Chronique By KERIDWEN
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L.A. GUNS – Leopard Skin
Label : Cleopatra Records
Sortie : 04 avril 2025
Savoir que L.A. GUNS n’est pas plus mort que mon amour pour le Sleaze est proprement réjouissant. Avec son look mi révolutionnaire mexicain, mi pirate d’opérette, PHIL LEWIS, son comparse TRACII GUNS et le reste de la bande nous livrent en avril un cocktail molotov qui me fait perdre une bonne vingtaine d’années d’un coup.
On commence par en prendre plein la figure avec « Taste It » qui nous rappelle le thème principal de ce style : le sport en chambre entre adultes consentants. L’âge ne fait rien à l’affaire. Vient ensuite l’uppercut « Lucky Motherfucker » (avec son clip désopilant qui fait suite au premier clip du premier morceau, où le groupe traîne un gagnant de concours radio dans toute la ville) : ça groove, ça joue, ça n’a rien, mais alors rien perdu de sa superbe. On baisse un peu le tempo pour « Grinder » mais on ne diminue certes pas l’intensité, ça sonne toujours comme un bon vieux L.A. GUNS, qui pourrait figurer sur « Vicious Circle », par exemple.
« Hit and Run » est bien différent, car ça pourrait être un morceau de D.A.D. avec son son de gratte surf et son côté bluesy et nostalgique. Je crois que c’est mon chouchou sur l’album. Et paf, coup de pied au cul avec « Don ‘t Gimme Away », nous voilà repartis sur un torrent de Rock, à peine freiné par le groove élastique et sucré de « I’m Your Candyman » pour atterrir en territoire Bluegrass, sans sommation. Cheval vapeur, dobro, picking effréné, le soleil a du taper trop fort et on délire. Mais j’en reprendrais volontiers une louche.
On retrouve les rails de l’album avec « Follow the Money », toujours teinté de Rock old school, mais indiscutablement Gunsien. Avant de partir, on n’oublie pas de déposer la petite ballade qui va bien. Ce n’est pas « Crystal Eyes » ou « The Ballad of Jane », mais ça fait le taff pour refroidir les esprits avant la fin de l’album sur « If you wanna » qui, s’il n’est pas des plus iconiques, reste marqué du sceau L.A. GUNS.
La paire LEWIS /GUNS fonctionne toujours à merveille, les collègues les ont bien entourés, et pour avoir vu quelques vidéos live, les gars font toujours le show sur scène. Non, le Sleaze n’est pas mort !!