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MARILLION au Casino de Paris

MARILLION au Casino de Paris
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Il y a des fois où tu es dans la capitale et les concerts auxquels tu aurais pu assister sont avant ou après ton séjour ! Là, je n’espérais rien et, à l’hôtel, je tombe sur l’annonce de la présence de MARILLION qui passe sur un week-end à Paris. Et c’est justement ce vendredi et ce samedi au Casino de Paris, grand week-end où je suis là pour le Disquaire Day !

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MARILLION au Casino de Paris

Questionnement : moi qui ai vu MARILLION 18 fois en concert et festival depuis 83 (dont 16 avec FISH et 2 avec HOGARTH – pour « Seasons End » et « Holidays in Eden »), avec le temps, suis-je prêt à les revoir avec STEVE HOGARTH ? Dans les 90’s, après les deux derniers concerts, je ne trouvais plus la magie d’antan et ce qui me faisait vibrer avec FISH, frontman génial. Mais comme on dit chez nous : « Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis ». Je décide donc de m’accorder la sagesse de pouvoir changer d’avis mais aussi l’indulgence envers STEVE HOGARTH qui « sévit » quand-même depuis 25 ans dans MARILLION !

Tout comme pour la Hollande, l’Angleterre, la Pologne, Berlin, le groupe a trouvé la formule : donner deux concerts en deux soirées successives dans les villes de leur tournée européenne. Ils avaient déjà testé la formule dans une précédente tournée et en avait même immortalisé le moment par la sortie d’un blu-ray.

Je me retrouve au Casino de Paris, dans cette salle magnifique que je n’avais pas encore inauguré pour un concert. Je prends la température du lieu dans le hall et le peu que j’entends de la 1ère partie (CONAL KELLY), ne m’attire guère ! Je ne suis pas le seul, beaucoup de gens traînent au bar, au stand de merchandising ou sur les moleskines. Le set de 1ère partie fini, je me dirige dans la salle.

C’est blindé de monde ! Je tente une infiltration sur les côtés, en vain. Difficile d’accéder au-devant de la scène. Du coup, je me retrouve sur le côté droit, au fond de la fosse. Je n’insiste pas, surtout qu’il y a du costaud ! Je discute, ça parle partout anglais ! J’apprendrai plus tard que plusieurs centaines d’Anglais ont pris le train du Channel spécialement pour l’événement !

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MARILLION au Casino de Paris

Déjà quelques notes de synthés retentissent et une grande lumière éclaire le dôme de ce magnifique théâtre. Ca démarre fort avec « Invisible Man » puis « Marbles I ». Le public réagit. Nous sommes là face à des connaisseurs ! Tout l’album « Marbles » va alors s’enchaîner tel un livre qui se dévoile. « Marbles IV » et « Imaginary Land » clôturent l’histoire.

Exit quelques minutes pour mieux revenir. Quand le public reconnaît les premières notes de « Sugar Mice », une clameur retentit, STEVE HOGARTH la chante avec conviction et dans les refrains, c’est le public qui prend la relève. Ouah, c’est si beau et ça fait remonter tant de souvenirs, que j’y vais de ma petite larme. Là, je suis transporté dans une autre dimension. On voudrait que ça ne s’arrête pas.

Malgré un début raté, allez on recommence, et c’est avec un peu d’audace que l’on retrouve « King », titre d’un album un peu décrié, « Afraid of sunlight » mais qui reste un des albums préférés du frontman.

La première soirée se termine, le public est comme hébété. Hypnotisé par les lumières ou hypnotisé par le show du groupe ? Les deux, je pense.

Rendez-vous est pris le lendemain même lieu, même heure. Sauf que votre serviteur s’est fait embringuer depuis la place Clichy par 4 anglais en chemise hawaïenne et collier de fleurs factices. J’aurai dû me douter du traquenard. Arrivés dans un bar à quelques centaines de mètres de la salle, on retrouve un couple écossais. Pas bon tout ça !!!

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Quand on finit par arriver dans la salle, il est 21h10. J’apprendrai à la fin du concert que le groupe de 1ère partie de ce soir était LAZULI. Mince !!!! J’en entends parler depuis tant d’années et en bien et là, je rate l’occasion de voir les Nîmois en concert ! Ces Français qui ont été invités à jouer au fameux festival allemand Night of the Prog (édition 2022).

Pour me faire pardonner, j’ai acheté sur place « Lorelive, live at Night of the Prog 2022 (CD + DVD). Et je vous dévoile là, leur set-list du jour :

  • 1) Dieter Böhm – 2) Les chansons sont des bouteilles à la mer – 3) Qui d’autre que l’autre – 4) Quel dommage – 5) Etre et ne plus être – 6) Chaque jour que le soleil fait – 7) Les courants ascendants – 8) Le pleureur sous la nuit – 9) Neuf mains autour d’un marimba
  • Et pour finir, le « Easter » de MARILLION.

Ce soir, il est encore plus dur de se faufiler. Je suis debout, devant les quelques fauteuils qui restent. Je me demande d’ailleurs ce qu’ont vu les 20 personnes assises, à part de fermer les yeux !

Là, on démarre fort avec « Slàinte Mhath » et « Uninvited Guest ». L’ estocade pour moi sera avec « Easter ». Je suis dans la 5ème dimension ! Suivra alors « Holloway Girl » et « Beautiful », 4 titres puisés dans l’album « Seasons end ». 

Nous n’avons pas le temps de nous remettre de nos émotions que déjà je frémis aux premières notes de « Script for a Jester’s Tear » de leur album éponyme et premier de leur longue discographie. C’est beau, renversant et je suis surpris par la reprise de ce titre. Depuis que FISH a arrêté de tourner (suite à des problèmes de santé/genoux), le groupe se risque à aborder une grande partie du répertoire de MARILLION, époque FISH.

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Le public réagit, ça gronde et là, le groupe nous assène « Kayleigh », enchaîné de « Lavander », « Bitter Suite/part III Blue Angel » et « Heart of Lothian ». Là, c’est un trop plein d’émotions pour moi : des larmes de plaisir, du bonheur…

Mais n’en jetez plus, la coupe est pleine ! Eh ben si : « The Space » et les solos de guitare avec le jeu si fluide d’un STEVE ROTHERY concentré sur son instrument nous achèvent ! On redescend un peu avec l’album « Brave » : « Wave », « Mad », « The great Escape ». Petit constat confirmé le lendemain par un gars présent au concert, STEVE HOGARTH est un peu trop théâtral avec sa façon de chanter toujours un peu dans l’excès.

Déjà un premier rappel et nous avons droit à « The new Kings » (part. I à IV), tiré de l’album « Fear ». S’ensuit un deuxième rappel parti dans les méandres de l’album « An Hour before it gets Dark » avec « The Crow and the Nightingale », « Care IV – The Angels on Earth » et au milieu un titre de « The strange Engine », « The Man with a Thousand Faces ». Le public en redemande et on a droit à un troisième rappel.

STEVE HOGARTH est rejoint sur scène par l’accordéoniste CHARLES KIENY. Deux couplets plus tard, sous la houlette de HOGARTH, l’accordéoniste nous joue les premières mesures de la Marseillaise. Toute la salle chante alors notre hymne national ; séquence émotion !

« Made again » verra un petit break amusant quand – toujours avec CHARLES KIENY – PETE TREWAVAS prendra la 6 cordes, STEVE une guitare acoustique 12 cordes et le claviériste MARK KELLY, s’essaiera à la basse. Une façon amusante de clore ce show et un week-end empreint d’émotions. Je ne regrette en rien ma décision de dernière minute et j’ai revu ma copie !

BANDEAU WTR LE WEBZINE DE TI RICKOU 
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MARILLION - Transbordeur de Lyon (Crédits photos : Ti-Rickou)
MARILLION – Transbordeur de Lyon (Crédits photos : Ti-Rickou)

Allez ! Direction le Transbordeur de Lyon pour la première fois de l’année ! Quand j’arrive devant la salle à 18h30, je sais qu’il va y avoir du monde : le parking est full et les abords sont envahis de voitures. Un dimanche soir, à Lyon, sous la neige, c’est quand même un signe !

Le temps de dire bonjour aux copains, de dire bonjour à HOGARTH, sans bien sûr avoir capté sur le coup (c’est un pote qui m’a demandé depuis combien de temps je le connaissais…).

Bon, il faut que je me réveille. Heu, ce n‘est pas la première partie,  AZIZ IBRAHIM qui va m’y aider ! De la world musique avec tam-tam. Bon, il est peut-être doué à la guitare, mais franchement, à part ça, je ne vois pas ce qu’il fait là. Vu qu’il reste sur scène, moi je file au bar. 

MARILLION - Le transbordeur de Lyon (Crédits photos : KPhotolive)
MARILLION – Transbordeur de Lyon (Crédits photos : K Photolive)

21h10. Et c’est parti ! Le concert de MARILLION commence… avec un morceau très long : « Gaza ». Pas mon préféré du dernier album, mais bon le ton est donné. Et c’est pas fait pour me réveiller !

 C’est bien fait, c’est bien joué. Très beau. Heu, en même temps trop beau, trop propre.

La dernière fois que je les avais vus, on était à Paris et c’était  leur premier concert là-bas avec leur premier chanteur : Fish. A l’époque – j’étais alors dans ma période MOTORHEAD, MOTLEY CRUE… – j’avais émis des doute quant à la possibilité que cela me plaise. Mais j’avais pris une vraie  baffe ! Il faut dire que les premiers albums étaient plus hard, même si bien sûr le côté GENESIS était présent. Heu, là, aujourd’hui, c’est vraiment très pop prog. La guitare est toujours là, la voix de HOGARTH est belle, les musiciens assurent. Ils communiquent avec les 1400 personnes présentes et parlent même avec des mots français.

On va avoir trois morceaux de l’ère Fish (connaissant l’amour de HOGARTH  pour les morceaux de son prédécesseur, c’est vraiment à signaler !). Deux heures de concert bien fait, mais voilà… Moi, je ne suis pas rentré dedans du tout car cette fois-ci, c’était vraiment trop mou pour moi. Ça vient peut-être de moi mais à fortiori, je ne suis pas le seul à avoir trouvé ça mou du genou pour ne pas dire chiant.

Bon, c’est fini. La salle se vide lentement.

MARILLION - Transbordeur de Lyon (Crédits photos : K Photolive)
MARILLION – Transbordeur de Lyon (Crédits photos : K Photolive)

MARILLION vient au bar voir les fans (sélectionnés par un passe – normal car avec 1400 personnes, c’aurait été plutôt long pour les photos, lol !!). Les MARILLION n’ont pas la grosse tête : ils vont poser, signer et papoter avec nous avec le sourire. Pour la plus grande joie, entre autres du chanteur de MESSALINE qui en a profité pour passer à HOGARTH le bonjour de CHRISTIAN DECAMPS, le leader de ANGE. Pourquoi me direz-vous ? Mais tout simplement parce que HOGARTH avait un jour confessé à ce même CHRISTIAN que c’était après l’avoir vu sur scène au Reading Festival qu’il avait eu envie d’être chanteur… Trop beau, non ? C’était le moment émotion.

Allez, retour dehors où il y a toujours de la neige et là, je suis réveillé et bien réveillé !

MARILLION - Transbordeur de Lyon (Crédits photos : Ti-Rickou)
MARILLION – Transbordeur de Lyon (Crédits photos : Ti-Rickou)

Bilan de la soirée   
Non, on ne va pas parler world musique, je ne suis pas qualifié… ou pas assez ouvert !!!! Ce n’est malheureusement pas la première fois que je ne comprend pas du tout le choix de la première partie..

Content d’être venu quand même. C’était un beau concert, bien tranquille. En tout cas, je suis bien reposé (qui a dit endormi ? Bande de menteurs ! lol). J’aimerai voir le groupe revenir avec Mister Poisson pour nous jouer les trois premiers morceaux (heu, là, c’est peut-être pas gagné, HOGARTH risque de faire la gueule !) car ces trois morceaux de l’ère FISH (et pas filet-o-fish) ont comme un goût de reviens-y. En tout cas, un concert dans un Transbo blindé, ça fait vraiment plaisir.

Allez, soyons fous, imaginons qu’on voit ça… peut-être un jour… dans 20 ans… pour GOTTHARD !!