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Commentaires fermés sur MARCO MENDOZA au Brin de Zinc
Lundi 19 mai 2025 à Barberaz (73)
Retour dans mon antre favori : le Brin de Zinc. Et pas pour n’importe qui mais pour le concert du bassiste californien MARCO MENDOZA qui revient en ces lieux pour la quatrième fois. Eh oui, quand on aime, on ne compte pas (et idem pour moi !).
Pourtant, cette date, contrairement à toute attente, ne remplit pas le BDZ ce soir. A vue de nez, on est moins de 100. Je suis un peu surpris… d’autant plus quand on connaît le CV impressionnant du Monsieur qui a joué avec des groupes comme WHITESNAKE, BLUE MURDER, THIN LIZZY, BLACK STAR RIDER, LYNCH MOB, JOURNEY ou encore THE DEAD DAISIES.
Pas de temps mort, la soirée débute par un tribute band à THIN LIZZY. Il semble que ce sont des amis de MARCO MENDOZA. C’est un set très satisfaisant mais je n’en dirais pas plus, vu que ce n’est pas un groupe de compos.
MARCO MENDOZA au Brin de Zinc – CREDIT PHOTOS : BERENICE FLECHARD
Dès que MARCO MENDOZA apparaît, on voit qu’il est toujours aussi à l’aise sur scène, quelle que soit la taille de la salle. Pour l’avoir vu en grande config’, je vous affirme qu’il reste identique face à son public.
Comme d’habitude, il nous offre un répertoire très varié qui couvre pas mal de styles et mélange ses albums et ceux des autres. On va du Hard Rock au Heavy, au Groove latino, mais on a aussi des côtés jazzy et un peu Blues. Bref, MARCO MENDOZA, c’est la fusion d’un peu tout ça et il n’y a, je pense, pas grand-chose qu’il ne sache jouer. Même si la basse est très présente, j’apprécie aussi sa voix. Je cherche la setlist des yeux mais j’avais oublié un petit détail : MARCO n’en a jamais car il enchaîne les morceaux à l’inspi. C’est un artiste qui joue sa musique sans prise de tête.
MARCO MENDOZA au Brin de Zinc – CREDIT PHOTOS : BERENICE FLECHARD
Je suis super content d’entendre une nouvelle fois les reprises de : « Hey Baby » de TED NUGENT et « Mexico » des DEAD DAISIES mais il y a toutefois un problème : le son n’est pas très bon (contrairement à d’habitude) et la guitare et la basse sont réglées trop fort. Je dois même de suite mettre mes bouchons d’oreilles, ce que je ne fais que rarement et même avec cela, je dois reculer. Quand MARCO envoie la sauce, il ne le fait pas qu’à moitié !
Ce que j’aime chez ce musicien c’est qu’en live c’est en général très dynamique (même si ce soir on est un peu en-dessous de ce qu’il nous a produit les années précédentes). Il semble content d’être là et il nous le fait savoir : « Le Brin de Zinc, c’est la meilleure salle ! », nous dit-il… Et on est bien d’accord. « Je suis content d’être là, mes copains les Français… ». Le souci avec MARCO, c’est qu’il parle beaucoup mais alors vraiment beaucoup ! Mais bon, on voit qu’il est vraiment heureux d’être là et donc on lui pardonne. L’ambiance est sympa, même si ce n’est pas la folie des grands soirs.
MARCO MENDOZA au Brin de Zinc – CREDIT PHOTOS : BERENICE FLECHARD
Au milieu de titres au groove implacable et à la technicité sans défaut, Marco continue sur sa lancée et nous fait pas mal la pub de son stand merch’. Il explique que ce merch’ le fait vivre lui et sa famille, de même que les autres musiciens qui l’accompagnent. Bon, on va y aller faire un tour alors !
C’est déjà la fin du set, et même si le public s’est un peu éclairci, et que le son est toujours trop fort (je me suis réfugié au niveau de la sono), on est heureux de reprendre en chœur avec lui « Chinatown » et « Are You Ready ? » de THIN LIZZY, morceaux pour lesquels il fait monter un des guitaristes du tribute band précédent.
Et voilà le concert est terminé, je peux retirer mes bouchons d’oreilles. Alors oui, j’ai préféré les dates des années précédentes mais MARCO MENDOZA reste un très bon musicien et, même si c’est quand même moins percutant quand il est seul, il a toute sa place dans le paysage musical et surtout dans un groupe de renommée internationale.
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Commentaires fermés sur AMON SETHIS + TARCHON FIST au Brin de Zinc
Vendredi 16 Mai 2025 à Barberaz (73)
« Euh, chérie, j’ai une idée de cadeau pour l’anniversaire de notre fille… ». « Ah oui, quoi ? ». « Un concert à Chambéry !! ». « Mais tu n’as aucune honte, père indigne ! Un concert pour son anniversaire… au fait, c’est quoi ce concert ? ». « AMON SETHIS avec en première partie tes copains de TARCHON FIST. Et c’est au Brin de Zinc… ».
Report by TI RICKOU – Photos : L’ALIEN
« Ah ? Bon en même temps, ce n’est pas tout à fait le même jour que son anniv’… En plus, c’est vrai que ça lui ferait du bien de parler un peu italien… Et ça nous fera un week-end… Et puis, il y a trop longtemps qu’on n’est pas allés au BDZ ! ».
Donc pas si pourrie que ça, mon idée, vous ne trouvez pas ? Allez, go to Chambéry ! Je suis tellement pressé qu’on arrive en milieu d’aprèm. Le temps de se balader dans le centre-ville et d’aller tester un resto japonais avec les plats qui circulent sur des plateaux roulants, histoire de reprendre des forces, et go pour le Brin de Zinc qui n’est qu’à quelques minutes de voiture… enfin si on ne se perd pas !
Il y a plus de 6 ans que je ne suis pas retourné là-bas et que je n’avais pas revu Thomas, le boss du lieu. Sans parler qu’il y a plein de copains aussi que je ne voyais qu’au Brin de Zinc.
Dès que je me gare, je vois que Seb 747 et Steve*74 sont en train de négocier des CDs au patron de Steel Shark Records. Euh, pas touche au Heavy espagnol, c’est réservé ! Bref, je ne suis pas encore entré dans la salle que j’ai déjà dépensé de l’argent. Je suis trop fort, moi… à moins que je n’ai été rattrapé par le syndrome Hi’ Twist.
Devant la porte, il y a Julien, le chanteur et leader d’AMON SETHIS ainsi qu’une partie des TARCHON FIST. Grosses retrouvailles et papotage. En plus, Cédric LeMagic, Bérénice Fléchard et Nath sont là eux-aussi ! WTR MAG’ est carrément en force ce soir ! J’arrive enfin à aller dire bonjour à Thomas. Putain, oui, 6 ans ! Bon, Seb, Steve, Nath, Cédric et Bérénice ont pris le relais pour les reports ici, mais le Brin de Zinc et son équipe me manquaient grave.
Allez, ça ne va pas tarder à commencer. Euh chérie, tu papoteras tout à l’heure avec tes TARCHON. Oui, je sais, tu es trop contente de les revoir, mais là ils doivent monter sur scène !
TARCHON FIST au Brin de Zinc
Et c’est parti pour revoir les copains de TARCHON FIST en live ! Après toutes ces années, je peux vous dire qu’on est aux taquets ! Même s’il est encore tôt, la salle est assez bien remplie pour les accueillir. Et d’entrée de jeu, on voit qu’ils sont mega heureux d’être là et de jouer à nouveau en France. Pour ceux qui ne les connaissent pas, ils nous viennent de Bologne et leur dernier album est sorti en avril 2023 sous le nom de « The Flame Still Burns ». Le groupe est composé de Mirco « Ramon » RAMONDO au chant, Luciano « Lvcio » TATTINI (ex-RAIN) à la guitare, de Marco « Wallace » PAZZINI à la basse et de Sergio « Rix » RIZZO à la seconde guitare. Pour la batterie, c’est plus compliqué car leur batteur a quitté le groupe, qu’ils en ont trouvé un nouveau mais que ce soir, il est remplacé au pied levé. Bref, de quoi s’emmêler les doigts dans la pasta.
Mirco nous parle en français et nous demande de le pardonner parce que ça fait pas mal de temps qu’il n’a pas pratiqué notre langue. Pas grave Mirco, nous ce qu’on veut c’est se prendre votre putain de Heavy Metal mega addictif en plein entre les deux oreilles.
TARCHON FIST au Brin de Zinc
Et ça commence fort ! J’avais presque oublié cette putain de voix magique qu’a Mirco… Je découvre en live plein de morceaux car j’ai un gros trou dans leur discographie. Et waouh, les morceaux que je ne connais pas sont top et en plus, en live, ça dépote sévère. Ce groupe est toujours une machine de guerre en concert. Ils sont aux taquets. Mirco veut que le public réagisse plus – c’est vrai que les TARCHON FIST tournent beaucoup en Allemagne où ils ont une certaine renommée – et il vient nous chercher en vrai showman qu’il est.
Le son est bon et les light aussi. On a tout pour faire un set réussi, d’autant plus que le public qui s’est bien renforcé depuis le démarrage est scotché devant la scène. Les TARCHON nous servent une set list bien pensée qui est un bon best of de leurs albums. Le groupe bouge toujours pas mal sur scène et nous fait régulièrement des signes, des tirages de langue. Ce sont tous des showmen et la scène, ils la font vivre. Bref, c’est du bonheur en barre !
TARCHON FIST au Brin de Zinc
Quand leur temps de set est écoulé, nous on ne veut pas que ça s’arrête et on en réclame plus. Mirco demande s’ils peuvent en faire une dernière et ils entament un cover puissant du « Run to the Hills » de MAIDEN. Surprise, Julien d’AMON SETHIS les rejoint sur scène pour chanter avec eux. Voilà, une reprise sans prise de tête, juste histoire de partager un moment avec le Brin de Zinc. Ouah, quelle baffe !
Le set fini, je fonce sur le stand merch’ pour acheter les albums que je n’ai pas et un ou deux t-shirts question de les assortir à mes CDs. On repapote, évidement, on se fait des photos. Ca tombe bien, on a un peu de temps avant qu’AMON SETHIS ne monte sur scène. Mais, avec tous les gens que je suis heureux de revoir ou de voir enfin en vrai et pas par écran interposé, le temps passe à la vitesse d’une mamie en ski sur une piste noire.
AMON SETHIS au Brin de Zinc
Allez retour dans la salle, lumières éteintes pour l’arrivée du chanteur d’AMON SETHIS qui porte un masque et des banderilles enflammées. D’entrée de jeu, le groupe nous montre qu’il est là pour faire le show et qu’ils sont à fond pour ce concert qui est aussi la release party de leur nouvel album, « Dawn of an Apocalyptic World ».
Je suis très content de les revoir en live car ça fait là-aussi très longtemps que je ne les avais pas revus sur scène. Je trouve que le groupe a pris de la maturité, que ce soit scéniquement ou musicalement. Julien TOURNOUD s’est encore amélioré et on sent qu’il a beaucoup travaillé. Sa voix est totalement raccord. Elle est chaude, puissante et envoûtante.
AMON SETHIS au Brin de Zinc
Les morceaux nous font voyager au temps de l’Egypte ancienne et des Pharaons et la mise en scène est bien pensée. Là aussi, on a un spectacle vivant et on ne s’ennuie pas. En plus, tous les musiciens sont mega efficaces. Quelle partie rythmique ! La batterie, la basse, la guitare, tout conforte un ensemble très solide. J’aime ce groupe car ils ont un univers bien à eux et, encore une fois, ils nous font une mega prestation ; prestation possible grâce au son et aux lights (merci Thomas pour l’investissement !).
Les nouveaux morceaux passent très, très bien l’épreuve du live. AMON SETHIS nous délivre un très bon set. C’est vraiment une bonne release party qui confirme leur victoire au tremplin du Plane ‘R Fest et leur place dans ce fest. Je suis vraiment content d’avoir pu venir, moi !
AMON SETHIS au Brin de Zinc
Nouveau petit tour au stand merch’ où évidement je papote un peu. Je profite d’être là pour faire le point sur les concerts et festivals à venir avec les reporters et photographes de WTR Mag’ présents. Bon, tout le monde a l’air d’aimer le nouveau nom du webzine, son nouveau logo, etc. C’est cool.
Il est maintenant l’heure de faire la tournée des au revoirs. Non, on n’attendra pas à nouveau 6 ans pour revenir au BDZ, et non on n’attendra pas non plus des années pour revoir AMON SETHIS et TARCHON FIST. Mirco et Lvcio, je crois qu’on va vous prendre au mot et venir à votre fest (le 3 Days in Rock ) chez vous, à Bologne.
Dans la voiture du retour, on est tous heureux d’avoir passé une super soirée pleine d’émotion… Moi je dis que le week-end anniversaire de ma fille commence sous de très bons augures !
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Commentaires fermés sur TEMPLE FANG au Brin de Zinc
Dimanche 11 mai 2025 à Barberaz (73)
Dès l’entrée dans le Brin de Zinc, le ton du concert de TEMPLE FANG est donné : la scène baigne dans le rouge et le brouillard. Une forte odeur d’encens imprègne toute la salle, deux bâtonnets se consumant sur la scène.
Report et Photos : Bérénice FLECHARD
TEMPLE FANG est un quatuor formé à Amsterdam en 2018 par d’anciens membres de DEATH ALLEY. Leur dernier album, « Lifted from the Wind« , comprend tout juste 5 titres qui durent entre 7 et 20 minutes (quand même !). Il est sorti le 25 avril 2025.
TEMPLE FANG au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice FLECHARD
Les musiciens de TEMPLE FANG arrivent sur scène, avec un dress code très seventies. Pas de doute, on y est ! Ils sont 4, deux guitaristes, un bassiste et un batteur, le chant étant partagé entre le bassiste et une des guitaristes. On est bien dans du Rock Psyché. Ils nous viennent des Pays-Bas mais le bassiste fait l’effort de s’exprimer en partie en français.
On ne peut éviter de penser aux PINK FLOYD notamment dans les parties planantes et/ou chantées mais il y a des décrochages beaucoup plus énergiques. Ils ont une certaine capacité à explorer des paysages sonores quasi évanescents sans pour autant sacrifier à une intensité brute qui définit l’essence même du groupe. On a des textures superposées et des profondeurs atmosphériques qui alternent avec des explosions d’énergie puissantes, le tout emmené par une ligne de basse déterminante et des guitares qui s’entremêlent et se superposent.
TEMPLE FANG au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice FLECHARD
C’est intéressant à écouter, on a envie de fermer les yeux. En fait, ça ne changerait pas grand-chose puisqu’on ne voit quasiment rien sur scène où le rouge très peu lumineux et le brouillard règnent en maître (même en montant à 10 000 ISO, je n’ai quasiment rien pu faire comme photos). J’aurais pourtant tellement aimé me laisser porter par cette voix si chaleureuse du chanteur.
C’est méditatif et intense mais, entre l’odeur d’encens entêtante et le son trop fort (on dépasse allègrement les 100 DB régulièrement), je préfère écouter la fin du concert sur la terrasse. Vraiment dommage. Finalement, un groupe à suivre mais à écouter dans son canapé pour se laisser porter ailleurs.
Pour finir, le merchandising est dans la tradition des seventies : pas de CD mais uniquement des vinyles et des cassettes audio proposés à la vente. Le groupe se prête facilement à une photo de groupe à l’issue du concert ce qui permet de les voir enfin vraiment.
TEMPLE FANG au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice FLECHARD
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Commentaires fermés sur RED BEANS AND PEPPER SAUCE au Brin de Zinc
Vendredi 09 mai 2025 à Barberaz (73)
Chouette, c’est la fin de la semaine et déjà un nouveau concert en perspective ! Ce soir, c’est en couple que je me rends chez mes voisins savoyards, mon copain Steve*74 ayant décidé de me laisser partager un nouveau concert seul avec ma chère et tendre. Alors que le temps a été instable toute la journée, c’est sous un soleil radieux et un petit 18 degrés que nous partons en direction de Barberaz dans mon antre préféré, le Brin de Zinc.
Mais en mai fait ce qu’il te plaît, comme le dit le proverbe et le temps a décidé de nous prendre au mot. Nous arrivons ainsi sous un joli crachin et une perte de cinq degrés. Mais remboursez !!! Ah non c’est vrai, j’ai une accred’…
Report by SEB 747 – Photos : SEB 747 et NATH
En plus, c’est un concert que je veux absolument faire et qui a été reporté cet hiver. Un proverbe gascon dit ceci : “Petite pluie de mai fait plaisir à tout le monde”. Ouais ben moi, ça ne me fait pas plaisir. Et puis en plus, le groupe de ce soir n’est pas gascon, mais héraultais.
Enfin bref, passons. C’est donc légèrement mouillés par un petit crachin qui avait bien caché son jeu que nous arrivons devant les portes. Là, on nous annonce que le concert est full. Pas trop le temps de discuter avec les copains, il y a une foule bien compacte et il faut arriver à trouver de la place devant les planches. Evidemment, ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire la grimace et donc nous arrivons à nous faire une petite place.
RED BEANS AND PEPPER SAUCE au Brin de Zinc
Une première remarque me vient à l’esprit : les RED BEANS AND PEPPER SAUCE, le groupe que je vais voir ce soir est composé de cinq membres et étant donné la taille de la scène, je pense qu’ils vont être serrés. D’autant plus que je constate qu’un gros clavier sur le côté droit laisse peu de place. On devine déjà l’emplacement des musiciens. Quand on regarde en face de la scène, trois guitares sont exposées sur la gauche et une basse à droite cachée derrière l’énorme clavier. Il y a même un gong sur le kit de batterie. Une telle configuration est-elle le signe d’un gros groupe ? Du moins, elle en a l’apparence.
Devant les planches, il y a peu de connaissances. Certains copains sont là, mais les piliers habituels du Brin de Zinc sont un peu plus en retrait ou absents. En attendant, des classiques de Blues sont diffusés dans le Brin de Zinc afin de faire patienter les nombreux spectateurs. Ai-je besoin de vous rappeler que le concert affiche complet ? Comme chanterait un certain Patrick S. “Ah, qu’est-ce qu’on est serrés au fond de cette boîte !!”.
RED BEANS AND PEPPER SAUCE au Brin de Zinc
21h et beaucoup de poussières plus tard, le groupe monte enfin sur scène. Le public commençait à s’impatienter et certains spectateurs semblent chaud comme la braise. “Bonsoir à tous ! Il y a du monde ce soir”, annonce tout sourire JESSYKA AKE, la chanteuse pendant que LAURENT GALICHON à la guitare, SERGE AUZIER derrière ses claviers, PIERRE CORDIER le bassiste, et NIKO SARRAN, le batteur, s’installent à leur place. “Avant tout, nous aimerions dédiés ce show à Cédric un ami proche”, nous dit la chanteuse en levant les yeux au ciel. Voilà qui plombe un peu l’ambiance avant le premier titre.
Cependant, dès les premiers accords de “The Shadows”, nous sommes tout de suite mis dans le bain. Le groupe n’est pas venu se lamenter et frappe fort d’entrée de set avec son Blues Rock teinté de Hard Rock 70’s bien rentre-dedans, comme si LED ZEPPELIN et DEEP PURPLE avaient fusionné.
RED BEANS AND PEPPER SAUCE au Brin de Zinc
Les points sur les I, les Haricots Rouges nous les mettent dès le second morceau, “Gonna Dance” où JESSYKA demande déjà au public de mettre toutes les mains en l’air. C’est complètement dingue comme ambiance. JESSYCA est une vraie frontwoman. Elle danse tout le temps et sourit en permanence. Elle vit sa musique et semble prendre un pied monumental sur scène. Et que dire des autres musiciens ? PIERRE est la force tranquille du groupe, en retrait (forcément étant donné la place) mais toujours en groove et en rondeur. NIKO est un batteur incroyable, il a une touche unique et créative qui impressionne. SERGE quant à lui nous sort des accords incroyables et a une façon de jouer très particulière, faisant passer régulièrement la paume de ses mains sur les touches.
Cependant, outre JESSYCA et son timbre groovy, celui qui m’impressionne c’est bien LAURENT qui, même s’il ne bouge pas énormément, laissant la place à sa chanteuse, fait pleurer sa guitare en produisant des riffs tranchants dans le vif. Le Blues Rock pimenté de Soul et de Funk des Occitans est absolument génial et j’adore leur musique. D’autant plus que cette fois-ci, les lumières sont au top et le son est nickel.
RED BEANS AND PEPPER SAUCE au Brin de Zinc
Un riff dévastateur, une nouvelle fois de LAURENT, sur un chant hanté de JESSYCA et nous voilà avec “Same Old Story”. Le public est de nouveau sollicité et frappe des mains sur “Gone In the Sand” qui s’enchaîne avec “I’m Done”. JESSYCA est toujours au top et n’a toujours pas baissé son niveau d’énergie. Lorsqu’elle ne chante pas, elle danse et joue avec LAURENT qui enchaîne les solos. Ce cocktail bouillonnant de Rock, de Blues et de Groove qui embrase la scène est totalement enivrant. Je n’en perds pas une goutte.
Ce qu’il y a de génial avec les RED BEANS AND PEPPER SAUCE, c’est que chaque titre est un brûlot de Classic Rock fusionné avec de la Soul. De “Another One” et son solo inspiré par ZAPPA, en passant par « Show Me Your Love” et son chant nuancé puis par “Another Way”, les morceaux défilent et continuent à cogner sévère tout en restant sexy. Et notamment avec le sublime “Woman” que la chanteuse dédicace à toutes les femmes dans la salle.
RED BEANS AND PEPPER SAUCE au Brin de Zinc
JESSYCA disparaît de la scène juste après ce morceau, laissant ses camarades attaquer un instrumental légèrement psychédélique qui fait la part belle à la batterie et aux claviers. C’est à cet instant qu’on découvre l’étendue du niveau technique des musiciens. Sur la fin du titre, LAURENT rejoint musicalement ses camarades pour nous interpréter un petit “Eruption”, d’un certain EDDIE V.H. légèrement dissonant, comme me le dira un spectateur. Cependant comment blâmer LAURENT, lorsqu’il s’attaque à un tel monument quand on sait que, pour ceux qui ont eu la chance de voir VAN HALEN en live, ce qui n’est pas mon cas, le légendaire guitariste n’était pas non plus toujours au summum.
Lorsque JESSYCA remonte sur scène, le groupe tout entier finit par un “Whole Lotta Love” de LED ZEPPELIN de toute beauté. A partir de cet instant, je commence à perdre le fil. Je suis tellement dans l’ambiance que j’en oublie presque de prendre des photos. Les morceaux qui défilent sentent incontestablement le Groove et le Funk, mais ont un parfum bien Rock. Le groupe héraultais n’hésite pas à lâcher les chevaux – et les cheveux aussi, laissant apparaître la très longue crinière brune de la belle et douce JESSYCA – avec le très Rock et féroce “What Happens In Vegas” qui semble mélanger le son d’URIAH HEEP et de LYNYRD SKYNYRD. Celui-ci a été précédé de l’épicé Southern Rock, “Hel”.
RED BEANS AND PEPPER SAUCE au Brin de Zinc
On frôle parfois le Stoner, parfois le Funk tout en restant Blues et je reste coi devant cette indiscutable facilité musicale, telle une bonne vieille confiture maison diablement addictive. “My Holy Guest”, la ballade de service vient calmer les ardeurs avant de reprendre de plus belle avec “No Cross” et “Half World Changeling” pour finir sur “Lock You Down”.
“On vous laisse comme ça ? Non ? Vous en voulez encore ?”, demande LAURENT. “Vous n’avez pas soif ?”, renchérit-t-il. “On boira plus tard”, rétorque un spectateur. Les Bitero-Montpelliérains concluent donc avec “I Want to Take You Higher”, une reprise furieuse du tube de SLY AND THE FAMILY STONE.
Et c’est la fin du show. Nos copains remercient le public et commencent à plier bagage. Oui, mais voilà, nous sommes au Brin de Zinc, et au BDZ on en reveut encore ! D’autant plus que certains spectateurs ont lu la setlist qui comporte un titre de plus. “Vous en voulez encore une autre ?”. Evidemment qu’on en veut une autre, c’est trop bon ! Et c’est avec un “Ace of Spades” d’un certain MOTORHEAD, en version Blues Rock et vraiment surprenante, que se clos cet incroyable set.
RED BEANS AND PEPPER SAUCE au Brin de Zinc
Mais quelle claque avons-nous pris ! Je ne m’attendais pas à ça ! Bon, d’accord, le son était au top ainsi que les lumières, ce qui apporte un plus, mais la passion et la générosité musicale des musiciens a fait tout le reste.
Voilà, les lumières se rallument, et c’est terminé après presque deux heures de show. Le groupe rejoint son public pour partager une bière et discuter musique bien évidemment. Il se fait, comme souvent, dévaliser son stand de merch’ où il y a plein de goodies et notamment un superbe éventail avec le logo du groupe que JESSYCA utilisait régulièrement sur scène.
Un grand merci à Thomas pour cette belle découverte. Un conseil, si le groupe ne passe pas très loin de chez vous, n’hésitez pas une seule seconde, surtout si vous aimez le Classic Rock teinté de Blues et de Funk.
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Commentaires fermés sur THE COMANCHEROS au Brin de Zinc
Mardi 06 mai 2025 à Barberaz (73)
En ce mardi 06 mai de l’an 2025, alors que Hi’ Twist dépasse les frontières et les limites du temps, je fais de mon mieux pour arriver à l’heure au Brin de Zinc. Et c’est chose faite vu que j’arrive pile poil pour la montée sur scène de THE COMANCHEROS.
Je me dépêche de me faufiler au milieu de la foule pour arriver à me caler juste pas trop loin de la scène. Ce n’est pas si simple car si la salle n’affiche pas complet, on ne doit pas en être loin !
Pour ma part, le concert de ce soir n’est pas un plongeon dans l’inconnu mais plutôt des retrouvailles car j’avais assisté au show des COMANCHEROS l’an dernier (le 09 avril 2024 si j’ai bonne mémoire) lorsqu’ils étaient passés, comme maintenant, au Brin de Zinc. A l’époque, le groupe nous avait délivré un set plus Country Rock que Southern Rock. Voyons comment le groupe a évolué !
THE COMANCHEROS au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD
Eh bien, cette année, les COMANCHEROS ont bien épaissi la sauce avec du piquant et nous balance du bon Southern Rock bien épicé. Ils nous ont mis la totale. Et clairement, le ressenti de ceux qui les ont vus l’an dernier est sans appel : ça envoie beaucoup plus les watts et c’est beaucoup mieux.
Le trio formé en 2015 dans le Missouri est composé de TANNER JONES, le guitariste chanteur, de JON DEERE GREEN le bassiste et deMICHAEL « Bobcat » COOKle batteur. Ils ont arpenté les scènes avec des groupes connus comme BLACKBERRY SMOKE, RANDY ROGERS, THE CADILLAC THREE, DRAKE WHITE, ALABAMA, WHISKEY MYERS, NITTY GRITTY DIRT BAND, etc et y ont gagné une sacrée expérience. Les COMMANCHEROS ont sorti 4 albums et 2 EP à ce jour.
THE COMANCHEROS au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD
On pourrait être surpris par le look du batteur qui arbore une grosse toque de fourrure. Il doit crever de chaud là-dessous, surtout qu’il ne ménage pas ses efforts ni ses grimaces ! Bon, il enlève quand même rapidement sa veste et finira même par faire tomber son T-Shirt THIN LIZZY… mais pour la toque, il faudra attendre un peu plus !
Le groupe est content d’être là et ils communiquent bien avec nous. Ils ont gardé un bon souvenir de leur passage ici l’an dernier et ils le font savoir. En me retournant, je constate que le public est assez varié, ce qui est un peu surprenant au vu d’une musique aussi typée. En tout cas, l’ambiance est, comme la musique, électrique et c’est super sympa.
THE COMANCHEROS au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD
Ce soir, c’est l’anniversaire du bassiste. Lorsque TANNER l’annonce, le public commence à chanter « Happy birthday » mais le groupe ne le laisse pas finir et attaque un morceau à eux.
C’est bien Southern Rock dans l’esprit, ils ont lâché les tacos avec plein de tabasco dans la sauce. Il y a aussi des touches de Hard Rock et de Heavy dans leur musique. Les riffs et les mélodies sont plein de force, c’est bien relevé et on en prend plein les oreilles et les mirettes. C’est vraiment pêchu et j’aime beaucoup cette config’ power trio à la MOLLY HATCHET. Il n’y a qu’un seul guitariste mais on a l’impression qu’ils sont trois tellement c’est bien.
THE COMANCHEROS au Brin de Zinc Crédits photos : Bérénice FLECHARD
Le bassiste va chanter sur 2 chansons. « Sixteen Tons » est un morceau très Rockabilly, un peu dans le style des STRAY CATS. « Rednex », l’autre morceau, est en revanche très country… Le show est carré, ça roule, c’est pro. TANNER y va de son bain de foule sur « Shoot me Down » et profite de la balade pour exécuter un très bon solo.
Les COMANCHEROS mettent le feu au BDZ avec la reprise « Cowboy Song » de THIN LIZZY. Ca déménage aussi pas mal sur la reprise d’HAKWINDS, « Silver Machine » (rappelez-vous, à l’époque c’était LEMMY qui officiait à la basse et au chant sur cette chanson) sur lequel le groupe envoie les watts.
THE COMANCHEROS au Brin de Zinc Crédits photos : Bérénice FLECHARD
Le show tire à sa fin. Les membres du groupe partent comme s’ils n’allaient plus revenir mais ils reviennent ! En rappel, on a droit à « Long Hair », « Ain’t living long » pendant lequel le batteur va lui aussi se prendre un bain de foule et « Courtesy of Toby ».
Après 1h45 sur scène, les COMANCHEROS se retirent sous les applaudissements nourris d’un public heureux de ne pas avoir loupé ça. Ils vont ensuite boire un verre au milieu du public et font une séance de dédicaces. C’est bien cool.
Encore un grand merci à Thomas de nous offrir une programmation d’une telle qualité.