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Commentaires fermés sur THE LAST LEGACY, Isn’t that Heavy
Chronique By TI RICKOU
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THE LAST LEGACY – Isn’t that Heavy?
Label : Autoproduit
Sortie : 14 juin 2025
Tiens, la pochette est sympa, c’est du Heavy Metal, Rock Alternatif et le groupe est Français, de Toulouse. Le Webzine aime soutenir la scène Metal française Donc je mets tout de suite ce « Isn’t that Heavy ? » en écoute.
Et putain, déjà le premier morceau, ça déboîte sa mère-grand dans le cassoulet ! Ca c’est le style de Hard que j’aime de suite ! J’aime la voix avec le chant en anglais, j’aime la rythmique… c’est une bonne entrée en matière. Le second titre est plus mid tempo et plus Metal Alternatif mais c’est très bien. Le 3e est plus Heavy Mélodique, tendance alternative.
Tiens, je vous ai perdus je crois ! Eh bien, il ne vous reste plus qu’à vous le procurer ce disque mais bon, je vous aide un peu : c’est puissant, mélodique, Heavy moderne avec un gros son. La voix est assez rauque mais se fait aigue parfois. En plus, même leurs morceaux calmes sont terribles comme le superbe « The Wanderer ».
THE LAST LEGACY est une très bonne découverte et prouve, s’il en était besoin, la qualité de notre scène musicale Metal qui se porte à merveille. 4 pics.
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Commentaires fermés sur ELEINE au Rock n’ Eat
Mercredi 30 avril 2025 à Lyon (69)
« Chérie, ce soir je vais voir ELEINE ». « Euh, c’est qui celle-là ? Je la connais ? ». « C’est bon chérie, ELEINEc’est une chanteuse suédoise qui fait du Metal Symphonique mais, vu que ce n’est pas trop ta tasse de thé, je vais aller la voir tout seul au Rock n’ Eat. ». Et toc ! Du coup, je décolle pour le Rock n’ Eat Live, salle emblématique de Lyon, en cette veille de 1er mai. C’est cool parce que demain matin je n’aurais pas besoin de mettre le réveil.
Report et Photos : LOLO SIXTY NINE
Devant la salle, il y a un gros tour bus. Ca fait bizarre, on attendrait plutôt ce genre de bus devant une salle bien plus imposante. Je rentre dans le Rock n’ Eat et, à ma grande surprise, le premier groupe a déjà commencé à jouer alors qu’ils devaient démarrer à 20h. Pour l’instant, la salle n’est pas super remplie mais bon, c’est normal.
SINHERESY au Rock n’ Eat
La première partie se nomme SYNHERESY. Je découvre ce groupe italien fondé en 2009. Sur scène, il y a un chanteur et une chanteuse en plus de la guitare, de la basse et de la batterie. On rentre direct dans un style à la AMARANTHE du début. La chanteuse a une belle voix et j’accroche bien. En revanche, j’accroche bien moins sur le chanteur d’autant plus que je trouve qu’il n’apporte finalement pas grand-chose au combo.
Si les influences AMARANTHE sont pas mal présentes, sur certains morceaux les riffs de guitare me font penser à du ORDEN OGAN. On voit que le groupe a été bien inspiré par ces deux groupes.
SINHERESY au Rock n’ Eat
Ce qui est dommage, c’est que la chanteuse manque d’un poil de charisme…
Le point fort de ce groupe, c’est indubitablement la guitariste Alice CHIARA qui a commencé à travailler avec SINHERESY il n’y a pas super longtemps. Elle est très charismatique et elle emmène largement le public. Je crois qu’on a été nombreux à penser que c’est elle qui porte le plus le groupe. On pourrait presque penser que c’est son groupe. En tout cas, première partie sympa.
KLOGR au Rock n’ Eat
Le groupe d’après c’est KLOGR, un groupe italo-américain fondé en 2010. En discutant avec un fan du groupe, j’ai appris qu’ils viennent de la petite ville de Capri (c’est fini). Ils œuvrent dans du Metal alternatif.
Moi, ils me font pas mal penser à SOUNDGARDEN, ALICE IN CHAINS, toute cette vague de Seattle, mélangé à du TOOL. On reste dans du bon gros riff de bucheron, un bon gros Rock, quoi. Eux aussi, c’est la première fois que je les vois en live.
KLOGR au Rock n’ Eat
Le chant est clair et c’est avec cette voix qu’on reconnait un peu la voix d’ALICE IN CHAINS et de SOUL GARDEN : c’est à la fois léger et planant mais ça envoie le bois mais ce n’est pas violent. C’est sûr que ce groupe plairait moins aux fans de Heavy ou du Hard FM. Moi, je trouve que ça tranche avec la première partie et avec ce qu’on va avoir avec ELEINE et je trouve ça bien d’avoir cette coupure de style.
Bref, KLOGR c’est une petite découverte sympa.
Vu que ce soir je conduis et que j’ai bu une bière en arrivant, je me resigne à boire de l’eau pendant l’entracte. Oui, je suis sage !
ELEINE au Rock n’ Eat
ELAINE monte sur scène et on entre dans le vif du sujet pour le We shall remain Tour 2025 ! « We shall remain », c’est le nom de leur dernier album sorti en 2023. J’ai hâte de les découvrir en live car j’aime beaucoup cet album alors que je ne suis pas, à la base, un fan de Metal Symphonique.
Petite parenthèse : l’album est sorti sur Atomic Fire Records, qui est le nouveau label de l’ancien dirigeant de Nuclear Blast, Marcus STEAIGER. Ils ont signé sur ce label en 2022.
J’ai déjà eu l’occasion de voir ELAINE par deux fois – en première partie de SONATA ARCTICA au CCO de Villeurbanne et en première partie de MIRATH au même endroit – et j’avoue que je n’avais pas plus tilté dessus que ça à l’époque mais leur dernier album m’a donné envie de les revoir.
ELEINE au Rock n’ Eat
ELAINE commence avec « Enemies », un titre de leur album « Dancing in Hell » qui date de 2020. C’est un bon titre, accrocheur et c’est sympa pour commencer le set.
Dès le deuxième titre, ce sera l’album que je voulais écouter en live ! Et on va être gâtés parce qu’ils vont nous jouer 6 titres de « We shall remains » qui, pour la petite histoire, est un album très efficace ; 36 mn pour 10 titres, on ne fait pas mieux dans la concision. Je me dis qu’avec un peu de chance, ils nous feront la totalité de l’album.
Mais non, raté. Le troisième titre est « Ava of Death » de « Dancing in Hell ». Du coup, il y a des riffs efficaces. On est d’ailleurs plutôt dans le gros riff.
ELEINE au Rock n’ Eat
Le chant de Madeleine LILJESTAM est mélodique et lorsque Rikard EKBERG, le guitariste (fondateur du groupe) chante lui aussi, son chant est puissant et il assombrit l’atmosphère. C’est sympa. Parfois son chant n’est pas loin du Death et il nous rappelle la scène Dark Metal norvégienne. Rikard est d’ailleurs habillé dans ce style et lance des regards impressionnants ce qui amène une touche guerrière dans l’univers d’elfes d’ELAINE. Il amène vraiment un truc et, grâce à lui, on n’est pas dans un groupe Sympho banal.
Sur scène, Rikard et Madeleine emmènent bien le public. En plus, Rikard est un super guitariste et on a des bons plans de guitare.
ELEINE au Rock n’ Eat
Je trouve que les titres sont bien accrocheurs et le public se met bien dans l’ambiance. Les titres s’enchaînent et la set list fait la part belle à « Dancing in Hell » et « We shall remain ». Sur tout le concert, il n’y a que « Sanity » qui soit issu d’un autre album (« Untill the end »). Ils nous la jouent juste après un titre que j’aime particulièrement : « We are Legion ».
On s’approche de la fin du set. La chanteuse commence à remercier tous ses fans et trouve génial qu’ils soient là. Je profite de ce moment pour me retourner et je vois que la salle s’est effectivement bien remplie et tout le monde à l’air ravi du show. Pour ma part, je me pose une petite question : comment se fait-il qu’il n’y ait pas de bassiste ?
Et c’est déjà le dernier titre, « We shall remain » que tout le public reprend, comme il se doit, en chœur. EALINE nous a offert une très bonne prestation et ils quittent la scène sous les ovations du public.
ELEINE au Rock n’ Eat
Après le concert, Je vais faire un tour au merch’ et je vois qu’ELAINE a un super merch’ avec de beaux T-Shirts et des CD dédicacés. En plus, les prix sont corrects et les fans ont de quoi se régaler. Là, je ne résiste pas à poser la question du bassiste qui me turlupine depuis tout à l’heure. On m’explique qu’il y a eu un communiqué en février sur le départ du bassiste et du batteur. A ce jour, seul le batteur a été remplacé. Ce qui fait que je n’ai pas ressenti le manque de basse, c’est parce qu’il y a deux guitares qui en plus permutent sans arrêt tous les deux. Et même si l’un des guitaristes fait les yeux méchants sous ses grands cheveux, il a une tête gentille et on sait que ce n’est que pour le show qu’il joue le gros méchant. En tout cas, c’est pas mal. Ca donne vie au show et ça génère une vraie interaction avec le public.
En résumé, je dirais que si ELAINE n’est pas dans le style de Metal que j’écoute le plus, ils ont un vrai potentiel et je pense qu’il faut s’attendre à les voir dans des salles plus grandes dans les années à venir.
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Commentaires fermés sur THE LAST INTERNATIONALE à la Rayonne
Mercredi 26 mars 2025 à Villeurbanne (69)
Ce mercredi, je sors du boulot et direction la Rayonne pour un concert que j’attends avec impatience, celui de THE LAST INTERNATIONALE ! Surprise, ce soir ça roule super bien et j’arrive plus tôt que prévu. Du coup, pas de file d’attente, je rentre direct dans la salle.
Report et Photos : Lolo Sixty Nine
Je demande quand même s’il y a une première partie parce que je n’ai pas réussi à avoir l’info et là on me dit que non et que ça commence directement à 8h.
Ce qui est cool, c’est que j’ai le temps de me prendre ma traditionnelle petite bière d’avant concert, ensuite je file me placer devant la scène. A mon grand étonnement, il n’y a pas grand monde. Ceci dit, il est encore tôt et je ne suis pas trop inquiet. Et effectivement au fil du temps, ça se remplit mais ça reste quand même léger pour une salle de cette taille. Pas sûr qu’on ait dépassé les 400 personnes.
THE LAST INTERNATIONALE à la Rayonne
THE LAST INTERNATIONALE, c’est un groupe new-yorkais qui s’est formé en 2008. Ils ont sorti 4 albums (en fait 3 albums et un unplugged), le premier datant de 2014. Pour la musique, c’est du Blues Folk et du Rock alternatif engagé. Quand je dis engagé, c’est à la BOB DYLAN, RATM… Tu mélanges tout ça avec un côté LED ZEPPELIN et une voix à la JANIS JOPLIN et tu as THE LAST INTERNATIONALE.
Il est 8h10 lorsque le groupe attaque avec la reprise des MC5 « Kick out the Jams ». C’est un titre ultra connu de 72 qui dépote bien. On plonge direct dans les seventies. Le fait qu’il n’y ait pas de première partie me fait quand même bizarre. Le premier titre est bien heureusement mais j’ai un petit temps de décalage pour me mettre dans le show (sortie de boulot…).
Ils enchaînent avec 2 chansons de l’album « We will Reign ». On se chauffe tranquillement. J’aime beaucoup la présence du guitariste EDGEY PIERES. Il est à fond. Il dégage une énergie de malade… ce qui m’aide à rentrer à fond dans le concert. Ca y est, je suis maintenant dans leur univers !
THE LAST INTERNATIONALE à la Rayonne
Et là, avec « Mind ain’t Free », ils nous balancent un morceau de l’album « Soul of Fire » (2019) qui est, à mon sens, leur meilleur album. Tout le monde réagit et ça commence à bien bouger dans la salle. L’ambiance monte crescendo. Le groupe enchaîne avec 2 titres de leur premier album « Running for Dream » (2023), « 1984 » et « Hero ». C’est ensuite un petit « 5th world » de « Soul of Fire » qui est joué. Le public bouge bien, c’est très sympa.
Avant de commencer le prochain titre, DELILA PAZ nous parle en peu. Elle nous dit qu’elle n’aime ni TRUMP ni POUTINE… ni les dictateurs en général, d’ailleurs. Elle prône le vivre ensemble et nous affirme que ces personnes-là n’y aident pas. On est vraiment dans le protest song. Elle nous explique que la prochaine chanson a été inspirée par un texte de BRUCE SPRINGSTEEN. Et lorsqu’elle entame « Freedom Town » qui est un morceau en acoustique, la chanteuse arrive à nous coller des frissons. C’est rare. Par moments, elle s’éloigne du micro et on entend sa voix a capella et là, elle déchire. Pas besoin de micro, elle envoie. C’est le premier grand moment du concert.
On ne descend pas des émotions, on reste dedans avec « Running for a Dream » au piano. C’est une chanson du dernier album. C’est classe là-aussi.
THE LAST INTERNATIONALE à la Rayonne
S’ensuit « Soul of Fire ». Sur le disque, ce morceau est bien, mais là, au piano, c’est énorme ! Il y a longtemps que je n’ai pas vu une chanteuse qui déchire comme ça. Le concert n’est pas terminé mais on en a déjà plein le cœur. Ce morceau nous réserve d’autres surprises : après le passage au piano, DELILA descend dans la foule et y reste – ce qui permet aux roadies de déplacer le piano. En même temps, « Soul of Fire » dure 12 mn donc il y a matière à se faire un petit bain de foule avec son public. C’est super sympa. C’est le partage. C’est un moment très intime avec elle. Elle rassemble le public et la scène qui ne font plus qu’un. Vers la fin du titre, elle incorpore dans le titre le « Je ne regrette rien » d’EDITH PIAF. C’est énorme. Elle chante en français, tout le monde connait, tout le monde chante en chœur.
Lorsqu’elle remonte sur scène pour finir le « Soul of fire », on est tous aux taquets ! Elle nous balance ensuite « Hard times » de « Soul of Fire » et là encore, ça déchire. Le public est à fond, ça chante, ça danse et… les filles hurlent !!!
THE LAST INTERNATIONALE à la Rayonne
Arrive « Wanted Man » et DELILA nous sort une belle basse bleue. Le groupe finit à fond sur « 1968 » et sort de scène.
C’est l’heure du rappel ! Ils nous font « Hit em with your Blues ». Là, DELILA PAZ entame le morceau et redescend dans le public ! Qu’est-ce qu’elle nous aime ! Je pense que tout le groupe va finir par descendre mais en fait, la chanteuse tape sur l’épaule d’une spectatrice et ça part en chenille ! Incroyable ! On suit le mouvement avec DELILA qui nous fait monter sur scène. Bon, on n’est qu’une vingtaine à y aller, les timides ayant lâché le truc quand ils ont compris. Du coup, super ambiance. Le public applaudit et ne fait qu’un avec le groupe. Au début, j’étais dans la fosse, devant le guitariste, maintenant je suis sur scène derrière le guitariste, c’est fou. Il nous tape dans la main, nous remercie.
THE LAST INTERNATIONALE à la Rayonne
Bêtes et méchants, on pense qu’on va devoir redescendre de la scène mais la chanteuse nous dit que non, qu’il faut rester. Et THE LAST INTERNATIONALE entame « Battleground » pour finir le concert. C’est un morceau tout en puissance. Ca danse, ça rigole. Les musicos donnent beaucoup de leur personne et on sent qu’ils sont heureux. C’est encore un super moment. Ensuite, ils posent leurs instruments et nous remercient tous. C’est super sympa.
C’est fini ! Je viens d’assister à un super concert, de ceux qui restent dans les mémoires. Je décide que je dois aller acheter quelque chose car il faut que je participe à ce groupe. Et là, bonne surprise, c’est une connaissance qui est au merch’ (Coucou Elisa !). Je prends un vinyle pour ma collec’ et je réussis à le faire signer. La chanteuse est très sympa. Elle est touchée quand je lui dis qu’elle me fait penser à JOPLIN. Le groupe reste et ça discute. Je vois qu’ils vendent une veste à capuche 35 euros, c’est raisonnable, donc double combo ! Merci Eldorado pour cette magnifique soirée !
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Commentaires fermés sur VITAL BREATH, Silent Screams
Chronique By TI RICKOU
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VITAL BREATH – Silent Screams
Label : Autoproduit
Sortie : 31 octobre 2024
VITAL BREATH sort un nouvel album, « Silent Screams ». La pochette donne le ton : on se doute direct que la musique ne va pas forcément être joyeuse.
Après musicalement, je rencontre un problème pour vous décrire le style de cet album. Les VITAL BREATH s’annoncent comme un groupe alternatif et ce n’est pas faux, on a du Metal, du Metal moderne, du rock, des touches de Metal Prog’. C’est surtout 100% VITAL BREATH. Ils ont un univers musical bien à eux. Ce « Silent Screams » y va à fond que ce soit dans les morceaux, le son ou l’ambiance. Après, c’est clair qu’avec cet album, le groupe m’emmène loin de ma zone de confort.
C’est un album qui est plutôt sombre mais il ne faut pas s’arrêter à ça car c’est mega bien fait. C’est bien joué, bien chanté. Comme je le disais plus haut, ils ont leur propre style et rien que ça, ce n’est pas courant de nos jours. Après, c’est un album avec lequel il faut prendre son temps pour le découvrir pleinement.
VITAL BREATH continue à prouver qu’ils sont à part dans le paysage des groupes Français de Metal. A conseiller à tous ceux qui trouvent que tous les groupes sonnent pareil. 3 pics pour un groupe et un album hors norme.
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Commentaires fermés sur SPIT RECKLESS au Village du Soir
Vendredi 06 septembre 2024 à Lancy (Suisse)
SPIT RECKLESS au Village du Soir
Photos : STEVE*74 – Report by SEB 747
Chouette, c’est la rentrée ! Mais non, pas des classes, banane ! Enfin si, mais ce n’est pas le propos, c’est la rentrée des concerts, évidemment ! Ce soir, je pars en compagnie de Steve*74 et de mes chères et tendres, en direction de Genève, plus exactement de Lancy pour aller retrouver nos copains de SPIT RECKLESS au Village du Soir. Ils seront accompagnés par un tout nouveau groupe, MEMORIA. Comme ils doivent commencer tôt et que chez nos voisins helvétiques, l’heure c’est l’heure, nous partons assez prestement mais en prenant les chemins de campagne, histoire d’éviter les bouchons.
Après nous être garés à deux pas dans un parking totalement gratuit le soir – ce qui n’est pas une sinécure quand on connaît Genève – nous arrivons dans un lieu pour le moins atypique, le Village du Soir. Il se situe Route des Jeunes dans le quartier de Carouges. C’est un lieu culturel et festif unique qui dispose de trois espaces intérieurs et de trois espaces extérieurs, chacun ayant sa propre ambiance et son propre thème. On y trouve une galerie d’art, des bars et plein d’endroits où se restaurer. C’est le rédac’ chef qui aurait été content !!!
Un vigile nous souhaite la bienvenue et nous indique que le concert doit commencer plus tard que prévu. Euh… ce n’est pas normal en Helvétie ! Vous en êtes sûr ? Bah, on verra bien. Après avoir un peu cherché l’endroit malgré l’indication : “ Au fond à droite” que nous a donné le vigile, nous croisons VG RICHARDSON, le batteur de SPIT RECKLESS, qui nous invite à entrer. Une fois notre contribution aux groupes donnée et notre poignet dûment tamponné, nous entrons dans l’antre de la soirée. C’est dans une ancienne carrosserie transformée en boîte de nuit que se situe le concert. La première chose qui me frappe, c’est un tableau noir sur lequel est mentionné : « Tout enfant laissé sans surveillance sera immédiatement vendu à un cirque ». C’est que ça ne rigole pas, ici ! En tous cas, ce sacré humour doit faire son effet sur les petits !
A peine a-t-on le temps de prendre nos marques, de voir la grosse boule à facettes et l’énorme voiture cabossée qui trônent au plafond, que le premier groupe est annoncé. Ah ben du coup, ils commencent à l’heure, alors ! C’est que j’étais inquiet, moi. Je commençais à avoir peur. La Suisse est en retard, c’est le monde qui est foutu ! Mdr. En revanche pour les lumières ce n’est pas l’éclat’. Nous sommes en boîte de nuit, pas en plein air. C’est mon copain Steve*74 qui va s’amuser à prendre des photos ! Moi, perso je m’en fous, j’ai juste un report à écrire.
Trêve de plaisanterie, voilà que MEMORIA s’installe sur scène. C’est un quintette très jeune, dont la moyenne d’âge ne doit pas dépasser la vingtaine avec, en son sein, une chanteuse. Leurs compos un peu dans le style Alternatif Rock me font penser un peu à du NIRVANA, en version Pop Rock et en féminin. Ils nous annoncent que ce n’est que leur septième concert et, effectivement, cela se ressent. Certes, la musique est très jeune, mais ils compensent cette jeunesse avec une volonté et un capital sympathie bien encouragés par le ban et l’arrière-ban de la salle. Ils ont une motivation à toute épreuve et semblent se faire plaisir sur scène, ce qui est le plus important.
Quelques morceaux bien “rentre-dedans” et deux covers plus tard et c’est déjà le dernier morceau. La chanteuse demande au public de sauter. Evidemment, celui-ci s’exécute volontiers. L’ambiance qui règne entre les spectateurs et le groupe est telle que les fans en réclament une dernière. Euh… de mon point de vue, ce n’était peut-être pas nécessaire, mais bon.
Une bonne entame de soirée même si, pour moi, ils manquent encore d’expérience sur scène. Je retiendrais la belle voix de la chanteuse, pas toujours en place, mais c’est compréhensible, et la bonne frappe du batteur, un clone de DAVE GROHL, ex-NIRVANA et fondateur des FOO FIGHTERS.
SPIT RECKLESS au Village du Soir
Petit interlude pendant que le groupe de la soirée se prépare. Qu’est-ce que je pourrais vous dire sur SPIT RECKLESS que je ne vous ai pas déjà dit dans un des nombreux reports que j’ai déjà écrit sur eux ? C’est un groupe d’une qualité exceptionnelle qui est rôdé à la scène.
CHRIS semble, une fois de plus, motivé comme jamais et dès le début, le public lui mange dans la main. Il faut dire qu’avec des titres taillés pour passer à la radio tels que « I Still Think About You » ou « Bad », on peut difficilement rester de marbre. VG, LUIGI, GILBERT et KEVIN sont aussi en forme que leur leader naturel.
SPIT RECKLESS au Village du Soir
La fin de « How many Times » voit CHRIS descendre de scène pour la première fois de la soirée. Puis c’est au tour de LUIGI de montrer tout son talent sur « Shackles ». C’est un public conquis qui s’ambiance sur les hits en puissance que sont « Bloodstain » et surtout sur l’incontournable « You Make Me Happy ». Les spectateurs semblent être de plus en plus présents ce soir et ne ratent pas une minute de la prestation de leurs compatriotes.
Les titres continuent de défiler et de séduire le public. CHRIS fait son show et, tout comme LUIGI, continue de descendre de scène et parfois s’emmêle dans les câbles de sa guitare. « Stop Foolin Me Around » et « Growin Up » font le job, c’est-à-dire qu’ils séduisent les spectateurs et se les mettent dans la poche… si besoin en était !
SPIT RECKLESS au Village du Soir
Ah tiens, une petite nouveauté a été ajoutée par rapport à la dernière fois où je les ai vus. Un vieux titre “Miles Away” que le groupe ne joue pas souvent. Cela faisait un petit bout de temps qu’il était absent des setlists et je suis content de le réentendre.
Personnellement, je suis toujours aussi fan. Ce doit être pas loin de la dixième ou quinzième fois que je les vois et je connais les chansons plus ou moins par cœur, cependant ce soir, je trouve que SPIT RECKLESS au Village du Soir a eu tendance à s’aseptiser un peu. Il me manque cette énergie qui était déployée il n’y a pas si longtemps. J’ai connu des concerts de SPIT RECKLESS plus explosifs. C’est sûrement dû au fait que le public est devenu attentif, moins réceptif et qu’il semble s’être sensiblement éclairci, ce qui a tendance à plomber l’ambiance. Attention, ne vous méprenez pas, j’aime toujours autant ce groupe et les musiciens sont vraiment hyper doués et ultra professionnels. Vous ne trouverez aucune fausse note, aucun déraillement musical, tout est bien huilé. Leurs chansons pourraient facilement être diffusées en radio. Enfin, pas en Gaule, évidemment – il ne faut pas rêver – mais en Europe cela serait largement possible. En Suisse, ce serait juste une évidence. Comme je ne capte pas souvent Couleur 3, la radio nationale Suisse, je ne sais pas s’ils sont déjà passés sur leurs ondes. Il faudra que je pense à le leur demander, tiens !
SPIT RECKLESS au Village du Soir
Après un “Magic Pills” et un “Easy Come Easy Go” qui seraient parfait pour ce dont je parlais juste avant, le groupe finit comme d’habitude son set par l’irremplaçable “Rock ‘n’ Roll Coaster” qui voit CHRIS présenter ses musiciens et permet à chacun de faire un petit solo, histoire de montrer, une fois de plus, leur talent.
Même si ce soir, j’ai été moins bluffé que les dernières fois – je dois avoir les oreilles bouchées ou je deviens trop vieux, Mdr – la prestation a été sans faille et prouve que SPIT RECKLESS est vraiment un super groupe avec un énorme potentiel.