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RED BEANS AND PEPPER SAUCE au Brin de Zinc

RED BEANS AND PEPPER SAUCE au Brin de Zinc
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Chouette, c’est la fin de la semaine et déjà un nouveau concert en perspective ! Ce soir, c’est en couple que je me rends chez mes voisins savoyards, mon copain Steve*74 ayant décidé de me laisser partager un nouveau concert seul avec ma chère et tendre. Alors que le temps a été instable toute la journée, c’est sous un soleil radieux et un petit 18 degrés que nous partons en direction de Barberaz dans mon antre préféré, le Brin de Zinc.

Mais en mai fait ce qu’il te plaît, comme le dit le proverbe et le temps a décidé de nous prendre au mot. Nous arrivons ainsi sous un joli crachin et une perte de cinq degrés. Mais remboursez !!! Ah non c’est vrai, j’ai une accred’…

En plus, c’est un concert que je veux absolument faire et qui a été reporté cet hiver. Un proverbe gascon dit ceci : “Petite pluie de mai fait plaisir à tout le monde”. Ouais ben moi, ça ne me fait pas plaisir. Et puis en plus, le groupe de ce soir n’est pas gascon, mais héraultais.

Enfin bref, passons. C’est donc légèrement mouillés par un petit crachin qui avait bien caché son jeu que nous arrivons devant les portes. Là, on nous annonce que le concert est full. Pas trop le temps de discuter avec les copains, il y a une foule bien compacte et il faut arriver à trouver de la place devant les planches. Evidemment, ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire la grimace et donc nous arrivons à nous faire une petite place.

RED BEANS AND PEPPER SAUCE au Brin de Zinc
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RED BEANS AND PEPPER SAUCE au Brin de Zinc

Une première remarque me vient à l’esprit : les RED BEANS AND PEPPER SAUCE, le groupe que je vais voir ce soir est composé de cinq membres et étant donné la taille de la scène, je pense qu’ils vont être serrés. D’autant plus que je constate qu’un gros clavier sur le côté droit laisse peu de place. On devine déjà l’emplacement des musiciens. Quand on regarde en face de la scène, trois guitares sont exposées sur la gauche et une basse à droite cachée derrière l’énorme clavier. Il y a même un gong sur le kit de batterie. Une telle configuration est-elle le signe d’un gros groupe ? Du moins, elle en a l’apparence.

Devant les planches, il y a peu de connaissances. Certains copains sont là, mais les piliers habituels du Brin de Zinc sont un peu plus en retrait ou absents. En attendant, des classiques de Blues sont diffusés dans le Brin de Zinc afin de faire patienter les nombreux spectateurs. Ai-je besoin de vous rappeler que le concert affiche complet ? Comme chanterait un certain Patrick S. “Ah, qu’est-ce qu’on est serrés au fond de cette boîte !!”.

21h et beaucoup de poussières plus tard, le groupe monte enfin sur scène. Le public commençait à s’impatienter et certains spectateurs semblent chaud comme la braise. “Bonsoir à tous ! Il y a du monde ce soir”, annonce tout sourire JESSYKA AKE, la chanteuse pendant que LAURENT GALICHON à la guitare, SERGE AUZIER derrière ses claviers, PIERRE CORDIER le bassiste, et NIKO SARRAN, le batteur, s’installent à leur place. “Avant tout, nous aimerions dédiés ce show à Cédric un ami proche”, nous dit la chanteuse en levant les yeux au ciel. Voilà qui plombe un peu l’ambiance avant le premier titre.

Cependant, dès les premiers accords de “The Shadows”, nous sommes tout de suite mis dans le bain. Le groupe n’est pas venu se lamenter et frappe fort d’entrée de set avec son Blues Rock teinté de Hard Rock 70’s bien rentre-dedans, comme si LED ZEPPELIN et DEEP PURPLE avaient fusionné.

Les points sur les I, les Haricots Rouges nous les mettent dès le second morceau, “Gonna Dance” où JESSYKA demande déjà au public de mettre toutes les mains en l’air. C’est complètement dingue comme ambiance. JESSYCA est une vraie frontwoman. Elle danse tout le temps et sourit en permanence. Elle vit sa musique et semble prendre un pied monumental sur scène. Et que dire des autres musiciens ? PIERRE est la force tranquille du groupe, en retrait (forcément étant donné la place) mais toujours en groove et en rondeur. NIKO est un batteur incroyable, il a une touche unique et créative qui impressionne. SERGE quant à lui nous sort des accords incroyables et a une façon de jouer très particulière, faisant passer régulièrement la paume de ses mains sur les touches.

Cependant, outre JESSYCA et son timbre groovy, celui qui m’impressionne c’est bien LAURENT qui, même s’il ne bouge pas énormément, laissant la place à sa chanteuse, fait pleurer sa guitare en produisant des riffs tranchants dans le vif. Le Blues Rock pimenté de Soul et de Funk des Occitans est absolument génial et j’adore leur musique. D’autant plus que cette fois-ci, les lumières sont au top et le son est nickel.

Un riff dévastateur, une nouvelle fois de LAURENT, sur un chant hanté de JESSYCA et nous voilà avec “Same Old Story”. Le public est de nouveau sollicité et frappe des mains sur “Gone In the Sand” qui s’enchaîne avec “I’m Done”. JESSYCA est toujours au top et n’a toujours pas baissé son niveau d’énergie. Lorsqu’elle ne chante pas, elle danse et joue avec LAURENT qui enchaîne les solos. Ce cocktail bouillonnant de Rock, de Blues et de Groove qui embrase la scène est totalement enivrant. Je n’en perds pas une goutte.

Ce qu’il y a de génial avec les RED BEANS AND PEPPER SAUCE, c’est que chaque titre est un brûlot de Classic Rock fusionné avec de la Soul. De “Another One” et son solo inspiré par ZAPPA, en passant par « Show Me Your Love” et son chant nuancé puis par “Another Way”, les morceaux défilent et continuent à cogner sévère tout en restant sexy. Et notamment avec le sublime “Woman” que la chanteuse dédicace à toutes les femmes dans la salle.

JESSYCA disparaît de la scène juste après ce morceau, laissant ses camarades attaquer un instrumental légèrement psychédélique qui fait la part belle à la batterie et aux claviers. C’est à cet instant qu’on découvre l’étendue du niveau technique des musiciens. Sur la fin du titre, LAURENT rejoint musicalement ses camarades pour nous interpréter un petit “Eruption”, d’un certain EDDIE V.H. légèrement dissonant, comme me le dira un spectateur. Cependant comment blâmer LAURENT, lorsqu’il s’attaque à un tel monument quand on sait que, pour ceux qui ont eu la chance de voir VAN HALEN en live, ce qui n’est pas mon cas, le légendaire guitariste n’était pas non plus toujours au summum.

Lorsque JESSYCA remonte sur scène, le groupe tout entier finit par un “Whole Lotta Love” de LED ZEPPELIN de toute beauté. A partir de cet instant, je commence à perdre le fil. Je suis tellement dans l’ambiance que j’en oublie presque de prendre des photos. Les morceaux qui défilent sentent incontestablement le Groove et le Funk, mais ont un parfum bien Rock. Le groupe héraultais n’hésite pas à lâcher les chevaux – et les cheveux aussi, laissant apparaître la très longue crinière brune de la belle et douce JESSYCA – avec le très Rock et féroce “What Happens In Vegas” qui semble mélanger le son d’URIAH HEEP et de LYNYRD SKYNYRD. Celui-ci a été précédé de l’épicé Southern Rock, “Hel”.

On frôle parfois le Stoner, parfois le Funk tout en restant Blues et je reste coi devant cette indiscutable facilité musicale, telle une bonne vieille confiture maison diablement addictive. “My Holy Guest”, la ballade de service vient calmer les ardeurs avant de reprendre de plus belle avec “No Cross” et “Half World Changeling” pour finir sur “Lock You Down”.

“On vous laisse comme ça ? Non ? Vous en voulez encore ?”, demande LAURENT. “Vous n’avez pas soif ?”, renchérit-t-il. “On boira plus tard”, rétorque un spectateur. Les Bitero-Montpelliérains concluent donc avec “I Want to Take You Higher”, une reprise furieuse du tube de SLY AND THE FAMILY STONE.

Et c’est la fin du show. Nos copains remercient le public et commencent à plier bagage. Oui, mais voilà, nous sommes au Brin de Zinc, et au BDZ on en reveut encore ! D’autant plus que certains spectateurs ont lu la setlist qui comporte un titre de plus. “Vous en voulez encore une autre ?”. Evidemment qu’on en veut une autre, c’est trop bon ! Et c’est avec un “Ace of Spades” d’un certain MOTORHEAD, en version Blues Rock et vraiment surprenante, que se clos cet incroyable set.

RED BEANS AND PEPPER SAUCE au Brin de Zinc
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RED BEANS AND PEPPER SAUCE au Brin de Zinc

Mais quelle claque avons-nous pris ! Je ne m’attendais pas à ça ! Bon, d’accord, le son était au top ainsi que les lumières, ce qui apporte un plus, mais la passion et la générosité musicale des musiciens a fait tout le reste.

Voilà, les lumières se rallument, et c’est terminé après presque deux heures de show. Le groupe rejoint son public pour partager une bière et discuter musique bien évidemment. Il se fait, comme souvent, dévaliser son stand de merch’ où il y a plein de goodies et notamment un superbe éventail avec le logo du groupe que JESSYCA utilisait régulièrement sur scène.

Un grand merci à Thomas pour cette belle découverte. Un conseil, si le groupe ne passe pas très loin de chez vous, n’hésitez pas une seule seconde, surtout si vous aimez le Classic Rock teinté de Blues et de Funk.

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VANDEN PLAS et KORRIGAN au Monster’s Art

VANDEN PLAS et KORRIGAN au Monster’s Art
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Direction les terres brûlantes de Fréjus, au Monster’s Art, antre sacré des décibels, où Philippe CASSETTI, maître des lieux et sorcier des line-ups, nous a invoqué une soirée dantesque. A l’affiche : les mythiques VANDEN PLAS, monstres sacrés du Prog’ Metal allemand, en activité depuis 1985, avec onze galettes au compteur, toutes taillées pour la légende.

Et ce soir, la salle déborde, la bière coule, les têtes hochent déjà avant le premier riff : ça sent la sueur et l’extase.

C’est KORRIGAN qui a la lourde (et glorieuse) tâche d’ouvrir les hostilités. Particularité du jour : Philippe CASSETTI troque son badge de programmateur pour les touches de son clavier, rejoignant Ce DV au chant (charisme brut), Antonio IMBURGIA à la basse (groove massif), et Stan le Magnifique à la batterie (spoiler : il porte bien son nom). A la technique, l’œil expert d’Eric PATENANCE à la lumière et les oreilles de Chris MASSOL au son : une équipe de choc pour une immersion totale.

Visuellement, le groupe a mis le paquet : une déco mystique, un brin encombrante pour les photographes (oui, on a râlé, mais c’était stylé), et surtout une ambiance sombre et envoûtante.

Musicalement, c’est carré, intense, passionné. Les musiciens s’amusent, se regardent, sourient : l’alchimie est là, et le public décolle.

Quand VANDEN PLAS entre en scène, le public est prêt à communier. Une intro cinématographique sur « Dracula » de Bram STOKER fait monter la pression — puis le rideau de son explose avec “Push”, extrait de « Colour Temple » (1994). Les riffs sont aiguisés comme des lames, les claviers planent, et Andy KUNTZ, frontman habité, balance ses envolées lyriques comme un prêcheur de fin du monde.

Mais pourquoi n’ai-je pas découvert ce groupe plus tôt ? Pas grave, je me soigne ce soir.

Le voyage continue avec “Holes in the Sky” (2010), “Sacrilegious Mind Machine” (dernier album « The Empyrean Equation of the Long Lost Things »), et “Far Off Grace” (1999), sublimé par un moment suspendu au clavier avec le petit nouveau Alessandro DEL VECCHIO.

Lors de la présentation du groupe, l’émotion est palpable quand Andy évoque l’arrivée d’Alessandro : petite larme au coin de l’œil, mais grand moment de fraternité Metal. Soudain, tous les musiciens quittent la scène… sauf Andreas LILL, qui balance un solo de batterie massif, façon marteau de Thor sur l’enclume du Valhalla. BOUM.

Retour en force avec “Godmaker” (« Chronicles of the Immortals – Path I », 2014), puis le retour vers les origines avec “Soul Survive” et l’envoûtant “Cold December Night” (« The Ghost Xperiment – Awakening »).

L’apothéose arrive avec “They call me God », joué deux fois (merci les joies du live et les micros capricieux !), mais quel bijou : Stephan LILL déchire tout à la guitare, soutenu par les nappes atmosphériques d’Alessandro et la basse solide de Torsten REICHERT, discret mais redoutablement efficace.

Le rideau tombe sur “Postcard to God”, claque finale d’un concert qui a mis tout le monde à genoux. Prestation magistrale, show millimétré mais toujours vivant, organique et puissant.

Merci au Monster’s Art et à toute l’équipe pour cette date mémorable. Le Metal, c’est plus qu’un son : c’est une communion. Et ce soir, on y était.

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Merci aux copains de :

Vous pouvez retrouver ce report ici

RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken

RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken
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Cette fois-ci, il est hors de question que je fasse comme la semaine dernière : je n’arriverai pas en retard pour le concert de RUSS BALLARD, comme je l’ai fait pour le concert de MAGGIE REILLY, où j’avais loupé la première partie. Je mets donc toutes les chances de mon côté et je pars avec mon copain Gilles, copilote émérite et surtout GPS ambulant en Suisse.

Du coup, on arrive tranquillement sur le site du Mülhe Huntziken et on profite du jardin avec bar d’été et stand de nourriture locale. La poitrine fumée avec une sauce aromatisée et des petites pains grillés, miam, c’est une vraie tuerie. Bon, j’ai oublié le nom même si je l’ai fait répéter trois fois à la Suisse alémanique qui m’a servi.

MICHAEL VOSS et VAN DE FORST
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MICHAEL VOSS et VAN DE FORST au Mülhle Hunziken

Il est l’heure ! On se dirige donc dans l’antre de cette salle mythique où MICHAEL VOSS (ex-MAD MAX, ex-CASANOVA, ex-BONFIRE, PHANTOM 5 et producteur de MICHAEL SCHENKER depuis plusieurs années) vient de commencer en duo acoustique avec une chanteuse, VAN DE FORST.

J’apprendrais plus tard que VANESSA est à la base une chanteuse de Country et qu’elle n’est autre que la belle-fille de MICHAEL.

Leur prestation est à la fois minimaliste mais aussi très intimiste avec de belles mélodies. Ils nous font trois titres en acoustique dont une reprise de « Sweet Child of Mine » de GUNS N’ ROSES. C’est très vraiment très sympa dans cette config’. Bref, je valide !   

RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken
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RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken

A ma grande surprise, ça enchaine directement avec RUSS BALLARD. Le grand guitariste, qui va fêter ses 80 ans cette année, arrive en premier.

Nous avons là un des plus grands compositeurs de par la diversité de sa production musicale et les gens avec lesquels il a travaillé : les SHADOWS en 65 (il avait alors 14 ans), ACE FRELHEY, AMERICA, ROGER DALTREY, HURRIAH HEEP, SANTANA, PETER CRISS, RAINBOW, KING KOBRA, NIGHT RANGER, BAD ENGLISH, etc. Selon ses dires, il aurait composé entre 600 et 700 titres. Quelle carrière de malade !   

RUSS débute le concert sur « It’s only Money » de son groupe ARGENT avec un petit préambule sur le pouvoir de… l’argent. On revisite ensuite toute sa carrière solo avec notamment, « Dream on », « In the night »…

A quasi 80 ans (en octobre), les plus difficiles pourraient lui reprocher le manque de justesse dans la voix, la réadaptation de certains hits (« Voices », « Since you’ve been gone »), quelques trous de mémoire aussi dans sa longue discographie. En revanche, il compense avec son humour, sa complicité avec ses musiciens plein d’indulgence envers lui et aussi sa joie de vivre sur scène, son toucher de guitare. Il fait rire les gens, leur dit ensuite que ça suffit pour mieux reprendre après. Il est cabot en diable et c’est vraiment chouette. On le sent heureux de l’accueil qu’il reçoit ici, au Mühle Huntziken.

RUSS a un respect énorme pour ses musiciens, respect partagé en retour par eux. Il n’hésite pas à les mettre en avant les uns après les autres même s’il oublie le batteur et que c’est le guitariste qui lui rappelle qu’il l’a oublié. Il encense le clavier qui est vraiment pour beaucoup dans la sonorité des morceaux.

RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken
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RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken

Niveau musical, on est dans de la pop FM et le synthé est hyper important. Si vous vous souvenez, deux titres de RUSS avaient été utilisés dans deux épisodes de « Miami Vices », « Voices » et « In the Night » où ce synthé est très présent.  

RUSS BALLARD n’oublie pas le nouvel album avec le titre phare « Courageous ». Cet album nommé « Songs of the Warehouse » vient de sortir le 26 avril chez Frontiers Music ». C’est un double best of avec quelques nouveaux titres. Il continue dans les super morceaux comme « The Fire still burns » ou « Woman like You » tout en repartant dans ses débuts de carrière avec ARGENT et le titre « Hold your Head Up » (repris par FISH). Le public, qui est un vrai public de connaisseurs, est aux anges.

Nous arrivons vers le summum du set avec le fabuleux titre « Voices », passage obligé, et « I can’t hear you no more ». Le concert se termine avec « Since you’ve been gone », son grand classique repris par RAINBOW. Pour ce final, MICHAEL VOSS et VAN DER FROST viennent en renfort sur scène sous les acclamations d’un public qui reprend le titre en chœur.

RUSS et ses musiciens quittent la scène. Exit. Sauf que c’est pour mieux revenir ! Ils nous assènent un autre morceau d’ARGENT popularisé par KISS : « God gave Rock n’ Roll to You ». Et c’est vraiment la fin cette fois.

RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken
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RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken

RUSS sort de scène avec ses comparses. C’est marrant, il est tout menu entouré comme il l’est des costauds que sont le bassiste et le guitariste. Il va s’arrêter gentiment pour signer des vinyles des albums, etc. Il est vraiment adorable même après quasi 2 heures de show.

Je suis super heureux d’avoir vu RUSS BALLARD. C’est un artiste que j’avais découvert en 1984 avec son album éponyme « Russ Ballard », celui avec la cover noire. Le voir enfin sur scène, avec en plus de beaux restes, après 40 ans, a été un moment magique, hors du temps. Merci Monsieur BALLARD !  

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THE COMANCHEROS au Brin de Zinc

THE COMANCHEROS au Brin de Zinc
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En ce mardi 06 mai de l’an 2025, alors que Hi’ Twist dépasse les frontières et les limites du temps, je fais de mon mieux pour arriver à l’heure au Brin de Zinc. Et c’est chose faite vu que j’arrive pile poil pour la montée sur scène de THE COMANCHEROS.

Je me dépêche de me faufiler au milieu de la foule pour arriver à me caler juste pas trop loin de la scène. Ce n’est pas si simple car si la salle n’affiche pas complet, on ne doit pas en être loin !  

Pour ma part, le concert de ce soir n’est pas un plongeon dans l’inconnu mais plutôt des retrouvailles car j’avais assisté au show des COMANCHEROS l’an dernier (le 09 avril 2024 si j’ai bonne mémoire) lorsqu’ils étaient passés, comme maintenant, au Brin de Zinc. A l’époque, le groupe nous avait délivré un set plus Country Rock que Southern Rock. Voyons comment le groupe a évolué !

THE COMANCHEROS au Brin de Zinc
Crédits photos : BERENICE FLECHARD
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THE COMANCHEROS au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD

Eh bien, cette année, les COMANCHEROS ont bien épaissi la sauce avec du piquant et nous balance du bon Southern Rock bien épicé. Ils nous ont mis la totale. Et clairement, le ressenti de ceux qui les ont vus l’an dernier est sans appel : ça envoie beaucoup plus les watts et c’est beaucoup mieux.

Le trio formé en 2015 dans le Missouri est composé de TANNER JONES, le guitariste chanteur, de JON DEERE GREEN le bassiste et de MICHAEL « Bobcat » COOK le batteur. Ils ont arpenté les scènes avec des groupes connus comme BLACKBERRY SMOKE, RANDY ROGERS, THE CADILLAC THREE, DRAKE WHITE, ALABAMA, WHISKEY MYERS, NITTY GRITTY DIRT BAND, etc et y ont gagné une sacrée expérience. Les COMMANCHEROS ont sorti 4 albums et 2 EP à ce jour.

THE COMANCHEROS au Brin de Zinc
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THE COMANCHEROS au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD

On pourrait être surpris par le look du batteur qui arbore une grosse toque de fourrure. Il doit crever de chaud là-dessous, surtout qu’il ne ménage pas ses efforts ni ses grimaces ! Bon, il enlève quand même rapidement sa veste et finira même par faire tomber son T-Shirt THIN LIZZY… mais pour la toque, il faudra attendre un peu plus !

Le groupe est content d’être là et ils communiquent bien avec nous. Ils ont gardé un bon souvenir de leur passage ici l’an dernier et ils le font savoir. En me retournant, je constate que le public est assez varié, ce qui est un peu surprenant au vu d’une musique aussi typée. En tout cas, l’ambiance est, comme la musique, électrique et c’est super sympa.

THE COMANCHEROS au Brin de Zinc
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THE COMANCHEROS au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD

Ce soir, c’est l’anniversaire du bassiste. Lorsque TANNER l’annonce, le public commence à chanter « Happy birthday » mais le groupe ne le laisse pas finir et attaque un morceau à eux.

C’est bien Southern Rock dans l’esprit, ils ont lâché les tacos avec plein de tabasco dans la sauce. Il y a aussi des touches de Hard Rock et de Heavy dans leur musique. Les riffs et les mélodies sont plein de force, c’est bien relevé et on en prend plein les oreilles et les mirettes. C’est vraiment pêchu et j’aime beaucoup cette config’ power trio à la MOLLY HATCHET.  Il n’y a qu’un seul guitariste mais on a l’impression qu’ils sont trois tellement c’est bien.

Le bassiste va chanter sur 2 chansons. « Sixteen Tons » est un morceau très Rockabilly, un peu dans le style des STRAY CATS. « Rednex », l’autre morceau, est en revanche très country… Le show est carré, ça roule, c’est pro. TANNER y va de son bain de foule sur « Shoot me Down » et profite de la balade pour exécuter un très bon solo.

Les COMANCHEROS mettent le feu au BDZ avec la reprise « Cowboy Song » de THIN LIZZY. Ca déménage aussi pas mal sur la reprise d’HAKWINDS, « Silver Machine » (rappelez-vous, à l’époque c’était LEMMY qui officiait à la basse et au chant sur cette chanson) sur lequel le groupe envoie les watts.

Le show tire à sa fin. Les membres du groupe partent comme s’ils n’allaient plus revenir mais ils reviennent ! En rappel, on a droit à « Long Hair », « Ain’t living long » pendant lequel le batteur va lui aussi se prendre un bain de foule et « Courtesy of Toby ».

Après 1h45 sur scène, les COMANCHEROS se retirent sous les applaudissements nourris d’un public heureux de ne pas avoir loupé ça. Ils vont ensuite boire un verre au milieu du public et font une séance de dédicaces. C’est bien cool.

Encore un grand merci à Thomas de nous offrir une programmation d’une telle qualité.

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CHTIROCK FESTIVAL 2025

CHTIROCK FESTIVAL 2025
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Si vous suivez mes pérégrinations, vous savez que j’étais hier aux alentours de Clermont -Ferrand. Je prends la route un peu tard, le temps de transmettre mon report précédent et de manger un bout. Tout se passe à peu près bien jusqu’au moment où j’arrive sur Paris (passage obligé) sous un déluge de grêle. Bref, comme on pouvait s’y attendre, la ville est complètement paralysée par les bouchons. Dieux du Metal, vous ne pouviez pas faire en sorte que la météo ne se ligue pas contre moi cette fois-ci ? Je finis par arriver à sortir de Paris pour me retrouver… à Versailles, juste devant les portes du Château… Hum, là y’a gourance ! Merci mon GPS fou ! Bref, je vous en passe et des meilleures et c’est donc après plus de 8h de route que je finis par arriver à Barlin, petite ville du grand Nord de la France pour assister au ChtiRock Fest.

Vu le retard accumulé, adieu les 4 groupes du tremplin de sélection du Raismes Fest, Adieu aussi CASSIDY PARIS mais, outre que je l’ai vue il y a quelques jours à Milan, je ne suis toujours pas fan de cette chanteuse qui, à mon avis, surjoue et se met trop en avant au détriment de la musique. Je sais, je suis méchant mais après autant de galères, je ne suis pas de la meilleure humeur. Adieu surtout, THE GEORGIA THUNDERBOLTS. Là, j’ai de très gros regrets parce que d’une part, c’est un groupe qui ne joue que très rarement en Europe et parce que, d’autre part, si je m’en tiens aux échos que j’ai eu de ce groupe sudiste, c’était vraiment très bien. Le seul reproche que j’ai entendu est que le son était très fort et un poil trop Metal, ce qui est bizarre pour un groupe sudiste.

CHTIROCK FESTIVAL 2025
HAREM SCAREM
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HAREM SCAREM – CHTIROCK FESTIVAL 2025

Bref, vous l’aurez compris, je dois me « contenter » de la tête d’affiche : HAREM SCAREM.

Et dès leur arrivée sur scène, je retrouve l’espèce de magie qui me fait les aimer. Les HAREM SCAREM ont la banane et, même s’ils ont l’air super fatigués, ils nous montrent qu’ils sont contents d’être là.

Sans trop de surprise, la set list est globalement la même que celle du concert au Frontiers et on reprend les mêmes tubes. On a « The Death of me », le morceau avec CASSIDY PARIS qui vient en renfort, « Boy without a Clue » où PETE LESPERANCE reprend le chant, « Sentimental Blvd » où c’est KRISTIAN FYR qui s’y colle. J’ai l’impression que HARRY HESSE a un problème avec sa voix et ça pêche un peu. J’ai eu la chance de pouvoir discuter un peu avec lui après le concert et il m’a dit qu’il était malade, ceci expliquant cela. D’où l’importance d’avoir des mecs qui font les chœurs et qui chantent. Le bassiste MIKE VASSOS a d’ailleurs repris « Summer of 69 » de BRYAN ADAMS.

HAREM SCAREM, c’est un super groupe. Outre qu’ils sont tous d’un très haut niveau, ils sont menés par HARRY HESS, le chanteur et un PETE LESPERANCE qui, lui, est un super guitariste avec un sens inné de la mélodie et une facilité à jouer déconcertante. Je me rappelle d’une conversation avec CHRISTOPHE GODIN où il m’avait dit être un fan absolu de lui et en le voyant sur scène, je comprends encore plus pourquoi.  

Le groupe a toujours la même super aisance sur scène du groupe et comme je l’ai déjà dit, le plaisir qu’ils ressentent à être là transpire dans leur attitude : ils sont là, ils bougent, ils discutent entre eux. Je pense que comme c’est un groupe qui tourne très très peu en Europe, et que, cerise sur le gâteau, c’est la première fois qu’ils jouent en France, ils profitent du moment… pour notre plus grand plaisir. Personnellement, je m’éclate comme un petit fou !  En plus, on n’est pas trop tassés.

CHTIROCK FESTIVAL 2025
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HAREM SCAREM – CHTIROCK FESTIVAL 2025

A ce propos, je trouve vraiment dommage qu’une asso qui se bouge le cul comme ça ne soit pas récompensée à la hauteur de son mérite par la fréquentation. On n’est clairement pas à ce qu’elle aurait dû être. C’est bizarre d’ailleurs car le ChtiRock Fest fait partie d’un réseau avec le Raismes Fest et le Bully on Rocks. Là, on n’est peut-être même pas 300 personnes, ça fout les boules. En plus, on m’a dit qu’un certain nombre de gens sont partis après le groupe sudiste.

Le public est plutôt composé de quinquagénaires et plus. Certains sont même bien âgés et ils ont apporté leur siège portable. Pour moi qui n’aie jamais vu ça, c’est super surprenant et même temps c’est très sympa. De toute façon, les gens du Nord sont vraiment sympas, tout le monde se parle. En plus, la bière est bonne et on peut se régaler de plats locaux ! Que demander de plus ?!

Bon, il y a quand même aussi pas mal de fans devant la scène, des gens qui connaissent très bien les morceaux et qui reprennent les refrains en chœur.

Le concert malgré ses 18 morceaux file à toute vitesse et je ne vois pas le temps passé. Après un « Chasing Euphoria » issu de leur tout dernier album éponyme, ils quittent la scène sur un « No Justice » d’anthologie. Même si HARRY HESS a la voix en vrac, il la pousse et tient la note à tel point que je me suis dit qu’il allait se casser les cordes vocales ! Chapeau !

Après le show, PETE et HARRY sont venus se mêler au public, ils ont posé et fait des dédicaces. Ils sont super sympas et je pense qu’ils sont profondément sincères dans leur approche du public. Je crois que ces gens-là, qu’ils soient devant 5.000 ou 50 personnes, c’est pareil pour eux. Ils montent sur scène pour le plaisir. 

Pour ma part, j’ai eu plaisir a déambuler à travers les multiples stands du festival et mon porte-monnaie s’en rappelle un fois encore ! Un énorme merci au ChtiRock Fest, je reviendrai mais, cette fois-ci, je prévoirais une marge d’une journée pour venir !

Allez, demain je veux visiter Arras donc je repars me coucher sans trop tarder. La musique, c’est génial mais liée à une petite note de tourisme, c’est un top !

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