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RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken

RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken
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Cette fois-ci, il est hors de question que je fasse comme la semaine dernière : je n’arriverai pas en retard pour le concert de RUSS BALLARD, comme je l’ai fait pour le concert de MAGGIE REILLY, où j’avais loupé la première partie. Je mets donc toutes les chances de mon côté et je pars avec mon copain Gilles, copilote émérite et surtout GPS ambulant en Suisse.

Du coup, on arrive tranquillement sur le site du Mülhe Huntziken et on profite du jardin avec bar d’été et stand de nourriture locale. La poitrine fumée avec une sauce aromatisée et des petites pains grillés, miam, c’est une vraie tuerie. Bon, j’ai oublié le nom même si je l’ai fait répéter trois fois à la Suisse alémanique qui m’a servi.

MICHAEL VOSS et VAN DE FORST
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MICHAEL VOSS et VAN DE FORST au Mülhle Hunziken

Il est l’heure ! On se dirige donc dans l’antre de cette salle mythique où MICHAEL VOSS (ex-MAD MAX, ex-CASANOVA, ex-BONFIRE, PHANTOM 5 et producteur de MICHAEL SCHENKER depuis plusieurs années) vient de commencer en duo acoustique avec une chanteuse, VAN DE FORST.

J’apprendrais plus tard que VANESSA est à la base une chanteuse de Country et qu’elle n’est autre que la belle-fille de MICHAEL.

Leur prestation est à la fois minimaliste mais aussi très intimiste avec de belles mélodies. Ils nous font trois titres en acoustique dont une reprise de « Sweet Child of Mine » de GUNS N’ ROSES. C’est très vraiment très sympa dans cette config’. Bref, je valide !   

RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken
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RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken

A ma grande surprise, ça enchaine directement avec RUSS BALLARD. Le grand guitariste, qui va fêter ses 80 ans cette année, arrive en premier.

Nous avons là un des plus grands compositeurs de par la diversité de sa production musicale et les gens avec lesquels il a travaillé : les SHADOWS en 65 (il avait alors 14 ans), ACE FRELHEY, AMERICA, ROGER DALTREY, HURRIAH HEEP, SANTANA, PETER CRISS, RAINBOW, KING KOBRA, NIGHT RANGER, BAD ENGLISH, etc. Selon ses dires, il aurait composé entre 600 et 700 titres. Quelle carrière de malade !   

RUSS débute le concert sur « It’s only Money » de son groupe ARGENT avec un petit préambule sur le pouvoir de… l’argent. On revisite ensuite toute sa carrière solo avec notamment, « Dream on », « In the night »…

A quasi 80 ans (en octobre), les plus difficiles pourraient lui reprocher le manque de justesse dans la voix, la réadaptation de certains hits (« Voices », « Since you’ve been gone »), quelques trous de mémoire aussi dans sa longue discographie. En revanche, il compense avec son humour, sa complicité avec ses musiciens plein d’indulgence envers lui et aussi sa joie de vivre sur scène, son toucher de guitare. Il fait rire les gens, leur dit ensuite que ça suffit pour mieux reprendre après. Il est cabot en diable et c’est vraiment chouette. On le sent heureux de l’accueil qu’il reçoit ici, au Mühle Huntziken.

RUSS a un respect énorme pour ses musiciens, respect partagé en retour par eux. Il n’hésite pas à les mettre en avant les uns après les autres même s’il oublie le batteur et que c’est le guitariste qui lui rappelle qu’il l’a oublié. Il encense le clavier qui est vraiment pour beaucoup dans la sonorité des morceaux.

RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken
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RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken

Niveau musical, on est dans de la pop FM et le synthé est hyper important. Si vous vous souvenez, deux titres de RUSS avaient été utilisés dans deux épisodes de « Miami Vices », « Voices » et « In the Night » où ce synthé est très présent.  

RUSS BALLARD n’oublie pas le nouvel album avec le titre phare « Courageous ». Cet album nommé « Songs of the Warehouse » vient de sortir le 26 avril chez Frontiers Music ». C’est un double best of avec quelques nouveaux titres. Il continue dans les super morceaux comme « The Fire still burns » ou « Woman like You » tout en repartant dans ses débuts de carrière avec ARGENT et le titre « Hold your Head Up » (repris par FISH). Le public, qui est un vrai public de connaisseurs, est aux anges.

Nous arrivons vers le summum du set avec le fabuleux titre « Voices », passage obligé, et « I can’t hear you no more ». Le concert se termine avec « Since you’ve been gone », son grand classique repris par RAINBOW. Pour ce final, MICHAEL VOSS et VAN DER FROST viennent en renfort sur scène sous les acclamations d’un public qui reprend le titre en chœur.

RUSS et ses musiciens quittent la scène. Exit. Sauf que c’est pour mieux revenir ! Ils nous assènent un autre morceau d’ARGENT popularisé par KISS : « God gave Rock n’ Roll to You ». Et c’est vraiment la fin cette fois.

RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken
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RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken

RUSS sort de scène avec ses comparses. C’est marrant, il est tout menu entouré comme il l’est des costauds que sont le bassiste et le guitariste. Il va s’arrêter gentiment pour signer des vinyles des albums, etc. Il est vraiment adorable même après quasi 2 heures de show.

Je suis super heureux d’avoir vu RUSS BALLARD. C’est un artiste que j’avais découvert en 1984 avec son album éponyme « Russ Ballard », celui avec la cover noire. Le voir enfin sur scène, avec en plus de beaux restes, après 40 ans, a été un moment magique, hors du temps. Merci Monsieur BALLARD !  

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THE COMANCHEROS au Brin de Zinc

THE COMANCHEROS au Brin de Zinc
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En ce mardi 06 mai de l’an 2025, alors que Hi’ Twist dépasse les frontières et les limites du temps, je fais de mon mieux pour arriver à l’heure au Brin de Zinc. Et c’est chose faite vu que j’arrive pile poil pour la montée sur scène de THE COMANCHEROS.

Je me dépêche de me faufiler au milieu de la foule pour arriver à me caler juste pas trop loin de la scène. Ce n’est pas si simple car si la salle n’affiche pas complet, on ne doit pas en être loin !  

Pour ma part, le concert de ce soir n’est pas un plongeon dans l’inconnu mais plutôt des retrouvailles car j’avais assisté au show des COMANCHEROS l’an dernier (le 09 avril 2024 si j’ai bonne mémoire) lorsqu’ils étaient passés, comme maintenant, au Brin de Zinc. A l’époque, le groupe nous avait délivré un set plus Country Rock que Southern Rock. Voyons comment le groupe a évolué !

THE COMANCHEROS au Brin de Zinc
Crédits photos : BERENICE FLECHARD
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THE COMANCHEROS au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD

Eh bien, cette année, les COMANCHEROS ont bien épaissi la sauce avec du piquant et nous balance du bon Southern Rock bien épicé. Ils nous ont mis la totale. Et clairement, le ressenti de ceux qui les ont vus l’an dernier est sans appel : ça envoie beaucoup plus les watts et c’est beaucoup mieux.

Le trio formé en 2015 dans le Missouri est composé de TANNER JONES, le guitariste chanteur, de JON DEERE GREEN le bassiste et de MICHAEL « Bobcat » COOK le batteur. Ils ont arpenté les scènes avec des groupes connus comme BLACKBERRY SMOKE, RANDY ROGERS, THE CADILLAC THREE, DRAKE WHITE, ALABAMA, WHISKEY MYERS, NITTY GRITTY DIRT BAND, etc et y ont gagné une sacrée expérience. Les COMMANCHEROS ont sorti 4 albums et 2 EP à ce jour.

THE COMANCHEROS au Brin de Zinc
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THE COMANCHEROS au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD

On pourrait être surpris par le look du batteur qui arbore une grosse toque de fourrure. Il doit crever de chaud là-dessous, surtout qu’il ne ménage pas ses efforts ni ses grimaces ! Bon, il enlève quand même rapidement sa veste et finira même par faire tomber son T-Shirt THIN LIZZY… mais pour la toque, il faudra attendre un peu plus !

Le groupe est content d’être là et ils communiquent bien avec nous. Ils ont gardé un bon souvenir de leur passage ici l’an dernier et ils le font savoir. En me retournant, je constate que le public est assez varié, ce qui est un peu surprenant au vu d’une musique aussi typée. En tout cas, l’ambiance est, comme la musique, électrique et c’est super sympa.

THE COMANCHEROS au Brin de Zinc
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THE COMANCHEROS au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD

Ce soir, c’est l’anniversaire du bassiste. Lorsque TANNER l’annonce, le public commence à chanter « Happy birthday » mais le groupe ne le laisse pas finir et attaque un morceau à eux.

C’est bien Southern Rock dans l’esprit, ils ont lâché les tacos avec plein de tabasco dans la sauce. Il y a aussi des touches de Hard Rock et de Heavy dans leur musique. Les riffs et les mélodies sont plein de force, c’est bien relevé et on en prend plein les oreilles et les mirettes. C’est vraiment pêchu et j’aime beaucoup cette config’ power trio à la MOLLY HATCHET.  Il n’y a qu’un seul guitariste mais on a l’impression qu’ils sont trois tellement c’est bien.

Le bassiste va chanter sur 2 chansons. « Sixteen Tons » est un morceau très Rockabilly, un peu dans le style des STRAY CATS. « Rednex », l’autre morceau, est en revanche très country… Le show est carré, ça roule, c’est pro. TANNER y va de son bain de foule sur « Shoot me Down » et profite de la balade pour exécuter un très bon solo.

Les COMANCHEROS mettent le feu au BDZ avec la reprise « Cowboy Song » de THIN LIZZY. Ca déménage aussi pas mal sur la reprise d’HAKWINDS, « Silver Machine » (rappelez-vous, à l’époque c’était LEMMY qui officiait à la basse et au chant sur cette chanson) sur lequel le groupe envoie les watts.

Le show tire à sa fin. Les membres du groupe partent comme s’ils n’allaient plus revenir mais ils reviennent ! En rappel, on a droit à « Long Hair », « Ain’t living long » pendant lequel le batteur va lui aussi se prendre un bain de foule et « Courtesy of Toby ».

Après 1h45 sur scène, les COMANCHEROS se retirent sous les applaudissements nourris d’un public heureux de ne pas avoir loupé ça. Ils vont ensuite boire un verre au milieu du public et font une séance de dédicaces. C’est bien cool.

Encore un grand merci à Thomas de nous offrir une programmation d’une telle qualité.

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CHTIROCK FESTIVAL 2025

CHTIROCK FESTIVAL 2025
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Si vous suivez mes pérégrinations, vous savez que j’étais hier aux alentours de Clermont -Ferrand. Je prends la route un peu tard, le temps de transmettre mon report précédent et de manger un bout. Tout se passe à peu près bien jusqu’au moment où j’arrive sur Paris (passage obligé) sous un déluge de grêle. Bref, comme on pouvait s’y attendre, la ville est complètement paralysée par les bouchons. Dieux du Metal, vous ne pouviez pas faire en sorte que la météo ne se ligue pas contre moi cette fois-ci ? Je finis par arriver à sortir de Paris pour me retrouver… à Versailles, juste devant les portes du Château… Hum, là y’a gourance ! Merci mon GPS fou ! Bref, je vous en passe et des meilleures et c’est donc après plus de 8h de route que je finis par arriver à Barlin, petite ville du grand Nord de la France pour assister au ChtiRock Fest.

Vu le retard accumulé, adieu les 4 groupes du tremplin de sélection du Raismes Fest, Adieu aussi CASSIDY PARIS mais, outre que je l’ai vue il y a quelques jours à Milan, je ne suis toujours pas fan de cette chanteuse qui, à mon avis, surjoue et se met trop en avant au détriment de la musique. Je sais, je suis méchant mais après autant de galères, je ne suis pas de la meilleure humeur. Adieu surtout, THE GEORGIA THUNDERBOLTS. Là, j’ai de très gros regrets parce que d’une part, c’est un groupe qui ne joue que très rarement en Europe et parce que, d’autre part, si je m’en tiens aux échos que j’ai eu de ce groupe sudiste, c’était vraiment très bien. Le seul reproche que j’ai entendu est que le son était très fort et un poil trop Metal, ce qui est bizarre pour un groupe sudiste.

CHTIROCK FESTIVAL 2025
HAREM SCAREM
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HAREM SCAREM – CHTIROCK FESTIVAL 2025

Bref, vous l’aurez compris, je dois me « contenter » de la tête d’affiche : HAREM SCAREM.

Et dès leur arrivée sur scène, je retrouve l’espèce de magie qui me fait les aimer. Les HAREM SCAREM ont la banane et, même s’ils ont l’air super fatigués, ils nous montrent qu’ils sont contents d’être là.

Sans trop de surprise, la set list est globalement la même que celle du concert au Frontiers et on reprend les mêmes tubes. On a « The Death of me », le morceau avec CASSIDY PARIS qui vient en renfort, « Boy without a Clue » où PETE LESPERANCE reprend le chant, « Sentimental Blvd » où c’est KRISTIAN FYR qui s’y colle. J’ai l’impression que HARRY HESSE a un problème avec sa voix et ça pêche un peu. J’ai eu la chance de pouvoir discuter un peu avec lui après le concert et il m’a dit qu’il était malade, ceci expliquant cela. D’où l’importance d’avoir des mecs qui font les chœurs et qui chantent. Le bassiste MIKE VASSOS a d’ailleurs repris « Summer of 69 » de BRYAN ADAMS.

HAREM SCAREM, c’est un super groupe. Outre qu’ils sont tous d’un très haut niveau, ils sont menés par HARRY HESS, le chanteur et un PETE LESPERANCE qui, lui, est un super guitariste avec un sens inné de la mélodie et une facilité à jouer déconcertante. Je me rappelle d’une conversation avec CHRISTOPHE GODIN où il m’avait dit être un fan absolu de lui et en le voyant sur scène, je comprends encore plus pourquoi.  

Le groupe a toujours la même super aisance sur scène du groupe et comme je l’ai déjà dit, le plaisir qu’ils ressentent à être là transpire dans leur attitude : ils sont là, ils bougent, ils discutent entre eux. Je pense que comme c’est un groupe qui tourne très très peu en Europe, et que, cerise sur le gâteau, c’est la première fois qu’ils jouent en France, ils profitent du moment… pour notre plus grand plaisir. Personnellement, je m’éclate comme un petit fou !  En plus, on n’est pas trop tassés.

CHTIROCK FESTIVAL 2025
HAREM SCAREM
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HAREM SCAREM – CHTIROCK FESTIVAL 2025

A ce propos, je trouve vraiment dommage qu’une asso qui se bouge le cul comme ça ne soit pas récompensée à la hauteur de son mérite par la fréquentation. On n’est clairement pas à ce qu’elle aurait dû être. C’est bizarre d’ailleurs car le ChtiRock Fest fait partie d’un réseau avec le Raismes Fest et le Bully on Rocks. Là, on n’est peut-être même pas 300 personnes, ça fout les boules. En plus, on m’a dit qu’un certain nombre de gens sont partis après le groupe sudiste.

Le public est plutôt composé de quinquagénaires et plus. Certains sont même bien âgés et ils ont apporté leur siège portable. Pour moi qui n’aie jamais vu ça, c’est super surprenant et même temps c’est très sympa. De toute façon, les gens du Nord sont vraiment sympas, tout le monde se parle. En plus, la bière est bonne et on peut se régaler de plats locaux ! Que demander de plus ?!

Bon, il y a quand même aussi pas mal de fans devant la scène, des gens qui connaissent très bien les morceaux et qui reprennent les refrains en chœur.

Le concert malgré ses 18 morceaux file à toute vitesse et je ne vois pas le temps passé. Après un « Chasing Euphoria » issu de leur tout dernier album éponyme, ils quittent la scène sur un « No Justice » d’anthologie. Même si HARRY HESS a la voix en vrac, il la pousse et tient la note à tel point que je me suis dit qu’il allait se casser les cordes vocales ! Chapeau !

Après le show, PETE et HARRY sont venus se mêler au public, ils ont posé et fait des dédicaces. Ils sont super sympas et je pense qu’ils sont profondément sincères dans leur approche du public. Je crois que ces gens-là, qu’ils soient devant 5.000 ou 50 personnes, c’est pareil pour eux. Ils montent sur scène pour le plaisir. 

Pour ma part, j’ai eu plaisir a déambuler à travers les multiples stands du festival et mon porte-monnaie s’en rappelle un fois encore ! Un énorme merci au ChtiRock Fest, je reviendrai mais, cette fois-ci, je prévoirais une marge d’une journée pour venir !

Allez, demain je veux visiter Arras donc je repars me coucher sans trop tarder. La musique, c’est génial mais liée à une petite note de tourisme, c’est un top !

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MICHAEL SCHENKER à l’Arlequin

MICHAEL SCHENKER à l’Arlequin
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Et me revoici sur les routes pour de nouvelles aventures. Cette fois-ci, je me rends en Auvergne pour une date unique en province de MICHAEL SCHENKER dont je suis un fan absolu. Ca va aussi me permettre de découvrir une salle que je ne connais pas : l’Arlequin de Mozac.

J’avais calculé mon temps de route en pensant prévoir large mais le sort en a décidé autrement et j’ai dû affronter un vent à décorner un bœuf tout du long. Sans compter qu’il y a pas mal de Fangios sur la route et que je me suis fait peur plusieurs fois.

Evidemment, je suis en retard et même très en retard. J’apprends en arrivant que j’ai loupé GUTS (dont j’ai eu de très bons échos) et le groupe de Hard Mélodique allemand HUMAN ZOO dont on ne m’avait dit que du bien. Bref, on est en plein entracte. Comme dirait TI-RICKOU, les Dieux du Metal m’ont abandonné ce soir !

Premier constat : il y a beaucoup de monde (au moins 700 personnes à vue de nez).

Deuxième constat, il y a une très bonne ambiance. Beaucoup de vieux briscards du Hard ont fait le déplacement dont, à ma grande surprise, pas mal de Lyonnais. Je retrouve aussi des copains qui étaient au Frontiers en même temps que moi.

MICHAEL SCHENKER à l’Arlequin
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MICHAEL SCHENKER à l’Arlequin

Pas trop le temps de papoter, le grand MICHAEL SCHENKER et son groupe, venus nous interpréter un répertoire issu de la période où le guitariste jouait dans UFO monte sur scène. Et là, tu es tout de suite dans le bain.

Comme il n’y a pas de pit photos et qu’il faut donc les prendre de la foule, je préfère me caler dans un coin et ne plus bouger. Mais bon quoiqu’il en soit, on a droit aux éclairages (pourris) blancs et pour les photos c’est mort. Enfin quand je parle des éclairages blancs, c’est uniquement sur MICHAEL SCHENKER. Est-ce que c’est délibéré, là est la question. Ca fait bizarre de le voir avec son bonnet moumoute alors qu’il fait super chaud.

MICHAEL SCHENKER a beau avoir vieilli, son jeu de guitare est toujours là. Sa dextérité, son sens de la mélodie, oh lala ! Le chant est assuré par le Suédois ERIK GRONWALL, ex-chanteur de H.E.A.T et qui a travaillé également sur le dernier album de SKID ROW.

MICHAEL SCHENKER à l’Arlequin
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Le groupe attaque sur « Natural Thing » (avec ce qui est probablement l’un de meilleurs riffs jamais entendu) et ça tape direct dans le mille. MICHAEL SCHENKER nous montre clairement que ce soir, ça va envoyer du lourd et qu’on va passer une soirée inoubliable !

Dès le 4e titre, la salle déjà survoltée est en feu avec la reprise de « Doctor Doctor » ! Ce show, c’est une machine à baffes.

Quand arrive « Love to Love », un morceau hyper mélodique d’anthologie, le chant d’ERICK GRONWALD est génial. C’est vraiment un super chanteur. Il s’éclate sur scène et apporte beaucoup de vitalité au show. On a un peu l’impression que, pour lui, c’est un rêve de gosse de chanter avec MICHAEL SCHENKER, il sourit, il est communicatif et il chante divinement bien en plus. ERIK adapte les chansons qu’il interprète et c’est un 18/20 pour lui.

MICHAEL SCHENKER nous rejoue les morceaux d’un des meilleurs live de tous les temps : « Strangers in the Night » avec son jeu de guitare fantastique. Il y a une clarté et une perfection presque inconcevables dans ses choix mélodiques.

Et puis le répertoire… entendre « Only You Can Rock Me », « Doctor Doctor », « Mother Mary » et « I’m a loser » provoque une émotion palpable dans le public. J’en ai la chair de poule. « Lights out » est fabuleux, « Shoot Shoot », « Rock Bottom », chanté avec conviction par ERIK GRUNWALD…. On a droit à la cavalerie. Ces chansons interprétées avec ce son de guitare… c’est vraiment magique.

Le groupe a une bonne rythmique et tous les musiciens sont d’un excellent niveau, même si le bassiste a l’air bien fatigué. Je constate que tous, quel qu’ils soient, sont très prévenants avec MICHAEL, un MICHAEL détendu et souvent souriant, ce qui n’a pas toujours été le cas par le passé. Le public est emballé, en communion. Tout le monde s’éclate. Les mecs miment même les solos ! C’est chouette d’avoir un public aussi réceptif.

A un moment, ERIK GRUNWALD descend dans le public et continue à chanter assis sur la scène. C’est un excellent frontman qui va chercher le public. Il est clair qu’avoir à sa disposition un répertoire comme celui-ci, rempli de certaines des plus belles chansons de l’histoire du Hard Rock, c’est une expérience qui doit être fabuleuse et on le sent heureux de la vivre.

On a droit à un petit « rappel » (les gars ne sortent même pas de scène) de deux titres et c’est sur « Too Hot To Handle » que se termine le set.

En résumé, MICHAEL SCHENKER et ses comparses nous ont offerts un show d’une heure trente pendant lequel je n’ai jamais eu envie de regarder ma montre. Comme il fallait s’y attendre vu qu’il y avait un Meet and Greet (à 200 euros me semble t’il) avant le concert, les musiciens ne sont pas venus au stand merch’ mais tant puis, je me suis quand même trouvé deux beaux T-Shirts ! Classe !  

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MAGGIE REILLY au Mühle Huntziken

MAGGIE REILLY au Mühle Huntziken
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Après le Frontiers Rock Fest, je m’octroie deux jours de repos bien mérités à Milan. Et c’est donc mercredi 30 que je reprends la route pour la Suisse alémanique et le canton de Bern pour aller voir le concert de MAGGIE REILLY dans une salle mythique, le Mühle Huntikzen.

Je pense que beaucoup d’entre vous vont se demander : « Mais qui c’est, MAGGIE REILLY ? ». Je vais donc faire un petit point culture : MAGGIE n’est autre que la chanteuse écossaise qui a ému le monde entier avec le célébrissime « Moonlight Shadow » et le « To France » de MIKE OLDFIELD. Ca vous en bouche un coin, hein ? Je dois avouer que je ne connais pas trop sa discographie mais rien que pour entendre ces titres en live, ça vaut le coup de faire plusieurs heures de route.

MAGGIE REILLY au Mühle Huntziken

Enfin, pour l’instant, alors que j’ai du passé par les montagnes pour prendre la direction de Bern, je suis coincé par les travaux autour du lac de Thoune. Tout est bloqué, saturé. Ca commence à sentir le roussi cette histoire. Quand j’arrive enfin au Mühle Hutzinken, j’ai évidemment loupé la première partie. Grrr !

Ca me laisse un peu de temps pour prendre la mesure de ce lieu incroyable. Le Mühle Huntziken est à l’extérieur un chalet typique de Suisse alémanique mais à l’intérieur, c’est un vrai musée vivant. C’est rempli de bric et de broc de choses accumulées comme une Peggy la cochonne, un Spiderman, une pin-up, de vieux instruments, des monstres, des trucs du Seigneur des Anneaux… Je suis comme un gosse en découvrant tout ça ! En plus la salle a une config’ avec 2 balcons, ce qui permet de se déplacer partout. J’adore ! Le choix de bière est hallucinant et il y a de super alcools. Je découvre aussi des alcôves. Perso, si je devais choisir entre deux dates à 100 km d’écart, c’est ici que je viendrais ! En plus, le coin est magnifique.

MAGGIE REILLY au Mühle Huntziken
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Mais revenons à nos moutons. Ce soir, la date a fait complet et je dois me faufile donc comme je peux pour prendre des photos. Un des photographes est sympa et me laisse la place à un moment, sinon je dois me résoudre à en prendre de la table de mixage.

Premier constat : Maggie a toujours la même voix limpide et enveloppante. Elle a bien sûr pas mal changé mais c’est normal, il y a plus de 40 ans qui sont passés.

Je découvre son univers. Elle chante des airs un peu celtiques et un peu soul. Pour ceux qui ne le savent pas ou qui l’aurait oublié, Maggie a travaillé sur le clip « Under the gun » du groupe gothique SISTER OF MERCY. Et après trou noir, j’avoue que j’avais décroché complet.

C’est bizarre au vu de sa discographie importante (elle a sorti pas moins de 13 albums solos, sans compter sa collaboration à de nombreux albums).

Le concert est vraiment bien. Maggie est une sacrée chanteuse. Elle a toujours la même passion et le même plaisir de chanter. En plus, elle s’est entourée de très bons musicos qui nous font de bons petits solos. Je passe un moment de grâce porté par cette voix angélique. Le public, lui, danse mais reste sage d’autant plus qu’il fait très très chaud et qu’on est bien serrés.

MAGGIE REILLY au Mühle Huntziken
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MAGGIE REILLY au Mühle Huntziken

Je m’aperçois qu’il y a plein de places assises et je me rends compte que certains mecs regardent le match de foot sur leur portable pendant que leurs femmes s’éclatent. C’est rigolo.  

MAGGIE REILLY va nous interpréter pas moins de 19 titres dont 5 de MIKE OLDFIELD (« Foreign Affair », « Family Man », « To France », « Blue Night » et évidement « Moonlight Shadow ») et un de CABO BELLE , « Stones throw from Nowhere ». C’est magnifique et très glamour en même temps, le temps est comme suspendu.

MAGGIE REILLY au Mühle Huntziken
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MAGGIE REILLY au Mühle Huntziken

Elle va nous faire un rappel avec « Don’t look back » et « Cam Ye O Er Frae France », et sort de scène sous les acclamations du public heureux d’avoir assisté à cette date.  Quant à moi, je ne regrette pas mes kilomètres de galère pour venir ici !

Merci le Mühle Huntziken !