STARFORCE, Beyond the Eternal Night

STARFORCE, Beyond the Eternal Night
https://wtrmag.com/
MEDIATOR 4 ETOILES - 2025 https://wtrmag.com/

Label : Jawbreaker Records

Sortie : 14 novembre 2025

Encore une fois, les belles surprises viennent du continent sud-américain ! STARFORCE est un quintet de Mexico City formé en 2021. Il nous a déjà sorti un EP, “The Universe is Mine” en 2022, et deux splits avec des copains du Heavy Metal (FILOSA, SILVER SHADOW et LOUD AND PROUD pour “Guerreras del Metal – volume 1” la même année, puis “Hell’Stars” (2024) avec HELLMIDIAN).

Niveau influences, ça va ravir les nostalgiques. Ils les citent eux-mêmes dans la bio : “Leur musique s’inspire fortement du Metal classique des années 80 comme RACER X, CACOPHONY, AGENT STEEL, HEAVENS GATE, JUDAS PRIEST et RIOT, tout en forgeant leur propre identité aux côtés de figures emblématiques du Speed Metal contemporain telles qu’ARMORY RIOT, RIOT CITY, ENFORCER et SKULLFIST”.

Pour ma part, j’aurais tendance également à rajouter HELLION (avec Ann BOLEYN) et surtout l’ACID belge tant les tendances de STARFORCE à plonger dans un Speed Metal des plus authentiques sont réelles, avec le chant de Mely WILD se rapprochant de celui d’une Kate de LOMBAERTS survitaminée. D’ailleurs, pour un groupe qui n’a pas hésité à reprendre l’excellent “Lucifera” issu de l’album “Maniac” des non moins excellents Belges d’ACID sur la version CD de leur premier EP “The Universe is Mine” (2022), il n’y a pas plus parlant comme héritage.

Toujours est-il que STARFORCE, malgré le fait qu’ils nous resservent une recette qui fait mouche depuis plus de 40 ans, semble s’être forgé son identité propre.

Alors bien-sûr, ils nous font le coup de l’introduction aux synthétiseurs, du genre de celles qu’on n’entend plus depuis les “This means War” ou “Honour and Blood” de TANK. Ils nous collent des titres qui auraient fait mouche dans les mid eighties, refusant toute sonorité moderne et conservant tant cette urgence que l’attitude inhérente à ce qui se passait à cette époque bénie. Et tant qu’on y est, ils nous fendent même de quelques titres chantés dans leur langue natale ! Bref, STARFORCE, tout en restant indubitablement passéiste, cherche à ratisser large.

Et surtout, ils savent varier leur propos. Sur une base principalement Speed Metal, STARFORCE revisite le Heavy Metal en passant du pur Speed Metal avec les quasi Thrash “Andrómeda” et “R.T.K. (“Sadistic Impulses)”, « Rock and Roll Slave”, “The Prophecy” avec son intro en mode ballade, “Sign of an Angel” au Heavy Metal pur jus avec des titres comme “Space Warrior”, “Stay Heavy” ou “Lejos de Ti”. La ballade “Piel Helada” s’apparente comme leur “Prince of Hell and Fire” personnel, et va jusqu’à s’offrir un interlude instrumental, “Sonata en Bm (Drapped in Light)”, histoire de montrer le talent des guitaristes. Et ce qui est commun à tous ces titres, c’est une énergie communicative et une sensation de puissance qui ne nous quittent pas de la première à la 52e et dernière minute de cet album.

Oui, avec “Beyond the Eternal Night”, STARFORCE frappe fort d’entrée avec ce premier album aussi mature qu’authentique ! Et on en redemande…