Tagged: 08 MAI 2025

VANDEN PLAS et KORRIGAN au Monster’s Art

VANDEN PLAS et KORRIGAN au Monster’s Art
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Direction les terres brûlantes de Fréjus, au Monster’s Art, antre sacré des décibels, où Philippe CASSETTI, maître des lieux et sorcier des line-ups, nous a invoqué une soirée dantesque. A l’affiche : les mythiques VANDEN PLAS, monstres sacrés du Prog’ Metal allemand, en activité depuis 1985, avec onze galettes au compteur, toutes taillées pour la légende.

Et ce soir, la salle déborde, la bière coule, les têtes hochent déjà avant le premier riff : ça sent la sueur et l’extase.

C’est KORRIGAN qui a la lourde (et glorieuse) tâche d’ouvrir les hostilités. Particularité du jour : Philippe CASSETTI troque son badge de programmateur pour les touches de son clavier, rejoignant Ce DV au chant (charisme brut), Antonio IMBURGIA à la basse (groove massif), et Stan le Magnifique à la batterie (spoiler : il porte bien son nom). A la technique, l’œil expert d’Eric PATENANCE à la lumière et les oreilles de Chris MASSOL au son : une équipe de choc pour une immersion totale.

Visuellement, le groupe a mis le paquet : une déco mystique, un brin encombrante pour les photographes (oui, on a râlé, mais c’était stylé), et surtout une ambiance sombre et envoûtante.

Musicalement, c’est carré, intense, passionné. Les musiciens s’amusent, se regardent, sourient : l’alchimie est là, et le public décolle.

Quand VANDEN PLAS entre en scène, le public est prêt à communier. Une intro cinématographique sur « Dracula » de Bram STOKER fait monter la pression — puis le rideau de son explose avec “Push”, extrait de « Colour Temple » (1994). Les riffs sont aiguisés comme des lames, les claviers planent, et Andy KUNTZ, frontman habité, balance ses envolées lyriques comme un prêcheur de fin du monde.

Mais pourquoi n’ai-je pas découvert ce groupe plus tôt ? Pas grave, je me soigne ce soir.

Le voyage continue avec “Holes in the Sky” (2010), “Sacrilegious Mind Machine” (dernier album « The Empyrean Equation of the Long Lost Things »), et “Far Off Grace” (1999), sublimé par un moment suspendu au clavier avec le petit nouveau Alessandro DEL VECCHIO.

Lors de la présentation du groupe, l’émotion est palpable quand Andy évoque l’arrivée d’Alessandro : petite larme au coin de l’œil, mais grand moment de fraternité Metal. Soudain, tous les musiciens quittent la scène… sauf Andreas LILL, qui balance un solo de batterie massif, façon marteau de Thor sur l’enclume du Valhalla. BOUM.

Retour en force avec “Godmaker” (« Chronicles of the Immortals – Path I », 2014), puis le retour vers les origines avec “Soul Survive” et l’envoûtant “Cold December Night” (« The Ghost Xperiment – Awakening »).

L’apothéose arrive avec “They call me God », joué deux fois (merci les joies du live et les micros capricieux !), mais quel bijou : Stephan LILL déchire tout à la guitare, soutenu par les nappes atmosphériques d’Alessandro et la basse solide de Torsten REICHERT, discret mais redoutablement efficace.

Le rideau tombe sur “Postcard to God”, claque finale d’un concert qui a mis tout le monde à genoux. Prestation magistrale, show millimétré mais toujours vivant, organique et puissant.

Merci au Monster’s Art et à toute l’équipe pour cette date mémorable. Le Metal, c’est plus qu’un son : c’est une communion. Et ce soir, on y était.

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Merci aux copains de :

Vous pouvez retrouver ce report ici

RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken

RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken
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Cette fois-ci, il est hors de question que je fasse comme la semaine dernière : je n’arriverai pas en retard pour le concert de RUSS BALLARD, comme je l’ai fait pour le concert de MAGGIE REILLY, où j’avais loupé la première partie. Je mets donc toutes les chances de mon côté et je pars avec mon copain Gilles, copilote émérite et surtout GPS ambulant en Suisse.

Du coup, on arrive tranquillement sur le site du Mülhe Huntziken et on profite du jardin avec bar d’été et stand de nourriture locale. La poitrine fumée avec une sauce aromatisée et des petites pains grillés, miam, c’est une vraie tuerie. Bon, j’ai oublié le nom même si je l’ai fait répéter trois fois à la Suisse alémanique qui m’a servi.

MICHAEL VOSS et VAN DE FORST
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MICHAEL VOSS et VAN DE FORST au Mülhle Hunziken

Il est l’heure ! On se dirige donc dans l’antre de cette salle mythique où MICHAEL VOSS (ex-MAD MAX, ex-CASANOVA, ex-BONFIRE, PHANTOM 5 et producteur de MICHAEL SCHENKER depuis plusieurs années) vient de commencer en duo acoustique avec une chanteuse, VAN DE FORST.

J’apprendrais plus tard que VANESSA est à la base une chanteuse de Country et qu’elle n’est autre que la belle-fille de MICHAEL.

Leur prestation est à la fois minimaliste mais aussi très intimiste avec de belles mélodies. Ils nous font trois titres en acoustique dont une reprise de « Sweet Child of Mine » de GUNS N’ ROSES. C’est très vraiment très sympa dans cette config’. Bref, je valide !   

RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken
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RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken

A ma grande surprise, ça enchaine directement avec RUSS BALLARD. Le grand guitariste, qui va fêter ses 80 ans cette année, arrive en premier.

Nous avons là un des plus grands compositeurs de par la diversité de sa production musicale et les gens avec lesquels il a travaillé : les SHADOWS en 65 (il avait alors 14 ans), ACE FRELHEY, AMERICA, ROGER DALTREY, HURRIAH HEEP, SANTANA, PETER CRISS, RAINBOW, KING KOBRA, NIGHT RANGER, BAD ENGLISH, etc. Selon ses dires, il aurait composé entre 600 et 700 titres. Quelle carrière de malade !   

RUSS débute le concert sur « It’s only Money » de son groupe ARGENT avec un petit préambule sur le pouvoir de… l’argent. On revisite ensuite toute sa carrière solo avec notamment, « Dream on », « In the night »…

A quasi 80 ans (en octobre), les plus difficiles pourraient lui reprocher le manque de justesse dans la voix, la réadaptation de certains hits (« Voices », « Since you’ve been gone »), quelques trous de mémoire aussi dans sa longue discographie. En revanche, il compense avec son humour, sa complicité avec ses musiciens plein d’indulgence envers lui et aussi sa joie de vivre sur scène, son toucher de guitare. Il fait rire les gens, leur dit ensuite que ça suffit pour mieux reprendre après. Il est cabot en diable et c’est vraiment chouette. On le sent heureux de l’accueil qu’il reçoit ici, au Mühle Huntziken.

RUSS a un respect énorme pour ses musiciens, respect partagé en retour par eux. Il n’hésite pas à les mettre en avant les uns après les autres même s’il oublie le batteur et que c’est le guitariste qui lui rappelle qu’il l’a oublié. Il encense le clavier qui est vraiment pour beaucoup dans la sonorité des morceaux.

RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken
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RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken

Niveau musical, on est dans de la pop FM et le synthé est hyper important. Si vous vous souvenez, deux titres de RUSS avaient été utilisés dans deux épisodes de « Miami Vices », « Voices » et « In the Night » où ce synthé est très présent.  

RUSS BALLARD n’oublie pas le nouvel album avec le titre phare « Courageous ». Cet album nommé « Songs of the Warehouse » vient de sortir le 26 avril chez Frontiers Music ». C’est un double best of avec quelques nouveaux titres. Il continue dans les super morceaux comme « The Fire still burns » ou « Woman like You » tout en repartant dans ses débuts de carrière avec ARGENT et le titre « Hold your Head Up » (repris par FISH). Le public, qui est un vrai public de connaisseurs, est aux anges.

Nous arrivons vers le summum du set avec le fabuleux titre « Voices », passage obligé, et « I can’t hear you no more ». Le concert se termine avec « Since you’ve been gone », son grand classique repris par RAINBOW. Pour ce final, MICHAEL VOSS et VAN DER FROST viennent en renfort sur scène sous les acclamations d’un public qui reprend le titre en chœur.

RUSS et ses musiciens quittent la scène. Exit. Sauf que c’est pour mieux revenir ! Ils nous assènent un autre morceau d’ARGENT popularisé par KISS : « God gave Rock n’ Roll to You ». Et c’est vraiment la fin cette fois.

RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken
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RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken

RUSS sort de scène avec ses comparses. C’est marrant, il est tout menu entouré comme il l’est des costauds que sont le bassiste et le guitariste. Il va s’arrêter gentiment pour signer des vinyles des albums, etc. Il est vraiment adorable même après quasi 2 heures de show.

Je suis super heureux d’avoir vu RUSS BALLARD. C’est un artiste que j’avais découvert en 1984 avec son album éponyme « Russ Ballard », celui avec la cover noire. Le voir enfin sur scène, avec en plus de beaux restes, après 40 ans, a été un moment magique, hors du temps. Merci Monsieur BALLARD !  

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