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FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – Jour 3

FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – Jour 3
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Et c’est la troisième et dernière journée du Frontiers Rock Festival qui commence. Je ne suis, comme la plupart de mes copains, plus aussi fringuant qu’au premier jour. Et si vous pensez que, peut-être, je me fais vieux, je vous invite à vivre au moins une fois cette expérience et à venir voir en direct live la prochaine édition de ce fest.

Quoi qu’il en soit, c’est encore une sacrée journée qui nous attend avec des noms pour le moins prestigieux ! Allez go, je rentre dans le Live Club.

FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – Jour 3
SEVENTH CRYSTAL
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FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – SEVENTH CRYSTAL

14:45 – C’est à SEVENTH CRYSTAL que revient le droit d’ouvrir cette dernière journée. Il s’agit d’un groupe de jeunes Suédois qui font dans le Hard Rock mélodique et qui commence à faire pas mal parler de lui.

Ils attaquent avec « Blinded By The Light ».Je découvre ce titre qui met tout le monde d’accord d’entrée de jeu avec son Hard Rock mélodique et son refrain qu’on se prend à reprendre en chœur. Le niveau pour un premier groupe est très élevé et ça joue ! Le chanteur KRISTIAN FYHR bouge tout le temps, il bouge même tellement que c’est super compliqué pour les photos surtout avec les lumières roses et blanches que je déteste.

Ils continuent le set avec « Path Of The Absurd », le premier single de l’album « Entity » sorti en 2024. Leur musique est moderne et ça sonne bien métallique, notamment avec les lignes de basse et le son puissant des guitares bien rock. Je ne suis en revanche pas trop fan des bases préenregistrées mais c’est un moindre mal en l’absence d’un claviériste.

Le show est énergique et Kristian occupe tellement la scène que je pense qu’il pourrait aisément tenir un marathon ! C’est une vraie tornade. En plus d’être un super frontman, c’estaussi un chanteur qui donne tout ce qu’il a dans le ventre. Il pousse sa voix et semble parfois à la limite mais l’ensemble reste super juste.

En tout cas, c’est une belle surprise que de voir ces Scandinaves sur scène et le public apprécie. Une entrée en matière de première classe.

FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – Jour 3
THE BIG DEAL
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FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – THE BIG DEAL

15:35 – C’est le groupe serbe THE BIG DEAL qui prend le relais. Je les ai déjà vus en concert acoustique ce midi juste avant l’ouverture du fest et j’ai beaucoup aimé. De premier abord, on pourrait penser que ce groupe a tout basé sur le côté esthétique car c’est presque un stéréotype avec le beau hardos brun, cheveux bouclés, teint mat et deux filles qui sont de véritables bombes habillées en tenues sexy. On a la brune avec son petit bustier et son pantalon en cuir et la blonde avec un petit short et des talons aiguilles de malade. Pourtant, contre toute attente, ça reste sophistiqué et pas vulgaire.

Bref, éloignons-nous vite de ces clichés car THE BIG DEAL vaut bien mieux que ça, même si, il faut bien se l’avouer, ce n’est pas non plus hyper original.

NEVANA BRANKOVIC, la claviériste, porte un micro accroché derrière la nuque et elle se balade avec un synthé portatif. La chanteuse ANA NIKOLIC a une belle voix, assez pure d’ailleurs, et NEVENA lui vient en renfort pour les harmoniques vocales avec son grain de voix plus profond. Quant à SRDJAN BRANKOVIC, le leader du groupe, il est juste impressionnant à la guitare.

Pendant le set, ANA annonce au public qu’ils viennent juste d’apprendre la mort de la mère de NEVENA. Et lorsque cette dernière se pose au piano, elle nous envoie un morceau classique superbe et empreint d’émotion. C’est magnifique. On voit qu’elle a passé des années au piano vu le niveau.

De « Fairy Of White » à « Survivor », le groupe nous fait passer un très agréable moment.

FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – Jour 3
RONNIE ROMERO
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FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – RONNIE ROMERO

16:25 – J’en connais un qui doit être en train de pleurer dans son lit d’hôpital parce que c’est maintenant son chouchou inconditionnel qui va monter sur scène : Mister RONNIE ROMERO !

Pour ceux qui viendraient de la planète Mars, il faut savoir que RONNIE est un chanteur d’exception et les plus grands l’ont voulu avec eux. Il a ainsi collaboré ou collabore encore avec de nombreux groupes tels que LORDS OF BLACK, RITCHIE BLACKMORE’S RAINBOW, THE FERRYMEN, CORELEONI, VANDENBERG, SUNSTORM, MICHAEL SCHENKER GROUP, etc… sans parler de son propre groupe.

Il commence à chanter et, ohlala, que dire ? Je ne trouve même pas mes mots. Pourtant, ce n’est pas la première fois que je le vois (j’ai d’ailleurs eu la chance de le revoir en acoustique tout à l’heure) mais je suis une fois de plus scotché par son talent.

RONNIE nous raconte qu’il a failli ne pas jouer car il avait oublié son passeport et qu’il a eu un coup de chance en réussissant à passer ! Il est toujours aussi beau gosse et en plus, il vieillit bien.

Il nous a offert avec son guitariste un super show acoustique (en avant fest) de 4 titres dans lequel il a chanté une reprise d’OZZY OSBOURNE (magnifique) et le « Catch the Rainbow » de RAINBOW époque DIO (à tomber).

Pour la 3e chanson, un clavier arrive en renfort. J’aime beaucoup le jeu de son guitariste un peu en mode flamenco. Et cette 3e chanson n’est autre que « Heaven » en hommage à STEVE LEE de GOTTHARD, RONNIE adresse comme à chaque fois un signal silencieux au ciel. C’est toujours très émouvant parce que RONNIE a cette particularité de chanter avec son âme. C’est très classe. Il a une gestuelle qui est très travaillée et il faut l’avoir vu plusieurs fois pour s’en rendre compte tellement ça paraît naturel. Il sait jouer de ce moment émotion et nous prouve qu’il sait tenir sa voix avec une note tenue. Bref, on a eu un bon avant-gout de ce que promettait la prestation de l’après-midi !

Il entame le show d’après-midi avec « Casteway on the Moon », puis « I’ve been losing You », suivi de « Chased by Shadows », trois titres de l’album « Too many Lies, Too many Masters » de son projet solo. Il chante, au final, peu de ses compos et tant mieux parce que, à l’image de ce que fait un JEFF SCOTT SOTO, autant je le trouve extraordinaire dans ses projets avec d’autres groupes, autant je trouve ses projets solos plats.

C’est alors qu’il attaque le « Stargazer » de RAINBOW qui est pour moi le plus grand de leurs morceaux. C’est carrément magnifique, il m’emmène loin, très loin.

On a évidemment droit à « Rainbow in the Dark » devant une salle en transe. Pour le final, c’est « Separate Ways » qu’il choisit de nous interpreter. On prend une claque phénoménale. 6 minutes de pur bonheur. C’est juste génial ! Grand Monsieur que ce RONNIE ROMERO. Respect.  

FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – Jour 3
STORACE
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FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – STORACE

17:25 – Malgré le talent des musiciens qui passent devant nous, la fatigue commence à être un peu trop présente pour beaucoup d’entre nous et l’après-midi tire en longueur. Mais on tient le coup et c’est STORACE qui reprend le flambeau sur la scène du Live Club !

On a un gros décor de scène avec un cadre de chaque côté et en fond de scène l’image de leur dernier opus sorti novembre 2024, « Crossfire ». Truc pas cool du tout, pour les photos sur ce groupe, je n’ai pas accès au pit. Et ce, sans aucune explication.

FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – Jour 3
STORACE
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FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – STORACE

Le sentiment général c’est que MARC STORACE a une voix qui est toujours là et qu’il a de beaux restes. Il est prêt à faire vibrer le public et il ne s’en prive pas. Dans la salle, les vieux brisquards venus de toute l’Europe sont aux anges. En même temps, c’est bien.

Il y a évidemment un fond AC/DC indéniable mais je me demande si ce n’est pas uniquement du à la voix granuleuse de MARC quand il nous assène son Hard Rock rugissant. Le groupe s’en démarque quand même un petit peu plus avec les compositions de STORACE qu’avec celles de KROKUS, dont ils nous régaleront de 5 reprises pour un total de 11 titres. On voit la patte de MARC STORACE mais il ne peut pas renier sa marque de fabrique.

FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – Jour 3
STORACE
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FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – STORACE

Et c’est là que je vais rater un des meilleurs moments du show. J’ai eu envie de sortir 5 minutes et c’est juste ce moment que RONNIE ROMERO a choisi pour monter sur scène avec STORACE pour une reprise du groupe THE GUESS WHO, « American Woman » ! Je me serais volontiers mis des claques quand je suis revenu juste pour voir RONNIE quitter la scène !

On a ensuite droit à « Live and let Live » suivi pour finir d’une reprise de KROKUS, « Rock n’ Roll Tonight ». Il n’y a pas à dire, ce groupe, outre que c’est une machine suisse alémanique bien huilée, a une très belle aura et MARC STORACE sait mener une performance live.

FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – Jour 3
ROBIN McAULEY
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FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – ROBIN McAULEY

18:45 – Quand ROBIN McAULEY monte sur scène, autant vous dire que j’attends beaucoup de ce concert ! Dans le milieu, c’est une légende. Il chante super bien, il est charismatique et son capital sympathie n’est pas négligeable. Là il vient sur scène avec des musiciens italiens et je reconnais le bassiste de DGM, ANDREA ARCANGELI parmi eux.

 Et là, c’est la déception, pas que ce soit mauvais, loin de là, mais le choix des morceaux n’emmène pas l’adhésion du public qui, je le rappelle, est sur les rotules après 3 jours de fest. Il nous fait ses compos et franchement, pour faire le parallèle avec RONNIE ROMERO, je pense qu’il chante super bien les chansons des autres. Bref, ça ne décolle pas, la mayonnaise ne prend pas.

ROBIN nous fait la promo de son nouveau projet, un 3e album avec BLACK SWAN (dans lequel on retrouve REB BEACH).

Il est super à l’aise sur scène mais le morceau qui marche le mieux est « Anytime » du McAULEY SCHENKER GROUP. Visiblement, il y a des nostalgiques du groupe car pendant le morceau, des fans jettent une banderole sur scène, ROBIN s’en empare et la met (non sans difficulté) sur la batterie. En même temps, je me rends compte que pas mal de gens portent des T-Shirts de cette époque…

A la fin du set, je me mets dans la queue pour faire signer mes disques (30 minutes d’attente, on peut dire que je l’apprécie le ROBIN !). Ca me laisse le temps de me rendre compte que j’ai acheté deux fois le même album. La patate ! ROBIN me dit se rappeler très bien de linterview que je lui avais fait avec Ti-Rickou lors d’une édition de Guitare en Scène. Il est adorable. On sent que c’est vraiment un mec qui, au-delà de tout, reste un Irlandais avec la mentalité attachante et sincère des Irlandais.

FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – Jour 3
WHITE LION
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FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – WHITE LION

20:20 – Je suis crevé ! J’ai mal aux pieds ! Et là, c’est l’heure pour WHITE LION de remonter les manches. Honnêtement, je les ai vus au RAISMES FEST l’an dernier et je les ai revus il y a 6 mois à l’Elysées Montmartre en première partie des DEAD DAISIES. Et ça ne m’avait pas plu. Je ne suis pas fan du tout de la voix de MIKE TRAMP, trop nasale, et de son chant pleureur. En plus, il n’y a plus la guitare de VITTO BRATA qui rajoutait un truc et cerise sur le gâteau, MIKE n’arrête pas de parler. Ca saoule grave ! Je pense donc aller au bar après mes photos.

Sauf que je prouve qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis parce que là, j’ai aimé !

MIKE s’éclate sur scène avec une voix un peu plus rock que d’habitude. On a du lui faire la remarque parce qu’il parle (beaucoup) moins. Un de mes amis me dit d’ailleurs la même chose. Le guitariste est bon. C’est au final une belle surprise.

MIKE fait le show, il bouge, prend des poses en frontman chevronné et dégage une belle énergie. En clair, il a plaisir à être là. Le public qui a probablement connu le groupe a la grande époque connait bien les chansons de WHITE LION et les reprennent en chœur. On entend dans le désordre, « Wait », « Hungry », « Lonely Nights », « Little Fighter » et le magnifique « Broken Heart ». Lorsque le set se termine, on est tous chargés en émotion.  

FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – Jour 3
HAREM SCAREM
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FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – HAREM SCAREM

Il est plus de 22:00 quand les légendaires HAREM SCAREM monte enfin sur scène. Et je tue le suspense de suite, c’est absolument fabuleux ! Oh putain, la claque ! Pourtant, j’ai aussi vu leur show acoustique en début d’après-midi et j’ai adoré.

C’est un groupe canadien qui vient rarement en Europe et j’ai le cœur et les oreilles grand ouverts pour entendre leurs morceaux. Le chanteur HARRY HESSE me fait penser à un vieux lion avec ses cheveux blancs (c’est un compliment) et sa voix expressive m’emmène comme par magie dans le monde d’HAREM SCAREM. Autre membre fondateur, PETE LESPERANCE a toujours autant de doigté à la guitare. Ce groupe, c’est la grande classe.

La setlist commence avec un titre de leur nouvel album « Chasing Euphoria ». Tout au long des 18 morceaux que nous allons avoir le bonheur d’entendre en live, on peut noter le magnifique « Distant Memory » ou le « Hard To Love » issu de leur premier album (1991), mais aussi des morceaux du fameux « Mood Swing » qui a largement contribué à faire connaitre le groupe.

Si je devais décrire la prestation de HAREM SCAREM, je dirais que c’est indubitablement un groupe qui a plaisir à jouer. C’est vraiment du Hard Mélodique, hard FM avec certains morceaux qui pètent et d’autres qui vous feraient presque rentrer dans la ruche. Côté spectateurs, on a des visages levés, des sourires béats et quelques sorties de briquets. L’ambiance est à la communion avec ce groupe qui se fait si rare.

La guitare mélodique se fait incisive, le chant puissant. L’ensemble du groupe est très professionnel, même s’ils s’éclatent et se racontent des conneries. Ils sont en tout cas très à l’aise sur scène. Là, ils se font une petite tournée et c’est sans pression qu’ils déroulent leur set. Il faut dire quand même que ces mecs-là n’ont rien a prouvé.

Le batteur DARREN SMITH reprend le chant sur « Sentimental Blvd », c’est vraiment bien, PETE LESPERANCE sur « Boy without a Clue » et le bassiste MIKE VASSOS reprend, lui, « Summer of 69 » de BRIAN ADAMS. Ca a une super pêche et c’est plutôt délire comme truc. On assiste même au retour de CASSIDY PARIS sur « The Death of Me » pour une petite parenthèse charmante.

C’est déjà l’heure du rappel. Le public est en folie. Des Grecs lèvent des drapeaux. Et c’est avec « No Justice » que la fête s’achève. Là, c’est carrément intense, ça a une de ces patates ! C’est fabuleux ! Quelle meilleure façon de clôturer ce festival ?

FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – Jour 3
HAREM SCAREM
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FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – HAREM SCAREM

Le Frontiers Rock Festival est enfin de retour ! on attendait ça depuis quelques années maintenant et pour ce retour, Frontiers a fait fort avec une affiche de malade ! Voir des groupes comme HONEYMOON SUITE et HAREM SCAREM à trois jours d’écart, c’est dingue. J’ai vraiment apprécié le mélange de programmation entre les groupes émergeants et des groupes qu’on ne reverra probablement plus, soit parce que, à l’instar de WINGER, ils se séparent, soit parce que l’âge les en empêchera. On a eu de belles surprises et après avoir vu GATC et SEVENTH CRYSTAL, je suis confiant dans le renouveau de la scène.

Bref, vive le Frontiers Rock Festival !

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FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – Jour 1

FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 - Jour 1
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Quelle joie de revenir en Italie pour l’édition 2025 du Frontiers Rock Festival ! Je n’ai pas pu m’empêcher de profiter un peu en amont des joies de l’Italie et c’est après une nuit revivifiante dans le Val d’Aoste que j’arrive au moins deux heures avant le début du fest à Trezzo sull’Adda, commune proche de Milan. Il faut dire que je connais bien l’endroit pour avoir déjà fait deux Frontiers Fest, dont le dernier d’avant le confinement. En plus, j’aime beaucoup le Live Club.

Comme je m’y attendais, je retrouve plein de copains français qui ont fait comme d’habitude le déplacement mais je retrouve également des copains italiens rencontrés lors des précédentes sessions. Comme vous l’aurez compris, le Frontiers, c’est une grande cousinade !  

Après toutes ces retrouvailles, je file me mettre en position pour les photos. En fait, on est pas mal de photographes et c’est donc pas groupes de 10 que nous pouvons entrer dans le pit pour deux titres. Ca ronchonne un peu dans les rangs mais il faut bien que tout le monde puisse relayer l’évenement donc go !

FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 - Jour 1
FANS OF THE DARK
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FANS OF THE DARK – Frontiers Rock Festival 2025

14:45 – C’est FANS OF THE DARK qui a la tâche difficile d’ouvrir le festival. Je ne connais pas du tout ce groupe mais j’avoue d’entrée de jeu que c’est une bonne découverte. Ce groupe suédois nous envoie un Hard Rock mélodique très sympa. C’est plein de bonne humeur, classe et élégant en même temps. Je suis un peu surpris par l’apparence du chanteur ALEX FALK qui fait visiblement partie de cette génération où on mélange les sexes et les tenues, mais je ne mets pas longtemps non plus à m’y habituer d’autant plus que le chant est rempli d’émotion et de sensibilité.

C’est énergique et c’est mélodique. Bref, une belle surprise. Ils nous font une reprise d’un titre de BALANCE, « In for the count », qui est un des plus grands classiques de l’AOR. Et là, j’avoue qu’on est tous restés sur le cul tellement c’était bien. Belle prestation pour une ouverture.

15:35 – Le groupe suivant, ART NATION, est suédois lui-aussi. C’est un groupe de Hard Rock Mélodique mais un poil plus Heavy que le groupe précédent. Ils ont la pêche, leurs refrains sont accrocheurs. En plus, ALEXANDER STRANDELL, le chanteur a une belle voix ainsi qu’une belle présence scénique. Leur musique est composée de ballades puissantes. Les riffs sont tranchants, les rythmes sont entraînants et le groupe communique bien avec le public. L’alchimie entre les membres de ART NATION est palpable et c’est agréable.

Dommage que le son ne soit pas au RDV car on n’entend pas bien le chanteur. Je suis un peu déçu du coup surtout après avoir lu la chronique de leur album  » The Ascendance » qui vient de sortir. Mais ce n’est en aucun cas la faute du groupe qui nous délivre un set plein d’énergie.

Ce son problématique va malheureusement continuer après… Je finis par me mettre en retrait en espérant entendre un peu mieux de plus loin. Quant aux photos, je n’en ai aucune car au moment de leur set, il y a eu un couac avec l’accès au pit. Le temps de rétablir le problème, c’était trop tard.

FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 - Jour 1
SHAKRA
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SHAKRA – Frontiers Rock Festival 2025

16:25 – C’est maintenant au groupe de Hard Rock suisse SHAKRA de monter sur scène. Je les ai déjà vus mais pas dans cette « nouvelle » config’ vu que c’est l’ancien chanteur, MARK FOX, qui est revenu il y a quelques temps déjà. Le groupe s’apprête à fêter ses 30 ans de carrière avec pas moins de 13 albums à leur actif.  

Aujourd’hui sur la scène du Frontiers Rock Fest, ils sont fidèles à eux-mêmes et nous assènent un set bien rentre-dedans avec leur son bien à eux entre le Hard Rock et le Heavy Metal. Leurs influences sont toujours perceptibles (KROKUS, WITHESNAKE, une touche d’AC/DC aussi) et je trouve toujours ce mélange réussi entre des sonorités plus anciennes et d’autres plus modernes.

Les SHAKRA ont la pêche et ça riffe méchamment devant un public qui accroche bien à leur musique. En clair, ça joue, c’est du Shakra ! 

BONFIRE – Frontiers Rock Festival 2025

17:25 – Il est maintenant temps pour les Allemands de BONFIRE de nous montrer ce qu’ils savent faire. Je me demande personnellement pourquoi ils continuent à s’appeler BONFIRE vu qu’il n’y a plus aucun des anciens membres dans le groupe. Il semblerait que ce soit une mode dans le monde du Rock et du Metal mais, pour en avoir discuté avec pas mal de potes, c’est une pratique qui n’est pas forcément appréciée par tout le monde.

Le dernier album de BONFIRE, « Higher Ground » a reçu de bonnes critiques. En plus, je les ai déjà vus scène, en première partie de ZZ TOP pour la tournée « After Burner » à Paris Bercy. Je sais donc (ou plutôt, je pense savoir) à quoi m’en tenir.

Sauf que là, c’est la cata ! C’est bourrin, ça ne me plait plus du tout ! Je vois pas mal de gens qui comme moi sont déçus et se barrent ! Ca n’a tellement rien à voir avec ce que je connaissais que je me demande même comment ils continuent à tourner. Je le dis et je le redis, ce show est une grosse, grosse déception.

HONEYMOON SUITE – Frontiers Rock Festival 2025

18:45 – Voici le moment que j’attends avec impatience et qui a lui seul aurait suffit à me faire déplacer jusqu’à Milan : HONEYMOON SUITE monte sur scène ! Ce groupe canadien, ça fait presque 40 ans que je veux les voir. C’est un groupe qui est rare sur scène (encore plus rare que HAREM SCAREM, c’est pour dire !) et là, j’ai enfin cette opportunité. J’ai du mal à y croire !

Et d’entrée de jeu, c’est une tuerie ! JOHNNIE DEE a toujours la même voix et le groupe nous assènent leurs hits en puissance. De « Burning in Love  » à « New Girl Now », ça joue vraiment. Le public ne s’y trompe pas, il sait qu’il est là où il fallait être en cette fin d’après-midi.

Leur premier album date de 87 quand même mais ils ont un de ces pêches sur scène ! Je suis cloué sur place. Je suis tellement ému que je sens une petite larme rouler sur mes joues, c’est pour dire ! En clair, les Canadiens nous font une démonstration de rock mélodique bien planté et il aurait été dommage de se passer de leur enthousiasme. Vive HONEYMOON SUITE !

PRIDE OF LIONS – Frontiers Rock Festival 2025

20:20 – Pour le coup, après cette prestation qui m’a bien remué les tripes, je fais une pause. Mais pas trop longtemps car c’est déjà l’heure pour les Américains de PRIDE OF LIONS.

Apparemment, TOBY HITCHCOCK est un peu malade. Il s’en excuse en arrivant sur scène mais bravo à lui car il assure ! J’adore ce chanteur. Je suis en revanche un peu sidéré par l’attitude de JIM PETERIK, le clavier, qui en fait des tonnes avec ses réglages de clavier. A un moment, il nous fait un caca nerveux, c’est un peu chiant, si j’ose dire. JIM joue aussi de la guitare et du piano mais ce soir, c’est plus à la guitare qu’il exerce ses talents. Pour ceux qui ne le savent pas, JIM PETERIK était clavier dans le SURVIVOR de « Eyes of the Tiger ».

Une surprise nous attend, un guest arrive sur scène et ce n’est autre que ROBIN McAULEY ! J’avais eu le plaisir de l’interviewer avec Ti-Rickou – lien – et j’en ai gardé un super souvenir. Là, il chante avec HITCHCOCK sur les 4 morceaux de SURVIVOR que les PRIDE OF LIONS nous jouent : « I Don’t », « The Search is Over », « I can’t Hold Back » et « Eyes of the Tiger » of course. McAULEY est un chanteur qui a vraiment la classe. Il encourage HITCHCOCK à chanter, il n’a pas le melon et tout le temps de sa présence sur scène, il sera plein d’attention envers son camarade. TOBY rend un petit hommage à JIMY JAMISON. C’est la séquence émotion devant un public acquis entièrement à leur cause.

La prestation de PRIDE OF LIONS est vraiment bien et énergique. TOBY HITCHCOCK bouge bien sur scène et ça compense avec PETERIK qui, lui, est très statique mais on ne lui en veut pas vu son âge… Le chanteur est tellement content d’être là qu’il communique sa joie au public. En même temps, ils ont une bonne rythmique, ça aide ! C’est un plaisir, ça joue, c’est communicatif. Bref, j’ai aimé leur prestation de ce soir.

Ensuite, on a dû patienter pour le dernier groupe. J’avoue que j’ai des réserves quant à ce dernier groupe. Mais j’attends de voir ce que ça va donner.

ASIA – Frontiers Rock Festival 2025

22:00 – Il est plus de 22h quand ASIA fait son apparition. Du groupe initial, il ne reste plus que GEOFF DOWNES, le clavier, qui est le seul rescapé. C’est pour cette raison que j’étais sceptique avant de les voir.

A part lui et VIRGIL DONATI, le batteur, qui était membre de SOUL CIRCUS, je ne connais aucun des autres membres du groupe. Mais qu’à cela ne tienne ! Je découvre que HARRY WHITLEY, le bassiste-chanteur, a une super voix. Je suis impressionné par sa prestation.

Ils reprennent la discographie d’ASIA, surtout les morceaux des deux premiers albums plus « Go » du 3e album qui avait un son plus moderne. DONATI (qui a aussi officié comme batteur lors de la tournée de retour de POLNAREFF) fait le job. DOWNES quant à lui est un peu éteint. Il est très technique mais il fait le job lui-aussi. Le Monsieur me fait ramer un peu avec mon appareil photo car il reste planqué derrière son clavier, là où la lumière est plus rare. On verra bien ce que ça donne…

Le public est d’accord sur un point : ça sort de nulle part mais c’est tout bonnement incroyable !

A la fin du set, DOWNES nous présente ses musiciens. Il y a un écran qui a été mis en place sur lequel s’affiche le premier album d’ASIA, celui avec le dragon de mer. Le set se termine sur « Heat of the moment », le grand classique du groupe.

Je dois le dire et faire mon mea culpa, ce set d’ASIA a été une très belle surprise.  

ASIA – Frontiers Rock Festival 2025

Cette première journée du Frontiers Rock Festival a été une belle journée. Ca promet pour la suite ! A demain, les amis !

BANDEAU WTR LE WEBZINE DE TI RICKOU 
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Report et Photos by Hi’ Twist

Petite balade dans une petite ville des alentours où nous séjournons. Rythme des plus cool, mince on est dimanche !

Et finalement au lieu des 14h50 de début du festival, c’est à 15h10 qu’on arrive pour voir les finlandais de KING COMPANY jouer le dernier titre de leur prestation, « Wheel of no return ».

Et c’est un autre groupe finlandais, LEVERAGE qui prend le relais avec son petit côté celtique, prog’ par moment. Que dire ? Un chanteur qui a du coffre mais aussi de la présence sur scène.

FORTUNE @ Frontiers Festival 2019 – Trezzo sull’Adda (It)

Le premier groupe attendu pour ce deuxième jour, c’est le cultissime FORTUNE. Les frères FORTUNE, anglais certes mais au look californien, arpentent la scène et démarrent avec « Thrill of tall » suivi de « Don’t say you love me ». On va avoir droit à un mix de leurs deux albums avec « Bad blood » et « Smoke from a gun » tirés de leur premier album (85).

Les meilleurs moments restent quand RICHARD est épaulé par LARRY GREEN au chant ; renfort qui donne plus de pêche au groupe. On découvre leur nouvel opus avec des titres comme « What a fool I’ve been », « Shelter of the night ». Et c’est avec « Freedom road » que le groupe quitte la scène.

Constat : déjà à l’époque, le groupe n’avait pas décollé. Là, on se retrouve avec le même dilemme : groupe culte certes mais il manque toutefois la petite étincelle dans ce set bien propre.

KEEL @ Frontiers Festival 2019 – Trezzo sull’Adda (It)

La formation qui prend le relais va tout de suite nous mettre dans le bain en la présence des américains de KEEL. Ca démarre fort avec « United nations », « Somebody’s waiting » tiré de l’album « Keel » (87). RON, ex-STEELER va nous faire voyager dans toute la carrière de KEEL et ce, depuis 1983 avec leurs sept albums.

Quel frontman ! Il harangue la foule et fait bouger toute une salle. Belle reprise de PATTI SMITH en un classique « Because the night ». Le tout dernier opus – déjà neuf ans – « Streets of rock’n’roll » n’est pas oublié avec « Looking for a good time » ! Et c’est encore avec un autre classique « Rock’n’roll outlaw » des australiens de ROSE TATTOO qu’ils vont mettre le feu.

KEEL @ Frontiers Festival 2019 – Trezzo sull’Adda (It)

Petit moment de communion avec le public. RON, assis sur un tabouret avec sa guitare acoustique, entouré de MARC FERRARI (guitare, ex-PANTERA), BRIAN JAY (guitare), GENO ARCE (basse) et DWAIN MILLER (batterie) nous interpréte « Tears of fire » qu’il enchaîne avec « The right to rock ». Beau moment de partage !

C’est avec un « You’re the victim (I’m the cime) » endiablé et après un bain de foule dans le public que KEEL quitte la scène. Pour moi ce show reste une belle surprise du festival.

BURNING RAIN @ Frontiers Festival 2019 – Trezzo sull’Adda (It)

Passage rapide à la terrasse pour me désaltérer et déjà BURNING RAIN investit la scène. Démarrage avec « Midnight train » au refrain accrocheur et un petit solo de guitare exécuté par le maître DOUG ALDRICH, suivi de « Revolution », « Nasty humble », esprit très 70’S/AEROSMITH.

Avec ces trois premiers titres, un gros son, BURNING RAIN va aborder « Face the music », fraîchement paru parmi huit titres joués ce soir du nouvel opus.

BURNING RAIN @ Frontiers Festival 2019 – Trezzo sull’Adda (It)

KEITH St JOHN (ex-MONTROSE) au chant, occupe la scène avec son pied de micro personnalisé, à la manière d’un STEVEN TYLER, un côté très poseur, pour aller chercher DOUG. Et c’est avec « Lorelei », « Hit and run » (très 70’s) et « Face the music », à la voix , esprit et rythme très proche du serpent blanc, que le groupe quitte la scène.

J’ai un petit sentiment de frustration comme si je m’attendais à un show un peu plus percutant et endiablé.

WET @ Frontiers Festival 2019 – Trezzo sull’Adda (It)

Autre attente pour moi avec WET car après la prestation moyenne hier de JEFF SCOTT SOTO, j’avais espoir en cette formation. Ca sonne fort dès le premier titre. Quarto gagnant avec « Watch the fire », « Burn », « Kings on thunder road », « Elegantly wasted », les quatre premiers titres de leur dernier album « Earthrage ».

Le public est hyper réactif. Il faut dire qu’avec des titres comme « Watch the fire », dans l’esprit d’un ECLIPSE et dont le refrain et les chœurs sont très fédérateurs, WET ne néglige pas son premier album. Album qui a déjà 10 ans d’âge ! Lors de « Brothers in arms », enchaîné avec le superbe « Invincible », ERIK MARTENSSEN, concentré sur sa guitare, se lâche un peu quand JEFF SCOTT SOTO vient le taquiner.

WET @ Frontiers Festival 2019 – Trezzo sull’Adda (It)

ROBERT SALL à la guitare est un peu statique. Il vient rejoindre ses compères lors de titres aussi accrocheurs que « Walk away », « Learn to live again », tiré de « Rise Up » (2013).

Et c’est avec un trio gagnant (toujours issu du premier album), « Come down like rain », « If I fall » mais surtout « One love » avec son intro synthé, sa grosse rythmique et son refrain de ouf (bref, une tuerie !) que WET assène les dernières notes à un public conquis. Exit !

On voit des T-shirts JOURNEY se masser vers la scène et déjà l’excitation est à son comble. STEVE AUGERI se fait si rare en Europe ! JOURNEY c’est déjà loin pour moi et j’en garde le souvenir d’un super show en 2001 à Las Vegas (preuve à l’appui avec la captation de ce fameux concert en DVD).

STEVE AUGERI @ Frontiers Festival 2019 – Trezzo sull’Adda (It)

Les premières notes si reconnaissables de « Separate ways » retentissent. Que c’est bon ! On n’a pas le temps de récupérer que déjà « Stone in love » résonne. C’est un grand classique d’un album qui est un petit joyau « Escape » sorti en 81.

STEVE est heureux d’être là. Il nous parle de sa tournée avec le groupe TYKETTO et nous annonce le titre « Jamie » (95). J’étais un peu inquiet quant au son, surtout au niveau du micro de STEVE mais au troisième morceau, c’est corrigé. S’ensuivent « Lights » puis « Faith in the heartland » (2008) et « Higher places » (2001), de sa période dans JOURNEY. Le public jubile.

Retour dans les classiques : « Wheel in the sky », le mélodieux « Faithfully ». Le groupe nous assène ensuite le hit planétaire « Don’t stop believin’ », remis au goût du jour en 2012 avec la B.O.F. « Rock of Ages ».

STEVE AUGERI ose aussi aborder la période « Evolution/Departure » (79/80) des débuts de The Voice (STEVE PERRY) avec « Lovin’, touchin’, squeezin’ » et « Any way you want it » dont il se sort plus qu’honorablement.

STEVE AUGERI @ Frontiers Festival 2019 – Trezzo sull’Adda (It)

Retour dans la période du groupe TALL STORIES avec les superbes « Wild on the run » et « Sisters of mercy », tirés de leur premier album. Après un petit cover de ROD STEWART, « Forever young », le groupe quitte la scène. Et ce, pour mieux revenir quelques minutes après avec un medley d’enfer : « Be good to yourself » (de l’album « Raised on radio » de JOURNEY) enchaîné de deux classiques, le « Whote lotta love » de LED ZEPPELIN et le « Won’t get fooled again » des WHO.

Après ce final en apothéose, STEVE va mesurer sa popularité dans le public. En effet, après le show, il va gentiment poser avec les fans et leur dédicacer pochettes, vinyls… Et quand je vous dis qu’il a la classe, il va même déposer au stand de merchandising des photos dédicacées pour son public !! Respect.

En conclusion, je dirais que cette sixième édition du Frontiers Festival aura été un bon cru. Je dirais que c’est un peu comme pour les J.O., on attend certains et d’autres nous font de belles surprises. Rendez-vous l’année prochaine en avril pour la messe du hard mélodique annuelle à Trezzo !

Report et Photos by Hi’Twist

Déjà la sixièmee édition de ce festival totalement dédié au rock mélodique avec les espoirs et groupes confirmés de l’écurie Frontiers (le label). J’avais déjà découvert ce festival à dimension humaine avec deux éditions précédentes mais en y restant qu’une journée. Cette année, vue l’affiche alléchante et des venues rares comme STEVE AUGERI BAND, ex-chanteur de JOURNEY, ALAN PARSONS, grand maître du synthé, j’avais bien noté la date de ce week-end ! Et cette fois-ci, je suis bien décidé à poser mes valises à Trezzo pour deux jours !!

Le moment tant attendu est déjà là ! Direction Chamonix avec franchissement du tunnel du Mont Blanc et 3h30 plus tard, nous voilà dans l’agglomération de Milan. Rapide passage à notre Bed & Breakfast afin de laisser nos bagages et arrivée dans la petite ville de Trezzo, lieu du festival.

J’adore leur signalisation routière qui nous fait faire le tour des villages (merci aussi à Gégé, mon super co-pilote !). Le temps de récupérer mon accréditation et on arrive à la bourre puisque le groupe CREYE qui a entamé les festivités, joue ses deux derniers morceaux. Bon accueil du public et des titres bien rythmés : « Different state of mind » et « Holding on » vont clore leur show.

Vingt minutes de battement : c’est à ce rythme effréné que les techniciens assurent le changement de plateau entre chaque groupe !

Place aux anglais de AIRRACE, groupe formé en 1982. En ses rangs, ils auront vu l’arrivée d’un fameux batteur de dix-sept ans : JASON BONHAM, le fils de GONZO, batteur du légendaire dirigeable. Sans oublier le passage du chanteur KEITH MURRELL qui a sévi dans l’album très hard-FM des irlandais de MAMAM’S BOYS, « Growing the hard way ». Le départ de ces deux musiciens va précipiter la dissolution du groupe en 86. AIRRACE se reforme en 89, toujours avec KEITH MURRELL au chant et LAURIE MANSWORTH, guitariste fondateur du groupe. Voilà pour la petite histoire du groupe.

Celui-ci arrive sur scène avec « I don’t care » (tiré de leur premier album « Shaft of light »). Et la sauce prend tout de suite : des refrains et rythmes entraînants comme avec le titre « Running out of time ». ADAM PAYNE, fraîchement arrivé au poste de chanteur, assure son rôle  dans un registre de pur AOR. Registre qui évitera complètement l’album du retour (2011) pour n’aborder que le premier (84) et le tout dernier opus « Untold stories », paru l’année dernière.

Le public est bien réactif à leur musique et c’est sous les applaudissements qu’AIRRACE quitte la scène après quarante minutes de show.

Peu de répit car déjà JEFF SCOTT SOTO rentre sur scène. Le chanteur prolifique fait la part belle à sa carrière solo loin de tous les groupes qu’il a intégré (WET, SONS OF APOLLO…). « Drowning », « 21st century », « Believe in me », « Look inside your heart » s’enchaînent mais force est de reconnaître que JEFF a du mal à trouver ses marques. Il est où le JEFF qui gesticulait sur scène ? Sa voix aussi est moins posée.

Heureusement, la seconde partie sera plus productive avec des titres accrocheurs comme « Soul divine », « Holding on ». Et c’est « I’ll be waiting » du cultissime TALISMAN enchaîné avec « Stand up » (STEEL DRAGON) que le groupe termine en beauté.

N’ayant encore jamais eu l’occasion de les voir sur une scène, TEN fait partie des groupes que j’attendais à ce festival. En effet, en 93, au Now & Then Festival à Paris, GARY HUGHES avait annulé sa venue, d’où ma frustration. Mais avec Rock Time, j’avais gagné au change en passant une journée au Startrack Studios où GARY, avec son nouveau groupe TEN, enregistrait ses 2ers albums : « X » et « The name of the rose ».

Ce soir, GARY et sa bande investissent la scène et démarre avec « The robe » suivi de « Shield wall », seul morceau du dernier album « Illuminati » (2018), qui sera joué ce soir !

Au fur et à mesure des morceaux qui explorent sa longue carrière (depuis 1996), émerge un constat : le show est un peu trop linéaire. Et je me pose une question : à quoi sert l’apport de deux guitaristes ?

« Spellbound », belle fresque, « Gunrunning », « Ten fathoms deep » s’enchaînent. Le show monte en puissance avec le superbe « After the love has gone », gorgé de feeling. Le public est réceptif et voilà le trio gagnant : « Jekyll and Hyde », « Red », « The name of the rose » et ses bons riffs de guitare qui va clore le passage de TEN. GARY remercie le public qui le lui rend bien.

Une de mes attentes du jour, HARDLINE, sera confirmée en une superbe prestation. Depuis le départ du guitariste JOSH RAMOS (ex-THE STORM), c’est désormais un groupe à 80% italien, les 20% restants, étant avec JOHNNY (américain d’origine italienne).

Leur show démarre sous les chapeaux de roues avec « Place to call home », tiré de « Life », sorti fraîchement la veille sur le label Frontiers. D’entrée, JOHNNY GIOELI (au chant) et ses compères, respirent la joie de jouer. Ils enchaînent avec « Takin’me down » et « Dr love » (tiré de leur premier opus « Double eclipse » /92). Quel plaisir d’être sur scène ! JOHNNY bouge, va à la rencontre des musiciens et toujours avec la banane.

Durant une heure, le groupe nous délivre un rock pêchu et à la fois mélodique. Il fait la part belle à leur premier album puisqu’ils en jouent sept titres. Et quand JOHNNY nous annonce son vieux compère DEAN CASTRONOVO, c’est pour jouer deux titres de « Double Eclipse », « Life’s a bitch » et « In the hands of time ». Là, Dean ne sera pas derrière les fûts comme il l’a été avec BAD ENGLISH, HARDLINE (premier album), JOURNEY, REVOLUTION SAINTS, DEAD DAISIES… mais au chant. C’est un remarquable chanteur. Et c’est posé sur un tabouret, qu’il va mêler sa voix à celle de JOHNNY, comme ils l’ont déjà fait sur leur album, projet commun. Quelles voix ! Deux timbres qui se marient tout à fait et avec une vraie complicité.

DEAN quitte la scène et quand les premières notes de « Hot Cherie » s’entendent, une clameur retentit dans le public. Grosse rythmique avec la basse d’ANNA PORTALUPI, soutenu par les claviers d’ALESSANDRO DEL VECCHIO, refrain repris en chœurs par toute la salle.

Et c’est avec « Fever dreams » et « Rhythm from a red car » qu’HARDLINE quitte la scène. Le groupe a fait ce soir un retour fracassant ! Belle confirmation aussi pour « Life », leur tout nouvel opus.

Une petite sortie sur la terrasse pour prendre l’air et me désaltérer et déjà le public s’est massé devant la scène pour voir THE DEFIANTS.  Ils sont déjà connus des fidèles du festival puisqu’ils avaient déjà joué en 2016, tout comme DANGER DANGER. Et pour ceux qui ne le savent pas, on retrouve dans cette formation pas moins de trois musiciens de DANGER DANGER : PAUL LAINE (chant/guitare), BRUNO RAVEL (basse/chœurs), ROB MARCELLO (guitare).

L’intro du western « Et pour quelques dollars de plus » (carillon) retentit. Les musiciens sont dans la place et enchaînent « Love and bullets » avec ses superbes passages de claviers. Leur show sera articulé sur leur premier opus sorti en 2016 et des titres du groupe DANGER DANGER. Rappellons que leur nouvel album à paraître, « Zokusho », ne sortira qu’en septembre 2019 en Europe.

S’enchaînent des titres avec des refrains qui font mouche comme l’énergique « Waiting on a hearbreak », tout comme le répertoire de DANGER DANGER avec « Dead drunk & wasted », « Don’t break my heart again » ou « Dorianna », tiré de la carrière solo de PAUL LAINE.

Ce dernier annonce d’ailleurs un invité spécial déjà présent la veille à la soirée acoustique VIP : Mr TED POLEY, la voix des 2ers albums de DANGER DANGER (89 à 93). C’est pour nous interpréter « I still think about you » (de l’album « Screw it  » et « Goin’ goin’ gone », tiré de « Four the hard way « . Funny, PAUL l’épaule sur scène : belle complicité !

Quand TED POLEY quitte la scène, le groupe revient au registre de THE DEFIANTS avec « Runaway », morceau ultra-mélodique et à l’esprit très 80’s. Il est suivi de « Take me back », puissant et percutant. « Beat the bullet » de DANGER DANGER va clore un show d’1h15 qui sent bon le rock mélodique, mais avec quand même une petite touche un peu trop classique et prévisible.

L’attente va être plus longue pour la tête d’affiche tant attendue : ALAN PARSONS. En bon perfectionniste, la mise en place va durer plus du double du temps des autres groupes de la journée. Mais l’attente justifiait ce qui s’annonçait !

Les lumières s’éteignent et déjà les musiciens se placent respectivement sur toute la scène : huit au total. Les premières notes de « One note symphony » retentissent, tiré du dernier opus « The Secret », sorti la veille. Il faut dire que le génial compositeur n’avait pas sorti d’album depuis quinze ans ! C’est le label Frontiers qui l’a contacté, séduit et qui a redonné le goût à ce grand monsieur de refaire un nouvel album. Ce premier titre a un aspect mélodique avec ses cordes mais aussi un chant robotique et des samples issus de discussions ayant eu lieu en interne à la Nasa. S’ensuit « Damned if I do » de l’excellent « Eve » (79).

P.J. OLSSON fait mouche avec une voix puissante, notemment sur « Don’t answer me » ou « Time ». Le groupe va parcourir tout sa longue carrière et il n’y aura que l’album « Pyramid » ainsi que les albums des années 90/2000 qui seront ignorés. C’est ensuite « Breakdown », « The raven », « I wouldn’t want to be like you ».

Les deux chanteurs principaux sont très bien appuyés vocalement par les cinq autres membres de la formation, mis à part le batteur. Avec « Miracle », « As light fall », « I can’t get there from here », tirés du dernier opus « The Secret », ALAN PARSONS confirme son retour à des mélodies, une expérimentation électronique – avec néanmoins un aspect symphonique – pour le plus grand bonheur des fans de la première heure.

Moment de grâce quand P.J. OLSSON nous délivre une superbe interprétation de « Don’t let it show » avec des sonorités d’orgue, produites par le claviériste TOM BROOKS.

ALAN PARSONS règne en maître du navire, au fond de la scène, avec sa guitare, entouré de claviers qui lui servent plus de décor ! Et là, il s’efface pendant l’interprétation de « Standing on higher ground » par DAN TRACEY, aux prouesses vocales confirmées. Mise en scène sobre, pas d’artifices pour apprécier pleinement le son. Et quand les premières notes de l’instrumental « Sirius » retentissent : clameur du public !

C’est tout naturellement que s’enchaîne leur hit planétaire « Eye in the sky » (82). Tout le groupe est de front. Ils quittent la scène en saluant le public  pour mieux revenir quelques instants plus tard avec « (The system of) Dr. Tarr and Professor Fether » du mythique « Tales of mystery and imagination : Allan Poe ».

« Games people play », du tout autant classique « Turn of a friendly card » (80), va conclure ce show. Le géant ALAN quitte la scène avec ses musiciens après 1h30 d’un show tant attendu.

En conclusion, le groupe renoue avec son glorieux passé mais sans en atteindre néanmoins la grandeur. « The Secret » reste un bon album à écouter de nombreuses fois pour en apprécier toute la substance mélodique et symphonique. Beau pari pour Frontiers d’avoir intégré à la première soirée une telle tête d’affiche d’autant plus qu’elle sort du registre habituel du festival, AOR, rock FM, même si on y trouve une trame mélodique commune.

Il est presque minuit trente et le service de sécurité nous presse de quitter la salle, tout comme le stand de merchandising. On ne va pas finir la soirée comme ça ! Mon ami Gégé après discussion avec des copines italiennes, me propose d’aller à l’hôtel des groupes. Banco ! On se retrouve donc au bar, autour de fanas de musique, a côtoyer les musiciens de THE DEFIANTS. J’ai du coup l’opportunité de discuter avec PAUL LAINE. Je lui rappelle le concert de DANGER DANGER en 94, à Lyon et en guest d’UFO (Walk on water tour). Avec quelques anecdotes, on rigole à parler de MICHAEL SCHENKER mais aussi des souvenirs du concert de DANGER DANGER qui s’en est suivi dans un petit club de Lyon : grand moment !

Bon, il est deux heures du mat’, il est temps de rentrer se coucher car demain on a encore une journée marathon !

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