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TITAN + AMON SETHIS + SALOME au Monster’s Art

TITAN + AMON SETHIS + SALOME au Monster’s Art
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Nouvelle soirée au  Monster’s Art de Fréjus, avec comme toujours une programmation éclectique. Ce soir, ce sont trois groupes (SALOME, AMON SETHIS et TITAN) que je découvre en live, et le moins que l’on puisse dire, c’est que chacun a su imposer son univers.

SALOME ouvre les hostilités. Originaire de Montpellier, le groupe, actif depuis plus de 25 ans, évolue dans sa formation actuelle depuis 2017. Leurs influences ? MARILLION, PORCUPINE TREE, RUSH, STEVEN WILSON ou encore FAITH NO MORE pour ne citer qu’eux.

Le set est mélodique, ponctué d’envolées techniques bien senties. SALOME nous invite dans un voyage sonore oscillant entre ambiance planante et énergie brute.

Une belle entrée en matière, même si certains passages m’ont paru un peu hermétiques. Merci à Cyke, Chris, Rob et Fred pour cette prestation immersive.

Place ensuite à AMON SETHIS qui débarque sur scène avec une intro soignée nous plongeant d’emblée dans l’ambiance de l’Égypte antique.

La première partie du set est centrée sur leur dernier album, « Dawn of an Apocalyptic World », sorti en février. Julien, au chant, impressionne par ses envolées lyriques et sa capacité à nous immerger dans l’univers narratif du groupe, centré sur le quatrième volet de leur saga musicale.

La deuxième partie du show explore leur album « The Queen with the Golden Hair » (2020), avec un détour par leur tout premier opus via le morceau « Pyramidion ». Le tout est solide : des rythmiques accrocheuses, des mélodies bien construites, et une harmonie générale qui a su me surprendre agréablement. Mention spéciale à Rob, bassiste de SALOME, qui a remplacé Laetitia avec brio sur ce set.

La soirée se conclue avec TITAN, véritable bulldozer scénique. Les Basques nous prouvent une fois encore que c’est « dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes ». Rythmiques tranchantes, duo basse/batterie implacable et un chanteur charismatique : tout est là. Leur retour est tonitruant, porté par leur album « Palingesia » (2021) et quelques nouveaux titres bien prometteurs comme « Prométhéen », « Demiurge », « Cernés par les ruines » ou « Gambit ».

Le set débute fort avec « La loi du Metal », extrait de leur tout premier EP sorti en 1986. Le morceau a traversé les années sans perdre de sa puissance. S’enchaînent ensuite des titres issus de « Palingesia » et quelques pépites de leur prochain album. Malgré le poids des années, TITAN n’a rien perdu de sa force de frappe.

En guise de conclusion, ils nous offrent une reprise de « Maître du Metal » du groupe KILLERS, emblématique du patrimoine Metal français. Une soirée comme on les aime !

Un grand bravo à Philippe et Sandrine pour cette organisation toujours au top au Monster’s Art, et un immense merci aux groupes pour cette superbe soirée.

SALOME


AMON SETHIS


TITAN

Rencontre avec AMON SETHIS

Une interview conjointe SOIL CHRONICLES et W.T.R. !

Le 29 mars 2025, Rock en Bièvre organisait le Reverb’ à Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs avec, à l’affiche, THDRSOLIDWHISKY OF BLOOD et AMON SETHIS.

A cette occasion, j’ai pu interviewer JULIEN TOURNOUD, chanteur d’AMON SETHIS, mais pas que…

Viv Hante : Petite question. D’abord pourquoi AMON SETHIS ? Quelle est l’histoire ?

Julien Tournoud : AMON SETHIS a été créé en 2007. Donc ça remonte quand même un peu. Ça fait 18 ans. J’ai toujours été passionné d’Egypte ancienne et j’ai voulu créer un nom original qui fasse office de Pharaon. J’ai associé donc le Dieu « Amon » et le Dieu « Seth ». Je me suis dit que ça rendrait pas mal avec la particule « IS ». J’ai tapé sur Google. Il n’y avait rien du tout. Donc je me suis dit : « Je vais me l’approprier. Je vais le déposer déjà« . Du coup, quand tu tapes sur Google, effectivement, il n’y a que notre nom qui ressort. Donc je trouvais que c’était intéressant. C’est pour ça que j’ai choisi ce nom-là.

Et voilà, pour raconter l’histoire des sixième et septième dynasties égyptiennes.

Viv Hante : Très bien. Dernier album du coup ? Histoire du dernier album ? Que nous raconte-t-il ?

Julien Tournoud : L’histoire se corse un petit peu. Donc on revient sur l’histoire, là où on s’était arrêté en 2014, après le deuxième album « Part II The Final Struggle ». Puisque en fait le « Part 0 », l’album précédent, c’était un préquel de la Genèse de l’histoire d’AMON SETHIS. Donc là je reviens, je continue l’histoire et le monde ne va pas bien en Egypte ancienne.

Le monde actuel non plus mais ça n’a rien à voir… plus tard peut-être. Mais voilà, je me raccroche, je me rattache aux maigres écrits qu’on a de cette période-là. Notamment des écrits qui s’appellent « Les lamentations d’Ipou-Our » qui est un scribe qui a décrit une période apocalyptique. Après, plus rien pendant 150 ans en terme de traces historiques.

Et donc je trouve que c’était bien de la rattacher à l’histoire d’AMON SETHIS et d’engendrer des fils d’AMON SETHIS qui vont essayer tant bien que mal de diriger le pays. Et ça se passe mal. j’ai voulu créer un petit peu un « Game of Thrones » à l’Egyptienne où tout le monde veut tirer la couverture à soi et se proclamer Pharaon.

Potentiellement, certains historiens pensent que c’est réellement ce qu’il s’est passé. Il y avait des régions administratives et tout le monde légitimait le pouvoir, puisque c’est une suite de succession, par rapport à un pharaon qu’est Pepi II qui a régné 90 ans. Donc le plus long règne de l’humanité. Il a eu 70 petits-fils et arrières petits-fils et tout ça pouvait légitimer le pouvoir. En fait, tout le monde pouvait se proclamer pharaon et ça a créé un bordel sans nom. Ça ouvre vraiment l’esprit et ça permet de raconter plein d’histoires par rapport à ça. Et c’est super.

Viv Hante : Petite question sur l’album, il y a une chanson où tu es accompagné de quelqu’un qui n’est pas dans le groupe. Tu peux nous en dire plus ?

Julien Tournoud : C’est mon pote Najibe qui est chanteur. Il était dans le metal avant. Il chantait dans un projet prog’ qui s’appelait STOLEN MEMORIES qui n’existe plus depuis. Il s’est consacré vraiment à sa carrière, on va dire solo, avec plus de musique du monde, musiques maghrébines. j’ai toujours aimé son timbre de voix, puis les consonances arabes que j’adore et qui ont toujours suivi les albums d’AMON SETHIS.

Et là je me suis dit : « Mais Najibe, il est super cool et tout, je le verrai bien sur un morceau« .

Quand je lui ai proposé, il était comme un dingue et on a passé un super moment ensemble et on a vraiment fait un morceau sympa avec « Kubatalawa » et c’est top.

Donc effectivement, il chante en arabe dialectal et j’aime vraiment ce morceau qui donne vraiment une couleur complètement différente à l’album. Il est très oriental, très tribal, avec les percussions, les voix. On s’est fait un délire de voix d’outre-tombe, très arabisante et le rendu est vraiment exceptionnel. On s’est bien marrés et c’est un plaisir de partager ce moment avec lui. Donc pourquoi pas, le prochain album, faire encore appel à lui.

Viv Hante : La voix se marie bien avec la tienne comme tu as un timbre qui monte, qui descend… on va dire que tu as un type de voix qui est hyper intéressant. Qu’est-ce que tu peux nous dire sur le groupe, je veux dire plutôt sur les musiciens, vu qu’on a eu un petit changement il n’y a pas longtemps. Est-ce que finalement, ce n’est pas si facile de trouver quelqu’un qui puisse intégrer AMON SETHIS, par rapport au genre musical ?

Julien Tournoud : On a toujours fait le pari de choisir des musiciens avec qui on s’entend très bien et qui se marient complètement à l’univers d’AMON SETHIS. En fait, on n’a pas eu besoin de faire des annonces par exemple de dire « recherche ». Enfin l’humain est hyper important et dans AMON SETHIS, on compte vraiment énormément là-dessus.

C’est pour ça que l’arrivée de D.D. est très importante. Dans le sens où moi je le connais depuis 20 ans, Seb le connaît encore mieux parce qu’en fait il joue dans JC JESS depuis plus de 20 ans. Ils sont amis depuis très, très longtemps. Et quand D.D. nous a dépanné sur deux dates et qu’on a vu qu’il réfléchissait, et qu’il disait  » Ca me plaît bien quand même, AMON SETHIS ». Moi, je me suis dit que c’était le bon choix.

Donc voilà, il faut savoir que le changement de musiciens, ça fait partie un peu de la vie d’un groupe. Il ne faut pas se décourager parce qu’il y a un membre qui part. Souvent, à la sortie d’un album, ça marque la fin d’un projet. Après on tourne avec pour défendre l’album, et voilà. Mais parfois, il y a certains musiciens qui disent  » j’ai fait le tour ». Il y a plein de raisons de toute façon. Mais voilà, mais c’est comme ça.

Nous ça change en rien notre ligne directrice par rapport à ça. Donc on est très content d’accueillir D.D. parmi nous.

Viv Hante : Les copains de SOIL CHRONICLES et de W.T.R. trouvent qu’il y a quand même une petite maturité sur le dernier album. Donc la question était, qu’est-ce que tu en penses, toi ? Est-ce qu’il y a réellement une maturité par rapport aux autres albums ou est-ce qu’il y a un changement ?

Julien Tournoud : Il y a une maturité, effectivement. Il y a un changement aussi. Il y a un côté beaucoup plus sombre de l’album. En fait, il est étonnant parce que forcément les autres albums, le guitariste, c’était Olivier BILLOINT, que je connaissais depuis… Enfin, c’est avec lui que j’ai créé AMON SETHIS. Et du coup, on avaient notre petite habitude de composition, notre ligne directrice. Là, c’était différent. Mais on a su tous… On reconnaît la pâte d’AMON SETHIS, mais il y a un changement au niveau du son. Il y a un changement avec un côté un peu plus agressif, un peu plus sombre, effectivement.

Les morceaux sont bien ficelés, efficaces. Moins longs aussi. On a fait un pari, l’album précédent faisait 74 minutes. Là, on a fait 46 minutes. On s’adapte aussi avec la musique actuelle où on change beaucoup. Il ne faut pas que ce soit trop long, il faut s’adapter, il faut rentrer dans un moule musical. Donc voilà, on fait des choses pas trop longues. Et ça fonctionne. Donc l’idée aussi, c’est de reproduire ce même schéma pour les albums futurs. C’est-à-dire des albums pas forcément trop longs. On alimente l’histoire plus régulièrement. On ne va pas attendre cinq ans avant de faire un nouvel album. On va tout de suite se pencher sur le prochain. Même s’il est sorti depuis un mois, on va le défendre, bien sûr. Il y a beaucoup de dates qui sont là pour le prouver. Mais voilà, je pense qu’il ne faut pas s’arrêter. Il faut déjà commencer à travailler.

Viv Hante : Par rapport au concert, c’est toujours hyper spectaculaire, c’est vraiment magique. On a l’impression que finalement, les morceaux de l’album sont plus faits pour être joués en live que… pour être écoutés ? Je sais pas… Qu’est-ce que tu en penses, toi ? Est-ce que c’est vraiment pensé par rapport à l’écriture ? C’est toi qui écrit les morceaux ?

Julien Tournoud : Qui écrit toutes les paroles et le concept. Et les morceaux, c’est surtout… On va dire le guitariste et Ben,

le claviériste, qui apportent l’articulation première. Après tous les musiciens mettent leur patte par rapport à ça. Moi, je suis là dans le côté arrangements, c’est-à-dire que j’ai un concept et que je vais pouvoir le proposer… « Ouais, j’aimerais bien cette ambiance-là sur ce morceau » ou « là, il faudrait réduire ». « Là, je vais raconter un peu ça ». « Je le verrais un peu plus long ». J’ajuste par rapport aux paroles, comme beaucoup de groupes le font de toutes façons.

Il faut aborder cet album, je pense, de manière complètement différente. C’est-à-dire qu’effectivement, il y a une prestation live où il y a le visuel, il y a le côté théâtral qui est hyper important. Donc, j’arrive avec le masque, il y a des flammes, il y a le Livre des Pyramides, il y a plein de choses qui sont réalisées par rapport à ça. Et… L’album… Alors, je pense que le virage a été important sur « Part 0 », l’album précédent, où on a vraiment voulu créer un côté cinématographique, épique avec des grandes orchestrations, etc… qui sont peut-être un peu moins présentes d’ailleurs sur le nouvel album, « Dawn Of An Apocalyptic World ». On veut proposer un péplum musical, en fait. Et cette idée-là… Non, je ne pense pas que ce soit plus fait pour du live. Je pense qu’on s’adapte particulièrement bien au live, mais que quand on met le CD ou le vinyle, on ferme les yeux, on est dans les pyramides, on est sur notre chameau. On se met entre les deux bosses et puis voilà. Du coup, ça matche différemment, mais ça matche aussi. Venez nous voir en live ! Après vous repartez avec le CD et je pense que c’est la meilleure des choses.

Viv Hante : Qu’est-ce qu’on peut souhaiter à AMON SETHIS, pour terminer l’interview ?

Julien Tournoud : Et bien, plein de bonnes choses, plein de bons festivals. On attend que ça, de jouer dans de plus grosses scènes. On parlait de show théâtral, de donner des trucs… On aimerait encore plus d’espace, pour pouvoir nous exprimer,

et je dirais, développer notre notoriété partout en France et en Europe. Ce serait vraiment… je dirais, la marche supplémentaire, dont on aurait besoin. Donc voilà, des festivals, le rêve d’aller au Hellfest, par exemple, ou d’autres choses comme ça. On travaille pour ça. Je pense qu’on a une approche relativement professionnelle. Maintenant, il faut juste avoir un peu de chance, l’opportunité et… Voilà, j’espère. On va croiser les doigts pour que ça se passe.

Viv Hante : Prochaine dates, du coup, de concert, est-ce qu’il y en a une ?
Julien Tournoud :

4 avril – Les Triplettes Social Club à Ambérieu en Bugey,
5 avril – l’Ampérage à Grenoble,
12 avril – Le Manoir Pub à Saint-Maurice (Suisse),
24 avril – l’Over Eighteen Motors à Saint Symphorien d’Ozon,
25 avril – au Monster’s Art de Fréjus,
26 avril – à l’Alive My Studio à Vendargues,
3 mai – au Rubis de Voiron,
15 mai – le Plane ’R Fest à Montcul,
16 mai – le Brin de Zinc à Barberaz,
30 mai – Aching Metal Fest avec VANDEN PLAS à Colmar.

On parlait de gros festivals. On espère être dans le meilleur des quatre pour qu’on atterrisse sur la grosse scène du Plane ‘R Fest. Et puis voilà, c’est pas mal.

Viv Hante : C’est pas mal, ouais, c’est un beau programme. J’ai quand même une petite dernière question : est-ce qu’on peut parler de ton actualité à toi, personnelle ?

Julien Tournoud : Et bien oui, on peut parler de Booking KÂ Management. Je me suis lancé dans l’activité musicale à plein temps. Et je m’occupe de pas mal de groupes et ça fonctionne plutôt bien.
Donc notamment, je m’occupe du groupe allemand culte VANDEN PLAS. Ca a été un gros gros challenge. C’est un gros challenge. Et ça se passe super bien. Donc ça, c’est top.

Je bosse avec DAVID REECE, l’ex-chanteur d’ACCEPT, qui chante dans BANGALORE CHOIR. Je m’occupe de GNO, de GIACOMO VOLI (RHAPSODY OF FIRE) pour son tribute à QUEEN, d’un des meilleurs tributes à PINK FLOYD de France (les ECHOES AND MORE), de MISS SOURY, la sœur du chanteur de POW WOW, AHMED MOUICI. Dans un registre plus large, je m’occupe de ELIOTT TORDO, l’ancien claviériste d’AMON SETHIS., qui fait un « petit peu » de vues (100 millions de vues – 450.000 followers) sur sa chaîne YouTube.

Enfin voilà, j’ai une activité bien remplie et ça se passe très très bien. Donc je suis très heureux comme ceci.

Viv Hante : Génial, on te souhaite que ça continue, que ça marche encore plus, et puis longue vie à AMON SETHIS aussi, quand même ! Que ça perdure. Et bien, on va se quitter comme ça. Merci Julien, pour Soil Chronicles et W.T.R.. A bientôt.

Julien Tournoud : A bientôt, et puis, n’hésitez pas à acheter CD/Vinyles sur Season of Mist et sur notre BandCamp. Merci à toi

Viv Hante : Et venir aux concerts aussi, parce que c’est du spectacle. Merci.

AMON SETHIS, Part 3 – Dawn of an Apocalyptic World

AMON SETHIS, Part 3 – Dawn of an Apocalyptic World
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Mediator de notation 4 pics de WTR LE WEBZINE DE TI RICKOU https://wtrmag.com/

Label : Season of Mist

Sortie : 21 février 2025

Direction Grenoble pour le nouvel album d’AMON SETHIS, « Dawn of an Apocalyptic World ». Pour ceux qui ne connaissent pas le groupe, ils sont vraiment à part des autres groupes de la région et même à part des autres groupes de France et peut-être même à part des autres groupes dans le monde ! Vous connaissez le Metal Pirate, le Metal Viking ? Eh bien AMON SETHIS  fait, lui, du Metal Prog’ égyptien. Si, ça existe ! La preuve, c’est qu’ils le font depuis Mathusalem (enfin depuis 2007)… Heu… depuis Tout en Carton si on veut être raccord avec le thème ! Bref, d’après la bio, les textes nous racontent des histoires sur la 6e et 7e dynastie des Pharaons d’Egypte. Du coup, adieu Tout en Carton et sa 8e dynastie ! On ne peut pas tout avoir, un peuple et AMON SETHIS !

Pour ce 4e album du groupe, on reste toujours dans leur style, leur univers. Perso, moi j’adore ! Ils ont vraiment un monde à eux et ils y vont à fond, de la pochette (que je trouve magnifique) aux morceaux sublimes qui te téléportent dans leur dimension.

La voix de Julien TOURNOUD (que personnellement j’aime beaucoup) matche à fond avec la musique et vice versa. On est vraiment dans du Prog’ Metal : c’est mega bien joué mais pas chiant ni mou.

Les harmonies sont belles, les morceaux alternent des cavalcades avec des passages plus aériens, on trouve des passages doux, et on va même parfois vers le Symphonique. C’est orientalisant – normal, on parle de l’Egypte quand même ! – mais sans excès. Il y a également des passages parlés et quelques passages en growl mais même moi, je trouve ça bien… c’est pour vous dire ! Ces alternances qu’elles soient dans la musique ou dans le chant sont vraiment la marque de fabrique d’AMON SETHIS.

Ce groupe-là, c’est comme le bon vin, il se bonifie avec le temps ! Cette partie 3 est juste superbe. On se prosterne devant AMON SETHIS et on fonce sur cet album à qui j’attribue 4 pics bien mérités. En tout cas, j’ai hâte d’entendre ces nouveaux morceaux en live !

Report et Photos (portable) : Ti-Rickou

Lorsque j’ai vu l’affiche, j’ai immédiatement marqué la date sur mon agenda. Cool, un nouveau fest avec trois groupes que j’aime et un groupe à découvrir ! Bref, que des groupes connus et, clous sur le perf’, ça se passe dans une salle que j’aime, le Réservoir de Belley. Trop bien !!

Quelques temps après, j’apprends sur les réseaux sociaux que le fest est compromis car le Réservoir est en danger. La municipalité de Belley veut arrêter les concerts et donc fermer le Réservoir. Une drôle leçon de culture ; ce n’est pas rentable donc on ne donne plus d’argent ! Bref, ça ne sent pas bon pour ce fest… Mais finalement si, il se fera. La salle a un peu de répit car la résistance s’organise (pétitions, mobilisations). Ouah, ce n’est plus à un simple concert qu’on va ; c’est un vrai acte militant !

Donc je mobilise les copains et direction Belley. J’ai même convaincu mon ami Evil Dead de Kaosguards de venir. Lui qui veut découvrir WORRY BLAST, ça tombe bien, non ?! Et plus, il adore GALDERIA et il est toujours partant pour une bonne cause. En arrivant, au moment où je lui dis qu’on doit être sérieusement à la bourre car on n’a pas croisé Cyril de Rock Azylum sur le parking, je m’aperçois qu’il est juste devant nous ! Cool, on n’est pas en retard !

Heu… en fait si car lui aussi est à la bourre. Du coup, on a déjà loupé une grande partie du set de ROLLYWOOD mais ce n’est pas fini. Yes !… Sauf que je m’attendais à un groupe de sleaze… Là, le chanteur a un chapeau sur la tête et les autres musiciens n’ont pas non plus un look de glameurs. En clair, ils n’ont pas le look qui correspond à leur musique qui, elle, est plutôt hard glam !

En tout cas, c’est sympa et bien fait d’après le peu que j’en ai vu. J’apprendrai après leur show que le chanteur était malade. Il a assuré quand même. Bref, un groupe à revoir très vite en live.

Allez, j’ai le temps de dire bonjour aux copains pendant l’entracte et, ce soir, il y en a beaucoup. C’est cool, les gens sont venus pour dire que si les concerts ça attire du monde même si ce n’est pas un concert d’accordéon en matinée.

Bon, c’est au tour des marseillais de GALDERIA de monter sur scène. Mon pote Evil Dead est aux taquets et moi aussi. Je suis content de les revoir en live. Ca faisait longtemps ! Leur heavy metal est très efficace et les derniers morceaux qu’ils ont écrits sont excellents en live.

Le groupe a pris une tout autre dimension depuis la première fois où je les ai vus au Korrigan en première partie d’un petit jeune : BLAZE BAYLEY. Ils on trouvé leur son et bien-sûr leur prestation scénique n’a plus rien à voir. C’est une bien bonne baffe que les marseillais viennent nous mettre.

Je trouve ça malheureusement un peu court mais bon, il y a encore deux groupes à venir.

C’est au tour des grenoblois de AMON SETHIS de venir sur scène. Pour moi, c’est aussi l’occasion de les voir avec leur nouveau line-up car dans l’armée du pharaon, il y a eu du changement avec le remplacement du batteur et du bassiste. Maintenant, c’est une fille qui tient la basse. Tiens pas de mise en scène avec pyrotechnie (pas possible ds cette salle). On attaque direct dans le vif du sujet.

Bon alors moi, AMON SETHIS, je suis fan. J’aime bien leur univers, leurs morceaux, leur ambiance, la voix de Julien. Donc je suis u’ bon clien. C’est marrant d’ailleurs car eux-aussi, la première fois que je les ai vus c’était sur une première partie de BLAZE BAYLEY.

Je n’oublie pas que c’est leur premier concert avec cette formation. Il est donc normal que ce ne soit pas aussi carré et rôdé qu’avant. Mais bon, ça reviendra. En tous cas, AMON SETHIS est toujours là et j’en suis content.

Dernière pause papote avant de retrouver la salle pour les suisses de WORRY BLAST. Allez, c’est parti ! La distribution de grosses baffes à commencé et ce ne sont pas des baffes de fillettes ! Les premiers morceaux sont de purs brûlots hard boogy qui déchire sa mère-grand dans son Ehpad.

Scéniquement aussi ils déchirent tout ! Ils ont un putain de charisme, un jeu de scène naturel, une maîtrise et une foutue énergie. Evil Dead qui ne s’y attendait pas est déjà transformé en membre du fan club. Le reste du public aussi a les pieds qui bougent tous seuls et les cheveux qui volent. Bref, la mayo prend.

Moi, je me dépêche de prendre mes photos (au portable, j’ai réussi l’exploit d’oublier mon Reflex !!) pour pouvoir headbanguer comme les copains. Wouah, putain, c’est grand !! Que c’est bon ! ils ont encore progressé. C’est clair que toutes les scènes qu’ils ont fait avec NASHVILLE PUSSY, URIAH HEEP et que tous les fest qu’ils ont fait dans toute l’Europe les ont encore pousser d’un niveau !

Les copines sont aux anges quand le chanteur guitariste tombe le haut. Ils ont chaud mais il faut dire qu’ils se donnent à deux cent pour cent et que c’est aussi probablement pour ça que ça fonctionne autant. Ce n’est pas loin d’être la dixième fois que je les vois mais à chaque fois, je perçois ce petit truc en plus qui peut en faire des très grands – du genre à jouer dans des stades.

Quel fin de soirée mes aïeux ! Le Réservoir est au bord de l’ébullition !

Voilà, c’est fini. Mon pote n’est toujours pas redescendu et pourtant il en a vu d’autres ! Tout le monde se retrouve au stand merch’ pour papoter, faire des emplettes ou tout simplement pour essayer d’arrêter le temps de cette soirée pour que ça ne finisse pas.

En conclusion je dirais : mega bonne soirée, première édition réussie. J’espère que le message qui a été envoyé par le nombreux public présent à la municipalité a été clair : pas touche au Réservoir. Sans dec’, une salle comme ça ne peut pas mourir. W.T.R.*, soutien du Réservoir de Belley !!

Long live rock ‘n’ roll !! 

DGM @ le Rock’n’Eat Live – Lyon

Il y a des groupes que tu adores mais que tu n’arrives pas à voir en live, soit parce qu’ils passent dans un rayon trop éloigné, soit parce que, quand ils passent dans un périmètre accessible, tu es dans l’impossibilité d’aller les voir. C’est exactement ce qui m’est arrivé avec les italiens de DGM. Alors, même si mon agenda de concerts est bien blindé, là il est hors de question que je les loupe à nouveau !

En plus, il y a mes copains grenoblois d’AMON SETHIS qui jouent en première partie ainsi qu’un groupe que je ne connais absolument pas et que ça me fera l’occasion de découvrir.  Et, cerise sur le cake, ça se passe dans un endroit que j’aime et où je sais aller : le Rock’n’Eat Live !

Et c’est parti, direction Lyon ! Je pars en avance, pas de problème. Heu… sauf que l’itinéraire choisi par mon nouveau GPS me fait passer par un tunnel… fermé pour travaux ! Je dois avoir la même malédiction que mon copain JEEP MANGOVER sauf que moi ce n’est pas avec les trains ! La petite histoire me fait quand même perdre plus de trois quart d’heure. Comble de bonheur, quand je finis par arriver, je ne trouve pas de place, tout est blindé. Du coup, je tourne et je retourne à peu près le même temps. Là, je commence à flipper grave. Je ne suis même pas sûr d’arriver à temps pour AMON SETHIS. Je commence à regretter de ne pas être allé voir 58 SHOTS au Blogg, moi (heu… j’ai appris le lendemain que j’avais bien fait car malheureusement ils n’ont pas pu arriver jusqu’à Lyon. C’était décidément une soirée Scoubidou..)!

AMON SETHIS @ le Rock’n’Eat Live – Lyon

Bon, j’arrive quand même à me garer. Il y a un groupe sur scène, il est en train de terminer. Sauvé, ce n’est pas AMON SETHIS mais le premier groupe de la soirée ! Je suis un peu dégoûté mais au moins je n’ai pas raté AMON SETHIS.

AMON SETHIS commence le set, là sans flamme ; le Rock’n’Eat ne s’y prête pas. Pour ceux qui ne les ont jamais vu, leur entrée en scène traditionnelle se fait avec l’enflammage d’un pupitre.

Maintenant que je suis posé, je m’aperçois qu’il y a des trucs que je n’avais pas forcément suivi. Il y a eu du moov’ chez AMON SETHIS. Même si je connais le batteur derrière les fûts (salut Pierre !), ce n’est pas lui qui y joue d’habitude. Et en ce qui concerne le bassiste, soit il a vraiment changé soit ce n’est pas non plus le même. Ca fait tout drôle quand tu as l’habitude d’un line up car d’un coup tu n’as plus tes repères.

Heureusement, musicalement, il n’y a pas de changement. Tant mieux car j’adore vraiment les morceaux d’AMON SETHIS, leur univers spécial « Toutenkharton est mon copain ». Ca me fait quand même drôle de les voir sur une petite scène car pour la mise en scène et le jeu de scène, c’est moins pratique. Mais bien-sûr, ils se débrouillent avec l’espace et nous délivrent un set de qualité.  Je suis content de les avoir revus. Une dose d’AMON SETHIS, ça fait toujours du bien !

DGM @ le Rock’n’Eat Live – Lyon

Allez, le temps de papoter un peu avec les copains, le temps du changement de plateau et je rompt la malédiction, je vois DGM en live !

Je suis comme un gamin. C’est un truc de connaître et d’écouter des morceaux sur disque, c’est autre chose de les voir jouer en live ! Et je ne vais vraiment pas être déçu ! Je me rends compte qu’en live, ça joue encore plus que sur CD. Leurs morceaux sont vraiment terribles. Pour du rock prog’, ce n’est pas du tout chiant et ce n’est pas fait que pour les musiciens.

DGM en live, ça le fait vraiment ! On voit qu’ils prennent du plaisir à jouer devant un public… même si, malheureusement, le public aurait pu être un peu plus nombreux. Surtout pour un groupe de cette qualité ! 

Personnellement, je ne perds pas une miette du concert. J’observe le jeu des musiciens et j’admire la voix du chanteur. Effectivement, DGM ne fait pas dans l’esbroufe. Ils n’en ont pas besoin car la qualité est là.

Evidemment, quand tu es content et que tout va bien, tu n’as pas envie que ça se termine mais, comme je le dis souvent, tout a une fin sauf la banane qui en a deux.

Ils ne vont toutefois pas nous laisser partir comme ça. On finit à leur stand merch’ pour papoter un peu, prendre des photos… Bref, je peux faire ma groupie ! A un moment quand même, je m’aperçois qu’on n’est plus trop nombreux, qu’il est tard, et je me dis qu’il faut quand même que je me rentre.

Un grand merci au Rock’n’Eat Live d’avoir fait cette affiche et de m’avoir enfin permis de voir DGM !

DGM @ le Rock’n’Eat Live – Lyon