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THE DEAD DAISIES, THE TREATMENT et BARN HOOKER à la Rayonne

THE DEAD DAISIES, THE TREATMENT et BARN HOOKER à la Rayonne
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C’est une première pour moi ce soir : direction La Rayonne à Villeurbanne pour un concert. On m’a dit que c’était une chouette salle, alors j’ai hâte de la découvrir. Déjà, premier bon point : c’est facile de se garer pas loin, ce qui est toujours un petit stress en moins. En plus, je retrouve mon pote photographe pour la soirée, donc ça promet d’être sympa.

Quand on arrive devant la salle à 18h45, il y a quelques personnes déjà présentes, mais on est quand même dans les premiers. L’occasion parfaite pour retrouver des connaissances et papoter concerts et souvenirs en attendant l’ouverture. Ça parle de groupes qu’on a vus, de ceux qu’on aimerait voir, des meilleures ambiances qu’on a connues. Bref, la discussion est lancée et le temps passe plutôt vite.

Seul hic : personne ne sait exactement à quelle heure les portes ouvrent. La grande question du soir ! Finalement, l’info tombe : ce sera à 19h30. Mais voilà, coup dur pour ceux qui attendent déjà sous une petite pluie : à 19h15, les organisateurs décident de mettre en place des barrières. Mauvaise idée ! Ça râle de tous les côtés. Après une demi-heure d’attente, il faut maintenant se décaler et essayer tant bien que mal de garder sa place. Franchement, ça aurait pu être plus simple…

THE DEAD DAISIES, THE TREATMENT et BARN HOOKER à la Rayonne
THE DEAD DAISIES
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THE DEAD DAISIES à la Rayonne

Heureusement, à 19h30, ça ouvre enfin ! On avance progressivement, contrôles rapides, et nous voilà enfin à l’intérieur. L’excitation monte : maintenant, place à la musique ! On fonce directement dans la salle. Comme toujours, mon objectif est clair : être au plus près de la scène. Je suis petite, donc si je veux voir quelque chose, c’est impératif ! Mon pote photographe est dans le même cas, puisqu’ici, il n’y a pas de zone réservée aux photographes. On doit se débrouiller pour bien se placer.

La salle se remplit doucement, vraiment doucement. Il y a encore pas mal d’espace quand, en pleine installation technique, DOUG ALDRICH débarque sur scène. Il est hyper cool, super friendly. Il serre des mains et prend quelques photos avec ceux du premier rang. Sympa ! Honnêtement, ça valait bien le coup de zapper la petite bière d’avant concert.

THE DEAD DAISIES, THE TREATMENT et BARN HOOKER à la Rayonne
BARN HOOKER
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BARN HOOKER à la Rayonne

20h pile, la  première partie attaque. BARN HOOKER. Jamais entendu parler, mais dès les premières, je suis captivée par la chanteuse. Elle a un charisme de fou, à la fois sauvage et sensuelle. Son attitude me fait penser à un mélange entre TINA TURNER et AMY WINEHOUSE, c’est dire !

Je découvre aussi que le groupe est lyonnais, et juste à côté de nous, il y a la maman de JOEY, la chanteuse. Elle est aussi cool que sa fille, à ce qu’il semble !

Musicalement, ça envoie du lourd : un Rock bien pêchu qui flirte avec le Blues et des teintes de Metal. Malgré une scène réduite à cause du matos des trois groupes de la soirée, ils s’en sortent avec brio et livrent une prestation intense. On en redemanderait bien… mais 30 minutes, ça passe trop vite.

C’est déjà la pause. La salle se remplit un peu plus et moi, je garde précieusement ma place au premier rang. Pas question de reculer maintenant.

THE DEAD DAISIES, THE TREATMENT et BARN HOOKER à la Rayonne
THE TREATMENT
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THE TREATMENT à la Rayonne

La suite du programme, c’est THE TREATMENT. C’est un groupe anglais de Hard Rock que je n’ai jamais vu en live malgré ses 15 ans d’existence, six albums et des tournées aux côtés de monstres comme KISS ou MOTLEY CRUE. Clairement, ça donne envie !

Pile à l’heure, le groupe débarque sur scène. Et là, pas de doute, on est bien en terrain Hard Rock : cheveux longs, tatouages et gros son. Tout y est. Ça envoie direct ! Moi, je craque complètement sur les deux guitaristes. Non seulement ils assurent grave musicalement, mais en plus, ils savent poser, pour le plus grand plaisir des photographes… et du public.

Petit détail marrant : être collée à la scène, c’est génial, sauf quand le guitariste arrive sur scène avec les cheveux trempés. Résultat, je me prends quelques gouttes en plein visage. Bon, au moins, c’est toujours mieux que la sueur !

La musique donne une folle envie de bouger et de sauter, et ça commence à bien s’animer dans le public. C’est puissant, efficace, impossible de rester statique. On est tous embarqués dans le rythme, et ça pulse à fond.

45 minutes de show intense, neuf titres envoyés à pleine puissance. Seul petit bémol pour moi : les morceaux se ressemblent un peu, j’ai parfois du mal à les différencier. Mais niveau énergie, il n’y a aucun creux, ça ne ralentit jamais et on ne s’ennuie pas une seconde. Et puis, petit bonus sympa : les membres du groupe viennent filer un coup de main pour débarrasser la scène après leur set. Un bon moyen d’en profiter encore un peu avant la dernière ligne droite de la soirée !

Dix minutes passent, les lumières s’éteignent… fin de la pause ? Pas du tout. La musique ne reprendra qu’à 21h45 comme prévu. Mais là, aucun doute : on voit bien pour qui le public s’est déplacé !

THE DEAD DAISIES, THE TREATMENT et BARN HOOKER à la Rayonne
THE DEAD DAISIES
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THE DEAD DAISIES à la Rayonne

Les DEAD DAISIES entrent en scène. Ce super groupe composé de musiciens stars du Rock est attendu comme le Messie, et ils vont nous régaler pendant 1h30.

JOHN CORABI, ex-chanteur de MOTLEY CRUE, mène le show avec une énergie de feu. DOUG ALDRICH, toujours aussi classe et charismatique, balance ses solos avec une aisance hallucinante. Mais la vraie révélation pour moi, c’est le batteur. Dès les premiers coups, ça frappe fort voir même très fort, c’est ultra précis et son style est vraiment unique. Et pour cause : il s’agit de TOMMY CLUFETOS, ancien batteur de BLACK SABBATH. Tout s’explique ! Il nous gratifie d’un solo de plus de deux minutes trente qui laisse tout le monde scotché. Une vraie claque.

Le show enchaîne les tubes repris en chœur par le public, avec en bonus plusieurs covers bien sentis. Mention spéciale à ce grand moment où chaque membre du groupe est présenté avec un medley de classiques allant de « Highway to Hell » à  » Seven Nation Army », en passant par « Whole Lotta Love ». Épique !

Autre belle surprise : JOHN CORABI nous offre un moment plus calme avec un Blues acoustique, qui tranche parfaitement avec l’intensité du reste du set. Et pour finir, DAVID LOWY, le fondateur du groupe et habituellement plus discret, prend exceptionnellement le micro pour interpréter un titre. Un instant rare et franchement appréciable.

Impossible de ne pas mentionner également MICHAEL DEVIN à la basse, plus en retrait niveau présence scénique, mais qui assure avec une précision impeccable.

Un set intense, varié et terriblement efficace. Une prestation à la hauteur des attentes même si on notera que la qualité du son est assez moyenne, seule note négative du show. Malgré tout la soirée se clôture en beauté avec une reprise des BEATLES, « helter skelter » !

Tout le timing de la soirée est respecté à la seconde près. A peine les derniers accords résonnent encore que nous sommes déjà dehors, prêts à enfin savourer une petite bière bien méritée et à partager nos impressions. Spoiler : elles sont excellentes !

THE DEAD DAISIES, THE TREATMENT et BARN HOOKER à la Rayonne
THE DEAD DAISIES
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Pendant ce temps, les membres de THE TREATMENT sont en pleine discussion avec les fans, enchaînant selfies et dédicaces. De notre côté, on refait le concert entre potes, on se repasse les moments marquants, les solos, le son.

Mais pas le temps de trop traîner. A peine vingt minutes plus tard, alors que nos oreilles bourdonnent encore, on est gentiment mais fermement invités à quitter les lieux. Un peu court à notre goût, mais qu’importe : on en a bien profité ! Merci Mediatone !

BANDEAU WTR LE WEBZINE DE TI RICKOU https://wtrmag.com/

BARN HOOKER, FAITH IN AGONY et BAD TRIPES au Brin de Zinc

BARN HOOKER, FAITH IN AGONY et BAD TRIPES au Brin de Zinc

Ce soir, c’est de nouveau en direction de Barberaz que je m’apprête à aller en concert et plus précisément au Brin de Zinc qui fête cette année ses vingt ans ! Bel anniversaire donc à cette véritable institution pour les concerts dans le coin.

THOMAS FILACHET, qui a repris la gérance en 2015, a réussi à faire de cette salle un vrai lieu de pèlerinage pour les amateurs de concerts intimistes et non moins riches en musique sophistiquée.

En compagnie de mon acolyte, ami et photographe Metalfreak, nous voici donc au devant d’une affiche qui a la particularité d’accueillir des groupes qui ont tous des frontwomen. Et question qualité, ces dernières n’en manquent pas d’un point de vue musical, mais chacune à sa manière.

La question du chant féminin dans le Metal a toujours été un point tortueux pour moi car, sans que je ne parvienne à comprendre pourquoi, j’ai naturellement du mal avec le chant féminin. Ce n’est absolument pas une question de misogynie, je précise ! C’est purement du ressenti d’écoute. Je trouve la tessiture vocale féminine, en terme de chant saturé, pas toujours à ma convenance. Je ne parle même pas du procédé qui consiste à entendre la même voix chez plusieurs chanteuses, car en chant saturé, c’est encore pire (chez les hommes aussi d’ailleurs). Simplement, j’ai du mal, voilà. Cela n’enlève rien au fait que certaines chanteuses ont quelque chose en plus dans la manière de chanter ou, sur scène, dans la manière de se mouvoir et d’occuper l’espace qui me met instantanément d’accord. Je le répète, la musique Metal ou Rock est d’abord et avant tout du théâtre. Le charisme, la posture, ce qui est raconté dans le langage non-verbal est prépondérant.

Voilà pourquoi l’affiche de ce soir me sied beaucoup. Les trois groupes ont chacun une chanteuse qui assure totalement, autant vocalement que théâtralement. Trois groupes sur lesquels j’en connais deux, un déjà vu en concert il y a quelques années, et un que je connais par le biais de la chronique et qui m’a occasionné un vrai coup de cœur artistique. Il s’agit donc de couvrir le concert qui réunit, en ce 01 mars de l’an 2025, dans l’ordre (du moins le croyait-on) BAD TRIPESBARN HOOKER et FAITH IN AGONY !

BAD TRIPES au Brin de Zinc

BAD TRIPES est le groupe qui m’avait offert un véritable coup de foudre. Ayant chroniqué l’album « Les contes de la Tripe », je n’ai jamais cessé de suivre et d’écouter la musique bien Shock Rock des Marseillais. J’adore le côté grandiloquent, burlesque et presque circassien, sinon fantasque et horrifique, de la musique de BAD TRIPES.

Là où l’excitation est à son comble réside pour moi dans les nombreux compliments que l’on m’avait fait des performances live du groupe, qui met un point d’honneur à soigner sa scénographie en y mettant du sien. Sa frontwoman en particulier, HIKIKO MORI, est connue et reconnue pour son caractère bien histrionique (sans que ce soit péjoratif) devant son public. Franchement, j’ai hâte de les voir.

BARN HOOKER au Brin de Zinc

Concernant BARN HOOKER, c’est la parfaite inconnue pour moi et comme je n’écoute jamais un groupe que je ne connais pas avant un concert, j’ai découvert qu’il s’agissait d’un projet monté par JOEY, membre d’OPIUM DU PEUPLE en tant que danseuse.

Le groupe oscille manifestement entre le Stoner, le Blues et le Metal. Je suis très curieux, comme toujours, d’aller à la rencontre du groupe qui nous vient, je crois, de Lyon. Mais à vérifier !

FAITH IN AGONY au Brin de Zinc

Enfin, tout Grenoblois avide de concerts ne peut pas ne pas connaître FAITH IN AGONY. Existant depuis 2016, nos amis isérois sont menés au chant par MADIE, ancienne de NIGHTMARE, pour laquelle Metalfreak et moi entretenons une amitié certaine et un profond respect pour le parcours musical. Il est temps donc de laisser place aux festivités !

***

Première surprise, et non des moindres, c’est BARN HOOKER qui ouvre le bal. La stupeur est totale d’autant que j’ai annoncé le running order à des spectateurs en annonçant BAD TRIPES. Bon… Admettons qu’il y ait eu des arrangements de dernière minute. Cela arrive. 

BARN HOOKER s’offre à nous et c’est le moins qu’on puisse dire quand on découvre le charisme et la performance scénique de leur leader féminin Joey. Elle entre en scène en personnage de cabaret, provocatrice au possible, dans une tenue plutôt légère.

La musique est résolument Rock, avec effectivement de bonnes teintures de Stoner et un soupçon d’énergie qui évoque le Rock anglais agressif. Je suis étonné de l’attitude un peu en retrait des instrumentistes, même s’il est vrai que la chanteuse prend l’auditoire sous ses apparats. On sent que les musiciens ont un petit peu de mal à se dérider. Mais rien d’extraordinaire, la musique fonctionne très bien et le public ne donne pas sa part aux lions en invectives et en acclamations.

J’apprécie les groupes comme BARN HOOKER qui mettent en scène leur musique avec autant de sobriété visuelle, puisque tout repose sur le jeu de scène, le regard, les postures, etc. Parce que musicalement parlant, même si les compositions sont solides et jouées avec beaucoup de talent, on est d’accord pour dire qu’elle n’est pas non plus ultra originale. Elle fonctionne parce que cette musique Rock fonctionne naturellement, quoi. Quand on écoute cette musique, et que l’on a cette sensibilité aux distorsions de guitares et à l’énergie que cela nous procure, on sait que l’on va aimer.

Dans ce cas de figure, tout repose sur ce qu’une formation comme BARN HOOKER va proposer d’original, et le résultat est que visuellement parlant, mettre en scène ce caractère provocateur et charmeur que JOEY maîtrise manifestement très bien, est l’élément fondateur pour que la prestation nous plaise. Belle prestation, convaincante et efficace ! Si BARN HOOKER avait une place de choix en débutant la soirée, leur show aurait été plus pertinent en deuxième place mais bon j’y reviendrai.

Deuxième surprise de la soirée – preuve en est que le running order a été particulièrement chamboulé – FAITH IN AGONY, annoncé comme fer de lance de la soirée, passe en deuxième ! Alors là, j’avoue ne pas comprendre… Jusqu’à ce qu’on m’explique que les musiciens ont tous ou presque la crève, et qu’il en irait de leur capacité à assurer un concert en fin de soirée. Là, je comprends mieux.

Au final, la formation grenobloise emmenée par sa frontwoman MADIE nous offre un concert vraiment digne d’être en haut de l’affiche de ce soir. Un concert qui nous conduit vers une énergie sans faille, subtil maillon manquant entre le Rock et le Metal, tant la puissance est de mise. Les musiciens sont dans leurs rôles, nous gratifiant d’une scénographie travaillée et presque professionnelle où chacun connait sa partition et sa posture sur le bout des doigts. MADIE prend bien évidemment, une grosse part de l’attention de l’assistance de par son charisme et son énergie communicative qui depuis toutes ces années ont forgé sa réputation sur scène.

Mon dernier contact avec FAITH IN AGONY remonte à 2019 au Matheysin Rock. C’est vous dire que cela fait une paire ! Et pourtant, je me sens comme si j’avais toujours suivi le groupe, comme si j’avais assisté à son ascension grandissante mais qui, à mon sens, mériterait largement plus au regard de la prestation de haute volée de ce soir.

Le public ne fait pas fait défaut à ces chouchous du soir ! Actif et toujours aussi répondant aux discours tantôt sérieux, tantôt empruntés d’une certaine complicité avec MADIE, la salle n’a pourtant pas été aussi active que je l’espérais. Mais est-ce le côté hypnotisant de FAITH IN AGONY qui sait allier l’énergie avec une forme d’aura ? Je ne le sais pas vraiment. Il est vrai qu’il est difficile de se laisser totalement porter par la musique quand on a des musiciens aussi actifs et aussi propres.

Bref ! Vous l’aurez compris, c’est un immense plaisir pour moi de revoir FAITH IN AGONY. Quelque part, je me promets de les voir plus souvent, d’une part car il faut soutenir notre scène mais surtout car j’espère les voir un jour beaucoup plus haut sur le piédestal qui devrait finalement être le leur. Ceci dit, je sens que leur prochain album va davantage propulser nos camarades grenoblois sur une dimension méritée. Enfin, en tout cas, je l’espère ! Superbe.

Etrangeté que je ne cesserais de répéter ce soir, BAD TRIPES arrive en dernier pour clôturer cette belle soirée plein d’amitié et de retrouvailles ! Mais cela va avoir des conséquences. Comme vous le savez, j’adore BAD TRIPES en studio, mais jamais l’occasion ne s’est présentée à moi de les voir en concert. Le problème quand on adore un groupe et qu’on loue le caractère grandiloquent de la musique qui est, il est vrai, une véritable bande-sonore burlesque et horrifique, c’est qu’on s’attend à une prestation idoine, une scénographie de fou !

Moi, je m’imaginais volontiers les Marseillais nous proposer un concert digne des cabarets d’horreur, avec un décorum florissant, des costumes dignes de ce nom, tout un apparat exagéré et hyperbolique, qui irait totalement de pair avec la musique. Un peu comme le fait LORDI sur certains concerts que j’ai vus.

Et évidemment, vous l’avez deviné, ce ne fut pas le cas. Enfin ! Si. Mais pas autant que je l’imaginais. HIKIKO MORI est bel et bien venue avec un costume bizarre – sorte de mélange entre un look visual key et un côté HARLEY QUINN – qui ne laisse pas de place à la délicatesse, mais pour les autres musiciens, c’est soit du réchauffé et du facile en terme de costumes, soit rien de dingue. Et le décor de scène est finalement sobre pour ne pas dire vide.

Du coup, j’ai une forme d’étonnement qui ne me lâche pas tout le long du concert. Je pense que, pour le coup, c’est totalement de ma faute. Je n’aurais jamais dû fantasmer de la part de BAD TRIPES une quelconque scénographie grandiose. A l’unanimité, tout le monde me disait que le groupe était absolument génial en concert. Je le confesse donc, pour ce point précis, c’est de ma faute si je suis un peu désappointé.

En revanche, là où vraiment j’ai été déçu, c’est sur la prestation en général. Sur les morceaux en eux-mêmes, je n’ai vraiment rien à redire, les musiciens étaient très bons en dehors des quelques pains habituels qu’on ne relève même plus parce que cela arrive à tout le monde. Malgré l’absence de lumières dignes de ce nom et de décors, je me fait quand même bien plaisir. J’ai constaté que, si on ferme les yeux, les pistes fonctionnent effectivement très bien en live.

Mais bon. Je suis chanteur et je sais que derrière le talent de retranscription des pistes, il y a aussi et surtout le jeu de scène. Et c’est sur ce point précis que je ne comprends pas ce que je vois… Les musiciens sont, je trouve, un peu trop chacun dans leurs coins, avec finalement très peu de communion ou de symbiose. On a l’impression – et cela prévaut même pour HIKIKO MORI que pourtant j’aime beaucoup – que soit ils ne sont pas en condition totale pour jouer, soit ils s’ennuient. Je trouve HIKIKO MORI pas tellement dans son rôle de fille fofolle. Je la trouve éteinte sur une bonne moitié de set.

Et surtout, désolé par avance de ce que je vais dire, mais je ne trouve vraiment pas trouvée intéressante la présence de la deuxième chanteuse. D’abord parce que, comme je disais sur la posture globale, on ne la sent pas à l’aise du tout et pas du tout dans un rôle burlesque, y compris dans son costume avec cette robe noire qui, franchement, ne doit pas être confortable pour faire de la scène et n’a rien d’extraordinaire pour coller avec la musique. Et surtout je me demande si, indirectement, elle n’empêche pas HIKIKO MORI d’occuper tout l’espace comme elle sait si bien le faire, et donc ne coupe pas la chique au final. Moi, je le ressent comme cela, avec des pensées bien plus dures sur l’instant.

Tout cela fait que je suis déçu de la prestation. Je plaide honnêtement pour un coup de moins bien qui arrive à tout le monde tant je pense du bien du groupe ! Et c’est la raison pour laquelle je me promet de revenir les voir une prochaine fois. Je suis convaincu que ce sera mieux. Et si, éventuellement, ils pouvaient nous proposer une scénographie à la hauteur de leur musique qui est indéniablement une de mes préférées dans le registre Shock Rock, je pense qu’ils franchiraient un cap salutaire ! Voilà.

C’est sur ce constat mitigé que je quitte Barberaz pour rentrer dans mes pénates. C’était néanmoins une belle affiche, avec son lot de satisfaction et son lot de déception. J’en profite pour remercier comme toujours Thomas du Brin de Zinc pour sa confiance et tout ce qu’il fait pour la scène.