Après une canicule de huit jours et une température flirtant avec les 38°, quoi de mieux qu’un petit tour à la montagne pour s’oxygéner et se rafraîchir un peu ? Donc direction Morzine pour les Harley-Days !
Petite piqûre de rappel pour ceux qui découvrent cette manifestation, les Harley-Days sont tout d’abord une énorme concentration de motos de la célèbre marque américaine. Vous pouvez admirer de superbes motos à chaque coin de rue, des bikers lookés et tatoués mais aussi des touristes en short venus en famille déambuler au milieu des nombreux stands présents en ville. Tout ce beau monde cohabitant de façon paisible et amicale dans une ambiance festive. Même la maréchaussée se met au diapason en se tenant en retrait, c’est dire !!
Mais ce long week-end est aussi et surtout l’occasion pour moi d’assister à des concerts gratuits en plein air sur la place du village !!! Oui, j’ai bien dit gratuit, et pas avec une programmation faite avec des groupes de seconde zone. Non non, cette année pour la 5e édition de ce festival, nous avons droit à RIVAL SONS le samedi, BETH HART le dimanche et TOTO le lundi !
SOFAI
Pour débuter cette soirée de samedi, SOFAI, un groupe que je ne connais pas. SOFAI, c’est une chanteuse guitariste qui nous délivre un rock parfois teinté de blues. Elle possède une belle voix chaude qui colle bien à la musique. Entre des morceaux issus de ses deux albums studio (le troisième étant en préparation) je reconnais quelques classiques du rock dans la set-list comme les ROLLING STONES par exemple.
Le groupe qui l’accompagne assure vraiment bien… et un peu plus tard lorsqu’elle présente ses musiciens je comprends mieux pourquoi ce groupe groove tant.
Le bassiste JANNICK TOP est surtout connu pour sa participation à MAGMA. Un des deux guitaristes est CLAUDE ENGEL qui lui aussi a joué au début des 70’s avec MAGMA, et ensuite comme requin de studio pour MORT SCHUMAN, VERONIQUE SANSON, JOHNNY HALLIDAY, etc etc… L’autre guitariste BASILE LEROUX a joué pour HIGELIN, SOUCHON, EDDY MITCHELL, CELINE DION etc etc…. CLAUDE SALMIERI, le batteur n’est pas en reste car il a aussi accompagné de grands noms de la variété française et je ne vous parle pas du saxophoniste…
J’arrête là les détails car la cour est pleine !
La mini-jupe sexy de notre chanteuse ayant fait monter la température de quelques degrés dans les premiers rangs du public masculin, c’est devant une foule conquise que le groupe nous délivre une partition sans faute et de haute volée, ce qui n’est pas surprenant étant donné leurs CV. La nuit commence très bien, vivement la suite !
Pendant que les techniciens s’activent pour changer le matos, le gentil organisateur monte lui aussi sur scène pour remercier un peu tout le monde. Le maire pour l’accueil qui lui même remercie le directeur de l’office de tourisme qui lui même remercie……. Sympathique mais un chouille long !
Et pour finir on appelle sur scène un astronaute, PATRICK BAUDRY. Ce soir il représente une œuvre de charité pour les enfants. Vous pouvez y participer en achetant un ticket de tombola. L’heureux gagnant aura la chance de gagner une guitare Fender dédicacée par TOTO. Ce n’est pas rien !!! Les bikers ont aussi un cœur derrière leurs blousons en cuir !!
RIVAL SONS
Enfin, les lumières s’éteignent, la musique d’intro retentit, le public crie. RIVAL SONS arrive sur scène et ce qui me surprend d’entrée ce sont les looks des musiciens.
JAY BUCHANAN le chanteur fait penser à un baba échappé des 70’s avec son look hippie et ses pieds nus. SCOTT HOLIDAY, le guitariste ressemble plus à un motard avec sa barbe, une casquette en cuir et des lunettes rondes rétro. Le bassiste ROBIN EVERHART ressemble à un autrichien avec son chapeau tyrolien et son bouc blond. Le clavier (dont je ne connais pas le nom, désolé) me fait penser à un mormon avec lui aussi un chapeau et une longue barbe frisée comme on n’en fait plus. Par contre rien de spécial à dire sur le look du batteur MICHAEL MILEY !
RIVAL SONS
Les californiens attaquent sans round d’observation avec un hard rock qui puise son inspiration, ses racines dans les 70’s. Les spécialistes qui donnent un nom à tout appelle cela du « Revival 70’s ».
Donc pas de nouveauté à attendre ce soir, mais plutôt des riffs sentant bon LED ZEPPELIN et les DOORS pour n’en citer que deux. Les plus âgés reconnaîtront par ci par là des idées et des mélodies déjà utilisées par de glorieux ainés. Les plus jeunes, ceux qui n’ont pas écouté les vieux vinyls de leurs pères découvrent cette musique d’un autre temps avec joie.
Ne croyez pas en lisant ces quelques lignes que nous avons affaire à un groupe sans génie, sans originalité, sans créativité. Non ! RIVAL SONS synthétise ses influences pour nous en proposer la quintessence.
RIVAL SONS
Le dernier album est tout de suite mis en avant avec les trois premiers morceaux joués par le groupe ce soir, « Electric man », « Good things » et « Secret ».
Le seul petit bémol de cette soirée est un son pas vraiment au rendez-vous. Comme trop souvent malheureusement, la basse sature ainsi que la grosse caisse et le tom basse. C’est plus que dommage car les musiciens se donnent à fond sur scène.
Entre deux morceaux, JAY demande aux roadies de poser une moquette devant son pied de micro, car n’oublions qu’il est pieds nus…. N’ayant plus qu’à se concentrer sur sa musique, il rentre encore un peu plus dans son trip avec sa voix légèrement éraillée. Un croisement entre un ROBERT PLANT vitaminé et un PAUL RODGERS de FREE.
RIVAL SONS
« We’re I been », « Open my eyes », les morceaux s’enchaînent sans temps mort. Le petit côté folk des disques s’estompe au profit d’un rock revival efficace et direct.
Je ne vois pas le temps passer car c’est déjà la fin du show. Heureusement nous avons droit à un rappel avec un « Keep on swinging » de folie et là c’est définitivement terminé.
RIVAL SONS confirme sur scène son statut de futur grand groupe. S’ils passent par chez vous ne les manquez pas !
Pendant que les spectateurs quittent la place, c’est l’occasion de donner rendez-vous à des amis pour le concert de TOTO dans deux jours. La vie est vraiment dure !!!
10 Juillet 2015 au Circolo Moonshine de Turo sul Trasimeno (Italie)
THOMAS SILVER
Report et Photos : TI RICKOU
Pendant que beaucoup de mes copains commencent à regarder comment rejoindre Barcelone pour retrouver des milliers de copains, moi c’est direction le pays des pizzas et des pâtes pour des vacances bien méritées sous le signe du far niente. Bref, plages et visites culturelles au programme. Sauf qu’au bout de quelques jours, j’ai une idée : « Euh, chérie, tu ne voudrais pas aller respirer le bon air frais, un peu plus au nord, au bord d’un lac en hauteur ? Comment, tu crois que c’est un piège ? C’est bien mal me connaître ! Le lac, il y est bien, ainsi qu’un petit village fortifié sympa… Aïe, bon d’accord, il y a bien un petit fest pas loin sous le signe du glam sleaze… Non, pas la tête !!! »
Bon, ouverture des portes à 18 h, j’arrive à 13 h 30. Là, si je rate le début, ça ne sera vraiment pas de ma faute. Euh, heureusement qu’on est passés repérer le site de jour car il est placé en plein milieu des oliviers, des vignes et des figuiers, et la nuit je n’aurais pas forcément imaginer un fest au milieu de nulle part. Bon, à part un signe très distinctif : il y a un énorme ours blanc en peluche planté en haut d’un poteau. Il a du faire quelque chose de mal dans une autre vie, lui !
Allez, je marque le lieu sur le GPS et on a le temps d’aller faire un tour au lac du Trasimeno. Je tiens toujours mes promesses, moi ! De toute façon, l’ouverture des portes est prévue à 18 h 30. Je suis trop bon !!
Bon, pour être sûr de ne pas être en retard, à 18 h 30 pile, on y est. Et comme il n’y a encore que deux autres voitures sur le parking, je suis sûr qu’on n’est pas en retard. On me remet le running order et là, oh surprise, le premier groupe ne sera plus à 19 h mais à 20 h 45. Soit ça a changé, soit ma chérie à moi n’a rien compris à ce qu’on lui a expliqué ! Bref, étant donné qu’il y a six groupes qui doivent monter sur scène ce soir, on ne va pas se coucher de bonne heure !
Tiens c’est cool, il y a THOMAS SILVER qui arrive avec ses valises, ses nombreux chapeaux et ses sangles de guitare. Trop top, je vais pouvoir assister au check sound. J’en profite pour faire la connaissance du lieu et des organisateurs. Mes copains des SMOKIN’ KILLS ne sont pas encore arrivés mais ce n’est pas grave car j’ai l’impression d’être au paradis du petit hard rocker. Le lieu est magique. La scène est montée entre deux oliviers, il y a des tables installées à l’ombre et le bar est bien achalandé. C’est vrai qu’avec cette chaleur, il faut penser à s’hydrater – en tout cas, c’est ce qu’ils n’arrêtent pas de dire à la télé ! Et là du coup, on va avoir du temps pour le faire !
Le temps passe piano piano mais c’est super cool.
MONSTER MASH
Sur le running order, il est marqué que si les groupes mettent trop de temps pour leur mise en place, ce temps leur sera retenu sur leur temps de passage.
Malgré ça, les MONSTER MASH, premier groupe italien à ouvrir le bal, commencent avec un bon quart d’heure de retard. Et là je commence à voir poindre les 2 h du mat pour la fin du concert, moi !
Les membres du groupe sont jeunes et ils arrivent grimés en personnage de films d’horreur. Putain, leur sound test va leur faire perdre du temps sur leur présence en scène ! Ah mais ce n’est plus le sound test ? C’est commencé ?!!! Allez, andiamo.
Les copains et la copine (il y a une fille au chant) oeuvrent dans un style sleaze horror. C’est assez bien fait mais dommage que le son de la chanteuse ne soit pas un peu plus fort. En tout cas, ils essaient d’avoir leur univers.
En plus, ils vont nous faire un cover d’ALICE COOPER et un cover d’HANOI ROCKS. Ils ont bon goût les petits ! Tout ce qui faut pour me mettre de bonne humeur. Ce groupe-là est jeune mais à suivre.
SMOKING KILLS
Le changement de plateau va être court et ce sont mes copains de SMOKIN’ KILLS qui vont monter sur scène. Comment vous ne connaissez pas les SMOKIN’ KILLS ? Alors allez lire les anciens reports de Ti-Rickou et surtout celui au Thunderbird Lounge de Saint-Etienne et vous y verrez tout le bien que je pense de ce groupe et qui explique en partie ma présence ici ce soir.
Et putain, d’entrée de jeu je sais que j’ai bien fait d’être là, moi ! Sur une grande scène, ça déménage !!! Les morceaux de leur nouvel EP sont très bons et ils sont particulièrement en forme ! On ne dirait pas qu’ils viennent juste de se taper au moins six heures de route pour arriver. Eh oui, l’Italie c’est grand et Gênes, ce n’est pas franchement la porte à côté.
Les SMOKIN’ KILLS de toute façon, c’est plein de générosité à l’image du chanteur qui descend dans le public pour mieux communiquer et le faire participer.
Je ne l’ai pas encore dit, mais il y a eu un petit changement au niveau du groupe : l’ancien bassiste est parti et il a bien sûr été remplacé. Perso, je trouve qu’ils n’y ont pas perdu au change et je l’adopte tout de suite moi, le petit nouveau !
Moi de toute façon, je ne suis pas objectif, je les adore les SMOKIN’ KILLS et je prends une grosse tarte in the face ! Whaaa !! Comme quoi une demi-heure, ça peut être vraiment court. Mais bon il reste encore quatre groupes et le temps est compté.
SPEED STROKE
Allez, on continue avec un autre groupe italien qui cette fois-ci nous vient de Bologne. Je ne les connais pas et je n’ai pas eu l’occasion d’aller voir ce qu’ils faisaient avant. Mais bon, ils vont avoir des difficultés à me faire oublier les SMOKIN’ KILLS car j’en suis encore tout sonné.
Euh… putain, ça part fort ! Voire très fort ! Putain, c’est méga bon ! SPEED STROKE c’est du sleaze et c’est méga méga bien fait avec un putain de chanteur, des musicos qui assurent grave.
J’arrive juste à pousser un Whaou, c’est génial ! J’adore leurs morceaux ! Je me demande juste comment je suis passé à côté de ce groupe qui a déjà un album à son actif.
Le chanteur a débarqué sweat à capuche sur la tête, très théâtral, bref bien rôdé. Bien sûr le sweat avec la chaleur, il ne l’a pas gardé longtemps, mais c’était une super bonne idée en intro. En plus d’avoir une putain de voix, il faut dire que c’est aussi un putain de frontman.
Bon, encore une fois, une demi-heure ça peut passer méga vite et là c’est sûr j’en aurais bien repris une bonne grosse louche de plus !! En tout cas je suis vraiment content d’être venu et de les avoir découverts.
POLLUTION
Bon, encore un changement de plateau rapide. Heureusement car là on est déjà à une demi-heure de retard sur le planning et qu’on est déjà pas loin des minuit. Mais ce qui est cool, c’est qu’on est méga bien et que c’est toujours une sensation irréelle de faire un fest dans ces conditions. Trop, trop bien.
Allez, un petit caffè ristretto et une petite boisson au houblon et c’est reparti.
Là, on va faire dans les deuxièmes locaux de la soirée avec les POLLUTION, organisateurs du fest, qui montent sur scène. Et là, effectivement, après les baffes que je viens de prendre, le changement est un peu rude.
On est plus dans le groupe de copains qui fait de la musique pour s’éclater. Que ce soit visuellement ou musicalement, c’est moins carré. J’ai beaucoup de mal à rentrer dans leur hard plutôt FM et la voix du chanteur ne m’y aide pas forcément. Je crois que là le temps va me paraître un peu plus long…
Euh non, pas forcément car ils sont là pour s’éclater et ils y vont même à fond !
Ils vont finir leur set en faisant monter les trois groupes d’avant avec eux sur scène pour un cover d’anthologie plein de fun et de rock’n’roll. Comme on aime dans ce style de musique, quoi ! Un très très bon état d’esprit ! Le public de plus en plus présent s’éclate comme un seul homme et du coup le temps passe très vite là aussi.
TERRORHAWKS
Juste le temps d’aller faire un petit tour pour arroser les oliviers et là surprise le parking est non seulement full mais les gens continuent à arriver alors qu’il est plus de minuit.
Et on repart pour un nouveau groupe cette fois-ci moitié néo-zélandais, moitié suédois : les TERRORHAWKS. Là, on est dans du hard-rock sleaze avec un chanteur qui a superbe voix. C’est méga bien fait.En revanche, les morceaux ne sont pas tous forcément homogènes. Du coup, on a l’impression qu’ils cherchent encore un peu leur style propre.
Attention, c’est quand même très bien fait mais je ne sais pas, il me manque le petit quelque chose pour que j’accroche plus. A moins que ce ne soit l’heure tardive qui m’empêche de rentrer à fond dans leur prestation…
Et pourtant comme je le disais plus haut, c’est très pro et j’aime bien la voix du chanteur. Mais bon, rien à faire. Je crois que je vais aller boire un café pour essayer de reprendre des forces avant THOMAS SILVER.
THOMAS SILVER
Ca y est ! Il est plus d’une heure du mat’ et le moment que j’attendais arrive ! THOMAS SILVER, ex-HARDCORE SUPERSTAR monte sur scène avec son nouveau groupe.
Euh, c’est quoi ce délire ? Qu’est-ce qu’il fout là, ADAM BOMB ? Comment, ce n’est pas ADAM BOMB ? Il a un chapeau, les cheveux longs frisés, une chemise et un gilet… Ce n’est pas mon THOMAS SILVER ! Il avait des tresses indiennes et des tatouages apparents lors du sound check ! Ah si, c’est bien lui… Mais dans un look très ADAM BOMB !
THOMAS SILVER
Bon, trêve de plaisanterie, c’est parti et là c’est pour moi de la pure découverte car on va avoir droit à ses nouveaux morceaux, ceux de l’album qui va bientôt sortir. C’est bien sûr moins fou furieux que les HARDCORE mais dans un style hard sleaze, c’est bien sympa.
Tiens, il y en a qui vont attaquer leur deuxième concert d’affilée…. Eh oui, il y a une partie du line up en commun entre TERRORHAWKS et THOMAS SILVER. De toute façon, on sent que les deux groupes sont très proches vu que THOMAS n’était pas loin de la table de mixage pendant le concert de TERRORHAWKS et que là, c’est l’un des membres dudit TERROHAWKS (qui n’est bien sûr pas sur scène avec lui) qui veille au grain.
Mais bon, de toute façon le son est très bon, ce qui n’est pas forcément courant dans un fest avec des balances très courtes, et en plein air en plus!
On a droit à un cover de BILLY IDOL. Marrant d’ailleurs car le BILLY en question passe ce même soir pas trop loin à Lucca en Toscane et que j’ai eu un choix cornélien à faire. Mais bon, je ne regrette pas d’être là car sa voix est vraiment envoûtante. Il est trop content d’être là et de jouer. En plus, ses morceaux passent très bien.
Tiens, tout le monde sort de scène sauf lui. Il commence un unplugged. Tiens je connais ce morceau et la foule aussi : c’est WILD BOYS !!! La foule est en délire ! Mais bon, ça ne va durer que quelques secondes. On n’aura pas plus de HARDCORE SUIPERSTAR pour ce soir. Ce n’est pas le but de ce show. Comme beaucoup de musiciens qui ont quitté un groupe, THOMAS SILVER veut tourner la page. Il est difficile de décrire l’émotion que je ressens, ce que je vis là, c’est le genre de chose qui arrive rarement.
Les musicos reviennent et le concert se termine avec encore de nouveaux morceaux.Il est maintenant plus de 2 h 30 du matin, il n’y aura pas de rappel. Le show et la soirée sont vraiment finis.
Le temps de me faire signer ma set list et de papoter avec THOMAS SILVER, de dire à bientôt aux SMOKIN’ KILLS et à SPEED STROKE et je tente de mettre la main sur Daniele l’un des organisateurs du MOONSHINE FEST pour le remercier de la soirée. Ca ne va pas être facile car nos copains italiens ont déjà embrayés sur la troisième mi-temps qui s’annonce déjà sévère.
THOMAS SILVER
Mais bon, moi j’ai encore plus de 2 h 30 de route à faire et il est temps de partir. Bien qu’il ne soit pas facile de partir d’un tel endroit avec cette odeur d’oliviers, ce petit vent frais et tous ces gens super sympas !
Le souvenir me hantera pendant très longtemps de cet endroit avec tous ces gens qui ont repris « Wild Boys Running Wild » avec une incroyable ferveur.
Allez tiens, je vais aller me l’écouter dans la voiture sur mon CD … Ah mince, impossible, ma femme a juste oublié de le remettre dans la voiture !!! Il aura fait plus de 1500 bornes sans pouvoir être signé ! C’est bêta quand même !! Pauvre petit CD, j’espère qu’il ne va pas se suicider dans ma platine de désespoir.
Allez, le MOONSHINE FEST c’est fini. C’était mon premier festival champêtre en Italie ; ça fait loin, mais putain ça valait le coup !
Bon, alors que bon nombre de mes petits copains ont pris la route en direction d’un petit parc d’attraction éphémère à thème metal, moi je pars à l’opposé total. Ce soir, c’est le Brin de Zinc à Barberaz et le thème de la soirée est rock tendance prog. Et bien sûr, il n’y a pas de grande roue !
En tout cas, je suis en avance et même que je suis là quand MARY REYNAUD ouvre les hostilités, pieds nus avec une guitare sèche. Quand je vous disais qu’on était aux antipodes du Hellfest ! Avec MARY REYNAUD, on est dans un style très blues country, avec une belle voix.
Entrée en matière toute en douceur, mélange de compos et de covers.
Le set ne va pas être très long et on va directement enchaîner avec FRANCK CARDUCCI et les siens.
FRANCK CARDUCCI
Et c’est parti direct dans le vif du sujet : du rock méga bien joué, des morceaux superbes, des musicos qui ont un univers bien à eux.
Ah oui, MARY REYNAUD revient sur scène avec eux. Normal, elle fait partie du groupe ! Et c’est parfait car sa voix sur les chœurs se marie très bien avec la musique.
Et en parlant de voix, je suis fan de celle de FRANCK CARDUCCI. En plus, il joue de la basse en même temps et ce n’est franchement pas évident.
.. Et il joue tout aussi bien de la basse que de la guitare grâce à son instrument hybride à double manche. Trop fort !
Leur prestation est un peu moins théâtralisée que lors du show au Radiant Bellevue mais c’est tout simplement du à l’absence de loges qui ne leur permet pas de se changer entre les morceaux. Donc forcément moins de costumes..
Mais bon, ce n’est pas grave, leur musique me suffit très largement !
Ce soir, on est sur une set list basée sur leurs deux CD, et encore une fois les morceaux passent merveilleusement en live.
FRANCK CARDUCCI
Allez c’est fini. Ou pas. En tout cas moi, je n’y crois pas : ils n’ont pas encore joué « Alice’s Eerie Dream ». Et c’est gagné ! Les revoilà, FRANCK en tête portant son beau chapeau haut de forme. Je suis méga heureux car j’adore ce morceau !
Bon, là maintenant, ils peuvent finir. Une heure trente de show, c’est très bien, surtout qu’il fait particulièrement chaud ce soir !
Je profite de la pause pour aller prendre l’air avant le dernier groupe de la soirée.
OLIVIER DEPARDON
Et le dernier à passer, c’est OLIVIER DEPARDON que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam d’ailleurs. Mais comme on m’a dit : « Tu vas voir, ça déménage ! C’est l’ancien chanteur de VIRAGO, un groupe de Grenoble », je suis curieux et je vais voir.
Et heu, comment dire ? En toute objectivité, c’est absolument tout ce que je déteste : une musique sombre, répétitive, bruyante et stressante à souhait. La voix est plus parlée que chantée et même si les paroles sont plutôt recherchées, on est dans un rock intello pour les Inrocks. Pour moi, c’est encore plus insupportable qu’un duo de marteaux-piqueurs accompagné des ronflements de ma femme. Que ce soit clair, ça reste un avis basé sur ma perception et mes goûts personnels, après je peux parfaitement comprendre qu’on adhère au style. Mais après CARDUCCI et son rock léger et virtuose, le choc thermique est forcément terrible ! Bon d’accord, sur ce coup-là, j’avoue que j’exagère un peu : les ronflements de ma femme sont vraiment pires, lol !
Bref, je fais comme une grande partie du public (enfin ceux qui ne pas venus pour lui) : je vais prendre l’air. C’est toujours mieux que d’aller jouer à colin-maillard sur l’autoroute !
FRANCK CARDUCCI
J’en profite pour faire une petite interview-vidéo de FRANCK CARDUCCI.
Le temps de la finir, le concert d’OLIVIER DEPARDON est lui aussi terminé. Je vais pouvoir rentrer dire au revoir à quelques copains restés à l’intérieur et qui, eux, ont adoré. Comme quoi, la perception peut-être très différente d’une personne à l’autre…
Allez, c’est fini, maintenant il faut rentrer. Avec du FRANCK CARDUCCI en fond sonore, la route sera plus courte.
Le truc cool à cette époque de l’année, c’est que les rassemblements de motos et plus précisément de Harley fleurissent comme des fleurs au printemps. Et non, ce n’est pas parce qu’il y a des concours de T-Shirts mouillés ou le striptease des copines que j’aime les rassemblements de Harley – bon… un petit peu quand même ! – mais parce que nos amis bikers ont en général bon goût en matière de musicos !
Le plus dur a été d’avoir l’info pour la programmation car comme la plupart du temps, les clubs communiquent plus sur le rassemblement en lui-même que sur la nature des groupes qu’ils font venir. Dès lors que j’ai appris que DEBORAH BONHAM était de la fête, il m’est devenu impossible de louper ça, d’autant plus que les 58 SHOTS, un groupe de Belfort que je voulais voir depuis longtemps sont également de la partie !
Donc direction Louhans, ses arcades et ce soir, son campement bikers ! C’est immense : des stands d’accessoires motos, d’équipements bikers, un disquaire, de la bouffe et bien sûr de la boisson. Et puis des tas de motards et bien sûr de motardes ! Le paradis d’un Ti-Rickou.
58 SHOTS
Bon, j’arrive en avance (ben oui !) pour repérer la scène. Elle est balaise, j’aurais eu du mal à la louper ! Je vais donc faire un tour aux stands et j’en profite pour dire bonjour aux potes avant que 58 SHOTS n’attaque le show.
Vraiment content d’être là, moi, car dès le début tout est parfait : le son est bon et d’entrée de jeu les musicos attaquent fort avec un putain de morceau de classic-rock ou de hard 70 si vous préférez.
Whaaa, 58 SHOTS j’adore !! En plus scéniquement, ça le fait. Les mecs envoient le bois et en plus ils sont vraiment au point sur scène. Et ça va continuer tout au long du set, les morceaux de leur CD passent vraiment très bien en live, les influences TEN YEARS AFTER, LYNYRD SKYNYRD et autres se mélangent et donnent vraiment un tout bien à eux.
C’est méga bien fait et le chanteur a une putain de voix taillée sur mesure. Bref, un pur bonheur. Je n’ai pas envie que ça s’arrête ! Mais bon c’est quand même fini.
58 SHOTS
58 SHOTS
Ou pas car en fait c’est juste une pause. Et pendant cette pause, devinez à quoi on a droit ? Non, pas un concours de T-Shirts mouillés, bande de pervers, juste un strip !!! Aïe non, pas la tête !!! Mais moi, je m’en désintéresse totalement et je vais même au bar. Si, c’est vrai ! Bon OK, j’avoue, c’est un mec qui fait le strip. Pour le plus grand bonheur des copines qui donnent de la voix ! Content d’être au bar, moi !!!
L’exercice artistique étant fini, les 58 SHOTS reviennent pour poursuivre leur concert avec leur morceaux rock-hard sudistes. Et re-putain, ça le fait toujours ! Leurs morceaux sont méga bons et les bougres sont vraiment excellents. En plus, les solos sont superbes. Non, je ne touche rien du groupe, c’est juste que je prends une bonne baffe comme je les aime !
Allez moment d’émotion avec un morceau sur JOHNNY WINTER pour qui ils avaient assuré la première partie, quelques mois avant qu’il n’aille retrouver HENDRIX, JOHN BONHAM et JIM MORRISON dans d’autres cieux. Bon là, c’est vraiment fini et je n’ai qu’une envie, c’est de les revoir en live.
Entracte culturelle. Non, toujours pas de concours de T-Shirts mouillés mais retour à la case striptease et là, c’est une fille qui s’y colle. Bon, je voulais aller au bar mais la foule est trop compacte et je ne peux pas bouger de devant la scène. Aïe ! Si, c’est (un peu) vrai ! Du coup, malgré l’heure tardive et le fais qu’on soit en extérieur, il fait très chaud d’un coup !
DEBORAH BONHAM
Allez, la copine a fini son effeuillage, le présentateur a fini à poil et c’est le moment que j attendais. DEBORAH BONHAM et les siens arrivent sur scène et c’est parti ! C’est sûr, ceux qui ne se sont pas déplacés ce soir vont le regretter car putain – heu oui, il faut que je me calme avec mes putains, mais là rien d’autre à dire – elle nous sort le grand jeu !
En plus de ses musicos habituels qui sont tous des pointures ayant joué avec des artistes comme PAUL RODGERS et consorts, je cite par exemple l’incontournable PETER BULLICK à la guitare, elle s’est accompagnée de JOE BURT, le bassiste de FREDDY MERCURY… Qui fut aussi le bassiste de BLACK SABBATH !
DEBORAH BONHAM
DEBORAH BONHAM
Tous ces braves gens vont nous jouer du blues, ou plutôt du blues-rock car les morceaux de DEBORAH, c’est ça : du blues hard country qu’elle interprète avec sa putain de voix et son énergie. Bref, une voix dans la lignée d’une JANIS JOPLIN. D’ailleurs, comme cette dernière, elle dégage une putain d’énergie sur scène. Rien de simulé, elle se donne à fond comme si c’était son dernier gig.
Ses morceaux puisent dans ses différents albums et elle alterne morceaux péchus et ballades sublimes. DEBORAH BONHAM, c’est aussi une vraie présence sur scène et elle emmène le public avec elle, d’autant plus qu’elle communique aussi en français !
Bref, un vrai bonheur qui sera marqué par la reprise d’un « Rock’n’Roll » de LED ZEPPELIN d’anthologie, clin d’œil à son frère JOHN BONHAM, batteur de ce groupe.
Rien ne manque ce soir. J’assiste à un méga concert avec des musiciens juste monstrueux.
Bon, c’est déjà fini. OK, il est presque 1 h du mat’ mais je suis encore chaud, moi !
Le truc méga cool pour finir, c’est que DEBORAH va venir faire des photos et signer des autographes. Trop adorable ! Mais qui est-ce que je vois arriver ? JOE BURT !!! Allez, un petit papotage pour parler de FREDDY, de BLACK SABBATH, comment mieux finir une soirée ?!!
Je rejoins ma voiture, mets le CD de 58 SHOTS à fond les ballons, et c’est parti. Juste à temps car le ciel en colère de la fin de concert craque et lâche ses larmes !
Pour que je me dirige sur Lyon à 17 h, en plein bordel, il me faut une grosse, très grosse motivation. Et une prestation live, même courte, de STEVE ESTATOF, ça en est une suffisante !
Donc direction Gorge de Loup et plus particulièrement le Campus René Cassin car STEVE doit s’y produire en faveur d’une association caritative « Le Blé de l’Espérance » qui oeuvre au profit des enfants hospitalisés.
ESTATOF le rockeur au grand cœur, n’a pas pu résister à venir chanter quelques morceaux, tout seul avec sa guitare. Le plus important, c’est de jouer. Il a prévu de nous interpréter d’anciens morceaux, des covers mais aussi quelques nouveaux morceaux qui apparaîtront sur son prochain album. Cet album tant attendu doit d’ailleurs sortir bientôt et vue la qualité des deux morceaux que j’ai écoutés, je suis assez pressé d’entendre le reste.
Quel plaisir de revoir STEVE, même tout seul sans ses frères… et même si je suis assis bien confortablement dans un fauteuil d’amphi.
Je ne m’attendais en fait pas du tout à ça. Je pensais que ce serait un gros truc en extérieur avec une prestation acoustique. Là, on est plutôt en prestation chanteur avec une bande son. Mais bon STEVE a déjà donné dans ce genre d’exercice… Sauf que cette fois-ci, ce n’est pas pour la télé ! En tout cas, il en faudrait plus pour le déstabiliser. Encore une fois, il est méga à l’aise. Peu importe les conditions, il se donne à fond.
Heu, comment on fait une pause ?!! Ah ! Une petite pause buffet avec petits fours en open bar ?!!! Trop dur la vie de rocker ! Vive les concerts de charité !
Mais bon. On repart pour un STEVE survolté avec ou sans guitare pour trois morceaux. Putain, ça fait du bien de le revoir comme ça, heureux de faire du rock !
Et moi, j’hallucine : je vois STEVE sauter de la scène, courir à travers l’amphi, tout en jouant sa reprise en français du « Lithium » de NIRVANA ! Trop fort !!! Pas sûr que tous les gens présents s’attendaient à ça !
Allez, c’est fini. Ou pas. La chanteuse qui doit clôturer la soirée lui a proposé de faire un duo et bien sûr pas sur une reprise de SONY AND CHER mais sur le « Knocking on the Heaven Door », version GUNS AND ROSES, of course !! En voilà une riche idée pour finir en beauté.
Allez, un petit tour au bar avant la vente aux enchères – eh oui, c’est un concert de charité !
Et c’est votre serviteur qui remporte un joli T-Shirt dessiné et signé par STEVE ESTATOF himself. Quoi ? Non chérie, on s’est mal compris, ce n’était pas pour toi. Ce n’est pas parce que je l’ai acheté pour aider une bonne cause que je dois me le faire piquer mon T-shirt, non mais !! (Cf : Ti-Rickou en mode midinette)
Et là, c’est vraiment fini.
Même si les conditions étaient très spéciales, ça m’a permis de voir ce que STEVE nous prépare pour son nouvel album et que les morceaux sont top. Au risque de me répéter, j’ai hâte d’entendre les autres ! L’autre méga bonne nouvelle, c’est que STEVE ESTATOF is back. Préparez-vous à la tornade du punk-rockeur au grand cœur !
Allez, il est maintenant 21 h, les lyonnais sont pour la plupart rentrés chez eux même si un certain nombre glande encore en terrasse, vue la chaleur. C’est beau une ville quand il n’y a pas d’autos !!!
Et en cadeau, la set list !
– GARDE MOI – I WANT TO GET US – TAKE ME FOREVER – TES ETATS D’AME – LITHIUM – APHONEM – KNOCKIN’ ON THE HEAVEN DOOR (en duo avec Muriel Leone)