JARED JAMES NICHOLS au Brin de Zinc

Pour ne pas changer me voici, une fois de plus, sur la route pour rejoindre une salle où je vais souvent pour ne pas dire plus. Vous l’aurez deviné, il s’agit du fameux Brin de Zinc de Barberaz, situé dans la banlieue de Chambéry. Mon camarade de jeu étant toujours souffrant (on lui souhaite un prompt rétablissement !!) et contrairement à d’habitude, je vais vous narrer ce concert laissant les photos à Bérénice. Ceci étant dit, ce soir je vais voir et écouter JARED JAMES NICHOLS.

Ce n’est pas une nouveauté pour moi car je l’ai découvert il y a pile 10 ans, en Suisse, en première partie de GLENN HUGHES ! Pas mal comme carte de visite…   Et j’avais bien aimé la musique de ce grand gaillard. Aussi quand le BDZ l’avait programmé en octobre 2023, j’y suis volontiers retourné. Ce sera donc la troisième fois aujourd’hui, car quand on aime on ne compte pas, paraît-il…

Dans tous les cas, ici, il est connu car quand j’arrive à 20h30, pour un concert programmé à 21h, la salle est déjà pleine, que dis-je bondée (dans les limites légales du BDZ). Je suis finalement content de ne pas faire les photos car impossible d’accéder devant la scène sans encombres… Je reste prudemment dans le fond, ce sera plus calme et j’éviterai une séance de sauna gratuite. Surtout en plein mois de novembre !!

Avec le fameux quart d’heure savoyard de retard sur l’horaire annoncé, les musiciens traversent la salle avant de monter sur scène. Pas si facile pour eux ! Heureusement qu’ils n’ont pas leurs instruments avec eux pour se frayer un chemin.

Avant de débuter, JARED vérifie si sa guitare est bien accordée et nous demande si nous voulons du Rock n’ Roll. Inutile de vous donner la réponse. Ensuite, il annonce le premier titre « Easy come, Easy go », extrait de son troisième disque sorti en 2023. Le ton est tout de suite donné avec un boogie qui a de forts relents de Hard Rock. Le bonhomme manie sa guitare avec dextérité. Il fait aussi le show, prend un peu la pose pendant les solos et encourage le public à taper des mains.

Il enchaîne avec « Down the Drain ». Respect total pour quelqu’un qui s’est cassé le bras à la fin des années 2010 et qui joue avec une plaque de 16 vis dans le bras droit. A force de travail et d’une volonté acharnée, il a réussi à revenir à un très grand niveau guitaristique.

L’ambiance est chaude mais pas de débordements. Le public écoute religieusement les prouesses du sieur. Sur « Hard Wired », le son est plus lourd. On devine une influence venant de BLACK SABBATH, sans toutefois atteindre la lourdeur de ces derniers.

Comme les fois précédentes, le groupe se présente sur scène sous la forme d’un trio. Formule hyper efficace quand tous les ingrédients sont réunis. Ryan RICE l’accompagne à la batterie et Brian WEAVER à la basse. Avec un trio, il faut obligatoirement que la rythmique soit bonne et ce soir, ils sont excellents et permettent à JARED de s’exprimer au mieux avec sa guitare. Notons aussi qu’ils font les chœurs.      

Sans temps mort, les titres s’enchaînent. Un des morceaux débute par un solo de batterie, ce qui ravit les spectateurs et nous prouve la qualité de jeu du Ryan.

« Have You a good Time ?? », demande JARED avant de nous expliquer qu’un invité spécial va monter sur scène. Il s’agit d’un guitariste local (habitant Annecy) qui se nomme NICO CHONA. Le morceau qu’ils vont interpréter est « Mississipi Queen », une reprise du groupe américain MOUNTAIN. Un classique du Rock sorti en 1970 et repris par plein de groupes, dont notamment OZZY OSBOURNE. C’est un morceau que j’ai toujours bien aimé. Alors oui, JARED n’a pas la voix aussi éraillée ou puissante que Leslie WEST mais ça le fait.

Quel plaisir de réentendre ces vieux standards du Rock, surtout que nos deux amis guitaristes s’en donnent à cœur joie. Chacun y va de son solo avant de s’amuser à faire une sorte de concours à celui qui fera les notes les plus faibles au niveau sonore. Visiblement, ils s’éclatent bien et finissent en apothéose avec les deux guitares à l’unisson.

Le public est conquis mais, alors que visiblement ce n’était pas prévu JARED demande à NICO de rester pour jouer un autre titre ensemble et ce, pour la première fois. Sous les applaudissements, ils entament là-aussi un classique avec « Crossroads » d’ERIC CLAPTON. Là-aussi, le jeu des guitaristes est impressionnant. On se régale !!

Le show continue après le départ de NICO. JARED fait même un tour dans le public avant de revenir sur la scène avec une bière à la main. Il fait le spectacle. Il continue de s’amuser en égrenant quelques notes de morceaux connus comme du DEEP PURPLE (« Nails in the Coffin ») qui contraste avec tout ce qui vient de se passer car c’est un titre hyper calme avec une intro jouée avec juste la guitare. C’est la dernière accalmie avant la reprise du gros son.

Toutes les bonnes choses ayant une fin, JARED nous parle d’OZZY avant d’attaquer « War Pigs », un monument de BLACK SABBATH, ce qui déclenche tout de suite une forte animation des spectateurs qui chantent avec lui le refrain et même quelques couplets. Alors oui, il rajoute plusieurs parties de guitare avec ses solos mais la rythmique suit bien la ligne mélodique originale du morceau et, pour moi, j’ai toujours une joie de réentendre ces classiques indéboulonnables du Heavy. C’est avec ce titre que s’achève le show qui aura duré 1h30.

Pas de rappel. JARED traverse tout de suite la salle avec, cette fois-ci, sa guitare à la main. Bon, il reviendra plus tard au stand merch’ pour les traditionnelles photos ou dédicaces.

Il est temps pour moi de regagner mes pénates en réalisant la chance que nous avons tous eu ce soir d’assister à un tel concert. Surtout que JARED ne fait que deux dates en France sur cette tournée européenne ! Merci à Thomas et au BDZ !

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