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CORN’ROCK FESTIVAL 2025

CORN’ ROCK FESTIVAL 2025
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Il paraît que « quand on aime, on ne compte pas » et c’est un peu pour ça que nous n’hésitons pas, parfois, à faire des kilomètres pour assister à un concert. Et aujourd’hui, assisté de mon copain de concert STEVE*74, c’est le cas. Nous partons en direction de Cornaux, dans le canton de Neuchâtel, à un peu plus de deux heures de route, chez nos voisins Suisses pour assister à un petit festival qui en est tout de même à sa treizième édition : le CORN’ROCK. Bon, malheureusement, nous n’avons pas le budget route de notre copain HI’ TWIST, et donc, alors que le festival se déroule sur deux jours, nous ne faisons que le deuxième jour.

Partis en milieu d’après-midi, parce qu’on a un peu de chemin à faire, c’est sous un soleil radieux que nous prenons la route. Après avoir traversé plein de tunnels (ceux qui connaissent la route savent de quoi je veux parler) et éviter les gros bouchons, nous arrivons sur le site. Euh… petit problème le GPS, nous a amené juste à côté d’un circuit de voitures télécommandées. Pas sûr que ce soit vraiment là. Cependant, j’aperçois au loin des grandes tentes blanches, typiques d’un festival en Suisse. Nous tentons le coup et arrivons sur le site, mais à l’arrière. Oups, comment on rentre ? Heureusement pour nous, un organisateur qui passait par là nous ouvre le grillage et nous pouvons rentrer dans le terrain des sports de Cornaux, là où se situe le festival.

Après avoir traversé tout le terrain pour aller chercher notre accréditation, sous les regards un peu interrogatifs de bénévoles, nous découvrons le site. Situé sur le terrain de foot de Cornaux dans le Canton de Neuchâtel, ledit site est à taille humaine, et comporte deux scènes. Il y a de quoi boire et manger, et, foi de Neuchâtelois, pour pas très cher. On rencontre même des copains qu’on croise de temps en temps sur la Suisse. Surprenant. Le temps, par contre, est plutôt menaçant mais pour le moment, nous n’avons pas de pluie. Croisons les doigts, même si certains copains venus d’à côté nous indiquent qu’elle est prévue en fin de soirée.

CORN’ROCK FESTIVAL 2025
ANOTHER OX
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ANOTHER OX – CORN’ROCK FESTIVAL 2025

A 19 h pétantes, comme annoncé sur le programme, un homme se présente seul au milieu de la petite scène. Il annonce le début du festival et le début de la soirée. Il nous présente les Suisses de ANOTHER OX, le premier groupe sur les quatre à venir – et pas des moindres – de ce soir. C’est donc le premier show du groupe et le dernier en même temps puisqu’après ce concert, le groupe s’arrête définitivement. Enfin, à part si quelqu’un leur propose quelques milliers de francs suisses pour se reformer, dit T’BO le chanteur d’entrée de set.

Dès les premières notes de « Born Live Die », le ton est donné : ce sera fun et sympathique dans un style un peu Grunge. Le groupe est ultra motivé et dynamique, on en n’attendait pas moins d’un groupe dont c’est le tout dernier concert. Les différents morceaux sont sombres et enjoués ce qui me surprend un peu mais pas en mal.

Mon copain STEVE*74 les ayant déjà vus l’an passé n’est toujours pas séduit par leur musique. Moi, je suis un peu moins négatif que lui. J’apprécie l’ambiance fun du concert ainsi que l’atmosphère des titres. Les morceaux défilent et le public, du plus vieux au plus jeune, voire très jeune, répond bien aux sollicitations de T’BO.

Devant la scène, la future génération s’éclate… sous la surveillance des parents tout de même. Il y en a qui vont bien dormir ce soir. Il faut dire que le Rock des Suisses est brut de pomme et assez entraînant rythmiquement parlant. « On ne fait pas assez de reprises, nous dit notre public. Et c’est vrai. Alors on a décidé de vous en faire une. », annonce T’BO. Ce n’est pas un cover d’un groupe de Metal mais d’un groupe de Rock des années 90 qui s’appelle BIG SOUL. « Le Brio » est le nom de la reprise. C’est assez original et assez proche de l’original tout de même.

Les musiciens sont toujours à fond mais restent statiques laissant toute la place à leur extravagant chanteur. Sur « Knockout », T’BO fait chanter le public à droite puis à gauche. Sur « Sexy Sea Lady », il va derrière la batterie jouer avec son batteur. Ca me plaît bien et j’apprécie toujours leur énergie. Après avoir, tout le long du set, offert des goodies aux spectateurs (CD, vinyles et T-Shirts) le groupe remercie MIKE (le gars qui avait annoncé le concert), tout le staff et le public donnant rendez-vous à ses fans au stand de merch’.

Il est temps pour nous de faire quelques pas sur la droite pour nous installer devant la grande scène où le second groupe de la soirée va jouer.

CORN’ROCK FESTIVAL 2025
OVERDRIVERS
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OVERDRIVERS – CORN’ROCK FESTIVAL 2025

20h16, MIKE le présentateur de la soirée annonce le second groupe : les Alsaciens d’OVERDRIVERS. Comme c’est tout de même la troisième fois que je les vois, je sais à quoi m’attendre, contrairement à certains spectateurs qui vont les voir pour la première fois. Ils ne vont pas être déçus, c’est moi qui vous le dis !

Et c’est sous une fine pluie et un vent à décorner les cornes de Lucifer qu’ADRIEN DESQUIREZ, le vocaliste et guitariste rythmique, ANTHONY CLAY le lead guitar, LION DAS NEVES le bassiste et FLORIAN MORGANO le batteur investissent la scène en attaquant tambour battant par “Bad Breath Girl” en enchaînant sans s’arrêter par “Overdrivers”. Et paf ! Grosse claque à travers la tronche ! Mes nouveaux copains suisses ne s’attendaient sûrement pas à ça. “Ça va Cornaux ? », demande ADRIEN. « Vous êtes prêt à prendre une bonne dose de Rock n’Roll dans la gueule ?”.

She Hides a Big Packet “ continue sur sa lancée en mode les freins c’est pour les lâches. Personnellement, je les trouve encore plus en forme que jamais. Ils ont pris une sacrée assurance sur scène et ils n’hésitent pas à l’arpenter de long en large malgré un petit manque de place.

Le son est très fort et fait vibrer le sol. A tel point que la pluie semble avoir eu peur et s’est retirée mais pas le vent qui résiste encore. Et on enchaîne avec “We are one” et sa rythmique à la AIRBOURNE. Les spectateurs semblent subjugués par l’énergie que développe OVERDRIVERS qui ne cessent de headbanguer depuis le début du show.

CORN’ROCK FESTIVAL 2025
OVERDRIVERS
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OVERDRIVERS – CORN’ROCK FESTIVAL 2025

Sur scène, ça n’arrête pas de bouger dans tous les sens. ANTHONY et LION échangent de place pendant qu’ADRIEN est au micro et tient le rythme sous les coups de butoir que FLORIAN assène à sa batterie. Puis c’est ADRIEN qui change avec LION pendant qu’ANTHONY fait des prouesses guitaristiques devant les spectateurs au bord de la scène. Les morceaux défilent “High Mountains”, “King of the Road” de leur second LP, l’excellent “Meet the Monster”… Mais qu’est-ce que c’est bon ! J’adore. Certes, le son est un peu trop fort, mais il est compensé par l’énergie déployée par le groupe.

D’ailleurs celui-ci disparaît derrière les enceintes laissant une introduction de chœurs d’église démarrée. Ils réapparaissent quelques secondes plus tard pour nous jouer le terrible « Factory » tiré de leur EP “Rock Out !” sorti en 2021. S’ensuit un “Guitar Playboy” de folie qui continue son travail de sape auprès du public neuchâtelois. “Cette chanson est ma préférée, elle permet aux femmes de montrer qu’elles en ont”, nous annonce ADRIEN avant d’interpréter “Show your Boobies” sur lequel ANTHONY nous démontre toute son agilité dans un solo de guitare mouvementé. Le guitariste, seul sur scène, s’avance une nouvelle fois sur le devant des planches et fait preuve d’agilité. Il nous fait même un petit air de corrida qui fait sourire le public. Puis le groupe réapparaît et c’est “Rock in Hell“ un titre qui a tendance à déboîter les cervicales, qui sort des enceintes.

“Bon, une dernière”, nous annonce ADRIEN. “C’est la première fois qu’on vient en Suisse et on est super content de l’accueil. Merci !”.  Et c’est l’incontournable “Limbs of Rock n’Roll”, tiré de leur tout premier album qui clôt le show. Il verra ANTHONY descendre carrément dans le public pour jouer devant les spectateurs puis comme un certain JOEL O’KEEFE, monter sur un poteau de la structure de la scène pour continuer de jouer. Complètement fou !

Le groupe salue la foule et retrouve son nouveau public au stand. Une nouvelle fois, les OVERDRIVERS ont mis le feu. D’ailleurs, en voyant les mines ahuries et réjouies à la fois des spectateurs, qui ne s’attendaient sûrement pas à un tel spectacle, OVERDRIVERS a frappé fort.

CORN’ROCK FESTIVAL 2025
SHADY FAT CATS
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SHADY FAT CATS – CORN’ROCK FESTIVAL 2025

Il est 21h30 lorsque sur la petite scène, MIKE annonce le nouveau groupe. C’est SHADY FAT CATS, un quatuor de Bretons qui font dans de la Pop Punk millimétrée assez cool. Alors que la nuit vient de tomber, la scène est éclairée par des lumières de face ce qui n’arrange pas les photographes. Bah, moi, j’ai juste à écrire donc ça ne me dérange pas trop.

Bon, parlons musique. Dès le début, je me demande ce qu’ils sont bien venus faire (dans cette galère ?). Musicalement, c’est très bien fait, on sent que les gars ont du bagout, mais ce n’est pas trop mon truc. Je trouve ça un peu trop gentil. Il faut dire, qu’après la grosse claque que nous ont mis les OVERDRIVERS, il est compliqué de faire mieux. Je me dirige donc, ainsi qu’une partie du public, vers la grande scène où le groupe principal va jouer tout à l’heure.

Alors que les morceaux qui s’enchaînent sont un peu trop édulcorés à mon goût, d’un seul coup on entend des growls sur un morceau, ce qui me surprend. Malheureusement pour moi, cela ressemble un peu trop à du GREEN DAY, voire du SIMPLE PLAN en un peu plus énervé, quoique. Bien fait, certes mais pas vraiment ma came. Je me pose la question de l’utilité de ce genre de groupe, lorsque le festival affiche plutôt une couleur Metal. Enfin bref. Ce n’est pas mauvais, loin s’en faut.

Certains titres me titillent un peu plus l’oreille que d’autres tels que l’inédit “Simple as you and me” même si c’est un peu trop simple à mon goût. Le public suisse répond favorablement et un peu trop gentiment (à mon avis) aux sollicitations du groupe. Je pense que dans un autre contexte, cela aurait pu me plaire, même si c’est un peu trop Punk à roulettes avec des passages Hardcore.

C’est avec une impatience sans fin que mes camarades et moi attendons le dernier groupe : FREEDOM CALL. Devant la scène, des fans inconditionnels du groupe allemand discutent, je vous le donne en mille : en allemand. Le backdrop est super cool et la scène beaucoup plus profonde par rapport à tout à l’heure. La pluie vient de faire son grand retour, et le vent aussi. Cependant, ce n’est pas ce qui va nous empêcher de supporter le “Happy Metal” de FREEDOM CALL. Pendant la prestation des Bretons, nous discutons de l’intérêt d’un groupe de ce genre dans un festival assez Metal et du manque de monde par rapport à la veille. Il faut bien tuer le temps.

CORN’ROCK FESTIVAL 2025
FREEDOM CALL
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FREEDOM CALL – CORN’ROCK FESTIVAL 2025

Il est 22h30 et CHRIS BAY, chanteur guitariste et leader fondateur de FREEDOM CALL, FRANCESCO FERRARO à la basse, LARS RETTKOWITZ à la guitare et RAMY ALI à la batterie s’installent sur scène. FREEDOM CALL, en habits de lumière argenté, attaque le set devant un public qui se masse devant la scène, malgré la pluie tenace. Le Happy Metal lui fait moins peur que le Rock n’Roll enflammé d’OVERDRIVERS. Dommage.

A Perfect Day” nous montre comment nous allons être happés par les hymnes percutants du groupe allemand. Le son est parfait, moins fort que tout à l’heure, et les lights sont au top. « Deutsche Qualitat » comme dirait une pub. Dès le début du set, on sent que le groupe n’est pas venu goûter le chocolat ou manger une fondue, mais bien pour nous en mettre plein la vue. Nos copains alsaciens avaient mis la barre haute, mais leurs aînés allemands nous font côtoyer les dieux avec “Hammer of the Gods”.

Tout en cadence, FREEDOM CALL nous démontre qu’ils sont ultra-motivés et que tout est bien orchestré scéniquement. Le headbanguing de rigueur, le déclenchement de fumigènes à chaque jet de jambe de CHRIS, tout est fait pour qu’on passe une « sacrée soirée » comme dirait JEAN-PIERRE FOUCAULT. « Oune dos trois ! », annonce le chanteur avec un grand sourire avant de lancer « Tears of Babylon ». « Jump with us ! », nous enjoint il pendant le titre.

L’ambiance sur scène et dans le public est excellente. Même la pluie qui s’intensifie ne gâte pas le spectacle de nos copains allemands. « Comment ça va ? », demande CHRIS en français « Good to see you guys. We are here to make a Heavy Metal party », continue t’il en épelant chaque phrase afin que la plupart des spectateurs puissent comprendre. Et c’est reparti sur les chapeaux de roue avec « Supernova ».

« Bonsoir Cornaux, comment ça va ? Vous allez bien ? Excuse my French, I don’t know very well. Euh… Bière ? », rigole le chanteur qui, sans T-Shirt, laisse apparaître sa belle plastique. Il prend le temps entre chaque titre de parler au public. « Welcome to the Silver Romance », annonce-t ’il pour le morceau suivant « Silver Romance ».

Alors que RAMY arbore une jolie barbe rouge, celle de FRANCESCO est tressée. LARS et CHRIS n’en portent pas mais ils sont raccords avec leur look entièrement argenté. FRANCESCO, lui, arbore un jean noir mais porte un peu d’argent sur lui, notamment sur son T-Shirt. Il doit être moins riche que les guitaristes, mdr. En tout cas, ça joue méchamment grave et on ne voit même pas le temps passer. De « Union of the Strong » à « The Quest », un vieux titre, en passant par « Mr Evil » qui voit apparaître CHRIS avec un chapeau haut de forme et des lunettes noires, le Happy Metal de FREEDOM CALL fédère les fans.

Musicalement, c’est absolument très bon. Hyper entraînant, hyper agréable à entendre et les musiciens font tout pour qu’on leur mange dans les mains. Après « Freedom Call », CHRIS remercie tout le monde ainsi que le public. C’est bientôt la fin. Les fans sont en liesse avec « Power and the glory » qui enchaîne sur l’excellent « Warriors ».

Il est 23h40 et le set de nos copains allemands prend fin. Bon évidemment, on ne peut pas vouloir en rester là. Et après les ohohoh de rigueur, FREEDOM CALL revient pour refaire un titre « High Above ». Après nous avoir remerciés une nouvelle fois, alors que l’heure de fin est largement dépassée, le groupe finit d’achever le public en enchaînant « Metal is for Everyone » et « Land Of Light ». Le groupe salue le public, et disparaît de la scène.

MIKE revient pour conclure et nous annoncer la nouvelle édition l’année prochaine avec un groupe d’« Horror Metal » Les paris sont lancés ! Nous partons faire un tour au stand de merch’ où nous pouvons acheter des goodies mais aussi récupérer deux photos gratuitement. Nous en profitons pour en faire signer une à FRANCESCO un peu surpris qu’il y ait des fans qui soit encore là à attendre. Alors que les trois quarts du public sont déjà partis, nous tapons la discute avec MIKE qui nous annonce l’arrivée du reste du groupe. Une petite dizaine de minutes plus tard, alors qu’il reste encore moins de monde que tout à l’heure, LARS, CHRIS et RAMY arrivent contents de nous voir et signent sans sourciller la fameuse photo.

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FREEDOM CALL
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FREEDOM CALL – CORN’ROCK FESTIVAL 2025

La route de retour nous attendant, nous prenons congé de nos copains allemands et de nos nouveaux copains suisses qui nous souhaitent une bonne route et nous demandent d’être prudent étant donné l’heure tardive. Il n’y a quasiment plus personne lorsque nous repartons exactement par le même chemin qu’à l’aller pour sortir du site. Petite subtilité tout de même pendant la route de retour : nos voisins helvétiques ont eu la bonne idée de fermer l’autoroute qui nous ramène chez nous, nous faisant passer par les petites routes de campagne. Heureusement pas pour très longtemps et nous retrouvons juste avant Lausanne la fameuse route qui nous ramène. Cela nous aura permis d’admirer les jolis petits villages autour de Neuchâtel. Quoique de nuit, on ne voit pas grand-chose. C’est à trois heures du matin que nous arrivons enfin à la maison mais après avoir assisté à plusieurs concerts mémorables dont, à mon avis, on se souviendra longtemps.

Un grand merci à l’organisation du Corn’Rock pour ce chouette festival à portée de bourses et de taille humaine. On essaiera, l’année prochaine, de faire les deux soirs.

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RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken

RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken
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Cette fois-ci, il est hors de question que je fasse comme la semaine dernière : je n’arriverai pas en retard pour le concert de RUSS BALLARD, comme je l’ai fait pour le concert de MAGGIE REILLY, où j’avais loupé la première partie. Je mets donc toutes les chances de mon côté et je pars avec mon copain Gilles, copilote émérite et surtout GPS ambulant en Suisse.

Du coup, on arrive tranquillement sur le site du Mülhe Huntziken et on profite du jardin avec bar d’été et stand de nourriture locale. La poitrine fumée avec une sauce aromatisée et des petites pains grillés, miam, c’est une vraie tuerie. Bon, j’ai oublié le nom même si je l’ai fait répéter trois fois à la Suisse alémanique qui m’a servi.

MICHAEL VOSS et VAN DE FORST
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MICHAEL VOSS et VAN DE FORST au Mülhle Hunziken

Il est l’heure ! On se dirige donc dans l’antre de cette salle mythique où MICHAEL VOSS (ex-MAD MAX, ex-CASANOVA, ex-BONFIRE, PHANTOM 5 et producteur de MICHAEL SCHENKER depuis plusieurs années) vient de commencer en duo acoustique avec une chanteuse, VAN DE FORST.

J’apprendrais plus tard que VANESSA est à la base une chanteuse de Country et qu’elle n’est autre que la belle-fille de MICHAEL.

Leur prestation est à la fois minimaliste mais aussi très intimiste avec de belles mélodies. Ils nous font trois titres en acoustique dont une reprise de « Sweet Child of Mine » de GUNS N’ ROSES. C’est très vraiment très sympa dans cette config’. Bref, je valide !   

RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken
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RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken

A ma grande surprise, ça enchaine directement avec RUSS BALLARD. Le grand guitariste, qui va fêter ses 80 ans cette année, arrive en premier.

Nous avons là un des plus grands compositeurs de par la diversité de sa production musicale et les gens avec lesquels il a travaillé : les SHADOWS en 65 (il avait alors 14 ans), ACE FRELHEY, AMERICA, ROGER DALTREY, HURRIAH HEEP, SANTANA, PETER CRISS, RAINBOW, KING KOBRA, NIGHT RANGER, BAD ENGLISH, etc. Selon ses dires, il aurait composé entre 600 et 700 titres. Quelle carrière de malade !   

RUSS débute le concert sur « It’s only Money » de son groupe ARGENT avec un petit préambule sur le pouvoir de… l’argent. On revisite ensuite toute sa carrière solo avec notamment, « Dream on », « In the night »…

A quasi 80 ans (en octobre), les plus difficiles pourraient lui reprocher le manque de justesse dans la voix, la réadaptation de certains hits (« Voices », « Since you’ve been gone »), quelques trous de mémoire aussi dans sa longue discographie. En revanche, il compense avec son humour, sa complicité avec ses musiciens plein d’indulgence envers lui et aussi sa joie de vivre sur scène, son toucher de guitare. Il fait rire les gens, leur dit ensuite que ça suffit pour mieux reprendre après. Il est cabot en diable et c’est vraiment chouette. On le sent heureux de l’accueil qu’il reçoit ici, au Mühle Huntziken.

RUSS a un respect énorme pour ses musiciens, respect partagé en retour par eux. Il n’hésite pas à les mettre en avant les uns après les autres même s’il oublie le batteur et que c’est le guitariste qui lui rappelle qu’il l’a oublié. Il encense le clavier qui est vraiment pour beaucoup dans la sonorité des morceaux.

RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken
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RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken

Niveau musical, on est dans de la pop FM et le synthé est hyper important. Si vous vous souvenez, deux titres de RUSS avaient été utilisés dans deux épisodes de « Miami Vices », « Voices » et « In the Night » où ce synthé est très présent.  

RUSS BALLARD n’oublie pas le nouvel album avec le titre phare « Courageous ». Cet album nommé « Songs of the Warehouse » vient de sortir le 26 avril chez Frontiers Music ». C’est un double best of avec quelques nouveaux titres. Il continue dans les super morceaux comme « The Fire still burns » ou « Woman like You » tout en repartant dans ses débuts de carrière avec ARGENT et le titre « Hold your Head Up » (repris par FISH). Le public, qui est un vrai public de connaisseurs, est aux anges.

Nous arrivons vers le summum du set avec le fabuleux titre « Voices », passage obligé, et « I can’t hear you no more ». Le concert se termine avec « Since you’ve been gone », son grand classique repris par RAINBOW. Pour ce final, MICHAEL VOSS et VAN DER FROST viennent en renfort sur scène sous les acclamations d’un public qui reprend le titre en chœur.

RUSS et ses musiciens quittent la scène. Exit. Sauf que c’est pour mieux revenir ! Ils nous assènent un autre morceau d’ARGENT popularisé par KISS : « God gave Rock n’ Roll to You ». Et c’est vraiment la fin cette fois.

RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken
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RUSS BALLARD au Mülhle Hunziken

RUSS sort de scène avec ses comparses. C’est marrant, il est tout menu entouré comme il l’est des costauds que sont le bassiste et le guitariste. Il va s’arrêter gentiment pour signer des vinyles des albums, etc. Il est vraiment adorable même après quasi 2 heures de show.

Je suis super heureux d’avoir vu RUSS BALLARD. C’est un artiste que j’avais découvert en 1984 avec son album éponyme « Russ Ballard », celui avec la cover noire. Le voir enfin sur scène, avec en plus de beaux restes, après 40 ans, a été un moment magique, hors du temps. Merci Monsieur BALLARD !  

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MAGGIE REILLY au Mühle Huntziken

MAGGIE REILLY au Mühle Huntziken
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Après le Frontiers Rock Fest, je m’octroie deux jours de repos bien mérités à Milan. Et c’est donc mercredi 30 que je reprends la route pour la Suisse alémanique et le canton de Bern pour aller voir le concert de MAGGIE REILLY dans une salle mythique, le Mühle Huntikzen.

Je pense que beaucoup d’entre vous vont se demander : « Mais qui c’est, MAGGIE REILLY ? ». Je vais donc faire un petit point culture : MAGGIE n’est autre que la chanteuse écossaise qui a ému le monde entier avec le célébrissime « Moonlight Shadow » et le « To France » de MIKE OLDFIELD. Ca vous en bouche un coin, hein ? Je dois avouer que je ne connais pas trop sa discographie mais rien que pour entendre ces titres en live, ça vaut le coup de faire plusieurs heures de route.

MAGGIE REILLY au Mühle Huntziken

Enfin, pour l’instant, alors que j’ai du passé par les montagnes pour prendre la direction de Bern, je suis coincé par les travaux autour du lac de Thoune. Tout est bloqué, saturé. Ca commence à sentir le roussi cette histoire. Quand j’arrive enfin au Mühle Hutzinken, j’ai évidemment loupé la première partie. Grrr !

Ca me laisse un peu de temps pour prendre la mesure de ce lieu incroyable. Le Mühle Huntziken est à l’extérieur un chalet typique de Suisse alémanique mais à l’intérieur, c’est un vrai musée vivant. C’est rempli de bric et de broc de choses accumulées comme une Peggy la cochonne, un Spiderman, une pin-up, de vieux instruments, des monstres, des trucs du Seigneur des Anneaux… Je suis comme un gosse en découvrant tout ça ! En plus la salle a une config’ avec 2 balcons, ce qui permet de se déplacer partout. J’adore ! Le choix de bière est hallucinant et il y a de super alcools. Je découvre aussi des alcôves. Perso, si je devais choisir entre deux dates à 100 km d’écart, c’est ici que je viendrais ! En plus, le coin est magnifique.

MAGGIE REILLY au Mühle Huntziken
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Mais revenons à nos moutons. Ce soir, la date a fait complet et je dois me faufile donc comme je peux pour prendre des photos. Un des photographes est sympa et me laisse la place à un moment, sinon je dois me résoudre à en prendre de la table de mixage.

Premier constat : Maggie a toujours la même voix limpide et enveloppante. Elle a bien sûr pas mal changé mais c’est normal, il y a plus de 40 ans qui sont passés.

Je découvre son univers. Elle chante des airs un peu celtiques et un peu soul. Pour ceux qui ne le savent pas ou qui l’aurait oublié, Maggie a travaillé sur le clip « More » du groupe gothique SISTER OF MERCY. Et après trou noir, j’avoue que j’avais décroché complet.

C’est bizarre au vu de sa discographie importante (elle a sorti pas moins de 13 albums solos, sans compter sa collaboration à de nombreux albums).

Le concert est vraiment bien. Maggie est une sacrée chanteuse. Elle a toujours la même passion et le même plaisir de chanter. En plus, elle s’est entourée de très bons musicos qui nous font de bons petits solos. Je passe un moment de grâce porté par cette voix angélique. Le public, lui, danse mais reste sage d’autant plus qu’il fait très très chaud et qu’on est bien serrés.

MAGGIE REILLY au Mühle Huntziken
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MAGGIE REILLY au Mühle Huntziken

Je m’aperçois qu’il y a plein de places assises et je me rends compte que certains mecs regardent le match de foot sur leur portable pendant que leurs femmes s’éclatent. C’est rigolo.  

MAGGIE REILLY va nous interpréter pas moins de 19 titres dont 5 de MIKE OLDFIELD (« Foreign Affair », « Family Man », « To France », « Blue Night » et évidement « Moonlight Shadow ») et un de CABO BELLE , « Stones throw from Nowhere ». C’est magnifique et très glamour en même temps, le temps est comme suspendu.

MAGGIE REILLY au Mühle Huntziken
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MAGGIE REILLY au Mühle Huntziken

Elle va nous faire un rappel avec « Don’t look back » et « Cam Ye O Er Frae France », et sort de scène sous les acclamations du public heureux d’avoir assisté à cette date.  Quant à moi, je ne regrette pas mes kilomètres de galère pour venir ici !

Merci le Mühle Huntziken !   

BLACK STONE CHERRY et AYRON JONES aux Docks

BLACK STONE CHERRY et AYRON JONES aux Docks
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Lorsque j’ai vu la date de ce concert, je me suis dit que je ne pouvais pas passer à côté. BLACKSTONE CHERRY et AYRON JONES font une date chez nos voisins helvétiques à une heure et demie de chez moi, je ne vais pas me priver ! Mon copain Steve*74 étant de la partie, non pas pour prendre des photos mais juste pour le plaisir, c’est à deux que nous promenons nos guêtres aux Docks de Lausanne.

L’ouverture des portes étant assez tôt, nous ne tardons pas à prendre la route pour ne pas arriver en retard. En Suisse, ce n’est pas comme en France, l’heure c’est l’heure. Ils ne connaissent pas le quart d’heure savoyard, lol. Pour le trajet, même si ce n’est pas la première fois que je me rends là-bas, je n’ai pas vraiment la route en tête. Mais pas besoin de GPS, quand on en a un vivant à côté de soi ! A notre arrivée, nous trouvons de la place, même s’il y a du monde déjà garé, dans un petit parking pas très loin du lieu où se déroule le concert. Reste plus qu’à faire la queue et rentrer aux Docks.

Sur place, nous croisons plein de copains de chez nous. C’est marrant de voir arriver autant de monde de notre contrée venus en force à Lausanne. Étonnamment, le concert n’est pas plein. Il y a du monde, mais les gradins ne sont pas ouverts. Heureusement, la scène est suffisamment haute pour qu’on puisse voir comme il se doit les musiciens.

A l’heure prévue sur le ticket, AYRON JONES et son groupe déboulent sur scène. Enfin, surtout le bassiste, TYRONE LOVELACE et son stetson en peau de taureau, remonté comme, je vous le donne en mille : un coucou Suisse ! « How you do ? We’re gonna make some Rock ‘n’ Roll for you », nous dit de suite AYRON avant de démarrer « Boys From the Puget Sound ». Outre l’énergique TYRONE, AYRON est accompagné de MATTHEW “DREADLOCKS” JACQUETTE à la guitare et le massif MALACHI JOHNSON à la batterie.

Alors que le premier titre tire à sa fin, AYRON qui jusqu’ici était plutôt en retrait, commence timidement à s’approcher du bord. Il entame tambour battant « On Two Feet I Stand ». Il est vrai que l’on ne peut pas être au four et au moulin et AYRON JONES est souvent derrière son micro. Il ne peut donc pas arpenter la scène et solliciter le public, comme TYRONE qui lui vole carrément la vedette.

Durant « Supercharged », le leader fait chanter le public en se tenant, une nouvelle fois, au bord de la scène. Lunettes noires sur le nez, casquette de rappeur sur la tête et T-shirt classique de THE MISFITS, AYRON reste un peu timide quand même. Il faut dire que les trois musiciens qui l’accompagnent ne se ménagent pas quand il s’agit d’envoyer des bombes d’énergie pure vers un public qui en redemande.

Ce n’est qu’à partir de “Filthy” qui suivait un “Otherside” un peu lent, que le leader quitte enfin ses lunettes noires et vient se frotter au public et aux dreadlocks de MATTHEW, qui ne se séparant pas de son sourire et va à l’encontre des fans. “Blood in the Water” qui sera suivi de “Mercy” a le don de faire exploser la foule et de mettre l’ambiance. Ces deux titres ainsi que le précédent sont beaucoup plus énergiques que ceux du début et l’on voit enfin, serais-je tenté de dire, AYRON se lâcher. En véritable pile électrique, TYRONE attire toujours autant l’attention en sautant de partout et parcourant de long en large et de travers la scène, qui ne semble pas assez grande pour lui. “Take Me Away” clôt le set avant l’arrivée de BLACK STONE CHERRY.

Une fois les instruments rangés et les éléments de batterie changés, le groupe revient pour saluer le public une dernière fois. Et qui, une nouvelle fois, vole la vedette ? TYRONE bien entendu ! Il a même décidé de se faire une petite séance de crowdsurfing au détriment de la sécurité un peu surprise. Trop fun ! Et dire qu’il paraît qu’il est grand-père !

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Le temps de débriefer avec les copains, nous en croisons d’autres. C’est fou comme le monde est petit. A 21h40, les photographes reviennent devant le crash barrière, ça ne va pas tarder à commencer. Effectivement, cinq minutes plus tard le « Hells Bells » d’AC/DC retentit dans les docks, et c’est carrément en courant que débarque sur scène les membres de BLACK STONE CHERRY.

…Enfin, surtout BEN WELLS, le guitariste rythmique/solo à la chevelure blonde et STEVE JEWEL Jr, le brun bassiste aux cheveux longs. CHRIS ROBERTSON, le vocaliste qui tient lui aussi la guitare rythmique, arrive plutôt calmement alors que JOHN FRED YOUNG est déjà installé derrière sa batterie.

Et c’est parti avec d’entrée de jeu le hit incontournable « Me and Mary Jane » et sa talk box. Ouah ! Là, ils attaquent fort ! D’autant plus que BEN et STEVE ne se ménagent absolument pas en courant régulièrement de partout. « Burnin’ » et « Again » font tomber les derniers réfractaires au South Rock de BLACK STONE CHERRY. CHRIS et sa voix légèrement rocailleuse font fondre de bonheur les fans déjà à fond derrière le groupe. BEN et STEVE ne se sont toujours pas calmés, ils échangent leurs places régulièrement et headbanguent comme des fous furieux. Impossible de rester de marbre face à cet engouement ! On ne peut que hurler les refrains et secouer notre chevelure.

Après « Out of Pocket », le récent single qui va devenir un incontournable des futures setlist du groupe, voilà que CHRIS fait dos au public pour commencer l’excellent « Blind Man ».  L’interprétation de ce titre, sous les rapides chevauchées de JOHN FRED, nous montre à quel point le Rock Sudiste coule dans les veines du chanteur. Les titres suivants « Nervous », « Like I Roll » et « Hell and High Water » continuent de groover dans les Docks de Lausanne. Nos copains du Kentucky savent y faire pour mettre le public dans la poche.

BEN, aux faux airs de DUFF McKAGAN, prend souvent la parole à la place du chanteur qui est plus discret. Il faut dire que c’est une vraie pile électrique et que c’est lui qui imprime le show. CHRIS, baseball cap sur la tête, T-Shirt “In Utero” de NIRVANA, bras droit tatoué d’un joli JIMY HENDRIX et sa superbe voix démontre à qui de droit que le Rock Sudiste vient aussi de la rue.

« Cheaper to Drink Alone » fait bouger le public comme jamais. Il est 22h25 quand, au beau milieu du morceau, CHRIS, STEVE et BEN disparaissent de scène pour laisser la place à JOHN FRED. Les cavalcades de descente de toms montrent à quel point ce dernier est un véritable showman, tenant pendant au moins cinq bonnes minutes un public en haleine. S’ensuit les excellents « In My Blood », « When the Pain Comes » et le tout nouveau « Screamin’ at the Sky » tiré du récent album éponyme. Pas de repos pour les braves puisqu’on continue avec « White Trash Millionaire » et l’imparable « Blame It on the Boom Boom » où le chanteur fait participer le public. Mes poils se dressent tout seul et mon échine frémis dans cette superbe ambiance lorsque les « Blame It on the Boom Boom » sont repris en chœur par le public qui ne s’arrête plus une fois le titre terminé. Durant le morceau, j’aperçois TYRONE qui chante comme un fou les refrains alors qu’il est sur le côté au bas des planches. Complètement folle cette soirée !

Pour finir en beauté, CHRIS échange sa guitare avec la basse de STEVE pour le fameux « Lonely Train » Il est 23 heures et c’est déjà la fin. Le groupe salue le public et s’en va. Les traditionnels “Oh oh oh” font revenir BEN et CHRIS sans sa gratte pour débuter l’éblouissante ballade fédératrice « Peace Is Free ». Alors que JOHN FRED et STEVE reviennent sur scène pour continuer le titre, CHRIS va communier au plus près de ses fans en descendant des planches pour aller chanter au milieu du public. Tout bonnement incroyable !

Ça y est, le show se termine en toute beauté. Quelle prestation nous ont fait les gars du Kentucky. Absolument faramineux.

C’est en écoutant en boucle le dernier album « Screamin’ at the Sky » que nous rentrons tranquillement dans notre contrée avec des rêves plein la tête. Un grand merci aux Docks de Lausanne pour ce magnifique concert… et à charge de revanche pour la prochaine accred’ photos.

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SPIT RECKLESS au Village du Soir

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SPIT RECKLESS au Village du Soir

Chouette, c’est la rentrée ! Mais non, pas des classes, banane ! Enfin si, mais ce n’est pas le propos, c’est la rentrée des concerts, évidemment ! Ce soir, je pars en compagnie de Steve*74 et de mes chères et tendres, en direction de Genève, plus exactement de Lancy pour aller retrouver nos copains de SPIT RECKLESS au Village du Soir. Ils seront accompagnés par un tout nouveau groupe, MEMORIA. Comme ils doivent commencer tôt et que chez nos voisins helvétiques, l’heure c’est l’heure, nous partons assez prestement mais en prenant les chemins de campagne, histoire d’éviter les bouchons.

Après nous être garés à deux pas dans un parking totalement gratuit le soir – ce qui n’est pas une sinécure quand on connaît Genève – nous arrivons dans un lieu pour le moins atypique, le Village du Soir. Il se situe Route des Jeunes dans le quartier de Carouges.  C’est un lieu culturel et festif unique qui dispose de trois espaces intérieurs et de trois espaces extérieurs, chacun ayant sa propre ambiance et son propre thème. On y trouve une galerie d’art, des bars et plein d’endroits où se restaurer. C’est le rédac’ chef qui aurait été content !!!

Un vigile nous souhaite la bienvenue et nous indique que le concert doit commencer plus tard que prévu. Euh… ce n’est pas normal en Helvétie ! Vous en êtes sûr ? Bah, on verra bien. Après avoir un peu cherché l’endroit malgré l’indication : “ Au fond à droite” que nous a donné le vigile, nous croisons VG RICHARDSON, le batteur de SPIT RECKLESS, qui nous invite à entrer. Une fois notre contribution aux groupes donnée et notre poignet dûment tamponné, nous entrons dans l’antre de la soirée. C’est dans une ancienne carrosserie transformée en boîte de nuit que se situe le concert. La première chose qui me frappe, c’est un tableau noir sur lequel est mentionné : « Tout enfant laissé sans surveillance sera immédiatement vendu à un cirque ». C’est que ça ne rigole pas, ici ! En tous cas, ce sacré humour doit faire son effet sur les petits !

A peine a-t-on le temps de prendre nos marques, de voir la grosse boule à facettes et l’énorme voiture cabossée qui trônent au plafond, que le premier groupe est annoncé. Ah ben du coup, ils commencent à l’heure, alors ! C’est que j’étais inquiet, moi. Je commençais à avoir peur. La Suisse est en retard, c’est le monde qui est foutu ! Mdr. En revanche pour les lumières ce n’est pas l’éclat’. Nous sommes en boîte de nuit, pas en plein air. C’est mon copain Steve*74 qui va s’amuser à prendre des photos ! Moi, perso je m’en fous, j’ai juste un report à écrire.

Trêve de plaisanterie, voilà que MEMORIA s’installe sur scène. C’est un quintette très jeune, dont la moyenne d’âge ne doit pas dépasser la vingtaine avec, en son sein, une chanteuse. Leurs compos un peu dans le style Alternatif Rock me font penser un peu à du NIRVANA, en version Pop Rock et en féminin. Ils nous annoncent que ce n’est que leur septième concert et, effectivement, cela se ressent. Certes, la musique est très jeune, mais ils compensent cette jeunesse avec une volonté et un capital sympathie bien encouragés par le ban et l’arrière-ban de la salle. Ils ont une motivation à toute épreuve et semblent se faire plaisir sur scène, ce qui est le plus important.

Quelques morceaux bien “rentre-dedans” et deux covers plus tard et c’est déjà le dernier morceau. La chanteuse demande au public de sauter. Evidemment, celui-ci s’exécute volontiers. L’ambiance qui règne entre les spectateurs et le groupe est telle que les fans en réclament une dernière. Euh… de mon point de vue, ce n’était peut-être pas nécessaire, mais bon.

Une bonne entame de soirée même si, pour moi, ils manquent encore d’expérience sur scène. Je retiendrais la belle voix de la chanteuse, pas toujours en place, mais c’est compréhensible, et la bonne frappe du batteur, un clone de DAVE GROHL, ex-NIRVANA et fondateur des FOO FIGHTERS.

SPIT RECKLESS au Village du Soir
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SPIT RECKLESS au Village du Soir

Petit interlude pendant que le groupe de la soirée se prépare. Qu’est-ce que je pourrais vous dire sur SPIT RECKLESS que je ne vous ai pas déjà dit dans un des nombreux reports que j’ai déjà écrit sur eux ? C’est un groupe d’une qualité exceptionnelle qui est rôdé à la scène.

CHRIS semble, une fois de plus, motivé comme jamais et dès le début, le public lui mange dans la main. Il faut dire qu’avec des titres taillés pour passer à la radio tels que « I Still Think About You » ou « Bad », on peut difficilement rester de marbre. VG, LUIGI, GILBERT et KEVIN sont aussi en forme que leur leader naturel.

La fin de « How many Times » voit CHRIS descendre de scène pour la première fois de la soirée. Puis c’est au tour de LUIGI de montrer tout son talent sur « Shackles ». C’est un public conquis qui s’ambiance sur les hits en puissance que sont « Bloodstain » et surtout sur l’incontournable « You Make Me Happy ». Les spectateurs semblent être de plus en plus présents ce soir et ne ratent pas une minute de la prestation de leurs compatriotes.

Les titres continuent de défiler et de séduire le public. CHRIS fait son show et, tout comme LUIGI, continue de descendre de scène et parfois s’emmêle dans les câbles de sa guitare. « Stop Foolin Me Around » et « Growin Up » font le job, c’est-à-dire qu’ils séduisent les spectateurs et se les mettent dans la poche… si besoin en était !

Ah tiens, une petite nouveauté a été ajoutée par rapport à la dernière fois où je les ai vus. Un vieux titre “Miles Away” que le groupe ne joue pas souvent. Cela faisait un petit bout de temps qu’il était absent des setlists et je suis content de le réentendre.

Personnellement, je suis toujours aussi fan. Ce doit être pas loin de la dixième ou quinzième fois que je les vois et je connais les chansons plus ou moins par cœur, cependant ce soir, je trouve que SPIT RECKLESS au Village du Soir a eu tendance à s’aseptiser un peu. Il me manque cette énergie qui était déployée il n’y a pas si longtemps. J’ai connu des concerts de SPIT RECKLESS plus explosifs. C’est sûrement dû au fait que le public est devenu attentif, moins réceptif et qu’il semble s’être sensiblement éclairci, ce qui a tendance à plomber l’ambiance. Attention, ne vous méprenez pas, j’aime toujours autant ce groupe et les musiciens sont vraiment hyper doués et ultra professionnels. Vous ne trouverez aucune fausse note, aucun déraillement musical, tout est bien huilé. Leurs chansons pourraient facilement être diffusées en radio. Enfin, pas en Gaule, évidemment – il ne faut pas rêver – mais en Europe cela serait largement possible. En Suisse, ce serait juste une évidence. Comme je ne capte pas souvent Couleur 3, la radio nationale Suisse, je ne sais pas s’ils sont déjà passés sur leurs ondes. Il faudra que je pense à le leur demander, tiens !

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SPIT RECKLESS au Village du Soir

Après un “Magic Pills” et un “Easy Come Easy Go” qui seraient parfait pour ce dont je parlais juste avant, le groupe finit comme d’habitude son set par l’irremplaçable “Rock ‘n’ Roll Coaster” qui voit CHRIS présenter ses musiciens et permet à chacun de faire un petit solo, histoire de montrer, une fois de plus, leur talent.

Même si ce soir, j’ai été moins bluffé que les dernières fois – je dois avoir les oreilles bouchées ou je deviens trop vieux, Mdr – la prestation a été sans faille et prouve que SPIT RECKLESS est vraiment un super groupe avec un énorme potentiel.

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