Date de l’interview : 22 août 2025 – By BERENICE FLECHARD

Salut les CHEY’ N’ SHINERS ! Vous commencez à avoir une petite renommée dans le petit monde du Hard Rock, alors on s’est dit chez W.T.R. Mag’ que ce serait bien d’en savoir un peu plus sur vous…
Allez, on commence ! Pourriez-vous vous présentez un peu pour les gens qui ne vous connaissent pas encore ? Vous venez d’où ? Vous vous êtes formés quand et comment ?
Le groupe a été fondé par Jérem en 2019. C’était d’abord en duo avec Cheyenne à Chambéry, en acoustique. Hugo nous a rejoint comme batteur et grâce à lui, qui est Président de l’Association de Musique de la fac où il est étudiant, nous avons pu faire une première date. Peu après, Hugo est passé à la basse et un batteur nous a rejoint. On a enregistré un single et un clip mais le confinement a mis un coup d’arrêt à notre projet.
Le nom du groupe a été décidé pendant le confinement, suite à une blague entre nous. Cheyenne nous a dit : « Ce que je vous envoie, vous l’embellissez, vous le faites briller ». « Shine » en anglais, d’où SHINERS. Et donc CHEY AND (n’)… Logique.
Nous avons repris en 2022 avec un autre batteur jusqu’à l’arrivée de Romain qui l’a remplacé. On s’est produit au festival de Barberaz et en 2024, nous avons sorti un premier EP. Les dates se sont ensuite enchaînées. En 2025, Guitare en Scène nous a donné notre chance pour le tremplin et on a été sélectionnés lors de la soirée de Chamonix.

Comment définiriez-vous votre style musical ? Et comment évolue t’il dans le temps ?
Cheyenne : Rock et Hard Rock, Groove. Les riffs groovy empruntés à la musique Funk et des emprunts à la musique Country également.
Romain : Hard n’Roll, et des morceaux typiquement Rock. Mais un des premiers morceaux que nous avons composé est une ballade Blues.

Comment vous partagez-vous la création des morceaux dans le groupe ?
Jérem commence la composition et les paroles et Cheyenne améliore l’anglais. Ensuite, chacun fait sa sauce. L’envie est de développer les compositions.
Vous êtes 3 sur Chambéry mais Cheyenne est bien plus loin. Comment se passe les répétitions ?
Beaucoup sont faites en visio en fait vu que tout le monde n’habite pas au même endroit. On répète surtout juste avant les concerts. Cheyenne habite en Lorraine (Thionville) et se déplace souvent sur Paris pour son groupe de Metal. Elle joue aussi dans des groupes de reprises.

Après un premier single « Turn Me On » en 2020 et un EP 5 titres intitulé « Let’s Get Mad » en 2024, avez-vous un album en préparation ?
Oui, un album ou un 2e EP (on ne sait pas encore) est en préparation. On a déjà assez de morceaux et des pistes de distribution. Ce sera un EP s’il est autoproduit au final. L’album sortira peut-être en 2026 ou plus tard.
Jérem, toi qui a intégré BLACKRAIN en 2024, arrives-tu facilement à gérer ton temps entre eux et CHEY ’N’ SHINERS ? Même question à Cheyenne qui jongle entre CHEY ’N’ SHINERS et FURIES.
Jérem : BLACKRAIN existe depuis 20 ans et je n’y suis que guitariste donc ça me demande beaucoup moins de travail et c’est assez facile.
Cheyenne : la distance complique les choses. Les garçons se voient plus entre eux. Je me repose sur eux. J’ai donc plus de temps pour les autres projets comme FURIES et je fais de l’événementiel pour gagner ma vie.

Que gardez-vous comme souvenir du Tremplin de Guitare en Scène ? Du retour du public ? Quelle impression ça vous a fait de jouer devant autant de monde ? Que pensez-vous des vainqueurs du Tremplin (ROSALY) ?
Romain : J’étais terrifié sur scène !
Cheyenne : 45 minutes, ça a passé beaucoup trop rapidement et ça a été frustrant de ne pas pouvoir débriefer en sortant de scène parce que je partais directement à Paris. En plus, ce concert à Paris a finalement été annulé…
Jérem : C’était mon premier festival de cette ampleur. C’est très gratifiant car le public de GES est un public plutôt éclairé, plutôt de passionnés, de connaisseurs.
Hugo : On n’a pas du tout eu l’impression qu’on n’était pas aussi connus que les autres groupes. Le public nous a accueillis comme les groupes plus connus. ROSALY est un groupe cool. On n’a pas de jalousie à avoir. On a zéro déception.

Quelle est votre actualité musicale proche ? Dates de concert…
Notre actualité pour l’instant est de jouer, de travailler le set, le son, etc. mais le 27 septembre, on sera en première partie d’ELECTRIC MARY au Charoc de St-Jean-de-Maurienne.
Quels sont les thèmes que vous abordez dans vos chansons ?
La débauche (selon Cheyenne), les thèmes classiques du Rock : l’amour sous toutes ses formes, l’alcoolisme, la trahison (cf. « Ain’t no traitor like you »), les problèmes mentaux, mais aussi le paranormal, le fantastique avec Sheryl, un personnage concept, sorte de démon qui aurait pris l’apparence d’une belle jeune fille qu’on retrouve sur le backdrop. C’est la ligne conductrice de nos thèmes. Elle fait le lien entre les morceaux. C’est pour ça qu’on retrouve ce personnage étrange envahissant la scène sur un morceau joué par Théo.

Que répondez-vous à quelqu’un qui vous dit que vous êtes trop dans les codes du Hard Rock, que ça manque d’originalité ?
Cheyenne : Nous avons plusieurs influences et chacun amène la sienne. On essaie de reproduire nos modèles (par exemple en rajoutant une touche Country dans le look). C’est ce qui nous plaît. Il y a dans le groupe une sorte de nostalgie d’une période de la musique que nous n’avons pas vécue.
Jérem : on essaye de diffuser un Rock festif, sans limite. Notre différence : on s’implique à 100 %, il y a une vraie connivence sur scène entre nous et une attitude très communicative. Ça permet de faire découvrir ce style à ceux qui ne connaissent pas.

Quels sont vos rêves pour l’avenir ?
Jérem : Que ça dure avec de belles tournées !
Romain : Faire une tournée avec ROYAL REPUBLIC !
Cheyenne : Avoir le temps, et les moyens, et la santé.
Hugo : Faire passer un bon moment aux gens dans un monde qui part en cacahuètes. On aimerait bien trouver un tourneur, c’est un véritable appel !
Merci de nous avoir consacré du temps, et à bientôt sur scène !
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