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Comme Seb 747 et Steve*74 sont un peu les Tango et Cash du live report chez W.T.R, ils vous proposent une nouvelle fois, un concept bien à eux pour vous rapporter les événements de cette dernière journée de Guitare en Scène… Carrément incontrôlables, ces deux-là ! Bref, tout ce qu’on aime ici ! 

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SHAKRA

Seb 747 pour la Part One

C’est un peu sonné que je me rends à ce qui, pour moi, est le deuxième jour du festival. Il est vrai qu’après la prestation de TWISTED SISTER le jour de la fête nationale et d’avoir appris de la voix de DEE SNIDER himself ce qui est arrivé entre temps à Nice, on est un peu dans un état second. Comment ne pas se rappeler ce qui est arrivé quelques mois auparavant à Paris… Mais comme aurait dit FREDDIE MERCURY : « Show must go on ». Et puis c’est pas des p’tits cons qui m’empêcheront d’aller m’éclater et d’aller voir mes groupes de rock favoris. Donc direction Saint-Julien en Genevois pour la deuxième fois en trois jours !

A peine ai-je le temps de passer les barrières que le speaker nous annonce déjà l’arrivée de SHAKRA. C’est pire qu’en Suisse ici, ils ont carrément un quart d’heure d’avance (au grand détriment de mon ami Steve*74 coincé dans les bouchons. lol) ! Comme dirait le proverbe : « Rien ne sert de courir, il faut partir à point ». D’ailleurs cet adage, notre Ti-Rickou devrait peut-être le retenir, non ?

Après avoir vu le groupe au Métal Grésifest quelques semaines auparavant, je sais déjà à quoi m’attendre avec SHAKRA. D’autant plus que MARC FOX l’ancien nouveau chanteur – « C’est un peu compliqué », nous dira t-il plus tard, « mais c’est comme ça » – est revenu au sein de la formation. Il est plus que certain que c’est le chanteur qu’il faut à ce groupe. Ils ont de l’énergie à revendre et nous le prouve dès l’entame d’un « Hello » qui commence un set survolté.

Malgré le soleil qui a tendance à les éblouir sur scène (trois membres sur cinq ne quitteront pas une seule fois leur lunettes noires), ils sont heureux d’être de retour. Le show qui -contrairement à ce qui avait été annoncé – n’est pas sous chapiteau mais sur la petite scène, est excellent. Les spectateurs qui rentrent au fur et à mesure, n’en perdent pas une goutte.

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SHAKRA

Le soleil tape de plus en plus fort, il commence à faire de plus en plus chaud, mais nos amis suisses nous montrent l’étendue de leurs talents. ROGER TANNER le batteur est en pleine forme. Il frappe ses fûts avec une intensité qui met en avant la basse de DOMINIK PFISTER. Celui-ci, en place depuis 2011, n’hésite pas à se montrer au bord de la scène et à headbanguer autant que ses copains. THOM BLUNIER, le brun ténébreux à la lead guitar nous décoche des riffs sensationnels. Et même si, à cause de sa maladie (il finira le concert éreinté soutenu par ses comparses), il bouge moins que son compère THOMAS MUSTER à la rythmique, le bernois se montre un excellent musicien.

D’ailleurs, c’est un peu THOM qui mène la troupe, même si les regards des copines vont vers son blond comparse et vers MARC évidemment. Après un « Wild & Hungry » qui dépote, les SHAKRA quittent la scène.

Ils reviennent pour nous faire un rappel à décorner les bœufs avec « Now Or Never » et « Rising High ». Salutations de rigueur au public, non sans un « Merci ! Vous êtes formidables ! » de MARC FOX au public et je me dirige sous le chapiteau. En tous cas, bonne entrée en matière pour ce festival.

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STATUS QUO

Arrivé sous le chapiteau, le monde est beaucoup plus conséquent que ce à quoi je m’attendais. Les quinquas – et âges supérieurs – avec des vestes à patches aux couleurs de STATUS QUO sont devant les barrières. Euhhh, si j’avais des doutes sur le remplissage du concert, là je n’en ai plus. C’est blindé !

Bon, STATUS QUO, je les avais pas revu depuis 2010. Ca remonte déjà à six ans. A l’époque j’avais apprécié le concert alors je m’attends à quelque chose de fort.

Peu de temps avant le début de ce show, RICK PARFITT, l’excellent second guitariste du groupe après FRANCIS ROSSI, a été victime d’une crise cardiaque et n’a pu finir la tournée. Qu’à cela ne tienne, les STATUS QUO ont décidé d’honorer leurs contrats avec FREDDIE EDWARDS, le fils du bassiste JOHN. Et d’après les dires du présentateur, ce serait donc son premier gros concert avec le groupe.

Et là, ben… il y a comme un manque. Mais il est vite rempli par cette ardeur qu’à FREDDIE. Il attaque ses cordes comme RICK et malgré sa timidité (il faut le comprendre, jouer avec de telles légendes, il y a de quoi être intimidé), il n’hésite pas à aller au-devant de la scène. Episodiquement certes, mais comme c’est FRANCIS qui tient comme d’habitude le public, ça peut se comprendre. Ce dernier plaisante souvent et charrie régulièrement le père et le fils. Il y a une très bonne ambiance. Aussi bien sur scène que sous le chapiteau.

Ils nous font même un medley comprenant « What you’re Proposing / Down the Dustpipe / Wild Side of Life / Railroad », des titres qu’ils n’avaient pas joués depuis longtemps.

Un peu plus tard dans la soirée, c’est le hit « In the Army Now » qui est repris en chœur par la foule de Guitare en Scène. Très impressionnant. Et c’est sur « Rockin all over the world » qu’ils nous quittent, faisant sauter en cadence les nombreux spectateurs, jeunes et vieux.

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STATUS QUO

Mais voilà qu’ils reviennent pour nous sortir deux derniers titres, dont une cover de CHUCK BERRY !

Sans contexte, un super show. Certes l’absence de RICK est importante, et beaucoup de fans venaient sans grande conviction, mais après le set des anglais, tout le monde est enthousiaste. Oui, le QUO peut exister sans PARFITT (même si mon ami Steve*74 ne serait pas d’accord avec moi).

Le set fini, je me dirige vers les nombreux stands de bars et de restauration afin de me réhydrater après ces deux concerts.

SPACE CADETT
THE SPACE CADDETS

Pendant ce temps, sur la scène village, les SPACE CADDETS jouent. C’est dans un rockabilly endiablé qu’ils font leur prestation.

Comme ce n’est guère ma tasse de thé et même si ce n’est pas désagréable à l’oreille (on n’est pas dans du black ou du death, lol !), je me redirige sous le chapiteau afin de me placer au mieux pour EUROPE.

Evidemment, il y a déjà foule. Du coup, je reste assis en attendant que le concert commence et j’en profite pour taper la discut’ avec un couple lausannois, surpris de voir une ambiance aussi tranquille dans un festival à taille humaine.

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EUROPE

Les lumières s’éteignent, la scène s’illumine sur un backdrop de l’album « War of Kings ». C’est MIC MICHAELLI le claviériste, suivi de JOHN LEVEN le bassiste et IAN HAUGLAND le batteur qui montent sur scène les premiers. Viennent ensuite JOHN NORUM, le guitariste – pour ceux qui ne le savait pas déjà – et JOEY TEMPEST, chanteur de son état.

Beaucoup de personnes sont venues pour écouter ce que le groupe jouait dans les années 80… Sans jamais avoir écouté ce qu’ils font maintenant. Evidemment, ils sont plus que surpris lorsque dès le début du set, JOEY attaque – guitare en mains, s’il vous plait – un « War of Kings » d’anthologie.

Forcément, ceux qui connaissent n’en perdent pas une miette et ceux qui s’attendaient à un EUROPE mou du genou et popisant comme dans les années 80 en prennent pour leur grade.

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EUROPE

C’est sur un fond bluesy à souhait que EUROPE nous accueille. Ils sont remontés comme un coucou suisse. JOHN NORUM reste très concentré sur son jeu de guitare, décochant quelques riffs dont il a le secret et régulièrement quelques sourires dont il n’est pas coutumier.

JOHN LEVEN qui fera la gueule tout le long du concert, est toujours dans son rythme impassible.

MIC MICHAELLI, qui s’est laissé pousser une barbe poivre et sel depuis la dernière fois où je les ai vus, donne l’impression d’être le chef de la soirée. A chaque fin de morceau, les lumières s’éteignent et il commence à jouer tout seul les intros. Ses camarades le rejoignent dès l’entame des riffs de guitare ou des coups de buttoirs de IAN HAUGLAND.

JOHN change régulièrement de guitare pour une Flying V noire de toute beauté. JOEY, lui, fait le show à lui tout seul, en véritable frontman qu’il est !

Après un « Hole in my pocket », second extrait de « War of Kings », c’est le hit « Rock the night » qui débarque et la foule répond présent aux sollicitations de JOEY. En revanche, lorsqu’ils attaquent « Scream for Anger », un titre de « Wings of Tomorrow » datant de 1984, je n’en reviens pas : la foule reste coite. C’est trop marrant !

S’ensuit un « Last look at Eden » de toute beauté, en mid tempo qui émeut le public. Puis la ballade « Carrie » arrive et là, c’est l’émeute. Les copines sont toutes en pleurs, lol.

Après un troisième titre de « War of kings », un de « Bag of Bones », c’est un autre hit qui débarque « Sign of the Times ». 1989, ça ne me rajeunit pas ! Après l’instrumental de « War of Kings » et un titre un peu moins connu « Girl from Lebanon », un autre hit débarque « Ready or Not ».

Ah, les lumières s’éteignent et IAN HAUGLAND nous fait son drum solo. C’est sur l’air d’ »Eine Kleine Nachtmusik »  de MOZART qu’il joue et pour une fois, on est loin de s’ennuyer.

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EUROPE

Revenu sur scène, le groupe jouent deux hits les uns derrière les autres « Superstisious » et « Cherokee » afin de finir sur « Days of Rock ‘n’ Roll ». Trop fort les EUROPE, ils sont capables de jouer tous leurs hits tout en incluant cinq titres de leur dernier opus en date, sans que cela choque le moins du monde !

Le set est fini. Réellement ? Non, bien sûr, ils ne peuvent pas finir sans qu’ils jouent leur dernier hit « The Final Countdown » que le public attendait avec impatience.

Et c’est sur un rappel de haute volée que se finit, pour moi, cette soirée. Il se fait un peu tard, et malgré le fait qu’il y ait encore un concert avec JOHNNY GALLAGHER, je décide de rentrer… Laissant le soin à mon ami Steve*74 de finir le report du concert.

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JOHNNY GALLAGHER

Steve*74 pour la Part Two 

Bon, mon camarade de jeu ayant déclaré forfait, je reprends le flambeau pour terminer cette soirée. Il faut comprendre notre ami Seb 747, s’il n’a pas ses huit heures de sommeil, il passe ensuite une mauvaise journée… même si le lendemain est un dimanche ! Eh oui, il ne fait pas bon de vieillir, lol !!!

Pour revenir à des considérations plus musicales, il est vrai que nous sommes déjà à une heure tardive lorsque JOHNNY GALLAGHER foule le plancher de la petite scène.

Ce n’est pas une surprise de le voir ici, il doit même avoir un abonnement à ce festival car je ne compte plus le nombre de fois où il est venu y jouer. Quand on n’aime on ne compte pas, paraît il…

Le show débute avec un GALLAGHER qui a chaussé ses lunettes. Le rock blues distillé est prenant. Le bonhomme sait jouer et manie sa guitare comme un jouet trop petit entre ses mains.

Entre compos et reprises, la setlist défile sereinement mais cela ne va pas durer. JOHNNY enlève ses bésicles et là, tout va changer. On passe à la vitesse supérieure !

Premier invité sur scène ce soir, MARKY X, le guitariste des SPACE CADETTS.

Un petit tour puis s’en va. Ensuite c’est au tour de NONO, oui celui de TRUST, d’arriver. Pas de hard-rock à la TRUST ce soir, mais toujours ce bon vieux rock mâtiné de blues. Les morceaux sont prétextes à de grands bœufs. Les guitaristes s’en donnent à cœur joie et alternent les solos.  NONO restera sur scène jusqu’à la fin.

Ensuite, c’est au tour de PATRICK RONDAT d’arriver, suivi bientôt par ERIC GALES, un fabuleux guitariste blues américain. Et pour finir, JACQUES VALDA, un des gentils organisateurs du festival.

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ERIC GALES

Maintenant, il y a un monde fou sur les planches de la petite scène. Les spectateurs qui sont restés admirent le spectacle. Nous assistons à un méga bœuf qui s’éternise dans le temps pour notre plus grand plaisir.

Ils n’arrêterons qu’à 3h du matin, une heure où Seb 747 dort déjà depuis longtemps !!! Mais quel plaisir d’écouter ces talentueux guitaristes s’amuser sans problème d’égo et transmettre leurs passions pour notre plus grande satisfaction.. On en redemande !

En principe, quoi de mieux pour terminer en beauté une excellente journée ? Rien, si ce n’est qu’un plouc mal intentionné a essayé de forcer ma serrure de voiture côté conducteur et que depuis je dois passer de l’autre côté pour entrer. C’est ça le rock‘n’roll…

Vivement l’année prochaine tout de même !!!

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PATRICK RONDAT, JOHNNY GALLAGHER ET NONO

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ANA POPOVIC

« La mission de ce soir si vous l’acceptez, Ti-Rickou, est de vous rendre à la Cave à Musique de Mâcon pour le concert de la guitariste serbe de blues ANA POPOVIC, d’arriver à l’heure, de faire un report sur ce que vous entendrez et de faire des belles photos de la guitariste prodige. Si vous tombez en panne d’essence sur la route, vous ne pourrez en aucun cas compter sur l’aide du webzine. Attention, il n’y aura pas de première partie, vous devez donc impérativement être à l’heure ».

Heu… dit comme ça, ça fait presque flipper ! Mais même pas peur donc let’s go to Mâcon. Première partie de la mission exécutée les doigts dans le nez. Je suis à l’heure et même en avance (ben quoi ?) et il valait mieux car même si ce n’est pas sold out, c’est très bien rempli et plutôt de cinquantenaires donc plutôt compliqué pour se faufiler devant eux. Mais qu’importe, je suis en mission pour le webzine !!!

Et donc, quand ANA POPOVIC et ses musicos entrent en scène, je suis prêt.

Et c’est parti pour du blues comme je l’aime. La dame fait dans du blues plutôt rock, du blues qui fait bouger (oui c’est possible, chérie). Bien-sûr, on va avoir droit à des morceaux de ses différents albums mais aussi des morceaux du petit dernier en date. Et il faut reconnaître que ces nouveaux morceaux passent très bien en live et qu’ils ne sont pas mou du genou.

ANA en live, ça dépote grave et visuellement ça le fait. Je suis pour ma part toujours admiratif devant son toucher… de guitare, bananes ! En plus, jouer de la guitare de cette manière en robe et en talons hauts, ce n’est pas courant. Et avec ce type de talons il faut une certaine dextérité pour ne pas se planter avec les pédales de distorsion. ANA est non seulement à l’aise avec ses doigts, mais aussi habile avec ses pieds ! 

Elle est bien accompagnée car la partie rythmique fait plus que le job : le bassiste et le batteur envoient du lourd ! Seul bémol, l’organiste a un son un peu fort. Ce qui est un peu dommage car on est surtout là pour la guitare… Et pour la guitariste aussi, je le concède !

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ANA POPOVIC

Moi, je suis sous le charme, je ne vois pas passer le temps. Cà fait plus de deux heures qu’elle joue pourtant lorsqu’elle nous annonce qu’elle va nous jouer le dernier morceau. C’est un morceau écrit et joué avec JOE BONAMASSA. Elle précise que ce soir JOE n’étant pas là, c’est elle qui le fera. Fausse joie des non-anglophiles qui ont compris que JOE is back !! Heu… bizarrement, c’est l’un des morceaux que j’aime le moins ; trop blues jazz MTV, blues à la BETH HART. Je préfère quand elle envoie le bois, moi !

Allez, c’est bel et bien fini. Il n’y a pas eu tromperie sur la marchandise. C’était juste carrément trop bon !

Mais bon, c’est pas tout, j’ai une mission à finir, moi ! Je vais donc rejoindre ANA à son stand de merch’ pour faire quelques photos. Trop dur ma life ! Aïe, pas la tête chérie, c’est pour le webzine ! Tu ne vas quand même pas faire la gueule pour une fois que ce n’est pas avec des barbus et des chevelus avec qui je vais papoter !!

Bon allez, il se fait presque tard, il faut partir. Heureusement, j’ai le CD d’ANA POPOVIC pour me rendre la route moins longue.

Bilan du concert

Encore une grosse prestation de ANA POPOVIC et des siens. ANA est une des trop rares guitarwoman du circuit, et putain c’est bien dommage.

Heu, comment chérie ? La prochaine fois, c’est un concert d’un groupe de thrash métal que je couvre ? D’accord. Si c’est les brésiliennes de NERVOSA !

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ANA POPOVIC

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DEVON ALLMAN

Report par Seb 747 & Steve*74

Quand un concert est annoncé par miracle dans la douce cité lacustre d’Annecy, comment le rater ?? Ce concert est à marquer d’une pierre blanche car il sera malheureusement l’un des seuls de ce style cette année.

Saluons tout de suite l’organisateur local qui prend le risque de programmer une soirée rock. Ces considérations étant dites, direction l’Arcadium pour DEVON ALLMAN, le fils de qui vous savez si vous aimez la musique blues-rock sudiste…

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ONE SHOT

En première partie, petite surprise avec un groupe totalement inconnu au bataillon. Ce groupe appelé ONE SHOT est composé de musicos issus de la région annécienne. Ils se sont formés juste pour cette occasion et on ne les verra plus en principe sous cette forme. Bizarre, je connaissais les magasins éphémères mais pas les groupes ! Grave erreur ! D’où l’intérêt d’être présent ce soir et d’avoir les photos !

D’entrée de jeu, ça groove à mort. Le chanteur, tout en costard, virevolte dans tous les sens. Petit à petit l’oiseau fait son nid, et la foule parsemée, se fait de plus en plus dense au fur et à mesure que la mayonnaise prend.

Bluesy à mort, c’est vachement bien fait, et le plaisir que prennent ces musiciens à jouer ensemble fait plaisir à voir. Le répertoire est composé de standards du rock revisités à leur sauce avec par exemple un THIN LIZZY.

Voilà c’est fini, le chanteur nous annonce que le meilleur est à venir et que DEVON ALLMAN est un vrai gentleman, ce que nous découvrirons à la fin du concert.

A l’entracte, l’organisateur nous fait un petit speech sur les difficultés du statut des intermittents du spectacle. Il en profite aussi pour nous annoncer la philosophie de cette nouvelle programmation avec en novembre la présence dans cette salle de ROYAL SOUTHERN BROTHERHOOD. Tiens, tiens, c’est le groupe où officiait DEVON ALLMAN avant de voler de ces propres ailes… Mais est-ce vraiment une coïncidence ?

Nous profitons du moment de libre pour saluer tous les copains et une bonne partie de la vieille garde annécienne.

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DEVON ALLMAN

Tiens un peu de monde sur la scène. Deux petits jeunes chevelus, un barbu chapeau noir vissé sur la tête, et un homme à la casquette et lunettes noires. Les lumières s’éteignent, le concert commence.

Première remarque, le bassiste et le second guitariste sont très jeunes par rapport à DEVON. Le batteur est un chouïa plus vieux, mais pas beaucoup plus.

Jouant sur une Gibson Les Paul, DEVON joue souvent les yeux fermés, alternant son jeu entre son médiator et de temps en temps ses doigts, c’est dire le niveau de jeu du Monsieur !

Et côté compagnons nous demanderiez-vous ? Eh bien « ça joue grave » comme disent les jeunes. Certes ils ont la vingtaine, mais ils ont un certain bagage.

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DEVON ALLMAN

Sa Fender étant certainement beaucoup plus âgée que lui, BOBBY SCHNECK Jr, le jeune prodige guitariste nous assène régulièrement des solos à décorner les bœufs, ce qui prouve que DEVON ne règne pas en maître absolu et sait déléguer ! Son compère le bassiste aux lunettes noires, jouant sur Fender fait lui aussi ronfler sa basse aux coups de métronomes du batteur. On en prend plein les oreilles… dans le bon sens du terme !

La guitare de DEVON porte une petite signature. En regardant de plus près, on s’aperçoit que c’est le célèbre guitariste et inventeur américain de cette guitare, j’ai nommé LESTER WILLIAM POLSFUSS alias « LES PAUL » qui lui a dédicacé. « To DEVON, Keep Rocking, LES PAUL » voilà ce qu’on peut lire sur sa guitare. Il a reconnu un fidèle disciple et porte-drapeau de son instrument fétiche.

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DEVON ALLMAN

Musicalement, on est dans un blues des grands soirs. Ca groove, ça swingue, ça dépote parfois, et quand DEVON se lâche, croyez-moi, ça envoie du bois ! Quelques reprises émaillent le set, dont une fabuleuse version du « No Woman, No Cry » de BOB MARLEY version bluesy.

Bon, ça y’est, la demie-heure allouée aux photographes est terminée et les vigiles nous demandent d’arrêter de prendre des photos. C’est bête parce que plus ça va, plus ça joue bien. DEVON bouge de plus en plus sur scène, tape du pied, fait crier sa Gibson, monte sur l’estrade de la batterie, se déplace de long en large.

DEVON remercie le public d’être venu le voir, lui et ses musiciens ce soir. Il nous encourage vivement de continuer à apprécié la bonne musique (le blues, évidemment) et pas toute la pop musique actuelle avec sa dose d’électronique. Et comme dirait un certain JOHNNY H., qui jouait ce même soir à 40 km de là : « La musique elle vient de là, elle vient du blues ».

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DEVON ALLMAN

Pendant un instrumental, voilà que DEVON s’éclipse. Où peut-il bien aller ? Dans le public, bien sûr !! Il parcourt les travées de la salle et des gradins tout en continuant de jouer devant un public médusé mais aux anges. Ces compagnons sont hilares sur scène. Pour la fin du morceau il les rejoint, et c’est déjà l’heure du rappel.

De retour sur scène, nous avons droit à deux morceaux de plus. Sur le premier titre du rappel, il nous assène, pour la plus grande joie du public, les premières notes du « Sweet home Alabama » de LYNYRD SKYNYRD. Joie de courte durée car au lieu de poursuivre le morceau le groupe enchaîne sur NIRVANA, puis sur « Stairway to Heaven » et ainsi de suite…  « One Way Out », le dernier morceau du set est un cover des ALLMAN BROTHERS BAND. Impossible de renier ses origines, DEVON nous joue un morceau du paternel !

Avant de nous dire au revoir, il nous annonce qu’il nous attend à la fin du concert pour boire un verre et dédicacer son CD. Alors que de plus en plus de groupes se font payer pour rencontrer leurs fans via les « meet & greet », ça fait du bien de savoir que d’autres ne font pas de chichis.

Le concert se termine, direction la sortie. Le merchandising étant à côté du bar, nous allons pouvoir vérifier ce que nous avait dit le chanteur de ONE SHOT.

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DEVON ALLMAN

Le temps de papoter avec les copains, et voilà que DEVON ALLMAN arrive, suivi de près par son bassiste et son guitariste, le batteur arrivant un peu plus tard. Nous avons droit à un véritable gentleman. DEVON ALLMAN signe à tour de bras ses CD, ses affiches, les tickets du concert, prend des photos et discute avec ses fans. Son stand est quasiment dévalisé. En plus, tout sourire, il nous remercie encore d’être venus.

Un grand Monsieur comme ça, cela donne envie d’y retourner, c’est sûr !

Allez, après avoir dit au revoir à DEVON, et pris une dernière photo, nous rentrons à la maison. Et pour une fois, il y en a qui ne vont pas râler parce qu’on rentre tard…. Nous, on n’a pas de route à faire !!!

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THEY CALL ME RICO

Bon ce soir, retour à la Tannerie de Bourg-en-Bresse pour une soirée sous le signe du blues. Et je suis… en avance ! Donc je ne vais pas louper la première partie, le canadien de THEY CALL ME RICO qui, en plus de jouer de la guitare, de l’harmonica et de chanter, joue de la batterie ! Eh oui, c’est possible ! Bon, ce soir, il est quand même accompagné d’un clavier.

Mais putain, c’est vachement impressionnant ! Et quelle facilité à faire l’homme-orchestre ! Pour le style, on est dans du blues folk, et il nous interprète en majorité des compos originales issues de ces deux albums. Mais on a aussi des covers de blues revus à sa sauce  ! Le public bien présent ce soir apprécie la prestation. Perso, je trouve que c’est bien fait et j’apprécie la prouesse technique. Mais, petit à petit, je décroche. Quoiqu’il en soit, c’est une bonne entrée en matière.

Bon, c’est maintenant la traditionnelle pause pour changement de plateau.

FRED CHAPELLIER 1
FRED CHAPELLIER

Et c’est au tour de FRED CHAPELLIER et de ses musiciens de monter sur scène. Là, on est vraiment dans du blues. FRED CHAPELLIER est non seulement un putain de bluesman mais il est aussi un putain de guitariste. Il ne se contente pas d’évoluer dans un style ; on retrouve l’influence des vieux bluesmen, de CLAPTON et même de SANTANA dans ses solos. La set list de ce soir est béton. Lui et les siens nous emmènent dans leur monde, l’ambiance est chaude, tout le monde est heureux, les musiciens s’éclatent, le public aussi. Moi, je suis aux anges et carrément plongé dans son univers où la guitare est reine.

Mais d’un coup, une copine me fait signe, elle veut me dire un truc. Le concert est presque fini alors je vais la voir… Et pendant que tout le monde chante et communie avec le groupe, j’apprends que dans une autre salle de concert, le Bataclan, c’est l’enfer, que des illuminés sont en train de massacrer des gens parce qu’ils font juste la même chose que nous : écouter de la musique.

Sans même m’en rendre compte, comme un boxeur après un KO, je suis déjà dans ma voiture, je veux rentrer pour avoir des infos, des nouvelles de mes copains qui devaient être au Bataclan.

Et là, les infos tombent, c’est un effroyable carnage. 

J’arrive enfin à éteindre la télé et l’ordi, il est plus de 3 h du mat’. J’ai les yeux embrumés. Je n’avais même jamais imaginé qu’on pouvait prendre une balle en pleine tête pendant un concert… Mais d’ailleurs, comment imaginer une telle horreur, d’autant plus que les concerts sont une porte de sortie de notre vie quotidienne, un endroit où, pendant quelques heures, on est en famille, à écouter de la musique, à tout oublier et être juste bien.

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FRED CHAPELLIER

Je me mets du FRED CHAPELLIER dans le casque, mes yeux sont encore plus humides… la musique… ce blues qui prend encore plus son nom ce soir.

Je ne pourrais jamais oublier ce concert, ce concert de FRED CHAPELLIER, le vendredi 13 novembre 2015 à la Tannerie. Et ce concert, c’était vraiment un putain de concert.

Voilà. Bien sûr ce report spécial est dédié aux victimes des attentats de Paris, qu’ils soient morts au Bataclan ou sur une terrasse de café.

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58 SHOTS

Le truc cool à cette époque de l’année, c’est que les rassemblements de motos et plus précisément de Harley fleurissent comme des fleurs au printemps. Et non, ce n’est pas parce qu’il y a des concours de T-Shirts mouillés ou le striptease des copines que j’aime les rassemblements de Harley – bon… un petit peu quand même ! – mais parce que nos amis bikers ont en général bon goût en matière de musicos !

Le plus dur a été d’avoir l’info pour la programmation car comme la plupart du temps, les clubs communiquent plus sur le rassemblement en lui-même que sur la nature des groupes qu’ils font venir. Dès lors que j’ai appris que DEBORAH BONHAM était de la fête, il m’est devenu impossible de louper ça, d’autant plus que les 58 SHOTS, un groupe de Belfort que je voulais voir depuis longtemps sont également de la partie !

Donc direction Louhans, ses arcades et ce soir, son campement bikers ! C’est immense : des stands d’accessoires motos, d’équipements bikers, un disquaire, de la bouffe et bien sûr de la boisson. Et puis des tas de motards et bien sûr de motardes ! Le paradis d’un Ti-Rickou.

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58 SHOTS

Bon, j’arrive en avance (ben oui !) pour repérer la scène. Elle est balaise, j’aurais eu du mal à la louper ! Je vais donc faire un tour aux stands et j’en profite pour dire bonjour aux potes avant que 58 SHOTS n’attaque le show.

Vraiment content d’être là, moi, car dès le début tout est parfait : le son est bon et d’entrée de jeu les musicos attaquent fort avec un putain de morceau de classic-rock ou de hard 70 si vous préférez. 

Whaaa, 58 SHOTS j’adore !! En plus scéniquement, ça le fait. Les mecs envoient le bois et en plus ils sont vraiment au point sur scène. Et ça va continuer tout au long du set, les morceaux de leur CD passent vraiment très bien en live, les influences TEN YEARS AFTER, LYNYRD SKYNYRD et autres se mélangent et donnent vraiment un tout bien à eux.

C’est méga bien fait et le chanteur a une putain de voix taillée sur mesure. Bref, un pur bonheur. Je n’ai pas envie que ça s’arrête ! Mais bon c’est quand même fini.

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58 SHOTS

 

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58 SHOTS

Ou pas car en fait c’est juste une pause. Et pendant cette pause, devinez à quoi on a droit ? Non, pas un concours de T-Shirts mouillés, bande de pervers, juste un strip !!! Aïe non, pas la tête !!! Mais moi, je m’en désintéresse totalement et je vais même au bar. Si, c’est vrai ! Bon OK, j’avoue, c’est un mec qui fait le strip. Pour le plus grand bonheur des copines qui donnent de la voix ! Content d’être au bar, moi !!!

L’exercice artistique étant fini, les 58 SHOTS reviennent pour poursuivre leur concert avec leur morceaux rock-hard sudistes. Et re-putain, ça le fait toujours ! Leurs morceaux sont méga bons et les bougres sont vraiment excellents. En plus, les solos sont superbes. Non, je ne touche rien du groupe, c’est juste que je prends une bonne baffe comme je les aime !

BRESS POULOS

Allez moment d’émotion avec un morceau sur JOHNNY WINTER pour qui ils avaient assuré la première partie, quelques mois avant qu’il n’aille retrouver HENDRIX, JOHN BONHAM et JIM MORRISON dans d’autres cieux. Bon là, c’est vraiment fini et je n’ai qu’une envie, c’est de les revoir en live.

Entracte culturelle. Non, toujours pas de concours de T-Shirts mouillés mais retour à la case striptease et là, c’est une fille qui s’y colle. Bon, je voulais aller au bar mais la foule est trop compacte et je ne peux pas bouger de devant la scène. Aïe ! Si, c’est (un peu) vrai !
Du coup, malgré l’heure tardive et le fais qu’on soit en extérieur, il fait très chaud d’un coup !

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DEBORAH BONHAM

Allez, la copine a fini son effeuillage, le présentateur a fini à poil et c’est le moment que j attendais. DEBORAH BONHAM et les siens arrivent sur scène et c’est parti ! C’est sûr, ceux qui ne se sont pas déplacés ce soir vont le regretter car putain – heu oui, il faut que je me calme avec mes putains, mais là rien d’autre à dire – elle nous sort le grand jeu !

En plus de ses musicos habituels qui sont tous des pointures ayant joué avec des artistes comme PAUL RODGERS et consorts, je cite par exemple l’incontournable PETER BULLICK à la guitare, elle s’est accompagnée de JOE BURT, le bassiste de FREDDY MERCURY… Qui fut aussi le bassiste de BLACK SABBATH !

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DEBORAH BONHAM

 

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DEBORAH BONHAM

Tous ces braves gens vont nous jouer du blues, ou plutôt du blues-rock car les morceaux de DEBORAH, c’est ça : du blues hard country qu’elle interprète avec sa putain de voix et son énergie. Bref, une voix dans la lignée d’une JANIS JOPLIN. D’ailleurs, comme cette dernière, elle dégage une putain d’énergie sur scène. Rien de simulé, elle se donne à fond comme si c’était son dernier gig.

Ses morceaux puisent dans ses différents albums et elle alterne morceaux péchus et ballades sublimes. DEBORAH BONHAM, c’est aussi une vraie présence sur scène et elle emmène le public avec elle, d’autant plus qu’elle communique aussi en français !

Bref, un vrai bonheur qui sera marqué par la reprise d’un « Rock’n’Roll » de LED ZEPPELIN d’anthologie, clin d’œil à son frère JOHN BONHAM, batteur de ce groupe.

Rien ne manque ce soir. J’assiste à un méga concert avec des musiciens juste monstrueux.

Bon, c’est déjà fini. OK, il est presque 1 h du mat’ mais je suis encore chaud, moi !

Le truc méga cool pour finir, c’est que DEBORAH va venir faire des photos et signer des autographes. Trop adorable ! Mais qui est-ce que je vois arriver ? JOE BURT !!! Allez, un petit papotage pour parler de FREDDY, de BLACK SABBATH, comment mieux finir une soirée ?!!

Je rejoins ma voiture, mets le CD de 58 SHOTS à fond les ballons, et c’est parti. Juste à temps car le ciel en colère de la fin de concert craque et lâche ses larmes !

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DEBORAH BONHAM