Chronique By TI RICKOU

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DET – Destructive Elite Terror
Label : Dying Victims Productions
Sortie : 17 octobre 2025
2 Avis, 2 Chroniques !
TI-RICKOU : Beurk du mois
La pochette de ce DET fait mega cheap, un dessin en blanc sur du noir. Hormis le poing avec une hache, je ne comprends pas tout. Sur la fiche média, il y a écrit : « Speed Metal », alors pas de quoi avoir peur.
Et l’intro est cool, c’est après que ça se corse ! Beurk caca ! La voix, beurk, le son, beurk, la prod’, beurk. Et cette batterie qui martèle en avant, et cette voix… on est pour le coup dans la famille VENOM du pauvre.
Bref, j’arrête le carnage pour mes petites oreilles sensibles. Je suis trop traumatisé pour donner une note.
Bon quand même, le chanteur chante mal mais il beugle bien. Je suis trop gentil pour ces conneries, moi ! Un cadeau parfait pour un amoureux de Hard Rock que vous détester ou pour faire croire à un influenceur Metal que c’est bien, question qu’on rigole. J’ai réfléchi et c’est une nouvelle note de W.T.R. : le beurk du mois.
PS : ceci n’est que mon humble avis bien-sûr donc pas la tête. Après il est possible que notre ami Metalfreak apprécie, lui, mais je ne vais pas lui faire écouter sinon il risque de m’expliquer pourquoi c’est bien…
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Metalfreak : 7,5/10
(retrouvez la chronique ici)
“If it’s too loud, you’re too old”… Salut mon petit Rickou, mon ami, mon frère ! Cette phrase introductive, elle n’est pas de moi, elle est de Ted NUGENT, et il l’a sortie en 1975 sur son album éponyme et, ne me la fais pas, tu étais déjà né à cette époque. Si si ! Bon, ok, moi aussi !
Et, j’avoue, c’est en 1983 que j’ai dégénéré totalement. Ah ça, quand on m’a collé des “Kill’em all” et des “Show no mercy” entre mes oreilles d’adolescent, j’ai juré que ce genre serait mien. Les copains de collège me jetaient des cailloux, mes parents me collaient punitions sur punitions en se disant : “Ca lui passera avec l’âge” au milieu d’autres “mais qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?”, mes voisins s’entredévoraient les oreilles et les vaches de mon patelin de campagne faisaient du lait concentré ! C’est qu’on savait rigoler en ce temps-là !
Parce que, tout doucement, tu avais des formations de frappadingues qui commençaient à balbutier : putain, HELLHAMMER, SODOM, VENOM, BULLDOZER… J’en ai encore des frissons quand je me remémore les premières fois où j’ai entendu un tel bordel !
C’était décidé, quand je serai grand, je serai un putain de speedfreak (oui, accro au Speed… Metal) et je suis sûr que, lors des mensuels courriers des lecteurs de la presse écrite (Enfer Mag, Hard rock Mag, Metal Attack…), j’ai certainement du échanger de longues lettres d’insultes à tous les Ti-Rickou de la planète, réfractaires aux tempos trop rapides et aux chants un rien… euh… cryptés, histoire de perpétuer la guéguerre speedos / FM.
De toute façon, à l’époque, mon théorème à moi était “plus c’est evil, plus j’aime”. Aujourd’hui, ce serait plutôt, “si c’est kitsch, c’est forcément bien !”, mais j’aime toujours l’outrance musicale, le chant qui dégueule, les guitares qui tronçonnent et les rythmiques épileptiques ! Putain, à 55 ans… Non, ça ne m’a pas passé !
Donc là tu vois (ou plutôt tu entends), mon ami, je vais vraiment t’expliquer pourquoi je trouve excellent ce premier album des Finlandais de DET : parce qu’il me rappelle tout ça ! Parce qu’à lui tout seul, il me fait me revoir headbanguer devant la glace de l’armoire de ma chambre d’adolescent, avec une guitare en carton (parfois avec ma raquette de tennis en mode air guitar), avec une telle force que mes poussées d’acné finissaient par exploser sur le miroir lorsque je me collais des albums de BULLDOZER ou d’AGENT STEEL entre les deux esgourdes !
Parce que les douze titres (plus l’intro) me font penser immédiatement, entre autres, à ces deux groupes. Parce que la production est en accord avec le côté old school… Parce que DET, trio formé par trois lascars déjà bien actifs dans des groupes tant de Speed, de Thrash, de Death et même de Doom Metal, semble ne pas avoir de leçon de brutalité à prendre de quiconque tant leur mix de Speed et de Black Metal rend un hommage total aux formations précurseurs du genre.
Et surtout, parce que DET me ramène quarante années en arrière, en nous proposant un album qui allie insouciance, urgence et authenticité, le tout avec une intensité qui nous fait passer 41 minutes réelles, mais 15 ressenties tellement ça va vite !
Bref, tout ce que j’aime, un vraie leçon de Speed / Black Metal bien roots… digne des meilleurs MIDNIGHT ou autre HELLRIPPER actuels. Et puis, la pochette, ce qu’elle peut être kitsch… Et si c’est kitsch, c’est forcément bien ! CQFD
PS : Et en plus, il sort le 31 octobre, pour Halloween. Au pire, achète-le, tu pourras toujours t’en servir pour effrayer et surtout faire fuir les enfants qui sonnent à ta porte pour te demander des bonbons en le mettant à fond les ballons sur ta chaine Hi-Fi !
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