MICHAEL SCHENKER à l’Arlequin

MICHAEL SCHENKER à l’Arlequin
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Et me revoici sur les routes pour de nouvelles aventures. Cette fois-ci, je me rends en Auvergne pour une date unique en province de MICHAEL SCHENKER dont je suis un fan absolu. Ca va aussi me permettre de découvrir une salle que je ne connais pas : l’Arlequin de Mozac.

J’avais calculé mon temps de route en pensant prévoir large mais le sort en a décidé autrement et j’ai dû affronter un vent à décorner un bœuf tout du long. Sans compter qu’il y a pas mal de Fangios sur la route et que je me suis fait peur plusieurs fois.

Evidemment, je suis en retard et même très en retard. J’apprends en arrivant que j’ai loupé GUTS (dont j’ai eu de très bons échos) et le groupe de Hard Mélodique allemand HUMAN ZOO dont on ne m’avait dit que du bien. Bref, on est en plein entracte. Comme dirait TI-RICKOU, les Dieux du Metal m’ont abandonné ce soir !

Premier constat : il y a beaucoup de monde (au moins 700 personnes à vue de nez).

Deuxième constat, il y a une très bonne ambiance. Beaucoup de vieux briscards du Hard ont fait le déplacement dont, à ma grande surprise, pas mal de Lyonnais. Je retrouve aussi des copains qui étaient au Frontiers en même temps que moi.

MICHAEL SCHENKER à l’Arlequin
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MICHAEL SCHENKER à l’Arlequin

Pas trop le temps de papoter, le grand MICHAEL SCHENKER et son groupe, venus nous interpréter un répertoire issu de la période où le guitariste jouait dans UFO monte sur scène. Et là, tu es tout de suite dans le bain.

Comme il n’y a pas de pit photos et qu’il faut donc les prendre de la foule, je préfère me caler dans un coin et ne plus bouger. Mais bon quoiqu’il en soit, on a droit aux éclairages (pourris) blancs et pour les photos c’est mort. Enfin quand je parle des éclairages blancs, c’est uniquement sur MICHAEL SCHENKER. Est-ce que c’est délibéré, là est la question. Ca fait bizarre de le voir avec son bonnet moumoute alors qu’il fait super chaud.

MICHAEL SCHENKER a beau avoir vieilli, son jeu de guitare est toujours là. Sa dextérité, son sens de la mélodie, oh lala ! Le chant est assuré par le Suédois ERIK GRONWALL, ex-chanteur de H.E.A.T et qui a travaillé également sur le dernier album de SKID ROW.

MICHAEL SCHENKER à l’Arlequin
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Le groupe attaque sur « Natural Thing » (avec ce qui est probablement l’un de meilleurs riffs jamais entendu) et ça tape direct dans le mille. MICHAEL SCHENKER nous montre clairement que ce soir, ça va envoyer du lourd et qu’on va passer une soirée inoubliable !

Dès le 4e titre, la salle déjà survoltée est en feu avec la reprise de « Doctor Doctor » ! Ce show, c’est une machine à baffes.

Quand arrive « Love to Love », un morceau hyper mélodique d’anthologie, le chant d’ERICK GRONWALD est génial. C’est vraiment un super chanteur. Il s’éclate sur scène et apporte beaucoup de vitalité au show. On a un peu l’impression que, pour lui, c’est un rêve de gosse de chanter avec MICHAEL SCHENKER, il sourit, il est communicatif et il chante divinement bien en plus. ERIK adapte les chansons qu’il interprète et c’est un 18/20 pour lui.

MICHAEL SCHENKER nous rejoue les morceaux d’un des meilleurs live de tous les temps : « Strangers in the Night » avec son jeu de guitare fantastique. Il y a une clarté et une perfection presque inconcevables dans ses choix mélodiques.

Et puis le répertoire… entendre « Only You Can Rock Me », « Doctor Doctor », « Mother Mary » et « I’m a loser » provoque une émotion palpable dans le public. J’en ai la chair de poule. « Lights out » est fabuleux, « Shoot Shoot », « Rock Bottom », chanté avec conviction par ERIK GRUNWALD…. On a droit à la cavalerie. Ces chansons interprétées avec ce son de guitare… c’est vraiment magique.

Le groupe a une bonne rythmique et tous les musiciens sont d’un excellent niveau, même si le bassiste a l’air bien fatigué. Je constate que tous, quel qu’ils soient, sont très prévenants avec MICHAEL, un MICHAEL détendu et souvent souriant, ce qui n’a pas toujours été le cas par le passé. Le public est emballé, en communion. Tout le monde s’éclate. Les mecs miment même les solos ! C’est chouette d’avoir un public aussi réceptif.

A un moment, ERIK GRUNWALD descend dans le public et continue à chanter assis sur la scène. C’est un excellent frontman qui va chercher le public. Il est clair qu’avoir à sa disposition un répertoire comme celui-ci, rempli de certaines des plus belles chansons de l’histoire du Hard Rock, c’est une expérience qui doit être fabuleuse et on le sent heureux de la vivre.

On a droit à un petit « rappel » (les gars ne sortent même pas de scène) de deux titres et c’est sur « Too Hot To Handle » que se termine le set.

En résumé, MICHAEL SCHENKER et ses comparses nous ont offerts un show d’une heure trente pendant lequel je n’ai jamais eu envie de regarder ma montre. Comme il fallait s’y attendre vu qu’il y avait un Meet and Greet (à 200 euros me semble t’il) avant le concert, les musiciens ne sont pas venus au stand merch’ mais tant puis, je me suis quand même trouvé deux beaux T-Shirts ! Classe !  

BANDEAU WTR MAG FIN D ARTICLE
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MAGGIE REILLY au Mühle Huntziken

MAGGIE REILLY au Mühle Huntziken
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Après le Frontiers Rock Fest, je m’octroie deux jours de repos bien mérités à Milan. Et c’est donc mercredi 30 que je reprends la route pour la Suisse alémanique et le canton de Bern pour aller voir le concert de MAGGIE REILLY dans une salle mythique, le Mühle Huntikzen.

Je pense que beaucoup d’entre vous vont se demander : « Mais qui c’est, MAGGIE REILLY ? ». Je vais donc faire un petit point culture : MAGGIE n’est autre que la chanteuse écossaise qui a ému le monde entier avec le célébrissime « Moonlight Shadow » et le « To France » de MIKE OLDFIELD. Ca vous en bouche un coin, hein ? Je dois avouer que je ne connais pas trop sa discographie mais rien que pour entendre ces titres en live, ça vaut le coup de faire plusieurs heures de route.

MAGGIE REILLY au Mühle Huntziken

Enfin, pour l’instant, alors que j’ai du passé par les montagnes pour prendre la direction de Bern, je suis coincé par les travaux autour du lac de Thoune. Tout est bloqué, saturé. Ca commence à sentir le roussi cette histoire. Quand j’arrive enfin au Mühle Hutzinken, j’ai évidemment loupé la première partie. Grrr !

Ca me laisse un peu de temps pour prendre la mesure de ce lieu incroyable. Le Mühle Huntziken est à l’extérieur un chalet typique de Suisse alémanique mais à l’intérieur, c’est un vrai musée vivant. C’est rempli de bric et de broc de choses accumulées comme une Peggy la cochonne, un Spiderman, une pin-up, de vieux instruments, des monstres, des trucs du Seigneur des Anneaux… Je suis comme un gosse en découvrant tout ça ! En plus la salle a une config’ avec 2 balcons, ce qui permet de se déplacer partout. J’adore ! Le choix de bière est hallucinant et il y a de super alcools. Je découvre aussi des alcôves. Perso, si je devais choisir entre deux dates à 100 km d’écart, c’est ici que je viendrais ! En plus, le coin est magnifique.

MAGGIE REILLY au Mühle Huntziken
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Mais revenons à nos moutons. Ce soir, la date a fait complet et je dois me faufile donc comme je peux pour prendre des photos. Un des photographes est sympa et me laisse la place à un moment, sinon je dois me résoudre à en prendre de la table de mixage.

Premier constat : Maggie a toujours la même voix limpide et enveloppante. Elle a bien sûr pas mal changé mais c’est normal, il y a plus de 40 ans qui sont passés.

Je découvre son univers. Elle chante des airs un peu celtiques et un peu soul. Pour ceux qui ne le savent pas ou qui l’aurait oublié, Maggie a travaillé sur le clip « Under the gun » du groupe gothique SISTER OF MERCY. Et après trou noir, j’avoue que j’avais décroché complet.

C’est bizarre au vu de sa discographie importante (elle a sorti pas moins de 13 albums solos, sans compter sa collaboration à de nombreux albums).

Le concert est vraiment bien. Maggie est une sacrée chanteuse. Elle a toujours la même passion et le même plaisir de chanter. En plus, elle s’est entourée de très bons musicos qui nous font de bons petits solos. Je passe un moment de grâce porté par cette voix angélique. Le public, lui, danse mais reste sage d’autant plus qu’il fait très très chaud et qu’on est bien serrés.

MAGGIE REILLY au Mühle Huntziken
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MAGGIE REILLY au Mühle Huntziken

Je m’aperçois qu’il y a plein de places assises et je me rends compte que certains mecs regardent le match de foot sur leur portable pendant que leurs femmes s’éclatent. C’est rigolo.  

MAGGIE REILLY va nous interpréter pas moins de 19 titres dont 5 de MIKE OLDFIELD (« Foreign Affair », « Family Man », « To France », « Blue Night » et évidement « Moonlight Shadow ») et un de CABO BELLE , « Stones throw from Nowhere ». C’est magnifique et très glamour en même temps, le temps est comme suspendu.

MAGGIE REILLY au Mühle Huntziken
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MAGGIE REILLY au Mühle Huntziken

Elle va nous faire un rappel avec « Don’t look back » et « Cam Ye O Er Frae France », et sort de scène sous les acclamations du public heureux d’avoir assisté à cette date.  Quant à moi, je ne regrette pas mes kilomètres de galère pour venir ici !

Merci le Mühle Huntziken !   

ELEINE au Rock n’ Eat

ELEINE au Rock n' Eat
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« Chérie, ce soir je vais voir ELEINE ». « Euh, c’est qui celle-là ? Je la connais ? ». « C’est bon chérie, ELEINE c’est une chanteuse suédoise qui fait du Metal Symphonique mais, vu que ce n’est pas trop ta tasse de thé, je vais aller la voir tout seul au Rock n’ Eat. ». Et toc ! Du coup, je décolle pour le Rock n’ Eat Live, salle emblématique de Lyon, en cette veille de 1er mai. C’est cool parce que demain matin je n’aurais pas besoin de mettre le réveil.

Devant la salle, il y a un gros tour bus. Ca fait bizarre, on attendrait plutôt ce genre de bus devant une salle bien plus imposante. Je rentre dans le Rock n’ Eat et, à ma grande surprise, le premier groupe a déjà commencé à jouer alors qu’ils devaient démarrer à 20h. Pour l’instant, la salle n’est pas super remplie mais bon, c’est normal.

ELEINE au Rock n' Eat
SINHERESY
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SINHERESY au Rock n’ Eat

La première partie se nomme SYNHERESY. Je découvre ce groupe italien fondé en 2009. Sur scène, il y a un chanteur et une chanteuse en plus de la guitare, de la basse et de la batterie. On rentre direct dans un style à la AMARANTHE du début. La chanteuse a une belle voix et j’accroche bien. En revanche, j’accroche bien moins sur le chanteur d’autant plus que je trouve qu’il n’apporte finalement pas grand-chose au combo.

Si les influences AMARANTHE sont pas mal présentes, sur certains morceaux les riffs de guitare me font penser à du ORDEN OGAN. On voit que le groupe a été bien inspiré par ces deux groupes.

Ce qui est dommage, c’est que la chanteuse manque d’un poil de charisme…

Le point fort de ce groupe, c’est indubitablement la guitariste Alice CHIARA qui a commencé à travailler avec SINHERESY il n’y a pas super longtemps. Elle est très charismatique et elle emmène largement le public. Je crois qu’on a été nombreux à penser que c’est elle qui porte le plus le groupe. On pourrait presque penser que c’est son groupe. En tout cas, première partie sympa.

ELEINE au Rock n' Eat
KLOGR
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KLOGR au Rock n’ Eat

Le groupe d’après c’est KLOGR, un groupe italo-américain fondé en 2010. En discutant avec un fan du groupe, j’ai appris qu’ils viennent de la petite ville de Capri (c’est fini). Ils œuvrent dans du Metal alternatif.

Moi, ils me font pas mal penser à SOUNDGARDEN, ALICE IN CHAINS, toute cette vague de Seattle, mélangé à du TOOL. On reste dans du bon gros riff de bucheron, un bon gros Rock, quoi. Eux aussi, c’est la première fois que je les vois en live.

Le chant est clair et c’est avec cette voix qu’on reconnait un peu la voix d’ALICE IN CHAINS et de SOUL GARDEN : c’est à la fois léger et planant mais ça envoie le bois mais ce n’est pas violent. C’est sûr que ce groupe plairait moins aux fans de Heavy ou du Hard FM. Moi, je trouve que ça tranche avec la première partie et avec ce qu’on va avoir avec ELEINE et je trouve ça bien d’avoir cette coupure de style.

Bref, KLOGR c’est une petite découverte sympa.

Vu que ce soir je conduis et que j’ai bu une bière en arrivant, je me resigne à boire de l’eau pendant l’entracte. Oui, je suis sage !  

ELEINE au Rock n' Eat
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ELEINE au Rock n’ Eat

ELAINE monte sur scène et on entre dans le vif du sujet pour le We shall remain Tour 2025 ! « We shall remain », c’est le nom de leur dernier album sorti en 2023. J’ai hâte de les découvrir en live car j’aime beaucoup cet album alors que je ne suis pas, à la base, un fan de Metal Symphonique.

Petite parenthèse : l’album est sorti sur Atomic Fire Records, qui est le nouveau label de l’ancien dirigeant de Nuclear Blast, Marcus STEAIGER. Ils ont signé sur ce label en 2022.

J’ai déjà eu l’occasion de voir ELAINE par deux fois – en première partie de SONATA ARCTICA au CCO de Villeurbanne et en première partie de MIRATH au même endroit – et j’avoue que je n’avais pas plus tilté dessus que ça à l’époque mais leur dernier album m’a donné envie de les revoir.

ELAINE commence avec « Enemies », un titre de leur album « Dancing in Hell » qui date de 2020. C’est un bon titre, accrocheur et c’est sympa pour commencer le set.

Dès le deuxième titre, ce sera l’album que je voulais écouter en live ! Et on va être gâtés parce qu’ils vont nous jouer 6 titres de « We shall remains » qui, pour la petite histoire, est un album très efficace ; 36 mn pour 10 titres, on ne fait pas mieux dans la concision. Je me dis qu’avec un peu de chance, ils nous feront la totalité de l’album.

Mais non, raté. Le troisième titre est « Ava of Death » de « Dancing in Hell ». Du coup, il y a des riffs efficaces. On est d’ailleurs plutôt dans le gros riff.

ELEINE au Rock n' Eat
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ELEINE au Rock n’ Eat

Le chant de Madeleine LILJESTAM est mélodique et lorsque Rikard EKBERG, le guitariste (fondateur du groupe) chante lui aussi, son chant est puissant et il assombrit l’atmosphère. C’est sympa. Parfois son chant n’est pas loin du Death et il nous rappelle la scène Dark Metal norvégienne. Rikard est d’ailleurs habillé dans ce style et lance des regards impressionnants ce qui amène une touche guerrière dans l’univers d’elfes d’ELAINE. Il amène vraiment un truc et, grâce à lui, on n’est pas dans un groupe Sympho banal.

Sur scène, Rikard et Madeleine emmènent bien le public. En plus, Rikard est un super guitariste et on a des bons plans de guitare.

Je trouve que les titres sont bien accrocheurs et le public se met bien dans l’ambiance. Les titres s’enchaînent et la set list fait la part belle à « Dancing in Hell » et « We shall remain ». Sur tout le concert, il n’y a que « Sanity » qui soit issu d’un autre album (« Untill the end »). Ils nous la jouent juste après un titre que j’aime particulièrement : « We are Legion ».

On s’approche de la fin du set. La chanteuse commence à remercier tous ses fans et trouve génial qu’ils soient là. Je profite de ce moment pour me retourner et je vois que la salle s’est effectivement bien remplie et tout le monde à l’air ravi du show. Pour ma part, je me pose une petite question : comment se fait-il qu’il n’y ait pas de bassiste ?

Et c’est déjà le dernier titre, « We shall remain » que tout le public reprend, comme il se doit, en chœur. EALINE nous a offert une très bonne prestation et ils quittent la scène sous les ovations du public.

ELEINE au Rock n' Eat
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ELEINE au Rock n’ Eat

Après le concert, Je vais faire un tour au merch’ et je vois qu’ELAINE a un super merch’ avec de beaux T-Shirts et des CD dédicacés. En plus, les prix sont corrects et les fans ont de quoi se régaler. Là, je ne résiste pas à poser la question du bassiste qui me turlupine depuis tout à l’heure. On m’explique qu’il y a eu un communiqué en février sur le départ du bassiste et du batteur. A ce jour, seul le batteur a été remplacé. Ce qui fait que je n’ai pas ressenti le manque de basse, c’est parce qu’il y a deux guitares qui en plus permutent sans arrêt tous les deux. Et même si l’un des guitaristes fait les yeux méchants sous ses grands cheveux, il a une tête gentille et on sait que ce n’est que pour le show qu’il joue le gros méchant. En tout cas, c’est pas mal. Ca donne vie au show et ça génère une vraie interaction avec le public.  

En résumé, je dirais que si ELAINE n’est pas dans le style de Metal que j’écoute le plus, ils ont un vrai potentiel et je pense qu’il faut s’attendre à les voir dans des salles plus grandes dans les années à venir.

RIOT V + CRYSTAL VIPER à l’Ilyade

RIOT V + CRYSTAL VIPER à l’Ilyade
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A peine remis de mon périple savoyard d’il y a trois jours que me revoilà sur la route pour un nouveau concert.

Ce soir, je me déplace en direction de Seyssinet-Pariset dans la banlieue de Grenoble et plus précisément à lIlyade, une salle que je connais bien, pour assister à un mini festival avec RIOT V, CRYSTAL VIPER, SPIRIT WAR et REVENGE.

De quoi passer une nouvelle soirée à s’exploser la nuque !

Je récupère mon binôme habituel qui va faire une chronique pour Soil Chronicles, et nous partons en direction de notre lieu de résidence musicale. Comme je connais relativement bien la circulation grenobloise, et que, comme le disent si bien les Argentins, nous ne voulons pas arriver à la fête quand il n’y a plus d’invités, je pars de bonne heure. Une fois arrivés et garés à deux pas, nous nous dirigeons vers la salle et, en attendant l’ouverture, nous tapons la discussion habituelle avec les copains : “C’est quoi ton dernier concert ? C’était bien ? Ton prochain ? etcetera, etcetera”… C’est donc en rang d’oignons que nous nous dirigeons vers l’entrée. Enfin, pas tant que ça, étant donné que nous sommes quasiment les premiers à rentrer.

Après la fouille obligatoire, vite fait bien fait, histoire de voir si tu n’es pas un terroriste parce qu’avec les temps qui courent on ne sait jamais, et la récupération de notre pass, nous rentrons directement dans l’antre de la bête pour découvrir la scène. Nous rencontrons encore d’autres copains qu’on n’a pas revus depuis une éternité (si, si, il en reste !) et d’autres qu’on n’a pas vus depuis… vendredi dernier. Enfin bref, du beau monde. Il y a même MARKUS FORTUNATO qui passe nous dire bonjour.

Nous n’allons pas attendre très longtemps avant que le premier groupe démarre. Et c’est REVENGE qui a la lourde tâche de commencer.

RIOT V + CRYSTAL VIPER à l’Ilyade
REVENGE
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REVENGE est un groupe que je connais bien, l’ayant vu de nombreuses fois en live mais malheureusement – ou heureusement, c’est selon – avec différents line up. D’ailleurs, j’ai un peu de mal à suivre et reconnaître qui est qui, à part THIERRY APAIX, le guitariste, et MARKUS FORTUNATO le bassiste.

C’est tout de même un sacré changement par rapport à la dernière fois où je les ai vus il y a sept ans déjà, en première partie d’ALICE COOPER !

Dès les premières mesures de « Knock me You », je suis séduit par ce nouveau line up. PHIL CHAUCHON, le chanteur, semble un peu diminué (il nous expliquera être un peu malade), mais a une très bonne voix et assure comme un chef. THIERRY est toujours au top cependant, c’est NICOLAS LEBRAS, le nouveau guitariste du groupe depuis quelques mois qui, remonté comme un coucou, fait le show. Habillé d’un long manteau en cuir et d’un chapeau de cowboy, c’est lui qui semble prendre la vedette. Il faut dire aussi que c’est l’un des plus jeunes du groupe. Mais THIERRY et PHIL tiennent aussi leur public en se frottant au bord de la scène.

PHIL nous explique que suite à un énième problème de line up, le batteur VALENTIN LEROY – qui soit dit en passant a une sacrée frappe – et MARKUS sont venus prêter main forte en attendant que les nouveaux musiciens s’acclimatent. Malgré ce changement, cela n’a rien changé à la musique de REVENGE qui est toujours aussi addictive. Je l’ai même trouvé plus agréable. MARKUS, tout sourire, reste en retrait et se contente des chœurs et de la basse, laissant la lumière aux autres musiciens.

Nous avons droit à un inédit « Free man » et c’est un très bon morceau qui promet. Le set semble se dérouler parfaitement, le son est bon et les lumières, même s’il y aurait à redire, ne sont pas si mal. C’est fou comme le temps passe vite, nous en sommes déjà au dernier titre, « I Just Wanna Rock » qui clôt parfaitement le set.

RIOT V + CRYSTAL VIPER à l’Ilyade
SPIRIT WAR
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A peine le temps de dire ouf qu’il est déjà l’heure pour SPIRIT WAR. Eux, ils sont plus dans le Heavy Metal avec MARKUS FORTUNATO à la basse et au chant, VALENTIN LEROY à la batterie et NICOLAS LEBRAT (qui fait partie des deux groupes) à la guitare. Ces trois-là vont assurer un deuxième set d’affilée.

Petite différence qu’on remarque de suite par rapport au groupe précédent, il y a des décors sur les côtes de la scène qui apportent un petit plus.

Personnellement, j’ai un peu d’appréhension avant le début du set, n’étant pas fan de la voix si particulière de MARKUS mais, au fur et à mesure, je commence à apprécier le style du groupe et à m’habituer à son timbre.

Une autre chose que je remarque, c’est que musicalement, c’est tout de même bien moins » bourrin » que FORTUNATO (le groupe) que j’ai eu l’occasion de voir deux fois. Il y a une recherche de la mélodie tout en restant puissant. NICOLAS a toujours autant la bougeotte et MARKUS, qui a troqué sa basse marron de tout à l’heure contre une jolie blanche, arpente les planches et s’éclate à fond. Cependant, celui qui m’impressionne est VALENTIN qui frappe deux fois plus fort que lors du set de REVENGE.

Le son est toujours au top et les lumières ont de jolis effets stroboscopiques, même si elles manquent cruellement de clarté. Nous avons droit, tout comme précédemment, à un morceau inédit fort sympathique et le set défile comme un TGV sur les rails (qui a dit en retard ?). C’est avec “Fight to survive” que le set se termine. Assez étonnement, j’ai bien apprécié ce set de SPIRIT WAR.

RIOT V + CRYSTAL VIPER à l’Ilyade
CRYSTAL VIPER
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Il est 21h et les musiciens de CRYSTAL VIPER, l’un des deux groupes qui m’a fait me déplacer à l’Ilyade ce soir, font les balances. Composé de MARTA GABRIEL à la basse et au chant, de ANDY WAVE à la guitare lead, d’ERIC JURIS, le tout nouveau venu à la guitare rythmique et de KUBA GALWAS à la batterie, le groupe est originaire de Pologne et a une carrière de plus de vingt ans. Alors que le groupe se préparait pour leur tournée, voilà qu’ANDY s’est blessé au bras. Plutôt que d’annuler, ils ont décidé de récupérer l’ancien bassiste BLAZEJ GRYGIEL et c’est MARTA qui reprend la guitare après l’avoir récemment délaissée pour la basse.

A peine deux minutes plus tard, ils attaquent avec « Rozpierdol ». D’entrée de jeu, je suis séduit par la superbe voix de MARTA qui bouge dans tous les sens de droite à gauche sans s’arrêter si ce n’est pour chanter. Euh… quelqu’un n’aurait pas oublié d’allumer les lumières ? Parce qu’il fait un peu sombre là !

Qu’à cela ne tienne, ce n’est pas ça qui va empêcher le groupe de s’éclater. Dès le second morceau, « The Cult », MARTA prend évidemment le leadership et en impose. Elle a beau être de petite taille, elle fait le show, headbaguant sans retenue, levant les bras en croix en faisant les “Devils Horns” et prend une énorme dimension sur scène. Mais ce n’est pas la seule puisque ERIC et BLAZEJ n’hésitent pas à se frotter au plus près du public.

Par contre, pour les lumières c’est toujours un problème, elles restent dans les tons bleus ou violets ce qui, pour les photos, s’avère légèrement compliqué.

Ce qui me surprend dans CRYSTAL VIPER, c’est l’énergie phénoménale et le sourire de la chanteuse. Le spectacle semble autant sur scène que dans le public puisque quelques pogos sont déclenchés secouant un peu les spectateurs collés au bord. Dans tous les cas, la musique de CRYSTAL VIPER est vraiment excellente et a un petit effet sympathique en live. J’apprécie beaucoup la prestation de BLAZEJ et d’ERIC qui se donnent à fond avec autant de passion que MARTA, sous les coups fermes et précis de KUBA.

MARTA nous fait taper des mains ou chanter en rythme avec la musique, comme sur « Night Of The Sin » ou l’inévitable « Metal Nation ». C’est vraiment cool et le public participe aisément.

Trois quarts d’heure plus tard, et c’est déjà la fin. J’avoue que j’en aurais bien pris un peu plus, mais il y a un autre groupe à venir.

RIOT V + CRYSTAL VIPER à l’Ilyade
RIOT V
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Et quel groupe ! RIOT V c’est tout simplement une légende qui fête ses cinquante ans d’existence, même s’il n’y a plus un seul membre d’origine. Il faut dire qu’il s’en est passé des choses en 50 ans : des changements de line-up, en veux-tu en voilà, des décès de musiciens, et même l’assassinat en 1994 du chanteur RHETT FORRESTER qui cherchait à empêcher le vol de sa voiture.

Cela n’a pas empêché le groupe de continuer avec DON VAN STAVERN (le plus ancien membre puisqu’il apparaît sur l’album “Thundersteel” de 1988) à la basse, MIKE FLYNTZ le guitariste, arrivé cinq ans plus tard et l’ex-VIRGIN STEELE, FRANK GILCHRIEST à la batterie (qui a commencé à jouer sur l’album “Army of One” en 2006).

Ils sont accompagnés par le chanteur TODD MICHAEL HALL, ancien chanteur de HARLET, un groupe des 80s, et NiICK LEE, le second guitariste. Ce nouveau line up, stable depuis plus de dix ans, est devenu RIOT V avec l’approbation de la famille du défunt guitariste fondateur MARK REALE.

Il est 22h20 et un rideau est tiré devant la scène afin de laisser le staff préparer l’avènement de RIOT V venu de la Grosse Pomme (New York pour ne pas la citer). Les lumières s’éteignent et les cinq membres prennent d’assaut la scène. Euh, excusez-moi de vous demander pardon, mais serait-t ‘il possible d’avoir de la lumière ? Bon, elles sont moins bleues et violettes que précédemment, cependant, elles restent assez sombres. Encore une fois, sympa pour les photos…

Dès le premier titre “Hail to the Warriors” tiré de leur dernier album sorti l’an passé, on sent un groupe venu en découdre avec un public qui n’attendait que ça pour s’enflammer. La scène est superbe avec des décors rappelant justement la pochette de leur dernier LP sur laquelle est représenté JOHNNY, l’incontournable mascotte que tous connaissent aussi sous le nom de “Seal Man”.

Ce qui me surprend c’est que RIOT V est devenu une véritable force de frappe menée, par la voix époustouflante de TODD MICHAEL HALL. Il est impressionnant de justesse, capable d’interpréter les titres les plus récents et les plus anciens sans sourciller.

Je retrouve le groupe aguerri que j’avais découvert en live ici même en première partie de PRIMAL FEAR il y a quelque temps déjà, capable de plier à sa volonté tout type de public, du jeune metalleux au vieux rocker. Après tout, comment ne pas devenir complètement marteau quand « Fight Or Fall » et « Fire Down Under » sont joués l’un derrière l’autre ?

DON, aux chaussures pleines de strass, remercie le public et pointe régulièrement son doigt vers le ciel tout en sirotant une bouteille de tequila pendant que MIKE et ses solos encense le groupe légendaire épaulé par les rythmiques de NICK et les frappes toutes en justesse de FRANK apportant une présence scénique inimaginable.

Après nous avoir envoyé deux titres récents “Victory” et “Feel the Fire”, la nostalgie revient au galop avec une setlist aux petits oignons. Des morceaux issus de tous leurs albums mythiques, se dévoilent. “Road Racin’ ” en hommage à MARL REALE, titre issu de l’album “Narita”, puis “Warrior” tiré de “Rock City”, le tout premier album avec le chanteur GUY SPERANZA. Le public en redemande et c’est avec “Johnny’s Back” du, encore plus mythique LP “Thundersteel”, en passant par “Restless Breed” que continue l’hallali.

Nous sommes aux abois, il est compliqué de continuer de rester de marbre tellement c’est bon. Alors que ”Love Beyond the Grave” apporte un peu plus de calme et nous fait reprendre un peu d’air, voilà qu’un des morceaux véritablement emblématique du groupe débarque et c’est “Swords and Tequila” qui retentit dans l’Ilyade. Le public s’excite de plus en plus en chantant les refrains et DON en profite pour leur servir de sa tequila.

L’absolument incontournable “Thundersteel” préfigure la fin du spectacle et le groupe sort de scène. A peine deux minutes plus tard, les musiciens reviennent avec une énergie renouvelée sous les “RIOT ! RIOT !” hurlés du public. Il est temps d’en finir avec les fans en enchaînant coup sur coup “Bloodstreets” et “Take Me Back” qui terminent d’enflammer la salle.

La soirée se termine avec l’incontournable “Flight of the Warrior”, tiré lui-aussi de l’album “Thundersteel”. Et me voilà tout hébété, complètement ébahi par la prestation des New Yorkais. A noter, tout de même, que trois titres n’ont pas pu être joués ainsi qu’un medley composé de “Crimson Storm / Outlaw et Altar of the King” Dommage, nous en aurions bien pris un ou deux titres de plus.

En tout cas, nous avons passé une soirée et un concert absolument mémorables. Une chose est sûre, l’héritage de JOHNNY brille toujours grâce à ceux qui ont voulu reprendre le flambeau et le perpétuer. La légende perdure ! A peine a-t-on le temps de se remettre que NICK et TODD se baladent dans le public signant à tout va et prenant la pose pour les photos. Malheureusement, le temps étant déjà bien avancé, il nous faut retourner dans notre contrée sans avoir pu rencontrer les autres membres de RIOT. Ce sera pour une autre fois.

Une autre surprise nous attend sur le chemin du retour, un hurluberlu ayant eu la bonne idée de rouler en contre-sens, heureusement que nous avons su l’éviter ! Ca surprend.

Un grand merci à METALLIAN PRODUCTIONS pour ce super concert !

BANDEAU W.T.R. MAG
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FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – Jour 3

FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – Jour 3
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Et c’est la troisième et dernière journée du Frontiers Rock Festival qui commence. Je ne suis, comme la plupart de mes copains, plus aussi fringuant qu’au premier jour. Et si vous pensez que, peut-être, je me fais vieux, je vous invite à vivre au moins une fois cette expérience et à venir voir en direct live la prochaine édition de ce fest.

Quoi qu’il en soit, c’est encore une sacrée journée qui nous attend avec des noms pour le moins prestigieux ! Allez go, je rentre dans le Live Club.

FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – Jour 3
SEVENTH CRYSTAL
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FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – SEVENTH CRYSTAL

14:45 – C’est à SEVENTH CRYSTAL que revient le droit d’ouvrir cette dernière journée. Il s’agit d’un groupe de jeunes Suédois qui font dans le Hard Rock mélodique et qui commence à faire pas mal parler de lui.

Ils attaquent avec « Blinded By The Light ».Je découvre ce titre qui met tout le monde d’accord d’entrée de jeu avec son Hard Rock mélodique et son refrain qu’on se prend à reprendre en chœur. Le niveau pour un premier groupe est très élevé et ça joue ! Le chanteur KRISTIAN FYHR bouge tout le temps, il bouge même tellement que c’est super compliqué pour les photos surtout avec les lumières roses et blanches que je déteste.

Ils continuent le set avec « Path Of The Absurd », le premier single de l’album « Entity » sorti en 2024. Leur musique est moderne et ça sonne bien métallique, notamment avec les lignes de basse et le son puissant des guitares bien rock. Je ne suis en revanche pas trop fan des bases préenregistrées mais c’est un moindre mal en l’absence d’un claviériste.

Le show est énergique et Kristian occupe tellement la scène que je pense qu’il pourrait aisément tenir un marathon ! C’est une vraie tornade. En plus d’être un super frontman, c’estaussi un chanteur qui donne tout ce qu’il a dans le ventre. Il pousse sa voix et semble parfois à la limite mais l’ensemble reste super juste.

En tout cas, c’est une belle surprise que de voir ces Scandinaves sur scène et le public apprécie. Une entrée en matière de première classe.

FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – Jour 3
THE BIG DEAL
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FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – THE BIG DEAL

15:35 – C’est le groupe serbe THE BIG DEAL qui prend le relais. Je les ai déjà vus en concert acoustique ce midi juste avant l’ouverture du fest et j’ai beaucoup aimé. De premier abord, on pourrait penser que ce groupe a tout basé sur le côté esthétique car c’est presque un stéréotype avec le beau hardos brun, cheveux bouclés, teint mat et deux filles qui sont de véritables bombes habillées en tenues sexy. On a la brune avec son petit bustier et son pantalon en cuir et la blonde avec un petit short et des talons aiguilles de malade. Pourtant, contre toute attente, ça reste sophistiqué et pas vulgaire.

Bref, éloignons-nous vite de ces clichés car THE BIG DEAL vaut bien mieux que ça, même si, il faut bien se l’avouer, ce n’est pas non plus hyper original.

NEVANA BRANKOVIC, la claviériste, porte un micro accroché derrière la nuque et elle se balade avec un synthé portatif. La chanteuse ANA NIKOLIC a une belle voix, assez pure d’ailleurs, et NEVENA lui vient en renfort pour les harmoniques vocales avec son grain de voix plus profond. Quant à SRDJAN BRANKOVIC, le leader du groupe, il est juste impressionnant à la guitare.

Pendant le set, ANA annonce au public qu’ils viennent juste d’apprendre la mort de la mère de NEVENA. Et lorsque cette dernière se pose au piano, elle nous envoie un morceau classique superbe et empreint d’émotion. C’est magnifique. On voit qu’elle a passé des années au piano vu le niveau.

De « Fairy Of White » à « Survivor », le groupe nous fait passer un très agréable moment.

FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – Jour 3
RONNIE ROMERO
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FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – RONNIE ROMERO

16:25 – J’en connais un qui doit être en train de pleurer dans son lit d’hôpital parce que c’est maintenant son chouchou inconditionnel qui va monter sur scène : Mister RONNIE ROMERO !

Pour ceux qui viendraient de la planète Mars, il faut savoir que RONNIE est un chanteur d’exception et les plus grands l’ont voulu avec eux. Il a ainsi collaboré ou collabore encore avec de nombreux groupes tels que LORDS OF BLACK, RITCHIE BLACKMORE’S RAINBOW, THE FERRYMEN, CORELEONI, VANDENBERG, SUNSTORM, MICHAEL SCHENKER GROUP, etc… sans parler de son propre groupe.

Il commence à chanter et, ohlala, que dire ? Je ne trouve même pas mes mots. Pourtant, ce n’est pas la première fois que je le vois (j’ai d’ailleurs eu la chance de le revoir en acoustique tout à l’heure) mais je suis une fois de plus scotché par son talent.

RONNIE nous raconte qu’il a failli ne pas jouer car il avait oublié son passeport et qu’il a eu un coup de chance en réussissant à passer ! Il est toujours aussi beau gosse et en plus, il vieillit bien.

Il nous a offert avec son guitariste un super show acoustique (en avant fest) de 4 titres dans lequel il a chanté une reprise d’OZZY OSBOURNE (magnifique) et le « Catch the Rainbow » de RAINBOW époque DIO (à tomber).

Pour la 3e chanson, un clavier arrive en renfort. J’aime beaucoup le jeu de son guitariste un peu en mode flamenco. Et cette 3e chanson n’est autre que « Heaven » en hommage à STEVE LEE de GOTTHARD, RONNIE adresse comme à chaque fois un signal silencieux au ciel. C’est toujours très émouvant parce que RONNIE a cette particularité de chanter avec son âme. C’est très classe. Il a une gestuelle qui est très travaillée et il faut l’avoir vu plusieurs fois pour s’en rendre compte tellement ça paraît naturel. Il sait jouer de ce moment émotion et nous prouve qu’il sait tenir sa voix avec une note tenue. Bref, on a eu un bon avant-gout de ce que promettait la prestation de l’après-midi !

Il entame le show d’après-midi avec « Casteway on the Moon », puis « I’ve been losing You », suivi de « Chased by Shadows », trois titres de l’album « Too many Lies, Too many Masters » de son projet solo. Il chante, au final, peu de ses compos et tant mieux parce que, à l’image de ce que fait un JEFF SCOTT SOTO, autant je le trouve extraordinaire dans ses projets avec d’autres groupes, autant je trouve ses projets solos plats.

C’est alors qu’il attaque le « Stargazer » de RAINBOW qui est pour moi le plus grand de leurs morceaux. C’est carrément magnifique, il m’emmène loin, très loin.

On a évidemment droit à « Rainbow in the Dark » devant une salle en transe. Pour le final, c’est « Separate Ways » qu’il choisit de nous interpreter. On prend une claque phénoménale. 6 minutes de pur bonheur. C’est juste génial ! Grand Monsieur que ce RONNIE ROMERO. Respect.  

FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – Jour 3
STORACE
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FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – STORACE

17:25 – Malgré le talent des musiciens qui passent devant nous, la fatigue commence à être un peu trop présente pour beaucoup d’entre nous et l’après-midi tire en longueur. Mais on tient le coup et c’est STORACE qui reprend le flambeau sur la scène du Live Club !

On a un gros décor de scène avec un cadre de chaque côté et en fond de scène l’image de leur dernier opus sorti novembre 2024, « Crossfire ». Truc pas cool du tout, pour les photos sur ce groupe, je n’ai pas accès au pit. Et ce, sans aucune explication.

FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – Jour 3
STORACE
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FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – STORACE

Le sentiment général c’est que MARC STORACE a une voix qui est toujours là et qu’il a de beaux restes. Il est prêt à faire vibrer le public et il ne s’en prive pas. Dans la salle, les vieux brisquards venus de toute l’Europe sont aux anges. En même temps, c’est bien.

Il y a évidemment un fond AC/DC indéniable mais je me demande si ce n’est pas uniquement du à la voix granuleuse de MARC quand il nous assène son Hard Rock rugissant. Le groupe s’en démarque quand même un petit peu plus avec les compositions de STORACE qu’avec celles de KROKUS, dont ils nous régaleront de 5 reprises pour un total de 11 titres. On voit la patte de MARC STORACE mais il ne peut pas renier sa marque de fabrique.

FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – Jour 3
STORACE
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FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – STORACE

Et c’est là que je vais rater un des meilleurs moments du show. J’ai eu envie de sortir 5 minutes et c’est juste ce moment que RONNIE ROMERO a choisi pour monter sur scène avec STORACE pour une reprise du groupe THE GUESS WHO, « American Woman » ! Je me serais volontiers mis des claques quand je suis revenu juste pour voir RONNIE quitter la scène !

On a ensuite droit à « Live and let Live » suivi pour finir d’une reprise de KROKUS, « Rock n’ Roll Tonight ». Il n’y a pas à dire, ce groupe, outre que c’est une machine suisse alémanique bien huilée, a une très belle aura et MARC STORACE sait mener une performance live.

FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – Jour 3
ROBIN McAULEY
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FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – ROBIN McAULEY

18:45 – Quand ROBIN McAULEY monte sur scène, autant vous dire que j’attends beaucoup de ce concert ! Dans le milieu, c’est une légende. Il chante super bien, il est charismatique et son capital sympathie n’est pas négligeable. Là il vient sur scène avec des musiciens italiens et je reconnais le bassiste de DGM, ANDREA ARCANGELI parmi eux.

 Et là, c’est la déception, pas que ce soit mauvais, loin de là, mais le choix des morceaux n’emmène pas l’adhésion du public qui, je le rappelle, est sur les rotules après 3 jours de fest. Il nous fait ses compos et franchement, pour faire le parallèle avec RONNIE ROMERO, je pense qu’il chante super bien les chansons des autres. Bref, ça ne décolle pas, la mayonnaise ne prend pas.

ROBIN nous fait la promo de son nouveau projet, un 3e album avec BLACK SWAN (dans lequel on retrouve REB BEACH).

Il est super à l’aise sur scène mais le morceau qui marche le mieux est « Anytime » du McAULEY SCHENKER GROUP. Visiblement, il y a des nostalgiques du groupe car pendant le morceau, des fans jettent une banderole sur scène, ROBIN s’en empare et la met (non sans difficulté) sur la batterie. En même temps, je me rends compte que pas mal de gens portent des T-Shirts de cette époque…

A la fin du set, je me mets dans la queue pour faire signer mes disques (30 minutes d’attente, on peut dire que je l’apprécie le ROBIN !). Ca me laisse le temps de me rendre compte que j’ai acheté deux fois le même album. La patate ! ROBIN me dit se rappeler très bien de linterview que je lui avais fait avec Ti-Rickou lors d’une édition de Guitare en Scène. Il est adorable. On sent que c’est vraiment un mec qui, au-delà de tout, reste un Irlandais avec la mentalité attachante et sincère des Irlandais.

FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – Jour 3
WHITE LION
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FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – WHITE LION

20:20 – Je suis crevé ! J’ai mal aux pieds ! Et là, c’est l’heure pour WHITE LION de remonter les manches. Honnêtement, je les ai vus au RAISMES FEST l’an dernier et je les ai revus il y a 6 mois à l’Elysées Montmartre en première partie des DEAD DAISIES. Et ça ne m’avait pas plu. Je ne suis pas fan du tout de la voix de MIKE TRAMP, trop nasale, et de son chant pleureur. En plus, il n’y a plus la guitare de VITTO BRATA qui rajoutait un truc et cerise sur le gâteau, MIKE n’arrête pas de parler. Ca saoule grave ! Je pense donc aller au bar après mes photos.

Sauf que je prouve qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis parce que là, j’ai aimé !

MIKE s’éclate sur scène avec une voix un peu plus rock que d’habitude. On a du lui faire la remarque parce qu’il parle (beaucoup) moins. Un de mes amis me dit d’ailleurs la même chose. Le guitariste est bon. C’est au final une belle surprise.

MIKE fait le show, il bouge, prend des poses en frontman chevronné et dégage une belle énergie. En clair, il a plaisir à être là. Le public qui a probablement connu le groupe a la grande époque connait bien les chansons de WHITE LION et les reprennent en chœur. On entend dans le désordre, « Wait », « Hungry », « Lonely Nights », « Little Fighter » et le magnifique « Broken Heart ». Lorsque le set se termine, on est tous chargés en émotion.  

FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – Jour 3
HAREM SCAREM
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FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – HAREM SCAREM

Il est plus de 22:00 quand les légendaires HAREM SCAREM monte enfin sur scène. Et je tue le suspense de suite, c’est absolument fabuleux ! Oh putain, la claque ! Pourtant, j’ai aussi vu leur show acoustique en début d’après-midi et j’ai adoré.

C’est un groupe canadien qui vient rarement en Europe et j’ai le cœur et les oreilles grand ouverts pour entendre leurs morceaux. Le chanteur HARRY HESSE me fait penser à un vieux lion avec ses cheveux blancs (c’est un compliment) et sa voix expressive m’emmène comme par magie dans le monde d’HAREM SCAREM. Autre membre fondateur, PETE LESPERANCE a toujours autant de doigté à la guitare. Ce groupe, c’est la grande classe.

La setlist commence avec un titre de leur nouvel album « Chasing Euphoria ». Tout au long des 18 morceaux que nous allons avoir le bonheur d’entendre en live, on peut noter le magnifique « Distant Memory » ou le « Hard To Love » issu de leur premier album (1991), mais aussi des morceaux du fameux « Mood Swing » qui a largement contribué à faire connaitre le groupe.

Si je devais décrire la prestation de HAREM SCAREM, je dirais que c’est indubitablement un groupe qui a plaisir à jouer. C’est vraiment du Hard Mélodique, hard FM avec certains morceaux qui pètent et d’autres qui vous feraient presque rentrer dans la ruche. Côté spectateurs, on a des visages levés, des sourires béats et quelques sorties de briquets. L’ambiance est à la communion avec ce groupe qui se fait si rare.

La guitare mélodique se fait incisive, le chant puissant. L’ensemble du groupe est très professionnel, même s’ils s’éclatent et se racontent des conneries. Ils sont en tout cas très à l’aise sur scène. Là, ils se font une petite tournée et c’est sans pression qu’ils déroulent leur set. Il faut dire quand même que ces mecs-là n’ont rien a prouvé.

Le batteur DARREN SMITH reprend le chant sur « Sentimental Blvd », c’est vraiment bien, PETE LESPERANCE sur « Boy without a Clue » et le bassiste MIKE VASSOS reprend, lui, « Summer of 69 » de BRIAN ADAMS. Ca a une super pêche et c’est plutôt délire comme truc. On assiste même au retour de CASSIDY PARIS sur « The Death of Me » pour une petite parenthèse charmante.

C’est déjà l’heure du rappel. Le public est en folie. Des Grecs lèvent des drapeaux. Et c’est avec « No Justice » que la fête s’achève. Là, c’est carrément intense, ça a une de ces patates ! C’est fabuleux ! Quelle meilleure façon de clôturer ce festival ?

FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – Jour 3
HAREM SCAREM
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FRONTIERS ROCK FESTIVAL 2025 – HAREM SCAREM

Le Frontiers Rock Festival est enfin de retour ! on attendait ça depuis quelques années maintenant et pour ce retour, Frontiers a fait fort avec une affiche de malade ! Voir des groupes comme HONEYMOON SUITE et HAREM SCAREM à trois jours d’écart, c’est dingue. J’ai vraiment apprécié le mélange de programmation entre les groupes émergeants et des groupes qu’on ne reverra probablement plus, soit parce que, à l’instar de WINGER, ils se séparent, soit parce que l’âge les en empêchera. On a eu de belles surprises et après avoir vu GATC et SEVENTH CRYSTAL, je suis confiant dans le renouveau de la scène.

Bref, vive le Frontiers Rock Festival !

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