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AMON SETHIS + TARCHON FIST au Brin de Zinc

AMON SETHIS + TARCHON FIST au Brin de Zinc
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« Euh, chérie, j’ai une idée de cadeau pour l’anniversaire de notre fille… ». « Ah oui, quoi ? ». « Un concert à Chambéry !! ». « Mais tu n’as aucune honte, père indigne ! Un concert pour son anniversaire… au fait, c’est quoi ce concert ? ». « AMON SETHIS avec en première partie tes copains de TARCHON FIST. Et c’est au Brin de Zinc… ». 


« Ah ? Bon en même temps, ce n’est pas tout à fait le même jour que son anniv’… En plus, c’est vrai que ça lui ferait du bien de parler un peu italien… Et ça nous fera un week-end… Et puis, il y a trop longtemps qu’on n’est pas allés au BDZ ! ».

Donc pas si pourrie que ça, mon idée, vous ne trouvez pas ? Allez, go to Chambéry ! Je suis tellement pressé qu’on arrive en milieu d’aprèm. Le temps de se balader dans le centre-ville et d’aller tester un resto japonais avec les plats qui circulent sur des plateaux roulants, histoire de reprendre des forces, et go pour le Brin de Zinc qui n’est qu’à quelques minutes de voiture… enfin si on ne se perd pas !

AMON SETHIS + TARCHON FIST au Brin de Zinc
AMON SETHIS
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Il y a plus de 6 ans que je ne suis pas retourné là-bas et que je n’avais pas revu Thomas, le boss du lieu. Sans parler qu’il y a plein de copains aussi que je ne voyais qu’au Brin de Zinc.

Dès que je me gare, je vois que Seb 747 et Steve*74 sont en train de négocier des CDs au patron de Steel Shark Records. Euh, pas touche au Heavy espagnol, c’est réservé ! Bref, je ne suis pas encore entré dans la salle que j’ai déjà dépensé de l’argent. Je suis trop fort, moi… à moins que je n’ai été rattrapé par le syndrome Hi’ Twist.

Devant la porte, il y a Julien, le chanteur et leader d’AMON SETHIS ainsi qu’une partie des TARCHON FIST. Grosses retrouvailles et papotage. En plus, Cédric LeMagic, Bérénice Fléchard et Nath sont là eux-aussi ! WTR MAG’ est carrément en force ce soir ! J’arrive enfin à aller dire bonjour à Thomas. Putain, oui, 6 ans ! Bon, Seb, Steve, Nath, Cédric et Bérénice ont pris le relais pour les reports ici, mais le Brin de Zinc et son équipe me manquaient grave.

Allez, ça ne va pas tarder à commencer. Euh chérie, tu papoteras tout à l’heure avec tes TARCHON. Oui, je sais, tu es trop contente de les revoir, mais là ils doivent monter sur scène !

AMON SETHIS + TARCHON FIST au Brin de Zinc
TARCHON FIST
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TARCHON FIST au Brin de Zinc

Et c’est parti pour revoir les copains de TARCHON FIST en live ! Après toutes ces années, je peux vous dire qu’on est aux taquets ! Même s’il est encore tôt, la salle est assez bien remplie pour les accueillir. Et d’entrée de jeu, on voit qu’ils sont mega heureux d’être là et de jouer à nouveau en France. Pour ceux qui ne les connaissent pas, ils nous viennent de Bologne et leur dernier album est sorti en avril 2023 sous le nom de « The Flame Still Burns ». Le groupe est composé de Mirco « Ramon » RAMONDO au chant, Luciano « Lvcio » TATTINI (ex-RAIN) à la guitare, de Marco « Wallace » PAZZINI à la basse et de Sergio « Rix » RIZZO à la seconde guitare. Pour la batterie, c’est plus compliqué car leur batteur a quitté le groupe, qu’ils en ont trouvé un nouveau mais que ce soir, il est remplacé au pied levé. Bref, de quoi s’emmêler les doigts dans la pasta.

Mirco nous parle en français et nous demande de le pardonner parce que ça fait pas mal de temps qu’il n’a pas pratiqué notre langue. Pas grave Mirco, nous ce qu’on veut c’est se prendre votre putain de Heavy Metal mega addictif en plein entre les deux oreilles.

Et ça commence fort ! J’avais presque oublié cette putain de voix magique qu’a Mirco… Je découvre en live plein de morceaux car j’ai un gros trou dans leur discographie. Et waouh, les morceaux que je ne connais pas sont top et en plus, en live, ça dépote sévère. Ce groupe est toujours une machine de guerre en concert. Ils sont aux taquets. Mirco veut que le public réagisse plus – c’est vrai que les TARCHON FIST tournent beaucoup en Allemagne où ils ont une certaine renommée – et il vient nous chercher en vrai showman qu’il est.

Le son est bon et les light aussi. On a tout pour faire un set réussi, d’autant plus que le public qui s’est bien renforcé depuis le démarrage est scotché devant la scène. Les TARCHON nous servent une set list bien pensée qui est un bon best of de leurs albums. Le groupe bouge toujours pas mal sur scène et nous fait régulièrement des signes, des tirages de langue. Ce sont tous des showmen et la scène, ils la font vivre. Bref, c’est du bonheur en barre !

Quand leur temps de set est écoulé, nous on ne veut pas que ça s’arrête et on en réclame plus. Mirco demande s’ils peuvent en faire une dernière et ils entament un cover puissant du « Run to the Hills » de MAIDEN. Surprise, Julien d’AMON SETHIS les rejoint sur scène pour chanter avec eux. Voilà, une reprise sans prise de tête, juste histoire de partager un moment avec le Brin de Zinc. Ouah, quelle baffe !

Le set fini, je fonce sur le stand merch’ pour acheter les albums que je n’ai pas et un ou deux t-shirts question de les assortir à mes CDs. On repapote, évidement, on se fait des photos. Ca tombe bien, on a un peu de temps avant qu’AMON SETHIS ne monte sur scène. Mais, avec tous les gens que je suis heureux de revoir ou de voir enfin en vrai et pas par écran interposé, le temps passe à la vitesse d’une mamie en ski sur une piste noire.

AMON SETHIS + TARCHON FIST au Brin de Zinc
AMON SETHIS
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AMON SETHIS au Brin de Zinc

Allez retour dans la salle, lumières éteintes pour l’arrivée du chanteur d’AMON SETHIS qui porte un masque et des banderilles enflammées. D’entrée de jeu, le groupe nous montre qu’il est là pour faire le show et qu’ils sont à fond pour ce concert qui est aussi la release party de leur nouvel album, « Dawn of an Apocalyptic World ».

Je suis très content de les revoir en live car ça fait là-aussi très longtemps que je ne les avais pas revus sur scène. Je trouve que le groupe a pris de la maturité, que ce soit scéniquement ou musicalement. Julien TOURNOUD s’est encore amélioré et on sent qu’il a beaucoup travaillé. Sa voix est totalement raccord. Elle est chaude, puissante et envoûtante.

Les morceaux nous font voyager au temps de l’Egypte ancienne et des Pharaons et la mise en scène est bien pensée. Là aussi, on a un spectacle vivant et on ne s’ennuie pas. En plus, tous les musiciens sont mega efficaces. Quelle partie rythmique ! La batterie, la basse, la guitare, tout conforte un ensemble très solide. J’aime ce groupe car ils ont un univers bien à eux et, encore une fois, ils nous font une mega prestation ; prestation possible grâce au son et aux lights (merci Thomas pour l’investissement !).

Les nouveaux morceaux passent très, très bien l’épreuve du live. AMON SETHIS nous délivre un très bon set. C’est vraiment une bonne release party qui confirme leur victoire au tremplin du Plane ‘R Fest et leur place dans ce fest. Je suis vraiment content d’avoir pu venir, moi !

Nouveau petit tour au stand merch’ où évidement je papote un peu. Je profite d’être là pour faire le point sur les concerts et festivals à venir avec les reporters et photographes de WTR Mag’ présents. Bon, tout le monde a l’air d’aimer le nouveau nom du webzine, son nouveau logo, etc. C’est cool.

Il est maintenant l’heure de faire la tournée des au revoirs. Non, on n’attendra pas à nouveau 6 ans pour revenir au BDZ, et non on n’attendra pas non plus des années pour revoir AMON SETHIS et TARCHON FIST. Mirco et Lvcio, je crois qu’on va vous prendre au mot et venir à votre fest (le 3 Days in Rock ) chez vous, à Bologne.

Dans la voiture du retour, on est tous heureux d’avoir passé une super soirée pleine d’émotion… Moi je dis que le week-end anniversaire de ma fille commence sous de très bons augures !

AMON SETHIS + TARCHON FIST au Brin de Zinc
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AMON SETHIS au Brin de Zinc

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TITAN + AMON SETHIS + SALOME au Monster’s Art

TITAN + AMON SETHIS + SALOME au Monster’s Art
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Nouvelle soirée au  Monster’s Art de Fréjus, avec comme toujours une programmation éclectique. Ce soir, ce sont trois groupes (SALOME, AMON SETHIS et TITAN) que je découvre en live, et le moins que l’on puisse dire, c’est que chacun a su imposer son univers.

SALOME ouvre les hostilités. Originaire de Montpellier, le groupe, actif depuis plus de 25 ans, évolue dans sa formation actuelle depuis 2017. Leurs influences ? MARILLION, PORCUPINE TREE, RUSH, STEVEN WILSON ou encore FAITH NO MORE pour ne citer qu’eux.

Le set est mélodique, ponctué d’envolées techniques bien senties. SALOME nous invite dans un voyage sonore oscillant entre ambiance planante et énergie brute.

Une belle entrée en matière, même si certains passages m’ont paru un peu hermétiques. Merci à Cyke, Chris, Rob et Fred pour cette prestation immersive.

Place ensuite à AMON SETHIS qui débarque sur scène avec une intro soignée nous plongeant d’emblée dans l’ambiance de l’Égypte antique.

La première partie du set est centrée sur leur dernier album, « Dawn of an Apocalyptic World », sorti en février. Julien, au chant, impressionne par ses envolées lyriques et sa capacité à nous immerger dans l’univers narratif du groupe, centré sur le quatrième volet de leur saga musicale.

La deuxième partie du show explore leur album « The Queen with the Golden Hair » (2020), avec un détour par leur tout premier opus via le morceau « Pyramidion ». Le tout est solide : des rythmiques accrocheuses, des mélodies bien construites, et une harmonie générale qui a su me surprendre agréablement. Mention spéciale à Rob, bassiste de SALOME, qui a remplacé Laetitia avec brio sur ce set.

La soirée se conclue avec TITAN, véritable bulldozer scénique. Les Basques nous prouvent une fois encore que c’est « dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes ». Rythmiques tranchantes, duo basse/batterie implacable et un chanteur charismatique : tout est là. Leur retour est tonitruant, porté par leur album « Palingesia » (2021) et quelques nouveaux titres bien prometteurs comme « Prométhéen », « Demiurge », « Cernés par les ruines » ou « Gambit ».

Le set débute fort avec « La loi du Metal », extrait de leur tout premier EP sorti en 1986. Le morceau a traversé les années sans perdre de sa puissance. S’enchaînent ensuite des titres issus de « Palingesia » et quelques pépites de leur prochain album. Malgré le poids des années, TITAN n’a rien perdu de sa force de frappe.

En guise de conclusion, ils nous offrent une reprise de « Maître du Metal » du groupe KILLERS, emblématique du patrimoine Metal français. Une soirée comme on les aime !

Un grand bravo à Philippe et Sandrine pour cette organisation toujours au top au Monster’s Art, et un immense merci aux groupes pour cette superbe soirée.

SALOME


AMON SETHIS


TITAN

Rencontre avec AMON SETHIS

Une interview conjointe SOIL CHRONICLES et W.T.R. !

Le 29 mars 2025, Rock en Bièvre organisait le Reverb’ à Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs avec, à l’affiche, THDRSOLIDWHISKY OF BLOOD et AMON SETHIS.

A cette occasion, j’ai pu interviewer JULIEN TOURNOUD, chanteur d’AMON SETHIS, mais pas que…

Viv Hante : Petite question. D’abord pourquoi AMON SETHIS ? Quelle est l’histoire ?

Julien Tournoud : AMON SETHIS a été créé en 2007. Donc ça remonte quand même un peu. Ça fait 18 ans. J’ai toujours été passionné d’Egypte ancienne et j’ai voulu créer un nom original qui fasse office de Pharaon. J’ai associé donc le Dieu « Amon » et le Dieu « Seth ». Je me suis dit que ça rendrait pas mal avec la particule « IS ». J’ai tapé sur Google. Il n’y avait rien du tout. Donc je me suis dit : « Je vais me l’approprier. Je vais le déposer déjà« . Du coup, quand tu tapes sur Google, effectivement, il n’y a que notre nom qui ressort. Donc je trouvais que c’était intéressant. C’est pour ça que j’ai choisi ce nom-là.

Et voilà, pour raconter l’histoire des sixième et septième dynasties égyptiennes.

Viv Hante : Très bien. Dernier album du coup ? Histoire du dernier album ? Que nous raconte-t-il ?

Julien Tournoud : L’histoire se corse un petit peu. Donc on revient sur l’histoire, là où on s’était arrêté en 2014, après le deuxième album « Part II The Final Struggle ». Puisque en fait le « Part 0 », l’album précédent, c’était un préquel de la Genèse de l’histoire d’AMON SETHIS. Donc là je reviens, je continue l’histoire et le monde ne va pas bien en Egypte ancienne.

Le monde actuel non plus mais ça n’a rien à voir… plus tard peut-être. Mais voilà, je me raccroche, je me rattache aux maigres écrits qu’on a de cette période-là. Notamment des écrits qui s’appellent « Les lamentations d’Ipou-Our » qui est un scribe qui a décrit une période apocalyptique. Après, plus rien pendant 150 ans en terme de traces historiques.

Et donc je trouve que c’était bien de la rattacher à l’histoire d’AMON SETHIS et d’engendrer des fils d’AMON SETHIS qui vont essayer tant bien que mal de diriger le pays. Et ça se passe mal. j’ai voulu créer un petit peu un « Game of Thrones » à l’Egyptienne où tout le monde veut tirer la couverture à soi et se proclamer Pharaon.

Potentiellement, certains historiens pensent que c’est réellement ce qu’il s’est passé. Il y avait des régions administratives et tout le monde légitimait le pouvoir, puisque c’est une suite de succession, par rapport à un pharaon qu’est Pepi II qui a régné 90 ans. Donc le plus long règne de l’humanité. Il a eu 70 petits-fils et arrières petits-fils et tout ça pouvait légitimer le pouvoir. En fait, tout le monde pouvait se proclamer pharaon et ça a créé un bordel sans nom. Ça ouvre vraiment l’esprit et ça permet de raconter plein d’histoires par rapport à ça. Et c’est super.

Viv Hante : Petite question sur l’album, il y a une chanson où tu es accompagné de quelqu’un qui n’est pas dans le groupe. Tu peux nous en dire plus ?

Julien Tournoud : C’est mon pote Najibe qui est chanteur. Il était dans le metal avant. Il chantait dans un projet prog’ qui s’appelait STOLEN MEMORIES qui n’existe plus depuis. Il s’est consacré vraiment à sa carrière, on va dire solo, avec plus de musique du monde, musiques maghrébines. j’ai toujours aimé son timbre de voix, puis les consonances arabes que j’adore et qui ont toujours suivi les albums d’AMON SETHIS.

Et là je me suis dit : « Mais Najibe, il est super cool et tout, je le verrai bien sur un morceau« .

Quand je lui ai proposé, il était comme un dingue et on a passé un super moment ensemble et on a vraiment fait un morceau sympa avec « Kubatalawa » et c’est top.

Donc effectivement, il chante en arabe dialectal et j’aime vraiment ce morceau qui donne vraiment une couleur complètement différente à l’album. Il est très oriental, très tribal, avec les percussions, les voix. On s’est fait un délire de voix d’outre-tombe, très arabisante et le rendu est vraiment exceptionnel. On s’est bien marrés et c’est un plaisir de partager ce moment avec lui. Donc pourquoi pas, le prochain album, faire encore appel à lui.

Viv Hante : La voix se marie bien avec la tienne comme tu as un timbre qui monte, qui descend… on va dire que tu as un type de voix qui est hyper intéressant. Qu’est-ce que tu peux nous dire sur le groupe, je veux dire plutôt sur les musiciens, vu qu’on a eu un petit changement il n’y a pas longtemps. Est-ce que finalement, ce n’est pas si facile de trouver quelqu’un qui puisse intégrer AMON SETHIS, par rapport au genre musical ?

Julien Tournoud : On a toujours fait le pari de choisir des musiciens avec qui on s’entend très bien et qui se marient complètement à l’univers d’AMON SETHIS. En fait, on n’a pas eu besoin de faire des annonces par exemple de dire « recherche ». Enfin l’humain est hyper important et dans AMON SETHIS, on compte vraiment énormément là-dessus.

C’est pour ça que l’arrivée de D.D. est très importante. Dans le sens où moi je le connais depuis 20 ans, Seb le connaît encore mieux parce qu’en fait il joue dans JC JESS depuis plus de 20 ans. Ils sont amis depuis très, très longtemps. Et quand D.D. nous a dépanné sur deux dates et qu’on a vu qu’il réfléchissait, et qu’il disait  » Ca me plaît bien quand même, AMON SETHIS ». Moi, je me suis dit que c’était le bon choix.

Donc voilà, il faut savoir que le changement de musiciens, ça fait partie un peu de la vie d’un groupe. Il ne faut pas se décourager parce qu’il y a un membre qui part. Souvent, à la sortie d’un album, ça marque la fin d’un projet. Après on tourne avec pour défendre l’album, et voilà. Mais parfois, il y a certains musiciens qui disent  » j’ai fait le tour ». Il y a plein de raisons de toute façon. Mais voilà, mais c’est comme ça.

Nous ça change en rien notre ligne directrice par rapport à ça. Donc on est très content d’accueillir D.D. parmi nous.

Viv Hante : Les copains de SOIL CHRONICLES et de W.T.R. trouvent qu’il y a quand même une petite maturité sur le dernier album. Donc la question était, qu’est-ce que tu en penses, toi ? Est-ce qu’il y a réellement une maturité par rapport aux autres albums ou est-ce qu’il y a un changement ?

Julien Tournoud : Il y a une maturité, effectivement. Il y a un changement aussi. Il y a un côté beaucoup plus sombre de l’album. En fait, il est étonnant parce que forcément les autres albums, le guitariste, c’était Olivier BILLOINT, que je connaissais depuis… Enfin, c’est avec lui que j’ai créé AMON SETHIS. Et du coup, on avaient notre petite habitude de composition, notre ligne directrice. Là, c’était différent. Mais on a su tous… On reconnaît la pâte d’AMON SETHIS, mais il y a un changement au niveau du son. Il y a un changement avec un côté un peu plus agressif, un peu plus sombre, effectivement.

Les morceaux sont bien ficelés, efficaces. Moins longs aussi. On a fait un pari, l’album précédent faisait 74 minutes. Là, on a fait 46 minutes. On s’adapte aussi avec la musique actuelle où on change beaucoup. Il ne faut pas que ce soit trop long, il faut s’adapter, il faut rentrer dans un moule musical. Donc voilà, on fait des choses pas trop longues. Et ça fonctionne. Donc l’idée aussi, c’est de reproduire ce même schéma pour les albums futurs. C’est-à-dire des albums pas forcément trop longs. On alimente l’histoire plus régulièrement. On ne va pas attendre cinq ans avant de faire un nouvel album. On va tout de suite se pencher sur le prochain. Même s’il est sorti depuis un mois, on va le défendre, bien sûr. Il y a beaucoup de dates qui sont là pour le prouver. Mais voilà, je pense qu’il ne faut pas s’arrêter. Il faut déjà commencer à travailler.

Viv Hante : Par rapport au concert, c’est toujours hyper spectaculaire, c’est vraiment magique. On a l’impression que finalement, les morceaux de l’album sont plus faits pour être joués en live que… pour être écoutés ? Je sais pas… Qu’est-ce que tu en penses, toi ? Est-ce que c’est vraiment pensé par rapport à l’écriture ? C’est toi qui écrit les morceaux ?

Julien Tournoud : Qui écrit toutes les paroles et le concept. Et les morceaux, c’est surtout… On va dire le guitariste et Ben,

le claviériste, qui apportent l’articulation première. Après tous les musiciens mettent leur patte par rapport à ça. Moi, je suis là dans le côté arrangements, c’est-à-dire que j’ai un concept et que je vais pouvoir le proposer… « Ouais, j’aimerais bien cette ambiance-là sur ce morceau » ou « là, il faudrait réduire ». « Là, je vais raconter un peu ça ». « Je le verrais un peu plus long ». J’ajuste par rapport aux paroles, comme beaucoup de groupes le font de toutes façons.

Il faut aborder cet album, je pense, de manière complètement différente. C’est-à-dire qu’effectivement, il y a une prestation live où il y a le visuel, il y a le côté théâtral qui est hyper important. Donc, j’arrive avec le masque, il y a des flammes, il y a le Livre des Pyramides, il y a plein de choses qui sont réalisées par rapport à ça. Et… L’album… Alors, je pense que le virage a été important sur « Part 0 », l’album précédent, où on a vraiment voulu créer un côté cinématographique, épique avec des grandes orchestrations, etc… qui sont peut-être un peu moins présentes d’ailleurs sur le nouvel album, « Dawn Of An Apocalyptic World ». On veut proposer un péplum musical, en fait. Et cette idée-là… Non, je ne pense pas que ce soit plus fait pour du live. Je pense qu’on s’adapte particulièrement bien au live, mais que quand on met le CD ou le vinyle, on ferme les yeux, on est dans les pyramides, on est sur notre chameau. On se met entre les deux bosses et puis voilà. Du coup, ça matche différemment, mais ça matche aussi. Venez nous voir en live ! Après vous repartez avec le CD et je pense que c’est la meilleure des choses.

Viv Hante : Qu’est-ce qu’on peut souhaiter à AMON SETHIS, pour terminer l’interview ?

Julien Tournoud : Et bien, plein de bonnes choses, plein de bons festivals. On attend que ça, de jouer dans de plus grosses scènes. On parlait de show théâtral, de donner des trucs… On aimerait encore plus d’espace, pour pouvoir nous exprimer,

et je dirais, développer notre notoriété partout en France et en Europe. Ce serait vraiment… je dirais, la marche supplémentaire, dont on aurait besoin. Donc voilà, des festivals, le rêve d’aller au Hellfest, par exemple, ou d’autres choses comme ça. On travaille pour ça. Je pense qu’on a une approche relativement professionnelle. Maintenant, il faut juste avoir un peu de chance, l’opportunité et… Voilà, j’espère. On va croiser les doigts pour que ça se passe.

Viv Hante : Prochaine dates, du coup, de concert, est-ce qu’il y en a une ?
Julien Tournoud :

4 avril – Les Triplettes Social Club à Ambérieu en Bugey,
5 avril – l’Ampérage à Grenoble,
12 avril – Le Manoir Pub à Saint-Maurice (Suisse),
24 avril – l’Over Eighteen Motors à Saint Symphorien d’Ozon,
25 avril – au Monster’s Art de Fréjus,
26 avril – à l’Alive My Studio à Vendargues,
3 mai – au Rubis de Voiron,
15 mai – le Plane ’R Fest à Montcul,
16 mai – le Brin de Zinc à Barberaz,
30 mai – Aching Metal Fest avec VANDEN PLAS à Colmar.

On parlait de gros festivals. On espère être dans le meilleur des quatre pour qu’on atterrisse sur la grosse scène du Plane ‘R Fest. Et puis voilà, c’est pas mal.

Viv Hante : C’est pas mal, ouais, c’est un beau programme. J’ai quand même une petite dernière question : est-ce qu’on peut parler de ton actualité à toi, personnelle ?

Julien Tournoud : Et bien oui, on peut parler de Booking KÂ Management. Je me suis lancé dans l’activité musicale à plein temps. Et je m’occupe de pas mal de groupes et ça fonctionne plutôt bien.
Donc notamment, je m’occupe du groupe allemand culte VANDEN PLAS. Ca a été un gros gros challenge. C’est un gros challenge. Et ça se passe super bien. Donc ça, c’est top.

Je bosse avec DAVID REECE, l’ex-chanteur d’ACCEPT, qui chante dans BANGALORE CHOIR. Je m’occupe de GNO, de GIACOMO VOLI (RHAPSODY OF FIRE) pour son tribute à QUEEN, d’un des meilleurs tributes à PINK FLOYD de France (les ECHOES AND MORE), de MISS SOURY, la sœur du chanteur de POW WOW, AHMED MOUICI. Dans un registre plus large, je m’occupe de ELIOTT TORDO, l’ancien claviériste d’AMON SETHIS., qui fait un « petit peu » de vues (100 millions de vues – 450.000 followers) sur sa chaîne YouTube.

Enfin voilà, j’ai une activité bien remplie et ça se passe très très bien. Donc je suis très heureux comme ceci.

Viv Hante : Génial, on te souhaite que ça continue, que ça marche encore plus, et puis longue vie à AMON SETHIS aussi, quand même ! Que ça perdure. Et bien, on va se quitter comme ça. Merci Julien, pour Soil Chronicles et W.T.R.. A bientôt.

Julien Tournoud : A bientôt, et puis, n’hésitez pas à acheter CD/Vinyles sur Season of Mist et sur notre BandCamp. Merci à toi

Viv Hante : Et venir aux concerts aussi, parce que c’est du spectacle. Merci.

AMON SETHIS, Part 3 – Dawn of an Apocalyptic World

AMON SETHIS, Part 3 – Dawn of an Apocalyptic World
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Mediator de notation 4 pics de WTR LE WEBZINE DE TI RICKOU https://wtrmag.com/

Label : Season of Mist

Sortie : 21 février 2025

Direction Grenoble pour le nouvel album d’AMON SETHIS, « Dawn of an Apocalyptic World ». Pour ceux qui ne connaissent pas le groupe, ils sont vraiment à part des autres groupes de la région et même à part des autres groupes de France et peut-être même à part des autres groupes dans le monde ! Vous connaissez le Metal Pirate, le Metal Viking ? Eh bien AMON SETHIS  fait, lui, du Metal Prog’ égyptien. Si, ça existe ! La preuve, c’est qu’ils le font depuis Mathusalem (enfin depuis 2007)… Heu… depuis Tout en Carton si on veut être raccord avec le thème ! Bref, d’après la bio, les textes nous racontent des histoires sur la 6e et 7e dynastie des Pharaons d’Egypte. Du coup, adieu Tout en Carton et sa 8e dynastie ! On ne peut pas tout avoir, un peuple et AMON SETHIS !

Pour ce 4e album du groupe, on reste toujours dans leur style, leur univers. Perso, moi j’adore ! Ils ont vraiment un monde à eux et ils y vont à fond, de la pochette (que je trouve magnifique) aux morceaux sublimes qui te téléportent dans leur dimension.

La voix de Julien TOURNOUD (que personnellement j’aime beaucoup) matche à fond avec la musique et vice versa. On est vraiment dans du Prog’ Metal : c’est mega bien joué mais pas chiant ni mou.

Les harmonies sont belles, les morceaux alternent des cavalcades avec des passages plus aériens, on trouve des passages doux, et on va même parfois vers le Symphonique. C’est orientalisant – normal, on parle de l’Egypte quand même ! – mais sans excès. Il y a également des passages parlés et quelques passages en growl mais même moi, je trouve ça bien… c’est pour vous dire ! Ces alternances qu’elles soient dans la musique ou dans le chant sont vraiment la marque de fabrique d’AMON SETHIS.

Ce groupe-là, c’est comme le bon vin, il se bonifie avec le temps ! Cette partie 3 est juste superbe. On se prosterne devant AMON SETHIS et on fonce sur cet album à qui j’attribue 4 pics bien mérités. En tout cas, j’ai hâte d’entendre ces nouveaux morceaux en live !

Report et Photos (portable) : Ti-Rickou

Lorsque j’ai vu l’affiche, j’ai immédiatement marqué la date sur mon agenda. Cool, un nouveau fest avec trois groupes que j’aime et un groupe à découvrir ! Bref, que des groupes connus et, clous sur le perf’, ça se passe dans une salle que j’aime, le Réservoir de Belley. Trop bien !!

Quelques temps après, j’apprends sur les réseaux sociaux que le fest est compromis car le Réservoir est en danger. La municipalité de Belley veut arrêter les concerts et donc fermer le Réservoir. Une drôle leçon de culture ; ce n’est pas rentable donc on ne donne plus d’argent ! Bref, ça ne sent pas bon pour ce fest… Mais finalement si, il se fera. La salle a un peu de répit car la résistance s’organise (pétitions, mobilisations). Ouah, ce n’est plus à un simple concert qu’on va ; c’est un vrai acte militant !

Donc je mobilise les copains et direction Belley. J’ai même convaincu mon ami Evil Dead de Kaosguards de venir. Lui qui veut découvrir WORRY BLAST, ça tombe bien, non ?! Et plus, il adore GALDERIA et il est toujours partant pour une bonne cause. En arrivant, au moment où je lui dis qu’on doit être sérieusement à la bourre car on n’a pas croisé Cyril de Rock Azylum sur le parking, je m’aperçois qu’il est juste devant nous ! Cool, on n’est pas en retard !

Heu… en fait si car lui aussi est à la bourre. Du coup, on a déjà loupé une grande partie du set de ROLLYWOOD mais ce n’est pas fini. Yes !… Sauf que je m’attendais à un groupe de sleaze… Là, le chanteur a un chapeau sur la tête et les autres musiciens n’ont pas non plus un look de glameurs. En clair, ils n’ont pas le look qui correspond à leur musique qui, elle, est plutôt hard glam !

En tout cas, c’est sympa et bien fait d’après le peu que j’en ai vu. J’apprendrai après leur show que le chanteur était malade. Il a assuré quand même. Bref, un groupe à revoir très vite en live.

Allez, j’ai le temps de dire bonjour aux copains pendant l’entracte et, ce soir, il y en a beaucoup. C’est cool, les gens sont venus pour dire que si les concerts ça attire du monde même si ce n’est pas un concert d’accordéon en matinée.

Bon, c’est au tour des marseillais de GALDERIA de monter sur scène. Mon pote Evil Dead est aux taquets et moi aussi. Je suis content de les revoir en live. Ca faisait longtemps ! Leur heavy metal est très efficace et les derniers morceaux qu’ils ont écrits sont excellents en live.

Le groupe a pris une tout autre dimension depuis la première fois où je les ai vus au Korrigan en première partie d’un petit jeune : BLAZE BAYLEY. Ils on trouvé leur son et bien-sûr leur prestation scénique n’a plus rien à voir. C’est une bien bonne baffe que les marseillais viennent nous mettre.

Je trouve ça malheureusement un peu court mais bon, il y a encore deux groupes à venir.

C’est au tour des grenoblois de AMON SETHIS de venir sur scène. Pour moi, c’est aussi l’occasion de les voir avec leur nouveau line-up car dans l’armée du pharaon, il y a eu du changement avec le remplacement du batteur et du bassiste. Maintenant, c’est une fille qui tient la basse. Tiens pas de mise en scène avec pyrotechnie (pas possible ds cette salle). On attaque direct dans le vif du sujet.

Bon alors moi, AMON SETHIS, je suis fan. J’aime bien leur univers, leurs morceaux, leur ambiance, la voix de Julien. Donc je suis u’ bon clien. C’est marrant d’ailleurs car eux-aussi, la première fois que je les ai vus c’était sur une première partie de BLAZE BAYLEY.

Je n’oublie pas que c’est leur premier concert avec cette formation. Il est donc normal que ce ne soit pas aussi carré et rôdé qu’avant. Mais bon, ça reviendra. En tous cas, AMON SETHIS est toujours là et j’en suis content.

Dernière pause papote avant de retrouver la salle pour les suisses de WORRY BLAST. Allez, c’est parti ! La distribution de grosses baffes à commencé et ce ne sont pas des baffes de fillettes ! Les premiers morceaux sont de purs brûlots hard boogy qui déchire sa mère-grand dans son Ehpad.

Scéniquement aussi ils déchirent tout ! Ils ont un putain de charisme, un jeu de scène naturel, une maîtrise et une foutue énergie. Evil Dead qui ne s’y attendait pas est déjà transformé en membre du fan club. Le reste du public aussi a les pieds qui bougent tous seuls et les cheveux qui volent. Bref, la mayo prend.

Moi, je me dépêche de prendre mes photos (au portable, j’ai réussi l’exploit d’oublier mon Reflex !!) pour pouvoir headbanguer comme les copains. Wouah, putain, c’est grand !! Que c’est bon ! ils ont encore progressé. C’est clair que toutes les scènes qu’ils ont fait avec NASHVILLE PUSSY, URIAH HEEP et que tous les fest qu’ils ont fait dans toute l’Europe les ont encore pousser d’un niveau !

Les copines sont aux anges quand le chanteur guitariste tombe le haut. Ils ont chaud mais il faut dire qu’ils se donnent à deux cent pour cent et que c’est aussi probablement pour ça que ça fonctionne autant. Ce n’est pas loin d’être la dixième fois que je les vois mais à chaque fois, je perçois ce petit truc en plus qui peut en faire des très grands – du genre à jouer dans des stades.

Quel fin de soirée mes aïeux ! Le Réservoir est au bord de l’ébullition !

Voilà, c’est fini. Mon pote n’est toujours pas redescendu et pourtant il en a vu d’autres ! Tout le monde se retrouve au stand merch’ pour papoter, faire des emplettes ou tout simplement pour essayer d’arrêter le temps de cette soirée pour que ça ne finisse pas.

En conclusion je dirais : mega bonne soirée, première édition réussie. J’espère que le message qui a été envoyé par le nombreux public présent à la municipalité a été clair : pas touche au Réservoir. Sans dec’, une salle comme ça ne peut pas mourir. W.T.R.*, soutien du Réservoir de Belley !!

Long live rock ‘n’ roll !!