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RIOT V + CRYSTAL VIPER à l’Ilyade

RIOT V + CRYSTAL VIPER à l’Ilyade
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A peine remis de mon périple savoyard d’il y a trois jours que me revoilà sur la route pour un nouveau concert.

Ce soir, je me déplace en direction de Seyssinet-Pariset dans la banlieue de Grenoble et plus précisément à lIlyade, une salle que je connais bien, pour assister à un mini festival avec RIOT V, CRYSTAL VIPER, SPIRIT WAR et REVENGE.

De quoi passer une nouvelle soirée à s’exploser la nuque !

Je récupère mon binôme habituel qui va faire une chronique pour Soil Chronicles, et nous partons en direction de notre lieu de résidence musicale. Comme je connais relativement bien la circulation grenobloise, et que, comme le disent si bien les Argentins, nous ne voulons pas arriver à la fête quand il n’y a plus d’invités, je pars de bonne heure. Une fois arrivés et garés à deux pas, nous nous dirigeons vers la salle et, en attendant l’ouverture, nous tapons la discussion habituelle avec les copains : “C’est quoi ton dernier concert ? C’était bien ? Ton prochain ? etcetera, etcetera”… C’est donc en rang d’oignons que nous nous dirigeons vers l’entrée. Enfin, pas tant que ça, étant donné que nous sommes quasiment les premiers à rentrer.

Après la fouille obligatoire, vite fait bien fait, histoire de voir si tu n’es pas un terroriste parce qu’avec les temps qui courent on ne sait jamais, et la récupération de notre pass, nous rentrons directement dans l’antre de la bête pour découvrir la scène. Nous rencontrons encore d’autres copains qu’on n’a pas revus depuis une éternité (si, si, il en reste !) et d’autres qu’on n’a pas vus depuis… vendredi dernier. Enfin bref, du beau monde. Il y a même MARKUS FORTUNATO qui passe nous dire bonjour.

Nous n’allons pas attendre très longtemps avant que le premier groupe démarre. Et c’est REVENGE qui a la lourde tâche de commencer.

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REVENGE
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REVENGE est un groupe que je connais bien, l’ayant vu de nombreuses fois en live mais malheureusement – ou heureusement, c’est selon – avec différents line up. D’ailleurs, j’ai un peu de mal à suivre et reconnaître qui est qui, à part THIERRY APAIX, le guitariste, et MARKUS FORTUNATO le bassiste.

C’est tout de même un sacré changement par rapport à la dernière fois où je les ai vus il y a sept ans déjà, en première partie d’ALICE COOPER !

Dès les premières mesures de « Knock me You », je suis séduit par ce nouveau line up. PHIL CHAUCHON, le chanteur, semble un peu diminué (il nous expliquera être un peu malade), mais a une très bonne voix et assure comme un chef. THIERRY est toujours au top cependant, c’est NICOLAS LEBRAS, le nouveau guitariste du groupe depuis quelques mois qui, remonté comme un coucou, fait le show. Habillé d’un long manteau en cuir et d’un chapeau de cowboy, c’est lui qui semble prendre la vedette. Il faut dire aussi que c’est l’un des plus jeunes du groupe. Mais THIERRY et PHIL tiennent aussi leur public en se frottant au bord de la scène.

PHIL nous explique que suite à un énième problème de line up, le batteur VALENTIN LEROY – qui soit dit en passant a une sacrée frappe – et MARKUS sont venus prêter main forte en attendant que les nouveaux musiciens s’acclimatent. Malgré ce changement, cela n’a rien changé à la musique de REVENGE qui est toujours aussi addictive. Je l’ai même trouvé plus agréable. MARKUS, tout sourire, reste en retrait et se contente des chœurs et de la basse, laissant la lumière aux autres musiciens.

Nous avons droit à un inédit « Free man » et c’est un très bon morceau qui promet. Le set semble se dérouler parfaitement, le son est bon et les lumières, même s’il y aurait à redire, ne sont pas si mal. C’est fou comme le temps passe vite, nous en sommes déjà au dernier titre, « I Just Wanna Rock » qui clôt parfaitement le set.

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SPIRIT WAR
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A peine le temps de dire ouf qu’il est déjà l’heure pour SPIRIT WAR. Eux, ils sont plus dans le Heavy Metal avec MARKUS FORTUNATO à la basse et au chant, VALENTIN LEROY à la batterie et NICOLAS LEBRAT (qui fait partie des deux groupes) à la guitare. Ces trois-là vont assurer un deuxième set d’affilée.

Petite différence qu’on remarque de suite par rapport au groupe précédent, il y a des décors sur les côtes de la scène qui apportent un petit plus.

Personnellement, j’ai un peu d’appréhension avant le début du set, n’étant pas fan de la voix si particulière de MARKUS mais, au fur et à mesure, je commence à apprécier le style du groupe et à m’habituer à son timbre.

Une autre chose que je remarque, c’est que musicalement, c’est tout de même bien moins » bourrin » que FORTUNATO (le groupe) que j’ai eu l’occasion de voir deux fois. Il y a une recherche de la mélodie tout en restant puissant. NICOLAS a toujours autant la bougeotte et MARKUS, qui a troqué sa basse marron de tout à l’heure contre une jolie blanche, arpente les planches et s’éclate à fond. Cependant, celui qui m’impressionne est VALENTIN qui frappe deux fois plus fort que lors du set de REVENGE.

Le son est toujours au top et les lumières ont de jolis effets stroboscopiques, même si elles manquent cruellement de clarté. Nous avons droit, tout comme précédemment, à un morceau inédit fort sympathique et le set défile comme un TGV sur les rails (qui a dit en retard ?). C’est avec “Fight to survive” que le set se termine. Assez étonnement, j’ai bien apprécié ce set de SPIRIT WAR.

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CRYSTAL VIPER
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Il est 21h et les musiciens de CRYSTAL VIPER, l’un des deux groupes qui m’a fait me déplacer à l’Ilyade ce soir, font les balances. Composé de MARTA GABRIEL à la basse et au chant, de ANDY WAVE à la guitare lead, d’ERIC JURIS, le tout nouveau venu à la guitare rythmique et de KUBA GALWAS à la batterie, le groupe est originaire de Pologne et a une carrière de plus de vingt ans. Alors que le groupe se préparait pour leur tournée, voilà qu’ANDY s’est blessé au bras. Plutôt que d’annuler, ils ont décidé de récupérer l’ancien bassiste BLAZEJ GRYGIEL et c’est MARTA qui reprend la guitare après l’avoir récemment délaissée pour la basse.

A peine deux minutes plus tard, ils attaquent avec « Rozpierdol ». D’entrée de jeu, je suis séduit par la superbe voix de MARTA qui bouge dans tous les sens de droite à gauche sans s’arrêter si ce n’est pour chanter. Euh… quelqu’un n’aurait pas oublié d’allumer les lumières ? Parce qu’il fait un peu sombre là !

Qu’à cela ne tienne, ce n’est pas ça qui va empêcher le groupe de s’éclater. Dès le second morceau, « The Cult », MARTA prend évidemment le leadership et en impose. Elle a beau être de petite taille, elle fait le show, headbaguant sans retenue, levant les bras en croix en faisant les “Devils Horns” et prend une énorme dimension sur scène. Mais ce n’est pas la seule puisque ERIC et BLAZEJ n’hésitent pas à se frotter au plus près du public.

Par contre, pour les lumières c’est toujours un problème, elles restent dans les tons bleus ou violets ce qui, pour les photos, s’avère légèrement compliqué.

Ce qui me surprend dans CRYSTAL VIPER, c’est l’énergie phénoménale et le sourire de la chanteuse. Le spectacle semble autant sur scène que dans le public puisque quelques pogos sont déclenchés secouant un peu les spectateurs collés au bord. Dans tous les cas, la musique de CRYSTAL VIPER est vraiment excellente et a un petit effet sympathique en live. J’apprécie beaucoup la prestation de BLAZEJ et d’ERIC qui se donnent à fond avec autant de passion que MARTA, sous les coups fermes et précis de KUBA.

MARTA nous fait taper des mains ou chanter en rythme avec la musique, comme sur « Night Of The Sin » ou l’inévitable « Metal Nation ». C’est vraiment cool et le public participe aisément.

Trois quarts d’heure plus tard, et c’est déjà la fin. J’avoue que j’en aurais bien pris un peu plus, mais il y a un autre groupe à venir.

RIOT V + CRYSTAL VIPER à l’Ilyade
RIOT V
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Et quel groupe ! RIOT V c’est tout simplement une légende qui fête ses cinquante ans d’existence, même s’il n’y a plus un seul membre d’origine. Il faut dire qu’il s’en est passé des choses en 50 ans : des changements de line-up, en veux-tu en voilà, des décès de musiciens, et même l’assassinat en 1994 du chanteur RHETT FORRESTER qui cherchait à empêcher le vol de sa voiture.

Cela n’a pas empêché le groupe de continuer avec DON VAN STAVERN (le plus ancien membre puisqu’il apparaît sur l’album “Thundersteel” de 1988) à la basse, MIKE FLYNTZ le guitariste, arrivé cinq ans plus tard et l’ex-VIRGIN STEELE, FRANK GILCHRIEST à la batterie (qui a commencé à jouer sur l’album “Army of One” en 2006).

Ils sont accompagnés par le chanteur TODD MICHAEL HALL, ancien chanteur de HARLET, un groupe des 80s, et NiICK LEE, le second guitariste. Ce nouveau line up, stable depuis plus de dix ans, est devenu RIOT V avec l’approbation de la famille du défunt guitariste fondateur MARK REALE.

Il est 22h20 et un rideau est tiré devant la scène afin de laisser le staff préparer l’avènement de RIOT V venu de la Grosse Pomme (New York pour ne pas la citer). Les lumières s’éteignent et les cinq membres prennent d’assaut la scène. Euh, excusez-moi de vous demander pardon, mais serait-t ‘il possible d’avoir de la lumière ? Bon, elles sont moins bleues et violettes que précédemment, cependant, elles restent assez sombres. Encore une fois, sympa pour les photos…

Dès le premier titre “Hail to the Warriors” tiré de leur dernier album sorti l’an passé, on sent un groupe venu en découdre avec un public qui n’attendait que ça pour s’enflammer. La scène est superbe avec des décors rappelant justement la pochette de leur dernier LP sur laquelle est représenté JOHNNY, l’incontournable mascotte que tous connaissent aussi sous le nom de “Seal Man”.

Ce qui me surprend c’est que RIOT V est devenu une véritable force de frappe menée, par la voix époustouflante de TODD MICHAEL HALL. Il est impressionnant de justesse, capable d’interpréter les titres les plus récents et les plus anciens sans sourciller.

Je retrouve le groupe aguerri que j’avais découvert en live ici même en première partie de PRIMAL FEAR il y a quelque temps déjà, capable de plier à sa volonté tout type de public, du jeune metalleux au vieux rocker. Après tout, comment ne pas devenir complètement marteau quand « Fight Or Fall » et « Fire Down Under » sont joués l’un derrière l’autre ?

DON, aux chaussures pleines de strass, remercie le public et pointe régulièrement son doigt vers le ciel tout en sirotant une bouteille de tequila pendant que MIKE et ses solos encense le groupe légendaire épaulé par les rythmiques de NICK et les frappes toutes en justesse de FRANK apportant une présence scénique inimaginable.

Après nous avoir envoyé deux titres récents “Victory” et “Feel the Fire”, la nostalgie revient au galop avec une setlist aux petits oignons. Des morceaux issus de tous leurs albums mythiques, se dévoilent. “Road Racin’ ” en hommage à MARL REALE, titre issu de l’album “Narita”, puis “Warrior” tiré de “Rock City”, le tout premier album avec le chanteur GUY SPERANZA. Le public en redemande et c’est avec “Johnny’s Back” du, encore plus mythique LP “Thundersteel”, en passant par “Restless Breed” que continue l’hallali.

Nous sommes aux abois, il est compliqué de continuer de rester de marbre tellement c’est bon. Alors que ”Love Beyond the Grave” apporte un peu plus de calme et nous fait reprendre un peu d’air, voilà qu’un des morceaux véritablement emblématique du groupe débarque et c’est “Swords and Tequila” qui retentit dans l’Ilyade. Le public s’excite de plus en plus en chantant les refrains et DON en profite pour leur servir de sa tequila.

L’absolument incontournable “Thundersteel” préfigure la fin du spectacle et le groupe sort de scène. A peine deux minutes plus tard, les musiciens reviennent avec une énergie renouvelée sous les “RIOT ! RIOT !” hurlés du public. Il est temps d’en finir avec les fans en enchaînant coup sur coup “Bloodstreets” et “Take Me Back” qui terminent d’enflammer la salle.

La soirée se termine avec l’incontournable “Flight of the Warrior”, tiré lui-aussi de l’album “Thundersteel”. Et me voilà tout hébété, complètement ébahi par la prestation des New Yorkais. A noter, tout de même, que trois titres n’ont pas pu être joués ainsi qu’un medley composé de “Crimson Storm / Outlaw et Altar of the King” Dommage, nous en aurions bien pris un ou deux titres de plus.

En tout cas, nous avons passé une soirée et un concert absolument mémorables. Une chose est sûre, l’héritage de JOHNNY brille toujours grâce à ceux qui ont voulu reprendre le flambeau et le perpétuer. La légende perdure ! A peine a-t-on le temps de se remettre que NICK et TODD se baladent dans le public signant à tout va et prenant la pose pour les photos. Malheureusement, le temps étant déjà bien avancé, il nous faut retourner dans notre contrée sans avoir pu rencontrer les autres membres de RIOT. Ce sera pour une autre fois.

Une autre surprise nous attend sur le chemin du retour, un hurluberlu ayant eu la bonne idée de rouler en contre-sens, heureusement que nous avons su l’éviter ! Ca surprend.

Un grand merci à METALLIAN PRODUCTIONS pour ce super concert !

BANDEAU W.T.R. MAG
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ALICE COOPER @Amphi 3000 – Lyon

Report by SEB 747

En ce premier jour de décembre, quoi de mieux que se rendre à Lyon pour assister au spectacle du pionnier du hard-rock théâtral ou du maître du shock rock, j’ai nommé Monsieur VINCENT DAMON  FURNIER ? Comment ça, vous ne savez pas qui c’est ? Si je vous dis que ce Monsieur va avoir 70 ans le 4 février prochain, qu’il est américain ? Vous voyez qui c’est ? Bien sûr, c’est ALICE COOPER !!

Entouré de la session rythmique composée de CHUCK GARRICK à la basse et de GLEN SOBEL (SIXX A.M.) derrière les fûts, il est suivi du trio de guitaristes RYAN ROXIE, TOMMY HENRICKSEN et NITA STRAUSS. Accompagné de son dernier LP « Paranormal », ALICE est venu terrorisé la capitale des gones.

Comme je ne connais pas la salle de l’Amphi 3000 de Lyon, je pars de bonne heure… D’autant plus que la neige arrivée la veille au soir a décidé de se mettre de la partie aussi ! Remarque, qui dit neige en novembre, dit Noël en décembre et plein de petits cadeaux d’ALICE COOPER sous le sapin. Lol.

ALICE COOPER @Amphi 3000 – Lyon

Heureusement pour moi, la neige s’est arrêtée dans l’après-midi et la route est bien dégagée. Le trajet se fait sans heurts et, grâce à la copine qui parle dans mon GPS, j’évite les trois quarts des bouchons pour arriver en avance. Euh, c’est bizarre quand même toutes ces voitures qui vont au même endroit que moi. Le concert va être blindé ! J’ai bien fait de partir tôt !

Après avoir descendu plusieurs étages du parking qui n’est pas loin d’être complet (je plains les copains coincés dans les bouchons), qu’il me faut remonter à pieds car les ascenseurs sont pris d’assaut et que du coup, il est impossible d’y entrer. Bah, un peu de sport avant d’entamer un concert ne fait de mal à personne.

ALICE COOPER @Amphi 3000 – Lyon

Arrivé en haut, la file d’attente m’a l’air interminable. Cependant, il semble que l’organisation a prévu le coup, vu que l’attente en plein courants d’air ne dure pas trop longtemps. Il faudrait savoir qui à décider de couper le chauffage dehors ! Je vais lui dire deux mots, moi ! lol. Le temps de se restaurer avant de rentrer dans la salle et de jeter un coup d’œil au merch’ – un peu trop élevé à mon goût – que des sons surviennent du fond de la salle. Quoi ? Ils ont déjà commencé ? Ouf, ce n’est que la première partie ! Heureusement.

C’est au groupe lyonnais REVENGE d’assurer le début de soirée. Musicalement, c’est bien fait. On est dans une veine hard 80’s. Le seul point qui fâche, c’est la voix. Il est vrai qu’elle peut irriter certaines personnes, surtout lorsqu’on a le sentiment qu’il n’est pas forcément juste. Moi, les ayant déjà vus un bon nombre de fois, je me suis habitué. Mais c’est vrai qu’à force, cela peut être agaçant.

En tout cas, le public répond bien aux sollicitations du groupe ultra-motivé, et notamment lorsque le chanteur sépare la salle en deux pour faire chanter « Rock ! » à une partie du public et « Roll » à l’autre partie. Vu le peuple présent, je peux vous garantir que ça fait son petit effet. Bon, perso, j’aurais quand même préféré une autre première partie mais comme se contenter de peu est la première règle d’une vie raisonnable, on va faire avec.

ALICE COOPER @Amphi 3000 – Lyon

Après cette mise en bouche, avant le groupe vedette, il est temps de se faire une place plus proche de la scène. Comme un grand copain, – il fait pas loin de deux mètres – que je n’avais pas vu depuis une éternité veut retrouver sa femme plus en avant dans la foule, je profite de la situation pour me frayer un chemin. Pas évident vu le monde, mais, en jouant un peu des coudes, ça passe.

Du coup, je me retrouve aux environs du quatrième ou cinquième rang. Pas trop mal pour les photos. Aller plus en avant, paraît très compliqué étant donné la masse compacte de spectateurs.

Serrés comme des sardines, les fans piaffent d’impatience, l’atmosphère est chaude bouillante. Ce qu’il y a de bien avec ce genre de situation, c’est que nous n’aurons pas droit aux pogos ni autres joyeusetés du genre. L’inconvénient, c’est qu’il fait beaucoup trop chaud. Heureusement pour moi, j’ai laissé le cuir dans la voiture.

ALICE COOPER @Amphi 3000 – Lyon

Un gros rideau, où les yeux maquillés d’ALICE COOPER dans lesquels trône une veuve noire, nous cache le décor de la scène, même si de temps à autres, nous pouvons apercevoir un technicien habillé en squelette faire les derniers réglages.

Il est 21h tapante. « You have been chosen to spend the night with ALICE COOPER ! It’s too late now beware ! He’s comin ! » nous dit l’intro. Le rideau géant tombe, et les « Alice ! Alice ! Alice ! » du public filent le frisson. Devant un parterre nombreux – la salle est pleine à craquer – les musiciens entrent sur scène. Derrière la batterie, le backdrop porte le même dessin que le rideau. Ouah, ils ont fait vite pour le réinstaller, je n’ai rien vu !

Le son est absolument titanesque., les lumières sont splendides et permettent d’assurer le spectacle. Au cas où vous ne le sauriez pas, assister à un show d’ALICE COOPER, c’est comme aller au théâtre (de l’horreur, évidemment) avec de la musique en fond. Tout comme IRON MAIDEN, c’est un spectacle en soi et on ne s’ennuie pas une seule seconde.

ALICE, tout de noir vêtu, arrive sur scène, sous les étincelles qui tombent du plafond et les hourras du public.

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C’est au son de « Brutal Planet », premier morceau d’une set list longue comme le bras, que débute le show spectaculaire d’ALICE COOPER. Les spectateurs deviennent hystériques et réagissent au quart de tour. Les nombreux devils horns levés en direction de la scène, indiquent la tendance. Pas de temps mort, c’est « No More Mr Nice Guy » qui défile. ALICE qui s’aide de sa canne, mimant un vieux monsieur, est à fond. Les musicos aussi.

Il faut dire qu’ALICE leur laisse une place prépondérante. Que ce soit NITA STRAUSS, la seule fille de la bande des musiciens, RYAN ROXIE, son guitariste depuis plusieurs années avec CHUCK GARRICK derrière la basse, ou bien encore TOMMY HENRICKSEN planqué dans son coin, tous sont mis en avant. Même GLEN SOBEL, qui est bien visible sur son kit rehaussé. ALICE ne veut pas prendre toute la lumière. D’ailleurs, comme il le dit souvent en interview : « Je veux que lorsque mes musiciens montent sur scène, leurs égos soient démesurés ».

ALICE COOPER @Amphi 3000 – Lyon

Cela se remarque : NITA STRAUSS, en fait des tonnes mais elle joue tellement bien, TOMMY HENRICKSEN est toujours aussi plein de feeling – quel guitariste ! -, les ronds de basse de CHUCK GARRICK répondent aux frappes incessantes de GLEN SOBEL et RYAN ROXIE interprète les solos avec une justesse dont lui seul détient le secret.

La sensation que les musiciens sont en osmose est flagrante. D’ailleurs, ALICE expliquait récemment que tous ses musiciens s’entendaient très bien. Le sourire que l’on peut lire sur leurs visages en dit long.

Le chanteur dessoude le pit avec des hits en pagaille. La triplette « Under my Wheels », « Department of Youth » et « Pain ! » est jouée sans temps mort. VINCENT FURNIER ne communique pas avec son public puisqu’il estime qu’ALICE est sa créature et que c’est elle qui fait le show.

Le son irréprochable sert parfaitement la richesse de la musique.

ALICE COOPER @Amphi 3000 – Lyon

Après un énième changement de costume, il s’approche d’un coffre à jouets situé en fond de scène et enfile sa veste longue en velours rouge, le backdrop change une deuxième fois et la pochette de l’album « Billion Dollar Babies » apparaît derrière le kit de batterie. La chanson éponyme est envoyée comme une lettre à la poste. ALICE ne tient pas en place. Il déambule de long en large de la scène, harangue la foule. J’aimerais bien avoir la même pêche à son âge. Épée en mains, Mr COOPER distribue des dollars à son effigie dans le public. Classique certes, mais toujours aussi bon.

« The World Needs Guts », titre issu de l’album « Constrictor », continue son œuvre de sape. On en prend plein les yeux. Visuellement parlant c’est parfait !!! « Woman of Mass Distraction » avec un solo de NITA STRAUSS époustouflant arrive, puis c’est au tour de « Poison » de nous remuer les tripes avec son putain de refrain incontournable.

ALICE COOPER @Amphi 3000 – Lyon

Les lumières s’éteignent en laissant apparaître GLEN seul derrière sa batterie où pendant près de trois minutes, il martyrise ses fûts. « Halo of Flies », voit un ALICE battre la mesure pour ses musiciens.

Le chanteur disparaît à la fin du morceau, permettant à ses guitaristes de rester sous les feux de la rampe. « Feed my Frankenstein » voit revenir le chanteur habillé en scientifique fou, veste pleine de sang. « Igor ! » clame-t-il au bout d’un moment. Deux membres du staff déguisés, l’un en squelette, l’autre tout en noir, portant un masque à gaz, amènent une machine gigantesque. ALICE met un masque à gaz et s’installe pour se faire électrocuté. Frissons garantis sous les étincelles qui jaillissent de partout.

Re-extinction des lumières et il revient sous la forme d’une créature géante. Il déambule de long en large sur la scène, poursuivant tour à tour ses guitaristes. Le public est à fond et hurle son bonheur. S’ensuit un « Cold Ethyl » qui continue à nous faire headbanguer comme des fous. Qu’est-ce que c’est bon ! Les musiciens sont à fond derrière ALICE. Même GLEN SOBEL se lève régulièrement derrière ses fûts. Que du bonheur !

ALICE COOPER @Amphi 3000 – Lyon
ALICE COOPER @Amphi 3000 – Lyon

Guitare à double manches en mains, RYAN ROXIE entame « Only Women Bleed ». Cette balade est la bienvenue pour se reposer de ce show intense. Une poupée, chaînes détachées aux poignets, vient danser un ballet autour du chanteur. Une danse endiablée s’ensuit et finit sur un ALICE COOPER qui poignarde sa partenaire.

« Paranoiac Personnality », seul morceau du dernier album joué ce soir, est bien inclus dans l’histoire. ALICE chante, couteau à la main, regard totalement halluciné, comme si son acte meurtrier était tout à fait normal. À la fin du morceau, il est logiquement rattrapé par les deux gars cités plus haut qui lui enfilent une camisole de force.

ALICE COOPER @Amphi 3000 – Lyon

« Ballad of Dwight Fry » qui suit, voit la Nurse Rozetta en chair et en os. Elle vient soigner ALICE avec une énorme seringue, seringue  qu’elle finit par lui planter dans le dos. C’est SHERYL, sa femme qui a repris le rôle de façon permanente depuis 2013. 

Quel spectacle ! Je n’en perds pas une miette ! Je suis complètement dedans… et je ne suis pas le seul ! Les premiers rangs resserrés chantent comme un seul homme le refrain. ALICE, lui, toujours emprisonné dans sa camisole, continue sa litanie, pendant que la Nurse lui présente son rejeton. Un bébé siamois sans jambes ! L’horreur absolue ! ALICE arrive à se détacher et en profite pour tenter d’étrangler son infirmière mais celle-ci réussit à se libérer en lui plantant des couteaux. Pas si gentille que ça, la Nurse ! Lol.

Et ensuite, qu’est-ce qu’il se passe ? Eh bien, on doit punir Alice, donc une guillotine est amenée sur scène. C’est l’heure de « Killer ». ALICE COOPER essaie tant bien que mal de s’échapper mais il ne peut résister longtemps et se fait guillotiner. Sa tête est présentée au public, pendant que les musiciens reprennent le refrain de « I Love The Dead ». Le théâtre de l’horreur prend ici toute sa dimension.

ALICE COOPER @Amphi 3000 – Lyon

Extinction des feux (encore !) sous des explosions de fumée, puis « I ’m Eighteen » voit un ALICE revigoré et motivé comme jamais arpenté la scène. Chemise en sang et béquille à la main, il harangue la foule. Racontant ses lamentations comme s’il avait encore dix-huit ans.

NITA STRAUSS, remplaçante de ORIANTHI PANAGARIS partie jouer depuis 2014 avec son mari RICHIE SAMBORA, reprend les solos de RYAN ROXIE. Courant, sautant de partout comme un cabri, guitare derrière la tête, crinière blonde dans le vent, elle fait le show.

Les lumières s’éteignent encore une fois et c’est déjà la fin du concert. Seulement, le public hurle « Coop ! Coop ! Coop ! Coop ! » et revoilà ALICE qui entame « School’s Out » avec une petite incursion du « Another Brick in the Wall » des PINK FLOYD. De gros ballons remplis de confettis sont jetés sur le public. Des serpentins sortent de partout de derrière la scène. C’est l’anarchie sur les planches ! Chaque musicien exécute des solos ensorcelants sous les feux des projecteurs.

ALICE COOPER @Amphi 3000 – Lyon

Il est temps pour ALICE COOPER de présenter ses compagnons de route. Et il commence de suite sur sa droite en souhaitant un joyeux anniversaire à RYAN ROXIE, sous les acclamations du public. Puis le chanteur présente CHUCK GARRIC en l’appelant « Mr Beasto Blanco !! », le nom du groupe dans lequel il officie avec CALICO COOPER (sa fille), avant de nous présenter GLEN SOBEL. Ensuite, il se dirige vers son second guitariste en nous disant que nous n’allions pas le croire. « From Lyon ! France ! TOMMY HENRICKSEN ! ». Évidemment, la salle n’en croit pas ses oreilles mais hurle quand même ! Mdr. « And now, from Hollywood ! Hurricane ! NITA STRAUSS ». Perso, je pense que la belle guitariste a reçu la plus forte dose d’applaudissement de la foule ce soir.

Puis le chanteur monte sur un strapontin et revoilà la Nurse Rozetta qui revient lui planter ses aiguilles par derrière. « MELISSA SHARON COOPER » annonce-t-il. Cette dernière fait la révérence. Enfin, ALICE nous présente lui-même avec un accent français « VINCENT DAMON FURNIER ».

ALICE COOPER @Amphi 3000 – Lyon

1h30 pour ALICE et sa troupe et le show prend fin. Cela peut paraître un peu court mais quand on repense à l’âge du présentateur, tel qu’il se décrit, on se dit qu’on a encore de la chance de le voir en concert. Et puis, quand on aime et qu’on repart le cœur en fête, que demander de plus ?!

Ce soir, ALICE a fait de l’excellent COOPER. Le job a été fait. Le temps est passé très vite car on en a pris plein les oreilles et les yeux. Ce soir, ALICE a bien mérité son surnom de Maître du macabre, et ce depuis cinq décennies.

Le retour se fait au son de « Paranoiac Personnality » sous des légers flocons de neige. Une bien belle soirée et assurément un des meilleur concert de l’année pour moi.

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