Tagged: STONER

STONE FIST, Stone Fist

STONE FIST, Stone Fist
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Mediator de notation 3 pics de WTR LE WEBZINE DE TI RICKOU https://wtrmag.com/

Label : Go Down Records

Sortie : 9 mai 2025

Yes, un EP de Stoner ! J’adore ce style et je suis faible donc là, je ne résiste pas longtemps avant d’appuyer sur la touche play.

Et putain, ça déménage ! C’est du stoner énergique, ma brave Marcelle. Il y a aussi un peu d’énergie Punk et du Grunge et ce, même dans la voix. Et d’un coup, on passe au côté Stoner, tout ça dans le même morceau. Si, si !  

Le son est bien brut de pomme quand même. « Space Trip » commence tout en douceur presque en arpèges et ça prend en puissance. C’est un morceau qui porte très bien son nom car il va t’emmener dans l’espace pour un trip gratuit.

Perso, j’aime bien cet album STONE FIST avec son Stoner planant. Un défaut, c’est que 6 titres, c’est quand même un peu court. Mention spéciale pour la pochette que je trouve sublime. 3 pics.

Euh non, ma fille, je ne veux pas de tour de magie ! Si, je le connais ton tour : tu vois ce CD ? et oups, tu ne le vois plus !

DEVILLE au Brin de Zinc

DEVILLE au Brin de Zinc
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Ça fait un petit moment que je n’ai pas remis les pieds au Brin de Zinc. Et pourtant, ce n’est pas ce qui manquait en termes de concert. Cependant, soit ça tombait mal, ayant aqua poney comme le dit si bien le rédac’ chef, soit pour moi, ils ne m’intéressaient guère n’étant pas assez « Metal ».

Mais lorsque j’ai vu la date de DEVILLE, un groupe que j’ai découvert il y a quelques années sur Spotify, date que je pensais reportée à la semaine des quatre jeudis, je ne pouvais pas passer à côté. Du coup, j’emmène, une fois de plus, mon copain Steve*74 dans mes bagages pour ce show scandinave.

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En effet, DEVILLE, composé du leader et fondateur ANDREAS BENGTSSON au chant et à la guitare, de MICHAEL ODEGARDEN à la batterie et des deux petits nouveaux (depuis 2022 tout de même) MARTIN NOBEL le lead guitar, et ERIK LUNDOW à la basse, vient de Malmö en Suède. Ils font dans le Stoner Rock, un style que j’adore.

Alors que la veille ils avaient posé leurs valises à la Maison bleue de Strasbourg, ils débarquent à Barberaz pour leur deuxième date en France de leur toute nouvelle tournée qui fête les 20 ans du groupe. Ils viennent pour secouer les chevelures des Savoyards et plonger la ville dans une atmosphère lourde et puissante. Ce seront d’ailleurs leurs seules dates en France sur ce tour, c’est vous dire si on est gâtés ! Le lendemain, ils feront une virée en Belgique avant de repasser par l’Allemagne, pour finir sur trois dates en Hollande et conclure au Danemark sans passer par la capitale française (d’ailleurs, je crois qu’ils n’y ont jamais mis les pieds).

DEVILLE au Brin de Zinc
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C’est sous un ciel chargé en nuages mais relativement beau, que nous partons en vue de Barberaz. Le petit vent frais nous rappelle qu’en avril on ne se découvre pas d’un fil. Une fois arrivés, nous croisons les DEVILLE en train de discuter et qui nous saluent, ça commence bien. Nous trouvons les copains – ceux qui ne sont pas en Italie pour le Frontiers Rock Fest – qu’on n’a pas vus depuis l’an passé et nous papotons chiffons… euh… musique, et parfois même appareils photos avec les copains photographes, en attendant l’arrivée du quatuor suédois.

Alors que l’équipement des Suédois est déjà sur place, le ravitaillement en bière et en eau s’installe sur scène. Le concert ne devrait pas tarder. En attendant nous découvrons la superbe guitare Gibson Explorer blanche d’ANDREAS, posée à même le sol, devant son pied de micro, les deux guitares de MARTIN placées devant son ampli à côté des fûts de MICHAEL et de son improbable peau de grosse caisse qui représente une tête de chien bien affreux. La basse d’ERIK, elle, n’est pas sur scène.

Il est 21h17 lorsqu’une petite intro retentit et qu’on voit les musiciens de DEVILLE monter sur les planches. Et c’est parti pour le show avec “Burning Towers” enchaînant sans temps mort avec “Speaking in Tongues” ! ANDREAS remercie chaleureusement le public “Thank You. We are DEVILLE from Sweden”, nous annonce t’il.

Avec plus de 500 shows revendiqués en arpentant les scènes du monde entier (ils ont même fait une mini-tournée en Australie, et partagé la scène avec de grands groupes comme RED FANG, FU MANCHU, SEPULTURA, TORCHE, MUSTASCH et bien d’autres), les gars ont du métier et ça se sent. Ca fait 6 ans qu’ils ne sont pas revenus en Gaulle. C’est donc chose faite depuis la veille et ils ont l’air, tout comme nous, très contents d’être là. Il faut dire que l’accueil que leur réserve un Brin de Zinc bien plein est vraiment bon. Il y a même des fans venus de Lyon qu’ANDREAS reconnaît.

Et on continue le travail de sape avec “Serpent Days”, morceau issu de l’album “Heavy Lies The Crown”, avant dernier album du groupe, pour enchaîner sur “Deserter”.

ANDREAS reprend la parole « Havin’ a good night ? Nice to find a beer », dit-il en montrant son verre au public « Good to be back ! ».

DEVILLE au Brin de Zinc
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DEVILLE au Brin de Zinc

Avec six albums à son actif, DEVILLE a fait évoluer son son au fil de ses vingt ans. Les grooves, les refrains et les riffs heavy qui ont fait la renommée du groupe, sont évidemment de la partie ce soir. Leur Stoner est revendicatif, rapide et puissant et porte quelques sensibilités Grunge, mais dans le bon sens. Les morceaux pèsent lourd, “Wrecked” et “God Sealed Tomb” par exemple qui, étonnamment, nous font headbanguer comme des malades. C’est fou cette ambiance !

Les titres s’enchaînent sans crier gare : “Imperial”, “Dust” et ses guitares boueuses aux rythmes rapides. Chaque morceau montre un instantané de ce à quoi ressemble la scène Swedish Psych/Fuzz/Desert Rock/Stoner Metal.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, quand on parle de Stoner, les musiciens jouent à 200%. MARTIN et ERIK bougent dans tous les sens, ANDREAS se frotte au public en s’approchant au plus près des planches et même MICHAEL, avec sa coupe à la BILLY IDOL, derrière ses fûts, se lève régulièrement pour enflammer le public. Personnellement j’adore cette façon de tenir la scène. On ne s’ennuie pas une seule seconde. Il faut dire qu’il y a de nombreuses influences Metal et prog’ dans la musique de DEVILLE. Ca dépote grave ! Ces rebelles du Rock déclenchent une tempête sonore avec des riffs solides et fumants.

Par moments, on croit entendre du KYUSS, du FU MANCHU voir du MONSTER MAGNET mais avec ce grain de Stoner Metal suédois et cette énergie psychédélique vibrante qui peut faire penser à du Doom. C’est absolument génial.

Le son est aux petits oignons, mais les lumières sont, comme souvent malheureusement, aux abonnés absents. Malgré tout, il y a une bonne ambiance et le public est réceptif aux puissants “Killing Time” et “What Remains”. C’est dingue mais cela fait plus d’une heure que le set à commencer et ce n’est toujours pas la fin. Ne laissant pas vraiment de répit à leurs fans en sueur, ils enchaînent ensuite avec “Rise Above” et “Sunset Capricorn”.

“Do you want more ?”, nous demande un ANDREAS toujours aussi heureux d’être là. “We got one more for you. Okay ?”. Euh… comment dire… Bien sûr que c’est OK ! Et on termine avec l’un de mes morceaux préférés, “Lava” et son hymne percutant qui finit d’ajouter encore plus de lourdeur au show.

DEVILLE au Brin de Zinc
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Mais quelle soirée mes aïeux ! Personnellement, j’ai adoré. Et à en voir la mine réjouie du public, j’ai bien l’impression de n’être pas le seul.

Une fois le set fini, le groupe va prendre l’air, laissant le soin à son manager de vendre leur merch’ qui se fait dévaliser. Nous retrouvons donc le groupe un peu éparpillé à droite à gauche un verre de bière à la main. J’en profite pour leur faire signer la setlist et les féliciter de leur prestation.

Pour nous, il est l’heure de rebrousser chemin après avoir salué une dernière fois le groupe en entier. Évidemment, un grand merci à Thomas et au BDZ, on se revoit bientôt !

BANDEAU WTR LE WEBZINE DE TI RICKOU 
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PRIME JUNIPER, The Flight of the Shadows

PRIME JUNIPER, The Flight of the Shadows
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Label : Autoproduit

Sortie : 02 mai 2025

Il y a parfois, dans la vie de chroniqueur, des albums qui font tilt. C’est le cas de ce « The Flight Of The Shadows » du jeune groupe Parisien PRIME JUNIPER, car ses musiciens vous embarquent céans dans un univers bien à eux. Le group est né en 2019 et leur dernière galette m’a vraiment touché.

Ils sont rangés dans la catégorie stoner mais vont, à mon humble avis, plus loin que cette étiquette.
Déjà, leur album est ponctué d’interludes un peu étranges comme par exemple, un instrumental dépouillé et fantomatique (« G.# » ), ou un passage clavier presque moyenâgeux (P.#). Et ce n’est qu’un début. Suivez le guide.

Le chant est féminin ce qui est assez rare dans ce genre de musique. Enora apporte un vrai plus à leur univers. Son chant peut être vraiment expressif, sortant des tripes (« Burning Totem »), donnant une dimension supplémentaire à leur musique. Pour la petite histoire, je trouve que sa texture vocale, peut parfois s’apparenter à celui de Muriel MORENO, qui fit partie du groupe NIAGARA dans les années 80.
Ensuite, il y a une vraie communion entre la basse qui groove et ronronne, sans jamais être linéaire et la guitare embuée d’électricité, qui au lieu d’être « grasse » est en fait plutôt légère. Du coup, ce duo de cordes, tricote souvent de concert un riffing qui en devient prenant, voire hypnotique.

Ensuite, il n’est pas rare qu’en milieu de morceau, leur musique devienne plus psychédélique pour soutenir… Une flûte traversière qui donne une certaine clarté à leur stoner rock assez vintage.
Sinon, pour compléter le tableau de ce groupe qui casse pas mal de codes, de titre en titre, ils essayent de se diversifier tout en privilégiant souvent de longs passages instrumentaux (« Colour outta Space »).

Une sorte de groove funk porte « Papa Legba », un parfum rock vintage se pose sur « Raise the Black Flag », un effluve légèrement anxiogène s’accroche à « Urban Slave ». Quant à « Empty Bottle », avec son riff répétitif entre doom et blues, c’est une réussite ; le genre de riff comme des groupes tels que TEN YEARS AFTER en pondaient dans les 70’.

Bref, vous l’aurez compris, j’ai été conquis par cet album inspiré et qui possède une identité qui lui est propre. J’espère qu’ils auront la reconnaissance qu’ils méritent ! En tout cas, perso, je le mets d’ores et déjà dans mon top 10 de l’année !

HANGMAN’S CHAIR, Saddiction

HANGMAN’S CHAIR, Saddiction
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Label : Nuclear Blast Records

Sortie : 14 février 2025

« Saddiction » est (déjà !), le septième album du groupe français HANGMAN’S CHAIR. Si on est dans la continuation de ce qui a déjà été exploré avec succès dans leur « A Loner » de 2022, cet album est une confirmation de leur maturité d’une part et de leur cohérence artistique d’autre part avec un son plus compact et des passages qui semblent construire un pont entre les banlieues chaudes de Paris et la vie nocturne scintillante des grandes villes. En bref, c’est une combinaison entre mélancolie urbaine et sensualité décadente.

Si le groupe a tendance à abandonner quelque peu son style morbide et tourmenté, « Saddiction » ne perd pourtant pas en profondeur car l’attention portée à la structure de certains titres révèle une mosaïque émotionnelle qui mêle désolation, introspection, et force. A la lourdeur s’entremêle des mélodies désormais plus accrocheuses. Le son de cet album s’avère quand même globalement plus orienté pour faire du live avec des guitares qui se font moins oppressantes et une basse qui apporte aux compositions une espèce de groove pas désagréable à entendre (même si c’est parfois un peu popisant). 

En résumé, ce « Saddiction » représente une étape décisive dans l’évolution du groupe avec son mélange particulier de Doom et de sensibilité moderne. 4 pics.

BRULE, ALL WE LEAVE BEHIND et JAGANNATAH à l’Overdrive Café

BRULE, ALL WE LEAVE BEHIND et JAGANNATAH à l'Overdrive Café
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Un samedi soir sur la terre où plutôt à l’Overdrive Café de Saint-Symphorien d’Ozon à quelques encablures au sud de Lyon ! C’est dans cet antre à l’ambiance bikers, tattoos, bière et gros son que le Stoner et le Doom vont, le temps d’une soirée, être mis à l’honneur.

En effet, ce ne sont pas moins de trois groupes qui vont se succéder à l’affiche : deux groupes rhônalpins, JAGANNATHA et ALL WE LEAVE BEHIND, ainsi qu’un groupe, BRÜLE, originaire de Perpignan. Rien que ça !

C’est JAGANNATHA, quatuor grenoblois, qui ouvre les hostilités en distillant durant une quarantaine de minutes un set de Stoner Doom bien fat qui fera plus que planter le décor. Ils nous distillent des compos inspirées aux tempos lents, lourds et planants, envoyées avec feeling et détermination durant lesquelles l’osmose entre les musiciens est palpable !

Le public se laisse envouter par le psychédélisme musical et le stoner classique de JAGANNATAH. La soirée est lancée !

Le changement de plateau est rapide et c’est déjà au tour de ALL WE LEAVE BEHIND, combo grenoblois également, de fouler la scène de l’Overdrive Café ! Autant le dire tout de suite, la lourdeur ambiante ne va pas se dissiper. C’est un Doom qui plombe tout sur son passage que les quatre comparses vont nous proposer à travers huit morceaux, principalement tiré de « Through the Styx and Beyond », leur premier album sorti il y a bientôt deux ans.

En avant-première, nous avons même droit à un titre inédit qui figurera sur leur nouvel album dont la sortie est prévue en cours d’année ! Dans cette ambiance lourde et pesante aux accents parfois gothiques, il convient de noter le jeu inspirant de Jérôme, limite fusionnel avec sa quatre cordes qu’il maîtrise à merveille ! Belle complémentarité musicale au final même si j’avoue, à titre personnel, être resté un peu dubitatif avec la voix rocailleuse et un peu forcée…

BRULE, ALL WE LEAVE BEHIND et JAGANNATAH à l'Overdrive Café
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BRULE à l’Overdrive Café

C’est au tour de BRÜLE de s’emparer de la scène ! Le trio perpignanais va scotcher tout le monde, tout au long des dix morceaux qu’ils vont envoyer avec une énergie intacte. C’est avec « Crushed » que le set démarre. BRÜLE montre d’emblée son efficacité et sa solidité, à travers une présence scénique naturelle et un jeu rôdé pour chacun des musiciens ! Pendant que J.J. malmène sa basse, Carla martèle ses fûts avec force et détermination. Quant à Arno, il assure de front chant et guitare, s’immisçant même au sein du public sur le dernier morceau !

Les titres se succèdent en français et en anglais et sont tous accueillis comme il se doit par un public conquis. « La Bruixa del sol » et « We are the Damned » ponctuent le live. Les applaudissements nourris sont la preuve que chacun ce soir a passé un excellent moment ! Well done guys !

Merci à toute l’équipe de l’Overdrive Café pour l’accueil, à Sylvain pour le partage de sa passion (sans oublier Patrick à la régie). Merci aux trois groupes pour leurs prestations ainsi qu’au public pour l’ambiance !

PS : Vous pouvez retrouver les live sur la chaine YouTube de l’Over Eighteen Motors.

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