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MAIDAVALE au Brin de Zinc

MAIDAVALE au Brin de Zinc
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Crédits photos : Bérénice FLECHARD
MAIDAVALE au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD

Ce soir, je vais retrouver les Suédoises de MAIDAVALE, 7 ans quasi jour pour jour après leur premier passage au Brin de Zinc en 2018 (relisez le report ici).

Comme on est dimanche soir, le show doit commencer plus tôt que d’habitude vers 20h00, 20h15. J’arrive tranquille le chat et c’est pile poil ce moment que Linn JOHANNESSON, la bassiste, choisit pour se fendre un passage à travers le public et monter sur scène ! Mince, je n’ai même pas le temps de me prendre une bière car la salle est bien pleine et que j’aime bien être devant. Ce soir, c’est quasi complet, tout comme en 2018. J’avoue que je ne me souvenais pas qu’il y ait eu autant de monde la première fois mais Thomas, le patron du BDZ me le confirme, chiffres à l’appui.

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MAIDAVALE au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD

Le premier constat, c’est que c’est la même formation que la première fois. En plus de Linn, il y a Matilda ROTH au chant, Sofia STROM à la guitare et Johanna HANSSON à la batterie. Le second, c’est que les 4 filles de MAIDAVALE ont visiblement pris de l’assurance. Je me souviens qu’à l’époque, Sofia, la blondinette du groupe se planquait derrière ses cheveux, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Le dernier constat, c’est que la lumière est bien mieux. Adieu le bleu nuit, on les voit !

Pour la petite histoire, les filles se sont rencontrées en 2012 à l’Ella Music Education, une école de musique spécifiquement ouverte aux femmes et aux personnes transgenres. Ce genre d’institution est suffisamment rare pour le spécifier. Elles ont sorti leur premier album, « Tales of the Wicked West » en 2016 et « Madness is too Pure » en 2018. Ce soir, elles viennent défendre leur 3e album « Sun Dog » qui est sorti il y a un peu moins d’un an en mai 2024 et qui a été produit sur leur propre label.

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MAIDAVALE au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD

Les filles réchauffent direct la foule avec leur psyché pas piqué des hannetons et perso, je rentre facilement dans leur show. C’est créatif et la musicalité est très présente avec un son 60/70 remis au goût du jour. Matilda ROTH est impressionnante avec une voix alliant le strident à une douceur presque apaisante et musicalement, c’est excellent. Linn JOHANNESSON m’impressionne par sa capacité à jouer des lignes de basses avec la précision d’un métronome mais sans tomber dans l’excès technique.

J’adhère à leur Heavy Psych transcendantal envoûtant au bord de l’électro et le public semble être de mon avis. Bien réceptif, il écoute religieusement le groupe en dansant sur place. Pas de circle pit ou de wall of death à la con ici, et c’est tant mieux !

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MAIDAVALE au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD

J’aime particulièrement « Vultures » avec son son plus dur et ses jeux de basse au top et « Fools » avec sa basse grondante et la guitare incisive de Sofia où on voit percer la Fuzz. Le texte parle, comme dans plusieurs de leurs morceaux en fait, de l’aliénation et du regret de ne pouvoir rectifier les erreurs du passé. Dit comme ça, ça peut sembler morose mais ce n’est pas du tout le cas.

Si le rendu est toujours plein de ces réverbérations typiques des 70’s sur les guitares et sur les voix, le fond et la forme restent les mêmes. MAIDAVALE a effectivement grandi mais en respectant ce qu’il était au début : un groupe de Rock Psychédélique habité.  

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MAIDAVALE au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD

Elles nous interprètent un morceau terrible qui me fait penser à du HAWKWIND de par le son vrombissant de la Rickenbacker de la bassiste et de par son côté très seventies. Personnellement, je soupçonne Linn d’être une espèce d’arme secrète avec ses lignes de basse incroyables ! Sur un titre, Sofia STROM crée un son qui imite la cithare sur sa gratte et c’est surprenant. En tout cas, le moins qu’on puisse dire, c’est que les filles nous offrent un contraste émotionnel assez fascinant.

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Elles nous jouent ce soir la quasi-totalité de leur setlist. Les morceaux défilent à la vitesse d’un TGV. Si les premiers étaient assez rapides au début, vers la fin ils sont plus longs avec de l’impro qui n’est pas de l’impro, si vous voyez ce que je veux dire. Pour ceux qui veulent se rendre compte et comparer, vous pouvez retrouver les deux concerts au Brin de Zinc sur YouTube.

C’est l’heure de « Faces (Where is Life) », le 1er titre de leur second album et de « Trance », toujours du second album. Elles font traîner ce morceau en  longueur avec beaucoup de Wah Wah. J’adore la version de ce soir, elle démonte tout ! La jam de rappel nous emmène sans temps mort sur le morceau final, « Gold Mine », un titre une fois de plus issu de leur deuxième album.

Et voilà, c’est fini ! Les filles nous ont octroyé un set d’une bonne heure 15 et se rendent directement, toutes les 4, à leur stand merch’ où elles se plient au jeu des photos et dédicaces avec le sourire. Je peux même papoter un peu avec Sofia ! Ca fait maintenant un peu plus de 12 ans que les filles jouent ensemble et ça s’entend, c’est rodé, ça roule. En un mot comme en cent, ça envoie. MAIDAVALE a vraiment évolué dans le bon sens, tout est en place et ça joue ! Bref, c’est classe.

Merci le Brin de Zinc de nous offrir ce type de soirée !

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THUNDERMOTHER, COBRA SPELL et VULVARINE AU MARCHE GARE

REPORT
THUNDERMOTHER, COBRA SPELL et VULVARINE AU MARCHE GARE
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Yes, les copines suédoises de THUNDERMOTHER sont de retour en live à Lyon ! Je suis comme un dingue surtout qu’elles sont accompagnées des COBRA SPELL et de VULVARINE. Ca tombe bien, je suis un grand fan de COBRA SPELL et j’ai une grosse baffe avec le dernier album à venir en mars de VULVARINE. En plus, les festivités se passent dans une salle dans laquelle je ne suis pas allé depuis mega longtemps : le Marché Gare. Seul bémol, le concert à afficher sold out depuis pas mal de temps et un sold out au Marché Gare, ça veut dire qu’on va être très, très serrés. Mais bon, même pas peur Ti-Rickou !

L’avantage du Marché Gare c’est qu’il est situé juste à l’entrée sud de Lyon donc on ne se tape que cinq minutes de bouchons. Euh, depuis le temps que je ne suis pas venu, le quartier n’a pas changé, il s’est métamorphosé. Adieu les places devant la salle, adieu les petits immeubles en face. Le bon plan c’est qu’il y a un immense parking juste en face de la salle. Le mauvais plan c’est que c’est payant.

Je savais que la salle avait changé de physionomie mais c’est surtout l’entrée en bas qui a vraiment changé. Pour le haut, hormis les peintures, je n’ai pas vu de gros changement et surtout, ils n’ont pas poussé les murs de la salle. J’ai eu beau me dépêcher de monter, m’empêcher de papoter avec les copains, copines que je croisais, il y a déjà énormément de monde dans la salle. Après, il y en a qui vont s’étonner que mes photos ne sont pas super (n’est-ce pas chérie ?)…

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Je n’ai pas le temps de me poser plus de questions métaphysiques car je suis arrivé juste à temps pour le début de VULVARINE qui comme vous vous en doutes est un groupes de filles. Ce soir, c’est soirée Girl Power. Je suis mega content de les découvrir en live et j’adore aller voir un groupe quand leur dernier album est très bon.

Visuellement, eh bien c’est agréable (chérie pas la tête !). En plus, la batteuse a des baguettes lumineuses à la Cozy POWELL.

Bon j’ai une copine qui a trouvé que c’était un mélange sympa des BANGLES et des RUNAWAYS. Pas totalement faux mais pas totalement vrai non plus. Je botte en touche. Nous les garçons, on n’est pas comme ça, on ne regarde pas le physique, on écoute que la musique (j’en vois qui se marre, vous allez finir par me faire avoir des ennuis…).

Revenons à la musique. On est dans du Rock Hard, c’est frais, c’est bien fait, les nanas s’éclatent et sont heureuses d’être là. Elles nous font découvrir qu’elles ont pris des cours de français à l’école.

J’adore leurs anciens morceaux et je suis aux taquets pour les nouveaux et surtout pour la reprise de « Cheri, Cheri Lady » des MODERN TALKING. Je m’attendais presque à voir arriver Filippa NASSIL pour se faire le bœuf avec elles. Si vous vous demandez pourquoi, allez voir la chro de l’album. Mais à quoi ça sert que Ti-Rickou se décarcasse ?!

En tout cas, les VULVARINE nous ont offert un set bien exécuté. C’est une très bonne découverte en live… qui va forcément me coûter du pognon car hors de question que je reparte sans au moins un album !

Un peu de papotage avec les copains, copines pendant la pause avant que les filles arrivent à leur stand merch’. Je suis quand même un peu étonné ce soir, en premier lieu de ne pas voir plus de têtes connues dans la salle et surtout de voir la salle remplie de gens qui n’ont pas forcément le profil pour ce genre de soirée (comme quoi…). Je suis également surpris qu’il y ait autant de monde ce soir alors que la première fois que les THUNDERMOTHER ont joué au Rock ‘n’ Eat, il y avait même pas 70 personnes. Tant mieux pour elles et tant mieux pour les organisatrices.

Allez, ça va repartir. J’en ai marre d’avoir toujours raison. On n’en est qu’au deuxième groupe et la salle est archi bondée et on se croirait dans un sauna. Pour les photos, ça se corse encore plus, d’autant plus que le public n’est pas forcément réceptif à laisser passer les gentils photographes.  

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En tout cas, c’est parti pour COBRA SPELL et pour la distribution de baffes. Alors désolée pour les copines qui trouvent juste que c’est un peu vulgaire dans l’attitude et le look, moi personnellement je ne trouve ça absolument pas vulgaire. Comment, vous ne portez pas un body simili cuir avec des bas résilles tous les jours, vous ? Pour moi, c’est juste sexy.

Tiens, c’est qui celle qui a des moustaches ? Bien-sûr, vous l’avez compris, c’est l’intrus de la soirée, c’est le seul musicien de la soirée. J’ai quand même un peu l’impression qu’au niveau du look, il sort tout droit de SPINAL TAP.

On va quand même parler musique sinon ma chérie va faire la gueule… Pas de surprise, on est dans du pur COBRA SPELL avec des morceaux Heavy qui démontent sa mère-grand dans les traboules. Ils y vont en mode « les freins, c’est pour les lâches » même si au démarrage il y a un problème technique avec le micro de la chanteuse. Mon public bizarre est assez amorphe pendant le set sauf quand les musiciennes les encouragent à crier. Et là, ça fonctionne.   

Il fait de plus en plus chaud dans la salle. Je n’ai pas parlé du son qui, là, est bon, ce qui n’était pas forcément bien le cas sur le premier groupe. Par contre, no comment sur les lumières et les fumigènes.

La set list est mega efficace et la chanteuse a une voix puissante comme je les aime mais je me replis jusqu’à la porte pour pouvoir respirer un peu. Tiens, il y a les VULVARINE qui sont à leur stand merch’… Allez hop, petit saut rapide. Récupération CD faite, signatures faites. Retour pour la fin du set des COBRA SPELL sans me faire happer par les copains, copines qui eux-aussi, ont préféré rejoindre la porte pour respirer.

Les COBRA SPELL ont réussi leur set. Tout le monde est un petit peu fatigué et surtout en sueur. Les gens se précipitent pour trouver le bar et c’est là que Ti-Rickou malin en profite pour re-rentrer dans la salle et surtout se caler devant la scène. L’entracte est toujours un très bon moment pour se positionner.

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Mon attente, un poil longue, va être récompensée, elles arrivent sur scène, les THUNDERMOTHER ! Elles attaquent bille en tête par un « Can you feel it » qui met tout le monde d’accord. La chanteuse monte sur un bloc posé sur le devant de la scène pour surplomber le public.

Alors évidement, par rapport aux fois où je les ai vues en live, il y a eu énormément de changements dans le line up. Bien sûr, Filippa NASSIL, la guitariste, est toujours là, mais c’est elle le leader du groupe. Je ne suis pas surpris vu que je le savais, mais bon, ça me fait un peu bizarre.

Visuellement, c’est toujours aussi efficace et musicalement aussi. Alors oui, les nouveaux morceaux sont plus policés et moins typés AC/DC qu’avant mais en live, ça le fait. La setlist est bien équilibrée entre anciens et nouveaux morceaux. On va avoir droit à un « Don’t believe a word », un cover de THIN LIZZY. Elles n’ont pas mégottées sur la setlist vu qu’il y a une vingtaine de morceaux. Ce soir, elles nous ont gâtés.

A un moment donné la chanteuse sort de la salle pour réapparaitre au fond, au milieu du public. Scéniquement aussi, elles sont en putain de forme.

Comme avec les deux groupes précédents, je décide de suivre la fin du set de l’extérieur où je retrouve les mêmes copains, copines que les autres fois.

Tiens, les filles de COBRA SPELL sont dans le coin. J’en profite pour aller faire mes emplettes et quelques selfies avec elles. Je retourne dans la salle pour la fin du set. Je trouve cette prestation plus carré que les autres fois mais du coup, un peu moins fun et Rock ‘n’ Roll. C’est peut-être dû au fait que j’ai trop chaud et que, du coup, j’ai un peu de mal à rentrer totalement dans le set. Mais bon, les THUNDERMOTHER, ça me plait toujours autant.

C’est fini. J’ai un peu de temps devant moi pour papoter un peu avec les potes – dont le petit malin qui a oublié de nous dire que demain c’était son anniversaire (bien vu Jean-Michel, j’avais soif !). J’en croise aussi quelques-uns que je n’avais pas vu depuis Mathusalem . J’ai, pour ma part, passé une très bonne soirée et je suis content d’avoir retrouvé le Marché Gare. Bon, il est tard, on a tous faim et là, la priorité c’est de trouver un truc ouvert à Lyon, à plus de 23h, pour manger.

Encore un grand merci aux SOUNDS LIKE HELL pour avoir programmé cette affiche.       

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AIRBOURNE et ASOMVEL au Transbordeur

AIRBOURNE et ASOMVEL au Transbordeur
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On est vendredi soir et c’est reparti ! Je sors du taff et je prends directement la route pour aller voir AIRBOURNE au Transbordeur. Lorsque j’arrive, il y a une file de malade. C’est, je crois, la plus grande file que j’ai eu l’occasion de voir au Transbo. Ca continue bien après le parking. Incroyable ! Les portes sont déjà ouvertes et je me place dans la queue où je rencontre des gens sympa. L’orga est au top parce que malgré la file, je n’attends pas longtemps avant d’arrivée à l’entrée.

C’est cool, la première partie n’a pas encore attaqué, j’ai donc le temps, pour changer, de me prendre une petite mousse. Je prends les couloirs pour aller dans la grande salle et comme il fallait s’y attendre, c’est blindé mais ça va encore. J’arrive même à me faufiler pour me retrouver au troisième rang.

Cinq minutes après, ASOMVEL débarque sur scène. Je ne les ai jamais vus auparavant. C’est un groupe de Hard Rock anglais qui, à l’époque, évoluait en trio. Mais ce soir, avec le rajout d’un guitariste, c’est en formation à quatre qu’ils se présentent. D’après ce que j’ai lu, Ralph, le bassiste-chanteur, est le neveu de leur ancien chanteur, décédé il y a pas mal d’années dans un accident.

Le groupe joue un Speed Rock ‘n’ Roll à la MOTORHEAD. Si sur scène, le chanteur n’a pas le charisme de Lemmy, il en use les mimiques à fond (position de la basse, etc). On dirait un Lemmy junior tellement il est influencé par lui. Il ne s’agit quand même pas d’un tribute band car leurs compos tiennent bien la route. Ils jouent fort, très fort. Je suis même obligé de mettre mes bouchons d’oreilles, tout comme j’étais obligé de le faire lors des concerts de MOTORHEAD.  

Pour une première partie, c’est super sympa mais ils ne sont, à mon sens, pas encore prêts pour faire une tête d’affiche. C’est une première partie à l’image de MOTORHEAD comme la seconde sera à celle d’un AC/DC d’il y a très longtemps.

Leur set terminé, je ne bouge pas de ma place car la salle est maintenant blindée comme un œuf et on ne peut plus bouger. J’ai soif mais je préfère ne pas tenter le coup… surtout que j’ai réussi à gratter un rang ! L’attente est courte. Ce soir, il y a beaucoup de monde que je connais sur place. Avant qu’AIBOURNE arrive, on entend « Run to the Hill » de MAIDEN. Ca fait monter l’ambiance avec le public qui commence à chanter. Ca sent la cavalerie qui va arriver.

AIRBOURNE et ASOMVEL au Transbordeur
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Il est l’heure, AIRBOURNE va entrer en scène. L’intro « The Judgement Day » de Terminator 2 retentit et dès que l’intro s’arrête, AIRBOURNE déboule sur scène et met le feu avec « Ready to Rock » issu de leur troisième album « Black Dogs ». J’avais remis mes bouchons d’oreilles par sécurité mais je les enlève car ce n’est pas nécessaire et pourtant AIRBOURNE, ils en mettent. Bon, j’ai dû les remettre dès le deuxième morceau, qui n’est autre que « Too much, too Young, too Fast » de leur fabuleux premier album. C’est un super morceau que j’adore. Ca part très, très bien.

Dès le cinquième morceau, « Girls in Black », Joël O’KEEFFE entame son tour de salle habituel perché sur les épaules d’un roadie. Petit bain de foule bien sympathique qui électrise la foule.

Joël remonte sur scène et derrière ils attaquent sur « Bottom of the Well ». Ce qui est génial, c’est qu’ils ont intégré à ce titre des parties de « Ghosbuster ». Les gens sont aux taquets et chantent à tue-tête. Mais pas de temps mort, ils enchaînent avec un « Breakin’ outta Hell » toujours à bloc !

Arrive un moment de leurs shows que j’aime où pendant « It’s all for Rock ‘n’ Roll », ils sortent le Lemmy Bar. Pour les novices, j’explique. Ils sortent un caisson avec le logo MOTORHEAD, ils posent une bouteille de Jack et des pintes de bière dessus avec des grands gobelets vides dans lesquels ils mettent de la glace. Joël remplit chaque verre à moitié de Jack (ce qui fait pile poil 4 verres) et la bouteille est torchée. Après, il fait péter le Coca dans chaque pinte et il sert la pinte à chaque musicien. On voit leur sérieux car ils boivent juste une gorgée de ce breuvage avant de filer la pinte à quelqu’un dans la fosse. Le verre circule dans la foule. C’est un moment de partage très Rock ‘n Roll et bien sympa.

Derrière, on a droit à « Stand up for Rock ‘n’ Roll » et AIRBOURNE sort de scène. On se dit : « Ouah, c’est passé super vite ! » mais neuf chansons, c’est quand même un peu trop court. Ca sent le faux rappel.

Evidemment, ils reviennent et nous ressortent un classique avec la sirène d’alarme manuelle qui retentit. Joël la fait tourner de plus en plus vite. Ceux qui n’ont jamais vu ça hallucinent. Le groupe enchaîne sur « Light it up ». Le Transbo est en délire. Ca slamme à mort sur l’ensemble de la salle (et pas juste à un endroit comme d’habitude). Ils sont à fond pour jouer les deux derniers titres, « Rock ‘n’ Roll for Life » et « Running Wild« . Ils font d’ailleurs durer ce dernier morceau tout au plaisir d’être sur scène.

Et voilà, c’est fini. C’était une fois de plus génial, tout le monde est unanime. En général, chaque fois que je vais voir AIRBOURNE, c’est parce qu’ils ont sorti un nouvel album. Là, ils n’ont rien sorti depuis 2019. Ca fait un peu tournée « best of » mais, pour ceux qui les ont déjà vus, AIRBOURNE reste AIRBOURNE. Ceux qui ne les avaient jamais vus sont à peine sortis de la salle qu’ils veulent les revoir. Quant à moi, je suis content, j’ai réussi à choper un médiator !         

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LOFOFORA au Fil  

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Ce soir, je me rends à  Sainté pour un concert de LOFOFORA. A vrai dire, initialement, je n’avais pas prévu de venir mais un ami de mon pote a dû se désister et il m’a donné sa place. Je ne pouvais vraiment pas refuser ! Merci !!  C’est donc à deux que nous nous rendons au Fil. J’aime bien cette salle car, contrairement aux salles de Lyon, on peut facilement s’y garer. Elle est en effet juste à côté du Zénith qui a des grands parkings. Ce qui est sympa en plus, c’est que le bar du Fil est chouette car il y a de bonnes bières (j’ai même pu prendre une Guinness pression !). Et pour les prix, ça n’allume pas.

Je profite de mon passage au bar pour dire tranquillement bonjour à quelques potes. Tout à coup, j’aperçois REUNO, le chanteur de LOFOFORA qui vient rencontrer son public au bar. Il est cool, il discute avec les gens, fait des selfies avec eux, bref, il n’a pas la grosse tête. Moi, je ne m’attendais pas du tout à le voir, tranquille que j’étais en train de boire ma Guinness. Du coup, on discute pas mal et il m’apprend que ce soir la setlist sera basée essentiellement sur les nouveaux titres. Dommage pour moi car je suis plutôt bien connaisseur des anciens titres. Il faut dire que j’ai déjà vu ce groupe trois fois ces dernières années dont leur passage au dernier Hellfest où ils ont fait un gros show. C’était très politique et ils avaient même fait rentrer des Femen. Ce soir-là, REUNO était en verve et il avait eu un discours très engagé pour pousser le public à se rendre dans des petits festivals avec des places à 10, 15 euros et qu’ainsi ils participeraient au soutien des jeunes groupes et au renouveau des scènes. Ils ont dû être contents au Hellfest !

Je suis tellement absorber par ma conversation avec REUNO que lorsque je rentre enfin dans la salle,  je m’aperçois que VERTEX, le groupe de première partie, est en train de finir son set. Du coup, je n’ai pas grand-chose à en dire. Mais de l’avis d’un spectateur à côté de moi, c’était pas mal. Bon, ce sera pour une prochaine fois.

La pause est courte mais me laisse le temps de constater qu’on est environ 600 dans la salle. Je n’ai pas la confirmation de ce chiffre vu que je n’ai pas demandé, n’ayant initialement pas prévu de faire un report (Merci Ti Rickou !). D’ailleurs, pour une des rares fois de l’histoire du webzine, les photos sont prises de la salle, au cœur de la foule.

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LOFOFORA au Fil  

LOFOFORA arrive sur scène. En intro, on entend une bande-son avec la voix d’une très jeune fille qui parle au micro. J’apprendrai un peu plus tard que c’est la voix de la fille de REUNO. Le texte en substance dit qu’on va assister au concert de LOFOFORA, que le groupe va nous faire tout son set et qu’il n’y aura pas de rappel. Ce qui a été le cas.

Derrière la scène, il y a un backdrop avec juste marqué LOFOFORA. Ce n’est pas le backdrop avec la pochette du dernier album comme au Hellfest mais vu la taille dudit backdrop, je me dis qu’il est peut-être trop grand pour Le Fil.

REUNO arrive aux taquets avec son bermuda et ses grandes chaussettes qui lui arrivent aux genoux. Direct, il envoie la sauce ! Le groupe commence son set par « Apocalypse ». Ce titre est  issu de leur dernier album, « Coeur de cible » sorti en 2024. Malgré ses 35 ans de carrière, son timbre de voix est toujours aussi rageur, reconnaissable entre tous, unique. C’est toujours très rentre-dedans et REUNO n’hésite pas à balancer son venin.

Les chansons se succèdent, les textes sont toujours engagés et moi qui suis de l’ancienne génération,  je m’y retrouve bien. Ca pogote beaucoup dans la salle. Il y a même un gars qui se fend le crâne en tombant par terre mais plus tard, il montera sur scène avec un gros pansement. REUNO va se faire un plaisir de le chambrer, mais gentiment. C’est ça aussi l’esprit LOFO.

Pour les anciens titres, on a droit à « Le fond et la forme », de l’album éponyme (2022), « L’œuf » et « Justice pour tous » de « Lofofora » (1994), « Macho Blues (« Peuh ! » 1996) mais aussi à deux titres de l’avant-dernier album, « Vanités » (2019). L’essentiel du concert est, ainsi que REUNO me l’avait annoncé, effectivement basé sur le dernier album. Ils vont nous jouer pas moins de 9 chansons ce qui est énorme. Au moins, ils défendent leur album, ce qui devient de plus en plus rare pour la majorité des groupes. Cette fois-ci, on n’a pas droit à la chanson sur la fumette, auraient-ils (enfin) atteint l’âge de raison ?

Quoiqu’il en soit, LOFO reste du LOFO, c’est engagé avec plein d’humanisme. Il y a d’ailleurs un petit gars qui slamme avec son père dans la salle, REUNO le fait monter sur scène et le laisse danser un  moment avant de le guider vers la foule pour un crowdsurfing. Vu la tête du petit, gros à parier qu’il y a pris goût !

Le concert se termine après une bonne heure trente de set. Ils nous ont joué pas moins de 20 titres – mais bon, LOFOFORA ne fait pas non plus dans le titre à rallonge façon Heavy Metal ! Si REUNO a beaucoup communiqué avec le public, je l’ai trouvé un peu moins disert que d’habitude. Je l’ai connu plus bavard. En même temps, quel besoin de dire ce que tout le monde sait déjà vu que, ce soir, c’était vraiment un public de connaisseurs qu’il avait en face de lui ? Pour ma part, j’ai trouvé le concert très sympa et même si j’étais crevé, je suis content d’être venu et j’ai passé une très bonne soirée !   

PS de la rédaction : nous nous excusons auprès de la salle car nous n’avons pas eu le temps de faire une demande d’accréditation.

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SOHO DE PROFUNDIS au Craft and Draft

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Chouette, c’est la nouvelle année ! Et qui dit nouvelle année dit concert, évidemment. Le souci, c’est que pour ce qui est des concerts, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Heureusement qu’on peut compter sur les anciens pour nous sortir de cette torpeur hivernale. Ce soir, je vais retrouver mes copains de SOHO DE PROFUNDIS, récemment reformés car ils jouent à deux pas de chez moi. Trop cool, je n’aurais pas trop de route à faire pour l’aller et le retour !

Alors que nous sommes en plein mois de janvier, le temps est au beau fixe et les températures sont printanières. Serait-ce la prévision d’un bon concert ? Ça, je ne le saurai qu’une fois arrivé.

C’est en couple, ma moitié étant aussi une grande fan du groupe vedette, que je me rends au Craft & Draft d’Epagny. J’y rencontre tous les copains que je n’ai pas revus depuis l’an passé (sic). Je retrouve aussi mon compère Steve*74, manager du groupe.

Avant de commencer, nous avons droit au désormais traditionnel cover band. Celui-ci s’appelle BACK TRAXX et fait dans le Hard-Rock en reprenant des groupes tels que, pour n’en citer que quelques-uns, VOLBEAT, BACKYARD BABIES, DANKO JONES. Vous connaissez la politique du webzine qui privilégie les groupes de compos, nous ne parlerons donc pas de ce groupe, même si ce sont des musiciens et des musiciennes aguerris.

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SOHO DE PROFUNDIS au Craft and Draft

Une fois leur passage terminé, c’est à la vedette du soir, SOHO DE PROFUNDIS, de faire son entrée. Il n’y a quasiment que des fans de la première heure qui se sont déplacés ce soir, et aussi beaucoup de copains des musiciens. C’est leur troisième date depuis la reformation et, une chose est sûre, c’est que la magie opère encore.

En ce qui concerne les morceaux, ce sont exactement les mêmes qu’au Brin de Zinc en octobre dernier (lien du report ici), mais avec un petit je ne sais quoi de plus. Dès l’entrée de « 1984 », je sens que Steph est beaucoup plus à l’aise que la dernière fois. Il faut dire que le son est largement mieux, ce qui pourrait être surprenant dans ce lieu. Cependant, depuis le BDZ, le groupe s’est doté d’une ingé-son, ce qui change considérablement la donne.

Denis est en feu ce soir, il est impressionnant de technique et de précision. Charlie frappe ses fûts comme il en a l’habitude et Nico s’éclate en prenant les chœurs. Comme d’habitude, celui qui prend toute la scène est bien évidemment Steph, le frontman, qui attaque toujours les morceaux avec son grain de voix écorchée. Perso, je pense que ce petit grain n’aurait pas déplu à Hervé, l’emblématique ancien chanteur qui, lors de la commémoration des 20 ans du groupe et pour sa toute dernière apparition scénique, avait impressionné le public du Brise-Glace d’Annecy blindé comme un œuf après seulement 4 morceaux.

« Charité » et son côté intriguant continue son travail, à savoir : déchaîner le public composé de copains, mais aussi d’inconnus qui se prennent une grosse claque en pleine figure. Avec un morceau tel que « Charogne » qui a un refrain bien agressif, il y a de quoi être secoué quand on ne connaît pas. Certes l’interprétation de Steph est différente de celle d’Hervé, mais elle va comme un gant à SOHO DE PROFUNDIS qui continue sur sa lancée avec « Noir Total » avant de devoir prendre « Gare au Chourineur ». Personnellement, je préférerais un peu plus de mélodie dans le chant cependant, comme l’interprétation est sans faille et que Steph impressionne par sa gouaille, ça passe nickel. Je pense que si les titres avaient été écrits de nos jours, ils auraient sûrement été, à quelque chose près, interprétés de la sorte.

Au fur et à mesure que les morceaux s’enchaînent – de « Quoi que tu fasses » en passant par « Au Quart de Tour » via l’ancien inédit « Top Secret » – Steph commence à mettre, de temps en temps, du chant clair. Certes, pas toujours juste, comme il me le dira en fin de set, par rapport à son chant écorché. Moi, je ne m’en suis pas aperçu et je sais que ça fait du bien à nos esgourdes. Je trouve qu’il a un timbre très intéressant. Dommage qu’il n’en fasse pas usage plus souvent.

On termine le set par l’incontournable cover des sœurs tordues « We’re Not Gonna Take It » repris en chœur par tout le public et les musiciens de BACK TRAXX venus épauler le groupe pour le final. Malgré une manifestation du public, il n’y aura pas de rappel, le groupe n’ayant plus de titres à proposer. Tant pis, ce sera pour une autre fois.

SOHO DE PROFUNDIS au Craft and Draft
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SOHO DE PROFUNDIS au Craft and Draft

Pour résumer, nous avons eu droit à un set carré, puissant et accrocheur qui a séduit une grosse partie du public même si, personnellement, j’ai un peu décroché sur la fin. Pour une troisième fois, l’alchimie entre le nouveau chanteur et les musiciens commence à se faire sentir.

Vivement le prochain concert avec – allez soyons fous ! – peut-être quelques inédits de l’époque (comme par exemple « Pour vaincre les puissants » qui, avec son refrain et interprété par Steph ferait fureur en live), ou carrément avec une nouvelle composition et un peu plus de mélodie dans le chant. Steph en est capable, j’en suis sûr. En tous les cas, nous avons passé une bonne soirée.

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