Votre mission si vous l’acceptez est de vous rendre à Chambéry pour faire un report d’un groupe suédois totalement inconnu en France, j’ai nommé SIENA ROOT. Attention, ce concert peut s’avérer dangereux pour vous et votre entourage, leur musique pouvant s’incruster insidieusement dans votre esprit pour ne plus le lâcher.. Ce message s’auto-détruira dans les 30 secondes.
A part les vrais puristes, qui connaît réellement ce groupe ?? Pas moi, en tous cas… Pourtant, ils viennent de sortir leur cinquième album studio et ils effectuent une tournée européenne de 28 dates durant tout le mois de mars. Un peu comme d’habitude, une seule date est programmée en France !! J’ai donc une chance unique et inespérée de pouvoir les découvrir et c’est l’esprit léger et dénué de toute idée préconçue que je rejoins la capitale des Savoies.
Traditionnellement, le lundi n’est pas un bon jour pour organiser un concert. C’est même l’un des pires avec le dimanche. Mais là, divine surprise, un public honorable est présent dans la salle lorsque débute enfin le concert.
Ca ne sert à rien de payer l’autoroute pour arriver à l’heure, nous ne sommes pas en Suisse mais plutôt dans le quart d’heure savoyard avec des horaires pas vraiment respectés…. C’est donc avec 45 minutes de retard sur l’heure prévue que retentissent les premières notes.
Une intro d’ENNIO MORRICONE (ça me rappelle un célèbre groupe américain) permet aux SIENA ROOT de traverser la salle pour rejoindre la scène. Car pour ceux qui ne connaissent pas le Brin de Zinc, les backstages ne sont pas situés derrière la scène mais à l’extérieur ! Eh oui !
La Suède est en partie connue pour la froideur de son climat et ces sympathiques suédois donnent l’impression de sortir d’un congélateur, ou d’une longue période de cryogénisation. Une sorte de retour vers le futur version métal. Vous montez dans la DeLorean avec Marty McFly pour un voyage intemporel vers le passé. Le groupe arbore un look beatnik de la fin des 60’s et du début des 70’s. Tous les musiciens portent la barbe. Le bassiste a une énorme tignasse et autour du cou le symbole de la paix cher aux hippies. Le guitariste lui a des colliers babos et une belle chemise tout droit sortie de l’armoire de son grand père. ERIK PETERSSON, le claviériste, joue sur un vieil orgue Hammond très vintage ainsi que sur un clavier Hohner de la même époque.
Et pour compléter le tableau, même le backdrop en fond de scène avec ses couleurs chamarrées rappelle l’ambiance particulière de cette période.
Formé à Stockholm à la fin des années 90, le groupe se veut classique. Mais leur rock psychédélique fleure bon la fin des 60’s avec notamment comme influence PROCOL HARUM, DEEP PURPLE, JIMI HENDRIX, CREAM, URIAH HEEP…
Dès le premier morceau, « Between the lines » extrait du dernier album, on comprend vite le fonctionnement du groupe et la structure des morceaux. Ils sont très longs avec des passages instrumentaux proches d’une jam parsemée de nombreuses cassures de rythmes et d’envolées de guitares ou d’orgue.
Tout s’articule en effet autour d’un orgue omniprésent sur scène et d’une guitare rapide, brutale, douce, tout en n’étant jamais saturée comme ça peut l’être avec le métal.
MATTE GUSTAVSSON (le guitariste) a réussi son intégration dans le groupe, ainsi que JONAS ÅHLEN le nouveau chanteur dont le chant s’inscrit parfaitement avec l’esprit du groupe. SAM RIFFER tisse des lignes de basse énormes sur sa Rickenbaker tandis que LOVE FORSBERG frappe tout en nuances sur ses cymbales et ses toms.
Les titres se suivent mais ne se ressemblent pas. Tantôt bluesy, tantôt hard ou rock. « In my kitchen » dépasse allègrement les dix minutes et baigne dans un climat cool, apaisant, avec un clavier aux sonorités très DOORS.
L’intro du morceau suivant « Root rock pioneers » a plutôt « Lazy » de DEEP PURPLE comme source d’inspiration. Mais rassurez-vous, SIENA ROOT n’est pas un cover band ou un groupe qui pompe bêtement ses idées à droite ou à gauche. Ils ont habilement digérés leurs influences pour créer une musique pleine de feeling qui vous prend aux tripes…. et qui ne vous lâche qu’à la fin du concert !
Notre rockeur national chante « Allumer le feu », ADAM BOMB met le feu à sa guitare et les SIENA ROOT créent eux aussi un effet pyrotechnique lors du dernier morceau « Dreams of tomorrow ». Le haut des cymbales et des baguettes s’enflamment ainsi que le haut du clavier sur toute sa longueur. Cela symbolise à merveille cette ambiance si particulière.
Un petit « Words » extrait du premier album en rappel, morceau étonnamment court pour eux, et c’est terminé.
En gros, 1H45 de musique pour huit euros, que demander de plus ?? Moi, j’ai passé une excellente soirée. J’ai fais un flash-back dans le temps très agréable et une découverte plus qu’intéressante. Vivement une prochaine tournée avec plus de dates pour notre beau pays.
Je conclurais par le vieux dicton qui affirme que « c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe ». En musique c’est pareil, de vieux ingrédients avec une touche de modernité et vous obtenez un groupe extraordinaire en live. Je n’ai plus qu’à écouter sur disque pour confirmer.
Je ne peux pas terminer ce report sans avoir une pensée pour Ti-Rickou, le créateur et principal chroniqueur de ce webzine, qui a passé cette soirée au fond d’un lit d’hôpital…. A force de donner son amour aux autres son cœur a montré quelques signes de faiblesse. A bientôt au détour d’une salle de concert !!
Bon, retour à la case Lyon mais cette fois-ci c’est la case Ninkasi Kao à Gerland. Et à Gerland, il y a aussi le stade de foot… Ouf, coup de bol, ce soir c’est à Marseille que l’équipe va jouer !!
Et ça c’est une putain de bonne nouvelle car je ne voulais absolument pas louper un des groupes à l’affiche ce soir !
DIRTY PASSION
Bingo ! J’arrive juste à l’heure pour les suédois de DIRTY PASSION. Et ça commence fort ! On est dans du hard sleaze rock-hard et putain, c’est bon ! Ca joue et le Kao commence à bien chauffer. Leurs morceaux sont bigrement efficaces avec un côté mélodique.
Au niveau scénique, rien à redire non plus : une putain de bonne découverte ! Bon OK, tardive la découverte car ils ont déjà trois CD à leur actif !!
HOLLYWOOD GROUPIES
Bon, le temps de se rafraîchir un peu et les italiennes et italiens de HOLLYWOOD GROUPIES montent sur scène.
Heu, c’est quoi ces sales lights et ce son tout pas bon ? Pas gâtés les HOLLYWOOD GROUPIES sur ce coup-là ! Putain, c’est dommage car sur CD, c’est bien leur hard-rock classique avec une chanteuse qui se situe entre DORO et LIV de SISTER SIN ! Mais là, du coup, avec le son pourri, ça le fait moins…
En tout cas, la guitariste et la chanteuse sont très bonnes… bonnes musiciennes, bien sûr, lol !!
Sans déconner, ça joue. Donc à revoir dans de meilleures conditions car là je suis un peu frustré. Qui a dit que c’est parce qu’on ne peut pas toucher ?!!
LORDI
Allez dernier entracte et c’est au tour des finlandais de LORDY d’attaquer le Kao. Heu, d’entrée de jeu, la scène paraît petite pour eux et leurs énormes costumes…
Mais ce n’est pas ça qui va les empêcher de faire le spectacle ! Car c’est bien de cela qu’il s’agit, un concert de LORDI, c’est aussi un putain de show où il se passe toujours quelque chose : des effets spéciaux, des accessoires (têtes de mort.. ), un personnage grimé en un croisement de DEE SNIDER de TWISTED SISTER et de vieille pochette de WASP… Les maquillages des musicos sont comme d’hab’ énormes.
LORDI
Musicalement, LORDI c’est un hard-rock mélodique et efficace avec des putains de hits qui font bien sûr plus que mouche parmi le public. « Hard-Rock Hallelujah » en troisième titre, il faut avoir du lourd derrière ! Et LORDI a ce qu’il faut ! Leur prestation passe à la vitesse d’un Gloubi-Boulga avalé par Casimir. On a bien sûr le rappel obligatoire et MONSTER MAN annonce la fin des festivités. Le voyage au pays des monstres gentils est terminé.
Le retour à la réalité ne va pas être aisé.
Lorsque LORDI avaient remporté l’Eurovision, ils avaient déclaré qu’un groupe de monstres qui jouait du hard-rock et qui remportait l’Eurovision, ça pouvait faire bouger les choses. Pas sûr que ça ait vraiment fait bouger en profondeur les problèmes mais en tout cas ils réussissent toujours à nous apporter un vrai bonheur et un pur moment d’évasion. Et ça, c’est déjà énorme !
LORDI
Le Kao se vide lentement, les stands de merch se remplissent, les metalleux encore ce soir on fait l’Europe avec un groupe suédois, un groupe italien et un groupe finlandais. Pourquoi est-ce qu’on ne ferait pas un hymne européen de hard-rock, du style « Hard-Rock Hallelujah » ? Ouais d’abord, pourquoi pas ?!!!
Un grand merci bien sûr à BASE PRODUCTIONS et plus particulièrement à ROGER WESSIER pour cette soirée !!
Bon, direction la Capitale des Gaules, Lyon, et plus précisément le Marché Gare. Heu, j’ai du mal à me retrouver, les Halles ont été démolies et le quartier entier a été remodelé… Non, je ne suis pas perdu, juste désorienté !! Bon, la patinoire est toujours là.. Maintenant deux ou trois tours du pâté de maisons et j’arrive enfin à me garer.
Comment ça, ça sent le « j’ai raté la première partie » ? Pas faux. Mais l’important, c’est que je sois là pour le début de FREAK KITCHEN, et là pari réussi !!
Et c’est parti ! Sous les « goody, goody » du public bien présent ce soir, MATTIAS, CHRISTER, BJORN montent sur scène et le show commence. Les FREAK KITCHEN en live, c’est carrément le délire, et musical et visuel. MATTIAS nous balance une série de speachs. Euh, il n’a pas du être prévenu que les français et l’anglais ça fait trois ! D’autant plus qu’il nous les sort en version accélérée ! En clair, il n’y a plus grand monde qui suit !
Mais bon, on comprend l’essentiel et l’essentiel c’est de délirer avec eux ! Il faut dire que leurs morceaux s’y prêtent un max ! On va bien sûr avoir droit à des morceaux issus de leurs différents albums avec entre autre un « Goody, goody » très attendu par tout le monde.
FREAK KITCHEN, en plus d’être un groupe de putains de musiciens, c’est aussi un groupe de vrais clowns qui délirent grave. Ce soir, le délire c’est que MATTIAS va se mettre à la batterie et BJORN à la guitare. Heu, le le truc c’est que BJORN est pieds nus et que ses deux copains n’ont pas arrêté de cracher sur scène !.. Heureusement, il n’a pas du le voir !!
En tout cas, ils nous prouvent qu’il ont plusieurs cordes à leurs arcs ou… plusieurs baguettes !!!
Bref. Chacun reprend sa place et c’est reparti pour du pur FREAK KITCHEN ! Des morceaux qui groovent, qui rappent presque, qui fleurent bon le métal et qui permettent à MATTIAS de nous prouver encore une fois qu’on peut être un putain de guitariste et ne pas être chiant ni se la péter « musique prise de choux », accessible uniquement aux musiciens. Chez nos fous furieux, rien de tel : du fun et du plaisir à jouer.
Bon, on arrive à bientôt deux heures de set et malheureusement, c’est fini. On a tous le sourire-banane aux lèvres, le genre d’expression qu’il n y a qu’un concert de FREAK KITCHEN qui puisse te le donner.
Ils vont vite venir nous rejoindre au stand merchandising pour se prêter avec humour aux photos et aux dédicaces. Le petit plus qui termine cette soirée à merveille.
Le temps de dire au revoir aux copains et il est temps d’aller voir s’il n’y a pas de « madames qui attendent le bus » assises sur ma voiture, car si le quartier a changé de look, le reste n’a pas bougé !
Goody, goody les gens !
Bon c’est malin maintenant, je parle le FREAK KITCHEN couramment !!
OK, là je m’éloigne du périmètre habituel mais il y a deux bonnes raisons à ça. Déjà la première c’est qu’un concert des STICKY BOYS, ça ne se loupe pas ! La deuxième, c’est que le concert devait initialement être joué au Baracat’ à St-Maurice Colombier mais qu’entre temps, le lieu a été victime d’une fermeture administrative pour travaux de sécurisation et d’isolation. Donc le concert de ce soir a été transféré à l’Atelier des Môles et s’est transformé en concert de soutien au Baracat’ ! Et le Baracat’, Ti-Rickou, il aime !!
Voilà les deux excuses pour la virée ! Et vous allez rire, mais même une putain de crevaison ne va pas m’empêcher d’être à l’heure pour la première partie !
BOOBS COLLECTION
Les BOOBS COLLECTION, groupe de Belfort ou presque monte sur scène. Bon, je ne les connais pas donc pas d’à priori. Le groupe est assez jeune et propose du hard-rock’n’roll de bonne facture.
Ils ont déjà une bonne approche du live et une mise en scène sympa pour l’annonce des morceaux ; à la manière des matchs de boxe, une playmate légèrement vêtue vient se balader sur la scène en portant à bout de bras un carton portant le titre du morceau. Il y a en plus une certaine mise en situation desdits morceaux. Bref, une bonne idée pour être sûr d’avoir toute l’attention du public ! Surtout masculin d’ailleurs, je ne comprends pas pourquoi, lol !
Sinon musicalement, dans le style ça le fait plutôt bien. Les BOOBS COLLECTION envoient la purée. Ca joue. Dommage que le son ne soit pas réglé un poil plus fort sur la voix.. En tout cas, c’est bien fait et on ne s’emmerde pas ! Un groupe parfait pour commencer la soirée.
Allez, il faut soutenir le Baracat’ donc pause sandwiches pourvus par la charcut’ du coin et boissons. Eh, c’est pour la bonne cause !!
Allez, c’est reparti ! Les STICKY BOYS montent sur scène, chemise en jean et bermuda pour les trois. Et ça démarre comme d’hab’ in the face version « les freins, c’est pour les lâches » ! Le public assez nombreux réagit instantanément et du coup l’ambiance est direct top ! Il faut dire que les morceaux de nos trois allumés t’attrapent direct par la racine des cheveux et te font bouger la tête et taper du pieds comme un possédé, que leurs refrains te forcent à les hurler à tue-tête et que les morceaux de « Make Art » leur dernier album en titre sont des putains de brûlots en live !
STICKY BOYS
ALEX à la guitare et au chant et JB à la basse se donnent corps et âme sur scène et se démènent comme des fous furieux. TOM quant-à lui martèle ses fûts avec une putain de frénésie. Waouhhhh !!
Les brûlots de leur premier CD ne sont bien sûr pas oubliés et nous assènent une série de grosses tartes qui font du bien !!
Le concert passe à la vitesse d’un shooter de tequila. Et c’est fini. La lumière se rallume, la sono aussi, tout le monde est KO debout. Mais tout le monde en veut plus et se met à scander le nom des STICKY BOYS, jusqu’au moment où Rémy, un des membres de l’orga craque et finit par aller les voir en loge….
Et revoilà nos copains !!!! Ils arrivent encore dégoulinants de sueur et nous expliquent que les rappels, ce n’est pas leur truc mais qu’ils vont quand même nous faire un morceau. Et ce morceau, je vous le dis parce que vous n’allez pas trouver, c’est un morceau des BERURIER NOIR !! Si, si, c’est possible ! Les na na na sont bien faits et le public les reprend en choeur. De toute façon, tout le monde s’en cogne la ceinture à clous des paroles ! Mini-pause pour décider ce qu’ils vont nous jouer après. Des cris fusent pour réclamer « Rock ‘n’ Roll Nation » ou « Kids in America ». Alex et JB se remettent face à face à chaque bout de la scène. Alex nous dit « Au début du concert ça faisait ça ! » et… ils recommencent le concert du début !! Enfin les deux premiers morceaux du set.
Les gens du public sont comme des dingues !! Cà, c’est une fin de concert… Les STICKY BOYS finissent avec un final départ de scène très BLUES BROTHERS. Whaaa ! Là c’est fini !
Bon, le temps de papoter un peu avec eux, de prendre des renseignements sur leurs prochains concerts plus près de mon home sweet home et de se dire à bientôt, de papoter avec les patrons du Baracat’ et de se dire au mois prochain pour le concert d’ABSOLVA, de dire aussi au revoir à Rémy qui, lui, est toujours sur son petit nuage et il est méga tard.
Je suis vanné mais putain que c’était bon !! Chaque fois que je vois les STICKY BOYS c’est encore plus fort ! Et si vous ne me croyez pas eh bien ils vous donnent RDV sur la main stage du HELLFEST. On vous aura prévenus, les STICKY BOYS, ça déménage grave !!
Ah oui, pour ceux de Lyon qui ne bougeront pas au Hellfest, ils seront à l’affiche du Serpaize en Rock 2015 ainsi que sur d’autres fests. 2015 sera STICKY BOYS !
Heu, moi j’ai un problème : je n’arrive pas à arrêter mes cheveux de bouger ! Ca ne va pas être pratique pour conduire cette histoire !
PS : un spécial long live au Baracat’, car un café-concert de ce niveau et avec cette prog’, il ne faut pas qu’il ferme !
Date de l’Interview : 05 décembre 2014 – By TI RICKOU
AUDREY HORNE par TORKJELL « Toschie » ROD
TI-RICKOU Bonjour ! Content de vous rencontrer ici à Colmar ! Vous évoluez dans un style plutôt hard-rock, j’aimerai connaître vos influences musicales ? Hi ! I’m happy meeting you here in Colmar ! Your musical style is hard-rock, can you tell me who are your musical influences?
TORKJELL « Toschie » ROD Nos influences musicales sont très variées, il y a plein de musiques différentes. Globalement, nous écoutons de tout : des trucs très métal comme GOJIRA, MASTODON et SLAYER mais aussi des trucs comme ELTON JOHN, BILLY JOEL, SPRINGTSEEN, DAVID BOWIE… Au sein du groupe, nous sommes principalement influencés par des groupes de hard-rock classique comme DIO, IRON MAIDEN, DEEP PURPLE, WHITESNAKE – le style de musique avec lequel nous avons grandi – mais il n’y a pas que ça. Nous avons aussi été influencés par la country, la western, la pop… Du moment que c’est de la bonne musique !
Well, I mean our musical influences are very diverse, there’s a lot of different musics. We basically listen to everything from very metal stuff like GOJIRA, MASTODON and SLAYER to the other side like ELTON JOHN, BILLY JOEL, SPRINGSTEEN, DAVID BOWIE… The main within the band that shines is classic hard rock like DIO, IRON MAIDEN, DEEP PURPLE, WHITESNAKE, music that we basically grew up listening to but it’s not just that. That’s probably the music you can hear best we are influenced by any type of music like country, western, pop music as long as it is good music.
TI-RICKOU Vous venez de Norvège, est-ce que chez vous jouer du hard-rock plutôt old school ça marche ? You come from Norway, but is playing « old school » hard rock still popular over there?
TORKJELL « Toschie » ROD Le hard-rock et le heavy-metal ont une plus grande audience en Europe qu’en Norvège. La Norvège est très branchée, il y a beaucoup de chanteurs de hardcore, d’auteurs de chansons mais aussi de pop électro… Il y a une foule de gens qui aiment le hard-rock et le heavy-metal mais nous jouons beaucoup plus en France, en Allemagne ou en Grande-Bretagne. On fait quelques shows par an en Norvège mais c’est tout parce que le public n’est pas aussi important que ça.
Heavy metal and hard rock have a bigger audience in Europe than then they have in Norway. Norway is more trendy, there a lot of hardcore singers, song writers, electronic pop music … There’s a good crowd of people who listen to hard rock and heavy metal but we play a lot more in France, Germany and UK than we do in Norway. We can do a couple of shows every year but that’s about it because the crowd is not big.
TI-RICKOU Que pensez-vous de l’évolution de votre musique… par rapport à vos débuts ? Since the beginning (of the band), how has your music evolved?
TORKJELL « Toschie » ROD Elle a évolué. Le style de musique a changé. Quand on a commencé, on était plus dans un style hard-rock alternatif il me semble, mais après c’était plus post-ground. Puis nous avons évolué de plus en plus vers du hard-rock classique. Sur nos deux premiers albums, nous étions plus alternatifs que sur le troisième appelé « Audrey Horne ». C’est avec cet album que nous nous sommes orientés sur du hard-rock classique. Les chansons de cet album pourraient d’ailleurs facilement être sur le dernier album comme « Fire House », « Show on »… Maintenant, nous jouons un hard-rock classique mais ce n’est pas un truc que nous avons décidé. C’est plus lié à notre manière d’écrire la musique car on avait l’habitude d’écrire chacun de notre côté. Moi de mon côté, Thomas de son côté… Ensuite, on enregistrait la batterie, la basse, etc… Après notre troisième album, comme on prenait beaucoup de plaisir à jouer de la musique ensemble, nous avons décidé d’écrire aussi notre musique ensemble. L’atmosphère est importante pour assembler les morceaux. Ca a changé notre musique. Ca fait douze ans maintenant et nous avons changé, nous avons grandi en tant que musiciens. Ce ne serait pas naturel de faire les mêmes choses !
It has evolved. Music style it has evolved, when we started we were more alternative hard rock I guess, and more post-ground, then we start to move more and more towards classic hard rock. On our two 1st albums we were more alternative than our 3rd album the one called “Audrey Horne” we started to move to more classic hard rock. That songs of the album could easily be on our latest album sound like « Fire House », « Show On »… And today, we play very classic hard rock but it’s not something we decided to do, it’s more that we changed the way we wrote music and recorded because earlier we used to write it separately. I at my place, Thomas on his place… then we were recording the drums then the bass etc.. After our 3rd album; as we having so much fun when you play the music together, we decided to write our music together. The atmosphere is important then bits and pieces putting them together, that has changed our music. It’s been 12 years and it has changed the people also as musicians, we’ve grown. It wouldn’t be natural to do the same things.
TI-RICKOU « Youngblood » vous a fait découvrir d’un grand nombre de personnes et a été très bien accueilli par les fans de hard-rock, est-ce que ça vous a mis la pression pour l’enregistrement de « Pure heavy » ? « Youngblood » is the album which really launched your career and has been welcomed by hard-rock fans, did this create any stress for “Pure heavy”?
TORKJELL « Toschie » ROD Pas vraiment car quand nous faisons de la musique, nous sommes trop égoïstes, nous ne pensons pas au monde extérieur. Nous sommes tous les cinq différents. Nous avons assez à faire avec nous-mêmes ; alors on enregistre et on sort l’album. Quand on a fini « Pure Heavy », je suis rentré et j’ai écouté « Youngblood » avec ma femme et un de nos amis… J’ai pensé : « Merde, cet album-là était bien meilleur que le nouveau ! ». Je me suis instantanément senti en insécurité, je me suis dit que c’était de la merde, que « Pure Heavy » n’était pas assez bon… Plus tard, j’ai ré-écouté « Pure Heavy » et me suis dit : « non, c’est du bon ! ». Pendant l’enregistrement, tu es tellement dans le nouvel album que tu ne sais plus bien où tu en es. Tu te sens toujours en insécurité… Tu es tellement concentré sur ce que tu fais, qu’après coup tu te dis que c’est de la merde ce que vous avez fait… Mais non en fait !
Not really because when we make music we are too selfish, we don’t think about the outside world. We are different people the five of us. We have more than enough to do with ourselves, so we record and release it. That’s when you start thinking about that. When we finished “Pure heavy” and before it was released, I came home with my wife and a friend of us, we’ve listened to “Young Blood” and I said fuck it’s much better than the new one. I was instantly unsecure, It was shit “Pure heavy” isn’t good enough. After a while, I have to listen to “Pure heavy”, no it is good enough…During recording, you’re so much in the new stuff, that you don’t where you are really. You always get unsecured. But whenever we write the music…we are more focus on that, it’s more afterwards we made some shit..
TI-RICKOU Pour l’enregistrement de « Pure heavy », est-ce que vous aviez déjà écrit les titres ou alors avez-vous tout composé en studio ? Regarding « Pure heavy » recording, were music and lyrics written before or did you create everything in studio sessions?
TORKJELL « Toschie » ROD Avant quand on écrivait séparément, réaliser l’album nous prenait un an. Quand nous avons fait « Youngblood » et « Pure Heavy », ça a été de l’enregistrement live direct, puisque avons joué ensemble. On a commencé avec « Youngblood » mais « Pure Heavy » était parfait pour un enregistrement live aussi. Les chansons étaient déjà terminées. Nous avons en fait commencé à écrire de nouvelles chansons dès la fin de l’enregistrement de « Pure Heavy ». Comme nous enregistrons en live, tout doit être fini mais il reste toujours des détails à revoir !
Earlier, we’ve always written the music, released the album and then it takes a year. That’s when we wrote separately. We wrote « Youngblood » and recorded it. When we recorded “Youngblood” and “Pure Heavy” , it’s live recording so we play together. Now as soon as “Pure Heavy”, It was perfect with live recording too. Songs were finished. We started writing new songs already after we recorded Pure Heavy. As we record live, songs have to be finished not all the details.
TI-RICKOU « Pure Heavy » est sorti récemment – d’ailleurs vous êtes en pleine tournée de concerts pour le promouvoir – je voudrais savoir si cet album fonctionne bien chez vous, en Norvège ? « Pure Heavy » have been recently released and you’re busy promoting it on this tour, is this album successful in Norway, your mother country?
TORKJELL « Toschie » ROD Oui, l’album a été très bien reçu. « Youngblood » a été nommé album de l’année en Norvège. ¨Pure Heavy est aussi nommé pour l’album de l’année par plusieurs magazines en Norvège. Nous avons fait une tournée en Norvège et c’était excellent, avec des grands concerts. Mais bon, la Norvège reste un petit pays et c’est plus exotique de voyager en Europe ! Nous avons joué dans des endroits où on n’avaient jamais joué avant, comme Asselt en Belgique. Nous avons aussi joué pour la première fois à Marseille, et même si ce n’est pas une ville très heavy metal, on y a eu un très bon public.
Yes, it’s been received very well. « Youndblood » was named album of the year in Norway. « Pure Heavy » is named also album of the year in some magazines in Norway. We did a tour in Norway, it was very good and big shows. But Norway is small; it’s more exotic to travel in Europe. We’ve been to some places we never been before like in Asselt, Belgium, in Marseille for the 1st time, it’s not a heavy metal town there but it was very good audience.
TI-RICKOU Pour le moment (la tournée n’est pas finie lors de l’interview), dans quel pays et quelle ville l’ambiance était la plus chaude ? In which country and city, did you get the greatest ambiance, even though your tour is not ended yet?
TORKJELL « Toschie » ROD Lors de la dernière tournée, c’était plutôt beaucoup de shows en Allemagne avec des villes comme Cologne ou Hambourg. Mais Paris a été vraiment excellent lors de cette tournée ! L’album « Youngblood » a été tellement bien reçu en France ! C’est un album direct. Un tel succès en France, c’était inespéré. Nous avons joué en France un de nos meilleurs concerts. Paris a été excellent. Le public français est un peu plus sophistiqué, c’est plus progressif, plus atmosphérique.
In the last tour, in general many cities in Germany, like Köln, Hamburg. But Paris has been very very good in the last tour. The « Youngblood » album has been so well received in France. Straight forward album, such a success in France, unexpected. We played in France one of the best. Paris has been good, French audience is a bit more sophisticated, more progressive and atmospheric.
TI-RICKOU Avec quel(s) groupe(s) est-ce que vous rêveriez de partager l’affiche ? What is the band you’re dreaming to play with?
TORKJELL « Toschie » ROD Les groupes avec lesquels je rêverais de jouer ne sont plus aussi bons (rires). J’aimerais tourner avec tellement de groupes… Les FOOFIGHTERS par exemple parce qu’ils ont une approche similaire à la nôtre et qu’ils respectent leur public. Ils font ce qu’ils veulent et j’apprécie ça. Après, il y a MASTODON, MOTLEY CRUE, THIN LIZZY. Ce sont des groupes avec lesquels on a juste fait un gig. En fait, ce que j’aimerais, c’est jouer devant un public avec des groupes qui aiment tourner et qui ne font pas ça que pour l’argent.
The bands I dream to play with are no longer good (laugh). I would love to tour with so many bands. FOOFIGHTERS as they have a similar approach to us and appreciate the audience so much, they do whatever they like and I appreciate it. MASTODON, MOTLEY CRUE, THIN LIZZY, we did just one gig, I would enjoy to play in front of audience with bands who enjoy touring, not only for the money.
TI-RICKOU Bon, c’est l’heure de la question con, le webzine la pose toujours.. Est-ce que vous pensez que jouer du hard-rock ça aide avec les filles ? Now it’s time for our standard silly question that our webzine asks always at the end of the interview.. Does playing hard-rock help you to pick up women?
TORKJELL « Toschie » ROD Vous savez c’est un vieux thème ! Je suppose que ça aide… Comme c’est le cas avec tout ce qui tourne autour des musiciens ou des acteurs. Mais je n’ai pas besoin de courir après ça.
Well you know, it’s an old theme. I would assume it does. Everything with music or acting, I don’t need to run around.
TI-RICKOU Bon, je vais vous laisser vous reposer avant le show, merci et à bientôt ! Now, I let you relax before the show. Thank you so much for your time. See you.
Merci à Jean-Paul MOTTET pour la saisie de l’interview live et pour la traduction !