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ROSALIE CUNNINGHAM au Brin de Zinc

ROSALIE CUNNINGHAM au Brin de Zinc
Crédits photos : Bérénice FLECHARD
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Ce soir, je suis comme un fou ! ROSALIE CUNNINGHAM au Brin de Zinc, vous pensez ! Ca fait 3 jours que je n’en dors plus d’impatience !  

Pour tout vous dire, et à ma grande honte, c’est seulement en regardant une de ses vidéos que j’ai percuté que ROSALIE était l’ancienne chanteuse et fondatrice du groupe de Rock Psyché PURSON.

Après le split du groupe en 2019, elle a tracé sa route avec un album solo qui a, ma foi, a reçu un excellent accueil. L’album suivant, « Two Pieces Puzzle », a été tout aussi bien accueilli et a permis à Rosalie d’être élue « Meilleure Chanteuse actuelle » par plusieurs magazines.

En regardant la carrière de ROSALIE CUNNINGHAM – 18 ans quand même –  on peut voir à quel point elle a évolué. En effet, cette multi-instrumentiste amène des choses étonnantes dans ses productions, que ce soit dans son interprétation ou dans l’écriture de ses morceaux. Bref, je suis impatient de voir ce que ça donne en live ! En plus, j’ai trop de chance car c’est l’unique date en France de ROSALIE CUNNINGHAM et que c’est au BDZ que ça se passe ! Merci Thomas !

ROSALIE CUNNINGHAM au Brin de Zinc
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ROSALIE CUNNINGHAM au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD

Comme je veux être à l’heure et bien placé, je pars tôt. Et je fais bien car la voie rapide est fermée et qu’il me faut me taper le centre-ville de Chambéry  pour aller au Brin de Zinc ! J’arrive tout de même dans les temps. Il y a déjà du monde mais sans plus donc je peux m’installer idéalement devant la scène sans avoir à jouer des coudes. La salle se remplit petit à petit. Il faut dire que les gens sont venus de loin pour ce concert. Il y a pas mal de Lyonnais, ce qui ne laisse pas de me surprendre.

Il est 9h15 et le groupe monte sur scène. D’emblée, on entre dans le vif du sujet, c’est du 70’s revival. ROSALIE a su s’entourer d’un groupe aux qualités indéniables. Le groupe attaque avec un « Ride On My Bike » survolté qui met tout le monde d’accord. Pour ma part, dès les premières notes, je suis transporté dans un autre monde. Je ne me soucie plus de ce qui se passe derrière et autour de moi.

ROSALIE CUNNINGHAM au Brin de Zinc
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ROSALIE CUNNINGHAM au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD

ROSALIE et CLAUDIA GONZALEZ DIAZ, la bassiste-flûtiste rousse, sont vêtues de tenues moulantes mises en valeur par le jeu des lumières. Je suis hypnotisé et j’avoue que, du coup, je zappe complètement le batteur et le claviériste (malgré ses nappes de synthés spaciaux). Sur scène, il y a aussi ROSCO WILSON, le guitariste, qui assurera également le chant sur 2 morceaux (« Rabbit » et « Duet »).  

Après « To Shoot Another Day » et « Timothy Martin’s Conditioning School », on a droit à « Heavy Pencil » qui se démarque de par son ambiance bien rétro et un travail de basse puissant. Le répertoire, très influencé années 60 et 70, est assez varié. On a  droit à plusieurs facettes de Rock avec, bien entendu, une côté Rock Psyché bien marqué ! La bassiste prend la parole, en Français, pour demander un peu plus de reverb’. Du coup je pense qu’elle va discuter un peu plus mais non… Bon.

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ROSALIE CUNNINGHAM au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD

De temps en temps, je me retourne quand même et je  vois que la salle continue à se remplir doucement mais sûrement. Ce n’est pas complet mais on ne doit pas en être loin. En tout cas, tout le monde dans la salle est conquis.

On a des riffs lourds, des voix envoutantes et des lignes de guitare brillantes. Il n’y a pas à dire, ROSALIE possède une incroyable capacité à captiver l’auditoire ! Elle apporte un peu de lumière avec son excentricité dans un monde bien terne depuis quelques temps. Décrire vraiment sa musique est difficile car elle a créé un univers bien à elle où sont réunies les racines du Rock, du Psyché et une pincée de pure magie. 

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A peu près à la moitié du set, arrive le morceau « Home » et ROSALIE nous explique qu’ils vont nous chanter « La joie du fromage et du vin parce que c’est la campagne. Qu’on est bien à la maison et que ce soir la maison est à Barberaz ». Et c’est en chœur avec CLAUDIA qu’elle exécute ce titre. Ca ressemble beaucoup aux WINGS. Tout le monde entre en transe. Ca envoie vraiment, il y a une sacré énergie. En plus, on a un super son. En un mot comme en cent, c’est une tuerie ! 

Les saveurs orientales de « Tristitia Amnesia » maintiennent l’ambiance avec ses couplets hypnotiques qui s’enroulent et se déroulent. Je m’aperçois que l’organiste qui est assis sur un tabouret en bord d’estrade, est à deux doigts de se casser la figure. Il faut dire qu’à 5 sur la scène du BDZ, ça commence à faire beaucoup. Bon, le tir est rectifié, la suite du concert est sauve !

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ROSALIE CUNNINGHAM au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD

Le groupe attaque le morceau « Return of the Ellington » qui encore une fois sonne FOCUS et JETHRO TULL à mort. Suivez le lien pour voir la vidéo car elle est terrible avec ses images animées à la Monthy Python. Comme je la connais bien, cette vidéo, je me lance dans un tapping hands avec ROSALIE sur l’instant médiéval. ROSALIE semble toute surprise que quelqu’un connaisse si bien son travail !  

ROSALIE nous dit qu’elle est contente car elle ne s’attendait pas à voir autant de monde un mardi et qu’elle voudrait bien revenir ici. Mais reviens quand tu veux !!!!

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Le set tire à sa fin et c’est avec « Start with The Corners », le premier morceau de l’album » Two Piece Puzzle » qu’ils nous font un rappel. J’aime beaucoup ce titre instrumental qui rappelle un peu un album conceptuel de JETHRO TULL… Bon, sans la flûte !

Voilà, c’est fini. On a eu droit à 1h40 de show que je n’ai pas vu passer et où l’ensemble de la set list a été jouée. On a voyagé à travers un paysage musical coloré composé de pièces maîtresses du Rock et je m’estime vraiment chanceux d’avoir vu ce show unique en France ! Merci le Brin de Zinc !

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Le groupe descend de suite de scène pour se rendre au stand merch’ pris d’assaut. Ils sont très avenants et discutent avec le sourire avec leurs fans. Pour ma part, je leur prends 2 vinyles et ROSALIE m’ajoute un cœur sur la dédicace. J’en suis tout chose, moi ! J’étais bien fatigué après ma sortie de crève et les ROSALIE m’ont ressuscité ! J’attends leur retour avec impatience !  

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LANCE LOPEZ au Brin de Zinc

LANCE LOPEZ au Brin de Zinc - Crédits Photos : Bérénice Fléchard
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LANCE LOPEZ au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice Fléchard

BERNARD LAVILLIERS chantait il y a quelques années en arrière « On the road again ». Cette chanson est faite pour moi car me voilà à nouveau sur la route pour aller assister, vous l’aurez deviné, à un concert. Ce soir, mon compagnon de concert habituel, Seb 747 ayant déclaré forfait, je pars seul une fois de plus vers le Brin de Zinc et pour écouter du Blues Rock. Oui,  cela change un peu de style mais dans la vie il faut avoir l’esprit ouvert et apprécier à leurs justes valeurs les bons musiciens.

Pile à l’heure, LANCE LOPEZ et ses compères traversent la salle pour rejoindre la scène. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est le seul accès pour eux. LANCE  effectue une tournée européenne de 15 dates, essentiellement en Allemagne, avec une seule programmée en France ! Et en plus, c’est la dernière avant de retourner aux USA. Impossible de ne pas y assister. L’occasion de le voir ne se représentera peut-être pas de sitôt…

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C’est sous la forme d’un trio que, ce soir, ils vont jouer. Après une intro relativement longue, le set démarre. Et tout de suite le Blues Rock chaud et chaleureux retentit dans un BDZ bien rempli. Le jour férié de la veille ou le début de semaine n’ont pas entravé le nombreux public du jour. Comme quoi un bon groupe attire du monde malgré certains grincheux qui prétendent le contraire ou invoquent la fatigue…

Très rapidement, tout le monde admet sans contestation possible que LANCE, chapeau texan sur la tête, maîtrise très bien son instrument. Les solos sont nombreux et les notes défilent rapidement sous des doigts hyper agiles. Il assure aussi le chant et se permet de réaccorder sa guitare tout en continuant de jouer et en chantant ! D’ailleurs, certainement sous l’effet de la chaleur des projecteurs, il réaccordera plusieurs fois ses guitares mais ces fois-là, il le fera entre les morceaux.

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Il a à sa disposition 3 guitares qu’il va utiliser suivant le style des chansons. En effet, il ne fait pas que du Blues Rock pur et dur, non. Il s’aventure aussi vers des registres plus Blues ou Country avec l’utilisation d’un bottleneck qu’il emploie avec talent.

En Français, il nous dit sa satisfaction d’être en France. Bon, ensuite il parlera en Anglais avec un accent prononcé. Je comprends quand même l’essentiel de ses interventions orales et notamment le fait, qu’au début de sa carrière, il a beaucoup joué avec LUCKY PETERSON et surtout BUDDY MILES (un batteur exceptionnel, malheureusement décédé aujourd’hui qui a joué avec des musiciens prestigieux comme JIMI HENDRIX pour ne citer que lui. Sur un CV c’est la classe !).

LANCE LOPEZ au Brin de Zinc - Crédits Photos : Bérénice Fléchard
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Plus le concert avance dans le temps, plus LANCE LOPEZ se lâche. Les morceaux deviennent très longs, plus de 10 minutes, et LANCE se lance alors dans des improvisations pendant que sa rythmique, certainement habituée suit sans aucuns soucis. Le bassiste, la casquette vissée sur la tête, reste imperturbable, il est impassible, restant tranquillement dans son coin sans jamais esquisser le moindre sourire. Le batteur est un peu plus démonstratif visuellement. Tous les deux viennent de Nashville. LANCE, lui, est né en Louisiane à Shreveport avant de migrer à Dallas au Texas.

Au fil des titres, on ressent bien les influences qui ont façonné son jeu de guitare : STEVIE RAY VAUGHAN, BB KING. Il leur rend un hommage appuyé avant d’entamer un Blues bien lent, à l’ancienne avec un solo où chaque note résonne bien et est bien perceptible avant la suivante. En revanche, le morceau va lui aussi s’étirer pour une bonne dizaine de minutes avec malgré tout des variantes dans le tempo. Renseignement pris auprès d’amis à la fin du concert, ce morceau aurait duré plus de 14 minutes. Ce qui est assez rare pour du Blues mais qui permet beaucoup de subtilités et de digressions musicales dans le titre.

LANCE LOPEZ au Brin de Zinc - Crédits Photos : Bérénice Fléchard
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Pour compléter ses influences, il n’oublie pas de nommer aussi ZZ TOP et BILLY  GIBBONS. D’ailleurs sur « El paso sugar », on peut reconnaitre de larges extraits du célèbre trio texan. Sinon le répertoire pioche allègrement dans sa nombreuse discographie, 10 albums dont 2 live en 20 ans de carrière. Il ne chôme pas notre bluesman ! L’inspiration est palpable chez lui et ne lui pose pas de problèmes, il a ça dans le sang.

Après plus de 2 heures de show, LANCE LOPEZ quitte la scène avant de revenir pour, vous vous en doutez, un rappel. Un rappel, hyper long lui aussi et qui va finir d’achever un public conquis depuis longtemps et qui ne s’attendait pas à un concert de 2h30 ! Tout le monde est resté stoïquement à sa place sans bouger ni se plaindre de la longueur du show et ça c’est vraiment un signe de communion et de plaisir partagé.

LANCE LOPEZ au Brin de Zinc - Crédits Photos : Bérénice Fléchard
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Quelle prestation ! Rarement vu un musicien dégageant autant de feeling, il fait corps avec son instrument. Il vit et respire la musique. Et quelle simplicité et gentillesse au stand merchandising. Il mérite plus de reconnaissance auprès des Français et des programmateurs souvent trop frileux. Comme souvent les absents ont eu le tort de ne pas venir.

Merci à Thomas et au BDZ de nous proposer de telles soirées.

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THE BELLRAYS au Brin de Zinc

THE BELLRAYS au Brin de Zinc
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Et c’est reparti pour le Brin de Zinc pour aller voir THE BELLRAYS. Ce soir, alors que leur pays est en plein marasme politique, nos copains Californiens ont posé leurs flight cases à Barberaz pour nous présenter leur petit nouveau « Heavy Steady Go » sorti très récemment. Mais avant de partir, il me faut rassasier la Titine qui fait la tête. « Je suis malheureuse, j’ai plus d’essence, mes pneus sont dégonflés…. ». Bon, une fois la dame regonflée à bloc, direction le Brin de Zinc.

L’avantage d’être un lundi soir, c’est que sur la route, il n’y a pas grand monde. Donc pas d’abrutis qui vous font des appels de phares alors que vous êtes en train de dépasser un camion parce qu’ils sont derrière vous et que vous vous traînez à 130 km heure sur l’autoroute.

Une fois arrivés sur le parking, je me rends compte qu’il est blindé. A tel point que c’est limite s’il ne faut pas faire la queue pour pouvoir se garer. Heureusement pour moi, un véhicule s’en va au moment où j’arrive. Cool. Devant la porte d’entrée, il faut montrer patte blanche. Cela faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé et ça veut dire que le concert est full. Trop bien ! Reste plus qu’à attendre l’arrivée de nos copains de Riverside.

En regardant le public de ce soir, je me rends compte qu’il n’y a pratiquement que des quinquagénaires, voire même des sexagénaires. Bon, il y a quand même quelques trentenaires, mais la moyenne d’âge se situe entre 45 et 60, voire 70 ans peut-être. Il semblerait que les spectateurs ne soient pas nés de la dernière pluie, ce qui semble logique, étant donné la longévité du groupe.

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Si vous ne connaissez pas les BELLRAYS, c’est un groupe de Garage Rock qui mélange le Punk, le Hard Rock et la Soul qui date de la fin des années 80.

Le concert est, comme je le soupçonnais, rempli à ras bord. Encore heureux que j’ai pu me placer bien devant. Je ne rencontre pas beaucoup de têtes connues, les copains ne sont pas tous venus. Ils ne savent pas ce qu’ils vont rater ! Mais bon, ça peut se comprendre étant donné que nous sommes un lundi soir et que le lendemain il faut retourner travailler.

En revanche, j’ai le sentiment que pour les lumières il va falloir s’accrocher, mais bon le concert n’a pas commencé, attendons. Tiens, comme si ça ne suffisait pas, et pour couronner le tout, la machine à fog fait son grand retour et en plus la clim’ est à fond. Le fond de l’air est frais, mais je ne m’inquiète pas trop car étant donné le monde ça ne devrait pas durer.

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20h55, le guitariste BOB VENNUM traverse le BDZ pour récupérer des trucs dans une belle valise rose posée à côté de son ampli puis repart au fond. Étrange… En observant la scène, je remarque, à part la valise, deux gros congas et un tambourin meini (tambourin sans la peau) sur l’ampli de guitare et une setlist froissée déjà posée au pied de la batterie. Nouvelle étrangeté que je vais comprendre plus tard dans la soirée.

L’impatience du public commence à se ressentir et ça bouillonne de plus en plus dans le BDZ qui devient ultra chaud, pendant que sont diffusées différentes musiques Punk à tendance Rock.

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21h14, les BELLRAYS au complet traversent le public pour monter sur scène. A peine installés, 30 secondes après avoir réglé leurs guitares, LISA KEKULA, l’impressionnante chanteuse demande : « Ready Guys ? » et d’un coup nous sommes embarqués dans le monde des BELLRAYS avec « C’mon ». C’est une LISA au top de sa forme qui, talons hauts, leggin’ noir et chemise rouge écarlate, est présente sur scène pour nous montrer de quel bois elle se chauffe. D’ailleurs, ça tombe bien, étant donné la fraîcheur extérieure. “Nous avons sorti un nouvel album qui s’appelle ‘Ready Steady Go” et nous allons vous en faire quelques morceaux “, dit-elle.

Treize ans que j’attendais ce moment ! C’est trop bon, d’autant plus que je ne les ai jamais vus d’aussi près. La section rythmique a changé depuis la dernière fois où j’ai eu l’occasion de les voir en live. A la basse, il y a NICO MILES qui ne tient pas en place, et CRAIG WATERS derrière les fûts qui jouait déjà sur les albums « Have a Little Faith » et « Hard, Sweet and Sticky » soit un sacré retour aux sources. “I Fall Down” et “Power to Burn” se suivent sans interruption avec une LISA agressive, dans le bon sens du terme, se baladant de droite à gauche de la scène, micro et tambourin en mains.

Ball of Confusion” et “Hard Drive” continuent de fasciner le public. BOB va au-devant de la scène pour ses solos pendant que, sous les frappes rapides et précises de CRAIG, NICO reprend les refrains avec beaucoup d’enthousiasme. LISA est hyper sérieuse et reste concentrée sur ses paroles, mais elle sourit quand même de temps en temps. Ouf ! Les talons sont moins hauts qu’il y a treize ans, et elle bouge moins qu’avant mais ça ne l’empêche pas d’haranguer le public. « It’s a Rock show, People », dit-elle quasiment à chaque fin de titres.

NICO a un sourire qui illumine son visage, en qui en dit long sur le plaisir qu’il prend à être sur scène à côté de telles stars. Pour ma part, je n’en reviens toujours pas de voir les BELLRAYS si proches. C’est très étrange, je n’ai pas l’habitude et c’est vraiment trop top.

Le brûlant et Bluesy « Snakes » tiré du récent LP « Ready Steady Go » fait monter la chaleur dans le Brin de Zinc. Lorsque LISA chante à tue-tête « I see snakes », j’ai l’impression de me retrouver au fin fond du désert et de faire face à un serpent à sonnette  quand elle secoue son tambourin.

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Les titres ne s’arrêtent pas de défiler continuant leur travail de sape sur un public aux anges : « California », « Pinball City », le lourd et puissant « Changing Colors », l’excellent « Living a Lie »… Pas de palabres inutiles, à part les « It’s a Rock Show, People. A Night Rock Show » de la chanteuse qui continue de regarder le public d’un regard menaçant lorsqu’elle ne défie pas les spectateurs du doigt. « Down of my Knees » et « One More Night » sont suivis par « Voodoo Train », le génial « Black Lightning » et « Startime ».

 Il est bientôt l’heure de terminer, du moins c’est ce que dit la setlist, avec « Revolution Get Down » qui était noté en premier, mais bon… LISA prend le devant de la scène, toujours aussi menaçante et revendicative. Le titre terminé, le groupe remercie le public et, comme à mon habitude, je récupère la setlist qui était au sol. Sauf qu’à priori, il ne fallait pas puisque LISA me reprend la setlist des mains. Oups, aurais-je été trop hâtif ?

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En tout cas les BELLRAYS n’en ont pas fini avec nous puisque nous avons droit à deux titres supplémentaires. « Merci », nous dit-elle en Français. « It’s not Monday, People. This is a Friday Night Rock show », continue-t-elle. Et voilà, le set se termine. Ah ben non, LISA a décidé de continuer avec « Power to Burn ». BOB tourne sur lui-même tout en tapant du pied et faisant du « Duck Walk », sous les martèlements de CRAIG, toujours aussi impressionnant, et les sons de basse de NICO, qui continue de bouger et de reprendre les refrains avec le smile.

D’un coup, LISA descend de la scène pour aller chanter au plus près du public. Le groupe ne s’arrête plus. C’est complètement dingue. « Come on people, Come on !! », nous dit LISA en remontant sur les planches.

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Après avoir présenté les musiciens qui l’accompagnent, elle demande au public de faire plus de bruit, et conclut « Merci beaucoup » dans un Français américanisé. « We are THE BELLRAYS, Best souvenir !! » et c’est fini. Une heure pas plus pas moins, et les BELLRAYS ont déjà fini. Certes, le concert était génial mais j’en aurais bien pris un peu plus. Et dire qu’aux États Unis, ils jouent régulièrement plus d’une heure et demie. Enfin bref.

A peine ont-ils fini que le groupe est déjà à son stand merch’ en train de signer et de vendre leurs T-Shirts et CDs. Malheureusement pour moi, les prix sont quelque peu prohibitifs pour mes poches. Nous quittons donc le Brin de Zinc sans petit bonus concert mais c’est avec le « Heavy Steady Go » en boucle dans la voiture que nous faisons le chemin du retour.

Encore un grand merci au Brin de Zinc et à Thomas pour cette soirée !

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VALLEY OF THE SUN au Brin de Zinc

VALLEY OF THE SUN au Brin de Zinc
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Ce soir, je me rends au Brin de Zinc pour assister au concert de VALLEY OF THE SUN, un groupe que j’avais vu il y a deux ans au même endroit et que j’avais bien apprécié. Le syndrome TI RICKOU a dû déteindre sur moi aussi car j’arrive un peu à la bourre. Je me dis que mince, j’ai raté le début mais coup de chance pour moi, il y a un peu de retard et ça n’a pas commencé. Je réussis néanmoins à me faufiler devant la scène malgré le fait que le BDZ soit blindé comme un œuf. Je suis surpris de ne pas tout à fait voir les têtes habituelles mais il faut dire que ce soir les KISSIN’ DYNAMITE jouent à Lyon et que bon nombre de mes copains s’y sont rendus. Enfin, c’est complet et c’est l’essentiel.

C’est donc avec un petit retard de quinze minutes que les VALLEY OF THE SUN montent sur scène.

Pour la petite histoire, VALLEY OF THE SUN est un groupe de Stoner originaire de Cincinnati, dans l’Ohio. Créé en 2010, le groupe s’est rapidement fait un nom sur la scène Stoner et ils ont fait des tournées avec des groupes tels que les TRUCKFIGHTERS ou les MONKEY3. A ce jour, le groupe a produit sept albums dont le dernier « Quintessence » est sorti en août 2024. C’est d’ailleurs cet album que le groupe vient nous présenter ce soir.

Je me rends compte que contrairement à il y a deux ans, ils ne sont plus que trois sur scène au lieu de quatre. C’est donc en formule trio avec Ryan FERRIER au chant et à la guitare, Chris SWEENEY à la basse et Johnny KATHMAN à la batterie que les VALLEY OF THE SUN nous déroulent un set tambour battant.  

Le public est chaud bouillant et le son est bon. Que demander de plus ? Ah si, peut-être un peu moins de blanc dans les lights parce que pour les photos c’est coton. Mais bon, on fera avec !  

VALLEY OF THE SUN au Brin de Zinc
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Le trio nous propose une setlist vivante et bien rodée qui pioche dans toute leur discographie, même si évidement « Quintessence » est mis à l’honneur. Sans coup férir, les VALLEY OF THE SUN enchaînent leurs tubes énergiques et ça fait mouche auprès du public du BDZ. On assiste à un show classique mais robuste. La voix est précise et puissante, la batterie frappe fort, et le chanteur-guitariste nous offre de bons solos. C’est très fédérateur même si le groupe ne  communique pas ou très peu avec le public.

Ah si, ils communiquent… enfin le chanteur qui réclame une bière. Votre serviteur s’empresse de lui en apporter une mais j’arrive en même temps qu’un gars qui a eu la même idée. Du coup, le chanteur est très content avec ses deux bières !  

C’est déjà l’heure du premier rappel. Le trio sort de scène et le chanteur revient pour un titre électro acoustique seul en scène. A la fin du morceau, le chanteur nous demande : « Vous en voulez encore ? ». Le public hurle que oui. « Vous êtes sûr que vous en voulez une autre ? », redemande le chanteur. C’est donc à la demande du public que les deux autres musiciens remontent sur scène pour terminer le rappel.

Ils ont fait un bon set d’1h30 dans une ambiance à la hauteur du Brin de Zinc.

Pour ma part, je suis crevé et boulot demain donc, à peine le concert terminé, je retourne dans mes pénates sans même m’arrêter au stand merch’ pourtant bien achalandé. Ce soir, les VALLEY OF THE SUN nous ont confirmé qu’ils comptent parmi les groupes à voir absolument en live et pour ma part, je suis content d’être venu.

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SOHO DE PROFUNDIS au Brin de Zinc

SOHO DE PROFUNDIS au Brin de Zinc
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Je rentre à peine de Villeurbanne et du concert de KAMELOT, que me revoilà sur le route en direction du Brin de Zinc. Je vais voir un groupe de chez moi qui s’appelle SOHO. Comment ? SOHO. Ah… le tribute à DEEP PURPLE ! Mais non banane, enfin si, un peu. Sauf que là, c’est SOHO DE PROFUNDIS, la reformation officielle du groupe qui faisait des compos avant de faire du tribute que je vais voir. En effet, le groupe vient de rééditer son tout premier album, « De Profundis », disque important dans l’histoire du Hard Rock régional, avec plein de bonus. Suite au décès du premier chanteur Hervé PETIT, ils ont décidé, à la demande de la famille, de reprendre du service pour lui rendre hommage.

Et quoi de mieux que du sang neuf pour le chant ! Stef, l’ancien frontman d’ASSAULTER, un groupe de Thrash annécien, va relever le défi de reprendre les anciens morceaux chanté par Hervé, l’emblématique frontman. Si, comme moi, vous vous souvenez des prestations du personnage, la tâche est ardue, d’autant plus que le Hard Rock, ce n’est pas vraiment le domaine de Stef. Connaissant le nouveau chanteur, j’ai hâte de voir ce que ça va donner… d’autant plus que ça fait dix ans qu’il n’est pas remonté sur les planches !

Allez, direction le BDZ, une fois de plus en famille, mon copain de concert étant déjà sur place vu qu’il officie en tant que manager du groupe. SOHO et moi, c’est une longue histoire d’amour et je les ai suivis dans des endroits quelquefois improbables. Je me souviens de grands concerts phénoménaux et d’un frontman impressionnant. Je n’avais qu’un peu plus d’une vingtaine d’années lorsque l’album « De profundis » est sorti. Le logo d’enfer, la pochette excellente, et la musique… La musique… Ah, la musique… Elle était géniale et les titres étaient tous excellents. Forcément, je les ai entendus maintes et maintes fois en live. Nostalgie quand tu nous tiens… Euh… pardon, je m’égare.

SOHO DE PROFUNDIS au Brin de Zinc
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SOHO DE PROFUNDIS au Brin de Zinc

Parlons un peu du concert. Arrivé sur place, je suis surpris de l’engouement qu’a pris cette reformation. Beaucoup de copains du groupe sont là certes, mais il y a aussi des fans lambdas intrigués par cette nouvelle formation, surtout avec la récente médiatisation à laquelle ils ont eu droit. Je dois me faire une place parmi le public du Brin de Zinc rempli à raz bord et j’arrive à me mettre bien devant.

Il va me falloir attendre encore une bonne heure avant que le concert ne commence, mais j’en profite pour discuter avec les copains et notamment Chris BESSE, le photographe bien connu, tout en observant un Brin de Zinc qui se blinde de plus en plus. Connaissant bien l’endroit, ça ne m’étonne guère que le concert ne soit pas encore commencé mais, comme on le sait bien, ne pas être en retard, ce n’est pas savoyard !

SOHO DE PROFUNDIS au Brin de Zinc
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SOHO DE PROFUNDIS au Brin de Zinc

C’est donc au bout d’un petit quart d’heure de plus que l’horaire prévu que les SOHO montent sur les planches. Stef devant qui règle son pied de micro, Nico et Jean-Charles – Charlie pour les intimes – la session rythmique et Denis, le fabuleux guitariste se préparent. « Est-ce qu’il y a quelqu’un pour aider les SOHO sur scène ? », demande Stef en rigolant pendant que le trio s’installe.

Avant de démarrer, mon copain Steve, à l’origine de la création du groupe avec Charlie, présente la soirée et explique l’histoire derrière la reformation, la demande de la famille, le fait que groupe va rejouer tous ses titres pour la première fois depuis trente ans malgré les nombreux chanteurs qui ont succédé à Hervé.

Passé la petite introduction, il est temps pour SOHO de démarrer avec « 1984 ». Et dès le début, la magie opère, les souvenirs reviennent. Même si la voix de Stef n’est pas celle d’Hervé (elle est un peu plus agressive), l’approche est quasiment la même. Après ce premier titre qui envoie du bois, on passe à l’incroyable « Ni Dieu ni Maître » et son fameux refrain « N’attends pas qu’on te donne ta chance, c’est marche ou crève, si t’es okay, fait moi confiance,  ne reconnais ni Dieu ni Maître » puis c’est aux titres « Charité » « Charogne » et « Noir Total », de continuer à faire leur œuvre et d’ébranler Barberaz.

SOHO DE PROFUNDIS au Brin de Zinc
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SOHO DE PROFUNDIS au Brin de Zinc

L’ambiance dans le groupe est à la galéjade entre le chanteur et le trio d’origine. Les musiciens s’entendent et se font plaisir sur scène. Ce qui me surprend agréablement, c’est que j’ai l’impression de retourner dans la fin des années 80 voire le début des années 90 et de voir Hervé déambuler sur les planches. Lorsque le chanteur arrivait, il mettait tout de suite le feu et impressionnait les spectateurs qui, souvent, n’en revenaient pas de voir un tel frontman. Je vous joins une petite vidéo de l’époque mise en ligne par Denis, le guitariste du groupe.

Bon, revenons à nos moutons, et surtout prenons garde car « Gare au chourineur », est un morceau qui parle de meurtriers. « Je voudrais rendre hommage à de grands hommes », annonce Stef avec un sourire. « Nous en avons plein en France », plaisante encore le chanteur en énonçant le nom des plus grands serial killers Français, du plus ancien avec LANDRU au plus récent “Le grêlé”, pour présenter le titre. Ce morceau, malgré son texte inquiétant, a le don de fédérer le public.

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Alors que je m’étais persuadé que la groupe n’allait jouer que six titres, Stef retourne la setlist et.. surprise, voilà cinq titres supplémentaires ! Trop bien ! En plus, ce ne sont que des morceaux que j’adore. « Top Secret », un morceau absolument génial qui ne figurait pas sur l’album mais que j’ai entendu plein de fois en live,  « La mise à mort », « Au quart de tour »  qui secoue le Brin de Zinc avec ce refrain « Faut pas me chercher ! Surtout pas, surtout pas ! J’démarre au quart de tour ! ». Enfin bref, que du bonheur.

Cependant, je me rends compte que Stef force de plus en plus sur sa voix et que, s’il continue à ce rythme-là, la fin va être difficile. Heureusement pour lui, il est temps de clore le sujet « De Profundis ». « Encore un petit dernier et vous nous payer à boire », plaisante le chanteur avant d’interpréter : « Quoi que tu fasses », le dernier titre de l’album et du set.

Denis toujours aussi impressionnant de technique fait feu de tout bois, pendant que Nico, derrière sa basse, continue les chœurs sous les puissantes frappes de Charlie qui tient bien le rythme. Et voilà, l’hommage à « De Profundis » se termine. Cependant, avant de partir, SOHO a un dernier morceau à jouer : « Hervé adorait ce groupe, le chanteur ayant la même tignasse que lui. Vous voyez qui je veux dire ? DEE SNIDER !! », nous dit Stef avant d’entamer « We’re not gonna take it », le titre des sœurs tordues. C’est sur ce titre que se termine le concert hommage à Hervé PETIT. C’est complètement fou, mais j’ai l’impression que l’ombre du défunt chanteur est présente ce soir et que, de là-haut, il regarde la prestation de ses anciens camarades avec nostalgie.

SOHO DE PROFUNDIS au Brin de Zinc
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« Vous en voulez une autre ? », demande Stef au public. Vous vous doutez bien que le public répond positivement. « Avant tout, nous avons un invité qui est dans la salle. Mac, tu veux bien venir ? ». L’ancien bassiste de HEADLESS CROWN monte sur scène et le groupe nous fait une petite surprise en reprenant une nouvelle fois « Au quart de tour » avec Stef et Mac au chant. Etonnamment, même si on sent que ce n’est pas son domaine de prédilection, Mac s’en sort plutôt bien et Stef n’est, à mon avis, pas mécontent d’avoir son copain en soutien. Durant le morceau, un petit moment d’émotion s’installe lorsque le frère et l’un des fils d’Hervé sont invités à monter sur scène avec le groupe afin de rendre hommage une dernière fois au défunt chanteur.

Après avoir remercié une fois encore le public d’être venu et Stef d’avoir accepter de relever le défi, SOHO DE PROFUNDIS descend de scène et déambule dans le Brin de Zinc pour discuter avec tous les copains et les tout nouveaux fans. C’est une superbe prestation que le groupe nous a offert, avec un chant plutôt surprenant mais qui lui va comme un gant. En souhaitant que ce ne soit pas qu’un coup d’un soir, et que le groupe nouvellement reformé soit capable de nous refaire quelques nouvelles choses telles qu’un petit album par exemple. Espérons que ce vœu ne soit pas pieux !

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