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WHITE TOWER, Night Hunters 

WHITE TOWER, Night Hunters 
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Mediator de notation 4 pics de WTR LE WEBZINE DE TI RICKOU https://wtrmag.com/

Label : Steel Gallery Records

Sortie : 06 décembre 2024

Quelle claque ! Au printemps 2022, lors de la découverte de ce groupe grec avec son premier album éponyme, ça avait déjà été une bonne surprise. Mais quels progrès depuis !!! WHITE TOWER continue de nous envoyer son Heavy Metal des plus old school avec une cohérence, une attitude et une attaque des compositions inhérentes habituellement aux précurseurs du genre de la première moitié des années 80. Que tout ceci est rafraîchissant ! Ici, on ne jure que par la NWOBHM, le bon vieux Heavy Metal de Papa, celui des JUDAS PRIEST ou des ACCEPT époque “Defenders of the faith”, “Metal heart”, avec beaucoup d’influences de la scène germanique (RAGE et GRAVE DIGGER en tête) et un gros côté Classic Metal US cher à OMEN, STEEL VENGEANCE ou RUTHLESS.

Déjà, au niveau des progrès mentionnés plus haut, on a l’artwork. Autant celui de “White tower” se situait entre l’abominable et le kitsch, autant celui-ci est des plus réussis et nous met d’entrée dans l’ambiance de ce qu’on va entendre. C’est après la traditionnelle intro instrumentale (“Blood”) relativement calme que les choses sérieuses commencent. “Total Evil” déboule avec du riff bien agressif sur fond de Speed Metal. Le chant se montre toujours aussi divin, avec des montées dans les aigus comme il se doit dans le genre, désignant le chanteur comme le rejeton de Rob HALFORD et d’Udo DIRKSCHNEIDER. On ne va pas se mentir : on arpente des sentiers tout ce qu’il y a de plus balisés.

Mais quelle énergie ! WHITE TOWER nous envoie trois quart d’heure d’un Heavy Metal tout ce qu’il y a de classieux et de classique et fera mettre les poils des plus nostalgiques au garde-à-vous. Ce n’est pas faire injure à WHITE TOWER que de dire qu’ils ont très bien écouté les albums du PRIEST entre 1982 et 1984. Très peu de mid tempos sont à dénombrer sur cet album. Il est axé principalement sur un tempo rapide, avec une vélocité remarquable et une intensité addictive. Lorsque le tempo ralentit, ce n’est pas uniquement pour nous coller de bons passages mélodiques mais aussi pour ouvrir la porte à de bonnes accélérations souvent ponctuées par des soli de grande classe, mais sans les surjouer.

Chaque titre est une belle petite bombe à lui tout seul et cet album nécessite plusieurs écoutes pour qu’on se l’approprie au mieux. C’est bien simple, depuis hier je me l’écoute en boucle, avec une tendresse particulière pour “Masters of menace” qui fait immédiatement penser au “Sign of the cross” de RUTHLESS (album « Discipline of Steel » de 1986).

Une réussite !

TAK MATSUMOTO GROUP, TMG 2

TAK MATSUMOTO GROUP, TMG 2
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Mediator de notation 2 pics de WTR LE WEBZINE DE TI RICKOU https://wtrmag.com/

Label : Frontiers Music

Sortie : 06 décembre 2024

Souvent, j’admire la pochette d’un disque et j’en fais la promo. Là bah, je dois dire que je ne l’aime pas : trop de rouge tue le rouge. Il y a ce qui semble être une tenue de Samouraï donc c’est soit un groupe soit un musicien Japonais. TMG, c’est-à-dire TAK MATSUMOTO GROUP, c’est le groupe du guitar hero Tak MATSUMOTO. Pour cet album, il est accompagné d’un line-up de killers. Jugez plutôt : Jack BLADES à la Basse, Eric MARTIN au chant et Matt SORUM à la batterie. Rien que ça !

Et tous ces braves gens réunis, ça donne quoi ? Euh, comme dirait quelqu’un que je connais, c’est dansant. Et ce n’est pas totalement faux. En tout cas, c’est bizarre pour un petit hardos. OK ça joue, OK c’est bien fait mais c’est dansant. Et puis, c’est peut-être trop propre, trop net, trop pop pour moi, trop d’instrumentalisation. Bref, je raccroche au solo de guitare.

Riens, il y a un morceau avec BABY METAL et un autre avec LISA… Bon. Je mets 2 pics à ce « TMG II » par respect pour M. MATSUMOTO qui est un musicien que j’adore. Maintenant, il ne me reste plus qu’à appuyer sur la touche stop et à pleurer.  

DAVID REECE à la MOBA

DAVID REECE à la MOBA
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Il y a des groupes ou des musiciens que tu adores et que malheureusement tu n’as jamais vus en live, et c’est le cas avec DAVID REECE. Pas vu avec ACCEPT ni avec BANGALORE CHOIR, ni même avec son groupe REECE. Alors quand je vois  qu’il va faire quelques dates en France, je suis aux taquets. Bon, la date au BDZ, c’est loin mais faisable… Tiens, il y a une date à Bagnols sur Cèze… Heu, c’est où Bagnols sur Cèze ? Ah c’est dans le Gard ? C’est beaucoup moins loin de ma base que Chambéry ! Yes, je vais voir DAVID REECE en live ! En plus, ça se passe dans une salle de concert que je ne connais pas encore, la Moba.

DAVID REECE à la MOBA
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DAVID REECE à la MOBA

Oups, devinez qu’est-ce qu’il y a avec eux sur l’affiche ? Eh oui, un tribute. Et ce soir, c’est un tribute à Maiden. Aargh, la malédiction des tribute bands est sur moi ! Vade Retro Satanas ! Bon, de toute façon quand j’arrive, ils ont déjà  commencé à jouer et moi, je vais faire l’interview de DAVID REECE que j’ai calé avec Valentin LABANI, son manager.

Interview finie, retour dans la salle. Le tribute est encore en train de jouer et… tiens, mais c’est que ça joue vraiment et le chanteur a une putain de voix. Je ne chronique toujours pas les tribute, je vous rassure, mais là il y a du level. On n’est pas dans le tribute band amateur local. En me rapprochant, je découvre que le chanteur est ARNO T. WALDEN, le chanteur de TRAFFIC JAM et que le guitariste est PASCAL, un ancien de STILL SQUARE. Tu m’étonnes que ça joue !  Une fois leur set fini, je vais papoter avec eux et ils m’apprennent qu’ils travaillent actuellement sur un album de compos, influence Maiden of course. Ca c’est une bonne nouvelle et j’ai hâte de découvrir ce que ça va donner.

Le temps est, du coup, passé très, très vite. C’est maintenant au tour de DAVID REECE de monter sur scène. Je ne vous ai pas parlé de la salle : c’est une grande salle avec une grande scène et, dès le démarrage, le son est top et les lumières aussi. Et c’est parti ! D’entrée de jeu, je sais que ça va être grand. Les musiciens Italiens de DAVID sont top. Pour la petite info, DAVID vit maintenant en Italie, c’est donc plus facile de recruter dans le sérail local.

Le groupe attaque sur « Just one Night » de BANGALORE CHOIR puis continue sur « XTC » d’ACCEPT. Quelle voix, ce DAVID REECE ! Et cette setlist ! On voyage dans ses compos où son dernier album « Baptized by Fire » sorti en mars est mis en valeur, mais aussi dans les morceaux de l’album « Eat the Heat » d’ACCEPT, sur lequel il était chanteur. Et, cerise sur le cake, je peux enfin entendre des morceaux de BANGALORE CHOIR en live. Je suis aux anges. Yes, yes, yes !

On a aussi droit à deux covers : un sur « Changes » de BLACK SABBATH et un superbe cover de l’un de mes morceaux préférés, tous styles confondus, « Ain’t no Love in the Heart of the City » de BOBBY BLUE BAND immortalisé par WHITESNAKE. Et de quelle manière DAVID REECE nous l’interprète ! Putain, même DAVID COVERDALE n’est plus capable de la faire comme ça !

Le moins qu’on puisse dire, c’est que le public n’est pas déçu. DAVID a l’air mega heureux d’être là. Il nous explique que s’il a joué un peu partout dans le monde, c’est la toute première fois qu’il joue en France (c’est peut-être pour ça que je ne l’avais jamais vu en live, moi !). Le groupe enchaîne sur « We’ve lost the Fight ». Il fait participer le public et nous fait chanter les refrains. Il y a une mega bonne ambiance dans la salle et chacun apprécie,  comme il se doit, ce mega set servi par des musiciens qui s’éclatent sur scène.

Ca y est, un petit « All or Nothing » et c’est fini.

J’ai vraiment adoré ce concert et j’ai apprécié qu’il ait privilégié son dernier album. Je ne regrette vraiment pas d’être venu, moi ! J’ai eu, en live, la confirmation du talent vocal de DAVID REECE. Heu, il est où le stand merch’ ? Je veux son dernier album. Youpi, il a sur le stand une version spéciale deux CDs du « Beyond Target » de BANGALORE CHOIR ! Yes !!! Après quelques minutes d’attente, DAVID arrive sur le stand et signe les CDs, fait des photos, prend le temps de discuter avec ses fans. Il est adorable.

Bon, il est temps de dire au revoir aux copains et de remercier Valentin LABANI pour avoir organisé ce concert et de m’avoir apporté son support pour l’interview et on the road again. Heu, c’est quand la date du Brin de Zinc déjà ? Non, je déconne, il y a une date qui vient juste de tomber à l’O’liver Pub à côté de Montpellier !

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LANCE LOPEZ au Brin de Zinc

LANCE LOPEZ au Brin de Zinc - Crédits Photos : Bérénice Fléchard
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LANCE LOPEZ au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice Fléchard

BERNARD LAVILLIERS chantait il y a quelques années en arrière « On the road again ». Cette chanson est faite pour moi car me voilà à nouveau sur la route pour aller assister, vous l’aurez deviné, à un concert. Ce soir, mon compagnon de concert habituel, Seb 747 ayant déclaré forfait, je pars seul une fois de plus vers le Brin de Zinc et pour écouter du Blues Rock. Oui,  cela change un peu de style mais dans la vie il faut avoir l’esprit ouvert et apprécier à leurs justes valeurs les bons musiciens.

Pile à l’heure, LANCE LOPEZ et ses compères traversent la salle pour rejoindre la scène. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est le seul accès pour eux. LANCE  effectue une tournée européenne de 15 dates, essentiellement en Allemagne, avec une seule programmée en France ! Et en plus, c’est la dernière avant de retourner aux USA. Impossible de ne pas y assister. L’occasion de le voir ne se représentera peut-être pas de sitôt…

LANCE LOPEZ au Brin de Zinc - Crédits Photos : Bérénice Fléchard
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LANCE LOPEZ au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice Fléchard

C’est sous la forme d’un trio que, ce soir, ils vont jouer. Après une intro relativement longue, le set démarre. Et tout de suite le Blues Rock chaud et chaleureux retentit dans un BDZ bien rempli. Le jour férié de la veille ou le début de semaine n’ont pas entravé le nombreux public du jour. Comme quoi un bon groupe attire du monde malgré certains grincheux qui prétendent le contraire ou invoquent la fatigue…

Très rapidement, tout le monde admet sans contestation possible que LANCE, chapeau texan sur la tête, maîtrise très bien son instrument. Les solos sont nombreux et les notes défilent rapidement sous des doigts hyper agiles. Il assure aussi le chant et se permet de réaccorder sa guitare tout en continuant de jouer et en chantant ! D’ailleurs, certainement sous l’effet de la chaleur des projecteurs, il réaccordera plusieurs fois ses guitares mais ces fois-là, il le fera entre les morceaux.

LANCE LOPEZ au Brin de Zinc - Crédits Photos : Bérénice Fléchard
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LANCE LOPEZ au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice Fléchard

Il a à sa disposition 3 guitares qu’il va utiliser suivant le style des chansons. En effet, il ne fait pas que du Blues Rock pur et dur, non. Il s’aventure aussi vers des registres plus Blues ou Country avec l’utilisation d’un bottleneck qu’il emploie avec talent.

En Français, il nous dit sa satisfaction d’être en France. Bon, ensuite il parlera en Anglais avec un accent prononcé. Je comprends quand même l’essentiel de ses interventions orales et notamment le fait, qu’au début de sa carrière, il a beaucoup joué avec LUCKY PETERSON et surtout BUDDY MILES (un batteur exceptionnel, malheureusement décédé aujourd’hui qui a joué avec des musiciens prestigieux comme JIMI HENDRIX pour ne citer que lui. Sur un CV c’est la classe !).

LANCE LOPEZ au Brin de Zinc - Crédits Photos : Bérénice Fléchard
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LANCE LOPEZ au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice Fléchard

Plus le concert avance dans le temps, plus LANCE LOPEZ se lâche. Les morceaux deviennent très longs, plus de 10 minutes, et LANCE se lance alors dans des improvisations pendant que sa rythmique, certainement habituée suit sans aucuns soucis. Le bassiste, la casquette vissée sur la tête, reste imperturbable, il est impassible, restant tranquillement dans son coin sans jamais esquisser le moindre sourire. Le batteur est un peu plus démonstratif visuellement. Tous les deux viennent de Nashville. LANCE, lui, est né en Louisiane à Shreveport avant de migrer à Dallas au Texas.

Au fil des titres, on ressent bien les influences qui ont façonné son jeu de guitare : STEVIE RAY VAUGHAN, BB KING. Il leur rend un hommage appuyé avant d’entamer un Blues bien lent, à l’ancienne avec un solo où chaque note résonne bien et est bien perceptible avant la suivante. En revanche, le morceau va lui aussi s’étirer pour une bonne dizaine de minutes avec malgré tout des variantes dans le tempo. Renseignement pris auprès d’amis à la fin du concert, ce morceau aurait duré plus de 14 minutes. Ce qui est assez rare pour du Blues mais qui permet beaucoup de subtilités et de digressions musicales dans le titre.

LANCE LOPEZ au Brin de Zinc - Crédits Photos : Bérénice Fléchard
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LANCE LOPEZ au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice Fléchard

Pour compléter ses influences, il n’oublie pas de nommer aussi ZZ TOP et BILLY  GIBBONS. D’ailleurs sur « El paso sugar », on peut reconnaitre de larges extraits du célèbre trio texan. Sinon le répertoire pioche allègrement dans sa nombreuse discographie, 10 albums dont 2 live en 20 ans de carrière. Il ne chôme pas notre bluesman ! L’inspiration est palpable chez lui et ne lui pose pas de problèmes, il a ça dans le sang.

Après plus de 2 heures de show, LANCE LOPEZ quitte la scène avant de revenir pour, vous vous en doutez, un rappel. Un rappel, hyper long lui aussi et qui va finir d’achever un public conquis depuis longtemps et qui ne s’attendait pas à un concert de 2h30 ! Tout le monde est resté stoïquement à sa place sans bouger ni se plaindre de la longueur du show et ça c’est vraiment un signe de communion et de plaisir partagé.

LANCE LOPEZ au Brin de Zinc - Crédits Photos : Bérénice Fléchard
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LANCE LOPEZ au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice Fléchard

Quelle prestation ! Rarement vu un musicien dégageant autant de feeling, il fait corps avec son instrument. Il vit et respire la musique. Et quelle simplicité et gentillesse au stand merchandising. Il mérite plus de reconnaissance auprès des Français et des programmateurs souvent trop frileux. Comme souvent les absents ont eu le tort de ne pas venir.

Merci à Thomas et au BDZ de nous proposer de telles soirées.

LANCE LOPEZ au Brin de Zinc - Crédits Photos : Bérénice Fléchard
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BLACK STONE CHERRY et AYRON JONES aux Docks

BLACK STONE CHERRY et AYRON JONES aux Docks
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Lorsque j’ai vu la date de ce concert, je me suis dit que je ne pouvais pas passer à côté. BLACKSTONE CHERRY et AYRON JONES font une date chez nos voisins helvétiques à une heure et demie de chez moi, je ne vais pas me priver ! Mon copain Steve*74 étant de la partie, non pas pour prendre des photos mais juste pour le plaisir, c’est à deux que nous promenons nos guêtres aux Docks de Lausanne.

L’ouverture des portes étant assez tôt, nous ne tardons pas à prendre la route pour ne pas arriver en retard. En Suisse, ce n’est pas comme en France, l’heure c’est l’heure. Ils ne connaissent pas le quart d’heure savoyard, lol. Pour le trajet, même si ce n’est pas la première fois que je me rends là-bas, je n’ai pas vraiment la route en tête. Mais pas besoin de GPS, quand on en a un vivant à côté de soi ! A notre arrivée, nous trouvons de la place, même s’il y a du monde déjà garé, dans un petit parking pas très loin du lieu où se déroule le concert. Reste plus qu’à faire la queue et rentrer aux Docks.

Sur place, nous croisons plein de copains de chez nous. C’est marrant de voir arriver autant de monde de notre contrée venus en force à Lausanne. Étonnamment, le concert n’est pas plein. Il y a du monde, mais les gradins ne sont pas ouverts. Heureusement, la scène est suffisamment haute pour qu’on puisse voir comme il se doit les musiciens.

A l’heure prévue sur le ticket, AYRON JONES et son groupe déboulent sur scène. Enfin, surtout le bassiste, TYRONE LOVELACE et son stetson en peau de taureau, remonté comme, je vous le donne en mille : un coucou Suisse ! « How you do ? We’re gonna make some Rock ‘n’ Roll for you », nous dit de suite AYRON avant de démarrer « Boys From the Puget Sound ». Outre l’énergique TYRONE, AYRON est accompagné de MATTHEW “DREADLOCKS” JACQUETTE à la guitare et le massif MALACHI JOHNSON à la batterie.

Alors que le premier titre tire à sa fin, AYRON qui jusqu’ici était plutôt en retrait, commence timidement à s’approcher du bord. Il entame tambour battant « On Two Feet I Stand ». Il est vrai que l’on ne peut pas être au four et au moulin et AYRON JONES est souvent derrière son micro. Il ne peut donc pas arpenter la scène et solliciter le public, comme TYRONE qui lui vole carrément la vedette.

Durant « Supercharged », le leader fait chanter le public en se tenant, une nouvelle fois, au bord de la scène. Lunettes noires sur le nez, casquette de rappeur sur la tête et T-shirt classique de THE MISFITS, AYRON reste un peu timide quand même. Il faut dire que les trois musiciens qui l’accompagnent ne se ménagent pas quand il s’agit d’envoyer des bombes d’énergie pure vers un public qui en redemande.

Ce n’est qu’à partir de “Filthy” qui suivait un “Otherside” un peu lent, que le leader quitte enfin ses lunettes noires et vient se frotter au public et aux dreadlocks de MATTHEW, qui ne se séparant pas de son sourire et va à l’encontre des fans. “Blood in the Water” qui sera suivi de “Mercy” a le don de faire exploser la foule et de mettre l’ambiance. Ces deux titres ainsi que le précédent sont beaucoup plus énergiques que ceux du début et l’on voit enfin, serais-je tenté de dire, AYRON se lâcher. En véritable pile électrique, TYRONE attire toujours autant l’attention en sautant de partout et parcourant de long en large et de travers la scène, qui ne semble pas assez grande pour lui. “Take Me Away” clôt le set avant l’arrivée de BLACK STONE CHERRY.

Une fois les instruments rangés et les éléments de batterie changés, le groupe revient pour saluer le public une dernière fois. Et qui, une nouvelle fois, vole la vedette ? TYRONE bien entendu ! Il a même décidé de se faire une petite séance de crowdsurfing au détriment de la sécurité un peu surprise. Trop fun ! Et dire qu’il paraît qu’il est grand-père !

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Le temps de débriefer avec les copains, nous en croisons d’autres. C’est fou comme le monde est petit. A 21h40, les photographes reviennent devant le crash barrière, ça ne va pas tarder à commencer. Effectivement, cinq minutes plus tard le « Hells Bells » d’AC/DC retentit dans les docks, et c’est carrément en courant que débarque sur scène les membres de BLACK STONE CHERRY.

…Enfin, surtout BEN WELLS, le guitariste rythmique/solo à la chevelure blonde et STEVE JEWEL Jr, le brun bassiste aux cheveux longs. CHRIS ROBERTSON, le vocaliste qui tient lui aussi la guitare rythmique, arrive plutôt calmement alors que JOHN FRED YOUNG est déjà installé derrière sa batterie.

Et c’est parti avec d’entrée de jeu le hit incontournable « Me and Mary Jane » et sa talk box. Ouah ! Là, ils attaquent fort ! D’autant plus que BEN et STEVE ne se ménagent absolument pas en courant régulièrement de partout. « Burnin’ » et « Again » font tomber les derniers réfractaires au South Rock de BLACK STONE CHERRY. CHRIS et sa voix légèrement rocailleuse font fondre de bonheur les fans déjà à fond derrière le groupe. BEN et STEVE ne se sont toujours pas calmés, ils échangent leurs places régulièrement et headbanguent comme des fous furieux. Impossible de rester de marbre face à cet engouement ! On ne peut que hurler les refrains et secouer notre chevelure.

Après « Out of Pocket », le récent single qui va devenir un incontournable des futures setlist du groupe, voilà que CHRIS fait dos au public pour commencer l’excellent « Blind Man ».  L’interprétation de ce titre, sous les rapides chevauchées de JOHN FRED, nous montre à quel point le Rock Sudiste coule dans les veines du chanteur. Les titres suivants « Nervous », « Like I Roll » et « Hell and High Water » continuent de groover dans les Docks de Lausanne. Nos copains du Kentucky savent y faire pour mettre le public dans la poche.

BEN, aux faux airs de DUFF McKAGAN, prend souvent la parole à la place du chanteur qui est plus discret. Il faut dire que c’est une vraie pile électrique et que c’est lui qui imprime le show. CHRIS, baseball cap sur la tête, T-Shirt “In Utero” de NIRVANA, bras droit tatoué d’un joli JIMY HENDRIX et sa superbe voix démontre à qui de droit que le Rock Sudiste vient aussi de la rue.

« Cheaper to Drink Alone » fait bouger le public comme jamais. Il est 22h25 quand, au beau milieu du morceau, CHRIS, STEVE et BEN disparaissent de scène pour laisser la place à JOHN FRED. Les cavalcades de descente de toms montrent à quel point ce dernier est un véritable showman, tenant pendant au moins cinq bonnes minutes un public en haleine. S’ensuit les excellents « In My Blood », « When the Pain Comes » et le tout nouveau « Screamin’ at the Sky » tiré du récent album éponyme. Pas de repos pour les braves puisqu’on continue avec « White Trash Millionaire » et l’imparable « Blame It on the Boom Boom » où le chanteur fait participer le public. Mes poils se dressent tout seul et mon échine frémis dans cette superbe ambiance lorsque les « Blame It on the Boom Boom » sont repris en chœur par le public qui ne s’arrête plus une fois le titre terminé. Durant le morceau, j’aperçois TYRONE qui chante comme un fou les refrains alors qu’il est sur le côté au bas des planches. Complètement folle cette soirée !

Pour finir en beauté, CHRIS échange sa guitare avec la basse de STEVE pour le fameux « Lonely Train » Il est 23 heures et c’est déjà la fin. Le groupe salue le public et s’en va. Les traditionnels “Oh oh oh” font revenir BEN et CHRIS sans sa gratte pour débuter l’éblouissante ballade fédératrice « Peace Is Free ». Alors que JOHN FRED et STEVE reviennent sur scène pour continuer le titre, CHRIS va communier au plus près de ses fans en descendant des planches pour aller chanter au milieu du public. Tout bonnement incroyable !

Ça y est, le show se termine en toute beauté. Quelle prestation nous ont fait les gars du Kentucky. Absolument faramineux.

C’est en écoutant en boucle le dernier album « Screamin’ at the Sky » que nous rentrons tranquillement dans notre contrée avec des rêves plein la tête. Un grand merci aux Docks de Lausanne pour ce magnifique concert… et à charge de revanche pour la prochaine accred’ photos.

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