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NASHVILLE PUSSY au Brin de Zinc
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NASHVILLE PUSSY au Brin de Zinc

En regardant la programmation des concerts pendant l’été, on trouve d’habitude une majorité de dates dans des festivals en tout genre. Disséminés aux quatre coins de l’hexagone, ils permettent aux autochtones ou touristes d’allier vacances et concerts. Alors qu’une quiétude certaine me gagne, je tombe sur une annonce plus que surprenante : les NASHVILLE PUSSY au Brin de Zinc, en plein mois d’août !! Après avoir relu deux fois l’info et m’être pincé le bras, je réalise que je ne rêve pas. Aucune hésitation à avoir, direction Chambéry !

Bien que mes acolytes du webzine soient absents pour cause de vacances, moi, vaillant comme un grenadier de la garde napoléonienne, je reste fidèle au poste ! Les Dieux sont décidément de mon côté, alors que ces derniers jours une douce canicule régnait sur la région, la pluie de la veille a bien fait baisser la température ambiante. Je respire car l’atmosphère du BDZ sera respirable ce soir.

NASHVILLE PUSSY au Brin de Zinc
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Eh oui, aujourd’hui la salle annonce sold-out, comme quoi une bonne programmation fait venir du monde quelle que soit la saison ! J’arrive donc tôt pour être bien placé pour les photos car il n’y a pas de crash barrières et passé le troisième rang on ne voit plus vraiment très bien. D’ailleurs d’autres photographes ont eu la même idée et trônent déjà devant la scène.

Avec juste quelques minutes de retard sur l’horaire annoncé, la musique de l’intro retentit pendant que les musiciens traversent la salle en fendant le public. Les loges étant situées à l’extérieur, ils ne peuvent qu’emprunter ce chemin pour rejoindre la scène. Personnellement, j’aime beaucoup cette proximité, je trouve ça nettement plus sympathique.

Ah oui, j’ai oublié de préciser qu’il n’y pas de première partie pour nous permettent de chauffer nos cervicales avant nos amis américains.

NASHVILLE PUSSY au Brin de Zinc
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NASHVILLE PUSSY au Brin de Zinc

Arrivés sur scène et dos au public, ils vérifient l’accordage et attendent la fin de l’intro avant de nous envoyer un direct dans les dents avec « Kicked in the teeth ». D’entrée, ils sont à fond et n’observent pas de round d’observation. Ils ne connaissent pas le rodage ni la pédale de frein. Le second morceau « Piece of ass », résume à lui tout seul la teneur des textes de la soirée. Nous n’avons pas en face de nous des philosophes. Ils vont à l’essentiel et parlent vrai, sans fioritures et tant pis pour les oreilles chastes. Heureusement qu’une grande partie du public ne parle pas l’anglais.

RUYTER SUYS, la guitariste arbore un short et des bas ou plutôt des collants à résille, tandis que BONNIE BUITRAGO, la bassiste porte un haut transparent avec quelques dessins dessus, le tout en partie caché par une veste sans manche. On montre tout en cachant. On provoque par les paroles, par l’habillement, par les postures et le jeu de scène mais on ne dépasse jamais les limites, tout du moins face au public

Musicalement, c’est du bon gros hard rock’n’roll croisé avec du sudiste, Comme ils sont natifs d’Athens en Georgie, c’est logique qu’ils insufflent le souffle chaud du sudiste à leurs morceaux, il coule dans leurs veines. C’est le contraire qui aurait été anormal.

NASHVILLE PUSSY au Brin de Zinc
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BLAINE CARTWRIGHT, le guitariste chanteur, ne communique pas beaucoup avec les spectateurs. Avec son légendaire chapeau vissé sur la tête, il reste concentré sur son chant. C’est l’élément statique de la formation, les deux filles bougeant dans tous les sens. RUYTER en véritable tigresse ou lionne avec sa crinière blonde qui lui cache le visage et qui volette à chacun de ses nombreux mouvements remporte haut la main la palme de l’énergie dépensée ce soir. Elle n’a pas inventé le système du mouvement perpétuel mais elle l’applique à la lettre sans relâche. Quelle énergie !!

La température a monté de plusieurs degrés et des traces de sueur apparaissent chez mes voisins ainsi que sur les visages des musiciens. Pour se rafraîchir BLAINE et RUYTER boivent de l’eau !! Je vis un rêve éveillé !! Auraient-ils tellement changé ?? Quelques morceaux plus tard, je suis rassuré, je retrouve ceux que j’ai connu, des gens qui boivent de la bière et du whiskey.

BLAINE qui décidément doit avoir chaud et soif, enlève son chapeau pour y verser dedans une bouteille complète de bière et ensuite de le renverser pour boire tel un basque le précieux liquide qui dégouline de son couvre-chef. Et quoi que vous pensiez, il remet son chapeau sur son crâne une fois la dernière goutte tombée. Amis de la poésie, passez votre chemin… Son principal jeu de scène quand il pose sa guitare consiste à faire basculer le pied de micro vers le premier rang des spectateurs avant de le rattraper au dernier moment par le fil. Après quelques frayeurs au début, plus personne ne bouge lors de ses nouvelles tentatives de jets.

NASHVILLE PUSSY au Brin de Zinc
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NASHVILLE PUSSY au Brin de Zinc

C’est définitivement un groupe live avec des morceaux survitaminés qui prennent une dimension autre que sur disque. C’est la première fois que j’assiste à un concert avec BEN THOMAS à la batterie. Le bougre assure avec BONNIE une rythmique sans faille qui laisse de la place à RUYTER pour ses solos incandescents. Qu’importe la taille de la scène ou du nombre de spectateurs, ils font le show pour notre plus grand plaisir !

Toujours en finesse avec « Struttin’ cock » et un « Go motherfucker go » pour finir en beauté ce concert. RUYTER, toujours elle, se met à genoux, crache une rasade de whiskey sur une partie du public et arrache une à une les cordes de sa guitare pendant les derniers accords du titre.

Forcément les dernières notes sont discordantes mais tout le monde s’en fiche royalement et même en redemande !! Un peu comme Jules César à l’époque, ils peuvent aussi dire Veni, vidi, vici (je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu). Ils ont définitivement mis tout le public dans leur poche.

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Comme il fait beau et chaud presque tout le monde reste dehors pour boire un verre ou décortiquer le concert auquel nous venons d’assister. Le fait de rester nous permettra de rencontrer tous les musiciens qui viendront à la rencontre de tous pour les traditionnels selfies et dédicaces. Vive la proximité de cette salle qui permet des rencontres interdites dans les grosses structures !

Encore un concert à marquer d’une pierre blanche. Un grand merci au Brin de Zinc de nous proposer de telles soirées. A refaire les gars !

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NICK OLIVERI
  • Tu n’as pas chaud, chérie ?
  • Ah si, il fait vraiment trop chaud !
  • Heu… tu ne crois pas qu’il ferait meilleur à Chambéry ?
  • Ben si évidement ! Mais tu veux y faire quoi au juste…
  • Ben, t’aurais pas envie d’aller au Brin de Zinc, par hasard, toi ?Heu… C’est une idée comme ça… Parce qu’il fait meilleur là-bas et que ça fait un bail qu’on n’y est pas allés… Et qu’en plus, il y a NICK OLIVERI qui y passe !
  • NICK quoi ?
  • NICK OLIVERI… KYUSS… QUEENS OF THE STONE AGE… le fou furieux ! 

Et voilà comment on se retrouve devant le BDZ, yes !! Même moi, je suis étonné par le monde qui attend devant la salle un dimanche ! Etonné aussi par le manque de têtes connues pour cet événement. Quand un copain me demande si Steve*74 vient, je lui répond que l’acoustique et Steve ça fait deux. Oups, j’avais peut-être oublié un petit détail, c’est de préciser à ma femme aussi que c’était en acoustique !

Sauvé par le gong ou plutôt en l’occurrence par NICK OLIVERI qui est dehors et qui vient papoter avec moi. Ca c’est méga cool de faire connaissance avec lui !

Je ne vois le temps passé que quand on vient le chercher pour qu’il monte sur scène. Tout seul avec sa guitare. Heu ça aussi, je ne l’avais pas forcément précisé. Mais avec lui un simple show acoustique, c’est forcément du death acoustique car comment décrire autrement ce à quoi on a droit ? Il est tout bonnement hallucinant !! Sa performance est époustouflante. Il est comme possédé et chaque morceau, il le vit intensément.

NICK OLIVERI

Après je ne reconnais pas tous les morceaux qu’il interprète mais il pioche dans tout son énorme répertoire. Une grande partie du public – dont certains sont venus de très très loin pour cette date – reprend les refrains avec lui. Il y a une mega ambiance dans un BDZ bien fourni. Et même quand certains dépassent les limites de la bienséance en montant sur scène et en le perturbant pendant son morceau, il reste zen et cool… Plus qu’une partie du public qui en ferait bien de la chair à pâté ! Mais il en faudrait plus que cet intermède pour perturber NICK OLIVERI. 

Moi, je suis impressionné par son énergie, ses expressions de visage, ses changements de voix. C’est vraiment une grosse baffe. Et en plus, je n’ose imaginer ce que ça pourrait donner en version électrique avec un band avec lui. Bon, il a été assez calme aujourd’hui, il n’a pas terminé naked… au grand désarroi des copines présentes ! Eh oui, ça lui arrive, il a des tendances naturistes, le monsieur !  

Allez, comme je le dis souvent, tout a une fin sauf la banane qui en a deux. On sort prendre l’air, papoter avec les potes, échanger nos impressions entre ceux qui ont adoré et ceux qui ont adoré les deux premiers morceaux. Mais le sentiment général est que c’était un show vraiment intense, à ne pas louper. Ce mec est, dans le bon sens du terme, carrément barge.

Et bien-sûr après le concert, il se plie au jeu des photos et des autographes. C’est impressionnant de voir le contraste entre le personnage sur scène et en off. Il est adorable et dégage l’impression qu’il est quelqu’un de foncièrement bon. En espérant que je puisse enfin le voir avec une de ses formations en électrique. Sur Lyon, ce serait vraiment top ! 

Allez, le temps de prendre congé de THOMAS, le gérant du Brin de Zinc, qui me dit de revenir le 10 août pour le concert de NASHVILLE PUSSY. Malheureusement, ce ne sera pas jouable pour moi mais W.T.R.* sera bien-sûr présent. Tu peux y aller Steve, ce n’est pas en acoustique, lol !!

NICK OLIVERI

 

BLACKRAIN @ LE BRIN DE ZINC

En ce moment, le monde est en ébullition pour la Coupe du Monde de Foot. Et ce soir, eh bien moi je ne veux pas rester devant ma télé à regarder l’Espagne contre le Portugal. Comme ça fait un petit bout de temps que je n’ai pas posé un pied au Brin de Zinc de Barberaz, il est temps je remédie à ça… D’autant plus que ce ne sont que des copains qui jouent ce soir et que j’adore leurs styles. En effet, nos copains de la Yaute, émigrés depuis quelques temps en région parisienne, BLACKRAIN, sont descendus faire la fête à Barberaz. Dans leurs sillons, nous retrouvons leurs potes de BLACKBURST et ceux de SLEEKSTAIN dont on attend avec impatience le nouvel opus.

Comme d’habitude, je passe chercher mon compère Steve*74 pour faire la route avec moi, ce qui me permet de ne pas faire la route de retour seul, et puis il paraît qu’il faut être solidaire avec nos anciens !! Je suis trop gentiiiil moi !

Le voyage se passe comme prévu, vu que le trajet c’est « finger in the nose » pour nous. Le soleil qui se cachait derrière des nuages depuis le matin, a décidé de faire valoir ses droits et éclaire avec beaucoup de volonté notre périple. Arrivés sur place, c’est comme d’habitude : tous les copains dehors en train de siroter leurs bières, histoire de se rafraîchir avant de rentrer dans le vif du sujet, la tempête de décibels dans la torpeur du BdZ.

BLACKBURST @ LE BRIN DE ZINC

Les BLACKBURST ont la dure tâche de commencer ce concert. Et, comme il ne faut pas négliger les traditions, Savoie oblige, le groupe commence avec un quart d’heure de retard (le fameux quart d’heure savoyard), histoire sans doute que les retardataires ne ratent rien de ce concert qui s’avère de bonne augure.

Le temps que PHIL, le chanteur à la voix rocailleuse, appelle les spectateurs restés dehors à boire leurs bière, les premiers riffs de « Hell on Wheels », la cover de FU MANCHU, font résonner le Brin de Zinc. Le groupe se la joue à la « va comme je t’pousse », librement, sans contraintes et en enchaînant les titres qui font mal. Quelques covers sont au rendez-vous ce soir mais aussi, et surtout, des morceaux bien à eux et qui dépotent grave ! « The Chase » ou « Blackburst » pour ne citer qu’eux.

BLACKBURST @ LE BRIN DE ZINC
BLACKBURST @ LE BRIN DE ZINC

Tiens, j’aime bien la nouvelle coupe de CYRIL, le bassiste, qui arbore une jolie crête à l’iroquoise. Cela me rappelle une certaine jeunesse punk. Mais ceci est une autre histoire.

L’ambiance est au beau fixe et le sentiment que nous passons une bonne soirée s’intensifie de minute en minute. Les interactions de PHIL et CYRIL avec le public bien présent ce soir, résument bien ce début de soirée. En ce qui concerne le groupe BLACKBURST, on retrouve un groupe motivé et dont la complicité sur scène se bonifie avec le temps. De quoi faire plaisir !

CYRIL prend la parole pour nous rappeler la récente disparition d’un ami musicien et le show se termine sur un « Dr Rock » de MOTORHEAD qui démonte le short de ta grand-mère. Les murs du BdZ résonnent encore des bonnes vibrations de leur musique.

SLEEKSTAIN @ LE BRIN DE ZINC

Petit tour à l’extérieur, histoire de se rafraîchir les idées, et ce sont les SLEEKSTAIN qui prennent place sur scène.

Ce soir, je reste sur mes gardes. Ayant vu le groupe un nombre incalculable de fois, je sais que le public va se déchaîner et que les amateurs de pogos vont s’en donner à cœur joie. Aussi, je prends mes précautions pour éviter les bousculades.

Telle une puce hyperactive sous caféine, CHARLIE, le chanteur (est-ce besoin de le préciser ?), arpente la scène. Il fait le show comme personne d’autre.

La température commence à monter. Comme on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, le groupe n’hésite pas à enchaîner les titres qui frappent de suite. « My Friend Jack », « Hard Rain », « Dead Til U Live », que des morceaux qui te font déchaîner une foule. Même « Dickhead », seul nouveau morceau joué ce soir, commence à devenir un incontournable.

SLEEKSTAIN @ LE BRIN DE ZINC

Les covers (encore !) sont bien là. Cependant, en grand fan de leur musique que je suis, j’aurais préféré d’autres inédits (mais on ne peut satisfaire tout le monde). En tout cas, elles font toujours leur effet et force est de constater qu’elles remuent le public comme jamais.

VANS s’est fait pousser des bras depuis la dernière fois où je l’ai vu, sa frappe est hyper rapide et puissante. J’ai le sentiment qu’il frappe plus fort qu’avant. Ou c’est que mon ouïe s’améliore avec le temps, ou c’est que la « vieillerie » me frappe et que je deviens sénile. Lol.

Le groupe est ultra-motivé et ça se ressent. Il a bouffé de la vache enragée. Il démonte tout sur son passage, le public, comme la scène.

CHARLIE, en grand coutumier du fait, n’oublie pas sa réputation de tête brûlée et va faire joyeusement du crowdsurfing sur le public qui ne demandait que ça. Le sourire qui ne quitte pas son visage prouve, s’il en était encore besoin, qu’il prend toujours son pied en concert.

SLEEKSTAIN a joué comme à son habitude, à 200 %. Ils m’ont donné l’impression qu’un cheval fou, venant de se prendre, tout à coup, un violent coup d’éperon avait tout dévasté dans le Brin de Zinc. Certes, la prestation du groupe est souvent rock ‘n’ roll, et beaucoup plus agressive que par le passé, mais je l’avoue, moi, et à priori, une bonne partie du public, avons apprécié cette prestation !

BLACKRAIN @ LE BRIN DE ZINC

Que d’énergie dépensée ce soir ! C’est de bonne augure pour nos copains de BLACKRAIN qui vont finir ce concert. Pause hydratation, discussions entre vieux copains des dernières aventures de tel ou tel groupe et il est déjà temps pour nos amis haut-savoyards de prendre part à la scène. Depuis quelques temps, le groupe fait un retour aux sources et passe régulièrement dans la région.

Comme à leur habitude, c’est sur le chant « La Liberté » ou « Chant des Allobroges », l’hymne savoyard que nous accueille BLACKRAIN, dos au public. Fiers de leurs origines, ils n’hésitent pas à les revendiquer.

BLACKRAIN @ LE BRIN DE ZINC

SWAN arborant un bandana rouge dans les cheveux, a toujours ce charisme envoûtant, et ce ne sont pas les copines réunies devant la scène qui me diront le contraire. Lol.

Avec ses compos solides et addictives, BLACKRAIN fait mouche à chaque fois. Le public connait les morceaux par cœur et chante avec beaucoup de ferveur les refrains.

Le groupe se la joue fine en attaquant d’entrée de concert par les titres les plus populaires de son répertoire. « Back In Town » fait un tabac dans le Brin de Zinc. Le groupe revient sur les terres qui l’ont vu naître et ça fait plaisir. Non seulement au public, nombreux ce soir, mais aussi au groupe qui, pendant plusieurs années, avait été privé de concert chez lui. Le plaisir, non feint, de SWAN, MATT et MAX qui se lit sur leurs visages en est la preuve. Ce n’est pas FRANCK qui me contredira, lui qui se régale de voir ses camarades de jeu prendre autant de plaisir.

La set list est relativement la même que celle que j’avais vu à Cluses la dernière fois, et là aussi, c’est MATT qui chante sur la cover de TWISTED SISTER, « We’re Not Gonna Take It » qui met littéralement le feu au BdZ. Il y a même une reprise des RAMONES, le fameux « Blietzkrieg Bop » et ses « Hey ho, let’s go ! ».

L’ambiance est surchauffée. Tout le monde pogote ou fait du crowdsurfing. Même CHARLIE, le Sleekstainien qui ne rate pas une miette de ce show, se laisse porter par le public.

Le groupe joue sur du velours, enchaînant tous les hits qui l’ont fait connaître et enfonce le clou avec le titre « True Girls are Sixteen » que le public reprend à gorge déployée. Quel hymne instantané qui remet sur pied les culs de jattes ! « True Girls ! True Girls ! True Girls are Sixteen ! » mélodie entêtante qui ne se détache pas de ma boite crânienne. Aaargh, qu’est-ce que je m’éclate !! 

BLACKRAIN @ LE BRIN DE ZINC

Le groupe fait des étincelles. Il met des étoiles dans les yeux des spectateurs. Tout le monde s’éclate et prend son pied. Les mélodies entêtantes de ses hits de tueurs font frémir le BdZ.

Toute bonne chose ayant une fin, c’est sur le « It’s a long way to the top » de qui vous savez que se finit ce show. Seulement, voilà, on en veut encore. « Vous en voulez encore ? » demande SWAN. « Mais nous, on a fini ! ». « D’accord, mais c’est toi qui chante alors ! ». Et c’est CEDRIC, un spectateur trop content qui monte sur scène reprendre le TWISTED SISTER sous les éclats de rire des BLACKRAIN et du public. Il est vite rejoint par CHARLIE qui vient l’épauler pour reprendre les couplets.

Quelle soirée nous avons passé. Un concert d’excellente facture avec trois groupes au top !!

BLACKRAIN @ LE BRIN DE ZINC

FRED CHAPELLIER @ LE BRIN DE ZINC

La vie est parfois bizarre pour ne pas dire surprenante. Je m’explique : dans notre beau pays, il n’y a jamais ou très peu de concerts blues et ce soir avec une coïncidence exceptionnelle il y a deux concerts le même jour dans deux endroits différents. Si j’avais été mexicain j’aurais pu dire « Aie, Aie, Caramba !! » mais comme je suis français, je ferai plutôt référence à un illustre écrivain français en disant seulement « c’est un choix cornélien ». Après mûre réflexion, j’opte pour le Brin de Zinc où se produit FRED CHAPELLIER.

Je pars tôt car ce soir, une fois n’est pas coutume, la salle affiche complet et si je veux être bien placé pour les photos, je ne dois pas arriver en retard comme certains…

Après un trajet sans histoire me voici dans la place et relativement bien placé sur le côté de la scène. En attendant le début du show, j’ai du temps et je peux observer les autres spectateurs. La moyenne d’âge est nettement plus élevée que d’habitude. Contrairement aux concerts plus métal, les jeunes ne sont pas venus découvrir les racines et les origines de la musique rock, c’est dommage.

THE SPRING FOLK ORCHESTRA @ LE BRIN DE ZINC

Pour nous mettre dans l’ambiance voici venu les locaux de THE SPRING FOLK ORCHESTRA ou les TSFO pour faire plus simple. Le quatuor est composé de trois vaillants garçons et d’une jeune demoiselle derrière la batterie.

Ils revendiquent un folk bluegrass mâtiné de rock ‘n’roll comme influences. Après un EP, ils viennent de sortir un premier opus intitulé « Indian summer ». Ce soir ils vont défendre et promouvoir en live de la plus belle des façons leurs compositions.

Leur musique est un mélange d’acoustique (guitare et basse) et d’électrique avec l’apport primordial d’un deuxième guitariste électrique, lui. Il manie aussi bien une Telecaster Fender qu’une Lap Steel guitare, comme un JEFF HEALEY pouvait le faire. Je dirais heureusement qu’il est là ce brave homme car c’est vraiment lui qui illumine les morceaux.

C’est agréable à écouter, c’est calme, leur musique apaise les esprits nerveux avec ce folk rock semi-acoustique. Leur musique fait principalement référence à la côte ouest américaine. Cool est le maître mot qui vient tout de suite à l’esprit. Du coup, il règne une atmosphère détendue et les spectateurs apprécient le groupe.

THE SPRING FOLK ORCHESTRA @ LE BRIN DE ZINC

C’est l’entracte et là encore je suis indécis. Dois-je quitter le devant de la scène pour aller m’hydrater, sortir pour humer un air plus frais ou dois-je rester devant pour éviter de perdre ma place ? Ce qui va inévitablement se passer lors du début de FRED CHAPELLIER si je bouge.

Fidèle petit soldat, je décide de ne pas bouger. Pour bonne conduite et conscience professionnelle, il faudra que je demande une augmentation pour service rendu au webzine !! 

FRED CHAPELLIER @ LE BRIN DE ZINC

Blague mise à part, il fait très chaud ce soir et ce n’est pas la prestation de FRED CHAPELLIER qui va faire baisser la température ambiante.

Avant de commencer à jouer, FRED prend le micro et nous annonce le déroulement du concert. Ce soir, c’est un peu particulier car il ne va jouer que des morceaux de FLEETWOOD MAC. Oui, le groupe que tout le monde connait ou a connu avec l’album « Rumors » en 1975. Ici FRED veut rendre hommage à PETER GREEN, l’un des pères fondateurs du british blues en Angleterre avec JOHN MAYALL.

Bien avant le succès et l’explosion du groupe avec ses tubes, PETER GREEN régnait en maître sur la formation. Epaulé par deux autres guitaristes, JEREMY SPENCER et DANNY KIRWAN, il distillait un blues, blues-rock de haute qualité reconnu par tout le milieu musical. Aujourd’hui encore, il demeure un exemple respecté et une source d’inspiration. FRED, ce soir, va nous interpréter des morceaux de cette période, c’est-à-dire en gros entre 1966 à 1970.

Ensuite, il nous présente rapidement les musiciens qui vont l’accompagner ce soir sur scène avant de débuter le concert par « If you be my babe ». Et tout de suite ça le fait, dès le premier titre une atmosphère feutrée et parfois intimiste s’installe sur un Brin de Zinc conquis, pour ne plus la quitter jusqu’à la fin.

Il faut préciser ici que les musiciens qui l’accompagnent sont eux aussi des références dans le milieu du blues français. A la deuxième guitare, PATRICK BALDRAN qui a longtemps sévi dans le REVEREND BLUES GANG, à la batterie GUILLAUME DESTARAC, batteur actuel de NICO WAYNE TOUSSAINT et enfin à la basse CHRISTOPHE GARREAU qui a été le bassiste de PAUL PERSONNE pendant plus de dix ans.

C’est un réel plaisir de réentendre tous ces standards du blues revisités par FRED. Sa guitare émet des notes qui font frémir d’aise les spectateurs. Le feeling est là, présent à chaque instant, à chaque note. Personnellement, je préfère l’entendre dans ce registre plutôt qu’en accompagnateur de luxe des VIEILLES CANAILLES en juin dernier.

AHMED MOUICI – FRED CHAPELLIER @ LE BRIN DE ZINC

Pour donner encore plus de convivialité à la setlist, il invite sur scène AHMED MOUICI pour chanter avec lui trois titres endiablés dont une sublime version de « Like it this way ». Pour être franc avec vous, ce nom ne me dit rien du tout. Rentré chez moi, je me renseigne sur le bonhomme et apprends que ce n’est pas un inconnu. Il a fait partie du groupe POW WOW, a joué aussi dans la comédie musicale « Les 10 commandements » et il est parallèlement coach vocal. Pas très rock tout ça mais cet homme chante hyper bien et sa prestation est appréciée par tout le monde.

Après cet intermède, FRED nous dévoile les dessous d’un morceau devenu mythique, « Black magic woman ». Oui, le fameux titre popularisé par SANTANA depuis plus de quarante  ans, est en fait une composition de PETER GREEN. C’est homme, je vous le dis, est un vrai génie dans son genre, un précurseur !

Autour de moi tout le monde est en sueur, il fait toujours aussi chaud et l’ambiance est survoltée, surtout quand FRED descend de scène pour aller se promener guitare en main parmi les spectateurs.

Un autre morceau incontournable « Albatross » termine en finesse et en beauté un show puissant en émotion. FRED est définitivement l’un des meilleurs guitaristes blues de France. Vivement une prochaine tournée avec des morceaux à lui cette fois-ci !

Merci au Brin de Zinc pour ces soirées blues trop rares au pays de la variété et du rap !!

FRED CHAPELLIER @ LE BRIN DE ZINC

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MAIDAVALE @ le Brinc de Zinc – 16 février 2018

Les semaines s’écoulent et ont tendance à se ressembler. Déjà plus de la moitié du mois de février est passé et le temps file aussi vite qu’une lettre à la Poste. Qui a dit lentement ?

La neige est dans les montagnes, la pluie dans les plaines, le temps est maussade et prévu tout pourri jusqu’en fin de semaine. Enfin bref, pas de quoi avoir la banane. Ou peut-être que si, étant donné que des suédoises de MAIDAVALE passent au Brin de Zinc ce soir. Alors, go fast comme dirait VULCAIN, et direction Barberaz pour un nouveau concert !

La neige annoncée pour la fin de semaine ne s’est pas manifestée, et le temps apocalyptique attendu n’est pas venu. D’un côté, vu ce que je m’apprête à aller voir, l’apocalypse n’est pas vraiment faite pour ce style musical. Arrivé sur place, il y a moins de monde que la semaine précédente. Pour trouver où se garer, c’est assez simple. Ouf, vu qu’ils ont tendance à commencer à l’heure au BDZ et que je suis juste dans les temps, cela tombe bien !

Mais au fait, MAIDAVALE, c’est quoi MAIDAVALE ? A part bien-sûr le nom d’un quartier du centre de Londres. Venues de Fårösund, une petite localité de 800 habitants se situant au nord de l’île de Gotland dans la mer Baltique, MAIDAVALE c’est quatre suédoises qui jouent dans un style musical qui s’étend du début des années 60’s à la fin des années 70’s. Mais le tout avec un son moderne du blues d’origine. J’ai hâte de voir ça !

Le temps de rentrer dans la salle, le constat est le suivant : il y a beaucoup de monde. C’est tout de même respirable ce qui est une bonne chose, contrairement à samedi dernier. Pas de première partie ce soir, ce qui permet de prendre le temps de papoter entre copains et copines. Ah, mais c’est bien beau de passer du temps à discuter, seulement nous encombrons le devant de la scène et nos copines suédoises ne peuvent pas y accéder. Oups, désolés.

MAIDAVALE @ le Brinc de Zinc – 16 février 2018

Passé ce petit inconvénient, les filles, humbles et discrètes au possible, s’installent sur le parterre du Brin de Zinc. Une grande batteuse brune qui va se cacher derrière ses fûts, une petite guitariste blonde, une grande bassiste rousse, toutes les couleurs de cheveux sont présentes. Tiens, ils n’ont pas de chanteuse ? Ah si, une brune (encore) de petite taille, cheveux de jais descendant au-dessus des épaules et habillée tout en noir qui se positionne dos au public. Je n’avais pas fait attention. Il faut préciser, qu’il y a peu de lumières ce soir. Alors, tout de noir vêtue et sans éclairage, difficile de la voir. Lol.

Les MAIDAVALE font leurs derniers réglages et c’est parti. Dès les premières notes de « Walk In Silence », la magie opère et nous voilà projetés corps et âme dans leur univers.

Le vrombissement de la guitare, tel un bourdon qui cherche à sortir d’une maison par une fenêtre fermée, la rythmique hypnotique basse/batterie combinées, tout cet enchevêtrement musical fait des malheurs. Je dodeline de la tête, je sens un gros trip me prendre au cerveau, la fumée qui sort de la machine à fog me fait partir dans des contrées lointaines…

Wahou, j’ai l’impression d’être à Woodstock en plein mois d’août 1969. Et c’est Janis JOPLIN qui joue sur scène. Génial ! Bon, j’étais beaucoup trop jeune pour être sur place, du coup la réalité me fait redescendre sur terre, et je me réveille devant nos suédoises qui jouent devant moi. Remarque, c’est franchement excellent !

MATILDA ROTH, chanteuse aux pieds nus, habillée tel une sorcière toute droit sortie d’un conte de Grimm, nous prend totalement au dépourvu. Elle vit ses paroles et danse pendant qu’elle ne chante pas, des chorégraphies dignes des années 60. Lorsqu’elle ne hurle pas des cris stridents loin de son micro. C’est complètement démentiel ! Elle a une voix d’une justesse insolente.

Le seul problème, c’est que vue la bougeotte dont elle fait preuve, il est difficile de faire une bonne photo. Lol. En plus, la machine à fog qui m’a fait délirer tout à l’heure, refait son apparition. Cela renforce le côté immatériel des morceaux mais nous empêche d’admirer correctement la prestation des musiciennes. Note pour moi-même : OK, il faudra que j’examine ce qui sort de cette machine. Mdr.

Le groupe capture rapidement son public avec son ambiance lourde et psychédélique pendant que les rythmiques roboratives de la première partie du set – légèrement déstabilisante mais convenant parfaitement au style pratiqué par ces quatre musiciennes – déboîte un public qui reste béat d’admiration. Par certains moments, le groupe me fait penser à LED ZEPPELIN. Au féminin, bien-sûr ! La solide section rythmique composée de la belle rousse, LINN JOHANNESSON à la basse, et de la non moins élégante JOHANNA  HANSSON derrière sa batterie, laisse beaucoup de place à la remarquable SOFIA STRÖM et sa guitare teintée blues.

L’ajout du chant puissant et charismatique de MATILDA, ses danses, ce son hypnotique et psychédélique, font de MAIDAVALE un groupe détonnant. On en prend plein les yeux et les oreilles.

SOFIA nous hypnotise avec ses riffs tout droit sortis de nulle part, jouant régulièrement de ses pédales de distorsions comme un gamin avec son nouveau jouet. Elle impressionne autant que MATILDA qui nous embarque avec sa voix teintée de spleen, ses envolées agressives et ses danses dans la plus pure tradition de la scène rock beatnik. Quand je vous disais que j’étais parti à Woodstock ! La frappe puissante de JOHANNA remue plus d’un quidam. LINN, très discrète sur le côté droit de la scène, fait sortir des infrasons de sa basse sous les coups répétés de JOHANNA.

Le souffle et l’énergie des suédoises ne se perd à aucun moment. Le groupe maîtrise parfaitement le style malgré une timidité éthérée apparente. MATILDA alterne parfois entre le micro, les maracas et les périodes de transe lors des phases instrumentales. Tout le monde semble heureux et content de leur prestation.. Bref, le quatuor suédois envoûte toute la salle !

Les MAIDAVALE quittent la scène mais, comme tout le Brin de Zinc en veut encore, elles remontent sur les planches pour nous jouer un dernier titre non noté sur la set list : « The Greatest Story Ever Told ». Ce morceau vous prend aux tripes et ne vous lâche plus, comme quasiment tous les titres joués ce soir. Il n’y a pas de gros riffs qui tuent ou de shreddeur fou, mais du spleen qui vous remue les viscères et vous ramollit le cerveau. Trop fort ces filles !

La vague revival 70’s ne semble pas s’estomper avec nos nouvelles copines suédoises. Elles perpétuent le style comme il se doit et enchaîneront probablement dates, tournées et bonnes impressions pour les aficionados du style.

Merci au Brin de Zinc et sa programmation toujours variée qui nous fait découvrir des groupes dont nous aurions à peine soupçonner l’existence.

MAIDAVALE @ le Brinc de Zinc – 16 février 2018