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Commentaires fermés sur MANON WERNER BAND au Brin de Zinc
Vendredi 20 décembre 2024 à Barberaz (73)
19 mai 2023, je prenais une belle claque au Brin de Zinc avec le MANON WERNER BAND, qui a su m’emmener très loin de par sa musique. Même si j’avais déjà été séduit par les vidéos que le groupe propose sur sa chaîne YouTube, ce fut sur scène un vrai coup de cœur, de ceux qui te laissent marqué pendant un moment !
Aussi, quand j’ai su que ce groupe remettait ça au même endroit, je n’ai eu aucune hésitation ; non seulement à y aller, mais à partager ce moment avec la femme qui partage ma vie depuis bientôt six belles et heureuses années. Quitte à passer un moment musical riche émotionnellement, autant le passer en très belle compagnie.
MANON WERNER BAND au Brin de Zinc
On n’a pas mis longtemps avant de prendre du plaisir à vivre ce moment : dès l’intro en fait. Moment solennel pendant lequel Manon WERNER, en voix off, explique le pourquoi de ce nouvel album, sobrement intitulé » Wild « . Le groupe monte sur scène et attaque d’entrée avec un » She wolf » qui met de suite tout le monde d’accord. En même temps, le capital sympathie du groupe est énorme depuis un bon moment tant les prestations live sont d’une haute qualité. La réputation du sextet n’est plus vraiment à faire. On sait d’avance qu’on va passer un pur bon moment quand ils sont sur scène.
Les musiciens sont absolument fabuleux : chacun tient sa place sans empiéter sur l’autre, comme un parfait équilibre entre le guitariste et les claviers, le saxophoniste parfois endiablé qui peut rajouter une grande dose de sensualité et la section rythmique. Tout l’ensemble s’imbrique de façon précise pour n’en retirer que la pure substance d’un Blues Rock qui peut se montrer tantôt rugueux, souvent intimiste, régulièrement touchant !
MANON WERNER BAND au Brin de Zinc
C’est qu’on en a pris, des moments de pure émotion, ce soir-là : entre l’introduction citée plus haut, un » Woman’s blues » qui prend toujours plus aux tripes à chaque écoute, des reprises que le MANON WERNER BAND se réapproprie totalement pour les réadapter à la sauce Blues Rock pour les faire confiner à la beauté absolue ( » I feel you » de DEPECHE MODE, » Voodoo Child » de JIMI HENDRIX), et surtout un final de pure beauté sur lequel Manon WERNER montre toute l’étendue de son talent. Et le tout au milieu de titres qui font mouche vis-à-vis de tous ceux qui aiment tout simplement la bonne musique aussi riche techniquement qu’émotionnellement ! Clairement, un show du MANON WERNER BAND ne s’écoute pas, ne se raconte pas : il se vit !
MANON WERNER BAND au Brin de Zinc
Ce soir au Brin de Zinc, le MANON WERNER BAND nous a décoché un set de pur feeling, lors duquel les morceaux de bravoure se sont accumulés pour le plaisir des fans conquis d’avance ! Ils sont faits pour devenir grands… très grands ! Et ce ne sera que mérité…
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Commentaires fermés sur THE OLD DEAD TREE, Second Thoughts
Chronique By HELLFE
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THE OLD DEAD TREE – Second Thoughts
Label : Season of Mist
Sortie : 06 décembre 2024
On pensait que le vieil arbre était mort, que nenni ! Il était bien planté depuis 1997 sur la scène française. Malgré de nombreuses tempêtes, de divergences, voir du climat de la vie, ce même arbre reste bien enraciné. « Second Thoughts », 17 ans après, est le quatrième album de THE OLD DEAD TREE.
A l’instar du passé tumultueux du groupe, ce nouvel opus reflète l’état d’esprit du quintet : de la mélancolie, des retours en arrière, des doutes, des regrets mais toujours un pas en avant comme pour conjurer le sort et surtout continuer malgré tout.
Cet album est rempli de force et d’espoir en dépit d’une certaine tristesse et d’une atmosphère torturée. Le chant de Manuel MUNOZ vient accentuer l’ambiance par des vocalises claires, suaves ou carrément par des cris de douleur bien growlés. Cette variation de tons nous entraîne dans une course effrénée où le temps est compté. Le tic tac de l’horloge est en marche.
Treize titres relativement courts pour nous plonger dans les aléas de la vie et tout ce que cela comporte, le passé, l’avenir. Des messages de sensibilisation, d’espoir, d’appel à l’aide, le tout dans un mélange parfait de guitares acérées, de rythmes soutenus. Une belle osmose instrumentale à laquelle vient s’ajouter parfois, un piano, un violoncelle et des chœurs pour un effet plus solennel.
THE OLD DEAD TREE nous livre un quatrième album plein de sensibilité, un message d’espoir. Après une interruption prolongée, le groupe semble revenir plus fort et avec une maturité certaine. « Second Thoughts » ravira les fans de la première heure. L’écoute, encore et encore, saura vous plonger dans toutes les subtilités de ce nouvel opus.
La lumière est au bout du tunnel, la vie vaut la peine d’être vécue malgré la noirceur et la détresse qui nous entourent. L’arbre n’est jamais mort tant qu’il reste debout.
Question du jour : que fait Rogga JOHANSSON lorsqu’il n’enregistre pas un album de Death Metal avec l’un de ses innombrables groupes ? Facile : il enregistre un album de Heavy Metal ! Et tant qu’à faire, autant y aller avec quelques musiciens qui ont également des CV exponentiellement grands. Voyez plutôt(pour faciliter la chose, on ne mentionnera que les groupes dans lesquels ils sont encore actifs) : le chanteur Teddy MOLLER(ONE HOUR HELL, THE HIDDEN, WUTHERING HEIGHTS), le bassiste Peter SVENSSON (ASSASSIN’S BLADE, BATTLE AXIS, HEIR CORPSE ONE, VOID MOON, WAR MAGIC, etc), le guitariste Kjetil LYNGHAUG (PAGANIZER, HEIR CORPSE ONE, JOHANSSON & SPECKMANN, etc) et le batteur Marcus ROSENKVIST (ASSASSIN’S BLADE, ANCHORITE, BATTLE AXIS, VOID MOON, etc). Autant dire que ces cinq gaillards se connaissent bien pour jouer dans quelques formations [Ndlr du publieur : QUELQUES ???] communes et nous délivrent ici ce deuxième album de GAUNTLET RULE, deux ans après “The plague court”, et le moins qu’on puisse dire, c’est que toute cette somme de talents se met au service d’un Heavy, Power Metal classieux et intemporel.
Ici, du Death Metal des principaux protagonistes, il n’y a rien : on nage entre les Allemands de GRAVE DIGGER et les Américains d’OMEN ou de MANILLA ROAD, et parfois du côté des Danois de MERCYFUL FATE. Ici, le Heavy Metal de GUANTLET RULE n’a pas de frontières, pas d’âge. Le dénominateur commun de chacun des titres est la puissance : que ce soit dans le chant, les riffs ou la section rythmique, on se retrouve comme transportés du début à la fin. Le chant puissant (on y revient) de Teddy MOLLER, se veut à la croisée de ceux d’Hansi KURSCH et de Chris BOLTENDAHL et se veut souvent poignant, “Drumhead Trial” en tête.
Mieux que ça, on se retrouve régulièrement en présence de couplets et de refrains imparables suffisamment mémorisables pour être repris en chœur. Le quintet nous alterne des titres bien énervés comme “Exception to the rule”, “Bite the hand that feels”, “The zero crag”, “After the kill”, “The scythe”, parfois à la limite du Speed Metal comme dans “Usurper”, The night wind”, l“Aeronauts” (bonus CD), avec des mid tempos ravageurs sur “Drumhead Trial”, “Vengeance”, “Empire maker”. Le tout est agrémenté de très bons passages instrumentaux sur lesquels les guitaristes nous étalent tout leur talent sans en rajouter. On notera le dernier titre, plus épique, qui s’étire sur plus de huit minutes avec des passages instrumentaux de pure folie, duels de guitares à la clé, et qui démontre à lui tout seul tout le talent de composition du groupe.
Au passage, GAUNTLET RULE s’offre deux guests de choix avec Jacques BELANGER (ASSASSIN’S BLADE, ex-EXCITER) qui pousse la vocalise sur “Bite the Hand That Feels” et la toujours divine Federica DE BONI (WHITE SKULL) sur “After the Kill”.
Bref, un Heavy Metal de grande classe pendant 52 minutes qui ravira les adorateurs du genre.
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Commentaires fermés sur AUTFEST 2024
Samedi 05 Octobre 2024 à l’Espace Culturel Grossemy de Bruay la Buissière (62)
C’est la deuxième édition de ce festival AUTFEST. Les bénéfices sont intégralement reversés à trois associations au service de l’Autisme. Ce festival à but caritatif fait bonne figure au regard des autres festivals, plus connus, avec une excellente organisation, un village merchandising-restauration, une super ambiance et du monde ! Le lieu dédié à ce festival est l’Espace Culturel Grossemy et il s’avère à la hauteur de l’évènement autant pour l’extérieur que pour l’intérieur. Le village est installé à l’extérieur, le merchandising des groupes est à l’intérieur avec une partie de la restauration. La salle est suffisamment grande et surtout le son est excellent. Et il le faut avec ce gros son qui va arriver !
Les portes ouvrent à 15h30, sans retard. Le premier groupe passe à 16h20, c’est RAZOR BUTCHERS, un groupe de Thionville qui envoie un Thrash Metal furieux. Belle prestation pleine d’énergie, un chanteur habité et des musiciens en pleine maîtrise de leurs instruments.
A 17h15, c’est SACRAL NIGHT qui entre en scène. Ce groupe est originaire de Grenoble et avec eux, on part pour un voyage dans les temps musicaux pour revenir à un Heavy, Power Metal façon SORTILEGE. Les guitares sont aiguisées, la section rythmique précise comme une horloge. Sur scène, les musiciens font le show. Dans la salle, on écoute et regarde religieusement. Dans cet « ancien » ressuscité, SACRAL NIGHT s’en sort très bien et offre un spectacle de choix pour qui apprécie à sa juste valeur le chant haut perché ! Pas facile de monter et de tenir aussi haut.
A 18h10 arrive UNSWABBED. Je suis curieux car j’ai connu leur toute première sortie, « Trouver le calme » en 1998 et je n’avais alors pas été convaincu ou pas assez pour suivre les Lillois d’alors. Alors, je me demande ce qu’ils vont proposer sans le moindre a priori.
Et dès leur entrée et les premières éructations, c’est la claque. Ouah, ça percute ! En 2 minutes je suis emmené et au deuxième morceau je suis convaincu par leur Neo Metal rageur. En plus, le groupe transmet une énergie aux spectateurs que nous sommes – et nous sommes nombreux ! – et c’est la salle qui se met à bouger. L’ambiance est chaude grâce à la qualité du groupe mais aussi grâce au son qui depuis la prestation de RAZOR BUTCHERS est excellent, ce qui permet aux groupes de donner le meilleur.
19h15, je viens de finir ma frites/mayo/sel et DROPDEAD CHAOS s’empare de la scène. Ils sont trois guitaristes, un bassiste, un batteur et un chanteur. Mais la scène est spacieuse et les musiciens vont l’occuper tout le temps de leur set en bougeant et remuant des cervicales.
Les ayant vu en 2023 à Limoges, je ne m’attendais à rien. Je n’avais pas été marqué par ce concert. Mais à Bruay-La-Buissière, je suis agréablement surpris. Je les ai mal estimés. Le son y est pour quelque chose dans ce changement d’avis. Et à bien écouter (entendre), je dois avouer que ce groupe en envoie grave que ce soit en voix claires ou en growls et que les compos sont plus que bonnes. Sur scène, ça assure. Eux-aussi sont en grande forme et nous font le show comme des damnés. Du coup, la salle se fissure, et vous connaissez la suite… Wall of Death !!
Il me faudra quelques minutes pour me remettre de ce à quoi je viens d’assister, mais je suis interrompu dans ma médiation et suis remis dans le bain rapidement avec HORSKH. Ils entrent en scène à 20h30. Ils sont trois. Un atome décentré, le batteur, Briou, et deux électrons libres, le chanteur Bastien et le guitariste Jordan. Ils viennent de Besançon. Perso, je n’ai jamais entendu HORSKH.
Et c’est la claque d’entrée de jeu. Leur musique tend du côté de ces groupes Allemands de Metal Industriel tels que OOMPH et DIE APOKALYPTISCHEN REITER mais en gardant une singularité et une énergie qui lui sont propres.
La salle ne s’y trompe pas non plus. Quelle ambiance encore ! Musicalement, c’est surprenant. L’électronique vient soutenir les rythmes lourds, forts, percutants qu’imposent les musiciens.
A ce jeu, mention spéciale pour le batteur qui envoie des décharges d’adrénaline. On dirait même que c’est sa batterie qui contrôle l’électronique. Une parfaite harmonie ! Oui mais attention ça reste du Metal avec un chant à faire fuir ma grand-mère (et oui, nous ne sommes pas tous des JOHNNY HALLIDAY avec une mamie Rock ! Sans blaguer !). Belle découverte que je m’en vais de ce pas approfondir au merch’.
21h45, BRUTAL SPHINCTER de Liège, arrive avec son gros son qui tâche qualifié de Porno Goregrind. C’est du Grind dans ses extrêmes et dans ses lettres de noblesse à la lecture du nom du dernier album « Analhu Akbar ». Vous voyez quoi ? En tous cas, vous êtes prévenu, ça va vous remuer le corps et peut être vous faire sourire le trou de balle.
Et sur scène, nous ne sommes pas surpris. Ces Belges sont joviaux, s’amusent avec un de leur pote extrait du public pour raconter des blagues dont lui-même ne croit pas. Instant magique quoi. Une fois les petits soucis de sono résolus (d’où le one man chaud une fois) nous sommes écrasés par ce gros son et ces chants d’outre-tombe. Ils paraissent méchants maintenant ? Mon cul oui, ils font ça avec le sourire. J’ai apprécié mais le Grind reste pour moi une musique énigmatique.
23h00. Les Espagnols de CRISIX, arrivés un chouya en retard, font la fermeture alors qu’ils devaient nous inonder de leur Thrash à 21h45. L’attente a été récompensée. Le groupe, fort de sept albums depuis 2011, ne fait pas dans la dentelle. Tantôt old school tantôt moderne, il est incontournable.
Le festival s’achève sur un goût de « Encore » tant la soirée était belle. Bravo pour l’organisation impeccable et ce son qui fait vraiment la différence. Parions que le cru 2025 soit aussi intense, voire plus, que ce cru 2024.
Merci à l’AUTFEST, merci aux groupes et au public… Un festival pour une bonne cause, l’autisme.