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THOMAS SILVER

Pendant que beaucoup de mes copains commencent à regarder comment rejoindre Barcelone pour retrouver des milliers de copains, moi c’est direction le pays des pizzas et des pâtes pour des vacances bien méritées sous le signe du far niente. Bref, plages et visites culturelles au programme. Sauf qu’au bout de quelques jours, j’ai une idée : « Euh, chérie, tu ne voudrais pas aller respirer le bon air frais, un peu plus au nord, au bord d’un lac en hauteur ? Comment, tu crois que c’est un piège ? C’est bien mal me connaître ! Le lac, il y est bien, ainsi qu’un petit village fortifié sympa… Aïe, bon d’accord, il y a bien un petit fest pas loin sous le signe du glam sleaze… Non, pas la tête !!! »

NOUNOURS

Bon, ouverture des portes à 18 h, j’arrive à 13 h 30. Là, si je rate le début, ça ne sera vraiment pas de ma faute. Euh, heureusement qu’on est passés repérer le site de jour car il est placé en plein milieu des oliviers, des vignes et des figuiers, et la nuit je n’aurais pas forcément imaginer un fest au milieu de nulle part. Bon, à part un signe très distinctif : il y a un énorme ours blanc en peluche planté en haut d’un poteau. Il a du faire quelque chose de mal dans une autre vie, lui !

Allez, je marque le lieu sur le GPS et on a le temps d’aller faire un tour au lac du Trasimeno. Je tiens toujours mes promesses, moi ! De toute façon, l’ouverture des portes est prévue à 18 h 30. Je suis trop bon !!

Bon, pour être sûr de ne pas être en retard, à 18 h 30 pile, on y est. Et comme il n’y a encore que deux autres voitures sur le parking, je suis sûr qu’on n’est pas en retard. On me remet le running order et là, oh surprise, le premier groupe ne sera plus à 19 h mais à 20 h 45. Soit ça a changé, soit ma chérie à moi n’a rien compris à ce qu’on lui a expliqué ! Bref, étant donné qu’il y a six groupes qui doivent monter sur scène ce soir, on ne va pas se coucher de bonne heure !

Tiens c’est cool, il y a THOMAS SILVER qui arrive avec ses valises, ses nombreux chapeaux et ses sangles de guitare. Trop top, je vais pouvoir assister au check sound. J’en profite pour faire la connaissance du lieu et des organisateurs. Mes copains des SMOKIN’ KILLS ne sont pas encore arrivés mais ce n’est pas grave car j’ai l’impression d’être au paradis du petit hard rocker. Le lieu est magique. La scène est montée entre deux oliviers, il y a des tables installées à l’ombre et le bar est bien achalandé. C’est vrai qu’avec cette chaleur, il faut penser à s’hydrater – en tout cas, c’est ce qu’ils n’arrêtent pas de dire à la télé ! Et là du coup, on va avoir du temps pour le faire !

Le temps passe piano piano mais c’est super cool.

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MONSTER MASH

Sur le running order, il est marqué que si les groupes mettent trop de temps pour leur mise en place, ce temps leur sera retenu sur leur temps de passage.

Malgré ça, les MONSTER MASH, premier groupe italien à ouvrir le bal, commencent avec un bon quart d’heure de retard. Et là je commence à voir poindre les 2 h du mat pour la fin du concert, moi !

Les membres du groupe sont jeunes et ils arrivent grimés en personnage de films d’horreur. Putain, leur sound test va leur faire perdre du temps sur leur présence en scène ! Ah mais ce n’est plus le sound test ? C’est commencé ?!!! Allez, andiamo.

Les copains et la copine (il y a une fille au chant) oeuvrent dans un style sleaze horror. C’est assez bien fait mais dommage que le son de la chanteuse ne soit pas un peu plus fort. En tout cas, ils essaient d’avoir leur univers.

En plus, ils vont nous faire un cover d’ALICE COOPER et un cover d’HANOI ROCKS. Ils ont bon goût les petits ! Tout ce qui faut pour me mettre de bonne humeur. Ce groupe-là est jeune mais à suivre.

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SMOKING KILLS

Le changement de plateau va être court et ce sont mes copains de SMOKIN’ KILLS qui vont monter sur scène. Comment vous ne connaissez pas les SMOKIN’ KILLS ? Alors allez lire les anciens reports de Ti-Rickou et surtout celui au Thunderbird Lounge de Saint-Etienne et vous y verrez tout le bien que je pense de ce groupe et qui explique en partie ma présence ici ce soir.

Et putain, d’entrée de jeu je sais que j’ai bien fait d’être là, moi ! Sur une grande scène, ça déménage !!! Les morceaux de leur nouvel EP sont très bons et ils sont particulièrement en forme ! On ne dirait pas qu’ils viennent juste de se taper au moins six heures de route pour arriver. Eh oui, l’Italie c’est grand et Gênes, ce n’est pas franchement la porte à côté.

Les SMOKIN’ KILLS  de toute façon, c’est plein de générosité à l’image du chanteur qui descend dans le public pour mieux communiquer et le faire participer.

Je ne l’ai pas encore dit, mais il y a eu un petit changement au niveau du groupe : l’ancien bassiste est parti et il a bien sûr été remplacé. Perso, je trouve qu’ils n’y ont pas perdu au change et je l’adopte tout de suite moi, le petit nouveau !

Moi de toute façon, je ne suis pas objectif, je les adore les SMOKIN’ KILLS et je prends une grosse tarte in the face ! Whaaa !! Comme quoi une demi-heure, ça peut être vraiment court. Mais bon il reste encore quatre groupes et le temps est compté.

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SPEED STROKE

Allez, on continue avec un autre groupe italien qui cette fois-ci nous vient de Bologne. Je ne les connais pas et je n’ai pas eu l’occasion d’aller voir ce qu’ils faisaient avant. Mais bon, ils vont avoir des difficultés à me faire oublier les SMOKIN’ KILLS car j’en suis encore tout sonné.

Euh… putain, ça part fort ! Voire très fort ! Putain, c’est méga bon ! SPEED STROKE c’est du sleaze et c’est méga méga bien fait avec un putain de chanteur, des musicos qui assurent grave.

J’arrive juste à pousser un Whaou, c’est génial ! J’adore leurs morceaux ! Je me demande juste comment je suis passé à côté de ce groupe qui a déjà un album à son actif.

Le chanteur a débarqué sweat à capuche sur la tête, très théâtral, bref bien rôdé. Bien sûr le sweat avec la chaleur, il ne l’a pas gardé longtemps, mais c’était une super bonne idée en intro. En plus d’avoir une putain de voix, il faut dire que c’est aussi un putain de frontman.

Bon, encore une fois, une demi-heure ça peut passer méga vite et là c’est sûr j’en aurais bien repris une bonne grosse louche de plus !! En tout cas je suis vraiment content d’être venu et de les avoir découverts.

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POLLUTION

Bon, encore un changement de plateau rapide. Heureusement car là on est déjà à une demi-heure de retard sur le planning et qu’on est déjà pas loin des minuit. Mais ce qui est cool, c’est qu’on est méga bien et que c’est toujours une sensation irréelle de faire un fest dans ces conditions. Trop, trop bien.

Allez, un petit caffè ristretto et une petite boisson au houblon et c’est reparti.

Là, on va faire dans les deuxièmes locaux de la soirée avec les POLLUTION, organisateurs du fest, qui montent sur scène. Et là, effectivement, après les baffes que je viens de prendre, le changement est un peu rude.

On est plus dans le groupe de copains qui fait de la musique pour s’éclater. Que ce soit visuellement ou musicalement, c’est moins carré. J’ai beaucoup de mal à rentrer dans leur hard plutôt FM et la voix du chanteur ne m’y aide pas forcément. Je crois que là le temps va me paraître un peu plus long…

Euh non, pas forcément car ils sont là pour s’éclater et ils y vont même à fond !

Ils vont finir leur set en faisant monter les trois groupes d’avant avec eux sur scène pour un cover d’anthologie plein de fun et de rock’n’roll. Comme on aime dans ce style de musique, quoi ! Un très très bon état d’esprit ! Le public de plus en plus présent s’éclate comme un seul homme et du coup le temps passe très vite là aussi.

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TERRORHAWKS

Juste le temps d’aller faire un petit tour pour arroser les oliviers et là surprise le parking est non seulement full mais les gens continuent à arriver alors qu’il est plus de minuit.

Et on repart pour un nouveau groupe cette fois-ci moitié néo-zélandais, moitié suédois : les TERRORHAWKS. Là, on est dans du hard-rock sleaze avec un chanteur qui a superbe voix. C’est méga bien fait. En revanche, les morceaux ne sont pas tous forcément homogènes. Du coup, on a l’impression qu’ils cherchent encore un peu leur style propre.

Attention, c’est quand même très bien fait mais je ne sais pas, il me manque le petit quelque chose pour que j’accroche plus. A moins que ce ne soit l’heure tardive qui m’empêche de rentrer à fond dans leur prestation…

Et pourtant comme je le disais plus haut, c’est très pro et j’aime bien la voix du chanteur. Mais bon, rien à faire. Je crois que je vais aller boire un café pour essayer de reprendre des forces avant THOMAS SILVER.

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THOMAS SILVER

Ca y est ! Il est plus d’une heure du mat’ et le moment que j’attendais arrive ! THOMAS SILVER, ex-HARDCORE SUPERSTAR monte sur scène avec son nouveau groupe.

Euh, c’est quoi ce délire ? Qu’est-ce qu’il fout là, ADAM BOMB ? Comment, ce n’est pas ADAM BOMB ? Il a un chapeau, les cheveux longs frisés, une chemise et un gilet… Ce n’est pas mon THOMAS SILVER ! Il avait des tresses indiennes et des tatouages apparents lors du sound check ! Ah si, c’est bien lui… Mais dans un look très ADAM BOMB !

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THOMAS SILVER

Bon, trêve de plaisanterie, c’est parti et là c’est pour moi de la pure découverte car on va avoir droit à ses nouveaux morceaux, ceux de l’album qui va bientôt sortir. C’est bien sûr moins fou furieux que les HARDCORE mais dans un style hard sleaze, c’est bien sympa.

Tiens, il y en a qui vont attaquer leur deuxième concert d’affilée…. Eh oui, il y a une partie du line up en commun entre TERRORHAWKS et THOMAS SILVER. De toute façon, on sent que les deux groupes sont très proches vu que THOMAS n’était pas loin de la table de mixage pendant le concert de TERRORHAWKS et que là, c’est l’un des membres dudit TERROHAWKS (qui n’est bien sûr pas sur scène avec lui) qui veille au grain.

Mais bon, de toute façon le son est très bon, ce qui n’est pas forcément courant dans un fest avec des balances très courtes, et en plein air en plus!

On a droit à un cover de BILLY IDOL. Marrant d’ailleurs car le BILLY en question passe ce même soir pas trop loin à Lucca en Toscane et que j’ai eu un choix cornélien à faire. Mais bon, je ne regrette pas d’être là car sa voix est vraiment envoûtante. Il est trop content d’être là et de jouer. En plus, ses morceaux passent très bien.

Tiens, tout le monde sort de scène sauf lui. Il commence un unplugged. Tiens je connais ce morceau et la foule aussi : c’est WILD BOYS !!! La foule est en délire ! Mais bon, ça ne va durer que quelques secondes. On n’aura pas plus de HARDCORE SUIPERSTAR pour ce soir. Ce n’est pas le but de ce show. Comme beaucoup de musiciens qui ont quitté un groupe, THOMAS SILVER veut tourner la page. Il est difficile de décrire l’émotion que je ressens, ce que je vis là, c’est le genre de chose qui arrive rarement.

Les musicos reviennent et le concert se termine avec encore de nouveaux morceaux. Il est maintenant plus de 2 h 30 du matin, il n’y aura pas de rappel. Le show et la soirée sont vraiment finis.

Le temps de me faire signer ma set list et de papoter avec THOMAS SILVER, de dire à bientôt aux SMOKIN’ KILLS et à SPEED STROKE et je tente de mettre la main sur Daniele l’un des organisateurs du MOONSHINE FEST pour le remercier de la soirée. Ca ne va pas être facile car nos copains italiens ont déjà embrayés sur la troisième mi-temps qui s’annonce déjà sévère.

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THOMAS SILVER

Mais bon, moi j’ai encore plus de 2 h 30 de route à faire et il est temps de partir. Bien qu’il ne soit pas facile de partir d’un tel endroit avec cette odeur d’oliviers, ce petit vent frais et tous ces gens super sympas !

Le souvenir me hantera pendant très longtemps de cet endroit avec tous ces gens qui ont repris « Wild Boys Running Wild » avec une incroyable ferveur.

Allez tiens, je vais aller me l’écouter dans la voiture sur mon CD … Ah mince, impossible, ma femme a juste oublié de le remettre dans la voiture !!! Il aura fait plus de 1500 bornes sans pouvoir être signé ! C’est bêta quand même !! Pauvre petit CD, j’espère qu’il ne va pas se suicider dans ma platine de désespoir.

Allez, le MOONSHINE FEST c’est fini. C’était mon premier festival champêtre en Italie ; ça fait loin,  mais putain ça valait le coup !

Tout le monde le sait, nous vivons à l’heure de la mondialisation où nos entreprises délocalisent à l’étranger pour le plus grand plaisir des asiatiques. Et bien maintenant, ce principe s’applique aussi à la musique. Si tu ne peux pas aller au Wacken le célèbre festival allemand, et bien il viendra à toi ! Il se délocalise lui-aussi à travers l’Europe pour une tournée de dix-sept dates dont une à Chambéry pour le Wacken Road Show.

Report de Steve *74

Direction le Scarabée, c’est le nom de la salle – ça ne se rate pas ! Je ne connais cet endroit que de nom car je n’ai encore jamais mis les pieds là-bas. Grave erreur, car elle grande, bien aménagée avec une scène où les groupes peuvent bouger, amener des décors et du matos, mettre des backdrops… Dehors, on peut se garer facilement. En somme tout pour plaire ! Dommage que la programmation de cette salle soit si frileuse avec notre musique…

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Pour débuter cette soirée marathon, les allemands de GRAILKNIGHTS. Et là, attention les yeux ! J’ai bien dis les yeux, car tout est dans le visuel, la musique venant bien après. Ils sont déguisés façon super-héros, avec de grandes capes, des visages peinturlurés de différentes couleurs suivants les héros (euh, les musiciens !). Imaginez Superman, Spiderman, Batman sur scène et jouant de la musique. Et bien GRAILKNIGHTS l’a fait en parodiant ces héros !

Le spectacle est permanent. Le chanteur prend des poses en écartant les bras ce qui fait un effet bœuf avec sa cape. Ils s’accroupissent en demandant au public de les imiter. Ca fait drôle de voir les premiers rangs du public comme ça ! Ceux de derrière apprécient la manoeuvre et sont tout contents car tout d’un coup, ils ont une vue dégagée de la scène !

Le délire continue avec l’arrivée d’un faux cheval, comme dans les cirques avec les clowns. Après s’être promené sur scène entre les musiciens, le faux cheval offrira un tonneau de cinq litres de bière à un heureux spectateur.

Et la musique me direz-vous ? Et bien, ils sont loin du death mélodique dans lequel ils sont catalogués. Pour le mélodique, je suis d’accord mais pour le death, je suis plus que sceptique. Du death comme ça, je suis prêt à en écouter tous les soirs, moi !

Non, GRAILKNIGHTS évolue plutôt dans un registre lorgnant vers le heavy mélodique avec des passages assez cool, des lignes de chant claires et accessibles à tous. Au détour d’un morceau, j’entends même un riff de JUDAS PRIEST, c’est dire ! Et puis un chanteur qui prend son accordéon, ce n’est pas très death, non ?!!

MAC DEATH, le chanteur s’exprime en français entre les morceaux. Bravo à lui, car j’apprends par JO de NIGHTMARE qu’il a spécialement appris certaines phrases pour se faire comprendre d’un public qui reste très francophone et assez peu anglophone, il faut le dire.

« Moonlit Masquerade » clôture ce show à la Marvel.

Alors, peut-être que GRAILKNIGHTS n’est pas le groupe de l’année mais ils ont une présence scénique improbable qui a captivé – ou interloqué – le public.

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Après cette entrée en matière prometteuse, place à un autre groupe allemand : JADED HEART.

Il faut noter que l’intermède entre les groupes sera tout au long de la soirée court. Une batterie commune, des têtes d’amplis entassés les unes sur les autres, tout est pensé pour gagner du temps.

Mais revenons à JADED HEART. Dès le premier morceau, la messe est dite. Je suis en transe (napolitaine bien-sûr). Le son est excellent. Leur hard-rock mélodique me donne envie de monter aux rideaux (s’il y en avaient !). Le tatoué suédois JOHAN FAHLBERG assure un chant sans faille avec une voix puissante et de temps en temps plus rauque. Il est fait pour la scène, cet homme !

Malgré des changements de line-up assez importants, MICHAEL MULLER (le bassiste) restant le seul membre fondateur du combo, le groupe est hyper homogène. La machine allemande est lancée à pleine vitesse et plus rien ne pourra l’arrêter, à part malheureusement le timing de la soirée trop restrictif pour moi.

Dans ce style musical battu et rebattu par plein de formations, l’originalité n’est forcement de mise, mais les morceaux ont une âme. Ils évitent les pièges tendus et c’est joué avec une telle maestria !

Bon, vous l’avez compris, c’est LE groupe de la soirée. Ils ne viennent pas souvent nous voir alors la prochaine fois, ne les ratez sous aucun prétexte.

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Le groupe suivant dans l’ordre de passage de ce soir est le régional de l’étape, j’ai nommé NIGHTMARE. Tout d’un coup les abords de la scène deviennent inaccessibles, les bras se tendent, le public crie. Je devine que la moitié de la salle a parcouru les cinquante kilomètres depuis Grenoble pour supporter leur groupe fétiche.

Pourtant ça commence mal. On n’entend presque rien durant tout le premier morceau. Le son est fouillis, le chant ressort avec un drôle d’effet et il y a trop de batterie. Heureusement, le sonorisateur qui a du finir par enlever ses boules Quies remet vite les choses en place.. A part pour MATT HASSELERGHS le guitariste dont les solos resteront inaudibles pendant tout le concert.

Musicalement, nous sommes loin du hard-rock mélodique de leurs débuts dans les années 80. Les guitaristes ont durci le tempo et les riffs. Les compos sont plus sombres, plus compliquées. Maintenant, le groupe flirte avec le power métal mais garde avec un chant typé année 80, une originalité qui est sa marque de fabrique.

JO AMORE le chanteur, fait participer ce public tout acquis à sa cause en échangeant avec lui entre les morceaux. Il remarque dans la foule JC JESS, un des anciens guitaristes du groupe et lui tend le micro pour chanter un bout de refrain.YVES CAMPION le bassiste, viendra lui-aussi lui dire bonjour. Ce même YVES nous fera un petit jeu de mot bien à lui en parlant de la date d’Oberhausen qui, si vous le dites vite, peut se dire Robert Hossein ! Bref, une bonne ambiance règne.

Devant un public conquis d’avance, le groupe joue sur du velours et déroule un set hyper efficace. Pour conclure ce show et rappeler les origines du groupe, « Holy diver » de DIO termine en beauté cette prestation.

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Place au groupe vedette de la soirée, les allemands de LACRIMAS PROFUNDERE. Tous les fans de NIGHTMARE ayant quittés la salle, je peux revenir tranquillement vers le devant de la scène.
D’entrée, le nouvel album « Antiadore » est mis en avant avec les deux premiers morceaux du set « Dead to me » suivi de « Remembrance song ». Une couleur musicale s’installe, une ambiance se crée pour un rock gothique mélancolique.

Evoluant à leurs débuts dans la mouvance doom/gothique, LACRIMAS PROFUNDERE se dirige, en 2004 avec l’album « Ave end », vers un rock gothique plus calme, plus apaisé, moins torturé et souvent comparé à HIM.

Nous sommes loin de la joie et des couleurs de GRAILKNIGHTS. Ici tout le monde est habillé en noir, l’ambiance est plus sombre, plus lancinante, plus dépressive.

Le timbre de voix du chanteur ROB VITACCA est grave et profond mais sait se montrer plus clair quand l’occasion se présente.

Pour pallier l’absence de clavier sur scène, c’est comme souvent le batteur qui envoie le séquenceur. Parties vitales pour eux et servant à créer l’atmosphère générale en live.

Un certain nombre de chroniqueurs de tous poils regrettent la musique distillée durant les premiers albums du groupe, la facilité des nouvelles compos et le peu d’originalité qu’elles dégagent. Et bien, pour rester poli, tant pis pour tous ces détracteurs. Moi, j’ai bien aimé ces morceaux ! Ils sont finalement faciles à écouter et surtout, ils ne sont pas gavants.

En revanche, le public n’adhère que moyennement à cette prestation. Ils veulent de l’adrénaline.

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Le taux de testostérone va vite remonter avec SLEEKSTAIN, le dernier groupe à l’affiche de ce soir. Ami lecteur, si tu as lu les reports de ce webzine tu connais déjà ces jeunes français. Devant un parterre de jeunes filles déchaînées, les hauts-savoyards déroulent, dans un registre hard rock/sleaze, un show maîtrisé de bout en bout.

Les tournées européennes avec CRASHDIET et STEEL PANTHER ont aguerri les musiciens. Ils ont gagné de la maturité et de l’expérience. En un mot comme en cent, le travail paye !

« My friend Jack », « Shoot », les morceaux s’enchaînent sans temps mort. Petite cerise sur le gâteau, ils interprètent ce soir un inédit, « Disgust » qui figurera sur le prochain album.

Après la traditionnelle reprise de JERRY LEE LEWIS « Great balls of fire », ils nous assènent un « Hard rain » de derrière les fagots.

Déjà plus de trois heures de musique mais pas de compassion ni de pitié pour nos oreilles. Ils achèvent le public avec un « Whole lotta Rosie » d’ AC/DC joué tambour battant.

SLEEKSTAIN est vraiment un groupe en pleine ascension. Ils marchent sur les traces de BLACKRAIN. A suivre.

En ce qui concerne le Wacken Road Show, cette idée de tournée est à creuser. A ré-éditer même ! Eh oui, tout le monde ne peut pas s’offrir le Wacken ou le Hellfest… Merci aux organisateurs d’avoir pris le risque d’organiser ce concert.

Long live Rock ‘n’ Roll !!!!

 

PUSSY SISSTER 4

Bon ce soir, pris d’une envie subite de cancoillotte, je décide d’aller faire un tour dans le Doubs. Bon vous n’y croyez pas ? Vous avez bien raison ! Si je me dirige du côté de Montbéliard, c’est bien sûr pour un concert.

Le temps d’arriver au Bacarat’, le bar-concert où ont lieu les festivités de ce soir et vous n’allez pas y croire, je suis en avance ! Je suis même très en avance. Je ne louperai pas la première partie. J’ai même le temps de découvrir le lieu assez improbable dans ce décor très bucolique avec une vraie salle de concert, une scène digne de ce nom et une petite salle à côté avec un écran géant !

Ca n’annonce que du bon tout ça !

SCREAMING LEAD

Allez, les SCREAMING LEAD ouvrent les hostilités avec du thrash old school style « Metallica et Megadeth sont mes copains ». Jeune groupe gagnant d’un tremplin local, ils sont déjà bien en place et leurs morceaux sont bien efficaces et plutôt bien faits. Après, le bémol vient plutôt du look des musicos. Mais bon, le look, ce n’est pas le plus difficile à acquérir. Si, si, y’en a qui ont des super looks et qui jouent comme des patates ; et là effectivement c’est plus problématique ! Mais là, étant donné le jeune âge des memebres du groupe, ça devrait s’arranger rapidement. Quoi, je chipote ?!!

J’ai juste le temps de goûter à la bière noire locale et d’aller faire pipi dans le canal. C »est pratique ça, c’est juste en face. Mais moi je n’ai pas, comme d’autres que je ne balancerais pas, essayé de viser les canards ! Allez ! Il est temps de quitter la minute Chasse et pêche et de retrouver le but de notre présence ce soir, les glam-rockeurs allemands de PUSSY SISSTER !

PUSSY SISSTER 3

Et d’entrée de jeu, ça le fait ! Le son est bon et le groupe attaque avec des morceaux pêchus qui mettent le feu aux plus de cent personnes présentes dans la salle. L’ambiance est très bonne : ça danse, ça tape des mains et ça reprend en choeur. Les filles sont heureuses car le chanteur, en plus d’avoir une méga présence sur scène, est un putain de beau gosse. Et en plus, il chante bien, ça tombe bien !

On a droit à des morceaux de leurs différents CD, et ça tombe aussi bien aussi, parce que à part d’aller sur internet pour trouver les premiers, voilà. C’est vraiment dommage car il y a vraiment des pépites !

La partie rythmique soutenue par un batteur bien musclé (même pas jaloux !) est très efficace. Les morceaux passent vraiment bien auprès du public… Même auprès des gens qui les découvrent ce soir.

Bon, c’est vrai qu’entre les morceaux, ils parlent beaucoup, mais c’est normal, c’est la spécialité des groupes allemands. De DORO à FREEDOM CALL en passant par GAMMA RAY, dès qu’ils ont un micro, ils ont pleins d’histoires à nous raconter ! Heu, en France, vu notre niveau d’anglais, ce n’est pas forcément compris à sa juste valeur, lol !

Mais ils sont tellement contents d’être là et de jouer en France devant un public aussi nombreux. C’est clair que quand ils ont débarqué en fin d’après-midi et qu’ils ont vu le village, ils étaient loin de penser qu’il y aurait autant de monde ! Moi aussi à vrai dire. Mais bon, les gens ont bien fait de faire le déplacement car les PUSSY SISSTER nous sortent une grosse prestation.

Bref, un concert qui défile bien plus vite que le cours du ruisseau d’en face. Et c’est malheureusement déjà fini.

Bien sûr, ils vont aller à leur stand merchandising. Et là, cruelle désillusion pour moi, ils n’ont pas emmené de CD à vendre. Il paraît qu’en Allemagne, sur les concerts, les gens n’achètent que des T-shirts et des muggs ! Mais on n’est pas allemands, nous ! Les CD, on en achète encore !…. Surtout quand on peut les faire dédicacer !!! Pas grave, je ferai signer ma set-list, na !

Allez, c’est pas tout de rigoler, mais on a un peu de route à faire. La prochaine fois, je saurais qu’il y a un gîte juste à côté ; c’est pratique, ça peut servir !

BILAN DE LA SOIREE

LOGO BARACAT

Une méga découverte que le Bacarat’. Un méga lieu qui a déjà accueilli des groupes tels que Pat MC MANUS, KEVIN K, ADAM BOMB, etc. Des patrons adorables qui font des concerts tous les quinze jours et qui sont vraiment branchés rock. En plus, ils arrivent à faire venir énormément de gens pour faire découvrir des groupes de qualité. Et là, chapeau bas !

Une bien bonne idée d’avoir fait passer les PUSSY SISSTER car c’est vraiment un groupe à voir en live. En plus, des groupes de glam qui passent vers chez nous, c’est pas monnaie courante !

Ce qui est clair, c’est que je ne regrette pas mes cinq heures de route.

Un merci tout particulier à Rémy qui s’investit à fond pour ce genre de soirée. See U later et long live rock’n’roll my friend !

C’est au cours d’une ballade au coeur de Lyon, entre deux prises pour son troisième album, que STEEVE ESTATOF nous a accordé une interview sans prise de tête.

STEEVE ESTATOF
https://wtrmag.com/

 

Ti-Rickou
Pour beaucoup de gens, tu es le candidat fou furieux qui a gagné la deuxième saison de la Nouvelle Star. J’aimerais faire un peu plus connaissance avec toi. Est-ce que tu te souviens du premier album de Rock ou de Punk Rock que tu as écouté ?

Steeve Estatof
Le premier album que j’ai eu dans les mains et que j’ai écouté, c’était l’album de QUEEN, où la pochette c’était un gros robot en pierre qui détruisait tout le monde et qui avait les QUEEN dans la main. Mais avant ça, quand j’étais en voiture avec mes parents, j’écoutais à la radio des groupes comme les BEACH BOYS, les BEATLES, les ROLLING STONES, BLACK SABBATH, tous ces gens-là. Il y avait aussi KISS avec GENE SIMMONS qui me faisait carrément flipper. Je me rappelle, je devais avoir quatre ans et je me cachais derrière les fauteuils, mais j’adorais ça, j’adorais flipper avec ce bassiste de fou !

STEEVE ESTATOF
https://wtrmag.com/

Ti-Rickou
Quels sont les groupes qui t’ont influencé ?

Steeve Estatof
QUEEN, les SEX PISTOLS, GUNS ’N’ ROSES, NIRVANA et ALICE IN CHAINS pour ne citer qu’eux… Parce qu’ensuite, j’ai une liste d’enfer ! Ils m’ont tous plus ou moins influencé mais ces groupes-là m’ont non seulement influencé mais ils m’ont même carrément appris à jouer !

 

Ti-Rickou
Tu es un passionné de Glam Sleaze et de GUNS ’N’ ROSES en particulier, quelle période préfères-tu ?

Steeve Estatof
Même si je suis un gros fan de Rock’n’Roll parce que pour moi le Rock’n’Roll c’est une religion et que je suis fan de quasiment tous les styles tant qu’ils sont magiques dans le Rock, la période que je préfère dans le Sleaze et le Hard Rock, c’est la période entre 1987 et 1991. C’est là que j’ai vraiment pris un pied total avec quelque chose de roots, de magique. Dans ce style précis, c’est là là où j’ai vraiment vécu les plus grands trucs.

STEEVE ESTATOF
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Ti-Rickou
Avant de participer à l’émission, tu as joué dans plusieurs groupes, c’était quel style musical ?

Steeve Estatof
Des groupes, j’en ai eu des tonnes. J’ai été tour à tour batteur, guitariste, bassiste.. Mais on va dire que réellement, ceux qui  comptent pour moi, ceux avec qui j’ai fait mon apprentissage musical, avec qui j’ai fait mes premières scènes, mes premiers enregistrements, il y a quatre groupes. Le premier groupe, c’est les PACEMAKER avec qui j’ai fait les « 24h du Rock » à Grenoble. C’était un festival. C’était aussi une première télé. C’était un groupe plutôt de Punk Rock, Rock Alternatif dans l’esprit (à l’époque déjà en avance) un peu des GREEN DAY. En même temps, j’avais aussi un groupe qui s’appelait les FLESH TO FLESH qui était plutôt un groupe de Hard Rock Sleaze… et Heavy Metal aussi ! C’était ça le style et d’ailleurs sur le « Poison Idéal », j’ai repris un titre qu’on faisait à l’époque qui s’appelle « l’Ange Noir » et qui est dans un esprit Hard Rock et Glam aussi. Ensuite, j’ai monté un groupe avec mes petits frères qui à l’époque devaient avoir quatre et sept ans, un truc comme ça. Je joue toujours avec mes frères, mais là c’est quand ils ont débuté. D‘ailleurs à l’époque, mes frères étaient inversés : CLIFF était à la batterie et MIKE à la basse. Et là, on faisait plutôt du Punk Rock Grunge… Hard Rock. Et ensuite, j’ai monté un nouveau groupe qui s’appelait FRENEGONDE. Là, je faisais le même style que ce que je fais maintenant, plutôt axé Punk Rock.

STEEVE ESTATOF
https://wtrmag.com/

Ti-Rickou
Dans quelle optique t’es-tu rendu à l’audition de la Nouvelle Star ?

Steeve Estatof
Je m’y suis rendu avec plusieurs idées en tête. La première, c’était déjà d’essayer de me faire connaitre du grand public et de montrer qu’il y avait autre chose que de ne chanter qu’un style. A l’époque, je galérais vraiment, j’avais quitté tous mes groupes et je me retrouvais solo. Je me suis dis : « Je vais tenter ma chance et essayer de me faire remarquer par une maison de disques, un producteur, voire les deux ! ». Et aussi, voir si j’étais capable de  chanter  en  prime-time  dans une  émission  énorme   devant des millions de télé spectateurs… Je ne savais pas si j’étais capable de faire ça. Je me disais : « Je vais peut-être m’évanouir… Il va peut-être se passer un truc.. ». Et puis finalement, j’ai eu tout ça !!! J’ai pu chanter devant les gens et j’ai pu avoir une maison de disques, des producteurs et faire des tournées.

Ti-Rickou
Est-ce que ça n’a pas été compliqué de faire du Hard Rock en prime-time ?

Steeve Estatof
C’est toujours compliqué de toute façon en France de faire de la musique Rock ’n’ Roll quoiqu’il arrive… Rock ou Hard Rock ! Donc oui, c’était super compliqué parce qu’il fallait en gros que je négocie. Si j’essayais d’imposer un titre comme AC/DC, NIRVANA, GUNS ’N’ ROSES ou SEX PISTOLS, en échange il fallait que je chante un truc de variété. C’était ça le deal… Bien que là je simplifie parce que c’était beaucoup plus compliqué que ça. Plusieurs fois, j’ai failli me faire virer de l’émission ou bien moi-même partir parce qu’on ne s’entendait pas du tout là-dessus. J’ai donc été obligé de trouver des trucs, des excuses du genre : « Oui, mais c’est les dix ans de l’anniversaire de la mort de KURT COBAIN… Ah oui, mais les SEX PISTOLS, c’était super in… ou… AC/DC, c’est fédérateur »! Il fallait que je parlemente pendant des semaines en général pour vraiment arriver à placer un titre comme ça. Et en échange j’étais obligé de chanter des titres qui ne me plaisaient pas du tout et qui étaient assez atroces !

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Ti-Rickou
Le fait de gagner l’émission t’as ouvert des portes, mais du coup pour le premier album, tu as pu faire ce que tu voulais ?

Steeve Estatof
Ben, c’est exactement pareil. Oui, ça m’a ouvert des portes, ça m’a fait connaitre du grand public et ça m’a permis de signer avec une maison de disques. Mais là aussi, il a fallu négocier parce qu’en général, quand tu sors de ce genre d’émission, on t’impose ce que tu dois faire. Point barre. Sauf que moi, j’étais le premier à vouloir à tout prix imposer mes titres. Enfin c’est pareil, c’est un compromis. Si j’avais cinq titres qu’on m’imposait à peu près (même si j’ai pu choisir les gens que je préférais dans le milieu), j’ai dû imposer la moitié de l’album de trucs à moi. C’était une contrepartie comme pendant l’émission.

Ti-Rickou
Et tu es content du résultat musical ?

Steeve Estatof
Je m’en suis bien sorti. Et oui, je suis très content de mon premier album dans le sens où c’était mon premier vrai album professionnel distribué dans toute la France, voire en Europe. J’étais content parce que cet album montrait ce que j’étais capable de faire dans tout le panel de la musique Rock.

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Ti-Rickou
Tu as remis le couvert avec un deuxième CD, « Poison Idéal », plus Glam Rock. C’était pour tirer un trait sur ton image de télé-réalité ou vraiment un besoin de faire ce que tu voulais ?

Steeve Estatof
Je n’ai jamais voulu tirer un trait sur mon image parce que j’assume ce que je fais. Je le fais et puis c’est tout. Je pense surtout à la musique avant tout… Et en plus, ce n’était pas une télé réalité mais un télé-crochet. C’était plus sympa on va dire. La télé réalité, je ne l’aurais pas fait, c’est pas trop mon truc, même si je n’ai rien contre. Non, mon deuxième album, c’était vraiment un retour aux sources. Je voulais montrer au public qui aimait ma musique ce que moi j’aimais et qui m’avait construit en fait.

Mon rêve était de faire un super album complètement Hard Rock Sleaze à Los Angeles pour aller au bout du rêve de l’adolescent que j’étais. Adolescent, j’avais une chambre remplie de posters de tous ces groupes, de GUNS ’N’ ROSES et de tout ça. J’avais 14/15 ans, et dans ma tête je rêvais. Je faisais des rêves comme ça, magnifiques. Je disais à tous mes potes : « Un jour, j’irai enregistrer à Los Angeles dans le studio des GUNS ’N’ ROSES ! ». Et ils mes répondaient : « C’est ça, oui… ». Alors quand j’en ai eu l’opportunité, je n’ai pas hésité. Pour moi, la boucle était bouclée et je pouvais enfin être libre. J‘ai enregistré avec le mec qui a enregistré les GUNS, AC/DC, POISON ! Je me suis retrouvé avec MICK FRASER !!! En plus, je rencontrais des mecs comme BRIAN ADAMS… J’ai même joué sur un piano qui avait servi à enregistrer « November Rain » des GUNS ’N’ ROSES !!! Je me suis éclaté et j’ai été au bout de mon rêve ! Quand j’avais 14 ans et que j’étais dans la région de Grenoble, ça paraissait impossible. Donc c’était vraiment fou. Après, je me suis dis : « C’est fait, maintenant je peux passer à autre chose. ». C’est quelque chose dont je suis super content. J’ai assouvi mes rêves d’ado, je suis allé au bout de mon trip. Voilà.

Ti-Rickou
Comment ta maison de disques a pris ce choix musical ?

Steeve Estatof
C’était pareil. C’est très difficile de faire accepter ça parce qu’en France tout simplement c’est très difficile. Après ça dépendait des personnes. Il a fallu que je me batte pendant quatre à cinq ans pour aller au bout de mon truc. Il a fallu que je sorte des arguments pas possible. Ensuite ce qui a vraiment emporté la décision, c’est quand ils ont vu que c’était sérieux, que j’enregistrais avec MIKE FRASER. Ca a tenu à une ou deux personnes qui m’ont vraiment suivi. Le reste, c’était : « Non ! Tu ne vas quand même pas mettre des collants ! » ou ce genre de clichés que les gens font. Je me suis battu. Les gens ne le savent pas parce qu’ils pensent que c’était plutôt facile, alors que pas du tout. C’est pour ça que je suis fier de ça, parce que j’ai réussi à aller au bout de mon trip, parce que ce n’était franchement pas gagné. J’ai failli même ne jamais sortir cet album pour dire la vérité parce qu’on m’a mis beaucoup de bâtons dans les roues. C’est grâce à une ou deux personnes qui étaient à fond avec moi et qui avaient compris mes arguments qu’on a pu aller jusqu’au bout.

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Ti-Rickou
Tu es en train d’enregistrer un troisième album, est-ce que tu peux nous en parler un petit peu ?

Steeve Estatof
Le troisième album pour moi, c’est un petit peu comme le véritable premier album quelque part, dans le sens où c’est beaucoup plus Rock ’n’ Roll, dans le sens roots enregistré en trio avec l’essentiel. J’ai vraiment hâte de le sortir. J’ai enregistré depuis quelques années une trentaine de titres. Il va falloir les trier pour faire un premier album. Mais bon, ça va être super cool. Je suis content car ce sont des morceaux qui me tiennent à cœur. On l’enregistre avec mes frères MIKE et CLIFF. On va vraiment pouvoir être nous-mêmes. Basse, batterie, guitare. Voilà. C’est roots, sans tricherie. C’est quelque part ce que j’ai toujours fait mais cette fois-ci je peux aller jusqu’au bout du truc. C’est mon petit frère qui réalise l’album et il joue aussi dessus !

Ti-Rickou
Tu fais cet album avec tes deux frères, l’un à la basse, l’autre à la batterie (tu as de la chance, ils auraient pu être banquier ou poissonnier !). C’est important pour toi de le faire en famille ?

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Steeve Estatof
Je ne me suis jamais posé la question parce qu’on est trois frères et qu’on a exactement les même goûts musicaux. Mes frères, ils avaient encore le biberon dans la bouche qu’ils jouaient  déjà  de  la batterie sur « Paradise City » des GUNS ’N’ ROSES ou « Anarchy » des SEX PISTOLS !! Mes frères sont des artistes à part entière. Ils ont des groupes aussi de Metal chacun. Et donc, on ne s’est pas posé la question parce qu’on s’entend, tout simplement. On n’a pas besoin de se parler, quand on joue, c’est inné. D’ailleurs, je ne cherche pas à avoir d’autres groupes parce que je me suis aperçu avec le temps que finalement on n’a qu’à faire « One, two, three, four ! » et ça part ! En général, il suffit d’un regard pour savoir où on veut aller. Et quand mes frères enregistrent leurs parties basse et batterie, c’est exactement ce qu’on aime. Donc, ça c’est fait sans réflexion, naturellement.

Ti-Rickou
Quel est ton regard sur la scène Rock Metal française ?

Steeve Estatof
Mon regard ? Cà dépend parce que j’ai décroché. Pour moi, les seuls groupes que j’ai vraiment adoré en France, c’était genre TRUST. En général, j’ai un regard plutôt bienveillant. Je trouve ça cool et j’espère que ça ira de mieux en mieux. Je pense qu’il y a un défaut en France, c’est qu’on n’est pas assez solidaires. Ca serait mieux pour que le Rock en France puisse avancer. Parce qu’il avance dans tous les autres pays sauf dans le notre. Et pourquoi ? Je vais donner un exemple tout bête : quand je voyais avant les GUNS à la télé, eh ben SLASH il n’hésitait pas à porter les T-Shirts des copains, comme le T-Shirt des METALLICA par exemple et vice-versa. Pareil quand NIRVANA portait le T-Shirt des SOUNDGARDEN. Du coup, ça devenait une grande famille… qu’ils s’apprécient bien ou pas. Mais finalement, ça servait le milieu Rock, Punk Rock, Metal et tout ce qu’on veut. Il y avait une meilleure ambiance et c’est pour ça qu’ils ont pu être forts, parce qu’ils étaient ensemble contre le monde ! J’espère vraiment qu’en France on devienne plus solidaires. Faut pas faire de concours à celui qui pisse le plus loin, ça sert à rien.

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Ti-Rickou
T’as raison ! En plus c’est toujours moi qui gagne !

Steeve Estatof
C’est toujours toi qui gagne ? Ah ah !.. Du coup, j’ai arrêté. J’ai envie de m’éclater juste dans une bonne ambiance et qu’on soient de plus en plus fort parce que le boss aura toujours raison tant qu’on n’est pas tous ensemble. Il faut arriver à faire entendre notre musique qui est plus qu’une musique ; c’est un monument ! C’est le Rock ! C’est quelque chose qui ne vieillira jamais, qui sera toujours rebelle. Ca sera toujours là, avec du plaisir. Ca ira toujours à fond. Faut pas se tirer dans les pattes ; tirer dans les pattes des ennemis, oui, mais pas entre nous !

Ti-Rickou
Bon, tu vas probablement faire une tournée après la sortie de l’album, est-ce qu’il y aurait un groupe que tu aimerais avoir en première partie ?

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Steeve Estatof
En général, c’est toujours délicat d’avoir des groupes de première partie, mais si je devais en avoir… Ben… y’a pleins de gens que j’aimerais bien… Même si je ne considère pas que c’est une première partie mais plutôt quelque chose où on jouent tous ensemble dans un live… Tu vois, j’aimerais bien des groupes de Rock ‘n’ Roll complètement féminins. Ce qui me ferait vraiment triper, ça serait d’avoir BECKY LEE et MOLLY GENE. J’adorerais ça ! J’aimerais une soirée un peu éclectique avec des one-women bands qui jouent du White Trash Blues. Je trouve ça super. Oui, j’adorerais  faire  une  soirée  avec ces  deux artistes-là en particulier.  Ce  sont de  super  musiciennes, de vraies instrumentistes. Elles font une super musique avec une super voix et une énergie de ouf ! C’est quelque chose de roots sans fioritures et j’aime vraiment ça… Surtout dans une époque où on vit dans le surfait, le bien entendu.

Ti-Rickou
Tu as fait un duo pendant l’émission avec STING, avec quel groupe tu rêverais de jouer, voire de faire la première partie ?

Steeve Estatof
Avec des tonnes de groupes ! J’ai des rêves absolus.. Déjà, j’aurais aimé jouer avec tous les groupes que j’ai déjà cité… GUNS ’N’ ROSES, SEX PISTOLS, ALICE IN CHAINS, PRESIDENTS OF THE USA… Y’a aussi MOLLY GENE ou BECKY LEE. Evidemment QUEEN… C’est plus possible mais j’aurais rêvé de ça ! …FASTER PUSSYCAT… Tous ces groupes, ou tous les groupes qui sont dérivés de ces groupes-là, quoi ! Les STEVEN ADLER COMPANY, les FOO FIGHTERS… Y’a des tonnes de groupes… TRUST pour les groupes français…

Ti-Rickou
Tu pourrais postuler avec NONO pour remplacer BERNIE !

Steeve Estatof
Ce serait génial !! Pour moi, c’est comme des grands frères. Je les adore tellement que je me dis pourquoi pas ?!! Pour moi, ce serait carrément magique !!

STEEVE ESTATOF
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Ti-Rickou
Bon, la question con du webzine : est-ce que faire du Rock et passer à la télé ça aide avec les gonzesses ?

Steeve Estatof
Pour savoir ça, ce qu’il faut faire, c’est que tu ailles toi-même à la télé et ensuite tu verras bien !

Ti-Rickou
Ca aide au début et c’est la galère ensuite ?

Steeve Estatof
Ca dépend. Mais en général, les gens ne viennent jamais gratuitement vers toi. Ils ont toujours un truc derrière la tête.. Evidemment, ça aide pour la sympathie. Les gens ont l’impression de te connaître alors c’est plus simple. C’est toujours plus sympa mais c’est aussi plus délicat… Mais je te laisse te faire ta propre opinion !!!

Ti-Rickou
Merci Steeve de m’avoir accordé un peu de ton temps. A très bientôt pour ton nouvel album et sûrement pour un concert !

Steeve Estatof
Merci à toi aussi et à bientôt !

* Merci aux lieux qui nous ont accueillis à l’improviste, notamment le Rock ‘n’ Eat et Dangerhouse.

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BLACKRAIN ROCK ASYLUM

Où quand les BLACKRAIN décident de pourrir une interview !

Merci les mecs !!!!

Vidéo tournée lors de l’inauguration de ROCK AZYLUM à Voiron.

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