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HELLECTROKUTERS L1-
HELLECTROKUTERS

Allez, ce soir ça change car je mets le cap vers une destination pour l’instant inédite pour les concerts : Lons-le-Saunier et plus précisément une nouvelle salle : le Boeuf sur le Toit.

Et si je vais là-bas, c’est qu’ils ont la bonne idée de faire passer BUTCHO avec ses copains d’HELLECTROKUTERS. Et moi, je ne résiste pas à HELLECTROKUTERS !

Je suis tellement pressé de les voir que j’arrive une plombe avant l’ouverture des portes. Du coup, je vais me les peler sévère ! Ca c’est une résolution à prendre pour 2016, n’arriver ni trop en avance, ni trop en retard !

Bon, à peine les portes ouvertes, je craque littéralement sur cette salle ! Elle est superbe ! Toute en largeur, une grande scène avec une avancée (j’en connais un qui va pouvoir s’éclater comme un petit fou !), des balcons… Sans anticiper sur la qualité de son, ça présage du très bon !

SHOEILAGER
SHOEILAGER

Allez, venus de Chalons-en-Champagne, les SHOEILAGER ouvrent les hostilités. Et putain, ça oui, je suis preneur ! Du hard-rock français 80, mélange de BLASPHEME, MANIGANCE et consorts, c’est clair que je suis client ! Surtout si c’est fait comme ça ! Je craque sur la voix du chanteur, les morceaux sont vraiment percutants. En plus, les musiciens loin d’être embêtés par la taille de la scène, l’utilisent totalement. La seule chose que je ne comprenne pas, c’est comment j’ai pu passer à côté de ce groupe alors qu’ils ont déjà deux albums et pas mal de concerts à leur compteur.

Enfin je m’en fous, je suis en train de récupérer mon retard et je ne boude pas mon plaisir ! Et le premier qui me dit qu’ils n’ont pas inventé le hard-rock, je lui répondrais que je m’en tamponne le coquillard parce que moi, j’ai les cheveux qui bougent tout seuls… comme ceux du public présent d’ailleurs.  C’est clair qu’avec leur morceau d’entrée « Cauchemar », ils ont mis tout le monde d’accord ! En plus, j’avais raison, le son est vraiment excellent. Whaa ! je prends une bonne tarte comme je les aime. Alors je suis peut-être un peu maso, mais putain, ça fait du bien !

Quoi ? Ils ont déjà terminé ? Beuh, je suis triste, moi ! Mais qu’est-ce que je suis content, je dormirais moins con ce soir car j’ai découvert SHOEILAGER !! Et pour tout fan de hard-rock français des eighties, ça valait vraiment le déplacement !… En plus, Lons-le-Saunier, c’est moins loin que Chalons-en-Champagne !

Bref, un groupe à peine découvert et tout de suite adopté ! En plus, ils n’ont pas fait le déplacement tout seul, leur fan-club les a suivis et sont bien présents dans la salle. Et ça, c’est énorme !

Bon, ce n’est pas tout, mais moi je vais faire un tour dehors pour voir si on peut manger un boeuf… sur le toit ou pas ! C’est vrai ça, un nom comme ça, ça donne faim ! Et ils ont tout prévu : un méga hamburger avec un double steack, des oignons et des champignons avec la sauce que vous voulez, pour pas cher, c’est vraiment trop top ! Ca requinque un petit hardos. Si on rajoute à ça des consos pas chères, il y a tout pour me rendre heureux ! Non, je ne pense pas qu’à mon ventre ! Je suis un homme, c’est tout !

LOSING ALL 1
LOSING ALL

Allez, il est temps de retourner à l’intérieur. C’est au tour des locaux de LOSING ALL de prendre le relais. Vu que je connais bien l’ingénieur du son aux platines, que c’est lui qui enregistre en ce moment leur album, et que je sais qu’il n’enregistre que des groupes qu’il aime, je suis plutôt confiant. Heu… le bougre ! Il aurait pu me prévenir qu’ils oeuvraient dans un style on va dire métal moderne avec des touches de hardcore ! Et les touches, elles sont assez présentes quand même ! Quand on n’est pas prévenu, ça fait drôle !

Bon, mis à part ça, c’est clair que c’est bien fait. Le chanteur a une très belle voix – sauf quand il prend sa grosse voix bien-sûr, mais c’est une question de goût personnel –  et il dégage une méga énergie sur scène. C’est assez impressionnant. Les autres musiciens assurent leurs parties.

Musicalement, ça tient plus que la route, mais vous vous doutez bien que ce n’est pas ma pinte de houblon… Ce qui ne m’empêche pas de reconnaître que c’est un groupe intéressant. Heu, bien sûr, je ne vais pas forcément mettre leur disque dans la voiture pour rentrer… C’est un coup à rouler à 200 km/h et avoir des embrouilles, ça !!

HELLECTROKUTERS L3-
HELLECTROKUTERS

J’en profite donc pour aller faire un interview d’HELLECTROKUTERS car je viens de me rendre compte que je ne leur en avais jamais fait ! C’est bêta ! Je ne pouvais que réparer ça ! Ensuite, je descends pour papoter avec les membres du fan-club de SCHOEILAGER, rejoint par le chanteur et le guitariste dudit groupe. Du coup, je ne vois pas le temps passer.

Allez, c’est au tour d’HELLECTROKUTERS de venir clôturer cette soirée. Et j’en étais sûr, ils vont y aller à fond les manettes, version « les freins, c’est pour les lâches » ! Difficile de décrire ces énergumènes en live, surtout sur un espace aussi grand.

Le guitariste est vraiment hallucinant d’énergie et nous donne un show royal. BUTCHO est bien sûr impérial. Leur fuckin’ rock’n’roll met le feu à la poudre pour le plus grand plaisir du nombreux public présent ce soir – public qui pour grande partie les découvre ce soir en live et adhère spontanément.

Quand je vous disais que cette salle était géniale, on n’a même pas trop chaud et le son est toujours méga bon. J’ai du mal à rester concentrer, je m’en tape. J’ai les cheveux qui bougent tout seuls et ça c’est le plus important !

HELLECTROKUTERS en live, ça dépote sa grand-mère. Ils n’ont pas fait le déplacement de Paris pour rien ! Ils sont là pour jouer du rock ‘n’ roll et putain, ils sont vachement efficaces ! Perso, je ne m’en lasse pas.

Du coup, bien sûr, quand ça se termine on a l’impression d’avoir été passé dans une machine à laver. Et en plus, on aime ça ! Whaa !!

Ca y est, c’est fini. Une soirée parfaite comme je les aime : un lieu au top, des groupes qui y vont à fond, des orgas méga cools.

Bref, j’espère que 2016 commencera comme 2015 se termine ! J’aurais été dégoûté que ce ne soit pas super ce soir car à moins d’un rajout de date de dernière minute, c’est mon dernier concert live de 2015.

Allez, see you les gens, on se retrouve en live en 2016 !

HELLECTROKUTERS L5
HELLECTROKUTERS

ACCEPT 3
ACCEPT

Bon, ACCEPT le groupe allemand de la fin des 70’s passe en concert pas trop trop loin. Et oui, c’est bien d’ACCEPT qu’il s’agit, ce groupe que j’ai vu un certain nombre de fois dans les années 80 et que je n’ai jamais revu sur scène depuis le départ de leur emblématique chanteur UDO ! J’avoue que je m’étais même carrément désintéressé d’eux… Avant bien sûr, leurs trois derniers albums qui sont vraiment excellents. Bref, il est hors de question que je loupe ça.

En plus, il y a THE NEW ROSES en première partie et j’ai bien envie de les voir vu que le groupe nous a fait défection le 14 novembre dernier à Saint-Etienne suite aux attentats de Paris.

Et ma troisième raison, c’est que le concert de ce soir se passe dans une nouvelle salle que je ne connais pas mais dont je n’ai entendu que du bien.

Bon, c’est parti direction Grenoble. Et comme je suis un petit garçon prudent, je me prévois une bonne marge d’erreur… Marge d’erreur qui va être bien réduite avec les difficultés de circulation en entrée de ville. Mais bon c’est cool, j’ai encore du temps… Sauf que la marge va encore être réduite comme peau de chagrin vu que je ne suis pas le seul à vouloir me garer ! Et qui connaît Grenoble sait que les parkings dans cette ville, c’est en option ! Pour corser le tout, mon gentil GPS ne connait absolument pas l’adresse – normal vu que la salle est située en zone piétonne !

THE NEW ROSES 1
THE NEW ROSES

Donc tout ça pour en arriver à quoi ? Ben comme d’hab’, j’ai raté le début de la première partie, donc des NEW ROSES !!! Je fonce donc à travers une salle blindée de chez blindée – eh oui, la Belle Electrique est full ce soir – pour pouvoir prendre des photos.

A priori, je n’ai pas loupé plus de deux morceaux mais bon je m’en mords les doigts car ce que je vois et ce que j’entends, moi je suis vraiment client. J’aime le hard-rock quand il est joué comme ça, la voix du chanteur, les morceaux. Ils ont une grande présence sur scène et ne se laissent pas impressionnés par l’importance du public et nous entraînent avec eux dans leur univers. Bref, ils ne sont pas là pour faire de la figuration !

Je peste vraiment d’avoir louper le début car c’est clair que des groupes de cette qualité en première partie, ce n’est pas forcement fréquent. En plus, leurs morceaux en live c’est vraiment encore meilleur que sur CD.

Mais bon, comme je le disais, ils ne sont pas tout seuls et il y a encore ACCEPT qui doit monter sur scène.

Allez, je vais profiter de l’intermède pour déjà dire bonjour aux nombreux copains devant qui je suis passé en trombe tout à l’heure ainsi qu’à ceux que je n’avais pas vu car comme dirait la chanson : « Ils sont venus, ils sont tous là » ! C’est venu de partout, de Dijon, de Lyon, de Bourg-en-Bresse, de Chambéry, de Clermont-Ferrand, d’Aix-en-Provence, de Montpellier… Bref, Grenoble est ce soir la capitale française du heavy metal !

J’ai un peu de temps pour découvrir la Belle Electrique, cette salle magnifique avec un bar en hauteur et une vraie zone fumeurs.

ACCEPT 2
ACCEPT

Mais déjà il est temps que j’aille me replacer car les hostilités vont reprendre ! Et d’entrée de jeu, si j’avais des doutes sur la capacité d’ACCEPT à tenir la scène pour me mettre une baffe, mes doutes viennent de s’envoler. Et là, c’est direct dans la tronche !

Leur nouveau batteur, dont la batterie sur-élevée est coincée entre deux murs d’amplis guitares, et leur nouveau guitariste sont très biens.

Le chanteur possède une voix parfaite. Non seulement pour les nouveaux morceaux mais aussi pour les classiques. Eh oui, j’ai fait abstraction d’UDO !!

Le son est vraiment très très bon et les lights aussi. La setlist qui alterne les morceaux des derniers albums et morceaux anciens du style « Restless and wild » est particulièrement efficace. La température et le public montent dans les tours au fur et à mesure que le show avance… Et que les classiques apparaissent ! On est désormais dans l’ordre du bouillant.

Le groupe part sur un « Fast as a shark » très festif et très éloigné du contexte « UDO en treillis ». Heu, dire que le public participe participe c’est un euphémisme, ça saute, ça hurle et je ne vous explique pas l’ambiance quand le groupe dit que c’était le dernier morceau.

Quand ils entament le rappel avec leurs morceaux « bombes atomiques pour petit hardos » que sont « Metal Heart » et « Son of a Bitch », je ne vous explique pas le délire ! Pour le croire, il fallait le vivre ! ACCEPT finit de nous achever avec un « Balls to the Wall » qui explose tout ! Il y a une ambiance de feu ! 2h de set qui vont laisser tout le monde KO debout.

Moi perso, je ne regrette pas d’être venu car effectivement ACCEPT en 2015 est vraiment un groupe à voir en live – le batteur frappe même le gong à coup de poings ! WOLF HOFFMANN est toujours aussi charismatique et impérial. En plus ce soir, c’est son anniversaire et les gens ont même fait des pancartes pour le lui souhaiter.

Bref, ACCEPT c’est comme un grand cru, ça vieillit très bien.

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ACCEPT

Un grand merci bien sûr à METALLIAN PROD pour nous avoir permis de vivre ça ! Long live rock’n’roll mes amis ! Et recommencez quand vous voulez !!!

PS : et pour finir un special méga merci à Valérie de la DARK LODGE… 

JUDAS PRIEST RIDEAU

Live Report de STEVE*74

Une semaine après les terribles attentats de Paris et les trop nombreuses victimes du concert au Bataclan, la vie reprend ses droits. Surtout ne pas rester enfermé chez soi dans ses peurs, reprendre goût à la vie et repartir sur le chemin des concerts.

C’est décidé, l’occasion d’entrer en résistance et de repartir sur de bonnes bases est trop belle et trop tentante avec le concert de JUDAS PRIEST à l’Arena de Genève.

Quand je franchis les portes d’entrées et ensuite le grand rideau noir qui sépare le hall de la salle, je suis surpris par le monde présent, la salle est bondée. Je me rapproche à coups de coudes de la scène, et là stupeur, une fois les premiers rangs passés je m’aperçois qu’en réalité la taille de la salle a été réduite. La scène a été avancée pour réduire l’espace et les sièges au balcon ne sont remplis que sur les premiers blocs. Du coup nous sommes, à vue de nez, à peu près 2.500 personnes, ce qui est peu vis-à-vis de la capacité de l’endroit.

Je ne sais pas si c’est le prix des places –  c’est super cher même pour un suisse, alors que dire pour nous, pauvres français ! – ou un manque d’intérêt pour le groupe ? Pour ma part, je ne sais pas quel est le cachet du groupe, mais je crois que l’organisateur devrait peut être revoir ses prix à la baisse s’il désire remplir à nouveau cette belle salle.

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JUDAS PRIEST

Pour débuter cette soirée qui s’annonce sous les meilleurs auspices, les BLACK STAR RIDERS prennent place sur scène. Pour ceux qui auraient migré sous d’autres cieux ou hiberné ces derniers temps, ce groupe s’est formé autour des cendres encore chaudes du dernier THIN LIZZY. Formé autour du charismatique guitariste SCOTT GORHAM, le line up est composé de musiciens ayant tous joué au sein de grands groupes. En 2013, ils se lancent dans l’inconnu avec cette nouvelle formation. Enfin, quand je dis dans l’inconnu, c’est plutôt un euphémisme.

Il suffit de fermer les yeux et d’écouter RICK WARWICK au chant pour avoir l’impression d’entendre PHIL LYNOTT. La similitude est frappante et troublante. Sur leur premier disque le mimétisme fonctionne à fond, mais pour être honnête c’est un peu moins vrai maintenant. En effet, sur leur deuxième album, sorti cette année, ils se démarquent un peu de l’emprise THIN LIZZY pour voler vers des contrées nouvelles pour eux.

Ce soir, leur hard-rock bon enfant très classic-rock pioche dans le répertoire du groupe mais aussi chez son illustre parrain. Le son est excellent et permet d’admirer la virtuosité des musiciens ainsi que la complicité qui règne dans la bande de copains.

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JUDAS PRIEST

RICK épaule de temps en temps ses camarades en jouant lui aussi de la guitare. Il est posé et concentré sur son chant. Depuis son précédent groupe, THE ALMIGHTY, sa voix a évolué : elle est moins rocailleuse, plus mélodieuse. Il ne cherche pas à imiter PHIL LYNOTT, mais il s’en inspire fortement. Et l’exercice est plus que concluant ! En entendant par exemple, « The boys are back in town », des souvenirs me reviennent et me font repenser au concert de LIZZY en 82 au Palais d’Hiver de Lyon. Eh oui, c’est vrai que je ne suis pas tout jeune !!

DAMON JOHNSON, s’il n’a pas l’étoffe ni l’aura d’un JOHN SYKES à la guitare, est tout de même un musicien plein de talent. Sourire aux lèvres, il livre une prestation brillante et se montre un impeccable alter-ego à SCOTT GORHAM.

Bref, bonne prestation des BLACK STAR RIDERS qui reçoivent un très bon accueil d’un public qui n’hésite pas à entonner certains refrains.

L’entracte est toujours l’occasion de croiser des têtes connues et de prendre des nouvelles des groupes présents. C’est aussi le moment de s’hydrater et de reprendre des forces avant d’aller affronter les godfathers du heavy métal !

JUDAS PRIEST 1
JUDAS PRIEST

Dès les premières notes de « War pigs » de BLACK SABBATH, le public quitte le bar et reflue vers la scène, cachée par un énorme backdrop avec le logo du groupe écrit dessus. On peut se demander pourquoi ils débutent le concert avec cette intro, mais n’oublions pas que ROB HALFORD a joué l’intérimaire de luxe pour eux en 1992 et pour un concert de l’Ozzfest en 2004. Et puis, comme ses illustres copains, il est lui aussi né à Birmingham !

Et lorsque « Battle cry », la véritable intro retentit, tout le monde est dans les starting-blocks, prêt à recevoir sa dose de heavy métal !

Ce soir, le premier morceau joué est « Dragonaut », il est issu du dernier album en date « Redeemer of souls » sorti en 2014.

Le chant n’arrive pas tout de suite car ROB est resté dans les coulisses. Et c’est d’ailleurs de cet endroit qu’il commence à chanter pour ensuite faire son apparition sur scène. Il marche lentement en s’appuyant sur une canne. Je prends peur et je me demande si c’est un accessoire de scène ou s’il en a réellement besoin pour se déplacer… Crainte vite envolée car dès le deuxième morceau, ce chanteur mythique posera définitivement sa canne ! Ouf !!

Même inquiétude pour le chant. Sur les premières mesures, TROB HALFORD est très bas et plutôt rauque, mais là encore le bougre va nous prouver qu’à soixante quatre ans, il a encore des ressources et que ses poumons fonctionnent bien !

Les mauvais coucheurs nous diront que « c’était mieux avant, qu’il avait plus d’octaves à son actif, que sa voix était moins trafiquée et qu’il y avait moins de reverb’ que ce soir… ». Je répondrais qu’ils ont raison, mais dans la catégorie des chanteurs des 80’s, il assure encore grave !! Croyez-moi, il a encore de belles années devant lui et l’heure de la retraite n’a pas encore sonnée !

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JUDAS PRIEST

Comme d’habitude, la rythmique est sans faille. Fidèle à son habitude IAN HILL, le bassiste, reste toujours sagement dans son périmètre à headbanger en rythme. Perso, je ne l’ai jamais vu marcher. Et encore moins courir !

Pour cette tournée, il est accompagné par SCOTT TRAVIS à la batterie. Ce dernier ne se gêne pas pour faire tourner ses baguettes dès qu’il le peut ! L’assise du groupe est imparable et laisse le champ libre aux autres.

JUDAS PRIEST, c’est aussi un duo de guitaristes qui se rendent coups pour coups. GLENN TIPTON, après plus de quarante ans de tournées communes s’est retrouvé quasi orphelin après le départ de KK DOWNING en 2011. Ce dernier a été remplacé par le tout jeune RICHIE FAULKNER… qui pourrait être son fils ! Il leur a fallu apprendre à se connaître, créer une complicité pour arriver à une vraie osmose entre eux. En quatre ans, l’alchimie a eu le temps de se faire et c’est une formation bien huilée qui déroule un show sans failles ce soir.

Le virevoltant et souriant RICHIE nous gratifie d’un long solo sur « You’ve got another thing comin’ » comme preuve de son intégration et implication totale dans le groupe.

Côté visuel, entre chaque morceau, ROB sort se changer et revient avec une veste ou un manteau différent. Il a une garde-robe impressionnante ! On n’échappera pas non plus à sa traditionnelle arrivée pétaradante sur scène en Harley-Davidson.

judas priest 3
JUDAS PRIEST

Le décor est composé – comme souvent de nos jours – d’écrans où sont projetées des animations et les pochettes des albums d’où sont extraits les morceaux joués. Pour les néophytes, ça permet de suivre et pour les autres, de réviser la discographie du groupe. Et il y a de quoi faire !

Il ne faut pas oublier que c’est JUDAS PRIEST qui a généralisé le port du cuir et des perfectos dans le milieu métal des années 80. Ce look viril, toujours présent se ressent aussi dans la musique comme lors du puissant « Painkiller » qui a l’époque avait marqué les esprits.

Il faut attendre la seconde partie de la setlist pour voir arriver les classiques avec des morceaux que tout le monde attend et qui font monter la température dans la salle. Comment rester impassible sur « Breaking the law » ?!

JUDAS PRIEST termine en apothéose avec le morceau que j’attends depuis le début, un « Living after midnight » qui permet au public de chanter son amour au groupe une dernière fois.

Si c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe, c’est avec les vieux groupes qu’on passe les meilleurs moments. Pas de doute, les vétérans du métal ont encore leur place au panthéon des légendes encore en activité !

Allez, c’est terminé et il ne me reste plus qu’à rentrer… Et à braver les intempéries sur la route parce qu’il fait quand même un temps de chien dehors !

judas priest 6
JUDAS PRIEST

Pour finir, un grand merci à Isabelle pour les photos. J’ai une pensée particulièrement émue pour tous ceux qui ont perdu la vie vendredi dernier. Je vous dédie ce report, les amis.

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RISING STEEL

Bon, comme chaque année depuis trois ans à la même époque c’est direction Dijon. Et ce n’est pas pour faire le plein de moutarde, mais plutôt le plein de heavy metal car au Rising Heavy Metal Fest, il y est, comme son nom l’indique, mis à l’honneur.

Petit inconvénient, ça commence tôt, très tôt pour un vendredi. Surtout quand on a plus d’une heure trente de route à faire.. Heu, non, je ne me cherche pas d’excuses, mais dès le départ, je savais qu’avec un démarrage à 17h50 pour le premier groupe, ça allait être chaud patate pour y être à l’heure !

Mais non, je n’ai pas raté le premier groupe, bande de mauvaises langues ! Bon, d’accord j’ai raté le début mais j’ai quand même eu droit au vingt minutes de show restantes ! Je ne prends donc même pas le temps de dire bonjour aux potes et je me précipite pour voir et entendre mes copains de Grenoble, les RISING STEEL qui ont la tâche d’ouvrir ce cinquième fest. Moi, RISING STEEL, j’aime vraiment, et la Petite Vapeur (les hostilités ont lieu dans la petite salle ce soir) aussi.

FABRICE et les siens sont en forme et leur heavy des familles est très efficace. Ceux qui sont arrivés à l’heure ne vont pas être déçus car ils sont directement dans l’ordre du jour « heavy métal for ever » !!

Bon vu que j’ai quand même loupé une bonne partie de leur passage, ça va me sembler vraiment très court. Ben ouais, c’est déjà fini ! Je suis dégoûté car les copains ont donné un gros set. Mais bon, je me console en me disant que j’aurais sûrement l’occasion de les revoir bientôt.

deafening the silence
DEAFENING SILENCE

Heu, je n’ai toujours pas le temps de voir les potes car je croise les BARRAKUDA et que je file leur faire une interview. Rapide l’interview car les changements de plateau le sont aussi !!!

Pas le temps de souffler que c’est au tour de DEAFENING SILENCE, en provenance de Metz, de monter sur scène devant un public de plus en plus nombreux et bien chauffé par RISING STEEL. Là, on est plutôt dans du heavy speed en anglais.

Bon, c’est bien fait, j’aime bien la voix du chanteur quand il ne va pas dans les aigus. Les autres musicos assurent bien aussi, mais perso, j’ai toujours du mal avec se style de heavy trop speed pour moi. Bref, si je n’arrive pas à rentrer dedans, le public qui lui continue à affluer réagit bien à leur prestation. Peut-être un peu trop bien pour certains d’ailleurs.

Bon là, j’ai un peu de temps pour dire bonjour aux copains, qui sont pour certains venus de loin, voire de très loin. Il y a des gens d’Alsace, de Perpignan, de Paris, de Montpellier, de Chambéry, de Grenoble et même de Lyon ! Bref, beaucoup de mains à serrer mais j’ai quand même le temps de voir que cette année encore le bœuf bourguignon est de la fête ! Trop cool !!

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BARRAKUDA

Mais bon, pas le temps de le goûter car c’est déjà aux parisiens de BARRAKUDA, oui les BARRAKUDA à qui j’ai fait une interview au début. Il faut suivre un peu !! Eux, je voulais vraiment les voir en live et donc lorsqu’ils débutent, je suis aux taquets. 

Et c’est parti pour du hard-rock boogie des familles en français fait par de vrais fous furieux ! Putain, ils envoient du lourd ! Le chanteur ne tient pas en place, il est carrément déchaîné et dégage une énergie incroyable. Il fonce dans le public et s’éclate avec certains… qui n’attendaient que ça !

En clair, c’est barré pour une grosse partie de n’importe nawak purement rock ‘n’ roll. La salle leur est acquise et l’ambiance est d’enfer. Le groupe est impérial. Les morceaux de leur EP sont des tueries sur scène. Bref, c’est l’Ovni de la soirée qui met tout le monde d’accord, même les plus true des heavy metalleux. Vive BARRAKUDA !! Putain, la tarte !

Bon, c’est l’heure d’une pause bien méritée et un dilemme s’impose : bœuf bourguignon ou méga sandwich au pâté persillé ? Eh oui, ici on est bichonnés, pas de merguez ou de chipo mais de la vraie nourriture pour gourmets !! Bon, je suis enfin rassasié, je vais pouvoir y retourner. Comment, je ne vous ai pas dit ce que j’avais choisi ?!! Ben les deux, of course !!

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STORMHUNTER

Maintenant, c’est aux allemands de STORMHUNTER de monter sur scène. Re-changement de décor. Retour au pays du heavy métal et là, on est dans la grande tradition allemande du heavy power speed. Et les STORMHUNTER, ils le font bien. En plus, leurs morceaux sont taillés pour le live ! Bien sûr, la salle est aux anges. L’ambiance et le son sont top.

STORMHUNTER va nous faire un délire. Un des guitaristes qui parle français vient au chant et nous dit que comme il n’y a pas moins de quatre groupes contenant le mot « storm » dans ce fest, ils nous ont préparé une petite connerie. Eh oui, c’est un cover de « Comme un ouragan » revu et corrigé à leur sauce ! Ils enchaînent sur un morceau plus de circonstance, « Antisocial » de TRUST. Ce qui va bien sûr déchaîner l’hystérie dans la salle !

Les Allemands pratiquent le heavy de la manière que j’aime, avec un sens de l’auto-dérision et du délire. Leur show va se terminer en nous laissant à tous une grosse banane.

Bon là j’hésite, je me rafraîchi ou je retourne dire bonjour au bœuf bourguignon ? Allez, c’est réfléchi, je retourne me rafraîchir avant l’arrivée du dernier groupe de la soirée.

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ADX

Et le dernier groupe de la soirée, c’est ADX. Heu… c’est ADX là ? Ils n’étaient pas comme ça la dernière fois que je les ai vus. Bon d’accord, ça fait au moins trente ans. Donc c’est facile, les membres d’origine, ce sont ceux qui n’ont pas les cheveux longs ! 

Je rigole mais je suis un peu comme tous ceux qui les ont vu il y a très longtemps, on garde toujours l’image de l’époque et du coup ça ne correspond plus à ce qu’on voit maintenant. Bon, ce n’est pas de leur faute, on est bien d’accord, mais pour l’objectivité, ce n’est franchement pas facile.

Leurs morceaux des dernières années passent très bien sur leur set list. Les anciens morceaux sont repris en chœur par une grande partie du public et là, la salle est quand même bien remplie. Certains refrains me donnent quand même le frisson mais dans l’ensemble, pour moi comme pour les plus anciens, c’est plus difficile. Même si ADX nous offre une honnête prestation scénique. Je ne sais pas si c’est l’heure tardive ou la fatigue mais j’ai du mal à être dedans. Je voulais absolument les revoir… Je les ai revus.

Maintenant il est très tard. Je vais dire au revoir aux copains, car on se retrouve demain en début d’après-midi pour la suite du festival. Allez, c’est fini. Je vais pouvoir aller faire dodo… ou pas car bien sûr je me retrouve dans l’hôtel avec une bonne partie des groupes et nos copains allemands qui, comme tout le monde le sait, adorent faire une troisième mi-temps !

Mais bon, ça doit être ça l’esprit rock ‘n’ roll !!Bilan de la soirée

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RISING STEEL 

A chaque fois que je les vois, toujours la même claque. Ils ont fait une très grosse impression ce soir. Vraiment le groupe à suivre de près.

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DEAFENING SILENCE

Vous l’avez compris, je n’ai pas forcément accroché..

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BARRAKUDA

Mon coup de coeur de la soirée. Ils m’ont fait vraiment une très forte impression. Vivement qu’ils sortent leur nouveau disque. BARRAKUDA, c’est vraiment du lourd.

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STORMHUNTER

Le heavy power speed joyeux comme je l’aime, sans prise de tête et festif. En plus, comme ils sont restés faire la fête pendant deux jours, j’ai pu leur caler une petite interview, bande de veinards !

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ADX  

Comme dirait TRUST : « Le temps efface tout, c’est dégueulasse ». J’aurais mieux fait de rester sur mon souvenir, d’autant plus que je ne suis pas passéiste et que je prends plus de baffes avec des nouveaux groupes qu’avec des groupes d’un autre temps.

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ELFERYA

Live Report de Steve*74

Un samedi sans concert,  c’est un peu comme une journée sans cigarettes pour un fumeur : un manque s’installe… Et là, rien à l’horizon ! Mon samedi s’annonçait morose jusqu’à ce que je reçoive un mail d’un ami m’annonçant un concert à Meyrin en Suisse. Ouf, sauvé par le gong au dernier moment !

Pour ceux qui sont nuls en géographie ou qui tout simplement n’habitent pas la région, Meyrin est une charmante bourgade mitoyenne de Genève, située le long de l’aéroport. Au milieu des blocs de béton, se trouve la salle de l’Undertown qui, elle, est vraiment sympa. 

Pour un prix modique, il y a ce soir à l’affiche quatre groupes helvètes. Comme je ne connais qu’un seul de ces groupes, je pars à l’aventure.

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BORDERLINE

Pour débuter cette soirée, BORDERLINE, un groupe que je découvre. Formé en 2013, ils sont le seul groupe de la soirée à ne pas pratiquer de métal. Ils jouent un rock à tendance alternative. Différentes influences, comme du blues et un soupçon de funk, viennent peaufiner l’ensemble musical du quatuor.

Emmené par une chanteuse qui répond au prénom d’ORNELLA, la musique est très agréable et passe très bien sur scène. Lors des passages guitare acoustique et voix, on apprécie d’autant mieux le chant.

A noter une belle reprise de « White Rabbit » du JEFFERSON AIRPLANE, où quand les jeunes se souviennent de leurs glorieux aînés. Vous pourrez les soutenir ou vous faire une idée en écoutant leur tout premier CD qui vient juste de sortir. La soirée débute bien…

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DEEP SUN

Après un changement de matériel court, c’est maintenant au tour de DEEP SUN de fouler les planches de la scène. Ils sont originaires de Schönenwerd en Suisse Alémanique, ville plus connue pour ses magasins d’usine que ses groupes métal. Mais il y a un début à tout dans la vie !

Le groupe a lui aussi une chanteuse, DEBORA. Mais la ressemblance s’arrête là avec BORDERLINE. Ici, nous avons du métal symphonique avec un chant lyrique. La filiation avec des groupes comme NIGHTWISH ou WITHIN TEMPTATION se fait sentir.

Formé en 2006, le groupe a déjà sorti un album « Flight of the phoenix », ce qui donne une certaine maturité musicale à l’ensemble… Même si pour moi le clavier n’est pas trop mis en avant, caché qu’il est derrière les deux guitares.

Deuxième petit hic, le chant. La voix est à mon avis trop linéaire en live et donne une impression de répétition aux morceaux. Il faudrait que j’écoute le CD pour vérifier ou non cette impression.

Malgré tout, le public répond présent et s’éclate.

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HEADLESS CROWN

Puis c’est au tour de HEADLESS CROWN, le groupe pour qui je suis venu ce soir. Avant les premières notes de musique, je constate que tous les musiciens sont habillés en noir. Noir comme leur musique ??

Non, nous avons ici un heavy puissant aux riffs acérés qui puise ses racines dans les 80’s avec JUDAS PRIEST, SAXON et consorts comme influences. Nous avons de la testostérone !

En même temps, c’est normal puisque c’est aussi le seul combo 100% masculin de la soirée !

Ce qui est surprenant dans l’affaire c’est que STEFF, le chanteur, vient de SILVER DIRT, un groupe de hard-rock lorgnant de temps- en-temps vers le glam ou le sleaze. Avec ce changement de cap, son chant a changé. Il a évolué, il est devenu plus grave, plus sombre. Il maîtrise parfaitement son domaine et nous fait oublier haut la main son ancien univers musical..

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HEADLESS CROWN
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HEADLESS CROWN

Ce soir, les HEADLESS CROWN interprètent les titres de leur premier album qui doit sortir chez Massacre Records début décembre. Il est intitulé « Time for Revolution ». Inutile de vous dire que le label allemand ne les a pas signés par hasard.

Si l’album ressemble à la musique jouée ce soir et au clip visible sur internet, ils n’auront rien à envier aux groupes reconnus dans le style.

Formé en 2011, et après quelques changements de musiciens, le groupe se stabilise avec CARLOS à la batterie, CED et MANU aux guitares et MACK (tiens un annécien, ex TOBACCO ROAD !) à la basse.

Personnellement, j’ai préféré les trois derniers morceaux et leurs rythmes mi-tempos, je les ai trouvés plus mélodiques. Si vous voulez un conseil, continuez sur cette voie, elle vous mènera loin.

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ELFERYA

Ce qu’il y a de bien en Suisse, c’est que les horaires sont respectés par tout le monde et c’est donc à l’heure prévue qu’arrive ELFERYA, le groupe vedette de ce mini-fest. Ils viennent fêter avec le public la sortie de leur deuxième album « Eden’s fall ». 

Ils oeuvrent eux-aussi dans un registre métal symphonique avec une chanteuse aux commandes. Ici, il n’y a pas de clavier mais une violoniste pleine de fougue.

Ils ont joués avec des grands noms du style comme DELAIN, XANDRIA et même ELUVEITIE. Ils sont aussi allés en Amérique du Sud défendre leur premier album « The straight and narrow » devant un public très nombreux, comme habituellement dans ces contrées. 

Malgré cette expérience, je trouve le look des musiciens très disparate. Ca manque d’unité alors que musicalement tout est bien huilé. C’est dommage.

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ELFERYA

Le batteur est nouveau dans la formation ainsi que MELODY, la chanteuse. Dans un registre nettement moins lyrique que DEEP SUN, elle nuance bien sa voix et les morceaux s’écoutent facilement.

L’apport d’un violon est un plus lorsqu’il est utilisé en support rythmique de la guitare. Il apporte des sonorités rarement entendues dans le métal.

Avant le dernier morceau et les remerciements de rigueur, le groupe nous présente GUSTAVO SAZES, l’artiste qui a réalisé la pochette de leur disque. Ce brésilien est venu spécialement du Portugal où il habite pour l’occasion. Je vous en parle car il a aussi travaillé pour MORBID ANGEL, ARCH ENEMY ou JAMES LABRIE, c’est donc un personnage intéressant.

En cas de besoin, n’hésitez pas à faire appel à lui, son travail mérite le détour !

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ELFERYA

En conclusion, j’ai passé un agréable moment. Et pour finir, un grand merci à YAN pour ses belles photos.

 

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