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SAMANTHA FISH au Transbordeur

SAMANTHA FISH au Transbordeur
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Ce soir, direction le Transbordeur à Villeurbanne pour une nouvelle découverte musicale. Au programme : SAMANTHA FISH. Un nom qui ne m’était pas totalement inconnu, mais que je classais un peu au hasard entre Country, Rock et Blues. Dans quel ordre, ça reste encore à définir.

Je ne sais pas trop où je mets les pieds, mais justement, c’est ce qui me plaît. Un bon moyen de secouer un peu mes habitudes musicales.

Il y a deux semaines, en plaisantant, j’ai lâché que je viendrais habillée en mode Country. Erreur de débutant : évidemment, on me l’a rappelé. Impossible de me défiler, donc j’ai joué le jeu à fond (ou presque). Me voilà donc en jean simili cuir, chemise à carreaux, bandana autour du cou et bottines à chaînette. Autant dire que je ne passe pas inaperçue. J’ai fait de mon mieux – l’essentiel, c’est d’y croire !

Je retrouve Jean-Yves, le pote photographe, directement devant la salle. Il a le sourire en me voyant débarquer avec mon look de cow-girl des temps modernes. On échange quelques blagues, on check le matos, et c’est parti pour une soirée qui s’annonce aussi stylée que mon bandana.

Ce soir, ce n’est pas dans la grande salle du Transbo que ça se passe, mais au Club Transbo, juste à côté du bar. Une première pour moi ! Je connais bien l’endroit, mais je n’avais encore jamais assisté à un concert dans cette salle plus intimiste. Et franchement, c’est une belle découverte même si on dirait qu’il fait jour tout le temps à l’étage.

Le concert est affiché complet, et quand on entre, on sent direct que l’ambiance va être chaleureuse. Le devant de la scène est déjà occupé mais on est bien placés quand même : photos oblige. La salle s’organise naturellement autour de petits niveaux, avec des escaliers et un balcon qui offrent une vraie diversité de points de vue. Et puis soyons honnêtes : être à deux pas du bar, pour une soirée placée sous le signe du Rock, du Blues et d’un soupçon d’Amérique profonde, c’est plutôt raccord. Une bière à la main, une chemise à carreaux sur le dos, et on est parfaitement dans le ton. Il ne manque plus qu’une Harley pour le décor complet.

SAMANTHA FISH au Transbordeur
ELECTRIC JAGUAR BABY
CREDITS PHOTOS : JEAN YVES CLUZE
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ELECTRIC JAGUAR BABY au Transbordeur

La première partie ? Inconnue au bataillon pour moi. Et avec un nom pareil – ELECTRIC JAGUAR BABY – difficile de deviner ce qui m’attend. Psyché ? Garage ? Electro jungle ? Franchement, tout est possible. On est bien calés juste devant la petite scène, alors quoi qu’il arrive, ça va être en stéréo dans les tympans.

À 20h pile comme prévu, les lumières baissent et les deux gars débarquent. Première claque : les tenues de scène ! Chemises léopard (ou jaguar ?), vestes stylées, tennis blanches… Un look décalé, rétro à souhait, qui accroche l’œil mais ne donne toujours aucune indication claire sur la musique. Et moi, j’adore ce genre de mystère. Le duo s’installe : un guitariste-chanteur d’un côté, un batteur-chanteur de l’autre – configuration pas si courante, et qui annonce souvent un gros son bien brut. Pas de basse, pas de fioritures. Juste les bases. Et quand la gratte s’enclenche… boum. Le ton est donné.

Ça gronde, ça crache, ça vibre. L’ampli rugit et on sent direct qu’on ne va pas être dans la dentelle. et comme ils le disent eux-mêmes, ça va « appuyer sur sa pédale Fuzz-Overdrive-Mega-Boost réglée à 11 » !

Musicalement, pour moi, c’est un peu brouillon, surtout à cause de l’abus de gros son. Le genre de mur sonore qui te retourne le crâne mais qui noie un peu les nuances. Cela dit, ils maîtrisent clairement leurs instruments et ils balancent une énergie de dingue. Rien à dire là-dessus : ça joue fort, ça joue vite, et ça vit chaque note.

J’apprends qu’ils tournent en Europe depuis un moment déjà, et qu’un troisième album sortira en septembre, pile après avoir fêté les 10 ans du groupe. Et c’est vrai que cette expérience de la scène, on la sent bien. Tout est assumé, tout est poussé à fond, et leur énergie est communicative, même pour ceux qui, comme moi, ne sont pas ultra fans du style.

Au milieu de leurs compos sur vitaminées, on reconnaît une reprise de HENDRIX, bien retravaillée à leur sauce. Pas une copie, pas un hommage sage : une version bien sale, bien rêche, bien ELECTRIC JAGUAR BABY. Le tout dans un mélange de Fuzz, de Stoner et de Garage, un cocktail qui remue bien les tripes.

SAMANTHA FISH au Transbordeur
ELECTRIC JAGUAR BABY
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ELECTRIC JAGUAR BABY au Transbordeur

Ça se termine comme ça a commencé : avec un gros riff bien gras qui vibre jusque dans les côtes. Le public répond bien, l’ambiance est là, même si la salle semble un peu partagée. De notre côté, on n’a plus d’oreilles et comme l’éclairage est aussi un peu brut de décoffrage, les yeux ont bien dérouillés aussi. Note à moi-même : penser aux bouchons d’oreilles la prochaine fois… et au Doliprane. Un peu de prévention, ça ne fait jamais de mal. Malgré tout, les mecs sont cool, et franchement, même si tout le monde n’a pas adhéré, on sent que certains ont grave kiffé.

Petite pause qui fait du bien pour reposer le cœur qui s’est pris un max de vibrations et retrouver l’ouïe. On ne bouge pas car avec cette salle bondée, on ne retrouverait pas notre place.

SAMANTHA FISH au Transbordeur
CREDITS PHOTOS : JEAN YVES CLUZE
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SAMANTHA FISH au Transbordeur

Une petite demi-heure s’écoule, le temps que l’équipe technique installe le matos pour la suite. Moi, je trépigne un peu. SAMANTHA FISH, je ne la connais que par quelques vidéos, mais tout le monde s’accorde à dire qu’en live, elle envoie du lourd. Et même si ce n’est pas exactement mon style musical habituel, j’ai vraiment hâte de la découvrir sur scène.

Et voilà, ça commence ! Elle débarque… Et première impression : elle est mimi, souriante, à l’aise. Et surtout, elle aussi a opté pour du léopard ! Bon, là je réalise que j’ai complètement foiré le dress code du soir. On a certes le même pantalon (un point pour moi), mais j’ai zappé la panoplie « peau d’animal ». Tant pis, ça fera une anecdote de plus.

Dès les premières notes, le ton est donné : on est clairement sur une base Blues, ambiance feutrée, intro tranquille. Et pas de doute, la star ce soir, c’est elle. Une grande banderole avec son prénom trône fièrement derrière elle, pendant que ses musiciens – clavier, basse, batterie – restent quasi dans le noir. Autant dire que pour Jean-Yves, c’est pas gagné pour avoir des photos correctes des membres du groupe. Mais bon, le focus est assumé : le show porte son nom, et c’est elle qu’on est venus voir.

Pour l’instant, c’est plutôt calme, presque posé. Et comme le Blues, ce n’est pas trop mon univers, je me dis que ça va peut-être rester sage toute la soirée… Mais ce que je ne sais pas encore, c’est qu’elle va bientôt nous mettre une vraie claque.

SAMANTHA FISH au Transbordeur
CREDITS PHOTOS : JEAN YVES CLUZE
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SAMANTHA FISH au Transbordeur

Les trois premières chansons viennent de passer, celles pendant lesquelles les photographes sont autorisés à shooter. Jean-Yves range son matos, on se regarde et on comprend sans se parler : on va migrer tranquillement vers le bar, sur le côté de la salle, avec une bonne pinte en main. De toute façon, l’ambiance est posée, alors autant attendre que ça monte.

On se fraie un passage entre les spectateurs déjà bien installés. « T’es sûre ? On ne pourra plus revenir avec tout ce monde. » « Oui, t’inquiète. » Spoiler : il n’avait pas tort. Mais franchement, on n’était pas prêts pour la suite.

Le miracle commence là, pendant qu’on trinque, un peu en retrait. Devant nous, ça s’agite. Les gens dansent, bougent, ça chante même. Sur scène aussi, un truc est en train de se réveiller. La tension monte. Et d’un coup, on se regarde avec Jean-Yves : “Attends, il se passe un truc là, non ?” Clairement oui.

Sa guitare – qu’elle change presque à chaque morceau grâce à son assistant tatoué et tressé – est une véritable extension de sa main, un prolongement d’elle-même, de son énergie, de sa rage, de son groove. Cette petite nana, toute mimi, tout en style et en présence, déchire littéralement tout sur ses solos. Et ce n’est pas juste joli. C’est fort, c’est brut, c’est habité.

SAMANTHA FISH au Transbordeur
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SAMANTHA FISH au Transbordeur

Elle n’a pas seulement une voix de dingue, capable de grimper, de descendre, de glisser, de râper selon l’humeur du Blues Rock qu’elle façonne. Elle a cet instrument, cette guitare qu’elle maîtrise à un niveau qui laisse bouche bée. Et là, pour moi, les mots “girl power” prennent tout leur sens. Parce que cette fille-là, elle te fait oublier tous les clichés du Rock au masculin. Elle écrase n’importe quel mec, sans effort, juste avec sept notes et un feeling de l’espace.

Elle me touche. Elle touche tout le monde. On est tous suspendus à ses cordes. Vocales, bien sûr… mais surtout instrumentales.

SAMANTHA FISH au Transbordeur
CREDITS PHOTOS : JEAN YVES CLUZE
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SAMANTHA FISH au Transbordeur

Je ne vais pas vous faire la liste des titres, parce que j’ai vite arrêté d’essayer de suivre et de toute façon, je ne les connais pas. Je me suis laissée emporter. Par le son, l’énergie, par cette Amérique rugueuse, chaude, électrique, celle des bars Blues crasseux et des scènes Rock vibrantes. La salle est petite, oui, mais je ne crois pas qu’il y ait eu une seule personne qui ne se soit pas laissée happer. Tout le monde savait. Enfin… sauf nous.

Mais voilà, toute bonne chose a une fin. Le set s’arrête sur des remerciements, quelques petites phrases en anglais bien du Sud, avec ce charme à l’américaine qu’on adore. Elle nous dit qu’elle nous aime, qu’elle est ravie, et franchement, le public aussi. Evidemment qu’on ne bouge pas. Evidemment qu’on ne croit pas une seule seconde que c’est fini. Alors ça crie, ça siffle, ça tape dans les mains, la salle vibre encore d’énergie. Et évidemment, elle revient. Un dernier morceau, une dernière montée en puissance, une dernière décharge de guitare et de voix chaude. La salle se chauffe une ultime fois.

SAMANTHA FISH au Transbordeur
CREDITS PHOTOS : JEAN YVES CLUZE
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SAMANTHA FISH au Transbordeur

Puis là, c’est bien la fin. Les applaudissements sont sincères, intenses, nourris. On sent la gratitude, l’admiration, la claque qu’on vient de se prendre. Elle salue, sourit, ils remercient à nouveau et les lumières se rallument doucement. On finit nos bières en silence, les dernières notes résonnent encore et on attend que la foule se vide, que l’euphorie redescende. On prend alors tranquillement le chemin de la sortie.

Je ne vais pas vous mentir : je ne vais pas me mettre à acheter toute sa discographie ni à passer mes soirées à écouter du Blues… Mais waouh, le show était bien plus fort que je ne m’y attendais ! Belle soirée, belle découverte et belle énergie. Alors si un jour vous voyez passer SAMANTHA FISH en concert : foncez. C’est d’la balle.

Un grand merci à ELDORADO !

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THE LAST INTERNATIONALE à la Rayonne

THE LAST INTERNATIONALE à la Rayonne

Ce mercredi, je sors du boulot et direction la Rayonne pour un concert que j’attends avec impatience, celui de THE LAST INTERNATIONALE ! Surprise, ce soir ça roule super bien et j’arrive plus tôt que prévu. Du coup, pas de file d’attente, je rentre direct dans la salle.

Je demande quand même s’il y a une première partie parce que je n’ai pas réussi à avoir l’info et là on me dit que non et que ça commence directement à 8h.

Ce qui est cool, c’est que j’ai le temps de me prendre ma traditionnelle petite bière d’avant concert, ensuite je file me placer devant la scène. A mon grand étonnement, il n’y a pas grand monde. Ceci dit, il est encore tôt et je ne suis pas trop inquiet. Et effectivement au fil du temps, ça se remplit mais ça reste quand même léger pour une salle de cette taille. Pas sûr qu’on ait dépassé les 400 personnes.  

THE LAST INTERNATIONALE à la Rayonne
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THE LAST INTERNATIONALE à la Rayonne

THE LAST INTERNATIONALE, c’est un groupe new-yorkais qui s’est formé en 2008. Ils ont sorti 4 albums (en fait 3 albums et un unplugged), le premier datant de 2014. Pour la musique, c’est du Blues Folk et du Rock alternatif engagé. Quand je dis engagé, c’est à la BOB DYLAN, RATM… Tu mélanges tout ça avec un côté LED ZEPPELIN et une voix à la JANIS JOPLIN et tu as THE LAST INTERNATIONALE.

Il est 8h10 lorsque le groupe attaque avec la reprise des MC5 « Kick out the Jams ». C’est un titre ultra connu de 72 qui dépote bien. On plonge direct dans les seventies. Le fait qu’il n’y ait pas de première partie me fait quand même bizarre. Le premier titre est bien heureusement mais j’ai un petit temps de décalage pour me mettre dans le show (sortie de boulot…).

Ils enchaînent avec 2 chansons de l’album « We will Reign ». On se chauffe tranquillement. J’aime beaucoup la présence du guitariste EDGEY PIERES. Il est à fond. Il dégage une énergie de malade… ce qui m’aide à rentrer à fond dans le concert. Ca y est, je suis maintenant dans leur univers !

Et là, avec « Mind ain’t Free », ils nous balancent un morceau de l’album « Soul of Fire » (2019) qui est, à mon sens, leur meilleur album. Tout le monde réagit et ça commence à bien bouger dans la salle. L’ambiance monte crescendo. Le groupe enchaîne avec 2 titres de leur premier album « Running for Dream » (2023), « 1984 » et « Hero ». C’est ensuite un petit « 5th world » de « Soul of Fire » qui est joué. Le public bouge bien, c’est très sympa.

Avant de commencer le prochain titre, DELILA PAZ nous parle en peu. Elle nous dit qu’elle n’aime ni TRUMP ni POUTINE… ni les dictateurs en général, d’ailleurs. Elle prône le vivre ensemble et nous affirme que ces personnes-là n’y aident pas. On est vraiment dans le protest song. Elle nous explique que la prochaine chanson a été inspirée par un texte de BRUCE SPRINGSTEEN. Et lorsqu’elle entame « Freedom Town » qui est un morceau en acoustique, la chanteuse arrive à nous coller des frissons. C’est rare. Par moments, elle s’éloigne du micro et on entend sa voix a capella et là, elle déchire. Pas besoin de micro, elle envoie. C’est le premier grand moment du concert.

On ne descend pas des émotions, on reste dedans avec « Running for a Dream » au piano. C’est une chanson du dernier album. C’est classe là-aussi.

S’ensuit « Soul of Fire ». Sur le disque, ce morceau est bien, mais là, au piano, c’est énorme ! Il y a longtemps que je n’ai pas vu une chanteuse qui déchire comme ça. Le concert n’est pas terminé mais on en a déjà plein le cœur. Ce morceau nous réserve d’autres surprises : après le passage au piano, DELILA descend dans la foule et y reste – ce qui permet aux roadies de déplacer le piano. En même temps, « Soul of Fire » dure 12 mn donc il y a matière à se faire un petit bain de foule avec son public. C’est super sympa. C’est le partage. C’est un moment très intime avec elle. Elle rassemble le public et la scène qui ne font plus qu’un. Vers la fin du titre, elle incorpore dans le titre le « Je ne regrette rien » d’EDITH PIAF. C’est énorme. Elle chante en français, tout le monde connait, tout le monde chante en chœur.

Lorsqu’elle remonte sur scène pour finir le « Soul of fire », on est tous aux taquets ! Elle nous balance ensuite « Hard times » de « Soul of Fire » et là encore, ça déchire. Le public est à fond, ça chante, ça danse et… les filles hurlent !!!

Arrive « Wanted Man » et DELILA nous sort une belle basse bleue. Le groupe finit à fond sur « 1968 » et sort de scène.

C’est l’heure du rappel ! Ils nous font « Hit em with your Blues ». Là, DELILA PAZ entame le morceau et redescend dans le public ! Qu’est-ce qu’elle nous aime ! Je pense que tout le groupe va finir par descendre mais en fait, la chanteuse tape sur l’épaule d’une spectatrice et ça part en chenille ! Incroyable ! On suit le mouvement avec DELILA qui nous fait monter sur scène. Bon, on n’est qu’une vingtaine à y aller, les timides ayant lâché le truc quand ils ont compris. Du coup, super ambiance. Le public applaudit et ne fait qu’un avec le groupe. Au début, j’étais dans la fosse, devant le guitariste, maintenant je suis sur scène derrière le guitariste, c’est fou. Il nous tape dans la main, nous remercie.

Bêtes et méchants, on pense qu’on va devoir redescendre de la scène mais la chanteuse nous dit que non, qu’il faut rester. Et THE LAST INTERNATIONALE entame « Battleground » pour finir le concert. C’est un morceau tout en puissance. Ca danse, ça rigole. Les musicos donnent beaucoup de leur personne et on sent qu’ils sont heureux. C’est encore un super moment. Ensuite, ils posent leurs instruments et nous remercient tous. C’est super sympa.

C’est fini ! Je viens d’assister à un super concert, de ceux qui restent dans les mémoires. Je décide que je dois aller acheter quelque chose car il faut que je participe à ce groupe. Et là, bonne surprise, c’est une connaissance qui est au merch’ (Coucou Elisa !). Je prends un vinyle pour ma collec’ et je réussis à le faire signer. La chanteuse est très sympa. Elle est touchée quand je lui dis qu’elle me fait penser à JOPLIN. Le groupe reste et ça discute. Je vois qu’ils vendent une veste à capuche 35 euros, c’est raisonnable, donc double combo ! Merci Eldorado pour cette magnifique soirée !

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THE DEAD DAISIES, THE TREATMENT et BARN HOOKER à la Rayonne

THE DEAD DAISIES, THE TREATMENT et BARN HOOKER à la Rayonne
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C’est une première pour moi ce soir : direction La Rayonne à Villeurbanne pour un concert. On m’a dit que c’était une chouette salle, alors j’ai hâte de la découvrir. Déjà, premier bon point : c’est facile de se garer pas loin, ce qui est toujours un petit stress en moins. En plus, je retrouve mon pote photographe pour la soirée, donc ça promet d’être sympa.

Quand on arrive devant la salle à 18h45, il y a quelques personnes déjà présentes, mais on est quand même dans les premiers. L’occasion parfaite pour retrouver des connaissances et papoter concerts et souvenirs en attendant l’ouverture. Ça parle de groupes qu’on a vus, de ceux qu’on aimerait voir, des meilleures ambiances qu’on a connues. Bref, la discussion est lancée et le temps passe plutôt vite.

Seul hic : personne ne sait exactement à quelle heure les portes ouvrent. La grande question du soir ! Finalement, l’info tombe : ce sera à 19h30. Mais voilà, coup dur pour ceux qui attendent déjà sous une petite pluie : à 19h15, les organisateurs décident de mettre en place des barrières. Mauvaise idée ! Ça râle de tous les côtés. Après une demi-heure d’attente, il faut maintenant se décaler et essayer tant bien que mal de garder sa place. Franchement, ça aurait pu être plus simple…

THE DEAD DAISIES, THE TREATMENT et BARN HOOKER à la Rayonne
THE DEAD DAISIES
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THE DEAD DAISIES à la Rayonne

Heureusement, à 19h30, ça ouvre enfin ! On avance progressivement, contrôles rapides, et nous voilà enfin à l’intérieur. L’excitation monte : maintenant, place à la musique ! On fonce directement dans la salle. Comme toujours, mon objectif est clair : être au plus près de la scène. Je suis petite, donc si je veux voir quelque chose, c’est impératif ! Mon pote photographe est dans le même cas, puisqu’ici, il n’y a pas de zone réservée aux photographes. On doit se débrouiller pour bien se placer.

La salle se remplit doucement, vraiment doucement. Il y a encore pas mal d’espace quand, en pleine installation technique, DOUG ALDRICH débarque sur scène. Il est hyper cool, super friendly. Il serre des mains et prend quelques photos avec ceux du premier rang. Sympa ! Honnêtement, ça valait bien le coup de zapper la petite bière d’avant concert.

THE DEAD DAISIES, THE TREATMENT et BARN HOOKER à la Rayonne
BARN HOOKER
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BARN HOOKER à la Rayonne

20h pile, la  première partie attaque. BARN HOOKER. Jamais entendu parler, mais dès les premières, je suis captivée par la chanteuse. Elle a un charisme de fou, à la fois sauvage et sensuelle. Son attitude me fait penser à un mélange entre TINA TURNER et AMY WINEHOUSE, c’est dire !

Je découvre aussi que le groupe est lyonnais, et juste à côté de nous, il y a la maman de JOEY, la chanteuse. Elle est aussi cool que sa fille, à ce qu’il semble !

Musicalement, ça envoie du lourd : un Rock bien pêchu qui flirte avec le Blues et des teintes de Metal. Malgré une scène réduite à cause du matos des trois groupes de la soirée, ils s’en sortent avec brio et livrent une prestation intense. On en redemanderait bien… mais 30 minutes, ça passe trop vite.

C’est déjà la pause. La salle se remplit un peu plus et moi, je garde précieusement ma place au premier rang. Pas question de reculer maintenant.

THE DEAD DAISIES, THE TREATMENT et BARN HOOKER à la Rayonne
THE TREATMENT
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THE TREATMENT à la Rayonne

La suite du programme, c’est THE TREATMENT. C’est un groupe anglais de Hard Rock que je n’ai jamais vu en live malgré ses 15 ans d’existence, six albums et des tournées aux côtés de monstres comme KISS ou MOTLEY CRUE. Clairement, ça donne envie !

Pile à l’heure, le groupe débarque sur scène. Et là, pas de doute, on est bien en terrain Hard Rock : cheveux longs, tatouages et gros son. Tout y est. Ça envoie direct ! Moi, je craque complètement sur les deux guitaristes. Non seulement ils assurent grave musicalement, mais en plus, ils savent poser, pour le plus grand plaisir des photographes… et du public.

Petit détail marrant : être collée à la scène, c’est génial, sauf quand le guitariste arrive sur scène avec les cheveux trempés. Résultat, je me prends quelques gouttes en plein visage. Bon, au moins, c’est toujours mieux que la sueur !

La musique donne une folle envie de bouger et de sauter, et ça commence à bien s’animer dans le public. C’est puissant, efficace, impossible de rester statique. On est tous embarqués dans le rythme, et ça pulse à fond.

45 minutes de show intense, neuf titres envoyés à pleine puissance. Seul petit bémol pour moi : les morceaux se ressemblent un peu, j’ai parfois du mal à les différencier. Mais niveau énergie, il n’y a aucun creux, ça ne ralentit jamais et on ne s’ennuie pas une seconde. Et puis, petit bonus sympa : les membres du groupe viennent filer un coup de main pour débarrasser la scène après leur set. Un bon moyen d’en profiter encore un peu avant la dernière ligne droite de la soirée !

Dix minutes passent, les lumières s’éteignent… fin de la pause ? Pas du tout. La musique ne reprendra qu’à 21h45 comme prévu. Mais là, aucun doute : on voit bien pour qui le public s’est déplacé !

THE DEAD DAISIES, THE TREATMENT et BARN HOOKER à la Rayonne
THE DEAD DAISIES
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THE DEAD DAISIES à la Rayonne

Les DEAD DAISIES entrent en scène. Ce super groupe composé de musiciens stars du Rock est attendu comme le Messie, et ils vont nous régaler pendant 1h30.

JOHN CORABI, ex-chanteur de MOTLEY CRUE, mène le show avec une énergie de feu. DOUG ALDRICH, toujours aussi classe et charismatique, balance ses solos avec une aisance hallucinante. Mais la vraie révélation pour moi, c’est le batteur. Dès les premiers coups, ça frappe fort voir même très fort, c’est ultra précis et son style est vraiment unique. Et pour cause : il s’agit de TOMMY CLUFETOS, ancien batteur de BLACK SABBATH. Tout s’explique ! Il nous gratifie d’un solo de plus de deux minutes trente qui laisse tout le monde scotché. Une vraie claque.

Le show enchaîne les tubes repris en chœur par le public, avec en bonus plusieurs covers bien sentis. Mention spéciale à ce grand moment où chaque membre du groupe est présenté avec un medley de classiques allant de « Highway to Hell » à  » Seven Nation Army », en passant par « Whole Lotta Love ». Épique !

Autre belle surprise : JOHN CORABI nous offre un moment plus calme avec un Blues acoustique, qui tranche parfaitement avec l’intensité du reste du set. Et pour finir, DAVID LOWY, le fondateur du groupe et habituellement plus discret, prend exceptionnellement le micro pour interpréter un titre. Un instant rare et franchement appréciable.

Impossible de ne pas mentionner également MICHAEL DEVIN à la basse, plus en retrait niveau présence scénique, mais qui assure avec une précision impeccable.

Un set intense, varié et terriblement efficace. Une prestation à la hauteur des attentes même si on notera que la qualité du son est assez moyenne, seule note négative du show. Malgré tout la soirée se clôture en beauté avec une reprise des BEATLES, « helter skelter » !

Tout le timing de la soirée est respecté à la seconde près. A peine les derniers accords résonnent encore que nous sommes déjà dehors, prêts à enfin savourer une petite bière bien méritée et à partager nos impressions. Spoiler : elles sont excellentes !

THE DEAD DAISIES, THE TREATMENT et BARN HOOKER à la Rayonne
THE DEAD DAISIES
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Pendant ce temps, les membres de THE TREATMENT sont en pleine discussion avec les fans, enchaînant selfies et dédicaces. De notre côté, on refait le concert entre potes, on se repasse les moments marquants, les solos, le son.

Mais pas le temps de trop traîner. A peine vingt minutes plus tard, alors que nos oreilles bourdonnent encore, on est gentiment mais fermement invités à quitter les lieux. Un peu court à notre goût, mais qu’importe : on en a bien profité ! Merci Mediatone !

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DYNAZTY + NANOWAR OF STEEL à la Rayonne

DYNAZTY + NANOWAR OF STEEL à la Rayonne
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Ce soir, c’est concert à la Rayonne et c’est cool parce que, comme ce n’est pas loin de chez moi, je n’aurais pas de galères avec les bouchons ! J’arrive donc tranquille, les mains dans les poches si j’ose dire, vers 18h15 devant la salle. Il est encore un peu tôt car les portes n’ouvrent que dans un quart d’heure. Pour l’instant, on est à peine une vingtaine de personnes, ce qui me permet d’aller me caler correctement devant la scène, et ça j’apprécie.  

Pour tout vous dire, des groupes qui vont se produire de ce soir, il n’y a que NANOWAR OF STEEL que je connaisse légèrement. Je ne suis pas du tout fan des groupes de Metal Parodique et je suis donc assez circonspect sur ce qui m’attend. En revanche,  je suis à peu près sûr que je vais aimer DYNAZTY et leur Power Metal car rien que devant le visuel de l’affiche, j’ai craqué !

La salle se remplit petit à petit mais le public est encore clairsemé quand le premier groupe attaque. C’est un groupe espagnol qui n’apparaissait pas sur l’affiche, KILMARA. Même s’ils me sont inconnus, j’apprends qu’ils ont sorti un album « Journey of the sun » ce 31 janvier. Je vous invite d’ailleurs à écouter le clip éponyme de cet album pour vous faire une idée.

C’est plutôt sympa et j’aime bien la voix du chanteur, en plus ça bouge bien sur scène. Je passe un bon moment. Dommage qu’aucun de mes copains arrivés entre temps n’ait pensé à me ramener une bière, j’aurais encore plus apprécié ! Pendant une courte période, je vois que le batteur semble en panique car un des éléments de sa batterie s’est cassé mais finalement, bravo à lui, il s’en tire très bien.

Leur set dure 45 minutes et je trouve que c’est bien pour un groupe de première partie d’avoir le temps de jouer. Pour ma part, je m’attendais tellement à pire que j’ai bien aimé au final. En plus, le son est bon !

DYNAZTY + NANOWAR OF STEEL à la Rayonne
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NANOWAR OF STEEL à la Rayonne

Plusieurs copains me rejoignent pendant le quart d’heure d’entracte pour le début de NANOWAR OF STEEL. Il est 20h00 et là, c’est le choc. Alors oui, je savais que les Italiens faisaient dans le Metal Parodique mais je ne m’attendais pas du tout à ça ! Il y a un gars en tutu violet avec la perruque assortie, un autre avec une perruque orange… Ils garderont ces costumes tout le long du set. Il faut dire que les groupes comme ULTRA VOMIT ne me font pas forcément marrer, alors là, c’est carrément tout et n’importe quoi !

C’est rigolo, c’est certain, mais perso, je ne comprends pas. Pour moi, une chanson, deux chansons, ça va, mais tout un set c’est trop. Ils sortent un dauphin gonflable et le chanteur principal traverse monte dessus et traverse scène… Je suis carrément déconnecté. Pour moi, il manque l’espèce de magie nécessaire à ce genre de show…

 La moitié de mes potes se barrent mais le public (plutôt jeune voire très jeune) s’éclate à fond. Ils nous font une reprise en français du « Brave Margot » de Georges BRASSENS que j’avoue avoir mis un petit moment à reconnaître.  

Voilà, 1h15 de show max et c’est fini. Pour ma part, avec ce que m’avais raconté Ti-Rickou, je m’attendais à un plus gros show mais là, à part le backdrop et quelques accessoires, la scène est dépouillée. Je discute avec des gens qui me disent avoir préféré le show qu’ils avaient fait au Rock’n’Eat Live en 2023. Je ne demande qu’à les croire. Tout n’est pas négatif pourtant car je dois avouer que j’ai quand même passé un bon moment de rigolade. Mais de là à aller les revoir…    

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NANOWAR OF STEEL à la Rayonne

Nouvelle entracte qui va durer une bonne vingtaine de minutes cette fois-ci. Je ne sais pas pourquoi, je m’étais mis en tête que tout le monde était venu pour NANOWAR mais je me rends compte que la salle est pas mal remplie maintenant (même si le balcon est fermé et qu’on peut circuler) et que les gens restent. En même temps, comme je vous l’avais dit, je découvre complètement DYNAZTY et je ne sais pas du tout quelle est leur cote de popularité. Toujours est-il que je préfère rester où je suis car j’ai une super place et que je ne veux pas risquer de la perdre.

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DYNAZTY à la Rayonne

21h40, les Suédois de DYNAZTY déboulent sur scène et ils attaquent fort d’entrée ! Ils portent des  pantalons en cuir à lacets et des T-Shirt noirs, un look qui fait le charme du style Glam et Rock suédois…. sauf que là, c’est du pur Power Metal Mélodique qu’ils nous balancent ! Ce qui est incroyable, c’est que même en ne connaissant pas, c’est tellement bien et rythmé que je vis le truc comme si je connaissais tous leurs titres. Les refrains te rentrent en tête et te percutent d’entrée.

Nils MOLIN, le chanteur, maîtrise parfaitement sa voix. Il est accompagné de Jonathan OLSSON à la basse, de Love MAGNUSSON et Mikael LAVER aux guitares et de George EGG à la batterie. J’entends une fille s’exclamer : « Qu’est-ce qu’ils sont beaux ! ». C’est vrai que ça ne gâte rien, même si pour ma part, je m’en fiche royalement.

Le son est très bon et les lumières sont super belles. Il y a aussi des fumigènes mais bien placés. Ce show, c’est la classe absolue.

Le public réagit lui aussi d’entrée de jeu et chante à tue-tête dès qu’il le peut. Je suis content parce qu’il n’y a, ce soir, pas de gros lourds qui te tombent dessus ou qui t’aspergent avec leur bière en levant le bras pour marquer le rythme. Un concert comme je les aime devant un groupe qui nous enchaînent tous leurs tubes (enfin, moi je les vois comme ça).

DYNAZTY + NANOWAR OF STEEL à la Rayonne
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DYNAZTY à la Rayonne

Le temps passe vite, très vite et Nils nous annonce déjà que c’est le dernier titre. On s’attend à ce qu’il y ait un rappel mais non, pas de rappel. Putaiiiiin ! C’est hard comme chute. Il est 23h et ils joué une bonne heure vingt mais on en aurait bien tous repris du show de DYNAZTY !

Je quitte la salle pour aller me désaltérer car j’en ai bien besoin. Je vois que les KILMARA et les NANOWAR OF STEEL sont à leur stand merch’ mais je n’ai pas le temps d’aller voir DYNAZTY car on nous fait assez rapidement sortir de la Rayonne. Dommage, ce serait sympa de pouvoir profiter d’un peu plus de temps après les concerts pour papoter avec les copains. Quoiqu’il en soit, moi je suis bien content d’être venu ce soir !

DYNAZTY + NANOWAR OF STEEL à la Rayonne
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DYNAZTY à la Rayonne
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LES SHERIFF, POESIE ZERO et SUPERMUNK à La Rayonne

LES SHERIFF, POESIE ZERO et SUPERMUNK à La Rayonne
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Ce soir, c’est Punk Rock à la Rayonne ! Pas moins de 3 groupes, tous signés par le label français indépendant Kicking Records, vont se succédés sur scène : SUPERMUNK, POESIE ZERO et the last but not least, LES SHERIFF ! Comme je finis le boulot un peu tard, je pars un peu à la bourre et bien évidemment, et comme toujours dans ces cas-là, c’est le bordel sur la route. Un accident bloque la circulation et c’est donc à 19:30 tapantes, heure du premier groupe, que j’arrive devant la salle.

LES SHERIFF, POESIE ZERO et SUPERMUNK à La Rayonne
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SUPERMUNK à La Rayonne

Pour un concert complet, l’orga a bien géré les entrées et il n’y a plus personne qui attend devant la porte. Je rentre donc assez vite dans la salle. SUPERMUNK a déjà commencé à jouer et d’entrée de jeu, c’est très bien. C’est même carrément chouette pour une première partie ! C’est un trio qui fait du Punk Rock style 90 avec un chant en anglais. Ca fait un peu style californien – un peu à la BURNING HEADS s’il fallait donner une étiquette. Leur dernier album en date, « All You Need is Air », est paru en 2022.

Le chanteur nous annonce la couleur : « On est le seul groupe de ce soir qui chante en anglais mais, comme on est cool, on va vous parler en français. ». Le public est mort de rire à la blague, sachant qu’ils sont ardéchois !

Le bassiste est italien et sur une intro, il nous fait une chanson en italien mais n’étant pas connaisseur (moi, sorti de « Bella Ciao »…), je n’ai bien évidement pas reconnu la chanson. Une chose est sûre, c’est que les SUPERMUNK mettent bien l’ambiance ! On a droit à un set plein de joie et de bonne humeur. Après une bonne cinquantaine de minutes, le groupe finit avec le titre « Hoo, Hoo, Hoo ! ». Sympa.  

Pause bière. J’en profite pour faire un tour sur le balcon qui ce soir est accessible vu que la salle est pleine. La pause est courte et je redescends fissa pour le groupe suivant !  

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POESIE ZERO à La Rayonne

POESIE ZERO, ça porte bien son nom ! On attaque par « Nous, on est punk ». Ils ne s’embarrassent pas de fioritures et annoncent la couleur direct : ils sont punks et ils sont très engagés. J’adore leur « On s’en fout, on est punk ! ». Ca commence bien. A l’arrivée, ils se sont mis en héros de dessins animés. Avec la crête verte, c’est rigolo. Ils ont tous mis des masques mais après ils l’ont enlevé. Le chanteur va lui, en changer tout le long du set et on aura même une chanson sur les rats pendant laquelle il arborera un masque de Ratatouille. Bref, c’est du punk et ils ne se prennent pas la tête.

On a une chanson sur « l’anarchie » au cri de « On fait ce qu’on veut ! ». Ils vont aussi nous faire une chanson contre les flics (d’ailleurs, il y a deux policiers  gonflables de 2m50 de haut sur les côtés de la scène) et une sur les drogues.

POESIE ZERO, c’est un trio composé de deux chanteurs, d’un guitariste et… d’une boite à rythme. Il y a des passages électro, des mélanges, c’est hyper space. A un moment, je me suis carrément cru en boîte de nuit. Ce soir, c’est boom party ! Tu mets ça en fin de soirée au Hellfest, plus personne ne va se coucher ! Bref, ça déménage. On comprend bien les paroles même s’ils hurlent tout ce qu’ils ont. Aucun doute que ce groupe-là n’a aucune chance d’être capable de refaire un show le lendemain tellement ils balancent tout. C’est brut, c’est bourré d’énergie, c’est du punk engagé qui part dans tous les sens. En gros, tu te débranches le cerveau et c’est parti, tu t’éclates pendant une heure sur des chansons dégantées !

Alors, c’est clair que ce n’est pas mon truc mais j’ai été impressionné. Devant la scène, il y a plein de jeunes qui se mélangent bien avec les plus anciens. Ce mélange de générations fait qu’on comprend pourquoi c’est plein.

A la fin, ils nous font une reprise de « L’hymne de nos campagnes » de TRYO en version « La Oï de nos campagnes » sur-vitaminée et à bloc. Dans la salle, ça chante, ça pogote, ça s’éclate.

LES SHERIFF, POESIE ZERO et SUPERMUNK à La Rayonne
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LES SHERIFF à La Rayonne

Après une petite pause un peu plus longue que la précédente, c’est l’heure pour LES SHERIFF de monter sur scène. Aïe, aïe, aïe, aïe !!!! Eux aussi annoncent la couleur d’entrée : « On est LES SHERIFF, on vient de Montpellier, on fait du Rock ‘n’ Roll !! ». Olivier, le chanteur attaque avec la première chanson « Sortez les Bulldozer ». On l’a vu plus en forme mais c’était juste la première vitesse, le temps de se chauffer la voix, parce qu’après c’est nickel. Avec LES SHERIFF, c’est tout à fond, ils sont aux taquets !

Pour la petite histoire, LES SHERIFF est un groupe des années 80/90 qui a investi en force la scène indépendante française. Même s’ils marchaient très bien, ils ont arrêté pendant quelques années. Ils se sont reformé en 2020 pour ce qui devait être une tournée one shot pour faire plaisir à leurs fans mais ils ont pris tellement de plaisir qu’ils ont repris goût au truc. Finalement, ils ont même ressorti un album. Là, on est sur la tournée du 40e anniversaire du groupe. Anniversaire qui avait lieu l’an dernier. Ca a tellement bien marché qu’ils prolongent d’une année. Et bien leur en prend puisque partout où ils passent, ils remplissent. Pour ma part, j’ai bien dû les voir une dizaine de fois.

Et là, ce soir, d’entrée de jeu, ils retournent la salle. Les jeunes, les anciens, tout le monde pogote. Comme quoi malgré tout ce que le public a dépensé comme énergie avec le set précédent, il en restait encore pas mal ! Et faire bouger un public qui a déjà autant donné, ce n’est pas donné à tout le monde, foi de Lolo !

Pendant la première partie du set, ils nous balancent des anciens titres comme « Panique à Daytona Beach », « A coup de batte de base-ball », « Bon à rien ». C’est le bordel dans la foule. Beaucoup de slam. C’est du Punk Rock à l’ancienne, pas de temps d’arrêt. Même sur le titre « A Montpellier » qui est quand même plus calme, ça bouge. Le public connaît les paroles par cœur et le fait savoir ! En plus, le chant est clair et on comprend bien les paroles.

Pour la seconde partie du set, ils nous jouent des chansons des nouveaux albums. Ca passe crème avec les anciens (« Loin du chaos », « Montpellier »). Les SHERIFF ont un public large et encore une foi bien mélangé, avec les âges d’abord et avec les styles ensuite. J’aperçois pas mal de copains metalleux qui sont venus.

LES SHERIFF, POESIE ZERO et SUPERMUNK à La Rayonne
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LES SHERIFF à La Rayonne

Mais je ne vous ai pas présenté le groupe ! Sur scène, il y a Olivier au chant. Ce mec sur scène c’est une boule de feu alors que pour l’avoir rencontré par ailleurs, c’est plutôt quelqu’un de réservé. Avec lui, il y a deux guitaristes, Pat le plus ancien dans le groupe et Ricci le nouveau, Manu le bassiste qui est peu plus âgé que les autres et Lulu dit « le Cévenol » à la batterie. Ce dernier est le 3e batteur du groupe qu’il a intégré en 98. Quoiqu’il en soit, ils sont tous à fond et comblent bien l’espace avec un bon jeu de scène.

Pour la partie textes, beaucoup de chansons d’Olivier parlent de moments de sa vie. Ce n’est pas engagé mais cela parle de la vie en général, et sur sa vie et ses sentiments en particulier. Dans « Pile ou Face », ils parlent de ses origines espagnoles. On sent le feu.

Le public est vraiment sympa, il y a une grosse communion avec le groupe et c’est bien festif. Un gars a même perdu sa chaussure dans la fosse et tout le monde s’y est mis pour la retrouver. Bref, les gens sont heureux !

Le temps file à toute vitesse. LES SHERIFF nous font deux rappels. Ils balancent des anciens titres, des standards comme « Mayonnaise à gogo » ou « Jouer avec le feu ». Comme l’heure tourne, ils devraient arrêter, surtout que l’ingé son leur fait des signes mais ils continuent quand même. Ils jouent « Arrête d’aboyer » et sur l’intro, Olivier nous explique qu’au départ c’était une chanson qu’il voulait écrire sur son chat et que finalement il a fait une chanson… sur les chiens. Ils finissent avec « La saga des SHERIFF ».

J’ai passé pour ma part un super concert et vu le feu que LES SHERIFF ont mis ce soir, une chose est certaine, c’est que le public lyonnais les attend de pied ferme pour une prochaine date !

Pour bien clôturer la fin de soirée, je me rends sur le stand merch’ et je suis content parce que les prix sont corrects. Allez tiens, je me fais même un petit plaisir en m’offrant un bouquin qui retrace toute l’histoire des SHERIFF. C’est qui le boss ?!

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