Heu non, je n’ai pas perdu un pari, on ne m’a pas menacé ni même menti du style « ils se sont reconvertis dans le hard FM » ! Je suis bien là de ma propre volonté. Premièrement, parce que j’apprécie vraiment CHRISTIAN, deuxièmement parce qu’un peu de douceur en ce moment, c’est pas mal et troisièmement parce que tout simplement j’adore cette salle Les Arts dans l’R. Voilà donc pourquoi je me retrouve à Péronnas.Bon, pas possible de louper la première partie, il n’y en a pas !!
Donc on commence directement avec CHRISTIAN DECAMPS ET FILS. Et d’entrée, je suis un peu surpris, je m’attendais à un concert des deux compères mais c’est en fait un par un que ça va se passer… Au moins au début ! En gros, pendant que le premier chante, l’autre attend sur une table à côté. Avec pour compagnie une bouteille de vin et une bougie. Classe !
Et de suite, je prends une claque ! Quelle dextérité a CHRISTIAN DECAMPS avec les mots ! Quel sens du verbe ! Je suis captif.
CHRISTIAN DECAMPS ET FILS
Et quand son fils TRISTAN prend le relais, re-claque ! Quelle voix ! En plus, il a une présence incroyable. Bref, il n’est pas là pour faire de la figuration.Le public, lui, participe et apprécie à sa juste valeur ce moment.
Au fil du temps, au cours de la soirée, les deux compères se rapprochent, l’un accompagnant l’autre et vis versa.Bien sûr, on va avoir droit à des compos perso et à des covers. Je ne citerais que « Le Bal des Laze » pour le fils et « Ces gens-là »pour le père.
CHRISTIAN DECAMPS prend visiblement un grand plaisir avec les libertés que lui offre l’exercice acoustique et nous, on est sous le charme.
Mais bon, il faut bien que ça se finisse. Ou pas car bien sûr il va venir saluer les gens, leur signer des autographes… histoire de prolonger un peu le moment peut-être.
Mega fin pour un moment d’exception où tout est parfait, le son, les artistes le public… Encore un grand moment passé aux Arts dans l’R avec Raphaël et Laetitia…
Mais comment pourrait-il en être autrement quand on passe une soirée avec deux Anges ?!!
Allez, ce soir c’est Bourg-en-Bresse et plus précisément la Tannerie qui va être le haut-lieu névralgique du hard-rock avec en tête d’affiche MICHAEL SCHENKER and THE TEMPLE OF ROCK !
Et ils sont venus, ils sont tous là, les grenoblois, les chambériens, les annéciens, les stéphanois, les dijonnais, les montbéliardais, les clermontois, et même des lyonnais (si, si !). On a bien sûr aussi des burgiens, trop heureux de ne pas avoir à faire à minima une heure de route pour voir leur héros.
D’entrée de jeu, l’affichette « complet » plaquée sur la porte marque le fait que, malgré ce que peuvent en penser les mauvaises langues, le hard-rock de qualité fait encore recette. La Tannerie a – heureusement ! – eu la brillante idée d’ouvrir les portes un peu plus tôt et du coup l’entrée se fait sans précipitation et sans que les gens risquent de rater la première partie. C’est donc tout doucement que la salle se remplie.
Une chose est sûre : on ne va pas avoir froid !
SEVENTY SEVEN
… D’autant plus que c’est une bande de fous furieux de jeunes espagnols, les ’77 (SEVENTY SEVEN) qui va ouvrir les hostilités. Et de quelle manière ! Leur hard-rock binaire à la AIRBOURNE, AC/DC fait bouger les cheveux sans toucher la racine. Du vrai hard- rock sans prise de tête mais bigrement efficace. Malgré leur jeune âge, les ’77 ont déjà une grande habitude du live et ils vont profiter du fait que les gens ne puissent pas bouger d’un pouce pour leur asséner de grands riffs dans la tronche ! C’est trop trop bon !! Début de soirée sur les chapeaux de roues, comme je l’aime.
La pause ne va pas voir bouger beaucoup de gens – même pour aller se ravitailler en houblon ! – car, comme dirait un humoriste français, on est serrés comme des sardines.
Mais même ça, c’est bon !
On ne va pas avoir trop de temps à mijoter car déjà les premières notes magiques de « Doctor, Doctor » résonnent. Yes, yes, yes, !!! MICHAEL SCHENKER et ses copains sont là, chez nous, à Bourg-en- Bresse, à la Tannerie et putain, ils sont en forme ! Imaginez le répertoire qu’il faut avoir pour commencer par un morceau comme « Doctor, Doctor » ?!!!
MICHAEL SCHENKER’S TEMPLE OF ROCK
A part des grognons ronchons, je ne vois pas comment on ne peut pas apprécier la présence de HERMAN RAREBELL, magique derrière ses fûts, de FRANCIS BUCHHOLTZ, impérial à la basse avec une forme impressionnante et un sourire banane. Et que dire de leur complicité sur scène, chose rarement visible pour des musiciens de ce calibre ?
DOOGIE WHITE a une voix magique. Alors effectivement, il y a peut-être deux morceaux périodes SCORPIONS où il est un peu limite, mais bon putain, comparé à son immense talent sur les autres morceaux, ce n’est pas forcément dramatique !
Et que dire de MICHAEL SCHENKER qui avec les années comme le bon vin se bonifie ? Non seulement il a toujours son toucher de guitare miraculeux, son immense feeling et sa super Flying V qu’il a contribué à rendre célèbre dans le monde entier mais en plus il a trouvé son équilibre avec son TEMPLE OF ROCK et retrouvé son plaisir et sa joie de jouer.
Je vous ai dit qu’on avait commencé par « Doctor, Doctor », je ne vais pas vous faire la set list dans l’ordre mais on va avoir droit à « Rock Bottom », « Lovedrive », « Coast to coast », « Natural Thing », « Victim of Illusion », « Hurricane »… Un parfait dosage entre UFO, MSG et bien sur SCORPIONS. Une putain de set list du feu de Dieu ! Des morceaux d’anthologie qui tournent pour la plupart depuis trente ans en prouvant leur efficacité.
Alors on trouvera toujours quelques rabat-joie qui n’avaient pas compris le style de musique qui allait être joué ici ce soir, mais moi comme les cinq cent autres personnes qui ont rempli la Tannerie, on en prend plein nos oreilles et plein nos mirettes. Et c’est ça le plus important. MICHAEL SCHENKER nous prouve encore ce soir que non seulement il est un excellent technicien mais aussi qu’il est un putain de compositeur qui sait faire des riffs qui passent au travers du temps.
En parlant du temps, malheureusement dans ces cas-là, il y a accélération de particules et voilà on se retrouve déjà à la fin. Les lumières se rallument, la salle se vide tout doucement… au compte- gouttes même car bien sûr les gens ne veulent pas passer à côté du stand merch sans ramener un souvenir de ce moment magique, que ce soit de MICHAEL SCHENKER ou de SEVENTY SEVEN.
Ces derniers sont très heureux de rencontrer les gens qui les ont découverts ce soir et qui, pour un grand nombre veulent acheter leurs albums. Les ’77 ce soir se sont fait de nouveaux fans et c’est amplement mérité.
Pour avoir du MICHAEL SCHENKER en revanche, c’est très simple, sa photo dédicacée est à vingt euros ! Mais bon d’un autre coté, on comprend qu’il n’aurait pas pu signer trois cent cinquante autographes !
MICHAEL SCHENKER’S TEMPLE OF ROCK
Allez, maintenant que la foule est moins dense, on peut retrouver les copains et discuter un peu avec eux, refaire le concert comme on refait un match et même si bien sûr tout le monde a un petit bémol, on tombe rapidement d’accord sur le fait que MICHAEL SCHENKER est dans cette formation terriblement efficace. Euh, et comme dirait une copine : « C’est putain de jouissif » !!!
Moi perso, j’ai toujours du mal à redescendre. Je viens d’avoir quelques-uns des morceaux que je préfère joués d’une manière hallucinante et par un des plus grands guitar-hero du monde. Ouais ouais, j’assume !
Allez, le parking est vide, la salle se ferme… Mon Dieu, qu’est-ce que c’est beau une Tannerie blindée !
Bon, ça fait un bout de temps que je n’ai pas mis le cap sur Mâcon, moi ! C’est donc sur la Cave à Musique que je me dirige ce soir. Le truc cool, c’est que je sais même y aller ! Et donc, bien sûr, je suis en avance…
Heu, c’est drôle, les gens ici ont des têtes bizarres, ils sont habillés bizarrement aussi. Mais oui bien sûr, bien qu’on soit le 30 octobre, c’est une soirée Halloween ! Je n’avais pas fais gaffe, je suis trop fort !
SKAREKROWS
Bon, ce sont d’abord les SKAREKROWS qui ouvrent le bal. Et là, on est en mode « le rockabilly est mon copain ». Et bien entendu, à part dire qu’ils sont sur scène avec un contrebassiste et qu’ils évoluent dans un registre vraiment rockab’, je ne peux pas vous en dire plus, mes compétences dans le style étant très limitées.
Euh, je préfére retourner voir les monstres gentils et les beaux costumes à l’extérieur.
Le moment que j’attendais va arriver. Les fous furieux allemands de MAD SIN entrent en scène ! Je suis comme la première fois où je les ai vus : impressionné. Le chanteur bouge comme un damné, le contrebassiste a toujours sa contrebasse qui s’allume et sa super houpette orange et si lui aussi est bien allumé, les autres guitariste, bassiste et batteur n’en sont pas moins atteints.
Leur psychobilly punk est méga efficace. J’ai l’impression d’enquiller les tartes dans la tronche.
MAD SIN
La salle qui commence à être assez remplie réagit mais toujours en restant dans une ambiance bon enfant. Le seul problème, c’est que le sol et la bière, ça donne un résultat plutôt casse-gueule !Mais bon, on s’en tape ! Les MAD SIN mettent littéralement le feu. Et ce n’est pas qu’une métaphore ! Le contrebassiste descend dans la foule avec sa contrebasse qui fait maintenant des feux d’artifice. Oui, oui, la même contrebasse lumineuse et qui change de couleur !
Bref, il se passe toujours quelque chose. On est vraiment pris dans leur univers et bien sûr, comme toujours dans ces cas là, on ne voit pas arriver la fin.
Je suis vraiment épaté par l’énergie que MAD SIN dégage en live ! Encore une fois, je viens de prendre une grosse tarte dans ma tête à moi. J’avais peur de ne pas apprécier autant que la première fois, mais même sans l’effet de surprise, les MAD SIN en live c’est vraiment du lourd de chez lourd !
Bon, mon périple macônnais tire à sa fin. Je prends le temps de dire au revoir à Dracula, ainsi qu’à Frankenstein et consorts. C’est bizarre, après ces soirées-là, je rencontre toujours des gens qui me disent « Mais si, j’y étais ! On s’est même parlé ! « . Et ils ont l’air étonnés que je ne les ai pas reconnus ! Lol !
Voilà, c’est fini. Quoi de mieux qu’une soirée psychobilly pour Halloween ?… A part une soirée glam horror, of course !!!
– Dis papa, est-ce qu’on peut aller à Pratteln pour voir HARDCORE SUPERSTAR ? S’il te plait, dis oui ! Quand ils sont passés dans le coin, je les ai toujours ratés ! – Euh… bah… c’est juste que c’est un peu loin, ton concert. – Oui, je sais ! Mais il y a MICHAEL MONROE en première partie !!! Et puis je ne raterai pas les cours, c’est pendant les vacances scolaires ! Avec de tels arguments, comment voulez-vous ne pas céder à votre fille sans passer pour un père indigne ?
Donc, c’est réglé ! Comme nous ne voulons surtout pas rater le début du concert, nous partons en début d’après-midi afin d’éviter les pièges d’éventuels bouchons. Du coup, nous arrivons tellement tôt que nous avons le temps d’effectuer quelques courses en Allemagne. Cool !!!
Lorsqu’enfin, nous arrivons sur le parking de la salle, peu après 19 h, je me demande si le concert a bien lieu car il n’y a personne. Heureusement, j’aperçois un peu plus loin les tours bus et mon inquiétude disparaît comme par enchantement ! Pas pour longtemps car, une fois la porte d’entrée passée, je vois que la salle est aménagée et coupée en deux. Ce soir, faute de préventes, les groupes joueront en configuration mini Z7, et donc avec une scène plus petite et moins de lights.
CHASE THE ACE
Lorsque ROI VETO PELEG, le guitariste chanteur, prend la parole et essaye de rameuter les quelques personnes présentes dans la salle, je me dis que cette soirée s’annonce pas terrible. Avec quelques années de moins, ROI ressemble à SLASH, le chapeau en moins, avec une similitude assez surprenante. Son groupe se nomme CHASE THE ACE et ils tournent pour la promotion de leur deuxième album « Yell Heah ! » qui sort officiellement le 1er novembre. Mais ce soir, vous pouvez l’acheter en avant-première au stand merchandising… Et donc avant sa date de parution dans les bacs !
Ce groupe est originaire d’Israël, ce qui n’est pas trop courant, surtout dans un style hard-rock traditionnel teinté sleaze. Le quatuor nous offre ce soir un show bourré d’énergie.
ROI, qui arbore un beau T-Shirt de BLACK SABBATH, quitte un moment ses camarades de jeu pour aller jouer sur le comptoir du bar placé en face de la scène. Il se démène pour faire chanter le public, délaissant un peu son rôle de guitariste rythmique au profit de son compère DAN PARSONS, le seul anglais du groupe, qui nous gratifie de bons solos de guitare.
Pour le dernier morceau, deux énormes ballons rouges font leurs apparition sur scène avant d’aller se promener et rebondir sur les bras des spectateurs dès les premiers accords.
Pour un groupe que je découvre, je suis agréablement surpris. Pour chauffer la salle, c’est excellent. Reste maintenant à découvrir les disques pour confirmer l’impression de ce soir.
MICHAEL MONROE
Place maintenant à l’une des vedettes de la soirée, MICHAEL MONROE. Etant donné sa carrière, son C.V., son charisme et tout le tralala, il aurait largement pu être en tête d’affiche !… Même si les HARDCORE SUPERSTAR méritent de l’être eux-aussi. Choix cornélien finalement.
Entre temps, la salle s’est bien remplie et c’est devant un auditoire conséquent que vont jouer MICHAEL et ses acolytes. Je suis content pour eux, ils le méritent grandement. De la grande épopée d’HANOI ROCKS au début des années 80, il ne reste que SAMI YAFFA à la basse et bien entendu MICHAEL MONROE au chant.
C’est un MICHAEL en grande forme que nous voyons ce soir. Tout habillé de noir avec de beaux motifs rouges, il a une allure svelte et sportive. Lui aussi se démène dans tous les sens, et en plus il n’hésite pas à monter sur tout ce qui peut être escaladé sur la scène. Un vrai kamikaze !
Le répertoire de ce soir est une sorte de best of de sa longue carrière. Et il n’oubliera rien, le bougre !!
Ca part sur les chapeaux de roue avec un « ‘78 » qui d’entrée nous annonce la couleur. Nous aurons du hard-rock sleaze avec des influences punk sous-jacentes. Les morceaux suivants comme « Old Kings Road », par exemple, confirment l’impression première.
SAMI joue sur une basse qui doit avoir un âge canonique vu son état. Si elle pouvait parler, je crois qu’elle pourrait nous en raconter des histoires intéressantes ! On pourrait vivre de l’intérieur les frasques et la vie du groupe depuis la genèse d’HANOI ROCKS jusqu’à nos jours. Quelle tranche du rock ça ferait !
D’ailleurs, pour nous rappeler ce groupe si important dans les années 80, voici venir « Oriental Beat », un morceau de 1982 qui n’a pas pris une ride. C’est dire la qualité des morceaux et le niveau du groupe à l’époque !
MICHAEL MONROE
MICHAEL, pour varier les plaisirs, empoigne son saxophone rouge et manie l’harmonica avec un talent certain. Ces instruments donnent une couleur un peu plus adoucie dans l’univers musical du groupe.
Le show passe vite, trop vite même. C’est déjà l’heure des rappels. Et là, pas de fioritures ! Les musiciens envoient du lourd avec deux morceaux issus de l’unique album de DEMOLITION 23 : « Nothing’s Alright » suivi d’un tonitruant « I Wanna be Loved ». En un mot comme en cent, un show parfait, bravo !!
Comme je ne veux pas perdre ma place pour HARDCORE SUPERSTAR, je reste prudemment où je suis pendant le changement de matériel. Le mini Z7 est maintenant plein et les filles approchent à grands pas de la scène pour voir de près ou toucher leurs idoles.
HARDCORE SUPERSTAR
La Suède est le terrain de jeux de nos principaux groupes sleaze du moment et le leader incontesté du mouvement est sans controverse possible HARDCORE SUPERSTAR. Depuis leur formation en 1997, les quatre larrons n’ont pas chômé, c’est le moins qu’on puisse dire ! Pas moins de dix albums au compteur et une compilation (excusez du peu !) à l’heure où certains groupes mettent cinq ans pour en sortir un seul ! Les suédois de Gothenburg ont placé plusieurs titres N°1 dans leurs pays et obtenu un Grammy. Ca fait rêver quand on connaît les Victoires de la Musique et les charts en France ! J’ai tout d’un coup envie de déménager, moi !!!
C’est devant un public chauffé à blanc par les groupes précédents qu’arrive sur scène nos suédois préférés et que résonnent les premières notes de « Sadistic Girls ».
Le son, dont j’ai oublié de parler jusqu’à maintenant, est excellent. Les trois groupes ont joué dans de très bonnes conditions à ce niveau-là.
HARDCORE SUPERSTAR
Les musiciens sont contents d’être là et envoient la sauce sans tergiverser et sans trembler. C’est direct, lourd, tout en étant puissant. On sent l’expérience des concerts, le groupe se connaît par cœur et joue sa partition les yeux fermés.
Pas trop tout de même, car JOAKIN BERG (surnommé JOCKE) le chanteur, s’avance parfois dangereusement du bord de scène. Il est à moins de dix centimètres du premier rang des spectateurs ! Lui aussi bouge beaucoup et se dépense au moins autant que MICHAEL MONROE tout à l’heure. Après avoir vu cet été ERIK GRONWALL de HEAT, je me demande à quoi ils élèvent leurs chanteurs dans les pays scandinaves ! C’est décidé, j’alerte les autorités et je demande un contrôle anti-dopage à la fin du show ! C’est un minimum !
Le dernier album, sorti cette année n’est pas trop mis en avant. Seulement deux titres « Touch the Sky » et « Don’t Mean Shit » sont joués. Il faut dire qu’ils ont une palette hyper-large avec leur telle discographie !
Le sleaze-rock pratiqué ce soir est sans faille. C’est un régal pour tout le monde et comme d’habitude dans ces cas là, on ne voit pas le temps passer.
Pour le dernier morceau « Above the Law », un roadie arrive sur scène et monte le micro de VIC ZINO (le guitariste) de telle façon que ce dernier ne peut plus faire les choeurs. Il doit se mettre sur la pointe des pieds pour essayer d’y arriver. Ensuite ce même roadie va entreprendre de démonter élément par élément la batterie de MAGNUS ANDREASSON qui finira le titre avec le strict minimum, la caisse claire et son charleston.
Toutes ces blagues potaches sentent bons la fin de tournée. L’atmosphère est à la fête, tout le monde est content. Par les temps qui courent, c’est agréable. On en redemande !
HARDCORE SUPERSTAR
En conclusion,
j’ai passé une très bonne soirée. Vivement d’autres concerts de cette qualité ! Mais pourquoi faut-il que ce soit toujours aussi loin ?!!!
Bon, ça fait vraiment longtemps que je ne suis pas allé sur Lyon moi, lol ! Sans déc’, j’ai presque l’impression de vivre là-bas. Le côté positif, c’est que je n’ai pas à chercher la salle… Bien que ! J’arrive quand même à la louper ! Je suis décidément trop fort !
En tout cas, pour ceux que ça intéresse, je suis à l’heure. Je ne louperai donc pas le début de MESSALINE qui est le premier groupe à passer ce soir. Ca aurait quand même été ballot. Comment ça, ce n’est pas grave puisque j’ai du les voir au bas-mot au moins une bonne vingtaine de fois ? Mais si, mais si ! Et en plus on ne sait jamais, il peut toujours y avoir des surprises !
Bon, le temps de dire bonjour aux copains, de faire quelques petites photos, une petite interview de RENAUD HANTSON – et dire qu’il y en a qui pensent que je m’amuse ! – et le WarmAudio se remplit. Dommage pour les retardataires mais c’est maintenant le moment pour MESSALINE d’ouvrir les hostilités.
MESSALINE au WarmAudio
Le groupe ne porte pas ses chasubles de templier ce soir, mais rassurez-vous, elles ne sont pas loin !
Et d’entrée de jeu, ERIC, le chanteur de MESSALINE annonce la surprise dont je parlais tout à l’heure : ce n’est plus JOHN qui officie derrière les fûts mais JIMMY. Pour ceux qui ne l’ont pas reconnu, JIMMY n’est pas un illustre inconnu dans le circuit. En effet, il se trouve être également le batteur de FORTUNATO. Bon, là j’avoue qu’il faut suivre un peu !
Et voilà, c’est parti pour du MESSALINE pur jus avec des copains bien motivés et un ERIC bien en voix. JAYME et MICKAEL, comme à leur habitude, sont impériaux et JIMMY, pour sa première apparition live avec eux, s’en tire très bien.
Sinon pour la setlist, on a droit aux titres habituels auxquels se rajoutent des morceaux du petit dernier.
MESSALINE au WarmAudio
Ils sont servis par un son qui se révèle très bon. Ils sont visiblement heureux de jouer avec JIMMY et le public s’éclate avec eux. Mais comment pourrait-il en être autrement quand on « Souffle dans le cul de Lucifer » ?
Leur show se termine. Ils n’ont pas eu beaucoup de temps de jeu, ce qui est normal vu qu’il y a eu un peu de retard au démarrage. En tout cas, leur set a été intense et… apprécié du public présent !
Bon, comme vous en avez l’habitude, petit intermède non musical – intermède houblon comme diraient les copains. Ca me laisse le temps de commenter avec les copains la prestation de MESSALINE et ça laisse le temps aux petits malins d’essayer de me tirer les vers du nez en ce qui concerne la surprise finale. Mais je tiens bon. Ti-Rickou n’est pas un homme facile ! En plus, il n’y en a même pas un qui a essayé de me proposer de l’argent en échange, lol !!
FORTUNATO au WarmAudio
Enfin sauvé par le gong ! En l’occurrence, c’est FORTUNATO qui rentre sur scène. Bon, d’entrée de jeu, on voit que MARKUS est particulièrement en forme, voire déchaîné ce soir. Tiens, je ne sais pas pourquoi, moi ? Les autres musiciens ne sont pas en reste, eux-aussi aidés par un son de bonne qualité.
Ils vont piocher dans le répertoire de leurs deux albums dont un morceau écrit par le propre fils de MARKUS – moment émotion.
N’oublions pas non plus JIMMY le batteur qui entame son deuxième concert ! Et ça pour moi, c’est une prouesse assez remarquable. Le show est bien rôdé et bigrement efficace.
Le public du WarmAudio, en connaisseur, apprécie le show à sa juste valeur… d’autant plus que ce soir il y a beaucoup de fans du groupe et de musiciens dans la salle.
Et voilà, c’est déjà fini… ou pas, car le chanteur de MESSALINE revient sur scène interpréter avec MARKUS un morceau qu’ils ont écrit ensemble « Heavy métal dans les veines ». Le morceau est chanté en français (alors que MARKUS ne chante qu’en anglais d’habitude) et il est en passe de devenir un incontournable lors des concerts unissant les deux groupes. Et on comprend pourquoi ! Ce morceau est vraiment une tuerie !
Bref, ça donne une fin de set qui se termine sur un gros « waaah « !!! Traduction Ti-Rickou pour ceux qui ne savent pas ce que Waaah veut dire, ça signifie grosse tarte dans ta tête à toi ! Vivement que ces deux zigomars nous sortent un album !
SATAN JOKERS au WarmAudio
Bon allez, dernier intermède de la soirée et c’est le moment où SATAN JOKERS vient clôturer la soirée. D’entrée de jeu, on sent que RENAUD HANTSON et les siens sont en forme et que ça risque de déchirer. Et ce ne sont pas les deux morceaux d’ouverture, issus du premier album, qui vont nous donner une indication contraire !
RENAUD est vraiment en voix et il tient la grande forme. Bon, il a intérêt car la salle, par un prompt renfort de dernière minute (des fans qui étaient sur un autre concert et qui voulaient quand même voir la prestation de SATAN JOKERS), est désormais bien remplie.
Alors bien sûr, on est dans du SATAN JOKERS pur jus. La setlist survole leur carrière du premier au dernier album. Entre les morceaux, RENAUD à son habitude nous raconte des histoires. Bref, le SATAN JOKERS qu’on aime ! En plus, perso, à partir du moment où ils jouent « Quand les héros se meurent« , je suis plus qu’aux anges !
SATAN JOKERS au WarmAudio
Le concert se rapproche de la fin, RENAUD nous dit qu’ils vont faire comme si on avait hurlé pendant longtemps pour un rappel et qu’ils vont nous faire deux autres morceaux. Il ajoute qu’à la fin de ce rappel, il nous réserve une surprise.
Bien sûr, on va avoir droit à l’incontournable « Fils du métal« .
Enfin, RENAUD HANTSON rappelle MARKUS et ERIC pour faire les chœurs et il nous annonce l’invité surprise – enfin une surprise pour ceux qui ne l’auraient pas vu sur les réseaux sociaux ! – c’est STEEVE ESTATOF ! Eh oui, vous savez le STEEVE que je suis allé voir en unplugged il y a quelques jours ! Il vient rejoindre RENAUD pour un duo sur « Knockin’ on the Heaven Doors »… Pas la version de Dylan, mais la version des Gunners, of course !
Et là gros, gros moment de live ! Un moment magique !!! Je dirais même que c’est pour ces moments particuliers que j’adore les concerts. C’est fait juste pour se faire plaisir et nous faire plaisir. Re-waaah !!! Trop bon !
SATAN JOKERS au WarmAudio
RENAUD remercie STEEVE et annonce que là c’est fini… sauf que le chanteur de MESSALINE en a décidé autrement et demande un dernier morceau. Du coup, RENAUD et les siens décident de nous faire plaisir avec un petit cover que personne ne connait : « Breaking the Law » de JUDAS PRIEST ! Alors, re-MARKUS, re-ERIC, re-ELIAD (de FORTUNATO) dans les chœurs. Et même STEEVE ESTATOF remonte sur scène !
Qu’est-ce que vous vouliez de plus pour terminer une soirée, vous ?!
Euh… peut-être des dédicaces et des photos ! Eh bien oui ! SATAN JOKERS va se prêter au petit jeu, de même que STEEVE qui alors même qu’il n’était pas annoncé avait été repéré lors de ses brefs passages dans la salle. Là, pour l’incognito, c’est grillé !
STEEVE ESTATOF au WarmAudio
Voilà, la soirée se termine et j’ai cette impression rare d’avoir été encore une fois dans un très, très bon plan. C’était vraiment un de ces concerts à ne pas louper.
Un special thanks à MESSALINE et à FORTUNATO pour avoir organisé cette soirée. Merci aussi à RENAUD d’avoir bien voulu faire un duo avec STEEVE ESTATOF. Je crois que ces deux-là ne sont pas prêts de se perdre de vue. Content Ti-Rickou !
Allez, long live rock ‘n’ roll car ce soir, on y était vraiment en plein dedans !