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Report et Photos by Ti-Rickou

J’ai malheureusement du faire l’impasse sur le jour 3 de Guitare en Scène donc ce soir, retour à la case Saint-Julien en Genevois pour passer la Fête Nationale avec ALBERT LEE et MARK KNOPFLER. C’est quand même plus fun que de l’accordéon, non !

Pour ce dernier jour, le fest affiche complet. Visiblement, les fans de DIRE STRAITS sont encore très nombreux.

Ce soir, il n’y a que deux groupes et donc ça ne se passe donc que sur la grande scène (sniff, pas de scène village. J’aime bien la scène village, moi !). Comme je suis arrivé en avance et que j’ai du temps, je peux papoter avec les copains copines avant de me diriger vers la grande scène pour la légende ALBERT LEE. Légende car il est adulé par ses pairs, ERIC CLAPTON en tête. Dans le monde des guitaristes, oui il est légendaire ! En plus de ces innombrables albums solo, il a collaboré avec un nombre impressionnant d’artistes aussi variés que CLAPTON, MARCEL DADI, JOHN 5, DOLLY PARTON, RENAUD, BO DIDDLEY, JOHN LORD, etc. La liste est trop longue !! Même s’il est anglais, il évolue dans un style rock country américain.

Voilà, j’ai planté le décor ! Et pour ceux qui se demandent ce que je fais là, eh bien je leur répondrais que je suis avant tout un dingue de guitare et de guitariste et que je pense qu’il me faut voir au moins une fois ce grand monsieur en live. En plus, dans ces conditions, sur cette scène…

Allez, c’est parti ! Le batteur a un T-Shirt des GUNS AND ROSES, c’est bon signe… ou pas ! Ou pas car, à part ça, on est bien-sûr très loin du hard-rock et carrément dans une sorte de country rock 60.

Je ne me déconcentre pas, je reste sur ALBERT LEE. Il a un style à lui, c’est clair ainsi qu’un putain de toucher de cordes et une dextérité déconcertante. En revanche, ses morceaux sont vraiment trop country pour moi, même si c’est country
rock et que c’est méga bien fait. Ce n’est juste pas mon truc. Sur les premiers morceaux, j’étais tellement concentré sur le jeu d’ALBERT LEE que j’en avais fait abstraction, mais après le cinquième, je me dis : « Oui, il joue méga bien mais c’est le moment d’aller manger !»

Heu, je ne suis pas le seul à avoir craqué ! Les stands de nourriture sont pris d’assaut. Il y a des méga queues partout. En plus, il y en a qui ont craqué bien avant moi, donc je renonce pour le moment. Je retourne devant la scène et je patiente en attendant qu’ALBERT LEE ait fini. Mais bon, je n’accroche toujours pas ! Le point positif, c’est que, sur ma liste, j’ai un guitariste de légende en moins à voir en live !

Bon, c’est le changement de plateau pour ce qui va être le dernier concert de cette édition 2019, MARK KNOPFLER ! Lui, je l’ai déjà vu en live mais c’était il y a très, très longtemps, à l’apothéose de DIRE STRAITS. Je subodore que ça va me faire tout drôle.

Allez, je vais être fixé, c’est le début. Oh putain, physiquement MARK KNOPFLER en a pris un coup ! Je ne m’attendais pas à ça. Oui, bien-sûr, je savais qu’il avait pris de l’âge comme nous tous mais là, j’ai pris un choc. Si je l’avais croisé dans la rue, je ne l’aurais pas reconnu du tout.

Mais quand il commence à jouer, pas de problème. Il fait partie de ces guitaristes (tous styles confondus) qui se comptent sur les doigts de la main dont on sait que c’est lui dès qu’il commence à jouer. Son toucher de cordes est toujours là, sa voix chaude et grave aussi.

Après, son répertoire solo, ce n’est pas ce que je préfère. A part quelques morceaux bien-sûr ! Mais là, je me laisse aller. Bien content d’avoir la chance de pouvoir encore entendre MARK KNOPFLER en live.

Le chapiteau est blindé a en déborder et les gens sont, comme moi, heureux de l’entendre. Surtout dans ces conditions avec ce putain de son qui met en valeur les morceaux et les notes du maître ! C’est méga beau, méga cool… surtout quand c’est des morceaux que j’aime !

Heu, c’est quand même un peu trop beau et surtout trop cool. Je m’endors. Et surtout, j’ai faim ! Bon, tout le monde est devant la scène, plus de queues aux stands miam miam, donc Fish and Chips à manger devant l’écran de la scène village. Et moi, manger en écoutant « Money for Nothing », ça me donne un coup de
fouet !

Pas glop, il commence à faire froid d’un coup et des gouttes d’eau tombent. Le ciel est devenu très menaçant et je me dis que je suis fatigué et que je suis presque en train de m’endormir. D’un autre côté, je veux rester jusqu’à la fin… Mais là, j’ai vraiment froid !

Je suis à la fois content d’avoir revu MARK KNOPFLER et très triste car il a annoncé que cette tournée était sa tournée d’adieu. Sa guitare et sa voix m’accompagnent jusqu’à ma voiture où « Money for Nothing » prendra le relais pour la route. Malheureusement, encore une fois j’ai eu la preuve qu’il faut peut-être rester avec ses souvenirs des périodes glorieuses.

Bon allez, fin de mes périples à Saint-Julien en Genevois pour 2019. Plus qu’un an à attendre la prochaine édition que j’espère un poil plus hard quand même, mais bon ! Un grand merci à Guitare en Scène pour ce fest, aux bénévoles et à toute l’équipe. Merci aussi à Hi’Twist pour la traduction de l’interview.

See you next year et long live Guitare en Scène !!!!!

Report et Photos by Ti-Rickou

Allez, le temps de récupération c’est pour les lâches. Je reprends le petit hardos qui est en moi et c’est reparti pour une deuxième soirée au Festival Guitare en Scène à Saint-Julien en Genevois. Là, je n’ai pas de marge d’erreur car j’ai une interview de programmer avec l’un des trois chanteur du MICHAEL SCHENKER FEST : ROBIN McAULEY !!

Putain, ça va être serré l’histoire car il y a du monde sur la route (vive les vacances scolaires) ! Je me gare méga vite mais il me reste à peine sept minutes pour faire le tour du site. Désolé les potes, mais pas le temps de m’arrêter pour dire bonjour. Je vais presque être obligé de courir ! Heu, pas possible, mes chaussures ne veulent pas.

Ouf, je rejoins pile poil mon traducteur Hi’Twist qui a assuré et a déjà vu pour faire décaler un peu l’interview au cas où. Tout est réglé mais je n’ai pas le temps de souffler parce que j’ai dix minutes avec McAULEY. Yes !!!! (interview à suivre, bande de petits veinards).

L’interview finie, j’ai juste le temps de dire bonjour aux potes que j’avais zappés et il me faut rejoindre la scène village pour le premier groupe de la soirée, les finalistes du jour du tremplin GES : NOBODY’S CULT.

Tiens, il y a une fille au chant et elle joue d’un instrument pas courant en métal rock, une harpe électrique. En ce qui concerne leur style, c’est un peu compliqué à décrire, du rock, du métal… A leur sauce. Je comprends pourquoi ils sont en finale car c’est original.

C’est méga bien fait, bien joué et la chanteuse a une putain de voix. Le groupe a une vraie présence visuelle. Que tu aimes ou pas, tu ne peux pas rester indifférent.

En plus, ils sont vraiment dans l’esprit Guitare en Scène. Bonne découverte pour moi. J’en apprendrai plus sur eux tout à l’heure car je dois également leur faire une interview.

Pour le moment, je profite du fait que j’ai un peu de battement avant le prochain groupe pour papoter avec les copains (nombreux ce soir sur le site !) et aller faire un tour sur les stands. Heu non, pas de bouffe – je n’ai pas faim pour l’instant – mais sur le stand des luthiers et de mon copain RICO. Je passe aussi évidement par le stand de CDs, mais rapide le coup d’œil car le stand est d’une part bien rempli et que d’autre part, c’est un peu expansive pour ma bourse. En fait, c’est peut-être juste moi… je dois avoir trop bon goût car ce qui m’intéresse, ben c’est le plus cher !!

Allez, je ne dois pas louper l’entrée au pit photographes pour MICHAEL SCHENKER FEST. Voilà mon côté petit hardos qui ressort, je suis aux taquetx pour voir enfin cette formation !

L’intro se termine et ROBIN McAULEY, GRAHAM BONNET et GARY BARDEN  apparaissent réunis sur une même scène avec mon guitariste allemand préféré, MICHAEL SCHENKER.

C’est la quatrième fois que je vois SCHENKER en cinq ans et là tout a changé, il n’y a plus aucun des musiciens qui tournaient avec lui jusqu’à présent. Tiens, c’est CHRIS GLEN qui est de retour à la basse !

Bon, trêve de détails. C’est parti pour un mélange de titres issus des différentes périodes de MSG avec, bien-sûr, de nouveaux titres du dernier album de SCHENKER, des titres de UFO mais aussi de SCORPIONS. Les morceaux sont chantés à trois, à deux ou à un chanteur en alternance.

En parlant de chanteur, c’est GRAHAM BONNET que je trouve en difficulté ce soir. Il est même limite juste. GARY BARDEN s’en sort plutôt bien (en plus, c’est celui dont je préfère la voix sur les albums de MSG. Pas très objectif sur ce coup-là, Ti-Rickou !). Il a plutôt bien conservé sa voix et ce soir, il est en forme. Quand à ROBIN McAULEY,
très en voix, il tire parfaitement son épingle du jeu. Parfait ! Les
copains me l’avaient dit et je le confirme, c’est un grand McAULEY qui est sur scène, au mieux de ses performances vocales.

Quant-à MICHAEL SCHENKER, que dire ? Il est lui-aussi très en forme. On pourrait presque dire qu’il a retrouvé une seconde jeunesse. Il est en pleine possession de son art et du coup, pour moi, c’est toujours l’un des meilleurs guitaristes du monde !! Si, si. Il est monstrueux de simplicité et de technique, de mélodie… Oui, je suis fan et alors ? Même si ce n’était pas le cas, ce que je vous dis resterait vrai. Pour moi, « Doctor, doctor » et « Rock Bottom » sont des putains de bombes quand MICHAEL est à la six cordes. Ce soir, en plus, il sourit et s’éclate. Tout paraît simple.

Le choix de la set list est normal vue l’actu du groupe. On a donc
droit à des morceaux récents mais bon, je trouve que – à part deux – ils sont forcément en dessous des bombes du répertoire de MICHAEL.

Mais bon, ceci reste de l’ordre du détail. C’est trop bon de retrouver MICHAEL SCHENKER en si grande forme ! Même si, il faut le dire, j’appréciais beaucoup le line up avec FRANCIS BUCHOLZ, HERMAN RAREBELL et DOOGIE WHITE au chant.

Je suis heureux comme un gamin et bien-sûr je n’ai pas trouvé le set mou du genou – n’est-ce pas chérie ? Tu vas être heureuse, ça devrait se durcir avec DREAM THEATER.

Il est l’heure pour moi de me casser direction la zone médias pour l’interview de NOBODY’S CULT. Je devrais ensuite vitre redescendre pour ne pas rater l’entrée dans le pit photographes pour DREAM THEATER. Bref, pas de temps pour souffler !

Lorsque je reviens, les T-Shirts UFO, MSG du premier rang ont fait place aux T-Shirts DREAM THEATER et aux musiciens qui se pressent en nombre pour l’arrivée des maîtres du métal prog’.

Changement de décor. Les lumières se font plus sombres. Il y a plus de fumigènes. C’est plus intimiste. Le son est plus fort.

Pour la musique, eh bien, les musicos étant des pointures dans leur domaine respectif, forcément ça joue méga, méga grave. Tu prends une tarte par tous les musiciens. Il faut quand même aimer la voix de JAMES LaBRIE qui est quand même très particulière, mais musicalement c’est très, très fort.

Après, il est clair que ce n’est pas le groupe le plus facile d’accès. C’est méga technique et du coup ça peut être très compliqué pour les non-musiciens… même si, dans la set list
de ce soir, il y a des morceaux que je trouve plus accessibles.

Alors oui, si tu regardes autre chose que les mains des zicos, tu t’aperçois que scéniquement ce n’est pas du grand spectacle, tout est vraiment sur la prouesse des zikos. Donc, petit à petit, les non-initiés vont migrer près des stands nourriture, laissant les fans vivre leur rêve éveillé : voir leurs dieux vivants sur scène (n’est-ce pas, Boom ?!!).

Moi pour ma part, j’ai envie d’indien et je vais suivre la fin du concert sur l’écran géant avec un curry d’agneau ! C’est très bien en mangent, DREAM ! Tout est bien pensé à Guitare en Scène.

Allez, c’est fini. Du coup, je suis très bien placé pour le dernier concert de cette deuxième soirée : FRED CHAPELLIER et NEAL BLACK car ça se passe sur la scène village. Je suis naze mais je veux voir ces deux-là jouer ensemble. En plus, on est à GES et à GES, tout est possible.

Et c’est parti ! A priori, c’est le bassiste de FRED CHAPELLIER et le clavier de NEAL BLACK qui officient avec eux. En ce qui concerne le batteur, je ne voudrais pas dire de
conneries donc je m’abstiens, lol !!

Amis du blues, c’est votre tour de trouver bonheur ! Heu… quelqu’un aurait vu ma femme ???

Individuellement, ils sont terribles mais à deux, c’est encore plus fort ! En plus, ils s’éclatent vraiment à jouer ensemble. Ca se voit et ça se communique ! Dans le public, ça danse (les bénévoles du bar sont eux-aussi en train de danser mais sur le bar !!), ça chante, c’est la fête.

Malgré l’heure tardive, il y a beaucoup de monde devant la scène. Comme quoi, ça plait la technique quand il y a du feeling et de la mélodie. Et quand c’est vraiment blues, comme sur « Love That Burns », le public ressent la musique tranquillement. C’est trop top ! FRED et NEAL communiquent et participent
avec le public. Leur concert n’est pas à sens unique.

A un moment, NEAL BLACK nous demande si on aime le blues, le métal, la country et nous dit que le morceau suivant, c’est un peu tout ça. Et c’est parti pour un méga délire top fun !

Voilà, un concert de FRED CHAPELLIER et de NEAL BLACK, c’est ça : du bonheur en barre.

Tiens, ils nous annoncent la visite d’un guest… Yes, c’est AYNSLEY LISTER, le jeune bluesman anglais, parrain du fest cette année, qui les rejoint ! D’un coup, les filles se pressent au premier rang, les bénévoles du bar deviennent comme folles, AYNSLEY, ça le fait ! Il s’éclate avec ses deux complices d’un soir pour nous mettre une touche Guitare en Scène finale, un bœuf comme il n’y a qu’ici qu’on le fait ! Quelle fin, quel concert !!!

Allez, il va falloir que je trouve où ma femme s’est terrée (la connaissant, je vais la trouver vers le stand Caffe e Dolci italien (et je la comprends, miam !) et on the road again pour un dodo bien mérité.

Encore une méga soirée à Saint-Julien. Vivement la prochaine !!!!

MICHAEL SCHENKER FEST @ Guitare en Scène 2019

Report et Photos by TI-RICKOU

Allez, je suis content ! Un an que j’attends. Ben oui, il y a un an entre deux éditions. Editions de quoi ? De Guitare en Scène bien-sûr, banane ! Tout le monde le sait que c’est mon fest pèlerinage annuel.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas, ça se situe à Saint-Julien en Genevois, à quelques battements d’aile de la frontière suisse, côté Genève. C’est un festival à taille humaine où en plus d’une programmation au top, il se passe toujours des jams et des rencontres entre musicos. Bref, le genre de chose que forcement j’adore ! Enfin trêve de bavardage, je laisse le petit hardos qui est en moi à la maison car ce soir c’est plus rock que hard-rock, et direction Guitare en Scène.

L’avantage d’y aller tous les ans, c’est qu’au moins je ne me perds plus. Je ne perds pas non plus de temps pour me garer et donc je suis à l’heure pour le groupe qui ouvre l’édition 2019 sur la scène village (eh oui, à GES il y a deux scènes) : NICO CHONA AND THE FRESHTONES. Pour ceux qui ne le savent pas (again), tous les soirs jusqu’à samedi, le festival ouvre avec un des trois finalistes de son tremplin. Et donc ce groupe est l’un des trois finalistes.

Alors là, je suis dans l’inconnu total. J’espère juste que ça va me plaire car j’ai une interview prévue avec eux tout à l’heure et si je déteste, je suis dans la daube.

Visuellement déjà, ils ont leur look à eux ; look de garagistes américains des années 60. Ca part bien. Musicalement, on est dans du… on va dire blues rock un peu typé années 60. Et putain, c’est bien ! Leurs morceaux sont sympas et ce que je vois sur scène, c’est cool. Le public déjà présent rentre directement dans leur univers.

A un moment, ils nous annoncent qu’ils vont nous faire un blues et font venir un copain à l’harmonica. Même leur blues est bien couillu quand même !

Le reste de leurs morceaux, je les apprécie vraiment. Pas forcément ma tasse de houblon habituelle mais c’est vraiment sympa. C’est ce que j’aime dans ce fest, le tremplin propose toujours des découvertes très intéressantes. Du coup, je ne regrette pas d’avoir une interview à leur faire, moi !

Allez, première pause de la journée avant de me diriger, cette fois-ci, vers la scène principale pour JOHN BUTLER TRIO. Eux, je connais. Je ne les écoute pas tous les jours mais je suis très curieux de les voir en live.

Heu… ça commence bien… il a une sorte de guitare couchée sur ses genoux. Je pense que ça va démarrer calmement.

Il y a une fille au clavier – en plus, elle a un beau chapeau. Ils sont, bien-sûr, accompagnés d’un batteur et d’un bassiste.

Premier morceau, sympa. Deuxième morceau, JOHN BUTLER passe a la guitare sèche et moi, je rentre bien dans leur univers. Il a beaucoup de fans dans le public. Ils connaissent bien les morceaux.

J’apprécie personnellement le son et les lights toujours top à Guitare en Scène. Pour le troisième morceau, re-changement d’instrument. Cette fois-ci, il passa à l’électrique. Youpi, je suis content !

Heu bon c’est clair, les morceaux sont beaux et sympas mais j’ai comme une impression de somnolence (pas la tête !). Je vais en profiter pour aller faire l’interview de NICO CHONA.

Retour sur la grande scène pour l’arrivée du célèbre groupe de rock australien (non ce n’est pas AC/DC, bande de bananes, j’ai dit rock), MIDNIGHT OIL. Voilà encore un groupe que je ne serais pas forcément allé voir s’ils jouaient tout seuls mais que je suis très curieux et content de voir en fest.

Le chapiteau est blindé. on voit qu’une grande partie du public n’est pas venue par hasard mais bien pour supporter MIDNIGHT OIL. Et d’entrée de jeu, ils vont en avoir pour leur argent !

Eh oui, MIDNIGHT OIL qui rentre sur scène, ça se voit.. surtout le chanteur ! Il a une chemise, dire colorée, c’est un euphémisme ! En plus avec des spots de couleur, ça en jette grave. Physiquement, il est grand et imposant. Il a une gestuelle et une présence qui attirent forcément le regard sur lui.

Le public connait la plupart des morceaux par coeur. L’ambiance est vraiment superbe. Bon moi, je découvre. Je m’aperçois que je connais quand même trois ou quatre titres. Ben oui. Il y en a même deux que je chante (si, si) et je ne m’ennuie pas une seconde. La preuve, je ne suis même pas parti m’acheter un sandwich !

Je comprends mieux tout le bien qui est dit sur ce groupe et leur longévité.

En plus, ils défendent une cause qui est quand même bien noble : la défense de la planète (petit moment écolo !). Ca me change des adorateurs de Satan ! Quand je vous avais dit que je laissais le petit hardos à la maison, ce n’est pas pour rien.

Musicalement, on ne peut rien dire, c’est très bien fait, c’est harmonique. Ce n’est pas pour rien qu’ils ont vendu plusieurs millions d’albums et je ne regrette vraiment pas d’être là ce soir.

Bon, il est tard. Mais ce n’est pas fini. Il est temps de passer ou de repasser à la scène village pour le dernier groupe de la soirée que, cette fois-ci, je connais bien et que j’ai hâte de revoir en live. Ce sont les écossais de KING KING !!

Allez, là la guitare va se faire blues, je suis aux taquets. Le premier qui me dit que ça ne fait pas longtemps que je les ai vus, même s ils n’ont pas tord, je leur répondrais que quand on aime on ne compte pas et que de toute façon à Guitare en Scène, ce n’est jamais pareil qu’ailleurs ! D’ailleurs, la foule massée devant la scène village à cette heure tardive prouve bien que je ne suis pas le seul à penser qu’il ne faut pas les louper.

Et voilà, c’est parti ! Ils déboulent sur scène avec des sourires banane, des morceaux qui sentent bon le blues mais envoient quand même et des refrains qu’on a envie de chanter avec eux.

Que dire de plus ? Ils ont tout pour eux. Musicalement, c’est très bon. Scéniquement aussi. En plus, le plaisir qu’ils prennent est communicatif.

Et que dire de ALAN NIMMO ? C’est un putain de guitariste, il a une putain de voix, un charisme fabuleux. Tout pour être une des futures stars de ce courant. Il m’épate toujours. Il y a tant de joie sur son visage et les notes ont l’air tellement faciles quand c’est lui qui les fait que ça donnerait presque envie d’abandonner la hair guitar !

C’est dingue, je suis tellement plongé dans leur univers que je ne vois même pas l’heure passer. J’apprécie encore plus leur show que la dernière fois où je les ai vus, c’est pour dire !!

Allez, malheureusement le concert tire à sa fin. C’est fini, sniff. Et non, ce n’est pas fini ! Même s’il est bientôt l’heure d’aller acheter des croissants, ils reviennent sur scène pour un rappel !

Et bien-sûr si vous avez suivi, il se passe toujours quelques chose à Guitare en Scène ; pour ce morceau, ils ne sont pas seuls, ils font venir STEVIE NIMMO, le frère de ALAN (qui joue avec lui dans les NIMMO BROTHERS). Là, on va avoir droit à un putain de solo à deux guitares (si, si, c’est possible un solo à deux) d’anthologie. Allez, c’était le chocolat sur le chocolat, là c’est vraiment fini.

Ce n’est pas tout mais j’ai de la route à faire, moi. En plus, je reviens tout à l’heure, et ça c’est plutôt une bonne nouvelle !

Je vous le dis, foi de Ti-Rickou, l’édition 2019 de Guitare en Scène commence bien !

Report et Photos by Ti-Rickou

  • Heu, tu vas où
    aujourd’hui Ti-Rickou ? Je vais à Montcul !!!!
  • Hein ? Si
    tu ne veux pas me le dire, d’accord mais ne soit pas grossier !!!!!
  • En fait, je vais
    vraiment à Montcul, pas loin de Lyon, pour le Plane ‘R’ Fest…
  • Ce n’est pas
    trop violent pour toi ?
  • Ben, il y a R.A.B, KINDRED et KORPIKLAANI. En plus, le lieu est méga cool, le fest est méga
    fun et il y a une putain d’ambiance !!

Donc même pas peur de quelques barbares, direction Montcul pour le premier jour du festival ! Bon, quand on sait où est Montcul, c’est plus facile de trouver le parking, et après le site. En plus, cette année, le fléchage est super bien fait.

Heu, il y a du son.. Je crois que j’ai un peu loupé le début, moi !!! Bizarre, ça ne ressemble franchement pas à R.A.B, ce doit être FOSS, le groupe qui assure l’intermède, car cette année, il y a un groupe local qui joue pendant les changements de plateaux, soit 4 fois 15 minutes – si je trouve ça horrible, ça va être long l’histoire, lol !

Non, ce n’est pas FOSS… et j’ai raté R.A.B. que j’aime bien car je me suis trompé sur l’heure de début ! Mais… je les connais les musiciens sur scène ! Ils étaient au Lyon Metal Fest. C’est BENIGHTED !!!! Je suis content de ne pas les louper, moi. Comme tout le monde le sait, je suis fan de ce style méga violent avec cette voix qui me provoque des tremblements nerveux, lol !!

Malgré tout, même si ce n’est absolument pas mon truc, on peut dire que sur une scène, ils envoient le bois (on pourrait même dire qu’ils l’envoient pour trois hivers !… même sous plus de 40°). Ils sont aux taquets.

Le… heu… je dois dire chanteur… se démène comme s’il ne souffrait pas de la chaleur. Il donne comme ses copains tout ce qu’il a et le public ne s’y trompe pas. D’ailleurs, il y a pas mal de gens qui ne sont venus que pour eux !!! L’ambiance est méga
bon enfant, les licornes sont là, les nageurs de foule aussi, le houblon coule à flots (ben oui quoi, il fait chaud et il faut s’hydrater comme ils disent à la télé !).

Le set était presque fini quand je suis arrivé mais j’ai quand même pu profiter du soleil pour faire des photos et me conforter dans le fait que ce style méga brutal, je ne supporte pas. Il en faut pour tous les goûts, les fans sont, eux, aux anges.

Je dois quand même vous dire une chose, même si je suis loin d’apprécier le style, j’ai trouvé la prestation très réussie !

Tiens, il y a déjà de la musique. Pas sur scène car ils changent le matos mais vers la console au sol, au milieu du public. C’est FOSS, un mec et sa guitare et une partie basse / batterie enregistrée. Heu, c’est un peu violent, surtout la voix mais ça passe encore. En plus, le gars est un vrai barge. Il emmène le public dans un circle pit de fou.

Les gens s’éclatent sur sa musique. La mayo prend. Le chanteur est rejoint par un autre guitariste, le délire est total. Du coup, on ne voit pas passer le changement de plateau.

Bon, c’est peut-être aussi parce que je ne suis pas forcement pressé que JINJER commence.
La fois où je les ai vus en live, la dame m’a vraiment fait peur avec sa grosse voix !!! Plus qu’à espérer qu’après BENIGHTED, ça passe mieux.

JINJER @ Plane’R’Fest 2019

Allez, c’est parti. Retour dans le pit photos – bien protégé des amoureux de crowdsurfing – juste pour l’arrivée des ukrainiens (pas roumains, Christian, lol) de JINGER !

Et dès le début du set, c’est la guerre dans le public. Ca bouge, ça saute, ça atterrit dans les bras de la sécu qui les fait sortir en douceur pour refaire un tour de manège gratos !! Musicalement, eh bien, ça n’a pas changé, du metalcore. En revanche, bizarrement, je trouve ça moins violent que la première fois. C’est peut-être parce que le son est moins fort.

J’ai l’impression qu’il y a plus de parties en voix claire et moi j’aime beaucoup cette voix-là ! Sinon j’ai toujours un problème avec ce type de morceaux qui partent dans tous les sens sans se soucier de l’harmonie, mais bon ce n’est pas nouveau, lol !

Scéniquement, ça le fait, c’est carré et puissant. La chanteuse a un putain de charisme – j’ai dit charisme, bande d’obsédés – et cette fois-ci, je ne me suis pas senti obligé de me sauver au fin fond du fest !

Allez, c’est fini. Retour à la case FOSS, ou sur l’herbe ou à l’ombre, au choix. Ambiance festival. On se croirait presque à Barcelone. Les garçons et même quelque filles sont torses nus. Il y en a même un qui se met complètement à poil pour pisser ! Bref, il fait chaud et lourd !

C’est maintenant au tour des anglais de SKINDRED de venir agiter le public. Là, je suis curieux. Ils œuvrent dans du métal fusion et la première fois que j’en ai entendu parler, c’était lors de l’interview que j’avais faite de ROGER WEISSIER (Base Productions, Replica) qui me disait que, pour lui, c’était l’un des meilleurs groupes à voir en live. Donc, même si la fusion ce n’est pas non plus mon truc, je suis aux taquets.

Tiens, le « Thunderstruck » d’AC/DC en intro, ils ont bon goût ! Ils laissent défiler le morceau jusqu’au bout pour chauffer le public. Et paf, l’intro de STAR WARS pour accueillir le groupe.

Et c’est parti pour un set de folie douce !!! Visuellement, ça le fait. Le guitariste semble sorti des ZZ TOP. Le chanteur – un black a dreadlocks – a un look impossible mais tu ne vois que lui. Il n’arrête pas de bouger, de  sauter, il joue avec son pied de micro sur lequel est accroché un drapeau anglais, il fait participer le public, les fait taper des mains, les lever en l’air, il fait reprendre en chœur des oh oh, des ah ah. En bref, il l’attise pour que la fusion avec le groupe soit parfaite.

Musicalement, eh bien, il est sûr que ça ne plaira qu’aux plus ouverts car oui, il y a du métal mais aussi du rap, de la soul, pas mal de reggae. Plein d’influences en fait mais surtout plein de folie dans leur musique. Les morceaux sont carrément aussi barrés qu’eux et putain en live c’est énorme !!

Le tout me met une énorme baffe ! J’adore même deux de leurs morceaux ! Et quelle ambiance dans le public ! Il fait méga chaud, je dégouline et je prends des gouttes de sueur des musicos, heu non c’est de l’eau, la pluie (enfiiin !). En fait ce ne sont que quelques gouttes et ça fait du bien. Personne ne s’affole et tout le monde profite de la fin du set.

Une fin de set en apothéose où le chanteur demande aux membres du public de retirer leur T-shirt et de le tendre entre leurs bras. Au top, tout le monde fait tourner son T-shirt au-dessus de sa tête et visuellement, ça donne un moment très sympa ! Quelques minutes plus tard, il fait s’accroupir la foule pour un jump final, les T-shirts ressurgissent. C’est la fête !

Wahhhhh, quelle bonne surprise !!! Roger, tu avais raison, SKINDRED en live, c’est énooorme !!

Bon, dernière apparition de FOSS. La première fois, j’avais trouvé ça bien, la deuxième un peu moins bien et là, j’aimerai qu’ils arrêtent. Trop violent à cette heure pour moi. Bref, trop de FOSS tue le FOSS.

Bon, l’orage qui s’annonçait ne vient finalement pas sur nous, on ne reçoit juste que des petites goutes et Montcul reste sec !

Il est l’heure de retrouver les copains de KORPIKLAANI. L’heure pour la sécu de remettre les gants. Attention, la piscine humaine est ré-ouverte !!! Et c’est annoncé par le folk métal joyeux des finlandais fidèles à eux-mêmes : le violon est habillé en blanc, le chanteur porte du cuir et son chapeau, le bassiste a toujours sa putain de barbe.

Quelle énergie d’entrée de jeu. KORPIKLAANI sur scène, ça bouge (comme dans le public d’ailleurs). Les musiciens ne sont pas statiques, ils changent de place, ils changent d’instruments. Pourtant, je trouve qu’avec le temps les débuts de set sont moins festifs, il n’y a plus cette folie constante du « Beer, Beer, Beer » ou de l’ « Hunting Song » des débuts qui te prenait d’entrée et te laissait vidé à la fin avec un sourire banane sur le visage. C’est un peu comme s’ils étaient passés d’un turbot essence à un diesel. C’est toujours très bien mais moins festif ou barge qu’avant.

Il faut attendre la fin du set pour retrouver ça avec bien-sûr l’hymne de tous les festivaliers : « Beer, Beer, Beer » ! L’apothéose avant la fin.

Eh oui, il est déjà 1h30 du mat’ et il fait toujours chaud. On papote avec les copains (Christian d’Adipocère, Cyril de Rock Azylum, les BENIGHTED et bien d’autres). Pas forcément envie de rentrer dans une fournaise. On est très bien dans Montcul.

Au Plane ‘R’ Fest, tout est bien pensé, le bar, les stands miam-miam (les hamburgers du Hard-Rock Café, le stand de gaufres, etc.), des toilettes sèches propres et entretenues tout le long du fest, le site où on peut circuler, se poser et même camper, la gentillesse des bénévoles, le son et les lights pour la scène et – de ce que j’ai vu du crash-barrière – le professionnalisme des agents de sécu qui prenaient soin de reposer doucement les baigneurs. Un bon point aussi pour le public très festif et bon enfant.

Bien-sûr, un énorme merci à Mediatone et au Plane ‘R’ Fest et un grand long live rock ‘n’ roll.
Pour moi, ce sera malheureusement un «à l’année prochaine» sans le deuxième jour. Bon, reste juste à retrouver ma voiture au parking de Montcul !!!!!!!!

Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74

Voilà un petit moment que je n’ai pas mis un pied au Brin de Zinc, moi. Et si ce soir je me décidais ? D’autant plus qu’il y a un groupe de stoner glam américain plus ou moins obscur qui vient nous faire secouer nos crinières en ce mercredi soir, et que la chronique du rédac’ chef a été, une fois de plus, élogieuse sur leur dernier LP. Il avait parlé d’un méga coup de cœur, limite infarctus ! C’est que ça doit valoir le coup ! Euh… Quoique, si c’est pour avoir un infarctus…

Le temps est au beau fixe, alors que demander de plus ? Bon, d’un autre côté, étant donné la chaleur qu’il fait à l’extérieur, il faut être fou pour s’enfermer dans une telle étuve. Mais il parait que plus on est fou et plus le concert sera bon. Alors, direction Barberaz, tout en passant, comme d’habitude, chercher mon ami Steve*74.

Une fois sur place, force est de constater qu’il n’y a pas foule en ce mercredi soir. Par contre, l’extérieur a fait peau neuve. Une jolie terrasse en bois avec des chaises et des tables permet de patienter en attendant le début du show. Il faut avouer que ça rend l’attente plus agréable. Pas de première partie ce soir, ce qui nous laisse le temps de taper la discut’ avec deux, trois copains venus assister au concert.

Mais voilà qu’un son étrange sort des enceintes du BDZ. Il est déjà 21h passé et GLITTER WIZARD entre en scène. Nous nous précipitons dans la salle et voyons un groupe, dos au public, dans une pénombre étonnante. Un type, chapeau de cowboy rouge pailleté vissé sur le crâne, veste à frange ultra flashy, aux couleurs d’un arc en ciel, ouverte sur un torse nu tatoué, se tient devant le micro. Avec un fort accent américain, il nous présente le groupe : “Comin’ from San Francisco, California, THE GLITTER WIZARD”. Puis il descend de la scène, pour headbanguer au son des musiciens.

Contrairement à ce qu’il pouvait laisser paraître, ce n’est pas le chanteur WENDY STONEHEDGE car ce dernier était caché juste derrière lui. Nous le découvrirons plus tard dans la soirée, au stand de merch. En faisant des recherches, j’apprends qu’il s’agit du Mercho man. C’est lui qui tient le stand et qui fait la promo du groupe partout où il le peut, dans un délire que seul les américains peuvent comprendre. En tout cas, il fait le show. Verre de bière à la main, prenant le devant de la scène, surprenant quelque peu certains spectateurs au passage, il headbangue au son des GLITTER WIZARD.

Lookés comme dans la fin des années 60, les GLITTER WIZARD ne se prennent pas au sérieux. Mais leur musique est plus que sérieuse. Ils ont déjà 4 albums de sortis, dont les deux premiers sont quasiment introuvables. En tout cas, eux ne l’ont plus.

« Opera Villain », est le nom de leur quatrième album depuis leur formation en 2007 qui a compté quelques EP en cours de route, sans compter les festivals (Roadburn, Desert Fest), les concerts… même la bande-son d’un film porno (votre serviteur ne vous en dira pas plus, préférant rester muet sur ses sources) – et ils sont venus nous le présenter ce soir.

Pourquoi, ai-je tout à coup l’impression qu’à la fin de ce report, certains lecteurs qui n’ont pu venir assister à ce spectacle, vont s’en mordre les doigts ?

Comment décrire leur musique… Imaginez une promenade dans une brume complètement psychédélique… vous tombez sur un opéra aux chandelles et rejoignez une foule de métalleux bloqués dans les 80’s qui hochent la tête à l’unisson sous des riffs puissants, des harmonies tempétueuses et des pistes de synthé qui coupent comme une lame de Stiletto de dix centimètres. La fumée remplit vos narines et le son de la roche spatiale métallique, suspendue dans les airs, vous rentrent directement dans la tête pour embrouiller votre cerveau. Ajoutez à cela quelques fibres synthétiques flashy, histoire de compléter le tout, et voilà, vous y êtes ! C’est ça la musique de GLITTER WIZARD, un groupe à paillettes, complètement barge !

D’ailleurs « Les paillettes sont comme l’herpès des fournitures d’art », a dit un jour le bassiste KANDI MOON. C’est vous dire l’humour que tiennent ces californiens. Comme si TURBONEGRO avait décidé de prendre la nationalité américaine et de se lancer dans le stoner. Complètement frappés !

GLITTER WIZARD @le Brin de Zinc – Barberaz (73)

GLITTER WIZARD, mélange du glam des 70’s avec du bon gros stoner. L’impression que nous nous trouvons à la fin des 60’s où certaines effluves d’herbes de Provence se faisaient ressentir à chaque concert, n’est pas loin. Flower Power !

Mais revenons un peu au concert. C’est avec « 10 foot Man » que le groupe attaque son show. D’entrée de set, ils démarrent sur les chapeaux de roue avec ce titre, remuant un Brin de Zinc en petit comité, mais rempli de connaisseurs.

Avec sa cape bleue qu’il ne quittera pas tout le long du show, son T-shirt rose flashy trop juste pour lui, son pantalon zébré, rose lui aussi, et ses rangers dorées, WENDY fait sensation. Sa prestation est, comme la musique de son groupe, complètement allumée. Il vit pour elle et à travers elle. Et encore, si cela ne tenait qu’à ça ! Il se tord dans tous les sens, saute comme un cabri, hurle dans son micro les yeux révulsés… En bref, un véritable showman.

KANDI, pantalon noir à pattes d’eph’, lui ne tient pas en place. Il headbangue comme un fou, fait des aller-retours le long de la scène, reprend les choeurs accompagnant régulièrement WENDY.

LORAFIN TERRAFOR (un nom qu’il a adopté pour l’un de ses personnages de Dongeons & Dragons) a la guitare qui le démange, alors il gratte un petit peu. Veste à paillettes (évidemment) et legging moulant en argent, il fait sauter les riffs de sa gratte tout en shreddant de temps en temps. Il a même cassé deux de ses cordes.

FANCY CYMBALLS, l’homme derrière la batterie est le dandy du groupe. Rouflaquettes aux joues, il joue le métronome, indiquant la marche à suivre au groupe.

DOUG GRAVES, le clavier, T-shirt gris pailleté en raccord avec sa couleur de cheveux, collier clouté autour du coup, ne reste pas sur la touche. Même s’il est cantonné sur le côté gauche de la scène, il triture des sons, spatiaux au possible, partant dans des côtés très psychédéliques.

Des titres psyché glam 70’s, d’autres stoner, d’autres progressifs, d’autres qui t’emmènent faire un tour au fin fond de l’espace puis te font redescendre brutalement sur terre, voilà de quoi impressionner le public du Brin de Zinc. Nous passons un agréable moment en compagnie de ces San-Franciscains. Même mon ami Steve*74 qui est d’habitude moins enthousiaste que moi, est dithyrambique sur leur prestation. C’est dire !

Leurs quatre LP sont présentés ce soir. Même si l’accent semble être mis sur les deux derniers, avec 4 titres chacun, les deux premiers ne sont pas abandonnés avec trois morceaux de chaque. En bref, nous avons droit à un petit aperçu de leur discographie.

Les titres s’enchaînent avec un plaisir non feint, et nos copains californiens semblent être de plus en plus allumés. Lorsque LORAFIN casse ses cordes, le reste du groupe joue en instrumental, FANCY et KANDY tiennent la rythmique, pendant que WENDY, à genoux devant la batterie, semble toujours hanté comme un damné, sous les triturations de sons toujours aussi spéciaux et spacieux effectués par DOUG.

La setlist, elle, est un tout petit bout de papier, où les titres sont écrits en abrégé. Elle est tellement petite, que pour savoir la quantité de titres restant à jouer, il faut s’abîmer les yeux. Lol.

Même si certains morceaux sont des plus étranges, ils sont comme les rues de la ville qui les a vus naître : ils montent et descendent, toujours en longues lignes droites, ils ont tous une influence diverse. “Mycelia” par exemple, le troisième titre joué ce soir, a un gros côté boogie tout comme le rapide et urgent “Ufolsd”. Tous les deux tirés de leur avant dernier LP “Hollow Earth Tour”.

Nous avons droit à un cover de GRAND FUNK RAILROAD : “American Band”, version GLITTER WIZARD. Le public est en feu sur ce titre, tout comme Mercho Man qui continue à faire le show devant la scène !

C’est WENDY qui nous annonce le dernier morceau, “Spell Of Evil”. Un morceau qui part dans tous les sens pour venir te planter la lame de dix centimètres évoquée plus haut, dans le dos à plusieurs reprises. Géant, tout simplement !!

GLITTER WIZARD @le Brin de Zinc – Barberaz (73)

Une fois le morceau terminé, notre ami chanteur saute de la scène et court au fond de la salle, suivit de ses compagnons de route. Le groupe a terminé son set. Sniff, c’est déjà fini. Oui, mais voilà, le Brin de Zinc, comme bien souvent, en redemande encore. Alors, nos nouveaux copains remontent sur scène pour nous faire un dernier morceau, “Death Of Atlantis” tiré de leur avant-dernier LP. Huit bonnes minutes plus tard et c’est vraiment terminé. Le groupe quitte définitivement la scène et range son matériel, non sans passer par le bar, évidemment.

Nous, nous allons faire un tour au stand de merch’, revoir Mercho Man et faire quelques achats.

C’est avec une étrange sensation de plénitude que nous quittons le Brin de Zinc, avec un sentiment d’avoir été des privilégiés pour avoir pu assister à l’un des meilleurs concerts de l’année pour le moment.