le centre-ville et d’aller tester un resto japonais avec les plats qui circulent sur des plateaux roulants, histoire de reprendre des forces, et go pour le Brin de Zinc qui n’est qu’à quelques minutes de voiture… enfin si on ne se perd pas !

AMON SETHIS + TARCHON FIST au Brin de Zinc
AMON SETHIS
https://wtrmag.com/

Il y a plus de 6 ans que je ne suis pas retourné là-bas et que je n’avais pas revu Thomas, le boss du lieu. Sans parler qu’il y a plein de copains aussi que je ne voyais qu’au Brin de Zinc.

Dès que je me gare, je vois que Seb 747 et Steve*74 sont en train de négocier des CDs au patron de Steel Shark Records. Euh, pas touche au Heavy espagnol, c’est réservé ! Bref, je ne suis pas encore entré dans la salle que j’ai déjà dépensé de l’argent. Je suis trop fort, moi… à moins que je n’ai été rattrapé par le syndrome Hi’ Twist.

Devant la porte, il y a Julien, le chanteur et leader d’AMON SETHIS ainsi qu’une partie des TARCHON FIST. Grosses retrouvailles et papotage. En plus, Cédric LeMagic, Bérénice Fléchard et Nath sont là eux-aussi ! WTR MAG’ est carrément en force ce soir ! J’arrive enfin à aller dire bonjour à Thomas. Putain, oui, 6 ans ! Bon, Seb, Steve, Nath, Cédric et Bérénice ont pris le relais pour les reports ici, mais le Brin de Zinc et son équipe me manquaient grave.

Allez, ça ne va pas tarder à commencer. Euh chérie, tu papoteras tout à l’heure avec tes TARCHON. Oui, je sais, tu es trop contente de les revoir, mais là ils doivent monter sur scène !

AMON SETHIS + TARCHON FIST au Brin de Zinc
TARCHON FIST
https://wtrmag.com/
TARCHON FIST au Brin de Zinc

Et c’est parti pour revoir les copains de TARCHON FIST en live ! Après toutes ces années, je peux vous dire qu’on est aux taquets ! Même s’il est encore tôt, la salle est assez bien remplie pour les accueillir. Et d’entrée de jeu, on voit qu’ils sont mega heureux d’être là et de jouer à nouveau en France. Pour ceux qui ne les connaissent pas, ils nous viennent de Bologne et leur dernier album est sorti en avril 2023 sous le nom de « The Flame Still Burns ». Le groupe est composé de Mirco « Ramon » RAMONDO au chant, Luciano « Lvcio » TATTINI (ex-RAIN) à la guitare, de Marco « Wallace » PAZZINI à la basse et de Sergio « Rix » RIZZO à la seconde guitare. Pour la batterie, c’est plus compliqué car leur batteur a quitté le groupe, qu’ils en ont trouvé un nouveau mais que ce soir, il est remplacé au pied levé. Bref, de quoi s’emmêler les doigts dans la pasta.

Mirco nous parle en français et nous demande de le pardonner parce que ça fait pas mal de temps qu’il n’a pas pratiqué notre langue. Pas grave Mirco, nous ce qu’on veut c’est se prendre votre putain de Heavy Metal mega addictif en plein entre les deux oreilles.

Et ça commence fort ! J’avais presque oublié cette putain de voix magique qu’a Mirco… Je découvre en live plein de morceaux car j’ai un gros trou dans leur discographie. Et waouh, les morceaux que je ne connais pas sont top et en plus, en live, ça dépote sévère. Ce groupe est toujours une machine de guerre en concert. Ils sont aux taquets. Mirco veut que le public réagisse plus – c’est vrai que les TARCHON FIST tournent beaucoup en Allemagne où ils ont une certaine renommée – et il vient nous chercher en vrai showman qu’il est.

Le son est bon et les light aussi. On a tout pour faire un set réussi, d’autant plus que le public qui s’est bien renforcé depuis le démarrage est scotché devant la scène. Les TARCHON nous servent une set list bien pensée qui est un bon best of de leurs albums. Le groupe bouge toujours pas mal sur scène et nous fait régulièrement des signes, des tirages de langue. Ce sont tous des showmen et la scène, ils la font vivre. Bref, c’est du bonheur en barre !

Quand leur temps de set est écoulé, nous on ne veut pas que ça s’arrête et on en réclame plus. Mirco demande s’ils peuvent en faire une dernière et ils entament un cover puissant du « Run to the Hills » de MAIDEN. Surprise, Julien d’AMON SETHIS les rejoint sur scène pour chanter avec eux. Voilà, une reprise sans prise de tête, juste histoire de partager un moment avec le Brin de Zinc. Ouah, quelle baffe !

Le set fini, je fonce sur le stand merch’ pour acheter les albums que je n’ai pas et un ou deux t-shirts question de les assortir à mes CDs. On repapote, évidement, on se fait des photos. Ca tombe bien, on a un peu de temps avant qu’AMON SETHIS ne monte sur scène. Mais, avec tous les gens que je suis heureux de revoir ou de voir enfin en vrai et pas par écran interposé, le temps passe à la vitesse d’une mamie en ski sur une piste noire.

AMON SETHIS + TARCHON FIST au Brin de Zinc
AMON SETHIS
https://wtrmag.com/
AMON SETHIS au Brin de Zinc

Allez retour dans la salle, lumières éteintes pour l’arrivée du chanteur d’AMON SETHIS qui porte un masque et des banderilles enflammées. D’entrée de jeu, le groupe nous montre qu’il est là pour faire le show et qu’ils sont à fond pour ce concert qui est aussi la release party de leur nouvel album, « Dawn of an Apocalyptic World ».

Je suis très content de les revoir en live car ça fait là-aussi très longtemps que je ne les avais pas revus sur scène. Je trouve que le groupe a pris de la maturité, que ce soit scéniquement ou musicalement. Julien TOURNOUD s’est encore amélioré et on sent qu’il a beaucoup travaillé. Sa voix est totalement raccord. Elle est chaude, puissante et envoûtante.

Les morceaux nous font voyager au temps de l’Egypte ancienne et des Pharaons et la mise en scène est bien pensée. Là aussi, on a un spectacle vivant et on ne s’ennuie pas. En plus, tous les musiciens sont mega efficaces. Quelle partie rythmique ! La batterie, la basse, la guitare, tout conforte un ensemble très solide. J’aime ce groupe car ils ont un univers bien à eux et, encore une fois, ils nous font une mega prestation ; prestation possible grâce au son et aux lights (merci Thomas pour l’investissement !).

Les nouveaux morceaux passent très, très bien l’épreuve du live. AMON SETHIS nous délivre un très bon set. C’est vraiment une bonne release party qui confirme leur victoire au tremplin du Plane ‘R Fest et leur place dans ce fest. Je suis vraiment content d’avoir pu venir, moi !

Nouveau petit tour au stand merch’ où évidement je papote un peu. Je profite d’être là pour faire le point sur les concerts et festivals à venir avec les reporters et photographes de WTR Mag’ présents. Bon, tout le monde a l’air d’aimer le nouveau nom du webzine, son nouveau logo, etc. C’est cool.

Il est maintenant l’heure de faire la tournée des au revoirs. Non, on n’attendra pas à nouveau 6 ans pour revenir au BDZ, et non on n’attendra pas non plus des années pour revoir AMON SETHIS et TARCHON FIST. Mirco et Lvcio, je crois qu’on va vous prendre au mot et venir à votre fest (le 3 Days in Rock ) chez vous, à Bologne.

Dans la voiture du retour, on est tous heureux d’avoir passé une super soirée pleine d’émotion… Moi je dis que le week-end anniversaire de ma fille commence sous de très bons augures !

AMON SETHIS + TARCHON FIST au Brin de Zinc
AMON SETHIS
https://wtrmag.com/
AMON SETHIS au Brin de Zinc

GALERIE PHOTOS


.

BANDEAU WTR MAG FIN D ARTICLE https://wtrmag.com/

DIRTY SOUND MAGNET au O’ Totem Live

DIRTY SOUND MAGNET au O’ Totem Live
https://wtrmag.com/

C’est parti pour une nouvelle soirée concert et, celle-là, je l’attends avec impatience. DIRTY SOUND MAGNET, je ne connaissais pas plus que ça mais depuis quelques jours j’écoute en boucle leur titre « Mr Roberts » et je kiffe trop ! On nous a promis un set de 2h30, sans première partie, autant dire que ça s’annonce intense dès le départ. Le groupe est réputé pour ses shows qui dépotent, et les vidéos qu’ils ont postées sur Insta donnent envie de bouger avec le public. Les avis sont tous super enthousiastes alors, forcément, je suis curieuse de voir ce que ça donne en vrai.

Le trajet jusqu’à la salle est un peu chaotique : bouchons sur la route, circulation dense, Lyon un vendredi soir à traverser quoi… mais une fois sur place, soulagement immédiat. Le parking est facile d’accès, on trouve une place sans tourner pendant des heures – un vrai petit bonheur qui mérite d’être souligné. Le O’ Totem Live à Rillieux, je ne connais pas, mais j’ai entendu beaucoup de bien de cette petite salle sympa.

Je retrouve mon acolyte directement sur place. Ce style-là, ce n’est pas vraiment son truc à la base – on est clairement loin du Hard Rock qu’il écoute d’habitude – mais c’est quand même du Rock, un bon groupe de live, ça pourrait le convertir. Dehors, il fait super beau. Soleil de fin de journée, lumière dorée. Franchement, on a connu pire comme attente. Le public est plutôt jeune, bonne ambiance, ça papote, ça check les téléphones, ça fait des selfies. Bref, tout le monde est prêt !

DIRTY SOUND MAGNET au O’ Totem Live
Crédits Photos : Jean-Yves CLUZE
https://wtrmag.com/
DIRTY SOUND MAGNET au O’ Totem Live – Crédits Photos : Jean-Yves CLUZE

19h, pile à l’heure, les portes s’ouvrent. Pas de retard, pas de galère : ça commence bien. On prend le temps de choper une petite bière – bio, s’il vous plaît – histoire de trinquer avant d’entrer. Puis direction la salle. Je file devant évidemment parce que, non, je n’ai pas grandi depuis le dernier concert. Donc, comme d’habitude, faut assurer la place si je veux voir quelque chose.

La scène est à une hauteur parfaite. Petite salle de 400 personnes max, ambiance intimiste comme on aime. Pour l’instant, c’est quasi vide. On a de la place et du coup, ça papote. Ça parle concerts passés, ceux qu’on a kiffés, ceux qu’on a ratés (avec regrets). Je tends l’oreille, à côté ils vont bientôt voir Fontaine D.C. d’ailleurs. Mon pote photographe en profite pour repérer les angles, faire quelques tests de lumière… La scène est encore calme, alors on a une bonne demi-heure devant nous, verre à la main.

DIRTY SOUND MAGNET au O’ Totem Live
Crédits Photos : Jean-Yves CLUZE
https://wtrmag.com/
DIRTY SOUND MAGNET au O’ Totem Live – Crédits Photos : Jean-Yves CLUZE

19h30, comme prévu, ça démarre. Pas de première partie, pas de fioritures : le groupe entre directement en scène. Ils sont trois, mais ça suffit largement. Pour installer l’ambiance, ils balancent une petite intro inattendue : un morceau d’ENNIO MORRICONE. Surprenant, intriguant. La salle se tait, les regards se tournent vers la scène. Et hop, c’est parti avec “The Sophisticated Dark Ages”. On est tout de suite plongés dans un univers à part.

Décor minimaliste, vraiment, il n’y en a aucun. Pas de jeux de lumière délirants non plus. Juste un peu de fumée, quelques éclairages discrets ici et là. Autant dire qu’on voit à peine les musiciens – Force à J.Y. pour les photos ! Le chanteur bouge un peu de sa place, et pouf, disparu. Mais bon, on comprend vite que l’idée, ici, c’est de se concentrer sur le son, pas sur le visuel.

DIRTY SOUND MAGNET au O’ Totem Live
Crédits Photos : Jean-Yves CLUZE
https://wtrmag.com/
DIRTY SOUND MAGNET au O’ Totem Live – Crédits Photos : Jean-Yves CLUZE

Et musicalement, c’est une claque. Les trois sont des virtuoses, point barre. Ça envoie des solos de guitare hallucinants, ça déroule à la batterie, la basse n’est pas en reste. D’ailleurs, fun fact : la batterie est d’une marque lyonnaise, ASBA, petit clin d’œil local bien sympa. Chaque musicien a son moment de briller, et ils le font avec une aisance bluffante. Ce groupe suisse, en pleine tournée mondiale, affiche déjà plus de 900 concerts au compteur. Et franchement, ça s’entend. Ils maîtrisent leur truc à la perfection.

Nous sommes plongés dans une ambiance résolument 70’s, mais sans tomber dans la nostalgie poussiéreuse. Ce ne sont pas des vieux rockeurs sortis du grenier, loin de là. Ce sont des jeunes, simples, cool, peace and love avec une petite touche rebelle, et super accessibles. Ils parlent français sans problème, plaisantent avec le public, racontent quelques anecdotes… C’est intime, c’est vivant.

DIRTY SOUND MAGNET au O’ Totem Live
Crédits Photos : Jean-Yves CLUZE
https://wtrmag.com/
DIRTY SOUND MAGNET au O’ Totem Live – Crédits Photos : Jean-Yves CLUZE

Musicalement, les influences sont là : on pense à LED ZEPPELIN bien-sûr, à YES, à PETER FRAMPTON, et parfois même à PINK FLOYD dans les passages les plus psyché. Il y a des moments planants, presque cosmiques, où on s’attendrait presque à voir passer un joint entre deux spectateurs allongés dans l’herbe. Et puis d’un coup, ça repart : le tempo s’accélère, les riffs s’emballent, et l’ambiance remonte d’un cran. Un vrai voyage sonore, hyper varié. « On ne voit pas le temps passer », dixit le Pro Hard Rock Metalleux qui m’accompagne.

Côté public, par contre, c’est plus calme que prévu. Vu les vidéos promo, je m’attendais à un pogo en règle… mais non. Le public reste plutôt concentré, comme absorbé, bercé. Et sur scène aussi, malgré l’énergie, ça ne bouge pas tant que ça. C’est intense, mais posé. Pas de grands déplacements hormis les bonds du chanteur lors de ses envolées lyriques, pas d’explosion visuelle. Juste une musique qui te prend et t’embarque.

Allez, je suis un peu méchante là… ils font quand même participer le public. On apprend et on chante tous en chœur des refrains et ça marche… Le public est dans la place et ça s’ambiance, on aimerait que ça dure.

Et puis ils nous offrent MON tant attendu “Mr Roberts”. Pour moi, c’est leur tube, joué plus de 800 fois en live. Morceau incroyable qu’on penserait faire partie des titres phares de l’époque tellement il s’en imprègne dans l’esprit. On sent que personne n’a envie que ça s’arrête. Voilà c’est une de ces soirées où tu ressors sans avoir dansé comme une dingue, mais avec l’impression d’avoir voyagé. Un vrai trip musical, mené par des gars talentueux, sympas, et qui mériteraient franchement plus de reconnaissance en France.

DIRTY SOUND MAGNET au O’ Totem Live
Crédits Photos : Jean-Yves CLUZE
https://wtrmag.com/
DIRTY SOUND MAGNET au O’ Totem Live – Crédits Photos : Jean-Yves CLUZE

Le concert touche à sa fin, les trois musiciens – STAVROS DZODZOS, MARCO MOTTOLINI et MAXIME COSANDEY (merci Google, je ne vais pas faire genre je connaissais, hein) remercient chaleureusement sous les projecteurs rallumés. Mais dans la salle, personne n’est prêt à dire au revoir. Clairement, on en veut encore.

Ils quittent la scène, les lumières se rallument un peu. Mais non, pas question ! On les rappelle, bruyamment, fermement. Et ça marche ! Ils reviennent. On jubile. Sauf que… là, on voit un mec de la technique faire de grands signes derrière. Pas bon signe. Le chanteur prend le micro, un peu penaud : « On nous dit que ce n’est pas possible… il ne reste que quatre minutes. » Quatre petites minutes ! Il tente quand même le coup, demande au staff : « Allez, quatre minutes, on ne peut pas jouer quatre minutes ? ». Mais non. La direction est catégorique. C’est terminé. Pas de rappel. Nada.

Franchement, coup dur. Pas juste pour nous, mais aussi pour eux. Tu sens que ça les embête vraiment, qu’ils avaient encore envie de nous embarquer un peu plus loin. Ce genre de rigidité, en fin de show, ça gâche un peu l’émotion. Et ça murmure dans la salle. Certains demandent des explications, d’autres râlent ouvertement. On nous avait annoncé 2h30 de concert… pas 2h tout pile. Heureusement, ça reste bon enfant. Pas de débordements. Mais oui, petite frustration finale sur une soirée qui, jusque-là, frôlait le sans faute.

Alors qu’on digère à peine cette fin abrupte, les membres du groupe réapparaissent… mais cette fois dans la salle, en toute détente. Exit les habits de scène, ils sont là, simplement, à discuter avec les gens, à sourire, à prendre la pose pour des photos. Franchement, on sent qu’ils sont sincèrement dispos, accessibles et heureux d’être là. Et ça, ça fait plaisir à voir.

DIRTY SOUND MAGNET au O’ Totem Live
Crédits Photos : Jean-Yves CLUZE
https://wtrmag.com/
DIRTY SOUND MAGNET au O’ Totem Live – Crédits Photos : Jean-Yves CLUZE

On se dirige doucement vers le hall. Grosse file d’attente au bar – logique, tout le monde a eu la même idée. Mais encore plus impressionnante, la queue devant le stand de merch’ ! Les vinyles aux pochettes ultra 70’s partent comme des petits pains, et les t-shirts aussi. D’ailleurs, maintenant que j’y pense, j’en ai vu pas mal dans le public qui les portaient déjà… Fans de la première heure ou achats des concerts précédents, mystère.

On hésite à rester, mais franchement, avec cette foule, c’est le coup à faire la queue dix minutes pour entendre “désolé, on ferme”. Et puis… on n’a toujours pas mangé ! Résultat, on trace pour se trouver un truc à grignoter dans le coin. Dehors, la nuit n’est même pas encore complètement tombée. Il est à peine 21h45. Eh oui… c’est là que ça coince un peu. Une soirée aussi bonne, terminée aussi tôt, c’est un peu frustrant. On aurait bien prolongé encore un peu cette immersion Rock, quelque part entre la Suisse et les années 70.

Un énorme merci à Sounds like Hell Productions !

.

BANDEAU WTR MAG FIN D ARTICLE https://wtrmag.com/

WEATHER SYSTEMS à la Machine du Moulin Rouge

WEATHER SYSTEMS à la Machine du Moulin Rouge
https://wtrmag.com/

Et on reprend la route ! En effet, sitôt posés mes valises et mon fourgon aménagé, je reprends mon périple musical mais en direction de Paris et en train cette fois-ci. J’ai à peine le temps de poser mes affaires dans un hôtel sympa à Bastille qu’il est déjà l’heure de partir. Le concert de WEATHER SYSTEMS est annoncé à 19h à la Machine du Moulin Rouge.  

Sauf que, comme d’habitude, j’ai mal calculé le temps de trajet en métro. Du coup, le temps que j’arrive, le premier groupe a déjà fini. Bref, c’est l’entracte. Le rédac’ chef va me faire un de ces sketchs !

Je discute un peu et les gens me disent que le premier groupe s’appelle HAUNT THE WOOD, que c’est un groupe anglais qui fait du Rock Folk progressif et qui a deux albums à son actif. Voilà tout ce que j’ai réussi à avoir comme infos, mais il semblerait que c’était bien.

C’est la première fois que je foule le sol de la Machine du Moulin Rouge depuis que la salle a pris ce nom ‘elle s’appelait la Loco jusqu’à il y a peu). C’est une salle que j’avais pas mal fréquentée à l’époque où je travaillais pour Rocktime. J’y avais vu ANGRA pour leur premier concert en France et FM avec en invité spécial GLENN HUGHES, concert absolument génial soit dit en passant.

WEATHER SYSTEMS à la Machine du Moulin Rouge
https://wtrmag.com/
WEATHER SYSTEMS à la Machine du Moulin Rouge

Ce soir, hasard du calendrier, il y a ARENA qui revient jouer sur Paris dans une autre salle. C’est dommage parce que les spectateurs ont dû faire un choix entre ce concert et celui de WEATHER SYSTEMS. Dur dilemme.

Mais revenons à nos moutons : WEATHER SYSTEMS, c’est le nom d’un album d’ANATHEMA, le groupe de Rock Prog’ des frères CAVANAGH. Après leur arrêt suite à des difficultés financières dues au Covid, on ne pensait plus entendre parler d’eux. Mais Danny CAVANAGH, le guitariste, et Daniel CARDOSO, le batteur, ont monté WEATHER SYSTEMS, le groupe, qui est une espèce de continuité du travail effectué précédemment par ANATHEMA. Vincent CAVANAGH ayant dû arrêter de chanter suite à des problèmes de santé, c’est désormais Danny qui reprend l’intégralité du chant. Ce dernier nous rassure d’ailleurs d’entrée de jeu en nous disant que son frère va bien et qu’ils sont toujours soudés.

Lorsque le groupe arrive sur scène, je retrouve un Daniel méconnaissable. Il parle d’ailleurs de sa transformation physique pendant le concert et nous dit qu’il a traversé des moments difficiles ponctué d’un « foutu Covid !». Le groupe attaque d’emblée avec une carte gagnante, le morceau « Deep », qui est l’un des titres les plus appréciés d’ANATHEMA. Le public est direct accroché, aux anges.

WEATHER SYSTEMS enchaîne avec 3 titres de leur album « Ocean without a Shore » sorti en 2024 qui puise indéniablement dans les racines d’ANATHEMA. C’est donc après « Still Lake », « Synaesthesia » et « Do Angels sing like a Rain ? » qu’on retrouve un petit cover d’ANATHEMA, « Springfield ». Danny utilise un vocodeur sur certains titres et avec l’ajout de la seconde vocaliste, c’est purement magnifique. En plus, les titres ont été réadaptés pour sa voix.

WEATHER SYSTEMS à la Machine du Moulin Rouge
https://wtrmag.com/
WEATHER SYSTEMS à la Machine du Moulin Rouge

Sur scène, Daniel CAVANAGH est accompagné bien sûr de Daniel CARDOSO à la batterie, mais aussi d’André MARINHO, le bassiste et de Soraia SILVA au second chant. Il cherche la connexion avec son public, l’enjoint à chanter (il nous parle en français). Il est dans le partage alors qu’il doit gérer doit gérer la guitare, le clavier et surtout sa voix.

Je suis heureux de pouvoir apprécier quelques classiques du passé, comme le magnifique « A Simple Mistake » ou « Closer » que le groupe nous propose avec un arrangement différent et sans vocodeur. DANNY nous explique qu’il n’était pas sûr de pouvoir chanter cette chanson que VINNIE chantait toujours mais que c’est lui qui lui a dit de ne pas s’inquiéter et d’être lui-même.

Il y a quand même des trucs qui me gênent dans ce concert : le son de la batterie est un peu trop fort, il y a des sons un peu électro (donc sur bandes) et ça aussi c’est un peu fort. J’avoue pour ma part que je ne peux m’empêcher de faire un comparatif entre la voix de VINNIE qui est fabuleuse et pleine d’émotion et la voix de DANIEL. C’est quand même un poil moins bien. De la même manière, si la seconde vocaliste s’éclate, qu’elle apprécie d’être sur scène et qu’il y a une bonne complicité avec le reste du groupe, je suis obligé de la comparer avec la chanteuse d’ANATHEMA qui m’émouvait avec ses tremolos fabuleux et l’émotion dans sa voix. Et puis, il y a les lumières… encore des lumières blanches. Heureusement qu’il y a un peu de bleu franc qui s’y mêlent parce que sinon, impossible de prendre des photos correctes.

Le concert est désormais bien avancé et le groupe nous enquille « Intouchable, part 1 » et « Intouchable, part 2 » d’ANATHEMA. On peut dire que sur ce rappel, on est dans une grande fresque qui s‘enchaîne avec « Intouchable, part 3 », la continuité créée par WEATHER SYSTEMS.

WEATHER SYSTEMS à la Machine du Moulin Rouge
https://wtrmag.com/
WEATHER SYSTEMS à la Machine du Moulin Rouge

Ils finissent avec « Fragile Dreams » d’ANATHEMA et c’est du délire. Ce morceau est tellement plein d’énergie, d’émotion… C’est vraiment la quintessence de ce qu’était ANATHEMA. Toute la salle est en liesse.

Rideau. Pour ma part, j’ai passé une super soirée. Dommage que le groupe ne soit pas descendu au merch’ après. En sortant de la salle, j’ai vu pas mal de gens attendre vers le tour bus. Je suppose qu’il leur a fallu un peu de patience.

Un grand merci à Garmonbozia pour cette soirée !

.

BANDEAU WTR MAG FIN D ARTICLE https://wtrmag.com/