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Commentaires fermés sur THE DEAD DAISIES, Light’em Up
Chronique by TI-RICKOU
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THE DEAD DAISIES – Light’ Em Up
Label : SPV
Sortie : 06 septembre 2024
Dire que j’aime ce groupe est peu dire. Je suis un grand fan ! Je l’ai vu en live à plusieurs reprises et hormis la période GLENN HUGHES, j’adore tous leurs albums. Quand je parle de la période Glenn Hughes, ce n’est pas que ce n’était pas bon mais c’était du GLENN HUGHES et plus du DEAD DAISIES. Je suis donc aux taquets, comme un gamin qui attend l’heure de l’ouverture de sa confiserie. Mais bien-sûr que si, que s’il n’était pas bon je vous le dirais ! Impartial, je suis, lol !
De toute façon, le problème est réglé, c’est une tuerie ! Du mega DEAD DAISIES. DOUG ALDRICH et JOHN CORABI sont au top et nous délivrent 10 morceaux de putain de Hard Rock qui fait danser les petits graisseux du Camping des Flots bleus. Même la ballade est magnifique et la voix chaude de JOHN la sublime.
Bref, il vous faut cet album car c’est une putain de tuerie intersidérale ! Encore une grosse prestation de DOUG avec des riffs qui tuent et qui te mettent en position headbanguing automatique.
Pour résumer, ce « Light’ Em Up » est un mega grand cru ! Alors ce n’est pas 4 pics mais 5 que je lui attribue. Si, si, c’est possible, je viens de le faire. Sans compter que cet album est carrément en lice pour le titre de l’album de l’année. Je vous avais bien dit que j’étais objectif !!!
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Commentaires fermés sur NESTOR, Teenage Rebel
Chronique By TI-RICKOU
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NESTOR – Teenage Rebel
Label : Napalm Records
Sortie : 31 mai 2024
Vous êtes nostalgiques des années 80, des films, de la musique ou tout simplement de la vie à cette époque alors embarquez dans la capsule temporelle de NESTOR et partez avec ce groupe dans un monde où BON JOVI, AEROSMITH, EUROPE et consorts nous berçaient de leur magnifique Hard Rock mélodique. Pourquoi ? Mais parce que oui, ce « Teenage Rebel » est un véritable hymne à ce style !
Et c’est bigrement bien fait, il faut le dire ! C’est mega efficace. Waouh, hyper-espace Mr Rickou ! J’ai retrouvé mon sac US en toile avec le nom de tous mes groupes préférés écrits au feutre, je me remémore mes concerts de BON JOVI, mes potes et notre insouciance. Eh oui, ce « Teenage Rebel » c’est tout ça !
Alors, si ces superbes mélodies, cette voix magnifique, ces morceaux somptueux ne touchent pas ton cœur de petit graisseux, c’est juste que tu es trop, trop jeune !!!
Oh putain non, chérie ! Pas ça ! Ce n’est pas mou, c’est mélodique et musical, avec un vrai chanteur et une grosse production. Et si tu écoutes bien, tu entendras passer les anges !! Oui, je sais ce qu’on leur fait aux anges ! Allez va, retourne à Bourrin Land mais n’oublie pas ton casque parce que moi, je vais monter le son et me le réécouter ce « Teenage Rebel », non mais ! Et donc c’est un 4 pics mega mérité.
Il y a des groupes qui, dès que tu les vois en live, tu as un coup de cœur. C’est ce qui m’est arrivé avec Y. BLUES. Leurs deux albums ont tourné à donf’ – et tourne encore régulièrement – sur ma platine donc je suis bien évidement aux taquets pour leur nouvelle production nommée « Adrastia ».
Je constate déjà que la pochette dans les tons jaune-orange est dans la continuité des deux premiers albums. Sauf que là, pas de champs mais une ville en fond et une carcasse de voiture au premier plan. Ca me plait bien ce concept d’évolution du visuel. Allez, voyons si le reste suit. J’appuie sur la touche play et c’est parti !
On reste dans la marque de fabrique de Y. BLUES : du Blues Acoustique Metal, teinté de Bayou. Ces mecs sont de vrais barges ! Ils arrivent à faire ce mélange Acoustique, Metal, Blues qui leur est propre en dosant judicieusement tous les composants auxquels ils rajoutent un soupçon de growl – de rap aussi sur un morceau – sans que ce soit bizarre. La grosse voix qui fait peur est bien dosée, tout comme les passages speed et les belles mélodies.
Il n’y a pas à dire, l’utilisation de l’acoustique donne une touche bien particulière et une vraie couleur aux titres de ce groupe. Sans compter que ça joue grave. Personnellement, je trouve toujours ça très impressionnant.
Ce groupe est vraiment à part. Cet album plaira sans conteste à leurs fans et devraient en convertir de nouveaux, notamment ceux qui pensent que tous les groupes actuels sonnent tous pareil. Pour moi, c’est un album à découvrir de toute urgence. Voilà, j’ai encore craqué !!! C’est l’effet Kiss Cool de Y. BLUES. J’ai carrément hâte de découvrir ces morceaux en live, moi ! En attendant, je donne 4 pics bien mérités à cet « Adrastia ». Et pour le plaisir, je ré-enfonce la touche play !
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TEMPERANCE – Hermitage – Daruma’s Eyes Pt. 2
Label : Napalm Records
Sortie : 05 avril 2024
Après avoir écouté cet album – en édition orchestrale – on va dire que TEMPERANCE fait dans du Metal Symphonique, mélodique et moderne. Pour ceux que ça n’a pas déjà fait fuir, jetez un œil sur la superbe pochette qui donne méchamment envie de se plonger dans leur musique.
Là, j’ai bien résumé leur style. Il me reste juste à rajouter le terme « classieux ». Perso, je suis mega bon client du style. La voix est top, les morceaux sont inspirés, la prod’ est top et on rentre facilement dans leur monde. J’espère pouvoir les voir en live car je suis sûr que ce doit être une tuerie. Déjà là, je me régale.
En clair, foncez sur cet album. 4 pics forcément.
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THE NEPTUNE POWER FEDERATION – Goodnight My Children
Label : Cruz Del Sur Music
Sortie : 05 avril 2024
Direction le pays des kangourous avec THE NEPTUNE POWER FEDERATION. Ok, dès qu’il s’agit de la scène australienne, je suis aux taquets parce que je trouve que souvent il y a une touche bush.
La pochette est délire, leur musique Rock énergique, Hard Rock mélodique aussi. Le label les étiquette comme Rock Psychédélique, et ce n’est pas faux non plus. Enfin, ce qui est sûr, c’est que c’est largement bien barré ! Je ne sais pas comment étaient leurs autres albums mais celui-là me plait beaucoup. Parfois on entend une rythmique typiquement australienne à la AC/DC, ou à la Airbourne et ça matche grave avec leur délire psyché et la voix de la chanteuse.
Allez, je monte le son et je me le refais de suite ! Excellente découverte pour moi. Waouh !! 4 pics obligatoires et vive l’Australie !!!!
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HEAVY TEMPLE – Garden of Heathens
Label : Magnetic Eye Records
Sortie : 12 avril 2024
Là, je ne connais pas du tout. Déjà, j’aime bien leur nom : HEAVY TEMPLE. Ca pète. Et j’aime bien aussi leur jaquette avec deux diablotins sur un fond superbe. Comme ça, à vue de nez, je dirais que c’est du Heavy Metal…
Et c’est perdu ! On est dans un style Heavy Psychédélique Doom avec un petit côté 70. Je suis assez client du style, moi.
En plus, c’est mega bien fait. J’aime la voix et la construction des morceaux. Le trio de Philadelphie a essayé de faire un mélange de styles. On met du BARONESS, du BEATLES, du BLACK SABBATH et du FU MANCHU dans un shaker, on rajoute une louche de HEAVY TEMPLE, on secoue énergiquement et on a ce « Garden of Heathens ». Facile !!!
J’accroche vraiment à leur univers carrément barré. Très bonne découverte pour ma part. Tiens, ils ont déjà fait un album avant celui-là… merci Dieu du CD de m’aider dans cette nouvelle quête ! Allez, 3 pics bien mérités.
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TAROT – Glimpse of the Dawn
Label : Cruz Del Sur Music
Sortie : 12 avril 2024
Fans de Hard Rock 70 à la RAINBOW, URIAH HEEP et d’orgues Hammond, vous allez être aux anges avec ce nouvel album de TAROT intitulé « Glimpse of the Dawn ».
Vous avez là tout ce qu’on aime avec en plus un son moderne au top. C’est trop bon ! Oui, je suis fan du style, surtout quand c’est mega bien fait comme ici, avec de superbes solos, une voix top, des morceaux qui changent de rythme et ce putain d’orgue Hammond qui donne une couleur bien 70 aux morceaux.
Avec ce « Glimpse of the dawn », les Australiens tapent fort. Et ce sont mes esgourdes qui sont heureuses.
Très bon album à avoir dans sa collection. Et, malgré le fait que je n’accroche pas avec la pochette qui fait plutôt Black Metal, je leur mets 4 pics bien mérités !!!!
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KHIRKI – Κυκεώνας
Label : Venerate Industries
Sortie : 12 avril 2024
C’est dingue comme on peut voyager gratos, rien qu’en faisant des chroniques d’albums. Là, on part en Grèce pour faire la connaissance d’un trio, KHIRKI. A ne pas confondre avec le célèbre Kiri ou son cousin Hara Kiri. Heu non, je ne me moque pas.
Et surtout pas après l’écoute de cet album, avec un nom imprononçable pour moi. Heureusement, avec leur sublime pochette et leur Heavy Metal, Heavy Rock mâtiné de Folk Metal de très bonne facture, ils remettent les choses sur de bons rails.
Comme leur nom, KHIRKI c’est un groupe à part, intéressant. Leur zic est atypique, mais si on rentre bien dedans. On passe un très bon moment en les écoutant. J’aime bien leur énergie, leur groove et leur petit côté Orient sur quelques morceaux. Bref, un groupe et un album à découvrir. 3 pics pour moi.
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FEUERSCHWANZ – Warriors
Label : Napalm Records
Sortie : 19 avril 2024
Yes, un nouvel album des guerriers allemands de FEUERSCHWANZ ou pas… enfin pas tout à fait. Je m’explique : sur cet album, ils chantent en anglais et ils ont ré-enregistré 10 de leurs morceaux phares – qui étaient en allemand à la base – en version anglaise. On a en plus un nouveau titre et un cover, tous deux en english.
Alors moi, j’aime bien ce groupe avec le chant allemand mais je vais être honnête, je préfère en anglais. Bon, mon oreille est peut-être plus habituée. Enfin bref, j’adore le résultat, je suis fan et le nouveau morceau ne dépareille pas. Ca matche !
Ah oui, j’ai oublié de dire que sur certains morceaux, il y a des putains de guests (si, si) : DOMINIUM, ORDEN OGAN, LORD OF THE LOST, Chris HARMS, Francesco CAVALIERI de WIND ROSE et que ça le fait. Tout le monde s’éclate. Eux à jouer, nous à les écouter.
Quoi ma fille ? Tu aimes bien, c’est festif !! Voilà, tout est dit, sauf que leur metal festif en anglais leur vaut une note de 4 pics. Heu comment chérie, ça ne t’étonnes pas que je préfère en anglais ? loool !!!
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BLOODBOUND – The Tales of Nosferatu Two Decades of Blood (2004 – 2024)
Label : AFM Records
Sortie : 19 avril 2024
Pour la plupart des gens, la Suède c’est le pays de groupes de Hard Rock et de Sleaze. Mais pour les connaisseurs, c’est aussi un pays où le Power Metal est bien présent et BLOODBOUND en est le porte-étendard.
Quoi tu aimes le style et tu ne les connais pas ? Alors ce live qui reprend 20 ans de carrière du groupe est pour toi. Et tu ne vas pas regretter ton achat. Ce groupe en live, c’est une tuerie. Les morceaux sont puissants, les refrains sont de véritables hymnes. 13 bombes pour combattre le démon et les méchants. En plus, le son est excellent.
Pour résumer, j’aime ce style, j’aime la voix du chanteur et j’adore leurs morceaux. Ce « The Tales of Nosferatu » est un super live à ranger à côté de vos HAMMERFALL et consorts, et donc forcément 4 pics. Et c’est parti, on retourne détruire les démons !!!
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BALANCE OF POWER – Fresh From The Abyss
Label : Massacre Records
Sortie : 19 avril 2024
Je ressens toujours une petite inquiétude quand je mets en écoute une production Massacre Records car comme vous le savez, ça peut être violent, voire très violent. Mais, heureusement pour moi, ils ont aussi des groupes de Heavy Metal et de Hard Rock.
C’est le cas de BALANCE OF POWER. Non seulement c’est bien heavy, mélodique, mais en plus leur chanteuse apporte de la chaleur aux morceaux. C’est mega bien fait, Heavy avec des touches de claviers. Franchement, je suis très surpris mais dans le bon sens du terme. J’accroche à leur musique et je veux chanter ou crier avec eux… surtout sur « Monster ».
Même la pochette est cool, sobre et classe. Je pourrais dire : « Comme cet album, quoi. ». Allez, même joueur rejoue. Je me le remets un petit coup… et juste après, je lui décerne 4 pics. Un album à ne pas rater. Heu non, ce n’est pas juste parce que c’est une fille qui chante !!!
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THE LOYAL CHEATERS – And All Hell Broke Loose
Label : Go Down Records
Sortie : 26 avril 2024
En course pour l’album de l’année !!
Ok, THE LOYAL CHEATERS…. groupe inconnu au bataillon mais leur pochette et leur nom de groupe m’attirent comme un aimant. La bio faite par la maison de disques me laisse quant à elle perplexe : de l’Action Rock / Punk’n’Roll…
Alors go pour la découverte ! Et putain, c’est du Glam Sleaze à la HANOI ROCKS ! Voilà, j’ai les cheveux qui se sont crêpés tout seuls, le rouge à lèvres de ma femme s’est posé comme par magie sur mon visage et je suis au milieu du salon à hurler les refrains ! J’aime beaucoup de styles dans le Hard Rock mais celui-là, c’est ma Madeleine de Proust. En plus, c’est mega festif, mega bien fait avec une énergie qui dépote grave sa mère-grand et une voix qui matche à donf’ avec la musique !
Une tuerie ce groupe, une tuerie cet album ! Et dire que j’ai failli passer à côté de cette pure bombe Sleaze Garage ! Ne faites pas comme moi, foncez prendre une grosse baffe de Hard Rock ‘n’ Roll. Ce groupe italo-germanique a tout compris et je suis tombé accro à la voix de leur chanteuse, Lena McFRISON ! Le Rock ‘n’ Hard n’est pas mort tant qu’il y a des groupes comme eux.
Allez, tout est dit sauf… 5 pics !!!!! Eh oui, je leur attribue la récompense suprême… et on en reparle sûrement à la fin de l’année.
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DARKNESS – Blood On Canvas
Label : Massacre Records
Sortie : 26 avril 2024
Là, ça déménage les esgourdes grave ! J’aurais dû me méfier rien qu’en voyant la pochette !
Je modère un peu : c’est violent pour moi mais je vous rassure tout de suite, ce n’est quand même pas du Death, du Black ou un autre truc inaudible. Là, on est dans du Thrash, ce qui est déjà loin de ma zone de confort. Dans ma collection, j’ai quelques METALLICA, EXODUS, SLAYER, etc mais c’est plutôt ma femme et ma fille qui les écoutent, lol. Les trucs violents à la maison, c’est elles.
Bon, revenons à DARKNESS. C’est du Thrash old school bien fait pour ceux qui aiment le style. Ce n’est pas révolutionnaire mais ce n’est pas ce qu’on leur demande non plus. Je n’ai pas arrêté l’écoute de cet album en cours donc c’est que je n’ai pas détesté. J’ai même trouvé que c’était plutôt bien fait et que la voix est puissante – en colère – mais audible.
Ils y a même des moments mélodiques sur cet album. Si, si… avant que le monsieur relance la double caisse, lol ! Comment ma fille ? C’est quoi ce groupe ? Ah, c’est trop bien ?!! Digne fille de ta mère, va ! Allez, on leur met 2 pics du coup. Amis thrasheurs, pas la tête ! Et je vais vite rassurer mes petites oreilles qui ont mal avec un album de Hard mélodique.
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ACCEPT – Humanoïd
Label : Napalm Records
Sortie : 26 avril 2024
Tiens, ACCEPT, les vétérans allemands du Heavy Metal sont de retour pour un nouvel album nommé « MeTROPOLIS »…. heu non, « Humanoïd ». Désolé pour ce lapsus mais il est vrai que la pochette me fait carrément penser au film. Ah, c’est voulu ? C’est normal, alors !
Bon, je casse des rêves, non UDO n’est pas revenu et ça n’a pas du tout l’air d’être dans les tablettes. C’est toujours Mark TORNILLO au chant et Wolf HOFFMANN est toujours le maître à bord. Voilà, c’est dit donc pour ceux qui n’aiment pas ça, bah l’autoroute c’est à droite. Pour les autres qui suivent et soutiennent cette formation, je vais être clair, cet « Humanoïd » n’est pas un chef d’œuvre du groupe, mais ce n’est pas non plus un mauvais album – même si je préfère « Stalingrad ». « Humanoïd » ne fera pas tâche dans leur discographie, on reconnait le style de WOLF et l’album passe tout seul. Après, en ce qui concerne la voix, on aime ou on n’aime pas mais là, je ne peux rien pour vous !! Pour ma part, 3 pics.
Comment résister à passer un moment avec cette joyeuse bande de fous furieux ? Si vous le savez, moi non. J’ai donc craqué direct sur l’idée de faire au plus vite une interview des DOG ‘N’ STYLE !!
Ce soir, j’ai décidé de faire comme mon copain de concert Steve*74 et de me rendre, en sa compagnie, à un concert dont j’ignore tout des groupes (je sais, c’est mal !). Enfin pas totalement, puisque j’ai déjà vu un show de MESSALINE, mais cela remonte à un long moment.
D’habitude, lorsque je ne connais pas les groupes, je jette un œil sur le net, pour voir si cela peut me plaire. Et, en fonction, je sais si oui ou non, je vais voir le concert. Mais pas cette fois-ci. Je me suis laissé convaincre par l’idée de la totale découverte. Bon, de toute façon, même si je prends un risque, celui-ci est tout de même calculé… Et puis, je n’ai pas fait de concerts depuis la rentrée, donc cela ne peut être que positif !
Ce samedi soir, c’est en direction du Brin de Zinc de Barberaz que je roule. La route, que je connais par cœur, se fait sans aucun problème. En plus, le soleil et la chaleur sont au rendez-vous, alors, que vouloir d’autre si ce n’est un excellent concert ?!
C’est au groupe GRIM CIRCLE qu’échoie la lourde tâche d’ouvrir le bal. Il s’est formé tout récemment de quatre ex-MORRIGHANS (en janvier) et il est composé de sept musiciens. Une première constatation s’impose : il n’est pas facile de trouver sa place sur scène lorsqu’on est si nombreux. Mais, vous vous doutez bien que ce n’est pas ça qui va les arrêter.
BARBARA la charmante chanteuse, LAURENT et VINCENT les deux guitaristes, DENED le bassiste, HERVE le batteur à la barbe rousse, ELODIE la séduisante claviériste et MJ l’attrayante petite nouvelle du groupe qui officie au poste de choriste, proposent un rock-hard progressif interprété dans la langue de Molière et dont le concept et les paroles sont écrites par un auteur. En l’occurrence, NICOLAS LE BRETON, un passionné de l’histoire occulte de Lyon. Tout un programme en perspective !
Dès le début de leur prestation, je suis intrigué. C’est étrange, mélodique à souhait, un tantinet progressif. Un chant féminin, une gestuelle et une scénographie bien travaillée, des maquillages guerriers sur tous les visages des musiciens, tout ce que j’aime.
Le chant de BARBARA et les chœurs de MJ soutenus de temps en temps par ELODIE sont en français, souvent basés sur une rythmique guerrière. Malheureusement j’ai bien l’impression que le volume des guitares n’est pas assez fort, ce qui m’ennuie un peu. Cependant, ça n’a pas l’air de gêner un public aux aguets. Cela ne doit vouloir dire qu’une seule chose : c’est que je deviens de plus en plus sourd ! C’est normal avec l’âge. Lol.
Les morceaux, même s’ils sont un peu longs, passent bien. Il y a un petit côté sombre qui me séduit. Chaque titre est introduit par une petite intro clamée par MJ. Elle va même se retrouver à côté de BARBARA, tenant chacune des baguettes en main, les frappant les unes aux autres à chaque coup de batterie et de riffs de basse. La superbe voix de BARBARA est séduisante, pas lyrique mais bien puissante.
Le concept est intéressant et fascinant. En bref, un groupe que je retournerais voir volontiers. C’est une belle découverte pour moi.
Il est temps pour nous d’aller nous rafraîchir à l’extérieur, histoire de taper la discut’ avec les copains qu’on a toujours plaisir à revoir.
Tiens ? Il y a du bruit à l’intérieur. Mais c’est MESSALINE, quatre albums au compteur, alliant mélodies et hard-rock punchy, qui commence son set ! Du coup, nous rentrons vite à l’intérieur. Ils ont déjà attaqué « Dernières sommations ». Ah, ben il y a moins de monde sur la scène que tout à l’heure. Ça fait vide d’un coup.
MESSALINE, dont le nom est tiré de la troisième épouse de l’empereur romain Claude et mère de Britannicus, considérée comme une fille de joie dans l’empire, joue un hard-rock très 80’s. Les textes et la pose de voix sont influencés par CHRISTIAN DECAMPS (ANGE), dont ils ont partagé un titre, et par H.F. THIEFAINE, ce qui peut surprendre pour un groupe de métal.
Depuis la dernière fois où je les ai vus, de nouveaux musiciens sont apparus. Du coup, c’est devenu plus brut, plus heavy. Cela peut surprendre les plus anciens fans mais moi personnellement, je préfère largement cette nouvelle mixture, n’ayant pas trop d’affinités avec le progressif d’avant.
Le chant, dans la langue de Molière, est compréhensif. Même si avec ERIC MARTELAT, le chanteur, les phrases s’entremêlent par moments dans les chansons et qu’il faut rester très attentif pour mieux comprendre les textes. Rien qu’au niveau des titres déjà c’est compliqué “Si belle Cigüe” ou “Barbie Tue Rick” en sont un bon exemple.
Au moins, ça permet de ne pas se disperser et d’écouter sciemment la musique. Les riffs acérés de MATHIEU, le guitariste, les rythmiques de plomb de JAIME, le bassiste et la frappe de mule d’ALAIN, le batteur, s’engouffrent dans le sillage des pionniers français du heavy-rock des 80’s.
Après, tout n’est pas parfait, lissé au millimètre, mais moi, plus ça avance et plus j’apprécie la prestation.
ERIC explique chaque morceau afin, je suppose, de mieux faire comprendre ses textes au public. D’ailleurs, à un moment, il lui demande comment il va ; d’abord à toute la salle, puis juste aux garçons, puis juste aux filles. Et, il relance encore les filles : « Les garçons je m’en tape ! », nous dit-il en se marrant. Puis, se ravisant : « Enfin, non, euh… Oubliez ce que je viens de dire, je ne le dirais plus, ça peut porter à confusion ». Évidemment, c’est un fou rire qui s’empare de la salle.
Après plusieurs titres, dont un inédit, “Je voulais te dire” et « Apocalypstick », un titre à la BLACK SABBATH – ce qui ravit mon copain Steve*74, grand fan du groupe devant l’éternel – il est temps pour le groupe de faire basculer ses fans dans la liesse. MESSALINE entame son incontournable hit “Le bûcher des vanités” et son refrain entraînant. Le public est à fond avec le groupe. Et, même s’il est un peu clairsemé, celui-ci partage une passion sans fin pour leur musique.
Et c’est sur “Espèce d’Icône”, un morceau ultra-speedé qui aurait pu être interprété par IRON MAIDEN, que se clôt ce show.
Je reconnais que cela puisse dénaturer l’affiche de ce soir et déranger un peu les fans de rock progressif, cependant personnellement, cette nouvelle version de MESSALINE m’a fait plaisir à voir et à entendre.
Les musiciens quittent la scène pour laisser la place à GALAAD, le groupe vedette de ce soir. Mais, avant de vous parler du set, faisons d’abord un petit récapitulatif de l’histoire du chevalier monastique GALAAD.
Nés en 1988, à Moutier, au fin fond du Jura suisse, ils débutent comme une histoire de potes d’enfance, transformée en aventure musicale et humaine. Ils sortent deux albums en 1992 et 1996, puis, comme le sucre dans l’eau, se dissolvent peu de temps après. Disparu des radars depuis plus de vingt ans, GALAAD reprend vie en 2016 dans sa version quasi originelle, avec SEBASTIEN FROIDEVAUX à la guitare, GIANNI GIARDIELLO aux claviers, GERARD ZUBER à la basse, LAURENT PETERMANN à la batterie et PIERRE-YVES THEURILLAT au chant. Finalement, au grand plaisir de leurs fans et comme Arnold Schwarzenegger dans « Terminator », ils sont de retour. Ils sortent leur troisième album en mai et l’intitule « Frat3r ».
« La nature, qui ne nous a donné qu’un seul organe pour la parole, nous en a donné deux pour l’ouïe, afin de nous apprendre qu’il faut plus écouter que parler. » dit un proverbe iranien, alors arrêtons de parler et écoutons la prestation de nos nouveaux copains helvètes.
Il est 23h30, et « La Machine », le premier titre qui entame le set de GALAAD, démarre. Doucement et pensivement, puis de plus en plus intense chaque fois que les paroles arrivent. Sur une voix un peu bouleversée, PIERRE-YVES entame le deuxième titre : “Seul”. Et à ce moment-là, je prends toute la dimension du groupe. C’est un volcan de sons et de lave d’émotions entremêlées, qui s’abat sur le Brin de Zinc. Le public est complètement estomaqué. Certains se laissant transcender, les yeux fermés, laissant la chanson les envahir au plus profond de leurs âmes.
Les titres s’enchaînent. « Le feu et l’eau », un morceau extrait de leur deuxième album « Vae Victis », « Stone » et son ambiance sombre, ne laissent pas le public reprendre son souffle des premières émotions qu’ils ont reçues. « Kim » a une atmosphère décontractée, une mélodie plus simple, un sentiment plus pop, qui le rendent plus accessible.
Le chant, toujours en français, est poétique et axé sur les sonorités. La musique est rock voire métal. Par moments, elle devient lourde et la mélodie plus émotionnelle. Le rythme est modérément lent, avec un ton sombre. Par instants, un côté punk semble ressurgir du fin fond de la scène sur certains titres. Le groupe transcende ses influences. Il y a même des petites attirances vers FAITH NO MORE.
“Sablière” et ses douze minutes au compteur – j’ai compté – est le moment émotion avec un titre évoquant la mort, d’une méningite foudroyante, de leur première bassiste à l’âge de dis-sept ans alors qu’ils en avaient dix-neuf. Ce titre est issu de leur premier album, épuisé depuis, qui s’appelle “Premier Février”.
Impressionnant de part sa carrure, PIERRE-YVES est habité par ses chansons. J’avais déjà vu des chanteurs habités mais pas à ce point-là. Il donne l’impression que les chansons vivent à travers lui, qu’il ne fait qu’un avec elles. Imaginez une fusion entre JAZ COLEMAN de KILLING JOKE et MIKE PATTON, le tout soutenu par une musique qui fait régner une ambiance apocalyptique. Comme si la fin de l’univers était sur le point d’arriver et que GALAAD nous chantait le désespoir.
Le souci avec le rock progressif, c’est que les morceaux sont loin d‘être courts. Il est passé minuit d’une bonne demi-heure et nous n’en sommes qu’à la moitié de la set list avec « La loi de Brenn ». Cependant, c’est loin d’être ennuyeux, je l’avoue. Certes, les jambes commencent à flageller et les pieds commencent à être douloureux, mais les titres sont tellement intenses que je n’en ressens les effets qu’à moitié. S’il faut rester debout jusqu’à point d’heure, alors restons debout !
“Moloch”, l’instrumental qui a tendance à me faire rejoindre les bras de Morphée (décidément, je n’aime pas les instrumentaux) précède « Merci [puR] », un morceau en hommage au public et à tous ceux qui les entourent.
“Vous en voulez encore ?”, nous demande PIERRE-YVES ? Et c’est « Encore ! » qui commence. Et c’est encore un morceau long ! Le travail de sape continue de plus belle. Plus de huit minutes pour ce morceau. Mais malgré la fatigue qui m’envahit, je reste debout, toujours vaillant. Ce n’est pas un coup de pompe qui va me faire renoncer. C’est définitivement trop bon !
« Frater, mon frère, tu seras le monde à l’envers !” nous chante PIERRE-YVES. Le titre éponyme de leur dernier album, commence seulement par sa voix. Puis, le groupe accompagne le chanteur. Les riffs de guitares plaintives, les sons de basse, les coups de butoir de la batterie, assouplis par les nappes d’un clavier que n’aurait pas renié un YES ou un MARILLION, vous entraînent dans des contrées jusque-là inexplorées. Et cette voix qui vous arrache les tripes et vous agresse, tout en étant toujours mélodique, vous fait partager sa rage et son désespoir.
“Justice” est l’avant-dernier morceau de ce soir. Sur un rythme de synthé funky, rejoint par la basse et la voix. La musique repart dans tous les sens, et revient sur le côté rock, par instants métal même, du groupe. GALAAD continue de m’impressionner. Je ne suis pas friand de ce style de musique, mais je le confesse volontiers, je suis séduit. Et, même si les murs et les poteaux me soutiennent, je reste attentif.
“L’épistolier” est le dernier long titre de ce soir. Le rock de tout à l’heure finit d’achever le Brin de Zinc. Il est plus d’une heure et demie lorsque le groupe plie bagage. Le public qui a tenu le coup, reste abasourdi.
Le retour à la réalité est difficile. Ce magma de sonorités compliquées et simples à la fois m’a complètement stupéfait, où alors, c’est l’heure tardive ! Mais quelle découverte pour moi !! Pas trop le temps de cogiter outre mesure, il est largement l’heure pour moi de regagner mes pénates, tout en fredonnant le morceau de GALAAD. « Frater ! Mon frère… »