Mardi 17 Juin 2025 à Barberaz (73)

Report : Cédric Le MAGIC – Photos : Bérénice FLECHARD
Et c’est reparti ! ce soir, je reprends la route, non pas comme des milliers de metalleux et non metalleux pour le grand cirque du Hellfest mais pour me rendre dans mon antre favori : le Brin de Zinc. C’est vachement bien et c’est beaucoup plus près de chez moi, en plus ! A l’affiche, APOTHEUS, un groupe de Metal Progressif qui nous vient du Portugal.
Et cette fois-ci c’est sûr, le Hellfest a frappé. Il y a très peu de monde dans la salle et je ne suis pas sûr que ça va beaucoup évoluer. En même temps, il fait quelque chose comme 35° dehors et je ne suis pas sûr non plus qu’il y ait beaucoup de fous comme moi et Bérénice pour aller se mettre au chaud à l’intérieur. Mais comme on dit, quand on aime on ne compte pas, donc je suis prêt.



APOTHEUS est un quatuor né en 2008 aux environs de Porto. Ils sortent leur premier EP, « A Quest to Remain », en 2010. Trois ans plus tard, c’est un premier album nommé « When Hope and Despair Collide » qui voit le jour. Il faudra attendre 6 ans et un remaniement du line up pour qu’en 2019 « The Far Star » paraisse. Et enfin, en 2023, « Ergo Atlas » sort sur le label Black Lions Records. Cet album qui parle de colonisation interstellaire, reçoit des critiques plus qu’élogieuses d’un peu partout dans le monde. Ils citent eux-mêmes comme principales influences les groupes OPETH, GOJIRA, LEPROUS et PAIN OF SALVATION.
Bref, en route pour un voyage au cœur du Metal et de la science-fiction !

Le premier constat, c’est que pour moi, on est autant dans le Techno Metal que dans le Progressive Metal. On est dans la lignée de IN FLAMES, DARK TRANQUILITY, OPETH, TOOL. Ils ont joué avec MOONSPELL la semaine dernière et c’est très raccord. Ces gars-là sont vraiment à fond dans la musique et d’après ce qu’ils m’ont dit, leur but est d’essayer d’en vivre.
Côté éclairage, Ils ont deux caissons rectangulaires posés sur la scène avec douze lights chacun. Autant vous dire qu’on s’en est pris plein les yeux mais pas dans le bon sens du terme. Je suis tellement ébloui que je me sens comme un lapin pris dans les phares d’une voiture en pleine nuit. Pour éviter de me faire cramer les yeux, je préfère me reculer pour me protéger.

Pour le look, ils sont tous les quatre habillés en noir et leur tenue arbore le logo du groupe. Ca fait cohésion, c’est pas mal.
Le chanteur, MIGUEL ANDRADE, chante en voix claire la plupart du temps mais on entend aussi quelques growls au long de la soirée. J’aime bien, c’est puissant, chaleureux et pour tout dire, excellent. Les mélodies sont hypnotiques, les riffs puissants et les rythmes complexes. On aura pu s’attendre à quelque chose de parfaitement déjanté, mais non. Je suis surpris par leur côté TOOL des deux premiers albums sur certains passages parce que c’est bien Electro Metal quand même. En tout cas, leur prestation, c’est du super boulot !

Mais une scène ne serait pas une scène si l’imprévu ne s’y mêlait pas. C’est ainsi qu’entre deux séances d’aveuglement, un des musiciens percute l’autre et ce dernier se prend un grand coup de guitare dans le visage. Le manche pointu d’une guitare dans l’œil, aïe, je n’aurais pas aimé être à sa place ! Une de mes amies l’a croisé le lendemain et, si elle ne s’est pas trompée de personne, il avait un putain d’œil au beurre noir !
Malgré tout, les musiciens reviennent sur scène au bout de 30 minutes, le temps de permettre au blessé de revoir le jour. A la suite de ça, ils nous font quand même quatre autres morceaux et un rappel. C’est ce qui s’appelle respecter son public.
Au final, APOTHEUS nous a offert 1h10 d’un voyage auditif très sympa, voyage qu’ils ont fini comme ils pouvaient. Je leur dis bravo parce qu’ils ont grave assuré le truc. C’est plus que pro. Merci Messieurs !
.
