Tagged: METAL ALTERNATIF

ELEINE au Rock n’ Eat

ELEINE au Rock n' Eat
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« Chérie, ce soir je vais voir ELEINE ». « Euh, c’est qui celle-là ? Je la connais ? ». « C’est bon chérie, ELEINE c’est une chanteuse suédoise qui fait du Metal Symphonique mais, vu que ce n’est pas trop ta tasse de thé, je vais aller la voir tout seul au Rock n’ Eat. ». Et toc ! Du coup, je décolle pour le Rock n’ Eat Live, salle emblématique de Lyon, en cette veille de 1er mai. C’est cool parce que demain matin je n’aurais pas besoin de mettre le réveil.

Devant la salle, il y a un gros tour bus. Ca fait bizarre, on attendrait plutôt ce genre de bus devant une salle bien plus imposante. Je rentre dans le Rock n’ Eat et, à ma grande surprise, le premier groupe a déjà commencé à jouer alors qu’ils devaient démarrer à 20h. Pour l’instant, la salle n’est pas super remplie mais bon, c’est normal.

ELEINE au Rock n' Eat
SINHERESY
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SINHERESY au Rock n’ Eat

La première partie se nomme SYNHERESY. Je découvre ce groupe italien fondé en 2009. Sur scène, il y a un chanteur et une chanteuse en plus de la guitare, de la basse et de la batterie. On rentre direct dans un style à la AMARANTHE du début. La chanteuse a une belle voix et j’accroche bien. En revanche, j’accroche bien moins sur le chanteur d’autant plus que je trouve qu’il n’apporte finalement pas grand-chose au combo.

Si les influences AMARANTHE sont pas mal présentes, sur certains morceaux les riffs de guitare me font penser à du ORDEN OGAN. On voit que le groupe a été bien inspiré par ces deux groupes.

Ce qui est dommage, c’est que la chanteuse manque d’un poil de charisme…

Le point fort de ce groupe, c’est indubitablement la guitariste Alice CHIARA qui a commencé à travailler avec SINHERESY il n’y a pas super longtemps. Elle est très charismatique et elle emmène largement le public. Je crois qu’on a été nombreux à penser que c’est elle qui porte le plus le groupe. On pourrait presque penser que c’est son groupe. En tout cas, première partie sympa.

ELEINE au Rock n' Eat
KLOGR
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KLOGR au Rock n’ Eat

Le groupe d’après c’est KLOGR, un groupe italo-américain fondé en 2010. En discutant avec un fan du groupe, j’ai appris qu’ils viennent de la petite ville de Capri (c’est fini). Ils œuvrent dans du Metal alternatif.

Moi, ils me font pas mal penser à SOUNDGARDEN, ALICE IN CHAINS, toute cette vague de Seattle, mélangé à du TOOL. On reste dans du bon gros riff de bucheron, un bon gros Rock, quoi. Eux aussi, c’est la première fois que je les vois en live.

Le chant est clair et c’est avec cette voix qu’on reconnait un peu la voix d’ALICE IN CHAINS et de SOUL GARDEN : c’est à la fois léger et planant mais ça envoie le bois mais ce n’est pas violent. C’est sûr que ce groupe plairait moins aux fans de Heavy ou du Hard FM. Moi, je trouve que ça tranche avec la première partie et avec ce qu’on va avoir avec ELEINE et je trouve ça bien d’avoir cette coupure de style.

Bref, KLOGR c’est une petite découverte sympa.

Vu que ce soir je conduis et que j’ai bu une bière en arrivant, je me resigne à boire de l’eau pendant l’entracte. Oui, je suis sage !  

ELEINE au Rock n' Eat
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ELEINE au Rock n’ Eat

ELAINE monte sur scène et on entre dans le vif du sujet pour le We shall remain Tour 2025 ! « We shall remain », c’est le nom de leur dernier album sorti en 2023. J’ai hâte de les découvrir en live car j’aime beaucoup cet album alors que je ne suis pas, à la base, un fan de Metal Symphonique.

Petite parenthèse : l’album est sorti sur Atomic Fire Records, qui est le nouveau label de l’ancien dirigeant de Nuclear Blast, Marcus STEAIGER. Ils ont signé sur ce label en 2022.

J’ai déjà eu l’occasion de voir ELAINE par deux fois – en première partie de SONATA ARCTICA au CCO de Villeurbanne et en première partie de MIRATH au même endroit – et j’avoue que je n’avais pas plus tilté dessus que ça à l’époque mais leur dernier album m’a donné envie de les revoir.

ELAINE commence avec « Enemies », un titre de leur album « Dancing in Hell » qui date de 2020. C’est un bon titre, accrocheur et c’est sympa pour commencer le set.

Dès le deuxième titre, ce sera l’album que je voulais écouter en live ! Et on va être gâtés parce qu’ils vont nous jouer 6 titres de « We shall remains » qui, pour la petite histoire, est un album très efficace ; 36 mn pour 10 titres, on ne fait pas mieux dans la concision. Je me dis qu’avec un peu de chance, ils nous feront la totalité de l’album.

Mais non, raté. Le troisième titre est « Ava of Death » de « Dancing in Hell ». Du coup, il y a des riffs efficaces. On est d’ailleurs plutôt dans le gros riff.

ELEINE au Rock n' Eat
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ELEINE au Rock n’ Eat

Le chant de Madeleine LILJESTAM est mélodique et lorsque Rikard EKBERG, le guitariste (fondateur du groupe) chante lui aussi, son chant est puissant et il assombrit l’atmosphère. C’est sympa. Parfois son chant n’est pas loin du Death et il nous rappelle la scène Dark Metal norvégienne. Rikard est d’ailleurs habillé dans ce style et lance des regards impressionnants ce qui amène une touche guerrière dans l’univers d’elfes d’ELAINE. Il amène vraiment un truc et, grâce à lui, on n’est pas dans un groupe Sympho banal.

Sur scène, Rikard et Madeleine emmènent bien le public. En plus, Rikard est un super guitariste et on a des bons plans de guitare.

Je trouve que les titres sont bien accrocheurs et le public se met bien dans l’ambiance. Les titres s’enchaînent et la set list fait la part belle à « Dancing in Hell » et « We shall remain ». Sur tout le concert, il n’y a que « Sanity » qui soit issu d’un autre album (« Untill the end »). Ils nous la jouent juste après un titre que j’aime particulièrement : « We are Legion ».

On s’approche de la fin du set. La chanteuse commence à remercier tous ses fans et trouve génial qu’ils soient là. Je profite de ce moment pour me retourner et je vois que la salle s’est effectivement bien remplie et tout le monde à l’air ravi du show. Pour ma part, je me pose une petite question : comment se fait-il qu’il n’y ait pas de bassiste ?

Et c’est déjà le dernier titre, « We shall remain » que tout le public reprend, comme il se doit, en chœur. EALINE nous a offert une très bonne prestation et ils quittent la scène sous les ovations du public.

ELEINE au Rock n' Eat
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ELEINE au Rock n’ Eat

Après le concert, Je vais faire un tour au merch’ et je vois qu’ELAINE a un super merch’ avec de beaux T-Shirts et des CD dédicacés. En plus, les prix sont corrects et les fans ont de quoi se régaler. Là, je ne résiste pas à poser la question du bassiste qui me turlupine depuis tout à l’heure. On m’explique qu’il y a eu un communiqué en février sur le départ du bassiste et du batteur. A ce jour, seul le batteur a été remplacé. Ce qui fait que je n’ai pas ressenti le manque de basse, c’est parce qu’il y a deux guitares qui en plus permutent sans arrêt tous les deux. Et même si l’un des guitaristes fait les yeux méchants sous ses grands cheveux, il a une tête gentille et on sait que ce n’est que pour le show qu’il joue le gros méchant. En tout cas, c’est pas mal. Ca donne vie au show et ça génère une vraie interaction avec le public.  

En résumé, je dirais que si ELAINE n’est pas dans le style de Metal que j’écoute le plus, ils ont un vrai potentiel et je pense qu’il faut s’attendre à les voir dans des salles plus grandes dans les années à venir.

LOFOFORA au Fil  

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Ce soir, je me rends à  Sainté pour un concert de LOFOFORA. A vrai dire, initialement, je n’avais pas prévu de venir mais un ami de mon pote a dû se désister et il m’a donné sa place. Je ne pouvais vraiment pas refuser ! Merci !!  C’est donc à deux que nous nous rendons au Fil. J’aime bien cette salle car, contrairement aux salles de Lyon, on peut facilement s’y garer. Elle est en effet juste à côté du Zénith qui a des grands parkings. Ce qui est sympa en plus, c’est que le bar du Fil est chouette car il y a de bonnes bières (j’ai même pu prendre une Guinness pression !). Et pour les prix, ça n’allume pas.

Je profite de mon passage au bar pour dire tranquillement bonjour à quelques potes. Tout à coup, j’aperçois REUNO, le chanteur de LOFOFORA qui vient rencontrer son public au bar. Il est cool, il discute avec les gens, fait des selfies avec eux, bref, il n’a pas la grosse tête. Moi, je ne m’attendais pas du tout à le voir, tranquille que j’étais en train de boire ma Guinness. Du coup, on discute pas mal et il m’apprend que ce soir la setlist sera basée essentiellement sur les nouveaux titres. Dommage pour moi car je suis plutôt bien connaisseur des anciens titres. Il faut dire que j’ai déjà vu ce groupe trois fois ces dernières années dont leur passage au dernier Hellfest où ils ont fait un gros show. C’était très politique et ils avaient même fait rentrer des Femen. Ce soir-là, REUNO était en verve et il avait eu un discours très engagé pour pousser le public à se rendre dans des petits festivals avec des places à 10, 15 euros et qu’ainsi ils participeraient au soutien des jeunes groupes et au renouveau des scènes. Ils ont dû être contents au Hellfest !

Je suis tellement absorber par ma conversation avec REUNO que lorsque je rentre enfin dans la salle,  je m’aperçois que VERTEX, le groupe de première partie, est en train de finir son set. Du coup, je n’ai pas grand-chose à en dire. Mais de l’avis d’un spectateur à côté de moi, c’était pas mal. Bon, ce sera pour une prochaine fois.

La pause est courte mais me laisse le temps de constater qu’on est environ 600 dans la salle. Je n’ai pas la confirmation de ce chiffre vu que je n’ai pas demandé, n’ayant initialement pas prévu de faire un report (Merci Ti Rickou !). D’ailleurs, pour une des rares fois de l’histoire du webzine, les photos sont prises de la salle, au cœur de la foule.

LOFOFORA au Fil  https://wtrmag.com/
LOFOFORA au Fil  

LOFOFORA arrive sur scène. En intro, on entend une bande-son avec la voix d’une très jeune fille qui parle au micro. J’apprendrai un peu plus tard que c’est la voix de la fille de REUNO. Le texte en substance dit qu’on va assister au concert de LOFOFORA, que le groupe va nous faire tout son set et qu’il n’y aura pas de rappel. Ce qui a été le cas.

Derrière la scène, il y a un backdrop avec juste marqué LOFOFORA. Ce n’est pas le backdrop avec la pochette du dernier album comme au Hellfest mais vu la taille dudit backdrop, je me dis qu’il est peut-être trop grand pour Le Fil.

REUNO arrive aux taquets avec son bermuda et ses grandes chaussettes qui lui arrivent aux genoux. Direct, il envoie la sauce ! Le groupe commence son set par « Apocalypse ». Ce titre est  issu de leur dernier album, « Coeur de cible » sorti en 2024. Malgré ses 35 ans de carrière, son timbre de voix est toujours aussi rageur, reconnaissable entre tous, unique. C’est toujours très rentre-dedans et REUNO n’hésite pas à balancer son venin.

Les chansons se succèdent, les textes sont toujours engagés et moi qui suis de l’ancienne génération,  je m’y retrouve bien. Ca pogote beaucoup dans la salle. Il y a même un gars qui se fend le crâne en tombant par terre mais plus tard, il montera sur scène avec un gros pansement. REUNO va se faire un plaisir de le chambrer, mais gentiment. C’est ça aussi l’esprit LOFO.

Pour les anciens titres, on a droit à « Le fond et la forme », de l’album éponyme (2022), « L’œuf » et « Justice pour tous » de « Lofofora » (1994), « Macho Blues (« Peuh ! » 1996) mais aussi à deux titres de l’avant-dernier album, « Vanités » (2019). L’essentiel du concert est, ainsi que REUNO me l’avait annoncé, effectivement basé sur le dernier album. Ils vont nous jouer pas moins de 9 chansons ce qui est énorme. Au moins, ils défendent leur album, ce qui devient de plus en plus rare pour la majorité des groupes. Cette fois-ci, on n’a pas droit à la chanson sur la fumette, auraient-ils (enfin) atteint l’âge de raison ?

Quoiqu’il en soit, LOFO reste du LOFO, c’est engagé avec plein d’humanisme. Il y a d’ailleurs un petit gars qui slamme avec son père dans la salle, REUNO le fait monter sur scène et le laisse danser un  moment avant de le guider vers la foule pour un crowdsurfing. Vu la tête du petit, gros à parier qu’il y a pris goût !

Le concert se termine après une bonne heure trente de set. Ils nous ont joué pas moins de 20 titres – mais bon, LOFOFORA ne fait pas non plus dans le titre à rallonge façon Heavy Metal ! Si REUNO a beaucoup communiqué avec le public, je l’ai trouvé un peu moins disert que d’habitude. Je l’ai connu plus bavard. En même temps, quel besoin de dire ce que tout le monde sait déjà vu que, ce soir, c’était vraiment un public de connaisseurs qu’il avait en face de lui ? Pour ma part, j’ai trouvé le concert très sympa et même si j’étais crevé, je suis content d’être venu et j’ai passé une très bonne soirée !   

PS de la rédaction : nous nous excusons auprès de la salle car nous n’avons pas eu le temps de faire une demande d’accréditation.

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KAMELOT à La Rayonne

KAMELOT à La Rayonne
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KAMELOT à La Rayonne

Ce soir, direction Lyon et plus précisément Villeurbanne, à la La Rayonne. C’est une première pour moi. En plus, il y a quatre groupes à voir. Petit hic, même si c’est en fin de semaine, je suis obligé de partir un peu tard car contrairement à certains de mes confrères (suivez mon regard), je bosse moi ! Du coup, j’ai un peu peur d’arriver à la bourre. Retour du  syndrome Ti-Rickou ? Mais si, souvenez-vous : comment arriver presque systématiquement à un concert alors qu’il a déjà commencé depuis un bon moment… Ca vous rappelle des trucs, hein ? Je vous vois venir (en parlant de moi) : “C’est normal, il est Savoyard et son quart d’heure est largement connu”. Oui, ben ça va, hein ! On fait ce qu’on peut… C’est donc en couple que je pars, à la bourre, vers Villeurbanne.

Arrivés sur place, nous cherchons de partout où nous garer et, heureusement pour nous, nous trouvons un bel endroit juste à côté d’un chantier. Le temps de faire la queue pour entrer et récupérer le pass, je me rends compte qu’il y a beaucoup de monde. Pour faire les photos, ça va être costaud. D’autant plus que le premier groupe vient de commencer.

KAMELOT à La Rayonne : FROZEN CROWN
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FROZEN CROWN à La Rayonne

FROZEN CROWN, puisque c’est de lui qu’il s’agit, fait dans le Power Metal et nous vient de Milan. Un joli backdrop avec le logo du groupe trône derrière le groupe. FROZEN CROWN est composé de Federico MONDELLI à la guitare et aux claviers, Giada ETRO au chant, Francesco ZOF à la basse, Niso TOMASINI à la batterie, Fabiola « Sheena » BELLOMO à la guitare lead et Alessia LANZONE à la guitare rythmique. Trois filles pour trois garçons, la parité est respectée. Les six musiciens ont des looks d’enfer et les lights sont au top ainsi que le son.

Tout est aux petits oignons, sauf un vigile de deux mètres de haut et trois de large qui nous gâche un peu la vue. Il va falloir faire avec parce que la foule est bien compacte et se déplacer ut se révéler très difficile.

Les musiciens sont à fond et font le show sur scène. Tout est chorégraphié à souhait et l’atmosphère commence déjà à chauffer. Cependant, contrairement à ce que l’on pourrait penser, le public reste sage. Il manifeste sa joie et répond aux sollicitations de la chanteuse et des musiciens visiblement contents d’être sur scène. Les morceaux tels que « Kings », ou bien « Call of the north » ou même « Far Beyond » dépotent grave et l’attitude des guitaristes qui headbanguent en chœur, pendant que Giada se frotte au public, est géniale. J’aime beaucoup.

Etant relativement réfractaire au Power Metal, bizarrement, le style des Milanais ne m’effraie pas et la passion des musiciens à jouer fait plaisir à voir. Une demi-heure plus tard, le groupe remercie le public et après la traditionnelle photo de famille, il laisse la place au second groupe de la soirée : AD INFINITUM.

KAMELOT à La Rayonne : AD INFINITUM
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AD INFINITUM à La Rayonne

AD INFINITUM est un groupe Germano-Suisse de Symphonic Metal avec des relents Rock qui compte en ses rangs la Vaudoise Melissa BONNY au chant, Niklas MULLER aux fûts, Adrian THESSENVITZ à la guitare et le bassiste Korbinian BENEDICT.

Dès le début du set, c’est la chanteuse qui prend les commandes. L’avantage d’être Vaudoise, c’est que Mélissa parle français, ce qui, vous l’aurez compris, dans un public à majorité française, lui permet de se faire comprendre et de le cueillir dans le creux de sa main. En bref, de le brosser dans le sens du poil. Le charme métissé et la voix mielleuse et douce de Mélissa sont aussi des critères de qualité qui fonctionnent bien. Mais c’est surtout lorsqu’elle s’emploie dans sa voix growlée que le charme opère. Elle est impressionnante de justesse et de persévérance.

Le temps de jeu alloué au groupe est plus long que celui des FROZEN CROWN, ce qui ne m’étonne pas étant donné la qualité de jeu des musiciens de AD INFINITUM. Plus le set avance et plus je me pose la question sur la ressemblance de Melissa avec une chanteuse bien connue… Rihanna ! Physiquement surtout et lors des voix claires, la concordance est sensible mais en version un peu plus rentre-dedans et lorsque les growls font leur apparition, tout s’efface, évidemment. Rien qu’à l’idée de voir Rihanna faire des growls, je suis mort de rire.

Les titres défilent sur un groupe aux taquets qui ne se ménage pas. Plus le set se déroule et plus j’ai le sentiment que la chanteuse éclipse totalement ses musiciens tant elle est captivante. Elle fait l’hélicoptère en se positionnant devant la scène. Lorsqu’elle ne chante pas, elle monte sur les strapontins afin de mieux se faire voir par ceux qui sont au fond.

Les cordistes font de leur mieux pour soutenir la frontwoman. Adrian qui joue avec une guitare sans tête et au moins dix cordes, court dans tous les sens  en même temps que Niklas qui bouge tout le temps avec sa basse verte. Pas simple pour les photos. Heureusement, les lumières sont au top et le son aussi.

Alors que l’avant-dernier morceau « My Halo » tiré de leur nouveau LP sorti récemment, vient tout juste de se terminer, Melissa remercie le public avant d’entamer « Unstoppable » le morceau final.

KAMELOT à La Rayonne : AD INFINITUM
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AD INFINITUM à La Rayonne

Une fois ce dernier exécuté, elle interpelle le public : « Avant de vous quitter, j’ai trois questions pour vous : La première : avez-vous passez un bon moment avec FROZEN CROWN ? ». Le public répond par la positive. « Est-ce que vous êtes prêts pour BLACKBRIAR ? ». De nouveau, le public hurle son bonheur. « Est-ce que vous êtes vraiment, vraiment prêts pour KAMELOT ? ». La réponse est évidemment oui. Cependant Niklas chuchote à l’oreille de la chanteuse. « Hum,,. je crois qu’ils ne sont pas prêts. Etes-vous vraiment, vraiment, vraiment prêts pour KAMELOT ? », re-demande Melissa. Cette fois-ci, l’ovation du public impressionne les musiciens.

« Ok, cette fois ci, ils sont vraiment prêts », reprend la chanteuse avec un grand sourire,  visiblement heureuse de la réponse. Après avoir joué 40 minutes pile poil et fait une nouvelle photo de famille, c’est la fin.

KAMELOT à La Rayonne : BLACKBRIAR
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BLACKBRIAR à La Rayonne

BLACKBRIAR est le groupe que je n’ai pas encore eu l’occasion d’écouter. Il faut dire que le groupe étant étiqueté Alternative Gothic Metal, ça ne me tentait pas vu que je suis assez allergique au style. BLACKBRIAR est d’origine Hollandaise et est composé de Zora « la Rousse » COCK au micro, Siebe « Legolas » SOL SIJPKENS à la basse, René « Landru » BOXEM à la batterie, Robin « Barberousse » KOEZEN et Bart « Beau Gosse » WINTERS aux guitares, et pour finir de Ruben « Einstein » WIJGA derrière les keyboards.

Zora arrive voilée, seule sur scène. A peine commencé le titre « Mortal Remains », je sens de suite que ce n’est pas pour moi, sa voix trop aiguë a tendance à m’irriter un le poil. D’autant plus que le groupe est avare de lumières, je dirais plutôt qu’il les a oubliées, ne serait-ce que par rapport au groupe précédent. Personnellement, j’aurais préféré qu’ils jouent en premier, mais bon, ça n’a pas l’air d’être l’avis d’une grande partie du public qui est à fond derrière le groupe. Les titres défilent… Je remarque un joli pied de micro composé de racines et de roses.  Sympathique.

Alors, je ne peux pas reprocher à Zora la chanteuse de ne pas avoir une belle voix mais ce n’est vraiment pas mon truc. BLACKBRIAR finit son set au bout de 40 minutes après un petit solo de piano. On a eu des headbanguing en chœur, une voix haute perchée, des musiciens à fond et, même si je trouve ça un peu redondant et mignon tout plein, le groupe a tenu le rang et c’est tout ce que la Rayonne voulait avoir. 

KAMELOT à La Rayonne
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Place maintenant à la vedette de ce soir : KAMELOT ! Une fois le matériel de BLACKBRIAR débarrassé, les bâches qui cachaient des éléments du décor en fond de scène sont enlevées pour faire place au décorum du groupe Américain. Enfin plutôt international, étant donné que Alex LANDENBURG, le batteur, et Oliver PALOTAI, le claviériste, sont Allemands, tandis que Tommy KAREVIK, le chanteur est, lui, Suédois. Du coup, vous l’aurez deviné, seuls Sean TIBBETTS, le bassiste, et Thomas YOUNGBLOOD, le guitariste – seul membre originel et créateur du groupe – sont Américains. Ils sont d’ailleurs plus précisément originaires de Fort Lauderdale et de Tampa en Floride.

Le backdrop basé sur le dernier LP du groupe sorti l’an passé « The Awakening » est superbe et le décor est vraiment magnifique en version futuriste. La batterie, étonnamment, est du côté droit, et le clavier côté gauche.

Les lumières se sont éteintes et une intro retentit, puis on entend au loin un cri « Liiiiiiiiooooooonnnnnn !!!! » pendant qu’Alex monte en premier sur les planches, suivi d’Olivier et Sean accompagnés par Thomas qui entame « Veil of Elysium ». Débarque ensuite, tambour battant, Tommy remonté comme un coucou, et pourtant on est loin de la Suisse.

A grands renforts de fumigènes et de fontaines de feu, le groupe fait son show en enchaînant les hits. « When the lights are down », « Karma », « New Babylon », que des pépites ! Trois titres de « Haven », deux de « Ghost Opéra », deux de « Black Halo » et de « Karma » pour un titre de « Silverthorn » et un de « Shadow Theory », toute la discographie du groupe, ou presque, y passe même s’il manque des titres des quatre premiers albums. L’accent est quand même vraiment mis sur le petit dernier « The Awakening » avec six morceaux.

L’ambiance entre le groupe et le public est au beau fixe et KAMELOT tient bien ses nombreux fans. Pour les voix féminines et les grosses voix, une seule personne s’en charge et c’est Mélissa BONNY, la chanteuse d’AD INFINITUM.

Alors que le son était top jusqu’à présent, d’un coup il est beaucoup moins bon. La voix de Tony est beaucoup trop en retrait à mon goût et le son est beaucoup trop fort, mais ce n’est pas ce qui dérange le public à fond derrière le groupe. C’est vrai que KAMELOT enchaîne des morceaux aussi bons les uns que les autres et hyper entrainants.

Personnellement, ce que j’apprécie le plus, c’est lorsque Melissa vient sur scène donner la réplique à Tony. Bizarrement le son est bien meilleur lorsqu’elle chante. D’ailleurs je préfère sa façon de chanter avec KAMELOT plutôt que lorsqu’elle chantait avec son groupe tout à l’heure. Elle devait sûrement s’économiser en sachant qu’elle avait un second set. Enfin bref, à part ça, comme je te disais plus haut, les hits s’enchaînent et font trembler la Rayonne.

KAMELOT à La Rayonne
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KAMELOT à La Rayonne

Après « Sacrimony » et « Willow », Tony prend la parole « Oh my God ! You’re incredible, Merci (en Français dans le texte) ». Pour la superbe ballade « Human Stain », Tony et Oliver sont seuls sur scène pour commencer le morceau, puis c’est au tour de Thomas et de Sean de revenir sur scène pour continuer le morceau. Le chanteur demande au public d’allumer les lumières de leurs téléphones, ce qui fait un superbe effet dans la salle. Et le groupe reprend de plus belle avec encore plus d’énergie qu’auparavant.

Puis vient le fameux solo de batterie. Alors que souvent celui-ci est plus ou moins digeste et sert surtout à faire une pause dans le set, KAMELOT a l’intelligence de rajouter des samples, ce qui permet d’apprécier à sa juste valeur le talent du batteur.

22h19, l’heure du superbe « March of Mephisto » avec une Melissa qui impressionne en reprenant les growls de « Shagrath » de DIMMU BORGIR qui les avait interprétés sur le « Black Halo ». Puis, après Alex qui nous avait montré ses talents, c’est au tour d’Oliver de nous démontrer les siens avec un petit solo. Revient alors, capuche sur la tête, Tony qui attaque « Forever » extrait de « Karma » avant que les autres membres ne le rejoignent.

Ça y est, c’est fini. Le chanteur nous dit au revoir après avoir présenté chacun des musiciens, en n’oubliant pas de mentionner la “special guest on this tour” Mélissa. Cinq minutes plus tard, après avoir quitté la scène, le chanteur revient, une fois de plus seul, mais cette fois-ci, il est à la place d’Oliver et commence « One More Flag in the Ground ». Le morceau fédère le public qui répond aux sollicitations du chanteur. Tommy portant un drapeau noir avec le logo de KAMELOT dans les mains, flag les fans du premier rang.

KAMELOT à La Rayonne
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KAMELOT à La Rayonne

« We have one more for you, « Liar Liar (Wasteland Monarchy) ». Sur ce morceau, Thomas récupère un drapeau du fan club Français du groupe, le montrant fièrement au public avec l’aide de Tommy.

Le groupe remercie le public et fait une photo de famille. En sortant de scène, tous les membres serrent les mains des spectateurs tout en lançant généreusement baguettes et pics, dans le public. Et c’est fini.

Quel spectacle incroyable nous ont-ils fait découvrir ! Ayant de la route à faire, et étant éreintés d’avoir dû rester debout sans presque pouvoir bouger pendant six heures (c’est un poil trop long), nous partons tranquillement, les yeux plein de rêves et le dos plein de courbatures. Un grand merci à Sounds Like Hell Productions pour ce concert !

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AMARANTHE

Bon allez, retour à Lyon et à la case Ninkasi Kao à Gerland. Le truc cool, c’est que je connais le chemin par coeur et qu’en plus, maintenant que l’OL ne joue plus à Gerland, je ne vais pas me galèrer à me garer. Même un soir de match.

Et donc je suis en avance, les portes ne sont même pas ouvertes. Eh oui, ça m’arrive !

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SMASH INTO PIECES

J’ai donc le temps de me placer pour le premier groupe SMASH INTO PIECES. Bon déjà, ils ne vont pas avoir beaucoup de place sur scène car avec les deux batteries (la batterie de AMARANTHE étant déjà installée), l’une devant l’autre, il ne doit pas rester beaucoup plus d’un mètre.

Compte à rebours, et c’est parti ! Heu… tiens, c’est ça du metalcore ? Comment vous dire, c’est limite techno, métal moderne, très dansant. La voix est belle, c’est bien fait, c’est très visuel. Les musiciens ont une très bonne présence scénique, les morceaux ne sont pas désagréables, loin de là, mais bon ce n’est pas forcément ma pinte de bière. Trop propre pour moi. Même si, au final, j’ai plus apprécié ce groupe que ce à quoi je m’attendais.

C’est l’heure de la première petite pause et comme il y a une petite affluence ce soir, je ne galère pas vraiment pour aller jusqu’au bar. Pour le manque d’affluence, c’est probablement du au nombre important de concerts  dans un espace temps réduit. Les métalleux se voient malheureusement dans l’obligation de faire des choix.

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SONIC SYNDICATE

Bon, courte la pause. Et c’est déjà reparti ! C’est SONIC SYNDICATE qui si colle. Ils oeuvrent eux-aussi dans du metalcore, mais là, pas de côté électro-techno. C’est plus un métal « dansant, jeune » comme dirait ma femme ! Belle voix, belles mélodies mais très propre encore une fois. En revanche, les morceaux sont très beaux et agréables.

En plus, tout comme SMASH INTO PIECES, ils sont très scéniques. Ca bouge vraiment sur scène (content pour les photos Ti-Rickou !), le chanteur a une vraie présence et une très belle voix. Après, encore une fois, c’est très propre, très moderne et trop « dansant » pour moi. Ce n’est pas désagréable, surtout que le son est bon, mais ce n’est pas le style que j’écouterai spontanément.

Dernière pause de la soirée. Elle va être un peu plus longue car il y a un démontage de batterie. Le changement de plateau est donc plus long.

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AMARANTHE

Ca y est, AMARANTHE commence ! Ca débute par une bande son et la bande son continue, continue… Ah enfin des effets de lumière ! Et c’est parti avec de beaux lights et un bon son. Le chanteur qui fait la voix claire porte une casquette et celui qui fait la grosse voix et la voix grind est… chevelu ! Il y a bien évidement aussi une chanteuse. Bref, si on rajoute à ce trio, un bassiste, un guitariste et un batteur, ben ça fait du monde sur scène !

Et putain, ça bouge ! Là-haut, ils se démènent tous comme de beaux diables. Ca bouge et c’est visuel.

Musicalement, les trois voix sont bien utilisées et le mélange est très efficace. Les morceaux sont d’une alchimie complexe mais donnent un résultat très sympa, même si bien-sur ce n’est évidement pas le style que j’aime habituellement.

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AMARANTHE

Là, c’est vraiment très bien fait et du coup, je rentre dans leur univers. Heu, comment ? Est-ce que le fait que la chanteuse soit très sexy n’y est pas étranger ? Bande de mauvaises langues, je n’avais même pas remarqué, lol !!! En plus pour la fin du show, elle va changer de tenue et sera moins sexy. Aïe chérie, pas la tête ! Oui, j’avoue, j’avais un peu remarqué, mais c’est surtout sa voix qui est frappante et son charisme !

Le groupe offre une belle communion avec le public, heureux d’être là et de jouer. De mémoire, la dernière fois qu’ils ont joué à Lyon c’était au Marché Gare et là, ils sont au Kao. C’est un groupe en pleine ascension.

Bon, une heure et quart de show et c’est fini. Les lumières se rallument et déjà les deux premiers groupes sont à leurs stands pour faire des photos et signer des autographes. Tout ce qu’il faut pour que la fête soit complète !

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AMARANTHE

Pour ma part, je ne vais pas attendre AMARANTHE car maintenant, il tombe de la flotte, quelque chose de bien et que j’ai pas mal de route à faire. 

Base Productions nous a offert une soirée différente avec ce soir des groupes qui évoluent dans un style que je n’écoute pas souvent mais qu’au final j’ai plutôt apprécié.  Un grand merci à toute la team pour cette soirée. J’ai quand même un regret, ne pas avoir eu SANTA CRUZ en première partie cette fois-ci !!!