LEPROUS à l’Antipode

LEPROUS à l'Antipode
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Content d’avoir ma première accréditation en Bretagne, surtout que je suis appelé à la sillonner de plus en plus et que c’est une terre très riche en festivals.

Ce soir, je prends la route depuis mon fief des Côtes d’Armor, (plus d’1h30 de route) pour arriver sur le lieu du concert, à l’Antipode de Rennes. Une longue file d’attente est là, encore dix minutes avant l’ouverture des portes. Il faut dire que le concert de LEPROUS est complet ce soir.

Je découvre l’Antipode, cette belle salle qui peut contenir 900 personnes, comme ce soir. C’est un lieu vraiment convivial et j’en profite pour aller au stand de merchandising. Amer constat, tout comme mes derniers concerts, on a désormais des T-Shirts de tournée à presque 50 euros ! Je ne suis pas le seul à désormais boycotter, à un tel prix ! Surtout que quelques semaines après, j’en ai trouvé – pour d’autres groupes – à un tarif de 20 et 25 euros !

Bon revenons sur le terrain. La salle est peu remplie quand les Finlandais de ROYAL SORROW déboulent sur scène. Avec un album à leur actif (« Innerdips »), le groupe va nous dévoiler sa musique.

Je suis d’entrée étonné par le look « garçon coiffeur » du chanteur/guitariste. En ce qui concerne le set lui-même, pendant une demi-heure, j’ai du mal à être embarqué par leur style entre refrains « Pop sucrée » et growl/grosse rythmique.

On change tout de suite d’ambiance avec les Norvégiens de GATE. Je suis tout de suite dans le bain avec leur esprit ethnique et leur ambiance à la DEAD CAN DANCE.

La chanteuse est vraiment habitée et sa voix se situe entre une SINEAD O’ CONNOR et une BJORK qu’on aurait réunies. Emmené par ses cris, on part dans un univers Folk/Progressif qui aboutit parfois à une sorte de transe musicale.

Les musiciens dont le bassiste avec son look de lutin, partent dans toute la scène et se croisent rapidement. Mais où sont les druides, les sorciers ? Ce groupe est étrange, original mais oh combien séduisant !

Après leur 40 minutes de show et un rapide changement de plateau, on découvre la scène, baignée par un éclairage dans les gris/bleu clair. Ca nous met tout de suite dans l’ambiance des terres froides et des fjords pour l’arrivée sur scène de LEPROUS.

Coups de baguettes saccadées, synthés appuyés et la voix profonde d’Einar SOLBERG résonnent en un superbe « Silently walking Alone », tiré de leur 8e album « Melodies of Atonement ». Je suis directement emmené par la beauté d’un Illuminate », sans parler d’un « I hear the Sirens » qui te prend aux tripes.

Un peu de légèreté, Einar nous parle du groupe norvégien le plus populaire dans le monde, c’est pour mieux annoncer le classique « Take on Me » d’A-Ha qu’ils nous délivrent à leur sauce.

Après ce petit intermède, on revient aux envoûtants « Below » suivi de « Distant Bells ». Tout dans leur musique et dans la voix me captivent. Mes paupières sont humides, étrange sensation d’un tel bonheur avec cette musique ! 

On s’aventure un peu plus loin dans leur discographie avec « The Valley », tiré de « Coal » (2013), « The Price » de « The Congregation » (2015), et « From the Flame » de « Malina » (2017). Mais c’est avec les titres de « Pitfalls », leur album de 2019, et des morceaux comme « Castaway Angels » et « Nighttime Disguise » qu’on reste béat, séduit par une musique de toute beauté.  

Quelle intensité, quelle communion profonde avec le public !

Einar remercie le public et le groupe quitte la scène pour mieux revenir quelques instants après. « Atonement » suivi de « The sky is Red » (Outro Only), vont nous donner le coup de grâce ! Lumière.

Je sors de la salle avec une étrange sensation : celle d’avoir été embarqué pendant plus d’1h30 dans le rêve, la beauté, quelque chose qui t’emporte avec une totale perte de contrôle. Cette sensation va rester sur la route du retour et je vais mettre deux jours « à atterrir ». C’est une chose rare si on fait le décompte à travers les nombreux concerts que je fais depuis toutes ces années !

Un grand merci à Garmonbozia.

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