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CORN’ROCK FESTIVAL 2025

CORN’ ROCK FESTIVAL 2025
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Il paraît que « quand on aime, on ne compte pas » et c’est un peu pour ça que nous n’hésitons pas, parfois, à faire des kilomètres pour assister à un concert. Et aujourd’hui, assisté de mon copain de concert STEVE*74, c’est le cas. Nous partons en direction de Cornaux, dans le canton de Neuchâtel, à un peu plus de deux heures de route, chez nos voisins Suisses pour assister à un petit festival qui en est tout de même à sa treizième édition : le CORN’ROCK. Bon, malheureusement, nous n’avons pas le budget route de notre copain HI’ TWIST, et donc, alors que le festival se déroule sur deux jours, nous ne faisons que le deuxième jour.

Partis en milieu d’après-midi, parce qu’on a un peu de chemin à faire, c’est sous un soleil radieux que nous prenons la route. Après avoir traversé plein de tunnels (ceux qui connaissent la route savent de quoi je veux parler) et éviter les gros bouchons, nous arrivons sur le site. Euh… petit problème le GPS, nous a amené juste à côté d’un circuit de voitures télécommandées. Pas sûr que ce soit vraiment là. Cependant, j’aperçois au loin des grandes tentes blanches, typiques d’un festival en Suisse. Nous tentons le coup et arrivons sur le site, mais à l’arrière. Oups, comment on rentre ? Heureusement pour nous, un organisateur qui passait par là nous ouvre le grillage et nous pouvons rentrer dans le terrain des sports de Cornaux, là où se situe le festival.

Après avoir traversé tout le terrain pour aller chercher notre accréditation, sous les regards un peu interrogatifs de bénévoles, nous découvrons le site. Situé sur le terrain de foot de Cornaux dans le Canton de Neuchâtel, ledit site est à taille humaine, et comporte deux scènes. Il y a de quoi boire et manger, et, foi de Neuchâtelois, pour pas très cher. On rencontre même des copains qu’on croise de temps en temps sur la Suisse. Surprenant. Le temps, par contre, est plutôt menaçant mais pour le moment, nous n’avons pas de pluie. Croisons les doigts, même si certains copains venus d’à côté nous indiquent qu’elle est prévue en fin de soirée.

CORN’ROCK FESTIVAL 2025
ANOTHER OX
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ANOTHER OX – CORN’ROCK FESTIVAL 2025

A 19 h pétantes, comme annoncé sur le programme, un homme se présente seul au milieu de la petite scène. Il annonce le début du festival et le début de la soirée. Il nous présente les Suisses de ANOTHER OX, le premier groupe sur les quatre à venir – et pas des moindres – de ce soir. C’est donc le premier show du groupe et le dernier en même temps puisqu’après ce concert, le groupe s’arrête définitivement. Enfin, à part si quelqu’un leur propose quelques milliers de francs suisses pour se reformer, dit T’BO le chanteur d’entrée de set.

Dès les premières notes de « Born Live Die », le ton est donné : ce sera fun et sympathique dans un style un peu Grunge. Le groupe est ultra motivé et dynamique, on en n’attendait pas moins d’un groupe dont c’est le tout dernier concert. Les différents morceaux sont sombres et enjoués ce qui me surprend un peu mais pas en mal.

Mon copain STEVE*74 les ayant déjà vus l’an passé n’est toujours pas séduit par leur musique. Moi, je suis un peu moins négatif que lui. J’apprécie l’ambiance fun du concert ainsi que l’atmosphère des titres. Les morceaux défilent et le public, du plus vieux au plus jeune, voire très jeune, répond bien aux sollicitations de T’BO.

Devant la scène, la future génération s’éclate… sous la surveillance des parents tout de même. Il y en a qui vont bien dormir ce soir. Il faut dire que le Rock des Suisses est brut de pomme et assez entraînant rythmiquement parlant. « On ne fait pas assez de reprises, nous dit notre public. Et c’est vrai. Alors on a décidé de vous en faire une. », annonce T’BO. Ce n’est pas un cover d’un groupe de Metal mais d’un groupe de Rock des années 90 qui s’appelle BIG SOUL. « Le Brio » est le nom de la reprise. C’est assez original et assez proche de l’original tout de même.

Les musiciens sont toujours à fond mais restent statiques laissant toute la place à leur extravagant chanteur. Sur « Knockout », T’BO fait chanter le public à droite puis à gauche. Sur « Sexy Sea Lady », il va derrière la batterie jouer avec son batteur. Ca me plaît bien et j’apprécie toujours leur énergie. Après avoir, tout le long du set, offert des goodies aux spectateurs (CD, vinyles et T-Shirts) le groupe remercie MIKE (le gars qui avait annoncé le concert), tout le staff et le public donnant rendez-vous à ses fans au stand de merch’.

Il est temps pour nous de faire quelques pas sur la droite pour nous installer devant la grande scène où le second groupe de la soirée va jouer.

CORN’ROCK FESTIVAL 2025
OVERDRIVERS
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OVERDRIVERS – CORN’ROCK FESTIVAL 2025

20h16, MIKE le présentateur de la soirée annonce le second groupe : les Alsaciens d’OVERDRIVERS. Comme c’est tout de même la troisième fois que je les vois, je sais à quoi m’attendre, contrairement à certains spectateurs qui vont les voir pour la première fois. Ils ne vont pas être déçus, c’est moi qui vous le dis !

Et c’est sous une fine pluie et un vent à décorner les cornes de Lucifer qu’ADRIEN DESQUIREZ, le vocaliste et guitariste rythmique, ANTHONY CLAY le lead guitar, LION DAS NEVES le bassiste et FLORIAN MORGANO le batteur investissent la scène en attaquant tambour battant par “Bad Breath Girl” en enchaînant sans s’arrêter par “Overdrivers”. Et paf ! Grosse claque à travers la tronche ! Mes nouveaux copains suisses ne s’attendaient sûrement pas à ça. “Ça va Cornaux ? », demande ADRIEN. « Vous êtes prêt à prendre une bonne dose de Rock n’Roll dans la gueule ?”.

She Hides a Big Packet “ continue sur sa lancée en mode les freins c’est pour les lâches. Personnellement, je les trouve encore plus en forme que jamais. Ils ont pris une sacrée assurance sur scène et ils n’hésitent pas à l’arpenter de long en large malgré un petit manque de place.

Le son est très fort et fait vibrer le sol. A tel point que la pluie semble avoir eu peur et s’est retirée mais pas le vent qui résiste encore. Et on enchaîne avec “We are one” et sa rythmique à la AIRBOURNE. Les spectateurs semblent subjugués par l’énergie que développe OVERDRIVERS qui ne cessent de headbanguer depuis le début du show.

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OVERDRIVERS
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OVERDRIVERS – CORN’ROCK FESTIVAL 2025

Sur scène, ça n’arrête pas de bouger dans tous les sens. ANTHONY et LION échangent de place pendant qu’ADRIEN est au micro et tient le rythme sous les coups de butoir que FLORIAN assène à sa batterie. Puis c’est ADRIEN qui change avec LION pendant qu’ANTHONY fait des prouesses guitaristiques devant les spectateurs au bord de la scène. Les morceaux défilent “High Mountains”, “King of the Road” de leur second LP, l’excellent “Meet the Monster”… Mais qu’est-ce que c’est bon ! J’adore. Certes, le son est un peu trop fort, mais il est compensé par l’énergie déployée par le groupe.

D’ailleurs celui-ci disparaît derrière les enceintes laissant une introduction de chœurs d’église démarrée. Ils réapparaissent quelques secondes plus tard pour nous jouer le terrible « Factory » tiré de leur EP “Rock Out !” sorti en 2021. S’ensuit un “Guitar Playboy” de folie qui continue son travail de sape auprès du public neuchâtelois. “Cette chanson est ma préférée, elle permet aux femmes de montrer qu’elles en ont”, nous annonce ADRIEN avant d’interpréter “Show your Boobies” sur lequel ANTHONY nous démontre toute son agilité dans un solo de guitare mouvementé. Le guitariste, seul sur scène, s’avance une nouvelle fois sur le devant des planches et fait preuve d’agilité. Il nous fait même un petit air de corrida qui fait sourire le public. Puis le groupe réapparaît et c’est “Rock in Hell“ un titre qui a tendance à déboîter les cervicales, qui sort des enceintes.

“Bon, une dernière”, nous annonce ADRIEN. “C’est la première fois qu’on vient en Suisse et on est super content de l’accueil. Merci !”.  Et c’est l’incontournable “Limbs of Rock n’Roll”, tiré de leur tout premier album qui clôt le show. Il verra ANTHONY descendre carrément dans le public pour jouer devant les spectateurs puis comme un certain JOEL O’KEEFE, monter sur un poteau de la structure de la scène pour continuer de jouer. Complètement fou !

Le groupe salue la foule et retrouve son nouveau public au stand. Une nouvelle fois, les OVERDRIVERS ont mis le feu. D’ailleurs, en voyant les mines ahuries et réjouies à la fois des spectateurs, qui ne s’attendaient sûrement pas à un tel spectacle, OVERDRIVERS a frappé fort.

CORN’ROCK FESTIVAL 2025
SHADY FAT CATS
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SHADY FAT CATS – CORN’ROCK FESTIVAL 2025

Il est 21h30 lorsque sur la petite scène, MIKE annonce le nouveau groupe. C’est SHADY FAT CATS, un quatuor de Bretons qui font dans de la Pop Punk millimétrée assez cool. Alors que la nuit vient de tomber, la scène est éclairée par des lumières de face ce qui n’arrange pas les photographes. Bah, moi, j’ai juste à écrire donc ça ne me dérange pas trop.

Bon, parlons musique. Dès le début, je me demande ce qu’ils sont bien venus faire (dans cette galère ?). Musicalement, c’est très bien fait, on sent que les gars ont du bagout, mais ce n’est pas trop mon truc. Je trouve ça un peu trop gentil. Il faut dire, qu’après la grosse claque que nous ont mis les OVERDRIVERS, il est compliqué de faire mieux. Je me dirige donc, ainsi qu’une partie du public, vers la grande scène où le groupe principal va jouer tout à l’heure.

Alors que les morceaux qui s’enchaînent sont un peu trop édulcorés à mon goût, d’un seul coup on entend des growls sur un morceau, ce qui me surprend. Malheureusement pour moi, cela ressemble un peu trop à du GREEN DAY, voire du SIMPLE PLAN en un peu plus énervé, quoique. Bien fait, certes mais pas vraiment ma came. Je me pose la question de l’utilité de ce genre de groupe, lorsque le festival affiche plutôt une couleur Metal. Enfin bref. Ce n’est pas mauvais, loin s’en faut.

Certains titres me titillent un peu plus l’oreille que d’autres tels que l’inédit “Simple as you and me” même si c’est un peu trop simple à mon goût. Le public suisse répond favorablement et un peu trop gentiment (à mon avis) aux sollicitations du groupe. Je pense que dans un autre contexte, cela aurait pu me plaire, même si c’est un peu trop Punk à roulettes avec des passages Hardcore.

C’est avec une impatience sans fin que mes camarades et moi attendons le dernier groupe : FREEDOM CALL. Devant la scène, des fans inconditionnels du groupe allemand discutent, je vous le donne en mille : en allemand. Le backdrop est super cool et la scène beaucoup plus profonde par rapport à tout à l’heure. La pluie vient de faire son grand retour, et le vent aussi. Cependant, ce n’est pas ce qui va nous empêcher de supporter le “Happy Metal” de FREEDOM CALL. Pendant la prestation des Bretons, nous discutons de l’intérêt d’un groupe de ce genre dans un festival assez Metal et du manque de monde par rapport à la veille. Il faut bien tuer le temps.

CORN’ROCK FESTIVAL 2025
FREEDOM CALL
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FREEDOM CALL – CORN’ROCK FESTIVAL 2025

Il est 22h30 et CHRIS BAY, chanteur guitariste et leader fondateur de FREEDOM CALL, FRANCESCO FERRARO à la basse, LARS RETTKOWITZ à la guitare et RAMY ALI à la batterie s’installent sur scène. FREEDOM CALL, en habits de lumière argenté, attaque le set devant un public qui se masse devant la scène, malgré la pluie tenace. Le Happy Metal lui fait moins peur que le Rock n’Roll enflammé d’OVERDRIVERS. Dommage.

A Perfect Day” nous montre comment nous allons être happés par les hymnes percutants du groupe allemand. Le son est parfait, moins fort que tout à l’heure, et les lights sont au top. « Deutsche Qualitat » comme dirait une pub. Dès le début du set, on sent que le groupe n’est pas venu goûter le chocolat ou manger une fondue, mais bien pour nous en mettre plein la vue. Nos copains alsaciens avaient mis la barre haute, mais leurs aînés allemands nous font côtoyer les dieux avec “Hammer of the Gods”.

Tout en cadence, FREEDOM CALL nous démontre qu’ils sont ultra-motivés et que tout est bien orchestré scéniquement. Le headbanguing de rigueur, le déclenchement de fumigènes à chaque jet de jambe de CHRIS, tout est fait pour qu’on passe une « sacrée soirée » comme dirait JEAN-PIERRE FOUCAULT. « Oune dos trois ! », annonce le chanteur avec un grand sourire avant de lancer « Tears of Babylon ». « Jump with us ! », nous enjoint il pendant le titre.

L’ambiance sur scène et dans le public est excellente. Même la pluie qui s’intensifie ne gâte pas le spectacle de nos copains allemands. « Comment ça va ? », demande CHRIS en français « Good to see you guys. We are here to make a Heavy Metal party », continue t’il en épelant chaque phrase afin que la plupart des spectateurs puissent comprendre. Et c’est reparti sur les chapeaux de roue avec « Supernova ».

« Bonsoir Cornaux, comment ça va ? Vous allez bien ? Excuse my French, I don’t know very well. Euh… Bière ? », rigole le chanteur qui, sans T-Shirt, laisse apparaître sa belle plastique. Il prend le temps entre chaque titre de parler au public. « Welcome to the Silver Romance », annonce-t ’il pour le morceau suivant « Silver Romance ».

Alors que RAMY arbore une jolie barbe rouge, celle de FRANCESCO est tressée. LARS et CHRIS n’en portent pas mais ils sont raccords avec leur look entièrement argenté. FRANCESCO, lui, arbore un jean noir mais porte un peu d’argent sur lui, notamment sur son T-Shirt. Il doit être moins riche que les guitaristes, mdr. En tout cas, ça joue méchamment grave et on ne voit même pas le temps passer. De « Union of the Strong » à « The Quest », un vieux titre, en passant par « Mr Evil » qui voit apparaître CHRIS avec un chapeau haut de forme et des lunettes noires, le Happy Metal de FREEDOM CALL fédère les fans.

Musicalement, c’est absolument très bon. Hyper entraînant, hyper agréable à entendre et les musiciens font tout pour qu’on leur mange dans les mains. Après « Freedom Call », CHRIS remercie tout le monde ainsi que le public. C’est bientôt la fin. Les fans sont en liesse avec « Power and the glory » qui enchaîne sur l’excellent « Warriors ».

Il est 23h40 et le set de nos copains allemands prend fin. Bon évidemment, on ne peut pas vouloir en rester là. Et après les ohohoh de rigueur, FREEDOM CALL revient pour refaire un titre « High Above ». Après nous avoir remerciés une nouvelle fois, alors que l’heure de fin est largement dépassée, le groupe finit d’achever le public en enchaînant « Metal is for Everyone » et « Land Of Light ». Le groupe salue le public, et disparaît de la scène.

MIKE revient pour conclure et nous annoncer la nouvelle édition l’année prochaine avec un groupe d’« Horror Metal » Les paris sont lancés ! Nous partons faire un tour au stand de merch’ où nous pouvons acheter des goodies mais aussi récupérer deux photos gratuitement. Nous en profitons pour en faire signer une à FRANCESCO un peu surpris qu’il y ait des fans qui soit encore là à attendre. Alors que les trois quarts du public sont déjà partis, nous tapons la discute avec MIKE qui nous annonce l’arrivée du reste du groupe. Une petite dizaine de minutes plus tard, alors qu’il reste encore moins de monde que tout à l’heure, LARS, CHRIS et RAMY arrivent contents de nous voir et signent sans sourciller la fameuse photo.

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FREEDOM CALL
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FREEDOM CALL – CORN’ROCK FESTIVAL 2025

La route de retour nous attendant, nous prenons congé de nos copains allemands et de nos nouveaux copains suisses qui nous souhaitent une bonne route et nous demandent d’être prudent étant donné l’heure tardive. Il n’y a quasiment plus personne lorsque nous repartons exactement par le même chemin qu’à l’aller pour sortir du site. Petite subtilité tout de même pendant la route de retour : nos voisins helvétiques ont eu la bonne idée de fermer l’autoroute qui nous ramène chez nous, nous faisant passer par les petites routes de campagne. Heureusement pas pour très longtemps et nous retrouvons juste avant Lausanne la fameuse route qui nous ramène. Cela nous aura permis d’admirer les jolis petits villages autour de Neuchâtel. Quoique de nuit, on ne voit pas grand-chose. C’est à trois heures du matin que nous arrivons enfin à la maison mais après avoir assisté à plusieurs concerts mémorables dont, à mon avis, on se souviendra longtemps.

Un grand merci à l’organisation du Corn’Rock pour ce chouette festival à portée de bourses et de taille humaine. On essaiera, l’année prochaine, de faire les deux soirs.

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Rencontre avec : KRASHKARMA

RALF DIETEL et NIKI SKISTIMAS, bonjour ! Pour ceux qui ne vous connaissent pas du tout, vous êtes les KRASHKARMA. Vous défrayez la chronique avec des shows survoltés et des vidéos qui cartonnent sur les réseaux (perso, je les adore !). WTR MAG’ est très heureux de pouvoir papoter un peu avec vous.

Petite question : Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Nous nous sommes rencontrés lors d’un salon musical en Californie, le NAMM Show. C’est l’endroit idéal pour réseauter entre musiciens, et nous nous sommes retrouvés dans la file d’attente pour les toilettes lors d’une soirée endiablée.

Rencontre avec : KRASHKARMA
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Comment vous est venue l’idée de former un groupe et surtout de former un groupe à deux ?

Comme nous faisions tous les deux partie de nombreux groupes à l’époque, nous souhaitions créer quelque chose de vraiment unique pour exprimer notre vision créative. Nous chantons et jouons tous les deux d’un instrument, alors nous voulions voir jusqu’où nous pouvions aller à deux.

D’après vous, est-ce que c’est plus facile ou plus dur de n’être que deux ?

Finalement, en duo, les limites sont moins nombreuses. Le processus créatif est moins égocentrique, les voyages sont beaucoup plus flexibles, mais pour ce qui est de la performance, chacun de nous doit se donner à 200 % chaque soir. C’est notre point fort.

Question de notre rédacteur Seb 747 qui vous a vus au Brin de Zinc : RALF, comment t’es venue l’idée de ta fameuse guitare ?

J’ai toujours joué de la basse et de la guitare. Je produis également notre musique et, pour l’écriture, les deux instruments se nourrissent mutuellement. C’est là que m’est venue l’idée.

Avec mon père, un savant allemand fou, nous avons commencé à souder des câbles, à percer des trous, à scier des micros en deux et à fabriquer des prototypes pour ce qui allait devenir ma célèbre guitare/basse hybride « Mme Frankenstein ». A l’enregistrement comme sur scène, cet instrument a fait ses preuves et la basse traditionnelle n’était plus nécessaire. Il est devenu la base du son de KRASHKARMA.

Rencontre avec : KRASHKARMA
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Vos clips sont carrément barrés et vos prestations scéniques aussi, la question est : est-ce que vous êtes comme ça dans la vraie vie ou est-ce parce que la musique est votre défouloir ?

Les deux. On se sent plutôt normaux jusqu’à ce qu’on explique ce qu’on fait à une personne « normale » qui a tendance à trouver nos vies plutôt folles. Alors oui, on est juste des artistes qui vivent dans notre petit monde fou qui s’élargit chaque jour à mesure qu’on touche de plus en plus de gens à l’échelle mondiale. On transmet cette énergie sur scène et dans nos vidéos.

J’aimerais savoir si c’est vous qui décidez de vos clips qui déchirent grave ?

Nous réalisons littéralement tout, de la première note enregistrée au montage final de nos vidéos Krash. Les idées nous entourent de partout. Nous les canalisons et les concrétisons.

Sur Wikipedia, on peut lire que vous êtes dans un style Hard Rock, Heavy Metal. Et vous, comment définissez-vous votre style ?

Cela semble précis – avec une attitude punk rock et une énergie hardcore.

Rencontre avec : KRASHKARMA
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Quelles sont vos influences musicales ?

De ELVIS à SLAYER, de MASSIVE ATTACK à IN FLAMES, de LANA DE REY à POPPY…

Quel souvenir avez-vous de vos concerts en France ?

Les Français et leur pays sont tout simplement incroyables ! Nous adorons l’esprit révolutionnaire de leur culture. A notre avis, il représente parfaitement l’essence même du Rock and Roll. Cette énergie nous pousse à revenir en France.

Que pouvez-vous dire au public français pour qu’il vienne vous voir sur vos dates en France ?

Nous venons de Los Angeles pour vous apporter du vrai. Nos concerts sont intimistes. Pas de section VIP, pas de cordon de velours : c’est un espace où l’on fait la fête ensemble. Vous avez vu les vidéos, venez découvrir l’engouement. Nous sommes là pour apporter de l’énergie, et nous voulons vous y retrouver !

Rencontre avec : KRASHKARMA
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Alors, le webzine pose toujours une question con : pensez-vous que faire du Rock ça aide avec les garçons ou les filles ?

Oui, il est bénéfique pour les garçons, les filles, ou peu importe ce que vous voulez, car le Rock est la voix de l’unité et on adore tout ça !

Merci tous les deux, on se voit très bientôt en concert !

Et pour ceux qui veulent voir KRASHKARMA en live, voici les prochaines dates sur lesquelles vous pourrez vous déplacez :

14 juin : concert à l’O’LIVER PUB – Lattes (34)

15 juin : concert au BRIN DE ZINC – Barberaz (73)

18 juin : concert au OFF du HELLFEST – Clisson (44)

04 septembre : concert à la MINUTE BLONDE – Fontenay le Comte (85)

06 septembre : concert au MENNECY METAL FEST

11 septembre : concert au DROPKICK BAR – Orléans (45)

12 septembre : concert à la CERVOISERIE – Dijon (21)

13 septembre : concert à la POUDRIERE – Belfort (90)

07 octobre : concert au CHERRYDON – La Penne sur Huveaune (13)

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THE LAST LEGACY, Isn’t that Heavy

THE LAST LEGACY, Isn’t that Heavy
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MEDIATOR 4 ETOILES - 2025 https://wtrmag.com/

Label : Autoproduit

Sortie : 14 juin 2025

Tiens, la pochette est sympa, c’est du Heavy Metal, Rock Alternatif et le groupe est Français, de Toulouse. Le Webzine aime soutenir la scène Metal française Donc je mets tout de suite ce « Isn’t that Heavy ? » en écoute.

Et putain, déjà le premier morceau, ça déboîte sa mère-grand dans le cassoulet ! Ca c’est le style de Hard que j’aime de suite ! J’aime la voix avec le chant en anglais, j’aime la rythmique… c’est une bonne entrée en matière. Le second titre est plus mid tempo et plus Metal Alternatif mais c’est très bien. Le 3e est plus Heavy Mélodique, tendance alternative.

Tiens, je vous ai perdus je crois ! Eh bien, il ne vous reste plus qu’à vous le procurer ce disque mais bon, je vous aide un peu : c’est puissant, mélodique, Heavy moderne avec un gros son. La voix est assez rauque mais se fait aigue parfois. En plus, même leurs morceaux calmes sont terribles comme le superbe « The Wanderer ».

THE LAST LEGACY est une très bonne découverte et prouve, s’il en était besoin, la qualité de notre scène musicale Metal qui se porte à merveille. 4 pics.

AMON SETHIS + TARCHON FIST au Brin de Zinc

AMON SETHIS + TARCHON FIST au Brin de Zinc
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« Euh, chérie, j’ai une idée de cadeau pour l’anniversaire de notre fille… ». « Ah oui, quoi ? ». « Un concert à Chambéry !! ». « Mais tu n’as aucune honte, père indigne ! Un concert pour son anniversaire… au fait, c’est quoi ce concert ? ». « AMON SETHIS avec en première partie tes copains de TARCHON FIST. Et c’est au Brin de Zinc… ». 


« Ah ? Bon en même temps, ce n’est pas tout à fait le même jour que son anniv’… En plus, c’est vrai que ça lui ferait du bien de parler un peu italien… Et ça nous fera un week-end… Et puis, il y a trop longtemps qu’on n’est pas allés au BDZ ! ».

Donc pas si pourrie que ça, mon idée, vous ne trouvez pas ? Allez, go to Chambéry ! Je suis tellement pressé qu’on arrive en milieu d’aprèm. Le temps de se balader dans le centre-ville et d’aller tester un resto japonais avec les plats qui circulent sur des plateaux roulants, histoire de reprendre des forces, et go pour le Brin de Zinc qui n’est qu’à quelques minutes de voiture… enfin si on ne se perd pas !

AMON SETHIS + TARCHON FIST au Brin de Zinc
AMON SETHIS
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Il y a plus de 6 ans que je ne suis pas retourné là-bas et que je n’avais pas revu Thomas, le boss du lieu. Sans parler qu’il y a plein de copains aussi que je ne voyais qu’au Brin de Zinc.

Dès que je me gare, je vois que Seb 747 et Steve*74 sont en train de négocier des CDs au patron de Steel Shark Records. Euh, pas touche au Heavy espagnol, c’est réservé ! Bref, je ne suis pas encore entré dans la salle que j’ai déjà dépensé de l’argent. Je suis trop fort, moi… à moins que je n’ai été rattrapé par le syndrome Hi’ Twist.

Devant la porte, il y a Julien, le chanteur et leader d’AMON SETHIS ainsi qu’une partie des TARCHON FIST. Grosses retrouvailles et papotage. En plus, Cédric LeMagic, Bérénice Fléchard et Nath sont là eux-aussi ! WTR MAG’ est carrément en force ce soir ! J’arrive enfin à aller dire bonjour à Thomas. Putain, oui, 6 ans ! Bon, Seb, Steve, Nath, Cédric et Bérénice ont pris le relais pour les reports ici, mais le Brin de Zinc et son équipe me manquaient grave.

Allez, ça ne va pas tarder à commencer. Euh chérie, tu papoteras tout à l’heure avec tes TARCHON. Oui, je sais, tu es trop contente de les revoir, mais là ils doivent monter sur scène !

AMON SETHIS + TARCHON FIST au Brin de Zinc
TARCHON FIST
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TARCHON FIST au Brin de Zinc

Et c’est parti pour revoir les copains de TARCHON FIST en live ! Après toutes ces années, je peux vous dire qu’on est aux taquets ! Même s’il est encore tôt, la salle est assez bien remplie pour les accueillir. Et d’entrée de jeu, on voit qu’ils sont mega heureux d’être là et de jouer à nouveau en France. Pour ceux qui ne les connaissent pas, ils nous viennent de Bologne et leur dernier album est sorti en avril 2023 sous le nom de « The Flame Still Burns ». Le groupe est composé de Mirco « Ramon » RAMONDO au chant, Luciano « Lvcio » TATTINI (ex-RAIN) à la guitare, de Marco « Wallace » PAZZINI à la basse et de Sergio « Rix » RIZZO à la seconde guitare. Pour la batterie, c’est plus compliqué car leur batteur a quitté le groupe, qu’ils en ont trouvé un nouveau mais que ce soir, il est remplacé au pied levé. Bref, de quoi s’emmêler les doigts dans la pasta.

Mirco nous parle en français et nous demande de le pardonner parce que ça fait pas mal de temps qu’il n’a pas pratiqué notre langue. Pas grave Mirco, nous ce qu’on veut c’est se prendre votre putain de Heavy Metal mega addictif en plein entre les deux oreilles.

Et ça commence fort ! J’avais presque oublié cette putain de voix magique qu’a Mirco… Je découvre en live plein de morceaux car j’ai un gros trou dans leur discographie. Et waouh, les morceaux que je ne connais pas sont top et en plus, en live, ça dépote sévère. Ce groupe est toujours une machine de guerre en concert. Ils sont aux taquets. Mirco veut que le public réagisse plus – c’est vrai que les TARCHON FIST tournent beaucoup en Allemagne où ils ont une certaine renommée – et il vient nous chercher en vrai showman qu’il est.

Le son est bon et les light aussi. On a tout pour faire un set réussi, d’autant plus que le public qui s’est bien renforcé depuis le démarrage est scotché devant la scène. Les TARCHON nous servent une set list bien pensée qui est un bon best of de leurs albums. Le groupe bouge toujours pas mal sur scène et nous fait régulièrement des signes, des tirages de langue. Ce sont tous des showmen et la scène, ils la font vivre. Bref, c’est du bonheur en barre !

Quand leur temps de set est écoulé, nous on ne veut pas que ça s’arrête et on en réclame plus. Mirco demande s’ils peuvent en faire une dernière et ils entament un cover puissant du « Run to the Hills » de MAIDEN. Surprise, Julien d’AMON SETHIS les rejoint sur scène pour chanter avec eux. Voilà, une reprise sans prise de tête, juste histoire de partager un moment avec le Brin de Zinc. Ouah, quelle baffe !

Le set fini, je fonce sur le stand merch’ pour acheter les albums que je n’ai pas et un ou deux t-shirts question de les assortir à mes CDs. On repapote, évidement, on se fait des photos. Ca tombe bien, on a un peu de temps avant qu’AMON SETHIS ne monte sur scène. Mais, avec tous les gens que je suis heureux de revoir ou de voir enfin en vrai et pas par écran interposé, le temps passe à la vitesse d’une mamie en ski sur une piste noire.

AMON SETHIS + TARCHON FIST au Brin de Zinc
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AMON SETHIS au Brin de Zinc

Allez retour dans la salle, lumières éteintes pour l’arrivée du chanteur d’AMON SETHIS qui porte un masque et des banderilles enflammées. D’entrée de jeu, le groupe nous montre qu’il est là pour faire le show et qu’ils sont à fond pour ce concert qui est aussi la release party de leur nouvel album, « Dawn of an Apocalyptic World ».

Je suis très content de les revoir en live car ça fait là-aussi très longtemps que je ne les avais pas revus sur scène. Je trouve que le groupe a pris de la maturité, que ce soit scéniquement ou musicalement. Julien TOURNOUD s’est encore amélioré et on sent qu’il a beaucoup travaillé. Sa voix est totalement raccord. Elle est chaude, puissante et envoûtante.

Les morceaux nous font voyager au temps de l’Egypte ancienne et des Pharaons et la mise en scène est bien pensée. Là aussi, on a un spectacle vivant et on ne s’ennuie pas. En plus, tous les musiciens sont mega efficaces. Quelle partie rythmique ! La batterie, la basse, la guitare, tout conforte un ensemble très solide. J’aime ce groupe car ils ont un univers bien à eux et, encore une fois, ils nous font une mega prestation ; prestation possible grâce au son et aux lights (merci Thomas pour l’investissement !).

Les nouveaux morceaux passent très, très bien l’épreuve du live. AMON SETHIS nous délivre un très bon set. C’est vraiment une bonne release party qui confirme leur victoire au tremplin du Plane ‘R Fest et leur place dans ce fest. Je suis vraiment content d’avoir pu venir, moi !

Nouveau petit tour au stand merch’ où évidement je papote un peu. Je profite d’être là pour faire le point sur les concerts et festivals à venir avec les reporters et photographes de WTR Mag’ présents. Bon, tout le monde a l’air d’aimer le nouveau nom du webzine, son nouveau logo, etc. C’est cool.

Il est maintenant l’heure de faire la tournée des au revoirs. Non, on n’attendra pas à nouveau 6 ans pour revenir au BDZ, et non on n’attendra pas non plus des années pour revoir AMON SETHIS et TARCHON FIST. Mirco et Lvcio, je crois qu’on va vous prendre au mot et venir à votre fest (le 3 Days in Rock ) chez vous, à Bologne.

Dans la voiture du retour, on est tous heureux d’avoir passé une super soirée pleine d’émotion… Moi je dis que le week-end anniversaire de ma fille commence sous de très bons augures !

AMON SETHIS + TARCHON FIST au Brin de Zinc
AMON SETHIS
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AMON SETHIS au Brin de Zinc

GALERIE PHOTOS


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RIOT V + CRYSTAL VIPER à l’Ilyade

RIOT V + CRYSTAL VIPER à l’Ilyade
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A peine remis de mon périple savoyard d’il y a trois jours que me revoilà sur la route pour un nouveau concert.

Ce soir, je me déplace en direction de Seyssinet-Pariset dans la banlieue de Grenoble et plus précisément à lIlyade, une salle que je connais bien, pour assister à un mini festival avec RIOT V, CRYSTAL VIPER, SPIRIT WAR et REVENGE.

De quoi passer une nouvelle soirée à s’exploser la nuque !

Je récupère mon binôme habituel qui va faire une chronique pour Soil Chronicles, et nous partons en direction de notre lieu de résidence musicale. Comme je connais relativement bien la circulation grenobloise, et que, comme le disent si bien les Argentins, nous ne voulons pas arriver à la fête quand il n’y a plus d’invités, je pars de bonne heure. Une fois arrivés et garés à deux pas, nous nous dirigeons vers la salle et, en attendant l’ouverture, nous tapons la discussion habituelle avec les copains : “C’est quoi ton dernier concert ? C’était bien ? Ton prochain ? etcetera, etcetera”… C’est donc en rang d’oignons que nous nous dirigeons vers l’entrée. Enfin, pas tant que ça, étant donné que nous sommes quasiment les premiers à rentrer.

Après la fouille obligatoire, vite fait bien fait, histoire de voir si tu n’es pas un terroriste parce qu’avec les temps qui courent on ne sait jamais, et la récupération de notre pass, nous rentrons directement dans l’antre de la bête pour découvrir la scène. Nous rencontrons encore d’autres copains qu’on n’a pas revus depuis une éternité (si, si, il en reste !) et d’autres qu’on n’a pas vus depuis… vendredi dernier. Enfin bref, du beau monde. Il y a même MARKUS FORTUNATO qui passe nous dire bonjour.

Nous n’allons pas attendre très longtemps avant que le premier groupe démarre. Et c’est REVENGE qui a la lourde tâche de commencer.

RIOT V + CRYSTAL VIPER à l’Ilyade
REVENGE
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REVENGE est un groupe que je connais bien, l’ayant vu de nombreuses fois en live mais malheureusement – ou heureusement, c’est selon – avec différents line up. D’ailleurs, j’ai un peu de mal à suivre et reconnaître qui est qui, à part THIERRY APAIX, le guitariste, et MARKUS FORTUNATO le bassiste.

C’est tout de même un sacré changement par rapport à la dernière fois où je les ai vus il y a sept ans déjà, en première partie d’ALICE COOPER !

Dès les premières mesures de « Knock me You », je suis séduit par ce nouveau line up. PHIL CHAUCHON, le chanteur, semble un peu diminué (il nous expliquera être un peu malade), mais a une très bonne voix et assure comme un chef. THIERRY est toujours au top cependant, c’est NICOLAS LEBRAS, le nouveau guitariste du groupe depuis quelques mois qui, remonté comme un coucou, fait le show. Habillé d’un long manteau en cuir et d’un chapeau de cowboy, c’est lui qui semble prendre la vedette. Il faut dire aussi que c’est l’un des plus jeunes du groupe. Mais THIERRY et PHIL tiennent aussi leur public en se frottant au bord de la scène.

PHIL nous explique que suite à un énième problème de line up, le batteur VALENTIN LEROY – qui soit dit en passant a une sacrée frappe – et MARKUS sont venus prêter main forte en attendant que les nouveaux musiciens s’acclimatent. Malgré ce changement, cela n’a rien changé à la musique de REVENGE qui est toujours aussi addictive. Je l’ai même trouvé plus agréable. MARKUS, tout sourire, reste en retrait et se contente des chœurs et de la basse, laissant la lumière aux autres musiciens.

Nous avons droit à un inédit « Free man » et c’est un très bon morceau qui promet. Le set semble se dérouler parfaitement, le son est bon et les lumières, même s’il y aurait à redire, ne sont pas si mal. C’est fou comme le temps passe vite, nous en sommes déjà au dernier titre, « I Just Wanna Rock » qui clôt parfaitement le set.

RIOT V + CRYSTAL VIPER à l’Ilyade
SPIRIT WAR
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A peine le temps de dire ouf qu’il est déjà l’heure pour SPIRIT WAR. Eux, ils sont plus dans le Heavy Metal avec MARKUS FORTUNATO à la basse et au chant, VALENTIN LEROY à la batterie et NICOLAS LEBRAT (qui fait partie des deux groupes) à la guitare. Ces trois-là vont assurer un deuxième set d’affilée.

Petite différence qu’on remarque de suite par rapport au groupe précédent, il y a des décors sur les côtes de la scène qui apportent un petit plus.

Personnellement, j’ai un peu d’appréhension avant le début du set, n’étant pas fan de la voix si particulière de MARKUS mais, au fur et à mesure, je commence à apprécier le style du groupe et à m’habituer à son timbre.

Une autre chose que je remarque, c’est que musicalement, c’est tout de même bien moins » bourrin » que FORTUNATO (le groupe) que j’ai eu l’occasion de voir deux fois. Il y a une recherche de la mélodie tout en restant puissant. NICOLAS a toujours autant la bougeotte et MARKUS, qui a troqué sa basse marron de tout à l’heure contre une jolie blanche, arpente les planches et s’éclate à fond. Cependant, celui qui m’impressionne est VALENTIN qui frappe deux fois plus fort que lors du set de REVENGE.

Le son est toujours au top et les lumières ont de jolis effets stroboscopiques, même si elles manquent cruellement de clarté. Nous avons droit, tout comme précédemment, à un morceau inédit fort sympathique et le set défile comme un TGV sur les rails (qui a dit en retard ?). C’est avec “Fight to survive” que le set se termine. Assez étonnement, j’ai bien apprécié ce set de SPIRIT WAR.

RIOT V + CRYSTAL VIPER à l’Ilyade
CRYSTAL VIPER
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Il est 21h et les musiciens de CRYSTAL VIPER, l’un des deux groupes qui m’a fait me déplacer à l’Ilyade ce soir, font les balances. Composé de MARTA GABRIEL à la basse et au chant, de ANDY WAVE à la guitare lead, d’ERIC JURIS, le tout nouveau venu à la guitare rythmique et de KUBA GALWAS à la batterie, le groupe est originaire de Pologne et a une carrière de plus de vingt ans. Alors que le groupe se préparait pour leur tournée, voilà qu’ANDY s’est blessé au bras. Plutôt que d’annuler, ils ont décidé de récupérer l’ancien bassiste BLAZEJ GRYGIEL et c’est MARTA qui reprend la guitare après l’avoir récemment délaissée pour la basse.

A peine deux minutes plus tard, ils attaquent avec « Rozpierdol ». D’entrée de jeu, je suis séduit par la superbe voix de MARTA qui bouge dans tous les sens de droite à gauche sans s’arrêter si ce n’est pour chanter. Euh… quelqu’un n’aurait pas oublié d’allumer les lumières ? Parce qu’il fait un peu sombre là !

Qu’à cela ne tienne, ce n’est pas ça qui va empêcher le groupe de s’éclater. Dès le second morceau, « The Cult », MARTA prend évidemment le leadership et en impose. Elle a beau être de petite taille, elle fait le show, headbaguant sans retenue, levant les bras en croix en faisant les “Devils Horns” et prend une énorme dimension sur scène. Mais ce n’est pas la seule puisque ERIC et BLAZEJ n’hésitent pas à se frotter au plus près du public.

Par contre, pour les lumières c’est toujours un problème, elles restent dans les tons bleus ou violets ce qui, pour les photos, s’avère légèrement compliqué.

Ce qui me surprend dans CRYSTAL VIPER, c’est l’énergie phénoménale et le sourire de la chanteuse. Le spectacle semble autant sur scène que dans le public puisque quelques pogos sont déclenchés secouant un peu les spectateurs collés au bord. Dans tous les cas, la musique de CRYSTAL VIPER est vraiment excellente et a un petit effet sympathique en live. J’apprécie beaucoup la prestation de BLAZEJ et d’ERIC qui se donnent à fond avec autant de passion que MARTA, sous les coups fermes et précis de KUBA.

MARTA nous fait taper des mains ou chanter en rythme avec la musique, comme sur « Night Of The Sin » ou l’inévitable « Metal Nation ». C’est vraiment cool et le public participe aisément.

Trois quarts d’heure plus tard, et c’est déjà la fin. J’avoue que j’en aurais bien pris un peu plus, mais il y a un autre groupe à venir.

RIOT V + CRYSTAL VIPER à l’Ilyade
RIOT V
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Et quel groupe ! RIOT V c’est tout simplement une légende qui fête ses cinquante ans d’existence, même s’il n’y a plus un seul membre d’origine. Il faut dire qu’il s’en est passé des choses en 50 ans : des changements de line-up, en veux-tu en voilà, des décès de musiciens, et même l’assassinat en 1994 du chanteur RHETT FORRESTER qui cherchait à empêcher le vol de sa voiture.

Cela n’a pas empêché le groupe de continuer avec DON VAN STAVERN (le plus ancien membre puisqu’il apparaît sur l’album “Thundersteel” de 1988) à la basse, MIKE FLYNTZ le guitariste, arrivé cinq ans plus tard et l’ex-VIRGIN STEELE, FRANK GILCHRIEST à la batterie (qui a commencé à jouer sur l’album “Army of One” en 2006).

Ils sont accompagnés par le chanteur TODD MICHAEL HALL, ancien chanteur de HARLET, un groupe des 80s, et NiICK LEE, le second guitariste. Ce nouveau line up, stable depuis plus de dix ans, est devenu RIOT V avec l’approbation de la famille du défunt guitariste fondateur MARK REALE.

Il est 22h20 et un rideau est tiré devant la scène afin de laisser le staff préparer l’avènement de RIOT V venu de la Grosse Pomme (New York pour ne pas la citer). Les lumières s’éteignent et les cinq membres prennent d’assaut la scène. Euh, excusez-moi de vous demander pardon, mais serait-t ‘il possible d’avoir de la lumière ? Bon, elles sont moins bleues et violettes que précédemment, cependant, elles restent assez sombres. Encore une fois, sympa pour les photos…

Dès le premier titre “Hail to the Warriors” tiré de leur dernier album sorti l’an passé, on sent un groupe venu en découdre avec un public qui n’attendait que ça pour s’enflammer. La scène est superbe avec des décors rappelant justement la pochette de leur dernier LP sur laquelle est représenté JOHNNY, l’incontournable mascotte que tous connaissent aussi sous le nom de “Seal Man”.

Ce qui me surprend c’est que RIOT V est devenu une véritable force de frappe menée, par la voix époustouflante de TODD MICHAEL HALL. Il est impressionnant de justesse, capable d’interpréter les titres les plus récents et les plus anciens sans sourciller.

Je retrouve le groupe aguerri que j’avais découvert en live ici même en première partie de PRIMAL FEAR il y a quelque temps déjà, capable de plier à sa volonté tout type de public, du jeune metalleux au vieux rocker. Après tout, comment ne pas devenir complètement marteau quand « Fight Or Fall » et « Fire Down Under » sont joués l’un derrière l’autre ?

DON, aux chaussures pleines de strass, remercie le public et pointe régulièrement son doigt vers le ciel tout en sirotant une bouteille de tequila pendant que MIKE et ses solos encense le groupe légendaire épaulé par les rythmiques de NICK et les frappes toutes en justesse de FRANK apportant une présence scénique inimaginable.

Après nous avoir envoyé deux titres récents “Victory” et “Feel the Fire”, la nostalgie revient au galop avec une setlist aux petits oignons. Des morceaux issus de tous leurs albums mythiques, se dévoilent. “Road Racin’ ” en hommage à MARL REALE, titre issu de l’album “Narita”, puis “Warrior” tiré de “Rock City”, le tout premier album avec le chanteur GUY SPERANZA. Le public en redemande et c’est avec “Johnny’s Back” du, encore plus mythique LP “Thundersteel”, en passant par “Restless Breed” que continue l’hallali.

Nous sommes aux abois, il est compliqué de continuer de rester de marbre tellement c’est bon. Alors que ”Love Beyond the Grave” apporte un peu plus de calme et nous fait reprendre un peu d’air, voilà qu’un des morceaux véritablement emblématique du groupe débarque et c’est “Swords and Tequila” qui retentit dans l’Ilyade. Le public s’excite de plus en plus en chantant les refrains et DON en profite pour leur servir de sa tequila.

L’absolument incontournable “Thundersteel” préfigure la fin du spectacle et le groupe sort de scène. A peine deux minutes plus tard, les musiciens reviennent avec une énergie renouvelée sous les “RIOT ! RIOT !” hurlés du public. Il est temps d’en finir avec les fans en enchaînant coup sur coup “Bloodstreets” et “Take Me Back” qui terminent d’enflammer la salle.

La soirée se termine avec l’incontournable “Flight of the Warrior”, tiré lui-aussi de l’album “Thundersteel”. Et me voilà tout hébété, complètement ébahi par la prestation des New Yorkais. A noter, tout de même, que trois titres n’ont pas pu être joués ainsi qu’un medley composé de “Crimson Storm / Outlaw et Altar of the King” Dommage, nous en aurions bien pris un ou deux titres de plus.

En tout cas, nous avons passé une soirée et un concert absolument mémorables. Une chose est sûre, l’héritage de JOHNNY brille toujours grâce à ceux qui ont voulu reprendre le flambeau et le perpétuer. La légende perdure ! A peine a-t-on le temps de se remettre que NICK et TODD se baladent dans le public signant à tout va et prenant la pose pour les photos. Malheureusement, le temps étant déjà bien avancé, il nous faut retourner dans notre contrée sans avoir pu rencontrer les autres membres de RIOT. Ce sera pour une autre fois.

Une autre surprise nous attend sur le chemin du retour, un hurluberlu ayant eu la bonne idée de rouler en contre-sens, heureusement que nous avons su l’éviter ! Ca surprend.

Un grand merci à METALLIAN PRODUCTIONS pour ce super concert !

BANDEAU W.T.R. MAG
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