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MARS RED SKY à la Soute

A peine remis de mon périple grenoblois, que me voici de nouveau sur les routes pour aller voir le concert des Bordelais de MARS RED SKY. Je ne m’éloigne pas trop de ma Yaute natale puisque je vais chez mes copains savoyards à Chambéry. Donc, peu de risques d’être à la bourre. Comme d’habitude, j’emmène dans mon expédition mon photographe Steve*74. En revanche, nous n’allons pas au Brin de Zinc cette fois-ci, mais à la Soute, une salle totalement inconnue pour nous et dans laquelle nous allons mettre les pieds pour la première fois. Comme vous le savez, si vous suivez le webzine,  nous aimons bien le Stoner. Et ça tombe bien, puisque MARS RED SKY, le groupe que nous allons voir, joue du Stoner.

C’est sous une bruine tenace que nous prenons la route. Prudence étant mère de sûreté, nous ne tardons pas, histoire de ne pas réitérer la galère de mardi dernier. Arrivés sur place, je constate que la Soute porte bien son nom. Elle me fait un peu penser à l’Undertown de Meyrin, chez nos voisins helvètes, puisqu’il nous faut descendre des escaliers pour nous rendre dans la salle. Après avoir montré patte blanche à la sécurité, nous rentrons dans la Soute. Aussi surprenant que cela puisse paraître, nous ne connaissons personne… à part le Directeur de la salle qui fut un temps s’occupait du Brise-Glace d’Annecy.

D’ailleurs, c’est ce dernier, qui peu de temps après notre arrivée annonce la programmation de ce soir, et celle de la salle. Étant vouée à toutes sortes de musique, cette dernière n’est malheureusement pas pour nous pour le moment.

ABSENCE OF COLORS @ la Soute

Il est l’heure pour ABSENCE OF COLORS, le premier groupe, de débuter son Set. C’est dans une ambiance plombée que le duo instrumental avec des samples assez barrés entame son set. La musique est souvent lourde et puissante. Elle me donne l’impression d’un gros stoner en version psychédélique.

Les deux musiciens sont hyper concentrés et en vrai professionnels ont même amené leurs jeux de lumière. Les couleurs sont jolies avec les lights en arrière-plan mais je plains mon copain Steve pour les photos qui semble galérer comme pas possible avec.

Certains morceaux sont bien mais, n’étant pas musicien, j’avoue ne pas trop accrocher au style pratiqué. Je regrette aussi un peu le manque de communication avec le public, même si le duo laisse parler sa musique. Au bout d’un moment, je préfère me retirer afin d’apprécier de loin. La musique du duo envahit la Soute et le public apprécie. Personnellement, je passe mon tour et me rend compte que c’est la fin quand le public applaudit. Un peu trop long pour moi, mais le public a aimé et c’est le principal comme nous le disons toujours.

Je constate que la Soute s’est bien remplie mais toujours pas de têtes connues à l’horizon. Ca fait bizarre. Ils doivent tous être au Bdz. Mdr.

MARS RED SKY @ la Soute

Ça y est, MARS RED SKY investit les planches ! Le trio bordelais composé de JULIEN PRAS au chant et à la guitare, de JIMMY KINAST à la basse et au chant et de MATHIEU GAZEAU à la batterie, est paré. Le groupe entame son set avec « Slow Attack » et son solo de basse improbable.

Dès leurs premiers titres, les MARS RED SKY nous fait découvrir leur Stoner. J’avoue volontiers que ce n’est pas celui que je préfère mais j’aime bien quand même. C’est lourd, psychédélique et envoûtant. « On vient de Bordeaux et on s’appelle MARS RED SKY, nous dit le bassiste. On est contents d’être de retour… à Grenoble… à Annecy… ». Devant l’incrédulité du public, il précise en rigolant : « Ah, il y en a qui ne nous connaissent pas ! ».

Le son et les lumières sont au top. Les trois instruments s’entendent vraiment bien et aucun n’est au dessus de l’autre. Musicalement, c’est d’une lourdeur absolue qui, littéralement, nous assomme sans qu’on s’en rende vraiment compte. Ce n’est pas une chape de plomb qui pose sur nos épaules mais nous n’en sommes pas loin.

JULIEN semble un tantinet sur la réserve pendant que JIMMY a l’air de vouloir prendre toute la place sur scène. MATHIEU joue sur des toms et une grosse caisse totalement transparente, ce qui fait un super effet avec les lumières. Les guitaristes très (trop ?) concentrés sur leurs instruments et font défiler les morceaux rapidement. La musique de MARS RED SKY se fait de plus en plus lourde et psychédélique sur cette voix si particulière. 

Pendant que JULIEN et JIMMY se ré-accordent entre chaque titre, MATHIEU envoie des samples qui font patienter le public. Personnellement, je trouve que c’est une bonne idée, ça évite les temps morts. Parfois interprétés à trois voix, les morceaux sont vraiment bien et envoûtants. Les guitaristes jouent beaucoup avec leurs pédales de distorsion, ce qui rajoute encore au côté psychédélique de leur musique. Le côté négatif, c’est que ça empêche malheureusement toute ébauche d’un jeu de scène. Je me fais la réflexion que ce n’est peut-être dû qu’au fait qu’ils soient en rodage de leur tournée car elle ne fait que commencer. A moins qu’ils en gardent sous le coude étant donné que ladite tournée est longue comme le bras – elle doit finir en début d’année prochaine.

Comme me le fait si bien remarquer Steve, leur musique s’apprécie grandement assis dans son canapé, casque sur les oreilles. Histoire de partir loin, très loin avec leur Stoner psy. C’est bizarre, j’ai comme l’impression de repartir dans les années flower power, mais avec un côté beaucoup plus lourd que ce qui se faisait à l’époque. Oula, me voilà déjà loin ! Pourtant, il n’y a pas de fumée sur scène qui pourrait me faire planer. Bizarre ça. Ils sont vraiment trop forts ces musiciens. Lol !

MARS RED SKY @ la Soute

Je regrette toujours un peu qu’ils soient, à mon goût, trop statiques. S’ils étaient un peu plus mobiles, cela ne pourrait, à mon sens, que renforcer leur musique. Mais ce n’est pas l’avis du public qui apprécie. Même si j’aime beaucoup leur musique, je préfère être un peu plus en retrait. Cela me permet de savourer pleinement la musicalité sans penser au jeu.

Les titres passent très vite et font planer une ambiance lourde, puissante et psychédélique. C’est dingue, à peine le temps de se remettre de nos émotions, que c’est déjà la fin.

Comme nous ne sommes pas loin de l’heure du crime, une fois la représentation des Bordelais finie, nous repartons dans notre contrée sous une pluie intense.

Résumé de la soirée : superbe salle à l’acoustique quasiment irréprochable où je serais heureux de retourner lorsque la programmation sera plus dans mes goûts. Mon sentiment concernant les groupes est mitigé. Pour ABSENCE OF COLORS, je n’ai pas beaucoup aimé, même si les deux musiciens sont doués techniquement. MARS RED SKY et leur musique me plaît beaucoup et j’ai aimé le côté psyché. Cependant, la quasi absence de prestation scénique m’a beaucoup manqué et je le regrette. J’aimerai quand même les revoir une prochaine fois si l’occasion se présente.

Un grand merci à l’organisation Apejs pour cette belle soirée !

BASTET, Live Report à l’Epicurial de Chambéry

Date du concert : 27 octobre 2022 – Report et Photos : STEVE*74

Ce soir, comme souvent, direction Chambéry mais cette fois pour un nouveau lieu, l’Epicurial, un bar situé dans le centre-ville pour voir et écouter un groupe italien, les BASTET.

Si un groupe a réussi son entrée dans le milieu du heavy-metal underground, nul doute que BASTET, originaire du nord de l’Italie, en est un très bon exemple. Vous ne les connaissez pas encore… alors voici un  bref aperçu du groupe. Signé par Steel Shark Records fin 2021 pour son premier album « Bastet », ce groupe a d’entrée montré tout son potentiel et sa faculté à nous sortir des titres qui, dès la première écoute, se retiennent et qui, pour beaucoup, peuvent être qualifié de « Hits » (Lights Out, Heavy Changes, Don’t Look Back, Beyond The Fight …).

BASTET, c’est plus de 40.000 vues sur la chaine Youtube NWOTHM avec que des commentaires positifs, 500 CDs sold out en 8 mois et une version vinyle qui en deux mois a vu se vendre 200 des 300 exemplaires tirés. Bref, avoir l’opportunité de voir ce groupe à Chambéry, même dans un bar, un soir de semaine était l’occasion de se faire un avis plus précis sur les qualités du groupe.

Un groupe qui apporte sa bonne humeur, son humilité et son professionnalisme (une balance faite en 10 minutes pour un son très bon au final), voici ce que j’apprends en arrivant sur place.

Avec le fameux quart d’heure savoyard de retard, les festivités du soir débutent. D’entrée on remarque NICOLETTA (NICO) la chanteuse, qui reste naturelle, spontanée et efficace ! Certes ne n’est pas ce que l’on appelle une chanteuse au sens  commercial du terme, mais elle possède cette rare qualité de rester dans son style de hard rocking girl » à la voix éraillée, toujours en rupture mais toujours juste et à la hauteur des compositions du début à la fin. BASTET est une déesse égyptienne qui  prend l’aspect d’une lionne guerrière, elle est à la fois douce et sauvage, c’est tout à fait l’image renvoyée par NICO ce soir.

L’autre membre qui dès le premier solo m’a marqué, c’est MIKE PETRONE, un niveau qui est digne des plus grands sans aucun doute ! Une dextérité et une aisance à en déconcerter plus d’un ! Mais attention, toujours de façon humble, naturelle et pleine de passion ! MIKE ne triche pas et ne joue pas un rôle, il vit le heavy-metal !  Je vous invite à vite regarder des vidéos du Festival de Vouziers où ils ont joué le samedi suivant ! Impressionnant ! Le patron de l’Epicurial a avoué après le concert que c’était le meilleur des guitaristes qu’il ait vu jouer en live ! Et il en a vu plus d’un ! Pour moi, c’est vraiment lui l’élément moteur de la formation, son leader !!

BASTET a joué 12 titres, 9 titres de son répertoire et trois reprises ; et pas n’importe lesquelles :  « Stand Up And Shout » (DIO), « Kickstart My Heart » (MOTLEY CRUE) et « Painkiller » (JUDAS PRIEST) !  Avec une mention particulière pour « Painkiller » qui a mis des frissons à toute la salle !!!!  Les soli étaient plus vrais que les originaux ! Ce MIKE est un vrai maestro de la guitare !!

Il faut saluer les autres membres sans qui le groupe ne serait rien. Le bassiste LEO BAYO,  le plus âgé du groupe, fort de son expérience a géré parfaitement la section rythmique avec ALESSANDRO,  le batteur de 24 ans, métronome déjà aguerri. Et je n’oublie pas le jeune guitariste rythmique LORENZO qui assure vraiment sans fausse note du début à la fin !  

Musicalement, on navigue sur ce soir dans les eaux d’un registre très heavy métal inspiré par les années 80 avec, c’est ce qui fait son charme, des petites incrustations de hard rock mélodique. C’est avec l’épique morceau « Beyond The Fight » que le show se termine.

Une soirée vraiment réussie pour un groupe en devenir et à découvrir. Pour cela (je fais un peu de pub ), vous pouvez commander un exemplaire du vinyle 8 titres auprès du label en écrivant sur steelsharkrecords@gmail.com

D’après mes sources, un second album est déjà dans les tuyaux et pourrait sortir fin 2023… si le planning est respecté. On l’attend avec impatience !

En conclusion, BASTET est un groupe à revoir pour savourer et confirmer un peu plus le potentiel affiché ce soir par mes nouveaux amis transalpins. Je peux retourner chez moi avec la satisfaction d’avoir assisté à l’éclosion d’une future grande formation de notre musique favorite.

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DUEL

Report by SEB 747

Quoi de mieux en ce jour de commémoration de la deuxième année des événements du Bataclan, que se faire un concert ? Ce soir, il y a DUEL au Brin de Zinc. Un duel ? Ça existe encore de nos jours ? Mais non banane (comme dirait Ti-Rickou), c’est un groupe de stoner texan composé de deux ex-SCORPION CHILD, auteurs de deux albums ! Ah bon, ça me rassure alors ! Du coup, je vais aller voir ce que ça donne. Et me voilà reparti du côté de la Savoie pour assister au show de ces rednecks !

Le temps est relativement au beau fixe et j’arrive tranquillement sur place. C’est étrange, il n’y a pas beaucoup de places pour se garer. Il faut préciser que je ne suis pas spécialement en avance et que nous sommes un lundi soir. Cela voudrait-il dire que c’est full ? Bah non, dès que je rentre dans l’enceinte du BDZ, je remarque tout de suite, que de foule, il n’y en a pas vraiment. 

Le groupe ayant à peine fini de manger, on me dit qu’il va falloir patienter. Ouf, moi qui me croyais à la bourre ! Du coup, nous revenons dans les standards du BDZ, à savoir, utiliser le quart d’heure savoyard ! Je ne vais pas rater la première partie comme ça. Quoi ? Il n’y a pas de première partie ? Ok, bon, ben, on en profitera plus alors !

Le temps de discuter avec les copains du Brin de Zinc et de se reprendre une bonne dose d’ELECTRIC MARY qui sort des enceintes, voilà que les lumières s’éteignent. À peine un petit quart d’heure de passé que quatre rednecks, tatoués, chevelus et barbus, montent sur la scène. Comme il n’y a pas beaucoup de monde, même si la salle s’est un peu remplie, je me place idéalement devant la scène. Cool.

JD SHADOWZ, le batteur, frappe ses baguettes l’une contre l’autre, et les premières notes de « Fell To The Earth », morceau tiré de leur premier album « Fears Of The Dead » sorti l’an passé, résonne dans le Brin de Zinc. Les lumières sont à l’image de la musique du groupe : sombre. Forcément, pour les photos, ça ne va pas être de la tarte.

Mais, ce n’est pas bien grave, vu celle qu’on se prend direct en pleine figure !

C’est quand même bizarre, j’ai l’impression que le Brin de Zinc s’est rempli d’un coup. Bon, ce n’est pas plein, mais pour un lundi soir, c’est déjà pas mal. J’ai eu un peu peur quand je suis rentré tout à l’heure, mais je suis rassuré maintenant.

DUEL

Les texans savent manier leurs instruments et ça s’entend. Nous ne sommes pas face à des débutants ! Les américains sont ici pour jouer et, peu importe le nombre de spectateurs, ils mettent le feu.

TOM FRANK, le chanteur guitariste métisse – ex-SCORPION CHILD – a les yeux le plus souvent fermés. Barbe et cheveux hirsutes. On est texan où on ne l’est pas, il fait pleurer sa guitare sous une voix houblonnée de bière. SHAUN AVANTS, le bassiste, le seul qui n’a pas de barbe et ex-SCORPION CHILD lui-aussi, fait vrombir ses accords. Le Brin de Zinc en tremble. « When The Pigs Are Fed », le second morceau interprété ce soir, est incroyable de puissance et de lourdeur. Les coups de JD et la rapidité à laquelle il les exécute, impressionne le public. Nous montons en puissance avec « This Old Crow », toujours tiré de leur premier full length.

Les texans sont de plus en plus à l’aise et se lâchent. JEFF HENSON, le second guitariste, tape du pied sur chaque morceau et n’hésite pas à faire les chœurs. Il chante lui aussi et bouge partout dans le peu d’espace qui lui est attribué. Ses riffs sont en harmonie avec ceux de TOM. C’est vraiment très bon. Il est producteur à ses heures perdues. Dans son studio, qui se trouve à quelques centaines de mètres à peine de la fameuse maison de Massacre à la Tronçonneuse (celle du fait divers pas du film), il a produit le dernier CLUTCH, celui de CROBOT, ainsi que le dernier DUEL (on n’est jamais mieux servi que par soi-même).

Le heavy psychédélique stoner rock des locataires d’Austin fait mouche. Fortement influencé par les sons les plus sombres du proto-metal début 70’s et des pionniers du heavy des 80’s, leur son est méchamment old school et menaçant. Le public présent n’en perd pas une miette.

« Witchbanger », titre éponyme de leur récent LP est joué sur un tempo ultra-rapide. Ça groove de partout. Quelle claque entre les gencives ! Quelle puissance et quelle pesanteur ! C’est vraiment impressionnant.

JD frappe ses fûts les uns après les autres à une vitesse folle ! Et voilà « Electricity ». Ça y est, les pantalons pattes d’eph’ et les fleurs dans les cheveux ressurgissent dans mes pensées. Nous sommes en plein trip 70.

Totalement puristes, les morceaux de DUEL coupent jusqu’à l’os avec un groove lourd et profond rappelant parfois PENTAGRAM et des piques de guitares entrelacées à la THIN LIZZY. Dur et bruyant mais tout en sachant rester mélodique ! Le hard-rock tel qu’il doit être ! C’est tout bonnement monstrueux !!

La soif de riffs directs et sans fioriture des DUEL nous plonge dans l’horreur avec « Devil » datant de 2017, suivi de « The Kraken » (2016) où le groove profond du titre nous achève. « It’s the time to release the Kraken ! » fait le refrain que TOM s’empresse de hurler dans son micro. Quel morceau ! Les guitares sous accordées, le son grave qui ressort des enceintes. C’est tout simplement géant !

Les musiciens font preuve d’une débauche d’énergie saisissante. TOM, à genoux, les bras entièrement tatoués, triture ses pédales pour arrondir le son de sa guitare. Il prend toute la lumière – enfin, quand il y en a – et délivre une prestation de qualité. Ses comparses ne sont pas en restes et interprètent leur musique avec passion et intensité. On prend une méga baffe par ce stoner typé 70’s complètement hallucinant. Les frappes de JD sont de plus en plus intenses. Les murs du Brin de Zinc s’en plaignent encore !

DUEL

Les sensations que nous apporte des titres tels que « The Snake Queen », sorte de balade qui vous embroche au refrain ou encore « Heart Of The Sun », nous démontrent que ce genre de « petit » groupe a tout d’un grand.

« Astro Gypsy » démarre sous une rythmique lourde et des riffs de tueurs. Ce morceau possède un refrain subtil et nous ne pouvons nous empêcher de headbanguer. Quelle maîtrise souveraine du rock, de son atmosphère sonore, de sa décomplexion et de son efficacité. C’est complètement dingue. Je deviens un vrai fan.

Nos potes d’Austin n’ont peur de rien, même pas de la mort, et nous le prouve avec un « Fears Of The Dead » et sa lourdeur sans compromis. Qu’est-ce qu’on prend son pied ! Vraiment trop bon. « Tigers And Rainbows » continue de nous asséner des coups derrière le crâne, puis DUEL finit de nous achever avec « Locked Outside », un titre d’une puissance extrême, heavy à souhait et enveloppé de mélodie écorchée et désespérée. Dur, dur pour nos cervicales !

DUEL

Malheureusement pour nous, c’est déjà la fin. Après plus d’une heure et quart de set, dans une pénombre qui sied bien au groupe.
DUEL remercie le Brin de Zinc et nous convie au bar pour boire des bières et discuter avec eux.

Du début à la fin, les américains nous ont atomisé avec leur musique. En un mot : phénoménal. Préparez-vous pour l’Enfer ou le Walhalla, comme les critiques le disent si bien. Minutieusement conçus, ces morceaux sont une tuerie, je vous le garantis. Et si vous aimez le stoner rock teinté de 70’s, ne passez pas à côté de ce groupe venu du fin fond du Texas. L’occasion de les voir en live ne se rate pas. Je ne regrette pas un seul instant d’être venu. C’était complètement démentiel et, comme d’habitude, les absents ont eu tort. Je rentre avec la banane, en écoutant « Witchbanger », le dernier album de DUEL.

Un grand merci au Brin de Zinc pour cette superbe soirée !

SLEEKSTAIN

Bon allez, la destination du jour est Chambéry. Ca faisait vraiment longtemps, lol ! En revanche, le BDZ à Barberaz, là c’est vrai que ça fait un bout de temps que je n’y suis pas allé. Je prends juste le temps de consulter internet pour être sûr que je ne dois pas prendre mon traîneau et mes huskies et pour vérifier qu’il n’y a pas une restriction de circulation suite à une alerte à la pollution – truc super marrant car si tu tombes un soir en plaques impairs, tu ne peux pas aller au concert alors que si tu as une plaque paire, tu peux… mais que si le concert finit après minuit, tu ne peux pas prendre ta caisse pour revenir… – et je prends la route. Ce n’est pas simple à l’heure actuelle d’aller faire des concerts loin de sa base. Comme quoi, l’histoire de mon traîneau  avec des huskies, ce n’est pas si con… 

Mais bon, le BDZ, je connais bien, je sais où c’est et donc, devinez quoi… Non, bandes de médisants, je ne suis pas en retard, je suis même très en avance ! Il y a les potes de SLEKKSTAIN qui sont devant avec les SWEET NEEDLES, ce qui me permet de faire la connaissance avec ces derniers et de leur caler une interview pour plus tard.

CHERRYCANE

Pourquoi il y en a un qui me demande si je veux bien faire une interview de CHERRYCANE ? Je ne les connais pas, moi ! Ah… tu joues aussi ! Bon et ben l’affiche vient de s’étoffer, c’est à trois groupes qu’on aura affaire ce soir ! Youpi !! Surtout que vu le look des mecs, je suis presque sûr qu’ils n’oeuvrent pas dans du death brutal mélodique.

Allez, je retrouve les copains à l’intérieur. La grande famille du sleaze est au rendez-vous. Tiens, il y a même Steve*74 et Seb 747 ! Yes, W.T.R. est en force ! Si je foire des trucs, au moins j’ai des filets de sécurité. Mais comme je suis gentil, je vais les laisser profiter de leur concert et c’est moi qui vais bosser.

Bon, les parisiens de CHERRYCANE – eh oui, je sais qu »ils sont de Paris, j’ai mes sources, lol ! – montent sur scène et c’est parti pour la séance découverte. J’avais vu juste, leur musique colle à leur look, on est dans du glam sleaze plutôt à la HANOI ROCKS et bien sûr, moi je suis aux anges vu que c’est un style que j’affectionne particulièrement.

J’aime bien leurs morceaux, ils ont une bonne présence scénique et j’adore particulièrement le look du batteur. Leur musique est fun et festive. On a droit à une reprise sur-vitaminée de « Liquid Jesus » de CRASHDIET et ça aussi, j’aime !

Bon pour certains, ce n’est pas assez métal mais pour moi, c’est parfait. En tout cas bonne pioche dans la famille découverte. Leurs morceaux sont très bons. Ils ont vraiment un gros potentiel. Un groupe à suivre de très près car ils sont jeunes, ils ont un style, un look à eux et qu’en plus, ils ont vraiment envie de réussir. Du coup, je vais avoir du boulot en plus car effectivement, leur interview, je vais la faire !

SWEET NEEDLES

Après une courte pause hydratation, et un petit coup d’oeil sur le ciel pour savoir si Météo France ne s’est pas gouré et retour dans la salle pour  le prochain groupe, les parisiens (again) de SWEET NEEDLES.

Là aussi, c’est une découverte scénique pour moi mais pas musicale vu que si vous nous suivez un petit peu, vous avez déjà lu la chronique leurs EP, dont le dernier est sorti récemment. Et donc si vous avez bien suivi, vous savez que j’ai vraiment bien aimé. Je suis donc là ce soir pour voir ce que ça donne en live.

D’entrée de jeu, je ne suis pas déçu. Ca joue grave, c’est en place mais fun. Leurs morceaux tapent vraiment en live. C’est un petit peu plus métal en live que sur CD d’ailleurs. Les nouveaux morceaux sont un peu plus sombres. Rassurez-vous, on n’en est pas encore au niveau de SISTER mais on lorgne quand même bien dans cette direction.

Le Brin de Zinc bien rempli les adoptent de suite. Il y a une vraie bonne ambiance, ce qui bien-sûr pousse les musiciens à se dépasser sur scène.

Le chanteur semble trouver le tapis sur scène très confortable vu le nombre de fois où il se roule dessus. Bref, un super frontman qui nous fait un son numéro. Il se met même à genou devant la scène alors qu’il vient de faire monter le public sur scène. En fin de compte, il nous la joue « on est tout petits, on mérite pas » à l’envers (pour ceux qui ne captent pas, regardez WAYNE’S WORLD 1 et WAYNE’S WORLD 2) !

SLEEKSTAIN

Bon, c’est pas tout mais le temps file et il y a encore SLEEKSTAIN à venir. Donc pendant qu’ils se préparent pour monter sur scène, je file faire l’interview des CHERRYCANE. J’en profite pour embrayer sur celle des SWEET NEEDLES. Après, il me reste à redescendre dare sdare pour le début des hauts-savoyards. Tiens Steve et Seb me demandent où j’étais passé et se plaignent qu’on n’ai pas pu papoter.. Non, c’est pas grave, je faisais un tennis.

Bon allez, c’est parti et comme d’hab’, grosse tarte in the face direct. Pas de préliminaires, les SLEEKSTAIN, ça sleaze mais ça bastonne sévère. Alors qu’est-ce que je peux dire que je n’ai pas encore dit sur ce groupe ? C’est de plus en plus en place, le nouveau est désormais totalement intégré, la setlist est en béton armé, les covers sont made in SLEEKSTAIN et RIFF RAFF, le chanteur, est toujours RIFF RAFF.

La scène est vraiment son élément. C’est comme un poisson rouge qui retrouve son bocal. Il est bien, il est chez lui au BDZ et ça se voit. C’est vrai que c’est un putain de frontman qui ne calcule pas tout et qui va à l’envie du moment.  

SLEEKSTAIN
SLEEKSTAIN

Bien sûr le BDZ, c’est leur maison et leur maison les aime. La forte présence féminine se montre et surtout se fait entendre. Eh oui, les copains, c’est comme ça dans un soirée sleaze, il y a beaucoup de copines ! Comme toujours, c’est une ambiance fun sleaze et bon enfant. Comme quoi on peut s’éclater, s’amuser sans pogoter et sauter sur la tronche des autres… à part une ou deux exceptions qui se sont un peu trompés d’endroit. Mais à part ces deux ou trois excités, c’est une ambiance des grands soirs qui salue la performance encore une fois monstrueuse de SLEEKSTAIN.

A force que je dise qu’ils franchissent des paliers, ils vont traverser le plafond, mais bon, ça résume assez bien tout le bien que je pense de cette formation. Non, je n’ai pas de pourcentage sur leurs ventes !… Malheureusement… RIF RAFF, faut qu’on discute !

Allez, le temps de dire au revoir à tout le monde – et ça prend du temps – et je trace direct avant l’arrivée de la neige. Ca tombe bien, j’ai de la musique à écouter pour rentrer, merci les copains !

Encore une soirée fucking rock’n’roll comme je les aime au BDZ, un de ces endroits rares où on se sent chez nous.

Long live le BDZ et à l’année prochaine !!!

SLEEKSTAIN

ALIEN ENCOUNTERS

Report by Steve*74 et Seb 747

 

Ce soir, c’est la foire d’empoigne pour les concerts, je ne sais pas où aller. Ma tête me dit d’aller à Genève ré-écouter la énième reformation de TRUST. Mon coeur lui me dit d’aller au BDZ pour ALIEN ENCOUNTERS. Et encore j’évacue d’un revers de la main AVATAR à Lyon ou CAPDEVIELLE à Chambéry (mais là, je sais que notre rédac’ chef représente le webzine dans ce lieu). Allez, je vais opter pour le plus simple et partir à la découverte de nouveaux horizons au Brin de Zinc !

NORWALK

A peine avons nous franchi la porte d’entrée que les lumières s’éteignent pour l’arrivée sur scène de NORWALK. Je suis plus que surpris car il est à peine 21h. Depuis quand commencent-ils les concerts à l’heure ici ??? Toujours est-il qu’il n’y a pas foule au début du set de nos amis grenoblois. Heureusement et comme souvent la salle va progressivement se remplir au fur et à mesure que le concert avance.

Mais revenons à nos moutons, le premier morceau est fortement influencé par METALLICA et encore c’est peu de le dire. Sur le deuxième morceau, un passage me fait irrémédiablement penser à du BLACK SABBATH. Ensuite, pour être honnête, les compos seront plus personnelles. Avec de telles références, vous vous doutez bien amis lecteurs qu’ils ne font pas dans le hard FM. Ils voguent comme vous pouvez vous en douter sur des eaux allant du heavy au thrash.

En réalité, c’est surtout au niveau du chant que le côté thrash est le plus présent. Sur leur site, ils sont catégoriés dans la rubrique thrash progressif. N’étant pas vraiment fan de ce style de musique, je n’ai pas toutes les références en tête pour vous donner un avis objectif. Moi, je n’ai pas forcément trouvé le côté progressif, mais j’ai peut-être mal cherché. J’ai trouvé le chant de JOHN un peu trop répétitif à mon goût avec des fins de phrasés un peu trop similaires mais j’aime bien chipoter, vous le savez bien….

Sinon musicalement, le groupe composé de BYFF à la guitare (et non, ce n’est pas le BIFF de SAXON !!!), BANS à la basse et de JEFF derrière la batterie nous offre une musique pleine de passion, de fougue et envoie du bois pour tout l’hiver. Le public, lui, visiblement apprécie et c’est là le principal ! Il est bien aidé par un trio de filles qui chantent à plein poumons certains passages. Je les soupçonne d’ailleurs fortement d’être les petites amies des musiciens. C’est de bonne guerre et normal… Et en plus, elles participent à l’ambiance générale qui est bon enfant.

NORWALK

Pour vous faire une idée, faites comme moi, allez sur internet pour écouter leur deuxième EP « Rebirth ». Et là, tel un croyant égaré dans la nuit, la lumière fut… une révélation me saute aux yeux. Ici les morceaux sont plus travaillés et la voix moins linéaire. Le côté progressif est en effet présent alors que sur scène, le côté rentre- dedans prend le dessus.

En conclusion, un groupe à potentiel qui doit travailler quelques détails pour franchir un seuil qui lui tend les bras.

Comme vous le savez, l’union fait la force et c’est sur ce principe que très souvent mes expéditions musicales se font avec Seb 747. Aussi, après cette entrée en matière décapante et vigoureuse, je laisse le stylo, la plume ou le clavier (c’est au choix) à Seb pour vous conter le show des BLACKDUST, le groupe suivant.

BLACKDUST

Après cette bonne entame de concert relaté par Steve*74, c’est donc au tour de votre serviteur de raconter la suite. Voici que les BLACKDUST investissent le plancher. Vu le T-Shirt de PARADISE LOST porté par le chanteur, je m’inquiète pour la suite… D’autant plus que ce n’est guère le genre que j’écoute tous les jours !

Mais c’est étrange, il me semble reconnaître certains des musiciens. Mais oui, bon sang ! Mais c’est bien sûr ! Ce sont les musiciens – du moins en partie – de HELLORWINE, un tribute grenoblois à HELLOWEEN. Cependant, ils s’apprêtent à nous interpréter leurs propres morceaux. Comme quoi, il existe encore des tribute bands qui savent composer ! L’espoir est permis. Et quelles compos, mes amis !

Bon, ils appellent ça du métal moderne. Oui, je veux bien l’admettre, mais pour moi, j’ai plus l’impression d’être dans un heavy prog’ des familles. A la HELLOWEEN justement, mélangé par moments à du SYMPHONY X, notamment dans le timbre de DADOU le chanteur.

On est dans un registre beaucoup moins thrash que NORWALK, le précédent groupe, mais toujours rentre-dedans. Ce n’est pas déplaisant, loin de là. La foule n’est pas trop compacte et j’arrive à me déplacer facilement – ce qui n’est pas forcément le cas de chaque concert dans cette salle ! Mais évidemment, il n’y a que des passionnés de notre musique préférée ce soir. Les BLACKDUST jouent vite, fort mais bien. Les titres défilent à une vitesse qui ferait faire un torticolis à une vache regardant passer un TGV.

BLACKDUST

C’est fou ce qu’on peut découvrir comme groupes intéressant en se laissant guider par son instinct. Enfin, plutôt celui de Steve sur ce coup-ci !

Le groupe finit par nous achever sur deux covers, dans un registre plus métal moderne cette fois. En premier sur un titre d’AVENGED SEVENFOLD, et pour finir sur un « Refuse/Resist » de SEPULTURA… mais en beaucoup plus mélodique que la version originale. C’est marrant, pour une fois j’ai compris les paroles !

Seb 747 ayant rempli sa mission, je reprends le flambeau pour vous narrer avec lui, le show des vedettes de la soirée, les ALIEN ENCOUNTERS. Partons d’un pas joyeux à la rencontre de ces gentils extra-terrestres.

ALIEN ENCOUNTERS

E.T. sort de ce corps et empoigne ta guitare pour convertir la planète terre au rock !! Telle pourrait être la devise du groupe et ce pour notre plus grand plaisir, bien entendu. En effet, tous les morceaux ont pour dénominateur commun un rapport avec la cosmologie, l’ufologie, la conquête spatiale, l’astrophysique, etc, etc. Ce voyage intersidéral est le parti pris par les musiciens et il sert de liant et de fil conducteur entre les différents morceaux.

Et la musique me direz-vous ?? Eh bien avec de telles influences, on pourrait s’attendre à un remake plus ou moins bien fait de HAWKWIND, par exemple. Que nenni ! Ici pas de space rock à tendance hard, mais bel et bien du métal prog’ mâtiné avec du heavy comme univers.

ALIEN ENCOUNTERS

Le premier morceau qui sert d’intro est un instrumental de métal prog’ pur et dur. Tous les stéréotypes du style y sont présents et cela nous inquiètent un peu.

Heureusement sur le deuxième titre tout change, tout s’accélère. FABRICE GARCIA, le vocaliste du groupe, lunettes de BONO (U2) sur les yeux, monte sur scène à l’entame du second morceau. Chose surprenante, il était juste à côté de nous dans le public. Un bonnet de DIO vissé sur le crâne, gant sur la main droite qui s’allume sur certains morceaux en raccord avec son T-Shirt, c’est un Alien ! Nous sommes envahis, c’est certain !

ALIEN ENCOUNTERS

Dès le début du set, nous nous rendons vite compte que la musique jouée va être plus mûre. Les musiciens sont dans la force de l’âge et cela se voit. Leur musique est énergique et donnerait envie à un cul de jatte de se lever pour danser. Le décollage se fait à la fois dense et mélodique, c’est chaleureux, et souvent entraînant.

Incroyable groupe venu d’on ne sait où ! C’est une vraie révélation, un ovni musical car totalement inattendu pour nous.

La diversité des titres vient s’ajouter à cet élément. Chaque morceau ouvre sur un univers encore plus complet que le précédent. FLORENT CHATELIER nous fait partir au fin fond de l’univers avec ses nappes de clavier soutenu par la basse d’ALEX COLLARD et les solos de AYMAN MOKDAD. Laurent BOURGIN n’est pas en reste derrière son kit et nous assène à grands coups de butoir une présence indispensable.

ALIEN ENCOUNTERS

Nous voilà embarqués dans l’espace à bord du vaisseau ALIEN ENCOUNTERS. Un voyage sans retour car nous sommes face à une musique céleste si compacte que l’intensité de son champ gravitationnel empêche le public de s’en échapper. Nous sommes au bord du fameux trou noir, d’autant que la température a monté de plusieurs degrés dans la salle. La décompression à la fin du concert et le retour à la réalité vont être difficiles.

Le dernier morceau est une reprise de DREAM THEATER « Pull me under », un titre loin d’être facile à reprendre. En principe, le concert devrait s’arrêter là. La set-list posée devant les pieds d’AYMAN le confirme mais le public manifeste son mécontentement. Il en veut encore ! Pour lui faire plaisir, nous aurons droit, non pas à un mais à deux titres supplémentaires ! Deux morceaux de RAINBOW.

ALIEN ENCOUNTERS

J’apprends à la fin du set que certains des musiciens du groupe jouent aussi dans des tribute bands. Comme quoi, certains peuvent se faire plaisir de différentes manières et jouer sur les deux tableaux.

Un public aux anges, des musiciens manifestement heureux d’être là, il n’en fallait pas plus pour que tout le monde sorte avec le sourire aux lèvres. D’autant plus que les musiciens prendront beaucoup de temps pour discuter avec tous ceux qui le désirent. Adorables et abordables, tout simplement.

Nous avons passé une excellente soirée avec un vrai coup de cœur pour ALIEN ENCOUNTERS, un groupe que nous allons suivre car il mérite une plus grande reconnaissance et une notoriété accrue !

ALIEN ENCOUNTERS