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Commentaires fermés sur TITAN + AMON SETHIS + SALOME au Monster’s Art
Vendredi 25 avril 2025 à Fréjus (83)
Nouvelle soirée au Monster’s Art de Fréjus, avec comme toujours une programmation éclectique. Ce soir, ce sont trois groupes (SALOME, AMON SETHIS et TITAN) que je découvre en live, et le moins que l’on puisse dire, c’est que chacun a su imposer son univers.
SALOME ouvre les hostilités. Originaire de Montpellier, le groupe, actif depuis plus de 25 ans, évolue dans sa formation actuelle depuis 2017. Leurs influences ? MARILLION, PORCUPINE TREE, RUSH, STEVEN WILSON ou encore FAITH NO MORE pour ne citer qu’eux.
Le set est mélodique, ponctué d’envolées techniques bien senties. SALOME nous invite dans un voyage sonore oscillant entre ambiance planante et énergie brute.
Une belle entrée en matière, même si certains passages m’ont paru un peu hermétiques. Merci à Cyke, Chris, Rob et Fred pour cette prestation immersive.
Place ensuite à AMON SETHIS qui débarque sur scène avec une intro soignée nous plongeant d’emblée dans l’ambiance de l’Égypte antique.
La première partie du set est centrée sur leur dernier album, « Dawn of an Apocalyptic World », sorti en février. Julien, au chant, impressionne par ses envolées lyriques et sa capacité à nous immerger dans l’univers narratif du groupe, centré sur le quatrième volet de leur saga musicale.
La deuxième partie du show explore leur album « The Queen with the Golden Hair » (2020), avec un détour par leur tout premier opus via le morceau « Pyramidion ». Le tout est solide : des rythmiques accrocheuses, des mélodies bien construites, et une harmonie générale qui a su me surprendre agréablement. Mention spéciale à Rob, bassiste de SALOME, qui a remplacé Laetitia avec brio sur ce set.
La soirée se conclue avec TITAN, véritable bulldozer scénique. Les Basques nous prouvent une fois encore que c’est « dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes ». Rythmiques tranchantes, duo basse/batterie implacable et un chanteur charismatique : tout est là. Leur retour est tonitruant, porté par leur album « Palingesia » (2021) et quelques nouveaux titres bien prometteurs comme « Prométhéen », « Demiurge », « Cernés par les ruines » ou « Gambit ».
Le set débute fort avec « La loi du Metal », extrait de leur tout premier EP sorti en 1986. Le morceau a traversé les années sans perdre de sa puissance. S’enchaînent ensuite des titres issus de « Palingesia » et quelques pépites de leur prochain album. Malgré le poids des années, TITAN n’a rien perdu de sa force de frappe.
En guise de conclusion, ils nous offrent une reprise de « Maître du Metal » du groupe KILLERS, emblématique du patrimoine Metal français. Une soirée comme on les aime !
Un grand bravo à Philippe et Sandrine pour cette organisation toujours au top au Monster’s Art, et un immense merci aux groupes pour cette superbe soirée.
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Commentaires fermés sur DEVILLE au Brin de Zinc
Mardi 25 avril 2025 à Barberaz (73)
Ça fait un petit moment que je n’ai pas remis les pieds au Brin de Zinc. Et pourtant, ce n’est pas ce qui manquait en termes de concert. Cependant, soit ça tombait mal, ayant aqua poney comme le dit si bien le rédac’ chef, soit pour moi, ils ne m’intéressaient guère n’étant pas assez « Metal ».
Report : SEB 747 – Photos : STEVE*74
Mais lorsque j’ai vu la date de DEVILLE, un groupe que j’ai découvert il y a quelques années sur Spotify, date que je pensais reportée à la semaine des quatre jeudis, je ne pouvais pas passer à côté. Du coup, j’emmène, une fois de plus, mon copain Steve*74 dans mes bagages pour ce show scandinave.
DEVILLE au Brin de Zinc
En effet, DEVILLE, composé du leader et fondateur ANDREAS BENGTSSON au chant et à la guitare, de MICHAEL ODEGARDEN à la batterie et des deux petits nouveaux (depuis 2022 tout de même) MARTIN NOBEL le lead guitar, et ERIK LUNDOW à la basse, vient de Malmö en Suède. Ils font dans le Stoner Rock, un style que j’adore.
Alors que la veille ils avaient posé leurs valises à la Maison bleue de Strasbourg, ils débarquent à Barberaz pour leur deuxième date en France de leur toute nouvelle tournée qui fête les 20 ans du groupe. Ils viennent pour secouer les chevelures des Savoyards et plonger la ville dans une atmosphère lourde et puissante. Ce seront d’ailleurs leurs seules dates en France sur ce tour, c’est vous dire si on est gâtés ! Le lendemain, ils feront une virée en Belgique avant de repasser par l’Allemagne, pour finir sur trois dates en Hollande et conclure au Danemark sans passer par la capitale française (d’ailleurs, je crois qu’ils n’y ont jamais mis les pieds).
DEVILLE au Brin de Zinc
C’est sous un ciel chargé en nuages mais relativement beau, que nous partons en vue de Barberaz. Le petit vent frais nous rappelle qu’en avril on ne se découvre pas d’un fil. Une fois arrivés, nous croisons les DEVILLE en train de discuter et qui nous saluent, ça commence bien. Nous trouvons les copains – ceux qui ne sont pas en Italie pour le Frontiers Rock Fest – qu’on n’a pas vus depuis l’an passé et nous papotons chiffons… euh… musique, et parfois même appareils photos avec les copains photographes, en attendant l’arrivée du quatuor suédois.
Alors que l’équipement des Suédois est déjà sur place, le ravitaillement en bière et en eau s’installe sur scène. Le concert ne devrait pas tarder. En attendant nous découvrons la superbe guitare Gibson Explorer blanche d’ANDREAS, posée à même le sol, devant son pied de micro, les deux guitares de MARTIN placées devant son ampli à côté des fûts de MICHAEL et de son improbable peau de grosse caisse qui représente une tête de chien bien affreux. La basse d’ERIK, elle, n’est pas sur scène.
Il est 21h17 lorsqu’une petite intro retentit et qu’on voit les musiciens de DEVILLE monter sur les planches. Et c’est parti pour le show avec “Burning Towers” enchaînant sans temps mort avec “Speaking in Tongues” ! ANDREAS remercie chaleureusement le public “Thank You. We are DEVILLE from Sweden”, nous annonce t’il.
Avec plus de 500 shows revendiqués en arpentant les scènes du monde entier (ils ont même fait une mini-tournée en Australie, et partagé la scène avec de grands groupes comme RED FANG, FU MANCHU, SEPULTURA, TORCHE, MUSTASCH et bien d’autres), les gars ont du métier et ça se sent. Ca fait 6 ans qu’ils ne sont pas revenus en Gaulle. C’est donc chose faite depuis la veille et ils ont l’air, tout comme nous, très contents d’être là. Il faut dire que l’accueil que leur réserve un Brin de Zinc bien plein est vraiment bon. Il y a même des fans venus de Lyon qu’ANDREAS reconnaît.
Et on continue le travail de sape avec “Serpent Days”, morceau issu de l’album “Heavy Lies The Crown”, avant dernier album du groupe, pour enchaîner sur “Deserter”.
ANDREAS reprend la parole « Havin’ a good night ? Nice to find a beer », dit-il en montrant son verre au public « Good to be back ! ».
DEVILLE au Brin de Zinc
Avec six albums à son actif, DEVILLE a fait évoluer son son au fil de ses vingt ans. Les grooves, les refrains et les riffs heavy qui ont fait la renommée du groupe, sont évidemment de la partie ce soir. Leur Stoner est revendicatif, rapide et puissant et porte quelques sensibilités Grunge, mais dans le bon sens. Les morceaux pèsent lourd, “Wrecked” et “God Sealed Tomb” par exemple qui, étonnamment, nous font headbanguer comme des malades. C’est fou cette ambiance !
Les titres s’enchaînent sans crier gare : “Imperial”, “Dust” et ses guitares boueuses aux rythmes rapides. Chaque morceau montre un instantané de ce à quoi ressemble la scène Swedish Psych/Fuzz/Desert Rock/Stoner Metal.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, quand on parle de Stoner, les musiciens jouent à 200%. MARTIN et ERIK bougent dans tous les sens, ANDREAS se frotte au public en s’approchant au plus près des planches et même MICHAEL, avec sa coupe à la BILLY IDOL, derrière ses fûts, se lève régulièrement pour enflammer le public. Personnellement j’adore cette façon de tenir la scène. On ne s’ennuie pas une seule seconde. Il faut dire qu’il y a de nombreuses influences Metal et prog’ dans la musique de DEVILLE. Ca dépote grave ! Ces rebelles du Rock déclenchent une tempête sonore avec des riffs solides et fumants.
Par moments, on croit entendre du KYUSS, du FU MANCHU voir du MONSTER MAGNET mais avec ce grain de Stoner Metal suédois et cette énergie psychédélique vibrante qui peut faire penser à du Doom. C’est absolument génial.
Le son est aux petits oignons, mais les lumières sont, comme souvent malheureusement, aux abonnés absents. Malgré tout, il y a une bonne ambiance et le public est réceptif aux puissants “Killing Time” et “What Remains”. C’est dingue mais cela fait plus d’une heure que le set à commencer et ce n’est toujours pas la fin. Ne laissant pas vraiment de répit à leurs fans en sueur, ils enchaînent ensuite avec “Rise Above” et “Sunset Capricorn”.
“Do you want more ?”, nous demande un ANDREAS toujours aussi heureux d’être là. “We got one more for you. Okay ?”. Euh… comment dire… Bien sûr que c’est OK ! Et on termine avec l’un de mes morceaux préférés, “Lava” et son hymne percutant qui finit d’ajouter encore plus de lourdeur au show.
DEVILLE au Brin de Zinc
Mais quelle soirée mes aïeux ! Personnellement, j’ai adoré. Et à en voir la mine réjouie du public, j’ai bien l’impression de n’être pas le seul.
Une fois le set fini, le groupe va prendre l’air, laissant le soin à son manager de vendre leur merch’ qui se fait dévaliser. Nous retrouvons donc le groupe un peu éparpillé à droite à gauche un verre de bière à la main. J’en profite pour leur faire signer la setlist et les féliciter de leur prestation.
Pour nous, il est l’heure de rebrousser chemin après avoir salué une dernière fois le groupe en entier. Évidemment, un grand merci à Thomas et au BDZ, on se revoit bientôt !
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Commentaires fermés sur BLAZE BAYLEY + STAR RIDER AU ROCK N EAT
Vendredi 25 avril 2025 à Lyon
Direction le Rock ‘n’ Eat Live de Lyon ! C’est un peu compliqué sur la route (on est à Lyon) donc j’arrive juste avant que le premier groupe joue.
Il y a un Meet and Greet gratuit avant le concert avec des séances d’autographes pour que les fans puissent faire dédicacer leurs albums de BLAZE BAYLEY ou les « The X-Factor » et « Virtual XI » d’IRON MAIDEN sur lesquels BLAZE a officié en tant que chanteur.
Cette année, on fête le 25e anniversaire du premier album solo de BLAZE BAYLEY, « Silicon Messiah » qui est, pour ma part, un petit bijou. Pour l’occasion, BLAZE l’a réédité en vinyle coloré.
Report et Photos : LOLO SIXTY NINE
STAR RIDER AU ROCK N EAT
Après cette petite séance de dédicaces et de photos, en place pour la 1ere partie : STAR RIDER. Et c’est une première bonne surprise ! C’est la première fois que je vois cette formation grenobloise, même si j’ai déjà vu plusieurs membres dans d’autres formations. On a donc sur scène : le chanteur KILLER KIM, CHAINSAW CHARLY et LATHER DETH aux guitares, ALEX RENEGADE à la basse et pour finir, LIZZY KICKS à la batterie.
Dès son arrivée, la bande de STAR RIDER, très lookée années 80, est aux taquets. Ils ont d’entrée de jeu une bonne présence sur scène et ça fait plaisir à voir. Le set démarre avec « Outta Time », le titre éponyme de leur album. KIM, le Stéphanois du groupe, lance : « Bienvenue Rock ‘n’ Eat ! Ca fait plaisir de venir à Lyon après la victoire des Verts ! ». Ca titille la salle qui s’agite en rigolant et on entend même quelques « Allez, les Verts ». L’ambiance festive est lancée, ça chambre mais surtout, ça rigole comme on aime.
STAR RIDER AU ROCK N EAT
Le groupe fait évidemment la part belle à leur album. C’est très Hard-Rock et Heavy Metal mais on a aussi, sur certains titres, quelques petites touches de Power Metal.
La salle est chauffée à blanc, d’autant plus qu’une bonne partie connait visiblement très bien leurs chansons, et c’est avec regrets qu’ils ne peuvent pas nous faire comme d’habitude « Too Fast to Die » de leur EP. En tout cas, un set qui à mon goût est passé trop vite. Hâte de les revoir !
C’est l’heure du petit entracte et de ma traditionnelle petite bière bien fraîche qui fait du bien. J’en profite pour dire bonjour à tout un tas de potes qui ont fait le déplacement.
BLAZE BAYLEY AU ROCK N EAT
Et c’est vite l’heure de BLAZE BAYLEY. Yeah !!!
Curieusement, il n’attaque pas la set list par un titre de « Silicon Messiah » comme on aurait pu s’y attendre (vu que c’est l’anniversaire du disque) mais par 10 secondes de « Blood and Belief » de son 3e album. Après avoir chauffé d’entrée le Rock ‘n’ Eat qui est archi plein, il nous sort un 2e titre et là, toujours pas de « Silicon Messiah » ! C’est donc « Circle of Stone », titre éponyme de son dernier album qu’il nous fait.
Je m’impatiente de son album anniversaire mais il nous balance « Ghost in the Bottle », encore un morceau du dernier album. Ce n’est pas grave, je sais qu’on va être gâtés après.
BLAZE BAYLEY AU ROCK N EAT
Et enfin, pour mon plus grand plaisir, il attaque « Ghost in the Machine » Ca y est, la machine est lancée pour « Silicon Messiah » ! C’est un morceau sur lequel il fait chanter le public. En même temps, c’est un titre qui se retient facilement et qui s’y prête bien. On a ensuite « Evolution » puis « Silicon Messiah » qui est le 3e titre de l’album. Donc là, ça y est, on est en plein dans l’anniversaire.
Sur sa lancée, BLAZE continue avec « Born as a Stranger », « The Brave », « The Hunger ». 5 titres d’affilée de l’album, je suis comme un fou ! Mais ce n’est pas fini, il finit par « Stare at the Sun » qui est mon morceau favori. J’ai attendu 3 chansons avant qu’il s’y mette mais là, on a tout l’album ! C’est vraiment sympa pour les fans.
La salle est chauffée à bloc. Les fans sont ravis de fêter aussi bien cet anniv’. BLAZE BAYLEY nous dit « qu’à cette occasion, il a ressorti le vinyle en bleu et rouge (il était en noir lors de la 1ère sortie), qu’il aurait pu le ressortir en noir parce que c’est moins cher mais que, malgré le fait qu’il ait été malade, il voulait vraiment remercier ses fans en créant un bel objet ».
Il remercie encore le public et ses fans d’être toujours là. Il nous dit qu’il est venu jouer beaucoup de fois à Lyon et qu’il est heureux de revoir ses amis. « Je vous remercie beaucoup, mes amis ! ». Il est, comme toujours, très chaleureux et tactile avec son public.
Après nous avoir bien remerciés, il attaque une reprise de MAIDEN, « Wratchild » et on a droit à un petit hommage à PAUL DI’ANNO, récemment décédé. Ce n’est pas un morceau qu’il joue d’habitude et pour moi qui suis un grand fan de d’IRON MAIDEN, c’est un vrai plaisir car je n’ai pas entendu ce morceau en live depuis la tournée « X-Factor » en 96.
BLAZE BAYLEY AU ROCK N EAT
BLAZE attaque « Man on the Edge » qui est le titre phare de « The X-Factor ». Lorsque l’intro du morceau commence, on est bien chaud, aux taquets mais BLAZE s’arrête à la fin de l’intro et il fait style, « On ne va pas jouer ce morceau ». Sauf que finalement, si ! Tout le monde est aux anges. On continue sur la période MAIDEN avec « Futureal », le single de « Virtual XI ». Il s’avance en bord de scène, penché sur la foule. Des gars le retiennent pour empêcher qu’il tombe pendant qu’il touche les mains et les bras des gens. Il semble se nourrir de leur présence, de leur énergie, et puis je crois que c’est vraiment un morceau qu’il kiffe.
Pour finir, il attaque le « Doctor, Doctor » de UFO qui est l’intro des concerts de MAIDEN depuis des années (de mémoire, la première fois c’était en 2006). Tout le monde reprend la chanson en chœur. Qui ne connait pas ce titre ? C’est un super final.
BLAZE BAYLEY AU ROCK N EAT
BLAZE BAYLEY remercie tout le monde et présente ses musiciens habituels, les musiciens d’ABSOLVA, avec CHRIS APPLETON qui nous a encore fait un show exceptionnel à la guitare et son frangin LUKE à la basse ainsi que MARTIN McNEE à la batterie. Je conseille à ceux qui ne connaissent pas ABSOLVA d’aller jeter une oreille sur ce qu’ils font parce que c’est un super groupe. BLAZE finit en s’auto-présentant en français, ce qui fait sourire le public avec le charme de son accent. Il remercie, en français encore, le public d’être venu.
Mais quelle super soirée ! Je n’ai tellement pas envie que ça se finisse que je reste bien 1h de plus à discuter avec les potes et les musiciens. Du coup, pendant le trajet retour, même s’il est déjà presque 2h du mat, je n’arrive pas à m’empêcher de chanter « Doctor, Doctor » à tue-tête !
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Commentaires fermés sur GHOST à la LDLC ARENA
Samedi 26 avril 2025 – Décines Charpieu (69)
Aujourd’hui, c’est cool, on est samedi et on ne travaille pas ! J’en profite pour partir au concert de GHOST avec des amis. Bien-sûr, avec une date pareille, on remplit la voiture. Le problème, c’est que c’est soir de match pour les Lyonnais et on s’attend à avoir du monde sur la route de la LDLC ARENA. Ouf, le match n’est qu’à 21h et du coup on se gare tranquille.
On rentre vite dans la salle. C’est super bien organisé et donc là aussi, c’est cool.
Report : LOLO SIXTY NINE – Photos : RYAN CHANG
GHOST à la LDLC ARENA – Crédits photos : RYAN CHANG
Il y a pourtant une énorme nouveauté pour ce concert : les portables sont interdits. A l’entrée, on nous donne des pochettes individuelles dans laquelle on doit mettre son téléphone. Les petits malins découvrent bien vite que ces pochettes sont impossibles à ouvrir et qu’elles ne seront réouvertes qu’à la fin du concert. Ca va faire du bien !
Pour ma part, c’est la toute première fois que je viens à la LDLC Arena. Il est 19h30 lorsque je prends mon siège et je me rends compte que cette salle est vraiment bien faite. Sur les places assises, on n’est pas loin de la scène et où qu’on soit, on voit bien. Je fais la comparaison avec un de mes amis entre cette salle et la salle de Paris Bercy. Nous tombons d’accord sur le fait qu’ici c’est nettement mieux. Pour les concerts, c’est carrément une super salle. Et le public ne s’y est pas trompé parce qu’à vue de nez, on n’est pas loin d’être complet.
Comme je suis un peu en avance, j’ai le temps d’aller me boire ma petite boisson d’avant concert mais cette fois-ci, ce n’est pas de la bière mais du vin rouge, mieux calibré pour commencer la messe GHOST.
Je suis personnellement le groupe GHOST depuis plusieurs années. C’est un groupe qui passe régulièrement en France et je les ai déjà vus plusieurs fois en concert dont celui de l’Olympia, du Hellfest, du Download Festival, du Radiant et de la Halle Tony Garnier à Lyon. En fait, en y réfléchissant, j’ai vu tous les Papes de GHOST (sauf le premier peut-être) ainsi que le Cardinal Copia et, il faut le dire, j’ai hâte de découvrir le nouveau Pape !
GHOST à la LDLC ARENA – Crédits photos : RYAN CHANG
A 20h pétantes, ils éteignent les lumières et là, on apprécie tout de suite de ne pas avoir de portables car on se retrouve dans le noir. Ca fait bizarre, on n’a plus l’habitude. On sent l’ambiance monter. Comme les gens n’ont pas de tel, ils parlent entre eux. C’est super sympa.
C’est donc dans le noir le plus total que GHOST commence son 1er morceau. On entend résonner les premières notes de « Peacefield » (du dernier album) et le rideau tombe. Le public est direct en transe. S’ensuit un autre titre de ce nouvel album nommé « Skeletà » qui est sorti hier. On a eu beaucoup de chance ici car, hier justement, TOBIAS FORGE a effectué une séance de dédicaces à la Fnac de Lyon.
Pour la petite histoire, en 2016, après le succès de l’album « Meliora », TOBIAS s’est séparé de ses musiciens. C’est donc le seul membre d’origine qui reste. Pendant des années on n’a pas su qui étaient les musiciens de GHOST mais suite à des déboires judiciaires, le nom de TOBIAS FORGE a été révélé. Ce n’est pourtant qu’en 2022 pour l’album « Impera » que l’identité de l’ensemble des musiciens a été révélée. De toute manière, pour faire simple, les musiciens sont nommés les « Nameless Ghouls ».
GHOST à la LDLC ARENA – Crédits photos : RYAN CHANG
La set list qu’ils nous ont concoctée me plaît beaucoup car, contrairement à ce qu’on aurait pu s’attendre, ils ne font pas que des titres du nouvel album. On va aussi avoir des morceaux de « Meliora », cet album qui les a propulsés sur le devant de la scène. Ca tombe bien, on fête cette année les 10 ans de ce disque avec lequel ils ont tout de même remporté un Grammy Awards (à l’époque, ils sont même passés sur Canal +, c’est pour dire !).
Le public accueille les titres de « Meliora » avec plein d’applaudissements, c’est vraiment l’album phare de GHOST. Ils vont nous en jouer pas moins de 7 titres ce soir : « Cirice », « Devil Church », « From the Pinacle to the Pit » et ceux que je préfère, « He is », « Majesty », « Mummy Dust » et « Spirit ». Cet album est vraiment mis à l’honneur !
Sur les deux premiers chansons, TOBIAS FORGE porte le nouveau masque et une veste à paillettes. Pour la suite, il disparait et revient en fond avec le costume de Papa V Perpetua, le nouveau Pape. C’est donc en live qu’on découvre ce nouveau costume, un Pape violet portant une croix à l’envers. C’est notre nouveau Pape sataniste ! Il ne faudrait pas qu’il traine trop à Fourvière dans cette tenue… Les Nameless Ghouls portent des masques noirs et leurs uniformes. Ils sont anonymes du coup. Contrairement à la tournée « Meliora », ce soir il n’y a pas de bonnes sœurs qui distribuent des préservatifs. En revanche, on a des choristes masquées (l’une d’elle va également jouer du clavier) qui, lorsqu’elles déploient les manches de leurs tuniques, ressemblent à des espèces d’anges de la mort. Là aussi, c’est très théâtral.
GHOST à la LDLC ARENA – Crédits photos : RYAN CHANG
TOBIAS, en véritable maître de cérémonie, arrive à emmener la foule avec lui. Avec ses musiciens, il donne une vie aux textes. C’est super bien !
Si « Meliora » est mis en avant, le nouvel album n’est pas en reste. Après les deux premiers morceaux de la set list issus de « Skeletà », ils nous en joueront deux autres titres au cours du concert. On a donc la chance d’entendre pour la première fois en live : « Peacefield », « Lachryma », « Satanized » et « Umbra ».
Pour la mise en scène, c’est du GHOST : du grand théâtre, voire une scène religieuse. Ils ont leur look très Black Metal et un univers sataniste. Un crucifix géant est suspendu au-dessus de la scène et les éclairages sont portés dessus. C’est super bien fait. Les lights changent sur chaque chanson et comme chaque chanson a son thème, on en prend plein les yeux.
GHOST à la LDLC ARENA – Crédits photos : RYAN CHANG
Comme je viens de le dire, chaque chanson a son univers donc la déco change à chaque titre. C’est à la fois épuré et beau. On a des vitraux géants projetés sur le fond de scène, ils changent à chaque fois. Parfois les vitraux se brisent, parfois ils changent juste de couleur. C’est très beau et ça a l’avantage de ne pas prendre de place comme l’auraient fait des décors à l’ancienne. En plus, la batterie est en hauteur, ce qui permet aux musiciens de profiter de toute la scène pour bouger.
La set list continue d’être déroulée mais on est maintenant en mode Best of des albums. Leur mélange de Pop et de Metal te rentre très vite dans la tête. Ce qui est bien, c’est que contrairement à beaucoup de groupes qui essaient de casser leur image, GHOST reste du GHOST. Quel que soit l’album, on a la même sonorité et le public s’y retrouve.
Comme chaque chanson a son univers, on ne voit pas le temps passer. Ils en sont déjà à 16 titres lorsqu’ils nous jouent le fameux « Mummy Dust » sur lequel nous avons droit à une pluie de confettis et de billets GHOST. Je dis le fameux « Mummy Dust » car c’est un de leurs grands succès. La foule est emmenée dans l’union sacrée générée par TOBIAS.
GHOST à la LDLC ARENA – Crédits photos : RYAN CHANG
Une des spécificités de GHOST, c’est que les paroles de leurs chansons peuvent choquer certaines personnes cependant, il y a aussi beaucoup d’humour. C’est une vraie caricature de la religion, théâtralisée à l’extrême. Pas besoin d’être sataniste pour être pris dans l’ambiance. On se joue de la religion.
Et c’est sur « Monstrance Clock » d’« Infestissumam » leur 2e album sorti en 2013 que GHOST termine le set principal. Ils sont très fédérateurs. En fond d’écran, les paroles de la chanson s’affichent. Un copain qui était aux premiers rangs dans la fosse m’a dit que dans les caractères, on voyait des petits personnages imbriqués dans des poses très suggestives mais pour ma part, je ne m’en suis pas rendu compte. J’espère en écrivant ces mots qu’il ne m’a pas fait une blague ! Nous en tout cas, on est contents qu’il n’y ait pas de téléphone pour troubler ce moment de réunion parfaite, parce que là, ça a tout son sens… On entonne tous en chœur « Come together, together as one, Come together, for Lucifer son ». C’est d’autant plus facile que le texte de fin de la chanson est en boucle. On chante ensemble, on est heureux, c’est l’union sacrée. C’est vraiment un super moment avec une chouette ambiance.
Les membres de GHOST quittent la scène sous les applaudissements nourris. Mais nous on sait qu’ils ne sont pas partis pour de bon, alors on les attend. Et comme de bien entendu, quelques minutes plus tard, le groupe réapparaît pour un rappel.
Ils ouvrent ce rappel sur « Mary on a Cross ». Le public connait bien la chanson et chante à nouveau en chœur. S’ensuit « Dance Macabre ». C’est une chanson de l’album « Prequelle », leur 4e opus. C’est d’ailleurs sur cet album qu’ils ont fait, en 2019, la première partie de METALLICA.
GHOST entame alors le dernier titre de la soirée : « Square Hammer ». TOBIAS FORGE a revêtu sa veste à paillettes violette et remis le masque du dernier album. La pyrotechnie, sublime, illumine la scène et met en valeur le logo géant GHOST qui a été descendu au milieu de la scène. Quel beau final !
Quelque part, je me dis : « C’est déjà fini ? », puis je regarde ma montre et là, je me rends compte qu’ils ont joué plus de 2 heures. Ah oui, quand même ! Le public se dirige vers la sortie. Les gens sont heureux et ça se voit. On a voyagé dans leur univers si particulier et moi, j’ai du mal à faire mon retour à la réalité.
GHOST est venu, nous a conquis, la messe est dite.
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Commentaires fermés sur MARILLION au Casino de Paris
Vendredi 11 et samedi 12 avril 2025 – Paris
Il y a des fois où tu es dans la capitale et les concerts auxquels tu aurais pu assister sont avant ou après ton séjour ! Là, je n’espérais rien et, à l’hôtel, je tombe sur l’annonce de la présence de MARILLION qui passe sur un week-end à Paris. Et c’est justement ce vendredi et ce samedi au Casino de Paris, grand week-end où je suis là pour le Disquaire Day !
Report et Photos prises de la foule : HI’ TWIST
MARILLION au Casino de Paris
Questionnement : moi qui ai vu MARILLION 18 fois en concert et festival depuis 83 (dont 16 avec FISH et 2 avec HOGARTH – pour « Seasons End » et « Holidays in Eden »), avec le temps, suis-je prêt à les revoir avec STEVE HOGARTH ? Dans les 90’s, après les deux derniers concerts, je ne trouvais plus la magie d’antan et ce qui me faisait vibrer avec FISH, frontman génial. Mais comme on dit chez nous : « Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis ». Je décide donc de m’accorder la sagesse de pouvoir changer d’avis mais aussi l’indulgence envers STEVE HOGARTH qui « sévit » quand-même depuis 25 ans dans MARILLION !
Tout comme pour la Hollande, l’Angleterre, la Pologne, Berlin, le groupe a trouvé la formule : donner deux concerts en deux soirées successives dans les villes de leur tournée européenne. Ils avaient déjà testé la formule dans une précédente tournée et en avait même immortalisé le moment par la sortie d’un blu-ray.
MARILLION au Casino de Paris
Je me retrouve au Casino de Paris, dans cette salle magnifique que je n’avais pas encore inauguré pour un concert. Je prends la température du lieu dans le hall et le peu que j’entends de la 1ère partie (CONAL KELLY), ne m’attire guère ! Je ne suis pas le seul, beaucoup de gens traînent au bar, au stand de merchandising ou sur les moleskines. Le set de 1ère partie fini, je me dirige dans la salle.
C’est blindé de monde ! Je tente une infiltration sur les côtés, en vain. Difficile d’accéder au-devant de la scène. Du coup, je me retrouve sur le côté droit, au fond de la fosse. Je n’insiste pas, surtout qu’il y a du costaud ! Je discute, ça parle partout anglais ! J’apprendrai plus tard que plusieurs centaines d’Anglais ont pris le train du Channel spécialement pour l’événement !
MARILLION au Casino de Paris
Déjà quelques notes de synthés retentissent et une grande lumière éclaire le dôme de ce magnifique théâtre. Ca démarre fort avec « Invisible Man » puis « Marbles I ». Le public réagit. Nous sommes là face à des connaisseurs ! Tout l’album « Marbles » va alors s’enchaîner tel un livre qui se dévoile. « Marbles IV » et « Imaginary Land » clôturent l’histoire.
Exit quelques minutes pour mieux revenir. Quand le public reconnaît les premières notes de « Sugar Mice », une clameur retentit, STEVE HOGARTH la chante avec conviction et dans les refrains, c’est le public qui prend la relève. Ouah, c’est si beau et ça fait remonter tant de souvenirs, que j’y vais de ma petite larme. Là, je suis transporté dans une autre dimension. On voudrait que ça ne s’arrête pas.
MARILLION au Casino de Paris
Malgré un début raté, allez on recommence, et c’est avec un peu d’audace que l’on retrouve « King », titre d’un album un peu décrié, « Afraid of sunlight » mais qui reste un des albums préférés du frontman.
La première soirée se termine, le public est comme hébété. Hypnotisé par les lumières ou hypnotisé par le show du groupe ? Les deux, je pense.
Rendez-vous est pris le lendemain même lieu, même heure. Sauf que votre serviteur s’est fait embringuer depuis la place Clichy par 4 anglais en chemise hawaïenne et collier de fleurs factices. J’aurai dû me douter du traquenard. Arrivés dans un bar à quelques centaines de mètres de la salle, on retrouve un couple écossais. Pas bon tout ça !!!
MARILLION au Casino de Paris
Quand on finit par arriver dans la salle, il est 21h10. J’apprendrai à la fin du concert que le groupe de 1ère partie de ce soir était LAZULI. Mince !!!! J’en entends parler depuis tant d’années et en bien et là, je rate l’occasion de voir les Nîmois en concert ! Ces Français qui ont été invités à jouer au fameux festival allemand Night of the Prog (édition 2022).
Pour me faire pardonner, j’ai acheté sur place « Lorelive, live at Night of the Prog 2022 (CD + DVD). Et je vous dévoile là, leur set-list du jour :
1) Dieter Böhm – 2) Les chansons sont des bouteilles à la mer – 3) Qui d’autre que l’autre – 4) Quel dommage – 5) Etre et ne plus être – 6) Chaque jour que le soleil fait – 7) Les courants ascendants – 8) Le pleureur sous la nuit – 9) Neuf mains autour d’un marimba
Et pour finir, le « Easter » de MARILLION.
MARILLION au Casino de Paris
Ce soir, il est encore plus dur de se faufiler. Je suis debout, devant les quelques fauteuils qui restent. Je me demande d’ailleurs ce qu’ont vu les 20 personnes assises, à part de fermer les yeux !
Là, on démarre fort avec « Slàinte Mhath » et « Uninvited Guest ». L’ estocade pour moi sera avec « Easter ». Je suis dans la 5ème dimension ! Suivra alors « Holloway Girl » et « Beautiful », 4 titres puisés dans l’album « Seasons end ».
Nous n’avons pas le temps de nous remettre de nos émotions que déjà je frémis aux premières notes de « Script for a Jester’s Tear » de leur album éponyme et premier de leur longue discographie. C’est beau, renversant et je suis surpris par la reprise de ce titre. Depuis que FISH a arrêté de tourner (suite à des problèmes de santé/genoux), le groupe se risque à aborder une grande partie du répertoire de MARILLION, époque FISH.
MARILLION au Casino de Paris
Le public réagit, ça gronde et là, le groupe nous assène « Kayleigh », enchaîné de « Lavander », « Bitter Suite/part III Blue Angel » et « Heart of Lothian ». Là, c’est un trop plein d’émotions pour moi : des larmes de plaisir, du bonheur…
Mais n’en jetez plus, la coupe est pleine ! Eh ben si : « The Space » et les solos de guitare avec le jeu si fluide d’un STEVE ROTHERY concentré sur son instrument nous achèvent ! On redescend un peu avec l’album « Brave » : « Wave », « Mad », « The great Escape ». Petit constat confirmé le lendemain par un gars présent au concert, STEVE HOGARTH est un peu trop théâtral avec sa façon de chanter toujours un peu dans l’excès.
MARILLION au Casino de Paris
Déjà un premier rappel et nous avons droit à « The new Kings » (part. I à IV), tiré de l’album « Fear ». S’ensuit un deuxième rappel parti dans les méandres de l’album « An Hour before it gets Dark » avec « The Crow and the Nightingale », « Care IV – The Angels on Earth » et au milieu un titre de « The strange Engine », « The Man with a Thousand Faces ». Le public en redemande et on a droit à un troisième rappel.
STEVE HOGARTH est rejoint sur scène par l’accordéoniste CHARLES KIENY. Deux couplets plus tard, sous la houlette de HOGARTH, l’accordéoniste nous joue les premières mesures de la Marseillaise. Toute la salle chante alors notre hymne national ; séquence émotion !
« Made again » verra un petit break amusant quand – toujours avec CHARLES KIENY – PETE TREWAVAS prendra la 6 cordes, STEVE une guitare acoustique 12 cordes et le claviériste MARK KELLY, s’essaiera à la basse. Une façon amusante de clore ce show et un week-end empreint d’émotions. Je ne regrette en rien ma décision de dernière minute et j’ai revu ma copie !