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HEAT, TEMPLE BALLS et REACH au Rock’n’Eat (69)

Date du concert : 18 mai 2022 – Report 1 : Steve*74 – Report 2 : Seb 747 – Photos : Steve*74

H.E.A.T. @ le Rock’n’Eat Live de Lyon

Le 18 mai est pour ceux qui ne le savent pas un jour spécial pour le créateur et rédacteur en chef de W.T.R. Ce jour-là, on fête la Saint-Eric et cerise sur le gâteau l’anniversaire de sa progéniture. Alors inutile de vous dire que le concert du jour était noté depuis longtemps sur son éphéméride. Seulement le destin, comme souvent, en a décidé autrement en le laissant alité dans une chambre d’hôpital. C’est donc Seb et moi qui sommes chargés de faire un report du concert du jour. Chose que je fais volontiers car j’avais prévu d’y aller de toute façon !

Après un trajet sans histoire et en évitant presque tous les bouchons lyonnais on arrive en avance au Rock‘n’Eat, la salle où se tient le concert du soir.

TEMPLE BALLS @ le Rock’n’Eat Live de Lyon

Le temps de croiser quelques connaissances et c’est parti pour une bonne dose de rock‘n’roll !! Les finnois de TEMPLE BALLS sont les premiers à fouler les planches et à chauffer un nombreux public qui ne demande qu’à s’enflammer.

Une formation que j’ai déjà eu l’occasion de voir en première partie de SONATA ARCTICA en décembre 2019, quelques mois avant l’arrêt des concerts… A l’époque, j’avais bien aimé ces jeunes pousses en devenir et je suis impatient de confirmer – ou non – mon jugement.

Entre temps, un troisième album a fait son apparition et c’est un peu comme le veux la tradition, avec « Thunder from the north », issu de cet opus, que les festivités débutent. Un morceau qui d’entrée met le feu, un hit en puissance. Première constatation, ce sont toujours les mêmes cinq musiciens qui officient ce qui n’est si courant que ça… Autre détail ARDE TERONEN porte la même veste  jaune qu’il y 2 ans (lol). Et ANTTI HISSA, le batteur, joue sur la batterie de H.E.A.T.

Pour être plus sérieux, le répertoire n’a pas vraiment évolué et c’est, pour ma plus grande satisfaction, toujours du hard-rock mâtiné à la sauce sleaze comme les scandinaves savent si  bien le faire depuis quelques années.

Les retrouver ce soir sur la tournée n’est pas une surprise quand on sait que leur dernier disque « Pyromide » est produit pas JONA TEE le clavier de H.E.A.T. !! L’influence du sieur est palpable sur certains titres notamment avec des refrains entêtants. Les guitaristes sont à la fête et nous gratifient de solos énergiques mais toujours mélodiques.

Les petits gars ont pris de l’assurance avec de nombreux concerts dont certains en première partie de grands groupes comme les DEEP PURPLE ou encore URIAH HEEP. La sauce rythmes puissants et refrains accrocheurs fait mouche auprès des spectateurs. Quel bon début de soirée !

REACH @ le Rock’n’Eat Live de Lyon

Après une petite pause salvatrice, c’est maintenant au tour de REACH de monter sur scène. Une formation que je ne connais absolument pas. Jamais entendu parler d’eux ni écouter la moindre note avant ce soir. La découverte va être totale.

Ce sont eux aussi des gens du nord de l’Europe, de Suède pour être précis. C’est un power trio avec le guitariste qui assure le chant.  Le groupe existe depuis 2012 et a 4 albums à son actif, ce qui est pas mal du tout. JONA TEE, toujours lui, a produit le deuxième album du groupe. On comprend mieux avec ces renseignements comment on organise une tournée avec ses connaissances de travail !!

REACH @ le Rock’n’Eat Live de Lyon

Difficile de cerner la véritable identité musicale des musiciens. Après des albums plutôt tournés vers du bon vieux hard-rock, nos gaillards ont évolué vers d’autres sphères. Ce soir la set-list navigue dans des eaux rock, pop rock à la MUSE ou COLDPLAY. A certains moments, on note aussi la présence de samples. On change pratiquement de registre et d’ambiance à chaque morceau. Le changement avec les TEMPLE BALLS est pour le moins radical et me désarçonne un peu. Je ne sais pas si un tel groupe a sa place sur l’affiche du jour si l’on n’a pas une large ouverture musicale…

C’est bien fait et techniquement il n’y a rien à redire mais, dans ce contexte, j’ai du mal à accrocher. Ce rock alternatif comme on le nomme est certainement à réécouter dans d’autres circonstances pour en apprécier toutes les subtilités.

H.E.A.T. @ le Rock’n’Eat Live de Lyon

Place maintenant à H.E.A.T., ceux que je suis venu voir et écouter ce soir. Une affiche programmée depuis assez longtemps déjà mais toujours repoussée au diable vauvert à cause d’un satané Covid résistant et coriace. Comme personne ne sait s’il ne va pas repointer le bout de son nez dans un futur proche alors autant ne pas rater celui-ci !!

Surtout que depuis le line-up du groupe a évolué. ERIK GRONWALL a quitté ses compagnons de jeu pour rejoindre SKID ROW après la parenthèse NEW HORIZON. Pour le remplacer, ils ne sont pas torturés les méninges et se sont tournés vers KENNY LECKREMO, le premier chanteur du groupe. Oui celui qui officie sur les deux premiers opus des scandinaves ! Un retour en force après en gros 10 ans d’absence.

La question principale le concerne. Comment va-t-il pouvoir remplacer son illustre prédécesseur ? ERIK avait une présence scénique énorme et monopolisait à lui tout seul l’attention du public. Je sais que dans la vie rien n’est impossible mais parfois c’est difficile… car ERIK est un showman extraordinaire.

H.E.A.T. @ le Rock’n’Eat Live de Lyon

Première constatation, le public est maintenant nettement plus nombreux qu’au début, c’est bon signe. A peine le show débuté que KENNY se met à sautiller sur place sans discontinuer. Il a l’air visiblement heureux d’être présent et nous le montre sur « One by one «, le premier titre joué. Le dernier opus du groupe est aussi mis en avant avec le suivant  « Rock your body «. Un morceau qui porte bien son nom car KENNY saute toujours autant… Ce qui est une gageure car la scène du Rock ‘n’ Eat n’est pas très grande et le clavier JONA TEE Tee est coincé dans le fond  à côté de la batterie de CRASH.

D’entrée, le groupe embrase la salle avec des tubes en puissance qui donnent envie de chanter les refrains avec eux ou de battre la mesure avec les pieds ou la tête. KENNY arrive dans un registre un chouille différent à chanter les anciens morceaux d’ERIK sans souci et à faire les montées sans coup férir. C’est un grand soulagement pour moi. Chapeau bas, Monsieur !

H.E.A.T. @ le Rock’n’Eat Live de Lyon

La set-list est variée et couvre toutes les périodes avec forcément des vieux morceaux – jamais entendus en live depuis des lustres – qui resurgissent. Après un petit solo de batterie exécuté par un solide frappeur viking, nous aurons droit à un inédit « Back to the rhythm ». C’est toujours aussi mélodique, les solos sont inspirés, mordants et la rythmique est sans faille. Que demander de plus ?? Du hard-rock mélodique à tendance FM sur certains passages et toujours une énergie débordante.

KENNY va sautiller sur place pendant tout le concert sans paraître trop essoufflé !!  Je ne sais pas à quoi il carbure mais il faut le faire et avoir une constitution robuste ! Quel que soit l’angle d’attaque, force est de constater que ça envoie du feu de Dieu !! C’est une grande déflagration qui va droit au but.

« A shot at redemption «  est le seul titre extrait de « Tearing down the walls » qui est à mon avis le meilleur disque du groupe, ce sera ma seule déception de la soirée. Prévu en août, j’attends avec impatience la sortie du nouvel album pour valider mon impression du soir.

H.E.A.T. @ le Rock’n’Eat Live de Lyon

Un dernier « There for you » pour clôturer un set sans faille. Les spectateurs des premiers rangs ont plus transpiré que dans un sauna, c’est finalement plus économique et surtout plus festif comme activité.

Encore un excellent concert comme je les aime. Je ne regrette pas mon déplacement vers l’ancienne capitale des Gaules. Vivement le prochain !!

STEVE*74

H.E.A.T. @ le Rock’n’Eat Live de Lyon

Ce soir, nous voilà, mon copain de concerts Steve*74 et votre serviteur en direction des bouchons lyonnais (pas les restos, les vrais !) pour nous rendre au Rock‘n’Eat Live car aujourd’hui, les Suédois de H.E.A.T. avec leur ancien, redevenu nouveau, chanteur sont venus déboucher les oreilles des spectateurs lyonnais.

Partis ni trop tôt ni trop tard, à l’heure quoi, nous arrivons au bord de la Saône après une bonne heure et demie de trajet. Et pour une fois, nous trouvons de la place pas très loin du Rock ’n’ Eat Live. Que demander de plus ?

Mais avant tout, il nous faut récupérer nos places. En effet, le rédac’ chef étant souffrant, j’ai un peu traîné pour acheter une place. Je ne suis pas le seul, puisque sur les quatre que nous sommes ce soir, un seul a déjà la sienne. Autant vous dire que c’est un peu chaud comme histoire ! Heureusement pour nous, le Rock‘n’Eat n’est pas sold out et il reste encore quelques places. Ouf !!

Etant donné la chaleur ambiante, nous décidons de rester un moment à l’extérieur pour discuter. Un de nos covoitureurs étant déjà dans l’antre de la bête, je me décide à rentrer à l’intérieur pour le retrouver. Quoi ? Mais ils ont déjà commencé ? Ils auraient pu nous attendre quand même ! C’est pas cool. Lol. Je remonte vite fait bien fait chercher mes deux camarades rester dehors.

TEMPLE BALLS @ le Rock’n’Eat Live de Lyon

Je rate du coup une partie du show de TEMPLE BALLS, mais heureusement, le premier titre “Thunder from the North » vient à peine de débuter.

Les Finlandais sont à fond. Le chanteur, ARDE TERONEN, lunettes noires sur les yeux, est ultra motivé, tout comme ses copains musiciens, NIKO VUORELA & JIRI PAAVONAHO, les guitaristes, JIMI VALIKANGAS, le bassiste, et ANTTI HISSA le batteur.

Nous assistons à un grand show de TEMPLE BALLS, ce soir. Quasiment tous les hits du groupe sont joués. Inutile de vous dire qu’ils ont déjà conquis le public. D’ailleurs, je suis surpris qu’il soit aussi clairsemé. Il me semblait avoir entendu dire qu’il ne restait plus beaucoup de places lorsque nous sommes arrivés. Bizarre… Pourtant, le hard-rock du groupe, teinté de heavy metal, avec ses mélodies et ses riffs imparables devrait attirer du monde.

Qu’à cela ne tienne, nous profitons à fond. “Strike Like a Cobra”, “Fallen Youth”, “What Is Dead Never Dies”… Que des tueries ! Le public qui remplit petit à petit la salle n’en perd pas une miette. Le groupe n’a pas l’intention de lâcher prise et enchaîne avec un “T.O.T.C.” du feu de Dieu. Quel titre imparable ! “Let’s Get It On” puis “Bad Bad Bad”, avec là aussi, un refrain qu’on ne peut s’empêcher de chanter à tue-tête ! Que des hits !

Les deux derniers titres s’empareront du public aux taquets. Tout le monde est d’accord pour dire que les TEMPLE BALLS ont mis la barre très haut.

Direction le stand de merch’ relativement bien rempli avec les des T-Shirts des trois groupes, des CD, des vinyles… il y a même des casquettes et des masques H.E.A.T., sans oublier leur futur nouvel album, en précommandes limitées sur le stand de merch’ !

REACH @ le Rock’n’Eat Live de Lyon

Le deuxième groupe, REACH, démarre son show devant une salle bien remplie. Je jette une oreille, puis une autre, et au deuxième titre, je m’éclipse doucement. J’avoue que leur musique n’est pas trop ma tasse de thé. Elle est un peu trop molle pour moi, trop atmosphérique.

Je retourne au stand merch’ et je discute un peu avec le vendeur. On se moque gentiment de la prestation de REACH. Je constate que, comme moi, il n’aime pas trop. C’est vrai qu’après l’énergie qu’on mise les TEMPLE BALLS, il m’est un peu difficile de me mettre dans le bain d’un groupe plus rock que hard et un peu trop atmosphérique à mon goût.

REACH @ le Rock’n’Eat Live de Lyon

Une reprise de MUSE me fera revenir un peu sur le côté de la scène, constatant qu’une bonne partie du public est restée, ce qui est cool pour le groupe. Personnellement, je préfère me retirer et retourner voir mon nouveau copain Suédois, pour lui parler de hockey sur glace. Et oui, quand on parle sport avec un scandinave, le foot ce n’est pas son truc.

Une bonne partie des TEMPLE BALLS (il ne manquera que ANTTI), arrive au stand de merch’ dès la fin de la prestation de REACH. Ils sont très affables et se prêtent naturellement aux selfies et autres photos. Ils discutent volontiers avec les fans, et signent les set-list récupérées sur la scène. J’en profite pour leur demander leur avis sur le championnat du monde de hockey qui se déroule actuellement en Finlande. ARDE me dit qu’ils adorent tous ce sport et qu’évidemment, leur pays va gagner ! L’avenir lui donnera raison puisque la Finlande est devenue championne du monde.

H.E.A.T. @ le Rock’n’Eat Live de Lyon

Allez, il est temps de revenir devant la scène, les H.E.A.T. ne vont pas tarder à commencer. N’ayant jamais eu l’opportunité de les voir en live, je suis impatient. Tout comme une bonne partie du Rock‘n’Eat désormais blindé, le peu de présence durant TEMPLE BALLS ne restant qu’un mauvais souvenir.

C’est avec « One by one » que les Suédois commencent leur set. KENNY LECKREMO, le chanteur, saute partout, il est intenable. On est sûr qu’il est Suédois ? Il n’aurait pas des ancêtres kangourous par hasard ? DAVE DALONE, le guitariste, chapeau de cowboy sur la tête sort des riffs d’on ne sait où. Qui a dit de son chapeau ? JONA TEE, derrière ses claviers, est relégué sur le côté gauche de la scène à côté de CRASH le batteur, qui aura son petit moment de gloire avec un solo vraiment intéressant. Il fera bien bouger le Rock‘n’Eat. JIMMY JAY, le bassiste, ne se contente pas de rester en retrait, il prend aussi les chœurs et bouge autant que KENNY, qui ne tient plus en place.

H.E.A.T. @ le Rock’n’Eat Live de Lyon
H.E.A.T. @ le Rock’n’Eat Live de Lyon

Le chanteur s’arrose la tête avec une bouteille d’eau tellement il fait chaud. C’est normal, H.E.A.T. met le feu et leur musique fait mouche sur chaque titre. Les spectateurs reprennent tous les refrains en chœur, c’est vous dire comment nos copains Suédois envoûtent le public lyonnais ! On passe un moment génial. Tous les morceaux des premiers albums sont interprétés ce soir et c’est l’éclate totale, sur scène avec KENNY qui continue de s’éclater comme un fou, et dans la foule qui, serrée comme des sardines, en prend plein les oreilles et les yeux.

C’est sur « There for you » que se termine le show des Suédois.

Nous irons refaire un petit tour au merch’ pour essayer de voir nos copains Suédois, mais malheureusement pour nous, ils ne viennent pas tout de suite et, comme nous avons de la route à faire, nous repartons en direction de notre contrée, avec le sentiment d’avoir passé une sacrée soirée, comme aurait dit Michel Drucker.

SEB 747

H.E.A.T. @ le Rock’n’Eat Live de Lyon

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THE MOCHINES au Brin de Zinc

Report by Seb 747 – Photos : Steve 74*

« Au mois de mai, fais ce qu’il te plaît » dit le dicton. Ben tiens, on va s’ gêner ! Ce soir, nous partons, mon copain de concert Steve*74 et moi, en direction du département voisin de chez nous, la Savoie. Plus ou moins comme d’habitude, nous allons au Brin de Zinc de Barberaz pour assister à un concert de THE MOCHINES.

De qui ? THE MOCHINES !! Un groupe de garage rock créé à Cape Town durant les années 2000.

Mais avant, petit tour chez un copain qui vient de monter un petit label afin de promouvoir des groupes de heavy metal qui n’ont pas pignon sur rue. Underground quoi. Discussions abondantes sur les dernières découvertes qu’il vient de signer et de celles à venir et voilà que le temps passe comme un train de la SNCF (qui à dit ; « en retard » ?!!). Allez, c’est bien beau de parler chiffons, mais faut qu’on aille au concert. On nous attend.

Est-ce le fait que nous soyons un mardi soir, ou est-ce parce qu’il fait beau, mais j’ai bien l’impression que les MOCHINES semblent attirer moins de monde que d’habitude au BDZ ce soir. Ce qui est certain, c’est que ce ne sont que des passionnés qui viennent assister à ce concert.

Pas de première partie, les Californiens – ils habitent maintenant tous là-bas – tapent directement dans le dur avec le titre “Petrified”, surprenant les spectateurs du BDZ qui ne s’attendaient pas à un tel démarrage. Les deux premiers morceaux me donnent l’impression que le groupe joue en mode répèt. Puis, petit à petit, les Californiens prennent le rythme et chauffent le Brin de Zinc. Le côté garage punk commence à ressortir des instruments des musiciens.

Ça y est, le public devient plus réceptif et commence à se rapprocher de la scène. Il faut aussi expliquer que le frontman ROSS RICHARD KERSTEN (ex-LaDONNAS) a un style bien à lui pour séduire son public, planqué derrière sa guitare et son micro. Sa voix unique est un mélange d’accents américains et sud-africains entretenue au Bourbon, ou plutôt au vin rouge ce soir, étant donné le contenu de son verre. Sacré mélange !

Accompagné de son guitariste de toujours CURT FLORCZAK, il est toujours prêt à redéfinir les standards du rock and roll : Brut, inattendu et décomplexé. Les autres musiciens sont SEAN ANTILLON (GEARS, SKULLS, DUANE PETERS) derrière la batterie et HANS MOLNAR (HELLBENDERS, CANDY SNATCHERS, RINGLEADERS) à la basse. Ces deux derniers sont aussi impliqués que leur leader. C’est même SEAN qui lance tous les titres. Il est vrai que c’est le seul qui a la setlist. Ceci explique peut-être cela.

Un petit problème de câble défaillant chez CURT vient perturber le début du set de THE MOCHINES obligeant ROSS, HANS et SEAN à improviser un petit medley pour faire patienter le public.

Deux-trois petits coups de guitare, histoire de se raccorder, et c’est reparti ! Un petit “California”, histoire de remettre le public droit dans ses bottes, suivi des incendiaires “Backstage” et “Post Pop Crash Depression” qui finissent d’installer les spectateurs direct dans les poches du groupe.

Les quatres musiciens sont survoltés. Même HANS, derrière sa basse, joue comme un guitariste lead. Ce qui n’est pas étonnant lorsque l’on sait que c’est le poste qu’il occupe généralement dans ses autres groupes.

Le combo joue une musique qui accroche l’oreille. Vous savez, ce genre de rock and roll sale qui frôle le punk et le garage rock, avec un fort mélange de riffs distinctifs, tandis que la batterie et la basse continuent de faire bouger l’auditeur.

Les titres s’enchaînent ou plutôt se déchaînent, notamment avec un “Catch Me” totalement incendiaire, dans un brin de Zinc qui bouillonne de plus en plus.

Durant “Kieth Black”, c’est CURT qui prend le chant. Sa voix est moins rugueuse que celle de son leader et un peu plus mélodique. C’est un titre très court, 2’30 environ, mais joué dans une urgence garage punk, où les musiciens se lâchent complètement ! Une voix sale, écorchée et quelques solos de guitare fougueux pour mettre une belle finition sur l’ensemble et le groupe repart sur les chapeaux de roues en enchaînant les morceaux. “Rock you All Night Long”, et “Hit or Miss”, assomment le Brin de Zinc.

Et voilà, terminé. Le groupe plie bagages. Comment ça ? Terminé ? Et puis quoi encore ? Non, le Brin de Zinc en veut encore et manifeste sa désapprobation de manière véhémente. D’accord, nous dit ROSS, nous avons un dernier titre pour vous : “Dog House” ! Les guitares acérées du titre déchirent le BDZ sous les hurlements de ROSS. Ce titre sonne la fin du set.

Après une heure trente de spectacle intense, le groupe retourne à l’extérieur, histoire de se rafraîchir un peu. Le temps de discuter un peu, beaucoup, avec HANS, qui tient le stand de merch’, et il est l’heure de rentrer. Il y en a qui bossent le lendemain ! Lol.

Le bilan de cette soirée est le suivant : un bon concert qui malheureusement n’a pas attiré beaucoup de monde un mardi soir. D’un autre côté, ça nous a bien arrangé pour pouvoir circuler le long de la scène.

A revoir bien volontiers, en souhaitant que ROSS, qui à la réputation de changer de musiciens comme de chaussettes, garde ce super line-up à l’avenir !

RIOT CITY, SEVEN SISTERS, RAKEL TRAXX, LOCO MUERTE au Rock’n’Eat

RIOT CITY @ Rock’n’Eat Live – Lyon

Report by TI-RICKOU

Il y a presque deux ans que je n’ai pas fait un concert à Lyon, moi ! Oui, oui, je vous assure ! Donc, quand j’ai vu cette affiche, je me suis dit : « Yes, ça c’est une date à ne pas louper ! « .  Et, en effet, outre les copains glam-rockeurs de RAKEL TRAXX, on a aussi deux groupes de heavy – l’un anglais et l’autre canadien – que je n’ai jamais vus en live. L’occasion est trop belle, surtout que je pensais que l’affiche avec KINGCROWN à Montpellier était le même soir alors que c’était la veille en fait (désolé les amis de vous avoir loupés pour une raison aussi stupide, sniff !). Bref.

Donc direction Lyon et le Rock’n’Eat Live où, pour une fois, je me gare les doigts dans le nez. Et, dès l’entrée, je constate qu’il y a plein de copains que je n’avais pas revus depuis Mathusalem. La soirée s’annonce très bien ! En plus, je suis en avance car le premier groupe n’a pas commencé. La soirée va être plus longue que prévu car un quatrième groupe s’est joint à l’affiche ; ce sont les parisiano-mexicains de LOCO MUERTE. Je ne connais pas du tout mais le minuscule bout que j’ai entendu d’eux m’a semblé un peu violent.

En attendant, papotage avec les copains et j’ai aussi la joie de retrouver la fine fleur de W.T.R., Steve 74* et Seb 747. W.T.R. est en force ce soir !! Si on foire le report, je les mets sur un rail avec du goudron et des plumes !!

LOCO MUERTE @ Rock’n’Eat Live – Lyon

Allez tiens, une petite musique folklorique mexicaine… Attention, c’est un piège !! Ca part direct en metal, punk hardcore et ça déboîte sa mère-grand à la Croix-Rousse. Du coup, dans la salle, ça bouge bien.

Ce qui me fait un choc, c’est que j’avais oublié que de prendre des photos sans pit avec un public déchainé, c’était coton, lol.

Le deuxième morceau commence et hop ! Steve et Seb ne sont plus là. Etonnant, lol. LOCO MUERTE, ce n’est pas forcément mon style et ma zone de confort, mais bizarrement j’aime bien. Ils ont leur style à eux et ils y vont à donf’. Je dois dire que quand la voix est plus douce, c’est même vraiment bien.

Et ils savent mettre le feu sur scène les parisiens ! Allez le plongeoir est ouvert ! Putain, c’est bouillant au Rock’n’Eat ! Je prends un tractopelle dans la tronche. Vraiment étonnant. En tout cas, les LOCO MUERTE ont ouvert les hostilités de belle manière.

RAKEL TRAXX @ Rock’n’Eat Live – Lyon

Un petit gloug et je retrouve de Steve et Seb planqués sous les tables. Heu, les copains, c’est fini ! Vous pouvez sortir car c’est maintenant au tour de RAKEL TRAXX de monter sur scène. Là, en terme de style, on fait le grand écart car les RAKEL TRAXX, c’est du glam sleaze pêchu.

Et d’entrée de jeu, nos copains marseillais nous font savoir qu’ils ne sont pas venus pour une dégustation de beaujolais. Ca fait deux ans qu’ils n’ont pas pu faire de scène et ils lancent direct la distribution de grosses baffes. Putain que c’est bon !! Le public, qui est bien arrivé et dans lequel on retrouve pas mal de fans des RAKKEL est aux anges, ça chante, ça reprend les couplets et les refrains à tue-tête, ça saute, bref il y a une  mega ambiance dans la salle. Les copains sont déchainés sur scène. Je les ai vus des dizaines de fois en live mais ce soir, ils donnent clairement un de leur meilleur show, ils font mega fort !

Leurs morceaux, qui sont de purs brûlots glam, explosent et reçoivent l’accueil dû aux vraies pépites qu’ils sont. On a droit à leurs titres fétiches qui vont réchauffer un max le Rock’n’Eat, si besoin en était. Là, je n’ai pas perdu Seb et Steve, ils sont comme moi, aux taquets.

Comment c’est fini ? Même pas en rêve !! Il reste un morceau et pas n’importe quel morceau ! Tout le public est en train de hurler :  » Come on, feel the noise – Girls, rock your boys – We’ll get wild, wild, wild – Wild, wild, wild !!!! ». Heu les mecs, juste pour info, c’est SLADE qui l’a fait ce « Cum’on feel the Noize « et pas QUIET RIOT, lol. Le set se termine en pure folie avec comme d’habitude toutes les filles qui sont invitées à monter sur scène. Putain, la tarte aux pralines qu’on a prise !!

Je récupère comme je peux la set list de ZANTO et là, je m’aperçois que chacun des musicos a une set list imprimée avec sa photo ! Oui, il y a les mêmes morceaux dessus, bande de bananes, sinon ça aurait été mega compliqué pour jouer, lol.

On débriefe avec les copains du webzine et là, on est tous d’accord pour dire que les RAKEL TRAXX ont encore évolué et qu’on a tous hâte de les revoir en tête d’affiche. Une pensée pour Cyril qui, comme chacun le sait, est le 6e RAKKEL, chauffeur, roady et surtout leur brother et qui à cause d’un genou abimé n’a pas pu être présent.

SEVEN SISTERS @ Rock’n’Eat Live – Lyon

Allez, ce n’est pas tout mais il reste deux groupes qui ne sont pas encore passés. Cette fois-ci, direction l’Angleterre et le heavy metal old school avec SEVEN SISTERS. Echarpe de leur club de foot préféré sur le pied de micro, le ton est donné. Les Anglais sont dans la place et nos oreilles vont être copieusement avoinées. Les fans de heavy old school comme moi sont aux taquets. Ca commence fort !

Les morceaux de leur dernier album défilent et ce pour mon plus grand plaisir car, outre que j’adore ce groupe,  j’adore aussi leur nouvel opus. Et ça ne va pas changer ce soir ! Leurs morceaux sont mélodiques, beaux, puissants, en mode 80 revisitées. Les musicos sont impériaux et, il faut le dire, ce sont des putains de musiciens ! Ils entraînent un Rock’n’Eat bien rempli dans leur monde.

Voilà un putain de groupe fin prêt pour assurer la relève !!

Yes, je suis mega content de les avoir vus sur scène et d’avoir eu la chance de les rencontrer avant et après le concert. Ces mecs sont de vrais good guys, adorables et curieux des fans qu’ils rencontrent. Trop heureux de faire des photos et de signer leurs albums. Débrief avec mon Seb et mon Steve, ils ont bien aimé. Ca tombe bien, on est raccord.

RIOT CITY @ Rock’n’Eat Live – Lyon

Allez, le dernier groupe commence et il est déjà tard. Place aux canadiens de RIOT CITY !!!! Eux aussi, je veux les voir, je les adore et leur dernier album est juste une tuerie. Et c’est parti en mode « les freins, c’est pour les lâches », place au heavy thrash.

Et putain, c’est fort, que dis-je, c’est mega trop fort – et non, je ne suis pas mega trop vieux. C’est dommage car ça gâche la fête. Bon, pour moi et les copains car pour le reste du public, ça n’a pas l’air très grave. Ca bouge grave dans la fosse et faire des photos sur ce coup-là, c’est carrément du sport, et du sport violent parfois, lol, mais ça fait du bien de retrouver ces sensations.

En revanche, le son est désagréable. La voix est déjà bien dans les aigues, mais quand il les pousse ces aigues à la façon d’un JUDAS PRIEST ou d’un KING DIAMOND, là ça devient difficilement supportable. Steve a déjà été se réfugier dans la salle de billard et Seb ne va pas tarder à le rejoindre.

Moi, je résiste, déjà parce que c’est mega bien scéniquement et musicalement et qu’ils bottent des culs grave. Et puis, les oreilles de Ti-Rickou ayant été élevées à TED NUGENT, MOTORHEAD, JUDAS et METALLICA, sans limitation de puissance (sauf quand la solidité du plafond a été mise à l’épreuve). Je me marre. Je tourne un peu dans la salle et je finis par trouver un endroit sur le côté gauche de la scène dans le couloir où ça va mieux et où le son est supportable.

Heureusement car je prends une mega baffe avec ce groupe. Non seulement ça joue grave, mais leurs morceaux sont une tuerie pure. Eux aussi, en parfait petits fils d’ANVIL, sont prêt pour prendre la relève du metal !

Bon, c’est fini. Il est très, très tard et les murs du Rock’n’Eat sont imbibés de sueur. Le temps de faire signer leur album à RIOT CITY, de voir avec mes deux copains qui fait le report (OK, c’est pour moi !), de dire au revoir à tous les copains et copines et là, il me faut bouger si je veux être rentrer à l’heure pour le petit-déjeuner, lol.

En tout cas, je suis mega heureux d’avoir pu être présent à cette soirée. Long Live Rock’n’Roll, putain ! Et vive les lives et le Rock’n’Eat !!!

RAKEL TRAXX @ Rock’n’Eat Live – Lyon

THE CRUZADOS au Brin de Zinc

Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74

Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Quoique, en y réfléchissant bien, un peu quand même. Le beau temps est toujours au beau fixe, et nous retournons encore une fois au Brin de Zinc avec mon copain Steve*74. Un proverbe dit : Au moment où commence avril, l’esprit doit se montrer subtil. Bon, d’accord, nous avons déjà dépassé la moitié du mois. Mais, vous voyez où je veux en venir ? Eh oui, prendre la décision d’assister à ce concert a été une des choses les plus délectables qu’on ait faite en ce mois (pour le moment ?). C’est ça d’avoir le nez fin ! Mdr

Ce soir, je vais voir un groupe que notre redac’ chef a déjà vu très récemment au Cherrydon. Je n’ai pas besoin de vous le rappeler, vu que vous suivez attentivement les reports du Webzine. Et ceux qui ne suivent pas, nous en reparlerons plus tard, non mais !

Comme vous vous en doutez, c’est une nouvelle mouture qui est depuis aux commandes. Certains membres officient depuis pas mal d’années au sein de LITTLE CAESAR, et notamment le chanteur RON YOUNG, qui évoluait à la même époque dans le Sud de la Californie. Donc pas trop d’inquiétude pour la relève. D’autant plus que les racines Texas blues, bien présentes ce soir, transpiraient déjà à l’époque lorsque les deux groupes tournaient. Avec peut-être une tendance plus hard-rock pour celui de RON.

Pas de première partie ce soir, nous rentrons d’entrée dans le vif du sujet. Les CRUZADOS sont là pour en découdre et montent sur scène avec conviction.

Que pourrais-je vous dire d’autre que le redac’ chef n’a pas déjà dit ?

C’est par le dynamique « She’s Automatic », qui évolue dans un hard blues débridé que nos amis basés dans la cité des anges commencent leur set. Ah me**e, il l’a déjà fait. Du coup, parlons d’autre chose. Tiens, les lunettes noires sont de sorties ce soir, il doit y avoir une épidémie de conjonctivite, comme me le suggère mon copain Steve*74. Lol.

En tous cas, ce n’est pas ce qui empêche le guitariste, LOREN MOLINARE (THE DOGS, LITTLE CAESAR) casquette vissée sur la tête, d’avoir un groove énorme, ou même le batteur ROB KLONEL planqué au fond de la scène, de nous démontrer tout son talent. Le seul qui ne porte pas de binocles c’est le second guitariste, MARK TREMALGIA (LITTLE CAESAR). Celui-ci est très en forme et impressionnant dans son interprétation des morceaux des CRUZADOS. Ses harmonies tissées d’inspirations blues rock sont ruisselantes d’authenticité.

Cependant, ceux qui tiennent le “haut du panier » serais-je tenté de dire, c’est bien RON et TONY. Celui-ci nous présentant souvent les morceaux interprétés de main de maître par le chanteur, qui, régulièrement à chaque fin de titres, nous dit un “Meurci beau Q” avec un accent américain très prononcé.

Le Rock bien roots de “Nine Million Tears” vibrant de nostalgie nous tire une larme, tandis que “Bed of Lies”, tiré de leur 2nd LP et “Wings & A Prayer” ont le don de faire secouer les têtes des spectateurs du Brin de Zinc. “Rising Sun” le premier titre issu de l’album de leur début datant de 1985 renvoie aux premières heures du groupe, un rock blues Texan qui fait plaisir à entendre.

TONY, nous annonce le prochain titre, “After Dark”, un titre tiré du film « Une nuit en enfer ». A peine une minute plus tard, une spectatrice décide de faire comme Salma HAYEK dans le movie et monte sur scène pour une danse lancinante à tendance sexy qui fait monter la chaleur sur scène, mais qui n’a pas l’air de perturber les musiciens.

“Ghost Town”, suivi de “Son Of The Blues”, font retomber la pression mais restent très addictifs. L’osmose entre chaque membre du groupe est bien présente. L’impression qu’ils jouent ensemble depuis une éternité se fait bien ressentir. Ce qui est un peu logique étant donné que trois membres sur cinq sont issus du même groupe.

“Sad Sadie” qui suit, flâne dans une tendre ballade Country. Puis c’est « Don’t throw Stone », soundtrack du film « Roadhouse », un blockbuster des années 80, qui est joué sur les chapeaux de roues.

Sur les 11 titres du dernier album, neuf ont été interprété ce soir, tel que « 54 Knockouts » qui, je vous le donne en mille, mets KO le Brin de Zinc. « Hangin out in California » et « Motorcycle Girl », encore un autre morceau de 1985 concluent le set.

Quoi ? C’est déjà fini ? Mais c’est que je n’ai pas vu le temps passer, moi ! Ah non, il reste encore des titres sur la setlist. Les voilà de retour. Ouf, c’est que j’en voulais encore, et à priori, vu la manifestation des spectateurs, je ne suis pas le seul.

“C’est un titre que j’ai écrit il y a très très longtemps. Du temps de… Je sais que vous connaissez… TITO AND TARANTULA. C’est un titre du premier album, nous l’avons enregistré ensemble… Comment s’appelle-t-il déjà ? Je ne m’en souviens plus.”, rigole le bassiste. “Back to the House That Love Built” lui rappelle RON. Le bassiste se marre. “C’est un titre du film « Desperado » », nous rappelle-t-il. Et encore une pépite sortie tout droit du répertoire de nos Croisés Américains.

C’est certain, le groupe applique à la lettre la philosophie du parisien Henri BERGSON, qui disait « L’homme devrait mettre autant d’ardeur à simplifier sa vie qu’il en met à la compliquer ». Leur musique chemine dans un style vintage inaltérable, pas hyper complexe et moi, c’est tout ce que je demande.

Et c’est loin d’être fini, puisque suit « Have Love will Travel », avant de finir en beauté par « Johnny Pay to Play ». Mais ça, vous le savez déjà, Ti-Rickou vous en a parlé dans son report.

“Ben oui, me dira leur manager flamand qui s’occupe aussi du merch, je leur dis tout le temps, il faut me laisser de la place pour vendre. Vous vous signez plus loin !”. On a le sens des affaires ou on ne l’a pas. Mdr

Le groupe prend le temps de discuter avec ses fans et de répondre avec beaucoup de patience à leurs questions, aussi biscornues qu’elles soient. Extrait d’une conversation entendue ce soir : « Vous venez d’où ? », « California, Los Angeles ». « Ah, du Massachusetts ! », « No, LOS ANGELES, California ! », « Ah d’accord ». Il est vrai que l’accent à couper au couteau des Américains, n’est pas forcément très facile à comprendre et avec l’abus d’alcool, ça n’arrange pas non plus. Lol.

Le temps défile à toute vitesse, et il est temps pour moi de retrouver ma Yaute natale. Nous disons au revoir à nos nouveaux copains californiens et rentrons à la maison tout en nous repassant le dernier album des CRUZADOS. Le retour qui devait se faire sans problèmes, s’avérera plus compliqué que prévu et nous fera arriver beaucoup plus tard qu’attendu. Du coup, on a pu se passer l’album en boucle.

Si vous n’avez jamais vu THE CRUZADOS en live, n’hésitez pas une seule seconde, vous serez séduit par le rock teinté fortement de blues des Californiens. Une vraie pépite !

58 SHOTS au Brin de Zinc

Report : Seb 747 – Photos : Steve*74

Dans l’attente du second tour des élections françaises, il est temps de se ressourcer le temps d’un concert , de se vider la tête en secouant violemment nos crinières pour reprendre des forces, avant de s’inquiéter pour notre avenir.

Direction le Brin de Zinc de Barberaz pour aller revoir un groupe que j’aime bien, j’ai nommé les 58 SHOTS. Dois-je vous faire l’affront de vous rappeler sa composition ? Evidemment, que non vu que vous suivez attentivement tous les reports du webzine ! Ah, j’en vois là-bas au fond qui ne suivent pas W.T.R. ! Ce n’est pas bien. Je réexplique donc pour ceux qui arrivent seulement maintenant. Les 58 SHOTS sont issus du Territoire de Belfort. Au nombre de quatre, ils sont actifs depuis 2012 et ont déjà sorti un EP et deux LP, dont l’excellent “French Rock Revolution” sorti en 2019. C’est ARTHUR, le guitariste chanteur qui en est le frontman, suivi de WILLIAM, l’autre guitariste, de THEO à la basse et de TONY derrière les fûts, TONY qui est aussi le deuxième pilier du groupe.

La dernière fois que nous avons vus les 58 SHOTS, c’était exactement au même endroit, quelques mois avant le premier confinement. A l’époque, déjà, nous avions pris une énorme claque. C’est vous dire si, personnellement, j’attends ce concert avec impatience ! En plus cette année, ils fêtent leurs dix ans de carrière. Avouez que c’est tout de même une belle longévité pour un groupe de hard-rock français.

Mon binôme s’étant remis de son petit rhume printanier, c’est à deux que nous faisons une virée vers notre département voisin, la Savoie, sous un grand soleil. Qu’est-ce que vous voulez de plus ? Le report ? Oui, ben ça arrive, patience. Et, comme on dit chez nos voisins helvétiques, « y’a pas l’feu au lac » !

Tiens, en parlant d’arriver, vous vous doutez bien que, depuis le temps que nous faisons des reports, la route, nous la connaissons sur le bout des doigts et qu’arriver à l’heure n’est qu’une formalité pour nous. Oui, mais c’est sans compter sur les départs en vacances qui nous font prendre un peu de retard.

Bon, on s’en est sorti avec les honneurs ; nous arrivons juste à temps pour le concert.

Le temps de saluer tout le monde (on commence à être connu dans le coin), et nous rentrons dans l’antre de la bête en même temps que le groupe. Ceux-ci prennent le temps de saluer leurs copains, venus en nombre ce soir, et nous-même par la même occasion. Décidément, impossible de rester incognito ce soir !!

D’autant plus que le Brin de Zinc est blindé. Les voitures qui remplissaient le parking lors de notre arrivée, semblent bien être aux spectateurs de ce soir. C’est cool pour tout le monde. Le côté moins positif c’est qu’il y a du monde devant la scène et qu’il va falloir jouer des coudes, d’autant que les photographes sont nombreux pour une salle comme le BDZ. Cela prouve la nouvelle notoriété des Francs-Comtois.

Le temps de s’installer devant la scène et nos copains Belfortains attaquent la scène. Pas de première partie, on rentre directement dans le vif du sujet.

ARTHUR et ses partenaires musiciens sont venus défendre dignement leur dernier album sorti il y a deux petites années. Ils n’ont pas pu le promouvoir à cause d’une certaine pandémie. Vous vous souvenez ? C’était il n’y a pas si longtemps, même si ça paraît une éternité maintenant.

Allez c’est parti pour plus d’une heure trois quarts d’un concert intense.

Avec les 58 SHOTS, pas de surprises sur les influences du groupe. AC/DC en est une grosse, mais pas que. Le blues en est une autre. D’ailleurs, ce dernier est de plus en plus présent dans la musique de nos copains. Peut-être un peu trop à notre goût, mais c’est sans compter sur WILLIAM, qui tout le long du concert nous démontre tout son talent. Des solos joués la guitare derrière la tête, à la HENDRIX, il décoche des riffs impressionnants. Chaque son sorti de son instrument lui inspire une grimace. C’est un guitariste très expressif, qui n’hésite pas à aller se frotter au plus près du public en allant souvent sur le bord de la scène, ou, carrément en montant sur les retours. Il fait le show.

ARTHUR ne tarie pas d’éloges envers son guitariste, indiquant aux spectateurs que c’est l’une de ses principales inspirations. Doté d’une voix impressionnante quand il part dans les aigus, le chanteur guitariste capte bien son public qui, il faut le dire, est déjà conquis.

Les morceaux s’enchaînent et le temps passe vite sans que l’on s’en aperçoive. ARTHUR nous rappelle les problèmes de camion qu’ils avaient eu à l’époque les empêchant de se produire sur Lyon. Eh bien, croyez-le ou non, ils ont eu la même galère cette année ! Cependant, grâce au père du bassiste – qu’ils remercient humblement – ils ont pu venir se produire ce soir. Décidément, la galère ne les quitte plus. Et comme il y a deux ans, tels des guerriers increvables, ils n’ont pas abandonné. Ce n’est pas un problème de camion qui va les arrêter. C’est la raison pour laquelle ils se dédicacent le titre « Devil in my room ».

« C’est incroyable », nous dit le chanteur. « Chaque fois qu’on vient vous voir, on est en panne. Mais Valérie Pécresse nous a donnée une idée : on va faire une cagnotte pour réparer notre camion, et on va réclamer un million ».

« Non, 58 millions ! », hurle le public. Tout le monde se marre. Superbe ambiance entre le groupe et la salle.

TONY et THEO sont moins expressifs que leurs deux guitaristes, mais ils tiennent une rythmique de folie.

Plusieurs titres issus de « French Rock Revolution » dont le titre éponyme sont joués ce soir. Fédérateur, et ultra entraînant, c’est sur ce futur hit qu’ARTHUR fait chanter les spectateurs. Il ne peut s’empêcher de nous en fait la promotion.

« Le prochain morceau, qui se trouve sur notre dernier album… », commence à nous dire le chanteur, «… Vous avez compris, on cherche bien à vous le vendre, hein ? », rigole t-il. Et c’est « Résurrection » qui déborde dans le Brin de Zinc, rendant le public un peu plus fou. D’autant plus que les deux guitaristes décident de se lancer dans un duel de guitares debout sur les deux retours. ARTHUR à du mal à rivaliser avec WILLIAM et essaie tant bien que mal de l’imiter, faisant lui-aussi un petit solo avec la guitare derrière la tête.

Après un hommage à JOHNNY WINTER, qu’ils avaient eu l’honneur de rencontrer deux mois avant son départ de ce monde, les titres se sont enchaînés sans que l’on ne s’en rende compte, et c’est déjà la fin.

Il y a deux ans, je finissais mon report en vous disant “La révolution rock française est en route”, maintenant, après cette excellente prestation, je peux vous affirmer qu’elle est bel et bien là !

Bon ben c’est fini. Il va falloir plier bagages. Le groupe salue son public et commence à se retirer. Sauf que, comme la dernière fois, le BDZ ne veut pas en rester là et manifeste sa désapprobation. « Bon, d’accord, on va vous en faire une dernière, et après on se retrouve au merch’ », nous dit ARTHUR. C’est sur un « Voodoo Child » du grand maître de la guitare, JIMMY HENDRIX, que ce termine le set après plus de dix minutes du feu de Dieu.

Encore une fois, les Francs-Comtois ont enflammé le Brin de Zinc. C’est la troisième fois que j’ai la chance de les voir et, à chaque fois, je repars heureux comme un pape.

Après un petit tour au merch’, où leur dernier album est parti comme des petits pains, nous quittons nos copains Belfortains en leur donnant rendez vous le 7 mai à Thonon-les-Bains en première partie de WIG WAM.