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RIOT V + CRYSTAL VIPER à l’Ilyade

RIOT V + CRYSTAL VIPER à l’Ilyade
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A peine remis de mon périple savoyard d’il y a trois jours que me revoilà sur la route pour un nouveau concert.

Ce soir, je me déplace en direction de Seyssinet-Pariset dans la banlieue de Grenoble et plus précisément à lIlyade, une salle que je connais bien, pour assister à un mini festival avec RIOT V, CRYSTAL VIPER, SPIRIT WAR et REVENGE.

De quoi passer une nouvelle soirée à s’exploser la nuque !

Je récupère mon binôme habituel qui va faire une chronique pour Soil Chronicles, et nous partons en direction de notre lieu de résidence musicale. Comme je connais relativement bien la circulation grenobloise, et que, comme le disent si bien les Argentins, nous ne voulons pas arriver à la fête quand il n’y a plus d’invités, je pars de bonne heure. Une fois arrivés et garés à deux pas, nous nous dirigeons vers la salle et, en attendant l’ouverture, nous tapons la discussion habituelle avec les copains : “C’est quoi ton dernier concert ? C’était bien ? Ton prochain ? etcetera, etcetera”… C’est donc en rang d’oignons que nous nous dirigeons vers l’entrée. Enfin, pas tant que ça, étant donné que nous sommes quasiment les premiers à rentrer.

Après la fouille obligatoire, vite fait bien fait, histoire de voir si tu n’es pas un terroriste parce qu’avec les temps qui courent on ne sait jamais, et la récupération de notre pass, nous rentrons directement dans l’antre de la bête pour découvrir la scène. Nous rencontrons encore d’autres copains qu’on n’a pas revus depuis une éternité (si, si, il en reste !) et d’autres qu’on n’a pas vus depuis… vendredi dernier. Enfin bref, du beau monde. Il y a même MARKUS FORTUNATO qui passe nous dire bonjour.

Nous n’allons pas attendre très longtemps avant que le premier groupe démarre. Et c’est REVENGE qui a la lourde tâche de commencer.

RIOT V + CRYSTAL VIPER à l’Ilyade
REVENGE
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REVENGE est un groupe que je connais bien, l’ayant vu de nombreuses fois en live mais malheureusement – ou heureusement, c’est selon – avec différents line up. D’ailleurs, j’ai un peu de mal à suivre et reconnaître qui est qui, à part THIERRY APAIX, le guitariste, et MARKUS FORTUNATO le bassiste.

C’est tout de même un sacré changement par rapport à la dernière fois où je les ai vus il y a sept ans déjà, en première partie d’ALICE COOPER !

Dès les premières mesures de « Knock me You », je suis séduit par ce nouveau line up. PHIL CHAUCHON, le chanteur, semble un peu diminué (il nous expliquera être un peu malade), mais a une très bonne voix et assure comme un chef. THIERRY est toujours au top cependant, c’est NICOLAS LEBRAS, le nouveau guitariste du groupe depuis quelques mois qui, remonté comme un coucou, fait le show. Habillé d’un long manteau en cuir et d’un chapeau de cowboy, c’est lui qui semble prendre la vedette. Il faut dire aussi que c’est l’un des plus jeunes du groupe. Mais THIERRY et PHIL tiennent aussi leur public en se frottant au bord de la scène.

PHIL nous explique que suite à un énième problème de line up, le batteur VALENTIN LEROY – qui soit dit en passant a une sacrée frappe – et MARKUS sont venus prêter main forte en attendant que les nouveaux musiciens s’acclimatent. Malgré ce changement, cela n’a rien changé à la musique de REVENGE qui est toujours aussi addictive. Je l’ai même trouvé plus agréable. MARKUS, tout sourire, reste en retrait et se contente des chœurs et de la basse, laissant la lumière aux autres musiciens.

Nous avons droit à un inédit « Free man » et c’est un très bon morceau qui promet. Le set semble se dérouler parfaitement, le son est bon et les lumières, même s’il y aurait à redire, ne sont pas si mal. C’est fou comme le temps passe vite, nous en sommes déjà au dernier titre, « I Just Wanna Rock » qui clôt parfaitement le set.

RIOT V + CRYSTAL VIPER à l’Ilyade
SPIRIT WAR
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A peine le temps de dire ouf qu’il est déjà l’heure pour SPIRIT WAR. Eux, ils sont plus dans le Heavy Metal avec MARKUS FORTUNATO à la basse et au chant, VALENTIN LEROY à la batterie et NICOLAS LEBRAT (qui fait partie des deux groupes) à la guitare. Ces trois-là vont assurer un deuxième set d’affilée.

Petite différence qu’on remarque de suite par rapport au groupe précédent, il y a des décors sur les côtes de la scène qui apportent un petit plus.

Personnellement, j’ai un peu d’appréhension avant le début du set, n’étant pas fan de la voix si particulière de MARKUS mais, au fur et à mesure, je commence à apprécier le style du groupe et à m’habituer à son timbre.

Une autre chose que je remarque, c’est que musicalement, c’est tout de même bien moins » bourrin » que FORTUNATO (le groupe) que j’ai eu l’occasion de voir deux fois. Il y a une recherche de la mélodie tout en restant puissant. NICOLAS a toujours autant la bougeotte et MARKUS, qui a troqué sa basse marron de tout à l’heure contre une jolie blanche, arpente les planches et s’éclate à fond. Cependant, celui qui m’impressionne est VALENTIN qui frappe deux fois plus fort que lors du set de REVENGE.

Le son est toujours au top et les lumières ont de jolis effets stroboscopiques, même si elles manquent cruellement de clarté. Nous avons droit, tout comme précédemment, à un morceau inédit fort sympathique et le set défile comme un TGV sur les rails (qui a dit en retard ?). C’est avec “Fight to survive” que le set se termine. Assez étonnement, j’ai bien apprécié ce set de SPIRIT WAR.

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CRYSTAL VIPER
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Il est 21h et les musiciens de CRYSTAL VIPER, l’un des deux groupes qui m’a fait me déplacer à l’Ilyade ce soir, font les balances. Composé de MARTA GABRIEL à la basse et au chant, de ANDY WAVE à la guitare lead, d’ERIC JURIS, le tout nouveau venu à la guitare rythmique et de KUBA GALWAS à la batterie, le groupe est originaire de Pologne et a une carrière de plus de vingt ans. Alors que le groupe se préparait pour leur tournée, voilà qu’ANDY s’est blessé au bras. Plutôt que d’annuler, ils ont décidé de récupérer l’ancien bassiste BLAZEJ GRYGIEL et c’est MARTA qui reprend la guitare après l’avoir récemment délaissée pour la basse.

A peine deux minutes plus tard, ils attaquent avec « Rozpierdol ». D’entrée de jeu, je suis séduit par la superbe voix de MARTA qui bouge dans tous les sens de droite à gauche sans s’arrêter si ce n’est pour chanter. Euh… quelqu’un n’aurait pas oublié d’allumer les lumières ? Parce qu’il fait un peu sombre là !

Qu’à cela ne tienne, ce n’est pas ça qui va empêcher le groupe de s’éclater. Dès le second morceau, « The Cult », MARTA prend évidemment le leadership et en impose. Elle a beau être de petite taille, elle fait le show, headbaguant sans retenue, levant les bras en croix en faisant les “Devils Horns” et prend une énorme dimension sur scène. Mais ce n’est pas la seule puisque ERIC et BLAZEJ n’hésitent pas à se frotter au plus près du public.

Par contre, pour les lumières c’est toujours un problème, elles restent dans les tons bleus ou violets ce qui, pour les photos, s’avère légèrement compliqué.

Ce qui me surprend dans CRYSTAL VIPER, c’est l’énergie phénoménale et le sourire de la chanteuse. Le spectacle semble autant sur scène que dans le public puisque quelques pogos sont déclenchés secouant un peu les spectateurs collés au bord. Dans tous les cas, la musique de CRYSTAL VIPER est vraiment excellente et a un petit effet sympathique en live. J’apprécie beaucoup la prestation de BLAZEJ et d’ERIC qui se donnent à fond avec autant de passion que MARTA, sous les coups fermes et précis de KUBA.

MARTA nous fait taper des mains ou chanter en rythme avec la musique, comme sur « Night Of The Sin » ou l’inévitable « Metal Nation ». C’est vraiment cool et le public participe aisément.

Trois quarts d’heure plus tard, et c’est déjà la fin. J’avoue que j’en aurais bien pris un peu plus, mais il y a un autre groupe à venir.

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RIOT V
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Et quel groupe ! RIOT V c’est tout simplement une légende qui fête ses cinquante ans d’existence, même s’il n’y a plus un seul membre d’origine. Il faut dire qu’il s’en est passé des choses en 50 ans : des changements de line-up, en veux-tu en voilà, des décès de musiciens, et même l’assassinat en 1994 du chanteur RHETT FORRESTER qui cherchait à empêcher le vol de sa voiture.

Cela n’a pas empêché le groupe de continuer avec DON VAN STAVERN (le plus ancien membre puisqu’il apparaît sur l’album “Thundersteel” de 1988) à la basse, MIKE FLYNTZ le guitariste, arrivé cinq ans plus tard et l’ex-VIRGIN STEELE, FRANK GILCHRIEST à la batterie (qui a commencé à jouer sur l’album “Army of One” en 2006).

Ils sont accompagnés par le chanteur TODD MICHAEL HALL, ancien chanteur de HARLET, un groupe des 80s, et NiICK LEE, le second guitariste. Ce nouveau line up, stable depuis plus de dix ans, est devenu RIOT V avec l’approbation de la famille du défunt guitariste fondateur MARK REALE.

Il est 22h20 et un rideau est tiré devant la scène afin de laisser le staff préparer l’avènement de RIOT V venu de la Grosse Pomme (New York pour ne pas la citer). Les lumières s’éteignent et les cinq membres prennent d’assaut la scène. Euh, excusez-moi de vous demander pardon, mais serait-t ‘il possible d’avoir de la lumière ? Bon, elles sont moins bleues et violettes que précédemment, cependant, elles restent assez sombres. Encore une fois, sympa pour les photos…

Dès le premier titre “Hail to the Warriors” tiré de leur dernier album sorti l’an passé, on sent un groupe venu en découdre avec un public qui n’attendait que ça pour s’enflammer. La scène est superbe avec des décors rappelant justement la pochette de leur dernier LP sur laquelle est représenté JOHNNY, l’incontournable mascotte que tous connaissent aussi sous le nom de “Seal Man”.

Ce qui me surprend c’est que RIOT V est devenu une véritable force de frappe menée, par la voix époustouflante de TODD MICHAEL HALL. Il est impressionnant de justesse, capable d’interpréter les titres les plus récents et les plus anciens sans sourciller.

Je retrouve le groupe aguerri que j’avais découvert en live ici même en première partie de PRIMAL FEAR il y a quelque temps déjà, capable de plier à sa volonté tout type de public, du jeune metalleux au vieux rocker. Après tout, comment ne pas devenir complètement marteau quand « Fight Or Fall » et « Fire Down Under » sont joués l’un derrière l’autre ?

DON, aux chaussures pleines de strass, remercie le public et pointe régulièrement son doigt vers le ciel tout en sirotant une bouteille de tequila pendant que MIKE et ses solos encense le groupe légendaire épaulé par les rythmiques de NICK et les frappes toutes en justesse de FRANK apportant une présence scénique inimaginable.

Après nous avoir envoyé deux titres récents “Victory” et “Feel the Fire”, la nostalgie revient au galop avec une setlist aux petits oignons. Des morceaux issus de tous leurs albums mythiques, se dévoilent. “Road Racin’ ” en hommage à MARL REALE, titre issu de l’album “Narita”, puis “Warrior” tiré de “Rock City”, le tout premier album avec le chanteur GUY SPERANZA. Le public en redemande et c’est avec “Johnny’s Back” du, encore plus mythique LP “Thundersteel”, en passant par “Restless Breed” que continue l’hallali.

Nous sommes aux abois, il est compliqué de continuer de rester de marbre tellement c’est bon. Alors que ”Love Beyond the Grave” apporte un peu plus de calme et nous fait reprendre un peu d’air, voilà qu’un des morceaux véritablement emblématique du groupe débarque et c’est “Swords and Tequila” qui retentit dans l’Ilyade. Le public s’excite de plus en plus en chantant les refrains et DON en profite pour leur servir de sa tequila.

L’absolument incontournable “Thundersteel” préfigure la fin du spectacle et le groupe sort de scène. A peine deux minutes plus tard, les musiciens reviennent avec une énergie renouvelée sous les “RIOT ! RIOT !” hurlés du public. Il est temps d’en finir avec les fans en enchaînant coup sur coup “Bloodstreets” et “Take Me Back” qui terminent d’enflammer la salle.

La soirée se termine avec l’incontournable “Flight of the Warrior”, tiré lui-aussi de l’album “Thundersteel”. Et me voilà tout hébété, complètement ébahi par la prestation des New Yorkais. A noter, tout de même, que trois titres n’ont pas pu être joués ainsi qu’un medley composé de “Crimson Storm / Outlaw et Altar of the King” Dommage, nous en aurions bien pris un ou deux titres de plus.

En tout cas, nous avons passé une soirée et un concert absolument mémorables. Une chose est sûre, l’héritage de JOHNNY brille toujours grâce à ceux qui ont voulu reprendre le flambeau et le perpétuer. La légende perdure ! A peine a-t-on le temps de se remettre que NICK et TODD se baladent dans le public signant à tout va et prenant la pose pour les photos. Malheureusement, le temps étant déjà bien avancé, il nous faut retourner dans notre contrée sans avoir pu rencontrer les autres membres de RIOT. Ce sera pour une autre fois.

Une autre surprise nous attend sur le chemin du retour, un hurluberlu ayant eu la bonne idée de rouler en contre-sens, heureusement que nous avons su l’éviter ! Ca surprend.

Un grand merci à METALLIAN PRODUCTIONS pour ce super concert !

BANDEAU W.T.R. MAG
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