Monthly Archives: avril 2016

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NASHVILLE PUSSY

Ti-Rickou content. Ca fait un petit bout de temps que je n’ai pas remis les pieds à la Cave à Musique de Mâcon et la Cave à Musique, moi j’aime bien. En plus c’est vrai que j’y vais rarement mais à chaque fois je ne fais pas le déplacement pour rien, je prends toujours une grosse tarte. En plus je sais y aller et on peut se garer facilement. Je sais, ça peut paraître un détail pour vous mais pour moi ça veut dire… que je suis à l’heure !

Et même en avance. Bon d’accord, l’ouverture des portes à 21h ça m’arrange ! Mais d’un autre côté ça veut dire début du concert à 21h30 et comme il y a trois groupes, tout de suite je vous donne ma prédiction : on n’est pas couchés !

Bon, je suis un peu étonné qu’il ne soit pas marqué complet sur la porte car pour les derniers concerts de NASHVILLE PUSSY dans la région, y’en a qui ont essayé d’y aller et ils ont eu des problèmes… C’était full !

DEAF DEAD BOYS
DEAF DEAD BOYS

Bon même si ce n’est pas complet, il y a quand même pas mal de monde qui rentre dans la salle et on ne va pas attendre longtemps avant que le premier groupe, les locaux de DEAF DEAD BOYS montent sur scène. Et là… je ne suis pas le seul à être perplexe. Et perplexe, c’est gentil ! Déjà le chanteur a des dreads (si, si) et en plus ils ont commencé à jouer ou pas. Je m’explique : on se demande tous si c’est l’intro ou s’ils ont commencé à jouer.

Et d’un seul coup, c’est parti. Esprit de RAGE AGAINST THE MACHINE sors de ces corps ! On est dans une soirée de fuckin’ rock ‘n’ roll et là ils sont en train de nous faire du métal fusion avec chant limite rappé. Il faut dire à ma décharge que je ne m’attendais pas à ça et que même de RATM je suis carrément et j’ai toujours été allergique. Alors là, vu que je ne m’y attendais pas, je vous laisse imaginer ma tête !

Alors bien sûr, ne me demandez pas si c’est bien fait ou pas bien fait, ça je ne peux pas vous le dire. J’ai les poils tout hérissés, la sueur qui me colle au front, bref, j’ai peur ! Maintenant que je suis à l’extérieur, je peux parler.

Non, dans son style, le chanteur est à fond dans son truc, il bouge beaucoup, il est communicatif mais vous l’avez compris non seulement c’est pas le mien de truc mais en plus ils m’ont eu par surprise.

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WORRY BLAST

C’est bizarre comme dans ces cas-là le temps passe lentement jusqu’à ce qu’une partie des gens qui étaient dans la salle commencent à sortir en nombre. Là, on sait que je vais pouvoir rentrer à nouveau dans la salle.

Eh oui, quand la salle est bien blindée comme c’est le cas ce soir, il faut prévoir à l’avance. Donc je me positionne pour l’arrivée du second groupe WORRY BLAST, qui nous vient tout droit de la Suisse pas lointaine, la suisse romane – pour les parisiens celle où ils parlent français. Bon, j’ai un seul souhait, qu’ils ne me fassent pas du black death métal eux ! Non, je déconne, même pas peur, j’ai travaillé mon sujet alors là je sais à quoi m’attendre.

Enfin je ne pensais pas que ça allait être aussi… aussi bon !!! Les petits suisses ils font dans du hard-rock à l’australienne EN filiation directe d’AIRBOURNE, SIDEBURN et consorts et putain, ils le font bien ! Ouais, j’ai retrouvé l’esprit de Noël !! Euh… l’esprit d’une soirée fuckin’ rock’n’roll..

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WORRY BLAST

Leurs morceaux font bouger mes cheveux tout seuls jusqu’à mes orteils. En plus, scéniquement ils envoient vraiment le bois et, tout en étant fun, c’est hyper carré. Rien n’est laissé au hasard. Ils vont même finir par nous faire tomber une pluie de billets de cent dollars (eh oui, c’est des suisses, ils ont de l’argent !), mais des billets de cent dollars à leur effigie, of course !

Whaouh, ça fait méga du bien. On n’a pas fini la soirée et j’ai déjà pris une bonne tarte bien comme je les aime. J’ai découvert un groupe qui bien qu’il ait déjà deux CD à son actif m’était inconnu avant et je n’arrive pas à comprendre comment j’ai pu passer à côté d’eux.

Bon maintenant choix cornélien : soit j’essaie de retraverser la foule pour aller m’hydrater, soit je reste à ma place. Je ne sais pas pourquoi mais je crois que je vais rester ! Je vais donc rester papoter avec mes voisins avec qui j’ai, bien-sûr, une passion commune pour le hard-rock qui envoie le bois.

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NASHVILLE PUSSY

Allez, la sono diffuse la bande originale de « Rawhide » et là on sait que NASHVILLE PUSSY va arriver ! Et c’est Ti-Rickou qui gagne une tringle à rideau ! Bon alors même s’il y a un moment que je ne les ai pas vus en live, je peux vous dire que la bassiste a changé. Elle a tellement changé qu’elle s’est transformée. Ah, ce n’est encore plus la même ? Si mes comptes sont bons, c’est la quatrième bassiste que je vois dans cette formation !

Mais bon la guitariste, elle, est bien là et elle n’a pas changé. Elle bouge toujours comme un diable hors de sa boite. C’est marrant, j’ai toujours la comparaison d’un ANGUS au féminin.

Sinon, le chanteur a toujours sa voix taillée au Jack et les morceaux envoient toujours le bois.

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NASHVILLE PUSSY

Après je trouve que cette setlist composée de pas mal de morceaux d’albums plus récents me percute un peu moins sur ce coup-là. Mais bon, le public est chaud, voire bouillant…

Même trop bouillant pour certains. Malheureusement, ça commence à être une mauvaise habitude dans les concerts de hard-rock que certains oublient qu’ils ne sont pas dans des concerts de brutos et que le slam et le pogo ne sont pas forcément les bienvenus. Ce n’est pas une question de fun mais juste une question de respect. Et celui qui a eu l’idée saugrenue de monter sur scène avec le groupe l’a appris à ses dépens ! Je pense qu’il aura compris le message ! En tout cas, le guitariste chanteur de NASHVILLE le lui a fait rentrer via un bon coup de latte dans le cul et vu comment il marchait après, il va s’en souvenir un petit moment !

Moi je pense que c’est le moment que je batte en retrait au fond de la salle. Comme je dis toujours dans ces cas-là, je suis trop vieux et pas suffisamment patient pour ces conneries-là. Mais bon, mis à part ça, l’ambiance est vraiment rock’n’roll et bon enfant.

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NASHVILLE PUSSY

Bon bien sûr, on ne va pas se quitter sans un petit rappel. Allez, deux morceaux et là c’est vraiment fini… D’un autre côté, vous allez me dire, il est plus d’une heure et demie du matin !

Mais bon je ne vais quand même pas partir comme ça sans aller faire un petit peu de papotage avec mes copains suisses qui sont bien occupés avec leur stand merchandising, preuve qu’ils ont récupéré de nouveaux fans !

Bon allez, là on va finir par nous mettre dehors, il faut y aller. Heu.. c’est pas le chanteur de NASHVILLE qui vient au bar ? Eh si ! Donc bien-sûr, petit papotage et photos. Eh oui, je laisse sortir la groupie qui est en moi ! Mais bon, là il faut vraiment y aller sinon ils ont finir par lâcher les chiens… ou alors nous servir un petit-déjeuner !

Allez, comme diraient les NASHVILLE PUSSY : « Let’s go to hell » !

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NASHVILLE PUSSY

Chroniques Metal : Avril 2016

Label : Frontiers Music

Sortie : 15 avril 2016

Drive She Said le groupe de hard FM américain qui a sorti son premier LP en 1989 remet enfin le couvert et nous présente son dernier né : « Pedal to the metal ».

Et, comment dire ? Allergiques aux belles mélodies, au son bien propre, aux « oh, oh, oh », aux belles balades, passez votre chemin car ce CD en regorge.

Alors attention, on est quand même bien dans du hard-rock FM, pas dans du AOR et donc ce sont les fans du style qui vont être heureux, car dans le genre, c’est un CD très réussi. Les morceaux sont bien pensés et très efficaces.

Perso, je suis déjà bien fan du groupe et je sors de cette écoute réconforté. Ils sont encore bel et bien là pour le plus grand plaisir de mes oreilles !

A noter, la participation en duo de Fiona sur « In your arms », une très belle ballade.

– Heu, tu es sûr que ce n’est pas du AOR, ton truc machin chouette, mélange de Bon Jovi, d’Europe et de Toto ?
– Comment chérie ?
– Non, non, finalement c’est bien, c’est dansant comme truc !!
– Va danser sur l’autoroute, femme de peu de foi !!!

En attendant, pour les autres, Drive She Said is back !!!

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Label : Axe Killer

Sortie : 15 avril 2016

Non, vous ne rêvez pas, c’est bien le groupe Océan, le même Océan qui avait ouvert pour Maiden, AC/DC, etc dans les années 70 et le début des 80s. Eh oui, ils sont de retour. Forcément, il y a eu des changements de line up. Ce n’est pas le même chanteur mais on retrouve bien l’esprit Océan sur ce CD.

Le chant, toujours en français, du hard-rock efficace où les paroles sont importantes. 10 morceaux pour se rappeler au souvenir des plus anciens ou pour être découverts par les plus jeunes qui souvent ignorent qu’avant Trust, ce groupe-là était le représentant du hard-rock à la française et qu’il a été une source d’inspiration pour la génération de groupes qui a suivit.

Loin de penser que ce CD en soit la fin, j’espère qu’il en sera un nouveau début. Je suis peut-être nostalgique mais putain ça fait du bien !

Allez bande de petits graisseux et de petites graisseuses, répandez la bonne nouvelle, Océan is back !!!

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Label : Frontiers Music

Sortie : 15 avril 2016

Les hard-rockeurs suédois de Treat sont de retour avec bien sûr, un nouvel album « Ghost of Graceland » qui a la dure tâche de succéder à « Coup de grâce » qui avait remis – et de quelle manière ! – le groupe en lumière.

Donc j’attendais cet opus avec impatience mais aussi avec un peu de méfiance.

Et j’ai eu tort d’être méfiant ! Je tue le suspect direct : j’ai vraiment accroché à cet album qui garde l’esprit du groupe tout en puisant dans les racines Kiss, Def Leppard, Van Halen, Deep Purple. Le groupe nous sort de gros riffs qui alliés à leur mélodie et à leur son donnent des morceaux qu’on a envie d’écouter fort. Si on rajoute à ça des paroles engagées et mûries, on a un putain d’album de hard-rock comme je les aime.

Bref, mélodique, puissant et… pas con !!! Alors bien sûr, il obtient mon coup de coeur !

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Label : Frontiers Music

Sortie : 15 avril 2016

Hard-rockeur, hard-rockeuse, fans des Guns and Roses, Aerosmith ou de leurs consorts en provenance de Finlande, je vous présente les Shiraz Lane !

Ils sont jeunes et ils ont les couilles que leur offre leur âge ! Ils viennent de nous sortir un pur album de hard-rock sleaze, bien sale, agressif, avec un son bien garage.

Un CD pour les nostalgiques de « Appetite for destruction » des Gunners. Bon, parfois le chanteur donne un côté très The Darkness qu’il faut aimer mais en tout cas, c’est un groupe qui fait du bien et qui a une putain de pêche !!!

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Label : Frontiers Music

Sortie : 15 avril 2016

The Defiants, c’est le nouveau groupe de Paul Laine, Bruno Ravel et Rob Marcello. Et, bien sûr, ces braves gens nous font dans du hard mélodique.

Comme on pouvait s’y attendre, c’est méga bien produit, c’est bien fait, c’est bien chanté et les morceaux sont bons mais, il y a un mais, pas sûr que je me rappelle de cet album le mois prochain…

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Label : Autoproduit

Sortie : 16 avril 2016

Amis du heavy metal à l’ancienne, genre Accept, Pretty Maids, Judas Priest et consorts, je voudrais attirer votre attention sur Factor Hate. Ils nous ramènent dans un style qui nous fait headbanger automatiquement et, à ce point de vue, ce « Scary Tales » remplit parfaitement son rôle.

Les morceaux sont des brûlots heavy qui restent en tête pendant longtemps, les paroles sont en anglais, la voix est parfaite pour le style. L’album est conçu sur le concept du Watcher, personnage qui se nourrit de nos cauchemars pour nous emmener de l’autre côté du miroir. Thème parfait pour un CD de heavy metal.

Un groupe à découvrir pour tous les fans du genre car les Factor Hate viennent nous rappeler un truc important ; heavy metal forever !!! Un bémol : dommage que la production ne soit pas à la hauteur.

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Label : TT Records

Sortie : 25 avril 2016

D’abord j’adore la pochette, très BD de super-héros. J’adore leur style glam-rock hard, sleaze.

Et ensuite, j’adore ce ‘Blast » car il donne la pêche, l’envie de s’éclater avec ses potes.

J’adore le woh, woh, j’adore leur côté fun et pêchu.

Bref, je suis sous le charme ! C’est vraiment une très bonne surprise que cet album ! Même la balade « In the arms of Mary » est superbe.

Tigertailz a fait vraiment fort. Et bien-sûr ils sont coup de cœur. Of course !! Pour un peu, ça me donnerait presque envie de me crêper les cheveux… J’ai dit : presque !

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Label : Pure Steel Records

Sortie : 29 avril 2016

C’est bien le Salem anglais de la NWOBHM qu’il s’agit, le groupe fondé fin 70. Et en plus, ils sortent un CD avec les membres d’origine. Si, c’est possible !

En revanche, maintenant ils oeuvrent plus dans un hard-rock classique lorgnant sur Rainbow et consorts qu’à l’époque.

Et le résultat est très bon. Une superbe voix, des guitares sublimes, des morceaux qui s’écoutent avec plaisir. Une bien bonne surprise que nous on réservé Salem. Voilà, maintenant à vous d’être curieux, mais fans de hard classieux, vous ne serez pas déçus.

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Label : Napalm Records

Sortie : 29 avril 2016

Déjà, la pochette est magnifique ce qui en général est un bon indice. En tout cas, moi ça me donne envie de découvrir le contenu. Pour ceux qui ne connaissent pas NEMESEA, ils sont néerlandais et oeuvrent dans du métal symphonique avec chanteuse. Hey ! Ne partez pas !! C’est du métal symphonique avec des touches de goth, de techno… Non, revenez !!

Oui, je sais, dit comme ça, ça peut faire peur. Mais il ne faut pas car vous passeriez à côté d’un superbe album, mélodique et pêchu, moderne et qui donne la pêche. La chanteuse a une superbe voix et les morceaux de ce « Uprise » sont vraiment très bons. En plus, le groupe a vraiment son style à lui et le son est énorme.

Bon d’accord, les fans de gros riffs ne vont pas y trouver leur compte mais pour les plus ouverts, c’est vraiment un album à découvrir. Et pour moi, c’est un coup de cœur !! Comment chérie ? C’est mon côté midinette qui parle ??

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Label : Pure Steel Records

Sortie : 29 avril 2016

Je ne sais pas si c’est le temps de daube à moins de 20 jours du printemps ou l’ambiance générale, mais ce qui est sûr c’est que je suis très fight en ce moment. Bref, plus dans l’état d’esprit d’écouter du heavy metal que du Toto.

Et ça tombe bien car Assassin’s Blade, c’est du pur heavy qui te cartonne la tête dans le but avoué de te la décoller. Du heavy à l’influence Judas Priest, Accept mais aussi Mercyfull Fate, Manowar avec des riffs puissants, des refrains martelés sans oublier pour autant les solos et la mélodie.

En plus, la voix est vraiment impressionnante. Bon, vraiment typée Rob Halford par moment, mais putain, c’est une bonne inspiration et c’est surtout bien fait ! Assassin’s Blade ne trompe pas sur la marchandise, du pur heavy metal dans la grande tradition avec des morceaux qui te rentrent directement dans ta mémoire vive.

En plus c’est thérapeutique cet « Agents of mystification » ; je me sens tout apaisé à la fin du CD. Comment chérie ? Si seulement ça pouvait être vrai ?!

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Label : Eleven Seven Music

Sortie : 29 avril 2016

Pour tout dire, je ne suis pas un inconditionnel de ce groupe. En plus, leur dernier CD ayant encore enfoncé le clou, je n’ai pas forcément headbangé de joie lorsque je l’ai reçu.

Et, dès la première écoute, je me dis que j’aurai du car ce « Prayers for the damned » est vraiment bon !! De belles mélodies, des grosses basses, des morceaux qu’on a envie de ré-écouter, bref c’est un album moins sombre. Le CD es très inspiré. Voilà ce qu’il me fallait pour me réconcilier avec Sixx:AM.

Après, attention : ce qui fait que perso j’ai aimé cet album peut tout à fait être la raison qui fasse que d’autres ne vont pas l’aimer !! CQFD.

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DEVON ALLMAN

Report par Seb 747 & Steve*74

Quand un concert est annoncé par miracle dans la douce cité lacustre d’Annecy, comment le rater ?? Ce concert est à marquer d’une pierre blanche car il sera malheureusement l’un des seuls de ce style cette année.

Saluons tout de suite l’organisateur local qui prend le risque de programmer une soirée rock. Ces considérations étant dites, direction l’Arcadium pour DEVON ALLMAN, le fils de qui vous savez si vous aimez la musique blues-rock sudiste…

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ONE SHOT

En première partie, petite surprise avec un groupe totalement inconnu au bataillon. Ce groupe appelé ONE SHOT est composé de musicos issus de la région annécienne. Ils se sont formés juste pour cette occasion et on ne les verra plus en principe sous cette forme. Bizarre, je connaissais les magasins éphémères mais pas les groupes ! Grave erreur ! D’où l’intérêt d’être présent ce soir et d’avoir les photos !

D’entrée de jeu, ça groove à mort. Le chanteur, tout en costard, virevolte dans tous les sens. Petit à petit l’oiseau fait son nid, et la foule parsemée, se fait de plus en plus dense au fur et à mesure que la mayonnaise prend.

Bluesy à mort, c’est vachement bien fait, et le plaisir que prennent ces musiciens à jouer ensemble fait plaisir à voir. Le répertoire est composé de standards du rock revisités à leur sauce avec par exemple un THIN LIZZY.

Voilà c’est fini, le chanteur nous annonce que le meilleur est à venir et que DEVON ALLMAN est un vrai gentleman, ce que nous découvrirons à la fin du concert.

A l’entracte, l’organisateur nous fait un petit speech sur les difficultés du statut des intermittents du spectacle. Il en profite aussi pour nous annoncer la philosophie de cette nouvelle programmation avec en novembre la présence dans cette salle de ROYAL SOUTHERN BROTHERHOOD. Tiens, tiens, c’est le groupe où officiait DEVON ALLMAN avant de voler de ces propres ailes… Mais est-ce vraiment une coïncidence ?

Nous profitons du moment de libre pour saluer tous les copains et une bonne partie de la vieille garde annécienne.

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DEVON ALLMAN

Tiens un peu de monde sur la scène. Deux petits jeunes chevelus, un barbu chapeau noir vissé sur la tête, et un homme à la casquette et lunettes noires. Les lumières s’éteignent, le concert commence.

Première remarque, le bassiste et le second guitariste sont très jeunes par rapport à DEVON. Le batteur est un chouïa plus vieux, mais pas beaucoup plus.

Jouant sur une Gibson Les Paul, DEVON joue souvent les yeux fermés, alternant son jeu entre son médiator et de temps en temps ses doigts, c’est dire le niveau de jeu du Monsieur !

Et côté compagnons nous demanderiez-vous ? Eh bien « ça joue grave » comme disent les jeunes. Certes ils ont la vingtaine, mais ils ont un certain bagage.

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DEVON ALLMAN

Sa Fender étant certainement beaucoup plus âgée que lui, BOBBY SCHNECK Jr, le jeune prodige guitariste nous assène régulièrement des solos à décorner les bœufs, ce qui prouve que DEVON ne règne pas en maître absolu et sait déléguer ! Son compère le bassiste aux lunettes noires, jouant sur Fender fait lui aussi ronfler sa basse aux coups de métronomes du batteur. On en prend plein les oreilles… dans le bon sens du terme !

La guitare de DEVON porte une petite signature. En regardant de plus près, on s’aperçoit que c’est le célèbre guitariste et inventeur américain de cette guitare, j’ai nommé LESTER WILLIAM POLSFUSS alias « LES PAUL » qui lui a dédicacé. « To DEVON, Keep Rocking, LES PAUL » voilà ce qu’on peut lire sur sa guitare. Il a reconnu un fidèle disciple et porte-drapeau de son instrument fétiche.

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DEVON ALLMAN

Musicalement, on est dans un blues des grands soirs. Ca groove, ça swingue, ça dépote parfois, et quand DEVON se lâche, croyez-moi, ça envoie du bois ! Quelques reprises émaillent le set, dont une fabuleuse version du « No Woman, No Cry » de BOB MARLEY version bluesy.

Bon, ça y’est, la demie-heure allouée aux photographes est terminée et les vigiles nous demandent d’arrêter de prendre des photos. C’est bête parce que plus ça va, plus ça joue bien. DEVON bouge de plus en plus sur scène, tape du pied, fait crier sa Gibson, monte sur l’estrade de la batterie, se déplace de long en large.

DEVON remercie le public d’être venu le voir, lui et ses musiciens ce soir. Il nous encourage vivement de continuer à apprécié la bonne musique (le blues, évidemment) et pas toute la pop musique actuelle avec sa dose d’électronique. Et comme dirait un certain JOHNNY H., qui jouait ce même soir à 40 km de là : « La musique elle vient de là, elle vient du blues ».

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DEVON ALLMAN

Pendant un instrumental, voilà que DEVON s’éclipse. Où peut-il bien aller ? Dans le public, bien sûr !! Il parcourt les travées de la salle et des gradins tout en continuant de jouer devant un public médusé mais aux anges. Ces compagnons sont hilares sur scène. Pour la fin du morceau il les rejoint, et c’est déjà l’heure du rappel.

De retour sur scène, nous avons droit à deux morceaux de plus. Sur le premier titre du rappel, il nous assène, pour la plus grande joie du public, les premières notes du « Sweet home Alabama » de LYNYRD SKYNYRD. Joie de courte durée car au lieu de poursuivre le morceau le groupe enchaîne sur NIRVANA, puis sur « Stairway to Heaven » et ainsi de suite…  « One Way Out », le dernier morceau du set est un cover des ALLMAN BROTHERS BAND. Impossible de renier ses origines, DEVON nous joue un morceau du paternel !

Avant de nous dire au revoir, il nous annonce qu’il nous attend à la fin du concert pour boire un verre et dédicacer son CD. Alors que de plus en plus de groupes se font payer pour rencontrer leurs fans via les « meet & greet », ça fait du bien de savoir que d’autres ne font pas de chichis.

Le concert se termine, direction la sortie. Le merchandising étant à côté du bar, nous allons pouvoir vérifier ce que nous avait dit le chanteur de ONE SHOT.

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DEVON ALLMAN

Le temps de papoter avec les copains, et voilà que DEVON ALLMAN arrive, suivi de près par son bassiste et son guitariste, le batteur arrivant un peu plus tard. Nous avons droit à un véritable gentleman. DEVON ALLMAN signe à tour de bras ses CD, ses affiches, les tickets du concert, prend des photos et discute avec ses fans. Son stand est quasiment dévalisé. En plus, tout sourire, il nous remercie encore d’être venus.

Un grand Monsieur comme ça, cela donne envie d’y retourner, c’est sûr !

Allez, après avoir dit au revoir à DEVON, et pris une dernière photo, nous rentrons à la maison. Et pour une fois, il y en a qui ne vont pas râler parce qu’on rentre tard…. Nous, on n’a pas de route à faire !!!