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Commentaires fermés sur LORDS OF ALTAMONT au Brin de Zinc
Lundi 17 juillet 2023 à Barberaz (73)
Report by SEB 747 – Photos : NATH et SEB 747
En ce dimanche soir, je suis en plein pique-nique au bord du lac d’Annecy quand le rédac’ chef m’appelle : « Tu fais quoi lundi soir ? »… « Euh, j’ai rien de prévu. Pourquoi ? »… « Parce que les LORDS OF ALTAMONT passent au BDZ et que j’aimerais bien que tu les couvres. »… « Ah ben, c’est que je me rappelle que j’ai peut-être un rencard… »… « Tu ne m’as pas compris Seb, tu DOIS les couvrir !!! ». Ah ben dis comme ça… Euh, chérie, lundi soir je vais à un concert. Comment ? Tu veux m’accompagner une fois de plus et comme ça tu évites un dîner avec ta belle-mère ? Ah OK. Mdr.
Rendez-vous est donc pris le lendemain. Comme d’habitude, la route se passe tranquillement et nous arrivons rapidement sur place. Il y a plein de têtes inconnues dehors. Je reconnais quand même un fan absolu des LORDS que j’avais rencontré à Annecy il y a six ans. C’était au Brise-Glace à l’époque et depuis, je le croise souvent dans les concerts punk et stoner.
Une fois entré dans l’antre du Brin de Zinc, je me rends compte qu’il n’est pas loin d’être complet ce soir. Je suis super content pour eux. Devant la scène, l’impressionnant backdrop des LORDS déborde sur les côtés de la scène. C’est bien la première fois que j’en vois un aussi imposant dans le Brin de Zinc. Se faire une place est un peu compliqué, vu le nombre de fans agglutinés devant les planches attendant leurs héros, mais ce n’est pas à un vieux singe… vous connaissez la suite.
Au fur et à mesure de la soirée, j’aperçois quand même quelques connaissances, ce qui est plutôt rassurant. Lol.
Il est 21h30, et un bruit sourd de moto retentit au fond du BDZ. Le groupe traverse la salle et monte sur les planches, tous vêtus comme à leur habitude en bikers. Le groupe entame son set. Les fans, dont peu sont dans la fleur de l’âge – il faut dire que le groupe sévit depuis 24 longues années – attendent le groupe de pied ferme.
Dès le tout premier titre « The Split », c’est l’euphorie dans le BDZ. JAKE CAVALIERE, le prédicateur, et son orgue Farfisa sont en pleine forme, ainsi que les autres membres du groupe, cela va s’en dire. Le garage rock mâtiné de Punk Rock ultra expressif des Californiens fait un malheur dans la salle. Il faut dire que JAKE motive d’entrée de jeu les spectateurs et ne se ménage pas une seule seconde.
DANI « SIN » SINCADO, le guitariste à la coupe Afro et ROB « GARBAGE MAN » ZIM le bassiste aux faux airs de LEMMY KILLMMISTER (qui joue sur sur sa Rickenbacker, ultra efficace, à l’ancienne), sont toujours présents dans le line up des LORDS. Seul BARRY VAN ESBROEK, le blondinet batteur m’est inconnu. Il n’était pas là la dernière fois que je les ai vus, même s’il est dans le groupe depuis quelques années déjà.
Et voilà que les morceaux dégoupillés par nos seigneurs démontent tout dans le Brin de Zinc sans aucun arrêt. Déjà quatre titres de jouer, dont l’excellent « I Said Hey » ! JAKE prend la parole et nous explique qu’il est trop content d’être revenu et de voir l’ambiance qui se dégage ce soir. Et c’est reparti. Le chanteur malmène son orgue rose comme à son habitude. Il a beau avoir pris quelques années de plus (tout comme votre serviteur), il est toujours aussi dingue. Il monte régulièrement debout sur son instrument, le fait pivoter dans tous les sens alors qu’il n’a même pas de pied pivotant, se penche dessus lorsqu’il chante, donne des coups de pieds de micro sur les touches… Avec tout ce que le chanteur fait subir à son orgue, je me demande comment il fait pour être toujours en état, même si l’on sent qu’il a bien vécu. C’est solide un Farfisa à première vue ! Mdr.
Que vous dire de plus ? Mais vous n’aviez qu’à être là bon sang ! Bon d’accord, je vous raconte la suite. Mais c’est bien parce-que c’est vous, hein ? Oui, aussi parce que le rédac’ chef risque de m’engueuler.
Que ce soit avec « Living With the Squares » ou « I Just Want », des titres du dernier album studio en date des LORDS OF ATALAMONT, « Tune In, Turn On, Electrify », « Death Highway » ou « She Cried », les morceaux que les bikers de L.A. nous assènent sont monstrueux ! JAKE est phénoménal ! Il semblerait qu’il ait du feu dans ses doigts ! Ils vont bientôt faire fondre les touches de son orgue. D’ailleurs, il ne se contente pas de monter dessus, il fait même jouer les spectateurs.
Son énergie est toujours aussi démentielle et il en faut pour contenir la furie de ses compères. ROB sur la gauche de la scène, et DAN sont en feu sous les coups assénés par BARRY hyper souriant.
« Vous allez devoir danser, sur ce titre », nous annonce JAKE au bout d’un moment « Si vous ne le faites pas je retourne dans ma voiture et je rentre chez moi. », continue t’il. « Enfin… peut-être pas. Sinon vous allez m’en vouloir… et il faut que je paye ces gars-là ! », rigole t’il en désignant ses musiciens. Et les brûlots des seigneurs d’ALTAMONT défilent à toute vitesse dans une dépense d’énergie sans commune mesure. Et vas-y que je te balance un « Going Downtown » issu de 2017, un petit « Come Back Baby » et que je te relance avec un « Million Watts Electrified » dernier morceau de leur récent album joué ce soir, qui démonte le Brin de Zinc.
Ça respire la sueur, la bière, le rock’n’roll, et ça dégraisse les cages à miel, c’est tout bonnement génial !!
« It’s Time to Say good bye », nous dit le chanteur avant d’entamer « Cyclone » un morceau de « Lords Have Mercy » datant de 18 ans déjà. Le titre même pas fini que JAKE quitte la scène et son Farfisa, laissant les musiciens finir le set. C’est toujours surprenant cette attitude quand on ne s’y attend pas. Lorsqu’on connaît le show des LORDS, on est un peu moins surpris. Mais ça fait toujours son effet.
22h30 et c’est la fin. Déjà ? Bien évidemment que non ! Même si JAKE et ses camarades font tourner les fans en bourrique en trainant un peu avant de remonter sur les planches.
« Thank You », nous dit le chanteur en remontant sur les planches avant d’entamer « Action ». L’apocalypse est déclenchée dans le Brin de Zinc sur « 4.95 ». Remontés comme un coucou, les membres des LORDS mettent littéralement le feu dans la salle. « Get in The Car » commence et ça remue sévère dans la fosse. JAKE est encore plus à fond. il descend de scène pour invectiver les fans. « Say hey ! », demande-t-il à un spectateur en le pointant du doigt « I say, Say Hey ! », réclame t’il encore en se marrant.
Et c’est avec « FFTS », un titre de 2011, que nous quittent nos Californiens. Quel show ! Toujours aussi intense et exceptionnel.
Dès la fin, le groupe retrouve tous les spectateurs au stand de merch’ pour discuter, signer et se prendre en photos. Des gens humbles et agréables. Vraiment trop cool.
Bon ben, il va falloir que je retourne dans mon antre. Demain, il faut aller bosser. Ca va être dur parce que les LORDS OF ALTAMONT m’ont mis des étoiles plein les yeux. Et je ne suis pas le seul, étant donné l’air ravi d’un grand nombre de spectateurs ce soir.
Merci, comme d’habitude à Thomas et toute l’équipe du BDZ pour cette superbe soirée !
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Commentaires fermés sur ROCK O MARAIS 2023, jour 2
Samedi 08 juillet 2023 à Poisy (74)
SPIT RECKLESS @ Rock’O Marais
Report et Photos by SEB 747
C’est le deuxième jour de Rock’ O Marais et devinez quoi, j’y retourne une fois de plus en famille ! C’est qu’elles commencent à prendre goût aux concerts, lol ! Et en plus ce soir, il y a SPIT RECKLESS dont elles sont fans. Je l’avoue, moi aussi, mais bon…
Une fois n’est pas coutume, j’arrive à la bourre pour le premier groupe. De ce que j’ai entendu, ce n’est pas mon trip. Mais ce n’est pas grave, ce n’est pas pour eux que je suis venu. Je rencontre d’autres copains que je n’avais pas vus depuis un petit moment et discute le temps que SPIT RECKLESS s’installe.
Puis, c’est le moment tant attendu. Nos copains genevois s’emparent de la scène de Poisy. Et c’est parti pour une heure d’un show intense ! Je suis trop content de les revoir, moi. Ca faisait une éternité que je ne les avais pas vus. Tiens, ils ont un nouveau membre… C’est un claviériste du nom de KEVIN. Ca rajoute un petit plus dans le Rock FM de nos copains.
“ Merci le Rock’ O Marais ! ”, commence CHRIS après le premier morceau. « On est super contents d’être là », continue t-il. Et nous donc, serais-je tenté de dire ! D’autant plus qu’ils viennent de sortir un nouvel album et qu’ils nous en présentent quelques titres. Le rock énergique et mélodique fait mouche dans le public de Poisy dès le premier morceau. Il faut dire que CHRIS et ses acolytes savent comment faire pour séduire un public qui ne les connaît pas.
Dès le troisième morceau, « Circles », il le fait chanter. Dès le suivant, il lui demande de taper des mains en cadence. Je trouve le début du set un peu mou, même s’il est toujours aussi bon. Il suffit d’écouter « I still think about you » et son refrain incontournable qu’on ne peut s’empêcher de reprendre à gorge déployée. Puis au fur et à mesure, les titres prennent de la puissance et deviennent contagieux avec des morceaux inéluctables comme « You make me happy », le tout premier titre écrit par SPIT RECKLESS qu’ils nous interprètent ce soir avec une intensité que je ne lui connaissais pas. C’est fou comme ce titre est fédérateur !!
Je remarque que de plus en plus de monde s’agglutine devant la scène et c’est vraiment cool pour le groupe qui ce soir, j’en suis sûr, récolte de nouveaux fans.
La nuit commence à tomber et le spectacle va bientôt se terminer. « Rock’ O Marais, vous êtes là ? », demande CHRIS au public de Poisy durant « Rock ‘n’ Roll coaster ». Évidemment, de plus en plus nombreux, celui-ci se manifeste bruyamment. « On va faire un petit test alors ». Et le chanteur refait chanter le public. Le refrain repris en masse par le public, fait un super effet.
Il est l’heure de présenter ses musiciens, « le petit nouveau » KEVIN, aux claviers, l’incontournable VG à la batterie, le « vétéran » GIBS à la basse et l’ancien, SERGIO, à la guitare. CHRIS remercie le staff et invite les spectateurs à vider les fûts de bière.
Et c’est la fin. Nos copains saluent le public et le programmateur commence à présenter le prochain groupe en indiquant aux spectateurs que nos copains suisses reviendront très bientôt. Oui mais voilà, le public ayant été totalement conquis en réclame une autre. Un peu dans l’embarras, SPIT RECKLESS remercie le public et commence à vouloir laisser la place. Cependant, le programmeur qui a l’habitude, cède à la demande et laisse nos copains genevois jouer un tout dernier titre. Et c’est « People Rock in a Free World » qui finit de mettre le feu au Rock’ O Marais.
C’est avec une bonne vingtaine de minutes de retard que JEWLY commence donc son set. Ce n’est pas une inconnue puisque la chanteuse et son band sont déjà venus en ces terres. Personnellement, je ne connais pas le groupe. Je me pose donc devant la scène pour voir ce que cela vaut.
Les premiers morceaux joués ne me séduisent pas vraiment. La chanteuse fait une très bonne prestation scénique, elle a un joli timbre de voix et tient bien le public mais personnellement, ce n’est pas trop mon truc. Je préfère suivre de loin en attendant la venue de SPIT RECKLESS à son stand de merch’.
L’arrivée du groupe a son stand, voit beaucoup de spectateurs dévaliser leur merchandising. Surtout le dernier excellent LP qu’ils dédicacent bien volontiers. Ils discutent avec leur nouveaux fans et prennent des photos avec eux.
Au fur et à mesure que j’écoute le set de JEWLY, je trouve certains morceaux sympathiques, voire très bons , surtout ceux joués dans un style plus bluesy que leur rock alternatif et atmosphérique.
Le show de JEWLY sur le point de se terminer, je me rends compte que j’aurais pu suivre un peu plus parce que ce n’était pas si mal que ce que je pensais au début. J’irais donc les revoir dans une autre configuration si l’occasion se présente.
Le dernier groupe est, encore une fois, un tribute band. Cette fois-ci, c’est aux Blues Brothers que ce groupe rend hommage. Etant donné la politique du webzine qui présente exclusivement des groupes de compos, je n’en parlerai pas mais c’est très bien fait et le public apprécie.
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Commentaires fermés sur ROCK O MARAIS 2023, jour 1
Vendredi 07 juillet 2023 à Poisy (74)
MAX ANGUSSON
Report by SEB 747 – Photos STEVE*74
Ce soir, c’est à un petit festival à deux pas de chez moi que je me rends. Sur deux jours, le Rock O Marais est entièrement gratuit et essaie de promouvoir les groupes locaux. C’est à Poisy, non loin d’Annecy que cela se situe.
Comme je pars en famille, j’arrive en retard pour le 1er groupe, NEWT. J’arrive juste à temps pour BLACK CHAIR RIT, un combo annécien qui m’est totalement inconnu. C’est un groupe qui fait dans le gros Sludge avec quelques touches de Stoner.
Le guitariste soliste saute et headbangue comme un dingue, le batteur frappe comme un sourd, le bassiste groove à fond et le chanteur guitariste rythmique à une voix qui sort d’outre-tombe.
Les spectateurs lambda en prennent plein les yeux car le groupe bouge bien sur scène, et les oreilles. Certains titres sont d’une lourdeur et d’une puissance impressionnante. Ils me donnent l’impression d’être un genre de CROWBAR avec un peu de PANTERA français.
J’aime bien leur musique, même si certains titres, avec la grosse voix qui fait peur – comme dirait le rédac’ chef – me séduisent un peu moins. Je ne suis pas sûr d’écouter un album en entier mais sur scène, ça le fait. Un groupe intéressant à suivre si on aime le gros bruit. Bonne entrée en matière.
Place maintenant à MAX ANGUSON, un guitariste français originaire de Chambéry qui a le don de mélanger AC/DC à TELEPHONE en passant par les GUNS ‘N’ ROSES. Un bon gros rock français avec un coefficient de sympathie intense et qui interprète ses chansons en Français.
D’entrée de set, le musicien, qui arrive en manteau de fourrure (surprenant avec la chaleur qui règne), séduit tout le public de Poisy avec son rock énergique et mélodique.
MAX est une véritable bête de scène avec une maîtrise fantastique de son instrument. Accompagné de LUDO à la basse, ALEX à la seconde guitare et PETER, le puissant batteur, le guitariste fait le show. Prenant la scène de long en large, haranguant régulièrement les spectateurs, le musicien tient tout le monde dans le creux de sa main.
D’un seul coup, il disparaît des planches, pendant que ses comparses s’éclatent tout seul sur scène, pour débarquer dans le public. Il se promène dans la foule devenue bien compacte, et va se mettre sur les barrières devant la console son pour haranguer les spectateurs du fond.
En revenant, il s’approche d’une petite fille, la prend entre ses bras, guitare en mains, et tente de la faire jouer un petit peu. Sûrement impressionnée, elle préfère le regarder jouer. Les fans n’en perdent pas une miette.
MAX pour le titre “The Nation”, invite le chanteur FRANCOIS ROTTA de VOODOO SKIN et du tribute band à AC/DC de ce soir, à monter sur scène pour venir chanter le morceau avec lui. La complicité des deux musiciens ne fait aucun doute.
Une petite demi-heure plus tard, c’est la fin. Le groupe m’a fait bonne impression, et je pense que ce soir, il s’est trouvé plein de nouveaux fans.
Il est l’heure pour THE PRIZE d’arpenter la scène. Les musiciens s’installent et commencent le show. MAGGY LUYTEN arrive sur scène avec un masque de lapin sur les yeux. Et dès le premier titre, j’ai l’impression que quelque chose ne va pas. Pour tous les fans, devant les planches, il ne semble pas y avoir de problèmes. Ils sont à fond derrière le groupe. Personnellement, je trouve que ce soir, elle manque de voix. Pour moi, elle force trop sur ses cordes vocales.
Cependant, la prestation est bonne. Les copains (souvent musiciens) sont contents et reprennent en chœur le refrain de “I swear”. Une grosse partie du public est avec le groupe. CHRISTOPHE GODIN et MAGGY plaisantent, à leur habitude, bien sur scène cependant, une autre partie des spectateurs à l’air de ne pas accrocher. Il est vrai que le métal que joue le groupe n’est pas pour toutes les oreilles.
Contrairement à beaucoup de copains qui en sont complètement fan, je le suis un peu moins ce soir. La voix de MAGGY me semble éprouvée et détaillée par moments. Je crois qu’il va falloir que je consulte un ORL quand je vois le monde qu’elle arrive à accrocher ce soir… ou alors c’est la vieillerie. Lol.
C’est après la belle cover du « Show must go on » de QUEEN que je préfère m’éclipser, malgré la bonne interprétation du groupe musicalement. Peut être le son est-t-il la cause de ce décalage que je ressens ? Je n’en ai aucune idée, mais la prestation de THE PRIZE ne m’a pas séduit ce soir. J’ai préféré celle que j’ai vu l’an dernier au Festival Guitare en Scène. A revoir dans de meilleures conditions.
Le dernier groupe étant un cover-band aux Australiens bien connus d’AC/DC, mon report s’arrête là.
Je rentre donc chez-moi un peu déçu. J’attendais beaucoup (trop peut-être ?) de THE PRIZE mais je suis vraiment content d’avoir découvert MAX ANGUSON que j’irais revoir volontiers. Rendez-vous demain pour une autre soirée !
« L’appétit est la conscience du corps », a dit un jour Alexandre Dumas. Je suis sûr qu’il parlait de notre musique préférée. Évidemment, ce soir, mon appétit va être aiguisé, puisque je vais voir un excellent groupe de Blues, Classic Rock Canadien qui s’appelle THE DAMN TRUTH. Et c’est reparti en direction du Brin de Zinc de Barberaz. Cette fois-ci, mon binôme habituel ne m’accompagnant pas, j’ai pris la décision de partir en famille avec femme et enfant. Ce n’est pas souvent qu’elles partagent ma passion, alors pour une fois…
Me souvenant de nos déboires lors de mon dernier trajet à cause des travaux, je pars relativement tôt. Du coup, nous arrivons vraiment en avance. Je retrouve tout de même quelques copains, notamment ceux que j’avais croisés au concert de FISHBONE. J’ai le temps de papoter dehors car il fait beau et relativement chaud – même si quelques nuages pointent à l’horizon. Soudain, je vois des gens parlant Anglais et parfois en Français, habillés comme dans les années 60. Ce ne serait pas le groupe par hasard ? Effectivement, ce sont bien les DAMN TRUTH ! Ils n’ont pas encore commencé qu’ils discutent déjà avec les fans. Trop cool !! Je les vois même faire de la pub pour le festival Gresiblues dans lequel ils vont jouer quelques jours plus tard.
Nous entrons dans l’antre de la bête pour retrouver Ced LeMagic, un autre scribe de W.T.R. et qui va lui-aussi faire un report.
THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc
Pas le temps de se poser trop de questions, les DAMN TRUTH débarquent sur scène. D’entrée de set, le groupe séduit le public avec « This Is Who We Are Now », un mélange de LED ZEPPELIN à la sauce sixties premier single extrait de leur dernier album « Now or Nowhere ». Album produit en partie par – excusez du peu – BOB ROCK.
LEE-LA BAUM, la guitariste chanteuse, dont la voix rappelle celle de GRACE SLICK et JANIS JOPLIN, possède le don de se mettre le public dans la poche en parlant d’entrée de set en Français. TOM SHEMER, guitariste, PIERRE-YVES « PY » LETELLIER, bassiste et DAVE TRAINA, batteur complètent le line up.
THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc
Le groupe est comme une tornade hurlante lorsqu’il monte sur scène et nous le prouve dès le début de son spectacle. Mais, ce qui illumine ce soir le BDZ, ce sont les sourires des Montréalais. Il ne fait aucun doute qu’ils sont heureux d’être à Barberaz pour jouer devant nous leur blues-rock énergique, mais sans oublier les mélodies. Bref, que du bon ! PY, TOM et DAVE ne font qu’un avec LEE-LA. C’est vraiment impressionnant ! L’alchimie entre les camarades du groupe est de plus en plus palpable au fur et à mesure que les morceaux défilent, et rayonnent de la scène jusque dans la foule.
Musicalement, nous passons un super moment. Il n’y a quasiment pas de titres mou du genou. Et même quand un titre commence comme tel, « Lonely » par exemple, il y a tout de suite des riffs de guitare dissonants tout autour. Ce morceau vous retourne le cerveau, comme une bête guettant sa proie. C’est complètement fou !
TOM et LEE-LA, en couple dans la vie, se font régulièrement face à face, semblent rivaliser de doigté, à celui qui tirera le meilleur de son instrument. Pendant ce temps, PY s’éclate à jouer avec sa gratte derrière la tête alors que DAVE insuffle un groove décadent avec ses incessantes frappes. Pas de temps mort, nous en prenons pour notre grade.
La chanteuse tient son public. Elle parle souvent dans un très bon Français, même si pour elle, elle ne le parle pas correctement. En tous cas, elle semble ravie de voir autant de visages dans le Brin de Zinc. L’ambiance est électrique et le public répond présent aux sollicitations de la chanteuse. Un spectateur est même à fond devant la scène, dansant sans discontinuer devant les musiques de nos copains Canadiens. LEE-LA n’est pas la seule à prendre le devant des planches, puisque TOM va au-devant des spectateurs, tout comme PY lorsqu’il ne se ballade pas le long de la scène.
LEE-LA affiche beaucoup d’émotions dans ses discours pénétrant dans le cerveau des spectateurs, ne pouvant qu’approuver ses propos. Certains morceaux dégoulinent d’empathie et de compassion, tout en restant énergiques et passionnants.
« Ce soir, nous fêtons l’amour », nous dit LEE-LA « que vous soyez Black, Gay, Bi ou quoi que soit d’autres, on s’en fout, ce n’est que de l’amour. L’amour du Rock ’n’ Roll ! ». C’est l’heure pour « Its only Love » de débouler dans les enceintes du Brin de Zinc. Les spectateurs sont aux anges, et prônent l’amour de la musique. La chanson permet également un court solo de batterie de DAVE qui, toute la soirée, a fourni un excellent backbeat tout en souriant. Même s’il s’est parfois lever pour faire travailler la foule depuis le fond de la scène, Lol !
Il y a une vraie chaleur qui s’installe entre le groupe et le public, une harmonie avec les copains Canadiens qui en fait un moment magique. LEE-LA est non seulement un sosie vocal de JANIS JOPLIN, physiquement elle lui ressemble un peu. Euh… je croyais que le clonage était interdit ? Lol.
C’est avec le morceau « Tomorrow » que nos copains Montréalais nous quittent. Une question me vient à l’esprit : combien de temps vont-ils faire patienter le public avant de remonter jouer un ou deux morceaux ? Après une courte minute de tergiversations, les DAMN TRUTH remontent sur scène. Même pas le temps de me questionner que c’est déjà le rappel. C’est le plus court délai d’attente auquel j’ai assisté. lol.
THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc
Une reprise de U2, seul cover de la soirée, pour entamer la fin du set, et c’est reparti ! Ces gars (et cette dame) utilisent vraiment toute la scène. TOM va se promener dans le public pour montrer ses talents guitaristiques. PY va faire face à sa leader, semblant chercher lui aussi à rivaliser avec ses talents de musicienne. Un peu plus tard, TOM et PY se mettent dos à dos, puis le bassiste se penche en arrière sur le dos du guitariste, les deux continuant de jouer de leur instrument comme si de rien n’était. La complicité entre les membres du groupe ne fait aucun doute. Ils s’entendent comme larrons en foire. Puis c’est au tour de « Heart is Cold » d’être jouée afin de clôturer cette magnifique soirée.
Les 20 minutes du rappel sont passées comme une lettre à la poste et, après les remerciements de rigueur, le groupe au grand complet, vient discuter avec les fans et pose joyeusement pour des selfies.
« Les mots manquent aux émotions », disait Victor HUGO. Ce soir, c’est le cas. J’ai adoré, que dis-je, j’ai idolâtré le concert de ce soir. Il restera, pour moi, dans les annales du rock.
THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc
Nous discutons un peu avec TOM qui nous rappelle combien ils sont contents d’être venus ce soir et que nous ayons apprécié leur prestation. Voyant mon T-Shirt de Glenn HUGHES, il me parle de leur future tournée en Angleterre avec The Voice of Rock et me dit à quel point ils sont heureux d’avoir été choisis.
L’atmosphère générée ce soir était par moments totalement électrique, démontrant que THE DAMN TRUTH est un groupe en plein essor. Si je n’avais qu’un conseil à vous donner, ce serait de ne surtout pas les rater s’ils passent près de chez-vous. Vous ne serez pas déçus !
Nous prenons congé de nos nouveaux copains Canadiens et repartons dans notre contrée parce que demain il faut aller travailler. Euh c’est normal les trombes d’eau qui tombent généreusement du ciel ? C’est malin, je suis tout mouillé maintenant. Heureusement que pour repartir, le dernier album des DAMN TRUTH nous accompagne dans la voiture.
Un évident grand merci à Thomas pour cette fabuleuse soirée et cette nouvelle pépite.
THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc
LA SOIREE VUE PAR CED LeMAGIC
« Oh Kalysse ! Bien contents d’être au Brin de Zinc ce soir ! », nous annonce la chanteuse LEE-LA BAUM. Ils démarrent un set bien seventies à la sauce LED ZEP, mené par la rythmique de PIERRE-YVES LETELLIER à la basse, DAVE TRAINA à la batterie et LEE-LA et TOM SHEMER aux guitares.
On a droit à pas mal de morceaux de leur dernier album. Cet album nommé « Now or nowhere » date de 2021. Cet album est leur 3e et il est quand même produit par BOB ROCK au Warehouse Studio de Vancouver !
Le groupe arbore un look kitch très seventies, avec des couleurs et des pantalons pattes d’eph’. Ils dégagent une énergie charismatique qui captive immédiatement le public. En parlant du public, une cinquantaine de personnes seulement sont présentes dans la salle au début du concert. Ce manque d’affluence est peut-être dû au fait que le groupe doit passer quelques jours plus tard (le 02 juillet) dans un fest tout proche.
THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc
LEE-LA et TOM se font régulièrement des bisous sur scène, c’est vraiment un beau couple qui semble très complice.
L’ambiance est cool et très sympathique et les gens restent devant la scène, ce qui prouve qu’ils aiment ce qu’il se passe sous leurs yeux. Il faut dire que les DAMN TRUTH sont sacrément bons ! Les morceaux sont à la fois complexes et dynamiques et la voix de LEE-LA fait ressortir le côté mélodique de leurs chansons.
Le set a duré une bonne heure, heure que je n’ai absolument pas vue passée. Pour moi, les DAMN TRUTH ont vraiment été une bonne découverte ! J’ai retrouvé le groupe au merch’ et je les ai trouvés vraiment cordiaux. C’est là que j’ai appris qu’ils venaient de Montréal…. Serais-je saisi du syndrome Ti-Rickou qui régulièrement arrive devant la scène en ne sachant rien du groupe qu’il va voir ? Hum hum…
Bref, le groupe se prête volontiers au jeu des photos et j’ai réussi l’exploit de ne pas en faire moi-même ! Tabernacle !
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Commentaires fermés sur NAMASS PAMOUSS 2023, jour 2
Dimanche 25 juin 2023 à la Tête de Cabeau de Manigod (74)
THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023
Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74
De retour à Manigod, pour remonter à la Tête de Cabeau. Mais quelle idée !! Remonter la côte « dré dans l’pentu » où je crache mes poumons à chaque pas ? Complètement maso ! Allez, beaucoup de rage, de désespoir et on y va. Euh… courage et espoir, c’est peut-être mieux. Quoique… Et dire qu’il y a des télésièges de l’autre côté. Mais pourquoi ne sont-ils pas ouverts ? Comment ça, je me plains ? Même pas vrai. Lol.
Aujourd’hui, il y a au moins deux supers groupes et je ne veux surtout pas les rater. Le temps de monter la côte, j’arrive malheureusement un peu à la bourre pour TIGADRINE, mais sans vraiment manqué grand-chose car ils viennent à peine de commencer. Comme l’an passé, c’est un groupe qui est difficile à chroniquer dans ces pages, étant donné que ce n’est pas vraiment le style du webzine. En tout cas, c’est plaisant à entendre et très original. Ca démarre bien la journée sous un soleil éclatant et une chaleur brûlante !
Il y a un dicton qui dit : « En juin, beau soleil qui donne n’a jamais tué personne ». Faut le dire vite, parce que la chaleur qu’est en train de dégager Râ (le Dieu égyptien du soleil), n’est pas loin de réussir à nous achever pour de bon. Du coup, re-limonade bio – il est un peu trop tôt pour la bière – et re-découverte de ce superbe site avec ses si impressionnantes montagnes. Je cherche aussi un coin à l’ombre, évidemment. C’est qu’il commence à faire chaud sous le soleil éclatant de Manigod !
Pendant que nous patientons, nous apercevons des musiciens qui semblent être du troisième groupe de la journée. Ils sont en train de discuter à bâtons rompus en plein cagnard. Il y en a un qui est déjà torse nu, laissant apparaître de nombreux tatouages. Personnellement, je pense qu’ils sont fous, mais ce n’est que mon avis.
Tiens, il semble y avoir un peu moins de monde qu’hier, mais c’est dans une ambiance à la cool, du dimanche en montagne, que se déroule ce deuxième jour. Manque plus que le pique-nique et ce serait parfait. Bon, il y a toujours la tartiflette, mais par ce temps, ce n’est pas vraiment l’idéal. Il fait toujours aussi chaud en ce début d’après-midi, et les coins à l’ombre sont vite pris d’assaut. Heureusement que l’air frais des montagnes permet de moins étouffer ! Du coup, j’en profite pour flâner à flancs de montagne et reprendre quelques photos de paysages. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut côtoyer d’aussi près des panoramas aussi somptueux.
Chemin faisant, je rencontre un des musiciens vu précédemment et discute avec lui. Il me dit combien il est impressionné par ces montagnes et qu’il n’en revient toujours pas de jouer dans cet endroit. « C’est incroyable, c’est totalement fou », me dira-t-il. Et quand je lui dis que c’est exactement ce qu’on dit les musiciens l’an passé, il n’est pas étonné. Voyant mon appareil photo, il me demande si je suis photographe du site. Je lui explique que nous sommes venus pour faire un report sur le festival. Comment ça, je lui mets la pression ? Meuh non, pas du tout ! Personnellement, je pense que plus ça va aller, plus le festival va grandir. En souhaitant quand même qu’il garde des proportions familiales. Après avoir eu cette bonne discussion, il est temps de retrouver un peu d’ombre avant de fondre !
WINE LIPS @ Namass Pamouss 2023
Sous la tente, il commence à y avoir de l’agitation. Ce sont les Canadiens de WINE LIPS qui s’installent. Composé de CAM HILBORN, AURORA EVANS, JORDAN SOSENSKY et CHARLIE WEARE, ils font dans le Garage Rock, Psychedelic Rock. Autant dire que ça va remuer du brancard ! Et c’est le cas. Dès le premier titre, « Eyes », le ton est donné. CAM le chanteur guitariste et cofondateur du groupe avec AURORA derrière ses fûts, est déjà à fond. Un petit problème de cordes voit JORDAN, le blond guitariste, s’éclipser le temps de deux, trois morceaux. « He’s back », nous dira CAM en se moquant gentiment de son comparse lorsque celui-ci revient. Les titres sont dégainés les uns derrière les autres : « In the Clear », « Mall Walker », « Shark Eyes ». Il y a quelque chose de sale, de graveleux dans la musique des Torontois. Chaque titre a le don de déchiqueter le public. C’est excellent. Le vieil adage qui dit Sex, drug and rock‘n’roll sied à merveille au groupe.
On continue sous la rythmique distordue et la voix aiguë de CAM qui traverse à peine le mur sonore de AURORA. « Tension » suivi de « New Jazz » et « Stimulation » déchaînent les spectateurs qui ne se laissent pas abattre. Ils continuent de remuer devant la scène sans jamais laisser la poussière retomber. Certains se lancent dans des crowdsurfing et n’hésitent pas à se laisser porter par le public jusqu’au bout de la tente. C’est de l’adrénaline pure, c’est du bruit, c’est intense, c’est rafraîchissant et c’est vivifiant. Quelle baffe !
CAM, lunettes de soleil sur les yeux, n’en perd pas une miette. JORDAN, après ses déboires récents, est à fond sur sa guitare et CHARLIE, placé sur le côté droit de la scène avec ses lunettes noires sur les yeux, ne reste pas placide. Mais personnellement, celle qui m’impressionne le plus, c’est AURORA. Elle martyrise ses fûts avec une puissance phénoménale ! Quelle maîtrise de son instrument ! Elle n’est pas loin de donner des leçons à tous les pseudos batteurs mâles qui se prennent pour des stars.
WINE LIPS @ Namass Pamouss 2023
WINE LIPS, c’est une sorte de rock’n’roll sans retenue, implacable et féroce infusé de psilocybine (un principe actif de certains champignons hallucinogènes) qui vous donnera l’envie d’acheter une moto, juste pour la crasher contre un mur. « Choke » puis « Fingers » et enfin « Get Your Money » avec sa fin fabuleusement chaotique démontent les montagnes avant de continuer sur « Lemon Party » qui apporte une énergie contagieuse. J’en deviens complètement baba.
Puis c’est avec « Suffer the Joy » et ses interminables minutes épiques que se clôt ce show absolument incroyable. Les Canadiens ont mis le feu aux montagnes et je me demande comment les Israéliens de THE GREAT MACHINE vont faire pour faire mieux.
A peine on-t-il terminé leur set que nos nouveaux copains Torontois sont déjà au stand de merch’, malgré la chaleur écrasante. Ils sont trop contents de pouvoir discuter avec leurs supporters et notamment avec des fans venus expressément pour eux de Montréal.
Pour faire patienter le public, il y a la scène des jams où j’ai aperçu tout à l’heure un membre du trio jouer derrière la batterie, mais il y a aussi des jeux géants à l’extérieur du site, essentiellement pour les enfants certes… mais j’ai quand même l’impression que beaucoup de grands enfants s’y amusent aussi ! Il faut dire que le site est hyper agréable et que l’air des montagnes est vivifiant, et aussi que le soleil fait rougir les spectateurs qui, sous l’influence de la bière, entre autres, rigolent bien.
THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023
En attendant, MICHAEL IZAKY, le batteur de THE GREAT MACHINE, le trio Israélien installe son matériel. Tiens, c’est avec lui que j’ai sympathisé tout à l’heure ! AVIRAN et OMER HAVIV, respectivement bassiste et guitariste du groupe, commencent leurs balances. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils sont totalement différents l’un de l’autre. Autant AVIRAN à l’air d’être hyper cool, genre Babacool de la fin des sixties, autant OMER ferait presque peur, avec ses piercings et ses tatouages de partout. Évidemment, il n’en est rien.
Pas de tergiversations excessives dans les réglages, il est temps d’entamer le set. AVIRAN à l’air pressé de commencer, c’est bon signe. La chaleur commence à être étouffante sous la tente, les spectateurs commencent à trépigner d’impatience. C’est MICHAEL qui arrive le premier derrière ses fûts. Il tient une bouteille de Génépi et commence à boire goulûment avant de la faire passer à ses camarades. Je vous ai déjà dit qu’il faisait chaud, non ? AVIRAN et OMER suivent de près et attaquent le premier morceau, « Dragon Wagon ». La grande machine est lancée et n’est pas prête de s’arrêter.
AVIRAN, qui apprenait quelques mots de Français pendant les balances, s’amuse avec le public pendant que OMER le démonte avec ses riffs assassins. « Martin Collins », le second morceau tiré de leur deuxième LP vient mettre le feu. Dans le public, c’est l’euphorie. Les pogos sont déclenchés et la poussière du site commence à s’envoler.
C’est au tour de MICHAEL d’être au chant avec « Fun Rider ». Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il fait monter encore plus de pression que son copain AVIRAN ! Sa voix est plus rugueuse et son jeu de batterie fait trembler la scène, comme lorsque l’orage résonne dans les montagnes. Il est vraiment impressionnant. Comme il fait très chaud, devant comme sur la scène, c’est open bar pour le trio. La bouteille de Génépi a diminué d’au moins la moitié et c’est maintenant une bouteille de Tequila à laquelle s’attaque AVIRAN. Généreux, il en donne de bonnes rasades à certains fans qui ne demandent que ça !
THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023
Et question musique, me direz-vous ? Eh bien, c’est toujours aussi intense. Les morceaux flirtent la perfection avec « Keith » ou encore « Hell & Back » qui voit les musiciens inviter un guest à chanter avec eux. DAN EZRA, puisque c’est son nom, s’éclate bien sur les planches et fait un peu de crowdsurfing pendant que OMER se frotte au public en dégainant des riffs incendiaires et que AVIRAN fait bourdonner sa basse sous les saccades de MICHAEL. Que d’énergie d’entrée de jeu. Quand je vous avais dit qu’ils étaient timbrés ces Israéliens ! Leur Stoner Rock mélangé avec une grosse dose de Punk Rock est en train de nous démonter la nuque à force de headbanguer.
Nos nouveaux copains israéliens tentent en vain d’épuiser le public, c’est totalement incroyable. OMER prend la scène de long en large sous les frappes incessantes de MICHAEL complètement déchainé, et les vrombissements de AVIRAN qui récupère je ne sais comment des lunettes de soleil, et en profite pour se faire allumer une cigarette par des spectateurs.
THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023
Trois morceaux coup sur coup de leur dernier album avec « Notorious », « Day of The Living Dead » et « Mountain She », un morceau à la TITO AND TARANTULA sans TITO qui, il faut bien se l’avouer, est relativement bien trouvé dans ce contexte et c’est reparti avec AVIRAN qui nous présente son grand frère OMER. Sous la tente, c’est tout de même bien chaotique. D’ailleurs; c’est tellement intense que rester devant la scène tient de la gageure. Un petit repli stratégique s’impose afin de ne pas se retrouver écrasé par les fans surexcités. De temps en temps, une ouverture se profile et j’en profite pour aller prendre des photos. Mais vite fait, hein. Faut pas déconner quand même, je tiens à ma vie. Mdr
Pendant ce temps-là, j’aperçois CAM et CHARLIE de WINE LIPS qui s’amusent sur les jeux à l’extérieur du site. Ils finiront par revenir assister au show des Israéliens une fois leur partie terminée. Fun comme ambiance !
La musique est lourde et puissante et les musiciens donnent tout sur scène. Devant, les crowdsurfing, les pogos et autres circle pits continuent de plus belle. « Motor » puis « Witches », un autre titre tiré de leur deuxième LP après le tout premier morceau de leur set font vrillés les spectateurs. Les pogos ne s’arrêtent plus. La terre se soulève et l’air devient irrespirable. C’est de la folie ! L’ambiance ne retombe quasiment jamais.
C’est bientôt la fin du set puisque « The Die », le dernier titre puissant de ce soir commence. Dans le public, c’est toujours complètement dingue, un nouveau circle pit est déclenché. Les musiciens en prennent plein les yeux, et nous aussi avec la poussière. Lol. Le morceau tire à sa fin, le calvaire se termine.
THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023
Euh… Mais qu’est-ce qu’ils font ? AVIRAN prend une cymbale et la donne au public pendant que MICHAEL continue à jouer. Ils sont fous où quoi ? OMER prend une autre cymbale, puis c’est au tour de la grosse caisse qu’ils descendent de l’estrade. Ils sont en train de tout casser ! Ils sont complètement barrés ! Les musiciens finissent de démonter les éléments de la batterie tout en continuant d’interpréter le morceau, puis ils descendent de scène et s’installent carrément au milieu du public pour le finir ! AVIRAN fait asseoir tout le monde afin de remercier les spectateurs et tout le staff, avant de se faire porter – il a laissé sa basse aux fans – et faire un peu de crowdsurfing tout en continuant de hurler dans son micro. MICHAEL, debout, assène comme un dément les coups sur ses toms pendant que OMER triture sa gratte en tapant du pied. Il est toujours entouré des spectateurs qui n’en croient pas leurs yeux. C’est complètement dingue ! Je n’ai jamais vu ça ! Même mon copain Steve, qui est d’une génération supérieure en reste bouche bée. Et pourtant, il a vu beaucoup plus de concerts que moi.
THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023
Une fois le set fini, et après avoir ramené les éléments sur scène, ils viennent au stand de merch’ pour discuter avec les fans. Quel show, complètement déjanté et totalement incroyable !
Juste un petit mot pour ceux qui pensaient que la programmation ne valait pas un pet de lapin et n’ont pas daigné tenter l’ascension, euh… comment dire… vous avez raté quelque chose de grandiose, même si je peux comprendre ceux qui n’ont pas voulu tenter une grimpette improbable. Mais pourquoi les télésièges étaient-ils à l’arrêt ? Mdr. Nous discutons avec les musiciens venus de Tel Haviv qui nous expliquent qu’il est difficile de faire du Rock là-bas mais qu’ils se débrouillent pour faire des concerts.
MICHAEL, qui a complètement craqué sur le site, veut s’acheter un pied à terre pour pouvoir profiter tous les jours des paysages. Il ne veut pas rentrer. lol.
THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023
C’est pour nous l’heure de descendre de la montagne pour retrouver notre doux foyer. Nous saluons, comme il se doit, nos nouveaux copains de THE GREAT MACHINE et les Canadiens de WINE LIPS.
Un grand merci à l’association NAMASS PAMOUSS pour cette nouvelle invitation. Vivement l’année prochaine pour de nouvelles aventures ! Il va falloir que je pense sérieusement à trouver une solution pour monter plus facilement cette côte…