Dimanche 11 mai 2025 à Barberaz (73)

Dès l’entrée dans le Brin de Zinc, le ton du concert de TEMPLE FANG est donné : la scène baigne dans le rouge et le brouillard. Une forte odeur d’encens imprègne toute la salle, deux bâtonnets se consumant sur la scène.
Report et Photos : Bérénice FLECHARD
TEMPLE FANG est un quatuor formé à Amsterdam en 2018 par d’anciens membres de DEATH ALLEY. Leur dernier album, « Lifted from the Wind« , comprend tout juste 5 titres qui durent entre 7 et 20 minutes (quand même !). Il est sorti le 25 avril 2025.

Les musiciens de TEMPLE FANG arrivent sur scène, avec un dress code très seventies. Pas de doute, on y est ! Ils sont 4, deux guitaristes, un bassiste et un batteur, le chant étant partagé entre le bassiste et une des guitaristes. On est bien dans du Rock Psyché. Ils nous viennent des Pays-Bas mais le bassiste fait l’effort de s’exprimer en partie en français.
On ne peut éviter de penser aux PINK FLOYD notamment dans les parties planantes et/ou chantées mais il y a des décrochages beaucoup plus énergiques. Ils ont une certaine capacité à explorer des paysages sonores quasi évanescents sans pour autant sacrifier à une intensité brute qui définit l’essence même du groupe. On a des textures superposées et des profondeurs atmosphériques qui alternent avec des explosions d’énergie puissantes, le tout emmené par une ligne de basse déterminante et des guitares qui s’entremêlent et se superposent.



C’est intéressant à écouter, on a envie de fermer les yeux. En fait, ça ne changerait pas grand-chose puisqu’on ne voit quasiment rien sur scène où le rouge très peu lumineux et le brouillard règnent en maître (même en montant à 10 000 ISO, je n’ai quasiment rien pu faire comme photos). J’aurais pourtant tellement aimé me laisser porter par cette voix si chaleureuse du chanteur.
C’est méditatif et intense mais, entre l’odeur d’encens entêtante et le son trop fort (on dépasse allègrement les 100 DB régulièrement), je préfère écouter la fin du concert sur la terrasse. Vraiment dommage. Finalement, un groupe à suivre mais à écouter dans son canapé pour se laisser porter ailleurs.
Pour finir, le merchandising est dans la tradition des seventies : pas de CD mais uniquement des vinyles et des cassettes audio proposés à la vente. Le groupe se prête facilement à une photo de groupe à l’issue du concert ce qui permet de les voir enfin vraiment.

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