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VANDEN PLAS et KORRIGAN au Monster’s Art

VANDEN PLAS et KORRIGAN au Monster’s Art
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Direction les terres brûlantes de Fréjus, au Monster’s Art, antre sacré des décibels, où Philippe CASSETTI, maître des lieux et sorcier des line-ups, nous a invoqué une soirée dantesque. A l’affiche : les mythiques VANDEN PLAS, monstres sacrés du Prog’ Metal allemand, en activité depuis 1985, avec onze galettes au compteur, toutes taillées pour la légende.

Et ce soir, la salle déborde, la bière coule, les têtes hochent déjà avant le premier riff : ça sent la sueur et l’extase.

C’est KORRIGAN qui a la lourde (et glorieuse) tâche d’ouvrir les hostilités. Particularité du jour : Philippe CASSETTI troque son badge de programmateur pour les touches de son clavier, rejoignant Ce DV au chant (charisme brut), Antonio IMBURGIA à la basse (groove massif), et Stan le Magnifique à la batterie (spoiler : il porte bien son nom). A la technique, l’œil expert d’Eric PATENANCE à la lumière et les oreilles de Chris MASSOL au son : une équipe de choc pour une immersion totale.

Visuellement, le groupe a mis le paquet : une déco mystique, un brin encombrante pour les photographes (oui, on a râlé, mais c’était stylé), et surtout une ambiance sombre et envoûtante.

Musicalement, c’est carré, intense, passionné. Les musiciens s’amusent, se regardent, sourient : l’alchimie est là, et le public décolle.

Quand VANDEN PLAS entre en scène, le public est prêt à communier. Une intro cinématographique sur « Dracula » de Bram STOKER fait monter la pression — puis le rideau de son explose avec “Push”, extrait de « Colour Temple » (1994). Les riffs sont aiguisés comme des lames, les claviers planent, et Andy KUNTZ, frontman habité, balance ses envolées lyriques comme un prêcheur de fin du monde.

Mais pourquoi n’ai-je pas découvert ce groupe plus tôt ? Pas grave, je me soigne ce soir.

Le voyage continue avec “Holes in the Sky” (2010), “Sacrilegious Mind Machine” (dernier album « The Empyrean Equation of the Long Lost Things »), et “Far Off Grace” (1999), sublimé par un moment suspendu au clavier avec le petit nouveau Alessandro DEL VECCHIO.

Lors de la présentation du groupe, l’émotion est palpable quand Andy évoque l’arrivée d’Alessandro : petite larme au coin de l’œil, mais grand moment de fraternité Metal. Soudain, tous les musiciens quittent la scène… sauf Andreas LILL, qui balance un solo de batterie massif, façon marteau de Thor sur l’enclume du Valhalla. BOUM.

Retour en force avec “Godmaker” (« Chronicles of the Immortals – Path I », 2014), puis le retour vers les origines avec “Soul Survive” et l’envoûtant “Cold December Night” (« The Ghost Xperiment – Awakening »).

L’apothéose arrive avec “They call me God », joué deux fois (merci les joies du live et les micros capricieux !), mais quel bijou : Stephan LILL déchire tout à la guitare, soutenu par les nappes atmosphériques d’Alessandro et la basse solide de Torsten REICHERT, discret mais redoutablement efficace.

Le rideau tombe sur “Postcard to God”, claque finale d’un concert qui a mis tout le monde à genoux. Prestation magistrale, show millimétré mais toujours vivant, organique et puissant.

Merci au Monster’s Art et à toute l’équipe pour cette date mémorable. Le Metal, c’est plus qu’un son : c’est une communion. Et ce soir, on y était.

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Merci aux copains de :

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