Putain, ça y est, c’est le jour que j’attends depuis des mois, c’est ce soir le concert de KISSIN’DYNAMITE avec les copains de BLACKRAIN en première partie !!!! Je suis excité comme une puce sur le dos d’un chien. Je pars en avance, pas de prise de risque aujourd’hui, impossible que j’arrive à la bourre. En plus, le concert prévu initialement au Hard-Rock Café a été déplacé au CCO de Villeurbanne car il y a eu une demande supérieure à la capacité d’accueil du lieu initial. Comme quoi le glam sleaze, ça plaît !
C’est cool pour eux mais pour se garer c’est carrément coton. Bon, en partant bien en avance, je suis moins stressé et même un immeuble qui menace de s’effondrer et qui provoque la fermeture de la rue ne m’empêche pas d’être à l’heure, voire même en avance puisque les portes sont encore closes.
BLACKRAIN @ CCO – Villeurbanne (69)
Vue la longueur de la file d’attente, je me dis que les organisatrices du concert ont bien vu le coup en changeant de lieu. La soirée s’annonce mega bien !!! Je commence par papoter avec plein de copains, copines (eh oui, dans les concerts glam il y a plein de copines, les gars !!).
Je récupère tranquille mon pass photo, je suis cool quand tout à coup… hey, c’est quoi cette musique qui vient de la salle ?!! C’est « Le Chant des Allobroges », l’hymne haut-savoyard et surtout l’intro de BLACKRAIN ! Là, plus cool du tout le Ti-Rickou !!
Je fonce dans la salle, je me fraye un chemin ver la barrière et c’est parti pour un petit « Back in Town »! Les copains sont accueillis par un public en très large partie venu pour eux. Ils connaissent les paroles et le refrain est repris en chœur par la foule. Une putain d’ambiance dès le début du set, ça va être énorme je vous dis !
Les BLACKRAIN sont en grande forme, déchaînés de jouer à Lyon. « Dying Breed » fait encore mouche avec son refrain facile à entonner, « Innocent Rosie » et « Blast me Up » enfoncent le clou.
Le groupe remercie les copains de toujours, ceux qui étaient là à leurs débuts. BLACKRAIN, c’est aussi ça, un groupe qui sait d’où il vient et qui ne l’oublie pas.
Et ce BLACKRAIN là, celui que j’ai sous les yeux ce soir, mérite d’aller très haut ! Putain, ils ont encore gagné en présence. Ils ont un réel sens de la scène et la communion avec le public est juste énorme. Putain de show !
Le cover de « We’re not gonna Take it » de TWISTED vient terminer la fête. Ouah, c’était mega trop bon ! OK, je suis fan depuis le début, des petits bars, du Thunderbird Lounge, des premières parties de HARDCORE SUPERSTAR et donc j’ai eu la chance de les voir grandir. Et donc, si je dis que c’était une tuerie ce concert, c’est que c’était une tuerie !
Bon, pas le temps de trop papoter car KISSIN’ DYNAMITE va commencer et vu comme la salle est remplie, il faut que j’ai le temps de la retraverser !
Le concert démarre à donf’ en mode « les préliminaires, je ne connais pas » avec « I’ve got the Fire » d’entrée, histoire de mettre tout le monde d’accord et que le public redémarre au quart de tour. Ca fonctionne grave, c’est du délire dans la salle !
Il faut dire que l’affiche de ce soir est homogène, que c’est donc le même public pour les deux groupes et que KISSIN’ DYNAMITE – tout comme BLACKRAIN – n’a pas gagné son public en payant des pubs sur Facebook mais en faisant des putains de prestations live, comme celle en première partie de POWERWOLF il y a quelques mois. Les nouveaux fans qu’ils avaient engrangés ce soir-là sont en grande majorité venus ce soir.
Et ils ne vont pas être déçus car HANNES, le chanteur en plus d’avoir une putain de voix est un putain de frontman. Il a un charisme dingue ! Les autres musiciens ne sont pas là non plus pour faire de la figuration, ça joue, ça pose, ça interagit avec le public.
Leurs morceaux sont de pures tueries qui font sauter, bouger les cheveux et pousser une banane sur le visage ! « DNA » en est le parfait exemple.
Il se passe toujours un truc sur scène. Là, c’est WI ANNA BRUNNER qui les rejoint pour plusieurs morceaux dont « Ecstasy » qui souffle encore un vent de folie pour attiser – si besoin en était – le public ! Putain, c’est trop, trop bon !! Putain de set !
Hey, c’est quoi cette intro ? Mais bien-sûr, c’est « I will be king » !! Alors là, c’est la cerise sur le cake, le morceau ultime où je deviens dingue. Et il n’y a pas que moi, le public est aux anges, épuisé mais heureux. Ouah !!!
Allez, malheureusement c’est déjà fini. Putain de groupe ! Quelle prestation ce soir encore ! Les lumières se rallument et je suis encore sonné, comme un boxeur qui a fait douze rounds. Quelle affiche ce soir avec deux groupes qui montent lentement mais sûrement. Ca fait du bien de voir que la relève est prête à prendre le relais de nos idoles vieillissantes. Ne vous y trompez pas, le futur de notre musique, c’est eux !!!
Je ne peux pas partir sans avoir papoté un peu avec SWAN, MATT, MAX 2 et FRANCK de BLACKRAIN et leur avoir dit à quel point ça a été du bonheur de les revoir en live. Une pensée pour ceux qui n’ont pas pu être là avec nous et un énorme merci aux filles de Sounds Like Hell pour cette mega tuerie de soirée !
Allez, « I will be King » à donf’ dans la voiture et on the road again ! Rock ‘n’ roooooooollll !!!
Aujourd’hui, c’est en famille que je me rends à la quinzième édition du festival rock d’Arare à Genève. Plus précisément à Plan les Ouates, juste à côté de la frontière. En effet, ce soir, il y a SPIT RECKLESS qui joue et j’ai deux fans absolues à la maison. Bon d’accord, elles ne sont pas les seules, j’aime bien aussi. En même temps, cela me permettra de découvrir d’autres groupes et de faire un report pour le rédac’chef, et pour vous aussi chers lecteurs, bien entendu.
L’avantage qu’il y a à faire un concert en Suisse c’est que, bien souvent, ils sont gratuits ce qui, malheureusement, est rarement le cas chez nous. Outre SPIT RECKLESS, il y a trois autres groupes que je ne connais pas : THE RAMONAS, ALCH3MY, et MIGHTY BOMBS. Cela s’avère plutôt intéressant comme soirée.
Ce festival, que je fais pour la seconde fois, se tient en plein centre-ville, sous de grands chapiteaux. Il y a de quoi se restaurer avec des stands de frites et de saucisses et même de hamburgers. C’est le rédac’ chef qui aurait été content ! Lol. Vous pouvez aussi acheter des crêpes, de la pâtisserie faite maison, sans oublier bien sûr, les stands de boissons.
Pendant que je salive sur tous ces mets, plus appétissants les uns que les autres, je retrouve mon compère Steve*74 venu comme moi, assister à ce festival prometteur. Plus on est de fous… vous connaissez la suite !
Bon, assez parlé de copains et de bouffe, et racontons un peu la musique. La grande scène qui se trouve au fond du chapiteau accueille, comme nous l’annonce un organisateur, le premier groupe, en l’occurrence SPIT RECKLESS.
CHRIS WALL, le chanteur guitariste entame « Easy Come Easy Go », le premier titre de leur set, non sans avoir appelé le public, assez nombreux, à se rapprocher de la scène. Et c’est parti pour une heure d’un show toujours aussi intense ! Tous les morceaux sont des hits en puissance, que ce soit « Magic Pills » ou bien « Stop Foolin’ Me Around » qui suit juste après ou encore « Shackle » qui fait chavirer le public avec son histoire d’équipage de bateau et ses “na na na na” repris par le public. Ce morceau teinté de blues, avec une légère pointe de heavy, fait toujours son effet.
Bien évidemment, le groupe ne peut s’empêcher après « Bloodstain », de nous interpréter son incontournable hit « You Make Me Happy ». Les copines hurlent leur bonheur, et le public est en feu. Mais ce n’est pas fini. Après « Growin’ up », c’est « Rock ‘n’ roller coaster » qui se charge de faire fondre les spectateurs… enfin, surtout les spectatrices en l’occurrence. Il y a même des très très jeunes fans, casque anti-bruits sur les oreilles, qui s’éclatent devant les planches. Ils sont à fond. C’est les parents qui vont être contents ce soir quand ils iront se coucher !
Ce soir, je remarque que différentes générations de fans sont présentes, toutes les tranches d’âges ont l’air d’apprécier la musique du groupe. Oui, d’accord, le festival est gratuit et en Suisse, contrairement à chez nous, on va à un concert comme si on allait au ciné, en famille. Mais cela n’empêche pas qu’il ne reste quasiment plus de place devant la scène. Il faut presque jouer des coudes pour rester. Le plaisir communicatif de SPIT RECKLESS se ressent au travers du public.
Les riffs du nouveau guitariste SERGIO sont très bons. Il est très actif sur scène. GIBS est toujours derrière la basse, et VG, derrière sa batterie. La rythmique soutient parfaitement l’extraordinaire voix de CHRIS WALL, qui monte souvent très haut mais toujours avec un sens de la mélodie qui tue. Lorsqu’il délaisse sa guitare, ce n’est que pour mieux conquérir son public.
Les remerciements effectués, c’est le côté hard-rock qui reprend le dessus avec « Last Action Hero » et son refrain agressif. CHRIS doit avoir des ancêtres Wallabies, il saute de partout, comme un kangourou ! Histoire de finir d’achever le public, le voilà qui sépare la foule en deux pour lui faire chanter une fois encore le refrain de « You Make Me Happy ». Repris par un public bien présent, cela fait son effet sous le chapiteau !
Le groupe conclut son set par une ballade inédite « Miles Away », toute en guitare acoustique. Je ne suis pas particulièrement séduit par ce morceau, lui préférant un « Say » plus incisif et non interprété ce soir. Mais bon, cela ne m’empêche nullement d’avoir apprécié leur set.
Si FREEDOM CALL a inventé le “Happy Metal”, je crois bien que nos copains genevois de SPIT RECKLESS ont inventé le “Happy Rock”. Leur rock-hard joyeux étant tout bonnement imparable ! Le show terminé, nous allons saluer Chris Wall au stand de merch, en attendant la suite.
Le temps de discuter un peu, THE RAMONAS s’installe sur scène. Venu de Grande-Bretagne, c’est un tribute féminin aux, je vous le donne en mille, RAMONES. A noter que c’est le premier groupe féminin, et peut-être même le seul, qui rend hommage au légendaire groupe punk. La politique du webzine étant de ne pas faire de reports sur les tribute bands car ce n’est pas de la création, je ne vais pas développer. Ce que je peux toutefois dire, c’est que c’est du copié-collé même si la chanteuse est bien révoltée. Il y a même un personnage qui débarque de derrière la scène, avec une pancarte « Gabba Gabba Hey ! » durant le morceau « Pinhead », tout comme les RAMONES le faisaient à l’époque, mais bon, personnellement, je reste dubitatif.
Allez, c’est l’heure du repos du guerrier – et du rassasiement – tout en jetant au loin un œil sur la scène où le groupe suivant installe son matériel. VG le batteur de SPIT RECKLESS, vient discuter avec nous pour savoir si leur prestation nous a plu et je lui rappelle qu’il y a de ça une dizaine d’années, je l’avais vu lorsqu’il jouait dans un autre groupe avec le chanteur de HEADLESS CROWN. Nostalgie, quand tu nous tiens…
Quelques minutes plus tard, ALCH3MY, le groupe toulousain, fait son sound check. Le son des guitares, me surprend agréablement. Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour jeter un œil sur la toile et je ne sais pas à quoi m’attendre. Cependant, étant donné le look des deux guitaristes, j’ai l’impression que ça ne devrait pas être ma came. Du coup, je ne me fais pas d’illusions malgré, je le répète, le son des grattes qui m’interpelle.
Puis, les lumières s’éteignent, et là d’entrée de jeu, des grosses guitares, bien “métal” prennent d’assaut le public d’Arare, sous les coups de massue du batteur et du ronflement de la basse. Les deux guitaristes remontés comme des coucous (Oui ! suisses !) s’emparent de la scène. Puis une voix rocailleuse semble sortir de nulle part.
Le chanteur RYAN, se juche sur un retour et s’approprie le micro. D’un seul coup, je me rends compte que mon corps ne me répond plus. Ma tête n’arrête pas de faire des mouvements de bas en haut. Je suis pris dans cette musique. Un mélange de 3 DOORS DOWN et de NICKELBACK. Cool, ce sont des groupes que j’aime bien ! Et dire que je pensais que ce n’était pas pour moi, j’en tombe des nues ! Comme quoi, “l’habit ne fait pas le moine”, j’en ai la preuve ce soir.
En revanche, j’ai l’impression d’avoir déjà vu le groupe quelque part… Pas exactement avec les mêmes membres, mais le chanteur me dit quelque chose… Après avoir fait travailler ma matière grise, je me souviens. Bon sang mais c’est bien sûr ! Euréka ! Ils ont participé, comme mes copains de BLACKRAIN, à l’émission de TV : “ La France a un incroyable talent”. C’était en 2010, bien avant nos copains savoyards et ils ont même terminé second. Comme quoi, ça sert des fois de s’abrutir devant la télé. Mdr.
C’est comme ça que le combo a été repéré par CHRIS HENDERSON, guitariste du groupe 3 DOORS DOWN qui, après avoir écouté l’un de leurs titres sur une radio américaine, a décidé de produire leur troisième album. Ils ont passé cinq ans à tourner aux States et ont joué dans des salles telles que le « Whisky a Go Go » et le « Viper Room » à Los Angeles, et même à Montréal dans un célèbre club de là-bas, le « Club Soda ». Tout ça, jusqu’à ce que RYAN retourne en France. Avouez qu’il y a quand même pire comme carrière.
Le son est absolument titanesque, un peu trop d’ailleurs. Il me faut pousser mes bouchons un peu plus profondément dans les oreilles. Mais bon, une fois fait, ça passe.
WILL à la basse fait ronfler son instrument sous la frappe sèche d’ETIENNE le batteur. Par moments la musique d’ALCH3MY frôle avec le stoner puis revient sur le grunge, avant de lorgner du côté Hard FM.
MATT, le guitariste blond est impressionnant dans sa dextérité. Il virevolte et prend toute la largeur de la scène. Il va jouer à côté de son chanteur, va au-devant du public, fait le show et semble plus à l’aise que ses camarades. SHYAM, le deuxième guitariste est aussi bon que son compère. Un peu moins démonstratif, il semble plus technique et ses solos sont plus nerveux. Il va même jouer avec sa guitare derrière la tête ! Impressionnant !
Chaque instrument est à sa place et l’on sent que le groupe maîtrise bien son sujet. Le chant est parfois doux et parfois rugueux. RYAN a un timbre assez proche de CHAD KROEGER, le leader de NICKELBACK, mais avec une certaine personnalité. Et, lorsqu’il se lâche davantage et interprète son chant avec vigueur c’est pour mieux surprendre le public. Il semble le tenir au creux de sa main. Le charisme de RYAN est sans appel. Malgré les difficultés que l’on peut penser dans sa vie de tous les jours, il n’en laisse rien transparaître. Ce soir, il est à fond, tout comme ses musiciens.
RYAN aime plaisanter avec son public et le charrie souvent entre les morceaux. Lors d’un titre plutôt doux, il décide de faire comme THE ANSWER et fait asseoir le public. « Les gens qui sont déjà assis au fond, c’est pas la peine, vous êtes déjà assis, c’est bon ! » dit le chanteur mort de rire.
Tous les morceaux sont aussi des hits en puissance. Dans une version plus néo-grunge que leurs voisins suisses de SPIT RECKLESS, mais très agréable à l’écoute.
Les titres passent à une vitesse d’un TGV sur les rails, et c’est déjà la fin. Mais RYAN a une dernière surprise dans sa besace. Il fait monter une partie du public pour que les gens s’éclatent avec lui. Quasiment personne ne peut résister à son appel et c’est le bordel sur scène !
Personnellement, j’en aurais bien repris un peu de cette alchimie mais, malheureusement, l’organisation est un peu à la bourre ce qui, vous l’admettrez volontiers, est plutôt étonnant en Suisse. Il faut donc laisser la place au dernier groupe, les MIGHTY BOMBS.
Mais quelle claque j’ai prise. Je ne m’attendais pas à ça, je le reconnais. Par contre, je me pose une question : comment vont faire les MIGHTY BOMBS pour assurer, étant donné le niveau de prestation de nos copains toulousains ? En plus, nous sommes déjà le dimanche matin, et j’ai l’impression que le public commence à déserter. C’est vrai que comme disent les birmans “Il n’est jamais plus tard que minuit”, mais j’ai tendance à penser que la très jeune génération du tout début est allée se coucher.
Je suis en train de me demander même si je vais rester quand j’entends les balances. Je suis intrigué par ces deux nanas devant la scène et leur copain batteur. Ils ont l’air d’avoir de l’énergie à revendre et moi, je ne sais par quel miracle, je tiens encore debout. Alors, écoutons ce que les MIGHTY BOMBS ont à nous proposer !
Ah, ça y’est, c’est parti ! Un morceau ultra-énergique attaque : “Dizzy Love” et le public restant s’amasse devant la scène. Puis, le groupe s’arrête. Ah, c’était la balance ! Fallait prévenir ! Lol. Évidemment, il faut que le présentateur vienne sur scène pour nous les présenter. Alors, il monte sur scène en courant devant le micro pour hurler “Voici les MIGHTY BOMBS” ! Et nous voilà enfin dans le vif du sujet avec “Run and Go”.
Musicalement, nous sommes dans du garage punk qui va à fond les ballons. Sans compromis, rien que du riff, du ronflement de basse et des frappes rapides.
ONNE WAN, la guitariste chanteuse survoltée et LUCY CAT, la bassiste plus tempérée, forment un trio avec DANIEL, le batteur remplaçant pour ce concert. La chanteuse, qui s’exprime avec un accent espagnol très prononcé, est aux taquets. Ses riffs sont incisifs, tendus et percutants. Sa voix est un mélange de JOAN JETT (en version keupon, évidemment) et SUZI GARDNER, la chanteuse de L7. C’est keupon, certes, mais bien mélodique aussi. Hargneux à souhait, complètement anarchique et sans relâche.
Un sentiment d’urgence semble palpable sur scène. ONNE enchaîne les titres sans vouloir s’arrêter. Tout de rouge vêtue, elle se démarque. Elle headbangue tellement que ses cheveux longs couleur d’ébène aux mèches rouges lui tombent régulièrement sur le visage. Cela ne l’empêche nullement de chanter. Tout à fond sans s’arrêter !
LUCY n’est pas en reste non plus. Ses vrombissements de basse hypnotiques résonnent sous le chapiteau d’Arare. Elle est plus discrète mais arpente aussi la scène et reprend les refrains avec vigueur.
Cependant, c’est bien sur ONNE que tous les regards se posent, tellement elle semble s’imposer sur la scène. Si certains effluves spiritueux semblent avoir pris le dessus sur le débit de paroles de notre copine, ce n’est pas le cas sur son énergie. Et, lorsqu’elle a le malheur de se casser la figure, tel un ANGUS YOUNG au féminin, elle tourne sur le dos et continue de jouer, comme si sa chute faisait partie de sa prestation. D’ailleurs, je me demande même jusqu’à quel point elle ne l’a pas fait exprès. Cela a le don d’impressionner le public qui adoube la prestation de notre copine genevoise.
Pas de trêve, les deux compères ne lâchent pas l’affaire, bien soutenues par DANIEL et ses frappes puissantes. Ce sont des véritables furies. C’est fou l’énergie qu’elles insufflent sur scène ! Et, même si j’ai l’impression que les titres se ressemblent, je ne suis pas lassé, tellement la bonne humeur et la pêche de ONNE et de LUCY m’enivrent. Les deux guitaristes enchaînent les morceaux. Ceux de leur tout premier EP “Not On This Earth” et ceux de leur récent LP “Begin Anywhere”. Et tout ça dans une ambiance ultra fun.
Au bout d’un moment, DANIEL sort de son kit pour rejoindre les filles devant les planches et, à l’initiative d’ONNE, ils se jettent dans un pas de danse totalement improvisé. Et l’on se dit que le concert est terminé. Cependant, les voilà qui remontent sur les planches pour nous asséner plusieurs morceaux qui, encore une fois, ne font aucun compromis. Puis, c’est avec “Something to say”, que le groupe abandonne définitivement la scène.
Oui, mais voilà, les spectateurs restant, en redemandent et nos MIGHTY BOMBS reviennent une nouvelle fois pour jouer un dernier morceau non indiqué sur la set list. Ce soir, c’est une prestation sans faille que nous a présenté le groupe. Ultra-énergique, complètement sauvage et sans répit. Je suis vanné !
Si je devais résumer en une phrase la prestation des groupes de ce festival, je dirais : SPIT RECKLESS un futur très grand, ALCH3MY sacré découverte, à revoir au plus vite et MIGHTY BOMBS anarchy in Switzerland.
C’est avec un regain d’énergie que je quitte à regret le Festival rock d’Arare, en me disant que, si la programmation est aussi intéressante que celle de ce soir, j’y retournerais volontiers l’an prochain.
05 octobre 2019 à la Salle Jean Bouhey de Longvic (21)
TITAN @ Rising Fest 2019 – Longvic (21)
Report et Photos by Ti-Rickou
La nuit a été courte, le réveil difficile, mais j’ai un sourire banane car c’est le deuxième jour du Rising Fest et, si cette journée est du même tonneau que celle d’hier, ça ne va être que du bonheur. Je prends quand même le temps de faire un repas dans un resto thaï – qui malheureusement n’avait de thaï que le nom – et direction Longvic.
OK, la devise des deux jours est : « Quand tu pars à la bourre, à la bourre tu arriveras ! ». Comme hier, je loupe le premier groupe, SACRIFIZER. Sniff, ils viennent de finir.
CITADELLE @ Rising Fest 2019 – Longvic (21)
En revanche, j’ai le temps de dire bonjour aux copains et même de voir pour les interviews de la journée avant que CITADELLE monte sur scène. Ca tombe bien, je ne voulais pas les louper… et en plus, trop hâte de les revoir en live ! Le line up a bougé de moitié et je suis perplexe. Mais rassurez-vous, il n’y a pas de quoi parce que ça fonctionne toujours très bien ! Le nouveau batteur est très démonstratif et impliqué dans le set.
Bien-sûr, leur hard-rock à l’ancienne avec chant en français – héritage de BLASPHEME, SORTILEGE, etc fait toujours mouche, surtout sur des die hard patchés 80. Les paroles de leur EP cassette (épuisé) sont reprises par un public bien présent à cette heure quand même bien matinale (pour un petit hardos qui a fait la teuf avec ses brothers hier of course !!). CITADELLE porte haut le flambeau de la relève.
L’ambiance est déjà chaude dans la salle, les cheveux bougent en rythme. Les morceaux s’enchaînent et au fil du set, le groupe récupère de plus en plus de fans. Moi je suis aux anges. Putain, c’est trop bon ! Musicalement et scéniquement. En plus, j’adore la voix du chanteur, les textes, les mélodies. Bref, je vais encore me faire engueuler car j’ai headbangué en prenant les photos et les photos elles n’aiment pas que je headbangue !
Mon premier groupe de la journée et ma première claque. Voilà un deuxième jour qui commence bien.
Allez, je vais aux nouvelles pour mes interviews. Ambiance fun en backstage aussi. Des bénévoles méga cool et aux taquets, des groupes pas rock-stars pour un sou mais impatients de monter sur scène et de voir les autres groupes à l’affiche jouer. Bon, interview de BORN AGAIN calée. La chargée d’accueil groupes (qui me fait office de traductrice, quel veinard ce Ti-Rickou !)) est avec des italiens et me dit que c’est OK pour ULTRA VIOLENCE. C’est bizarre, je n’en reconnais pas un…
ThrashbackThrashback
Bref, c’est cool. A tout à l’heure car pour l’instant c’est retour dans la salle pour les THRASHBACK. Heu… si je n’étais pas trop réveillé, c’est fait d’un coup ! Putain, ils avoinent sec leur grand-père dans les vignes !! Ca déménage sévère, du thrash de chez thrash. Les fans de METALLICA du début sont aux anges.
En plus les mecs sont à donf’ dans le style « je te déboîte la tête ». C’est méga rapide, méga fort et c’est très bien fait.
Par contre, pas du tout mon truc ; trop violent pour moi, même si la voix est claire. On est dans du thrash old school et pas dans du death mais je craque assez vite.
Je laisse les fans du style s’éclater et je vais vérifier s’il y a encore beaucoup de sandwiches. Heu… 16h, c’est très tôt quand même ! Bon, je reviendrai ! Allez, papotage avec les copains, un tour aux stands CDs d’Adipocère et de Metal Zone, histoire de tenir compagnie à Christian et à Steph mais je vois qu’ils sont bien occupés, les hardos complétant leurs collections perso.
BORN AGAIN @ Rising Fest 2019 – Longvic (21)
THRASHBACK a terminé. Changement de plateau rapide – au top – et c’est au tour des Francs-Comtois de BORN AGAIN de monter sur scène. Changement d’ambiance. Eux nous distillent un hard-rock heavy avec des influences BLACK SABBATH, JUDAS PRIEST et consorts. Bref, là je suis plus dans mon élément.
En plus BORN AGAIN, ça balance quand même sa mère-grand dans la cancoillotte. C’est bien heavy. La voix du chanteur a un méga grain, un peu rauque. Leurs morceaux sont très bons et ressortent méga bien en live. On voit que les musicos ont l’habitude du live et comme ils jouent pas loin de chez eux ils sont, bien-sûr, aux taquets. Ils font participer le public qui rentre dans leur univers facilement. Méga ambiance dans la salle. Moi, je kiffe grave de les voir et d’entendre les nouveaux morceaux du dernier live.
C’est un très bon moment qui passe malheureusement trop vite. BORN AGAIN, un groupe à voir en live.
ULTRA VIOLENCE @ Rising Fest 2019 – Longvic (21)
Bon petite pause et c’est à nouveau le moment des thrashers d’être au premier rang car c’est au tour des italiens de ULTRA VIOLENCE de jouer. Et là ça envoie le bois ! Heu, non même pas peur sur ce coup-là. Je les ai découverts cette année au Lyon Metal Fest et bizarrement j’avais bien aimé.
C’est parti ! ULTRA VIOLENCE n’est pas venu pour faire du tricot mais pour nous démolir la tête avec leurs riffs speed. Bon, c’est bien speed quand même… même si c’est mélodique et que j’aime bien la voix et qu’ils ont leur style à eux… Comme la dernière fois, j’apprécie leur présence sur scène, leur capacité à mettre le public dans leur poche, leur fougue, leurs compos mais c’est quand même très thrash et à la longue et ben, je décroche. Rien à faire. Et même si je préfère largement ce groupe à d’autres du même genre, ce n’est pas mon truc.
Bon allez, on ne joue pas plus longtemps : quatre sandwiches jambon persillé, s’il vous plait !! Voilà je me sens mieux ! Miam miam pris et le reste mis de côté dans la voiture pour plus tard, Hors de question que je quitte le Rising Fest sans manger un méga c’est bon à eux !!!
Heu, comment Aude ? Ce n’est pas avec ULTRA VIOLENCE que tu m’as calé l’interview mais avec NANOWAR OF STEEL ?! Oui, ils sont italiens aussi ! Oups, là si ça ne me plait pas je suis dans la daube grave car NANOWAR c’est du métal parodique dans le style des ULTRA VOMIT qui feraient leur délire sur du métal façon MANOWAR. Et donc ça peut plaire… ou pas. Du coup, je vais manger une crêpe pour me remettre. Oui monsieur, c’est pour une bonne oeuvre… et puis c’est bon, les crêpes !!!
NANOWAR OF STEEL @ Rising Fest 2019 – Longvic (21)
Allez interview de BORN AGAIN faite et c’est le moment de vérité avec NANOWAR OF STEEL. Là, j’ai la pression tout d’un coup.
Et c’est parti pour le show, le grand délire, la parenthèse enchantée ! Ils sont gravement barrés : leurs costumes roses, le tutu, les bouées flamands roses… Et musicalement, putain c’est méga bon ! Ca joue grave. En plus, ils ont deux chanteurs avec des timbres différents mais tous les deux sont excellents.
Ils vont à donf’ dans la parodie mais en proposant des morceaux méga bons et méga fun. Putain là, c’est une chouette méga méchante, lol (un peu le terrible monstre de Sacré Graal des Monthy Python.. le lapin !!). Tout le monde met les bras en l’air et c’est délire. Comment est-ce que j’ai pu passer à côté de ce groupe, moi ?! Et je persiste : leurs morceaux sont excellents.
C’est vraiment du MANOWAR, version délire gay pride. Carrément barré ! Les mots me manquent pour qualifier leur prestation, leur délire no limit comme avec la « Macarena » version QUEEN heavy metal. Je prends une énorme tarte dans la tronche. Bon, c’est une tarte à la chantilly, bien-sûr !
Ouah, énorme parenthèse hors du temps et des codes ! Les gens dans le public s’amusent comme des petits fous et s’éclatent sur cette musique. Il y a une méga ambiance dans la foule !
NANOWAR OF STEEL @ Rising Fest 2019 – Longvic (21)
Les NANOWAR OF STEEL sont venus, ont joué et ont gagné plein de fans et tant pis pour les quelques ronchons qui trouvent que c’est du cirque et qu’il fallait mettre un groupe de thrash en plus ! Moi je dis ! « Quelle idée de génie » ! En plus, deux jours après le fest, Napalm Records a annoncé qu’ils les avaient signés… Du coup, ça ne va plus être les mêmes tarots (Nath, tu as eu le nez fin !) !
Heu, c’est qui qui va faire une interview à NANOWAR ?!!!!! Une énorme bise à Aude !! Je suis tellement content que je retourne faire un petit tour au stand crêpes. Eh oui, quand c’est pour la bonne cause, Ti-Rickou toujours là ! Et puis comme je vous l’ai déjà dit ; « c’est bon, les crêpes »!
TITAN @ Rising Fest 2019 – Longvic (21)
Le moment que j’attendais se profile ; TITAN va jouer. Eh oui, je parle bien du TITAN des années 80, de « Popeye Le Road », live bien connu des fans de hard français. Le groupe s’est reformé et le bouche à oreilles m’a dit que ce n’est pas pour faire tapisserie ou parce que le club de belote ne voulait pas d’eux et que c’est reparti comme en 14… heu en 87 plutôt !
Je ne suis pas le seul à attendre ce moment. La salle entière est aux taquets et c’est un énorme accueil qui leur est fait à leur entrée sur scène.
Go, c’est parti ! Oui je le confirme, les copains n’ont pas exagéré, les TITAN sont en grande forme et ils viennent nous retourner la tronche avec leurs morceaux qu’on connait par cœur et qu’on est super contents de reprendre avec eux. « La Loi du Metaaaaal » ! Ouah, je ne suis pas déçu. Ce n’est vraiment pas une reformation à deux balles pour prendre de la maille avec un chanteur a demi-capacité.
La voix de PATRICE LE CALVEZ est nickel. Tout le groupe va bien et ils sont méga heureux de revenir jouer. La preuve de cette envie ? On va avoir deux nouveaux morceaux ! Si, si et ils sont bons ! En plus, ils nous font « Délire de mort », le morceau culte qu’ils n’ont jamais joué sur scène ! J’en connais un qui doit encore en pleurer de joie dans son lit (n’est-ce pas Lionel ?).
Je suis vraiment trop content ! Je croyais être trop déçu mais non j’ai un putain de sourire banane !! C’est normal, j’ai retrouvé mes vingt ans pendant le set ! En tout cas, grosse prestation des basques et je reverrai personnellement TITAN avec un énorme plaisir. Merci le Rising !!
CRYSTAL VIPER @ Rising Fest 2019 – Longvic (21)
Bon, ce n’est pas tout, j ai une interview de NANOWAR à faire, moi ! Je me magne un peu car je ne veux absolument pas louper le prochain groupe, les polonais de CRYSTAL VIPER, avec MARTA GABRIEL au chant bien-sûr !
Je suis donc archi-prêt pour le début de leur set. J’adore leur heavy power métal et j’adore la voix de MARTA. Un concert de ce groupe, c’est un bonheur pour les oreilles et pour les yeux. Ca bouge et ça joue grave. Si, je suis objectif !!
Re-heu… bon OK, c’est un peu plus mou que d’habitude. Mais pour moi, la cause en est la set list qui a le mérite de mettre la voix de MARTA en valeur. Quelle énergie ! Ils communiquent avec le public et leurs morceaux sont trop beaux. Vive la Pologne !!!
Quelle ambiance encore dans la salle ! Le public est au top à Longvic, pas un public bobo mais de vrais headbangers, pas des métalleux mais des hardos purs et durs. Je kiffe ! Je suis sous le charme. Je n’écoute pas les langues de vipères qui n’aiment pas. Moi, je trouve que c’est juste trop court, na !
A la fin de leur set, ils vont – comme tous les groupes du fest d’ailleurs – signer des autographes et se faire prendre en photo avec les fans. Le Meet and Greet au Rising Fest, c’est free et c’est sans modération !!!
BULLET @ Rising Fest 2019 – Longvic (21)
Dernière pause et dernier groupe. Celui-ci nous vient d’Allemagne. Le Rising Fest est vraiment un fest international. En l’espace de deux jours, on aura vu des italiens, des polonais, des allemands, des anglais, des finlandais et même des français ! C’est le fest international true heavy métal en France.
Pour ceux qui suivent le webzine, vous savez que BULLET, je les aime vraiment et je suis donc aux taquets again lorsqu’ils arrivent pour nous mettre la dernière baffe du fest. Et ça commence en mode « les freins, c’est pour les lâches » avec leur heavy mêlé de hard binaire qui envoie bouler mère-grand dans les prés. J’adore leur heavy classique dans lequel il y a une touche australienne et la fougue de la jeunesse. Ca joue grave !
Le chanteur de BULLET a une voix top pour le style. Ils ont une putain de présence et ils font le show sans être des poseurs. Ca sent le bio, le sincère, l’envie de partager.
Et bien-sûr, ça fonctionne ! Le public est à donf’ avec eux. Quelle ambiance une fois de plus dans la salle. Pas de gros bœufs qui font du close combat en forme de danse mais que du headbanguing, du respect du voisin. Pas de stage diving non plus ou de crawleurs sur foule. Bon, il faut dire qu’on a bloqué Christian d’Adipocère à son stand, lol !!
Ouah, c’est trop bon !! Leurs morceaux sont des teuries ! Quel final, quel week-end !! Dire qu’il va falloir attendre un an, sniff !
Allez, ce n’est pas le tout mais j’ai pas mal de route à faire, moi. Le temps de dire au revoir aux copains, ami(e)s, bénévoles et on the road again Ti-Rickou mais avec encore une fois des souvenirs plein la tête. Et au final, c’est ça l’essentiel !!
BULLET @ Rising Fest 2019 – Longvic (21)
P.S. : un énorme merci aux groupes pour leur gentillesse, leur participation à mes interviews, aux photos et au papotage (il paraît que je suis bavard… Même pas vrai, lol).
Merci à toute la team qui fait un taff de ouf’ sur ce fest, aux bénévoles qui sont adorables et très pros. Mention spéciale à Aude sans qui certaines interviews n’auraient pas pu se faire. Sans oublier Nath, la présidente du Phoenix Rising Asso, qui a réussi à faire de Longvic la capitale du heavy metal le temps d’un week-end et du Rising Fest le festival incontournable du genre.
La veille au soir, le rédac’ chef m’envoie un texto pour me dire que je dois me rendre au Brin de Zinc pour un concert. “Mais c’est que j’ai piscine, moi !”. “Oui, mais moi, je dois couvrir le Rising Fest de Dijon et je pars en avance, donc tu n’as pas le choix !”.
Bon, ben du coup, je prends mon copain Steve*74 au passage, et zou ! direction Barberaz pour aller assister au concert de THE EMPIRE STRIKES. La piscine ce sera pour plus tard ! Lol.
Euh… en revanche… ôtez moi d’un doute : c’est bien à un concert que nous allons et pas à une énième rediffusion de L’Empire contre-attaque de Star Wars ?! Non, non, c’est bel et bien un groupe. Ils sont finlandais, originaires d’Helsinki, et combinent le passé, le présent et l’avenir du rock ’n’ roll. En voilà une belle promesse !
La titine, pardon la voiture, rassasiée, nous voilà en route pour le BdZ. La pluie et le vent se sont invités mais cela ne nous empêche pas d’arriver à l’heure. “Octobre glacé, fait vermine trépasser” dit le proverbe. Ah, c’est pour ça qu’on se gèle dehors ! Du coup, pas le temps de tergiverser, on rentre de suite dans la salle. C’est qu’il ne faudrait pas attraper un coup de froid tout de même.
L’antre du BDZ est clairsemée en ce mercredi soir, mais il n’y a que des passionnés venus écouter ce qu’on à nous présenter les Finlandais.
Et maintenant, un peu d’histoire… du groupe, évidemment. Ceci afin de mieux connaître THE EMPIRE STRIKES. Composé de TOMMI TUORINIEMI à la guitare et au chant, de TOPI TARKKI à la lead guitare, de OTTO HAAPANEN à la batterie et de PAAVO KUUKASJARVI à la basse, le groupe a commencé en 2012 et a publié deux EP. “La principale raison de faire de la musique comme la nôtre est que c’est ce que nous voulons faire.” disent-t-ils. Comme le fait d’intituler leur premier album “1983” parce qu’ils sont tous nés cette année-là ou d’avoir comme logo la couronne d’Angleterre juchée sur un poing américain, par exemple ? Après avoir sorti “High Tide” leur 2nd full length il y a deux ans, c’est le 6 septembre dernier qu’ils viennent de publier leur nouvel LP, “Charm”. Et ce soir, ils sont venus nous le présenter.
Une petite intro de type western retentit dans le Brin de Zinc, pendant que les quatre musiciens s’apprêtent à monter sur scène. Ce soir, c’est leur toute première date en France, mais pas leur dernière. Ils iront secouer les nuques de nos voisins bâlois le lendemain (ils sont déjà venus en Suisse il y a quelques années), avant d’aller remuer les chevelus parisiens et lillois avant de retourner chez eux après un bon mois de tournée promotionnelle hors de leurs frontières.
TOMMI, le tatoué de la bande, chapeau vissé sur la tête, veste verte au couleurs du groupe, attaque de suite avec sa voix nasillarde et légèrement plaintive.
Musicalement, nous sommes dans une veine de rock vraiment bon et solide, du genre de ceux que fabriquaient, à l’époque, les anciens mais avec un nouveau paysage sonore, en version 2.0 ! On décèle même, une petite (vraiment toute petite) touche hair metal des 80’s avec un versant plus musclé par moments, un peu dans l’esprit High Energy Rock’n’Roll…
Malgré un début de set un peu lent, notamment avec certains titres tels que “Tiggerlilie”, ou “Theme from Rocky”, on n’a pas le temps de s’ennuyer. Les morceaux coulent comme un reblochon bien mûr et s’enchaînent sans temps mort. La musique des finlandais parle d’elle-même.
Pas de set list sur le sol, tout est dans la tête. Et aussi dans le portable de PAAVO qu’il a montré à l’ingé son. Celui-ci présente le plus souvent les morceaux et TOMMI, que l’on sent plus timide, annonce les titres qu’il interprète avec brio.
OTTO est un batteur qui maintient le groupe avec énormément de groove. C’est lui qui donne le ton et lance ses potes en frappant ses fûts comme un dément. TOPI sort des solos de toute beauté. Il se déchaîne sur sa guitare et bouge dans tous les sens. Une vraie attitude de guitar hero. Pas si simple de le prendre en photos ! PAAVO est plutôt la force tranquille du groupe. Lui aussi insuffle le groove, pendant que TOMMI chante avec son accent anglais si particulier, rempli de spleen et d’énergie à la fois. Un sacré contraste quand on l’entend ! Même s’il parle peu pendant le set, il ne cesse de nous remercier entre les morceaux.
De temps en temps, TOMMI s’essaie au français. “Meurci beucoup le Brain deux Zang ?”. “Comment vous dites ?” (en anglais dans le texte). “Ah ! Le Brin de Zinc ! Je me sens un peu moins stupide, maintenant !”. “Meurci !”. Évidemment, il reçoit les ovations du public.
Si l’on devait nommer une liste des influences du groupe, elle serait longue comme le bras. D’ailleurs, lorsqu’on leur demande d’attribuer une étiquette de genre à leur musique, ils racontent avoir inventé le terme «rock’n’roll régressif», ce qui est une blague à 50% bien sûr, mais toujours vraie à 50%. Certes, ils n’ont pas réinventé la roue, mais ils l’utilisent comme bon leur semble.
Lorsque TOMMI enlève son chapeau, les morceaux deviennent plus virulents et le High Energy Rock‘n’roll refait surface. On ne voit quasiment plus son visage, caché derrière ses cheveux longs.
Il n’est pas facile de se rappeler de tous les titres joués ce soir. En tout cas, THE EMPIRE STRIKES aiment jouer du bon vieux rock et çà se fait ressentir dans l’antre du Brin de Zinc. Certains titres me reviennent en tête, notamment cette impressionnante cover de THE FLAMING SIDEBURNS, un groupe de garage rock finnois, “Save Rock’n’Roll” ou ce morceau proche des débuts d’ELTON JOHN, “Blinded by the Light”.
TOPI qui accompagne souvent TOMMI sur tous les titres, reprend les choeurs avec ferveur d’une voix surprenante. En effet, non seulement elle accompagne les refrains, mais elle les approfondit. Une voix relativement aiguë qui contraste avec celle de TOMMI et rend encore plus agréable les morceaux.
“Voici un titre de notre tout dernier album, sorti il y a deux semaines maintenant, à peu près ”, nous dit PAAVO, « Amor Por La Vida Hasta La Muerte ». Ce titre chanté en anglais et en espagnol est interprété avec fureur.
THE EMPIRE STRIKES a tout ce qui est nécessaire pour devenir un groupe de rock exceptionnel : l’énergie, le ton, la longueur, une qualité incomparable, une mélodie inégalée et une capacité à moderniser des accords accrocheurs classiques.
PAAVO se trompe de morceau en nous annonçant “Black ‘n White TV”, interprété plus tard dans le set. C’est ça, ne pas avoir de set list. Lol !!
Le groupe nous annonce que c’est bientôt la fin de leur show avec la chanson “The end” qui a un sens tragique et grandiloquent. Un morceau plus tard, le groupe quitte la scène. Cependant, comme souvent au Brin de zinc, le public ne l’entend pas de cette oreille et réclame un nouveau titre. Les musiciens remontent donc sur scène. “Vous en voulez un autre ?”, nous demande TOMMI. “Encore un, deux, trois ?” réplique PAAVO.
Et c’est reparti à toute vapeur ! Tout le monde sur scène est à fond. L’esprit High Energy Rock’n’Roll est de retour. On en prend plein les esgourdes. Et voilà, fin du concert.
Réellement ? Et bien non ! C’est qu’on en reprendrait bien encore un peu de cet Empire finlandais. Alors, après une énième réclamation du public, nos nouveaux copains remontent une ultime fois sur les planches pour nous jouer les derniers morceaux de la soirée, en donnant tout ce qu’il leur reste d’énergie. Ils finissent lessivés, et nous aussi. Autant laver son linge sale en famille. Mdr.
Et voilà, la soirée se termine, les yeux remplis d’étoiles. Encore une fois, nous avons passé un bon moment avec une super découverte. N’hésitez pas une seule seconde à faire le déplacement si vous avez la chance de les voir passer pas trop loin de chez vous. C’est un conseil d’ami, car cet Empire Finnois contre-attaque !
Ce soir, me voilà de retour à Barberaz. Mon copain Steve*74 m’accompagnant comme d’habitude pour faire le photographe. Et pour faire quoi, vous posez-vous la question ? Eh bien, pour un concert évidemment ! En effet, ADAM BOMB, la légende du glam sleaze, a décidé de jeter l’ancre pour revenir faire une petite halte au Brin de Zinc – là où il est toujours bien accueilli – durant sa longue tournée d’été. C’est sa dernière date en France. Après être allé secouer les nuques des Lyonnais et des Bretons (Nantes et Henon), il vient remuer l’arrière-train des chambériens.
L’artiste, puisqu’il faut l’appeler ainsi, a une véritable vie de bohème : il tourne au niveau mondial sans agent, sans tourneur, sans label. Qui a dit sans argent aussi ? Qu’il se dénonce sur le champ ! Non mais, ce que vous pouvez être mauvaises langues ! Depuis quelques années, il affiche une volonté de marquer son indépendance face aux grandes maisons et à l’industrie du disque en général. C’est lui qui est au volant de son propre camion et il vend sa musique en tournées. Il y a même sa fille qui s’occupe de son merchandising. Il reprend la philosophie “Do It Yourself” du punk et du hardcore new-yorkais de la fin des 70’s.
Etant donné que je l’ai vu un nombre incalculable de fois – euh sept pour être tout à fait exact – je sais plus ou moins à quoi m’attendre. Le report devrait être facile. Mais on ne sait jamais à quoi s’attendre avec ADAM BOMB.
Les portes ouvrent dès 20h30 et, peu de temps après, ADAM sort du BDZ pour faire faire un tour à son fauve. Oui, d’accord, c’est un adorable caniche qui s’appelle Pip, mais c’est moins rock ‘n’ roll dit comme ça. Suivis peu de temps après par ses musiciens.
Tiens, il a encore changé d’associés. Au moins, nous avons de la chance, il a trouvé un bassiste et un batteur pour sa tournée européenne. Je l’ai déjà vu arriver sans batteur et mon copain Steve*74 l’a déjà vu arriver tout seul. Montrant au groupe de première partie 2, 3 accords “et c’est parti”.
Nous patientons tranquillement dans la salle, en nous remémorant les concerts et festivals que chacun a fait durant cet été.
Ah revoilà ADAM BOMB qui se promène parmi les spectateurs. Il doit être en train de vendre des tickets de sa tombola. Yes ! Cette fois-ci, il y a un T-shirt et deux CD à gagner. Pour un euro le ticket, on ne va pas se faire prier !!
Le temps passe à une vitesse folle et il est déjà 22h passées quand le groupe décide enfin de monter sur scène. Sauf que notre ami ADAM veut une photo de groupe et demande à mon ami Steve de les aider. Muni du smartphone d’un membre du groupe, il monte sur scène, prend une photo puis leur propose de faire la même chose avec son appareil, histoire d’avoir une meilleure qualité d’image. A la grande satisfaction d’ADAM qui approuve.
Allez, il est temps de commencer. LEO, le jeune nouveau batteur lillois, donne le tempo et c’est parti pour un « I want my heavy metal » du feu de dieu ! KONRAD KOZZY KOZERAWSKI – Kozzy pour les intimes – le nouveau bassiste, possède le look et l’attitude idéal du rocker, en accord avec ADAM BOMB qui est dans une forme olympique. D’ailleurs, il ne tarde pas à allumer un fumigène à sa guitare, malgré un problème de briquet récalcitrant.
L’osmose entre les trois protagonistes semble parfaite. LEO du haut de ses dix-huit ans met une ambiance de folie.
“I’m a Voodoo Child”, nous dit ADAM. Et voilà la première cover du JIMMY HENDRIX EXPERIENCE qui arrive. Notre ami guitariste nous fait une petite démonstration. Il joue avec son instrument derrière la tête, joue avec les dents et sa langue. Complètement dingue !
Au bout d’une petite demi-heure et quelques covers de plus, le groupe fait une pause pour revenir dans quinze minutes. ADAM nous le promet. « En attendant, n’oubliez pas d’acheter des billets de tombola ! », nous rappelle le chanteur guitariste.
Comme promis, c’est au bout d’un quart d’heure que le groupe remonte sur scène.
Avant de le voir, je m’inquiétais de savoir si la nouvelle mouture pouvait me plaire, la précédente m’ayant vraiment impressionné l’an passé. Eh bien, ce soir je suis servi. C’est un incroyable trio ! Encore meilleur que l’ancien. KOZZY va se frotter au public, joue à côté d’ADAM, ce qui n’était pas souvent le cas durant la première partie, en osmose totale avec LEO qui joue de la batterie debout et n’a pas peur de frapper sur ses cymbales enflammées.
« C’est dur d’avoir une certaine hygiène en tournée. Je garde souvent les mêmes fringues », disait ADAM lors d’une récente interview. Alors qu’il avait un bon quart d’heure pour se changer (comme certains chanteurs le font), il a toujours les mêmes vêtements. En tout cas, ses fringues flashy font leur effet, tout en adéquation avec ses guitares.
ADAM est resté le même, ses guitares sont remplies de lumières qui brillent et clignotent de partout et il en joue d’une façon impressionnante. Il suffit de le voir interpréter le « Eruption » de VAN HALEN pour s’en rendre compte. Ce soir, nous avons droit à un beau spectacle de pyrotechnie. ADAM discute beaucoup entre les morceaux : « J’ai un nouveau line-up », nous dit-il en le présentant. « J’ai rencontré LEO lorsqu’il avait 10 ans. Et maintenant il est batteur et il joue avec moi. C’est plutôt cool ».
Les classiques que sont « Pure s.e.x. » et « Rock Like Fuck » sont présents ce soir, tout comme « Je t’aime baby » et son refrain incontournable non destiné aux âmes sensibles ou aux mineurs.
Est-ce le charme des nouveaux venus ? Progressivement, certaines filles font leur apparition devant la scène. Le bassiste jusqu’ici assez froid, devient plus souriant. Étrange tout ça…
« Je t’aime Barberaz, merci beaucoup », nous répète souvent Adam. Et en français dans le texte, s’il vous plaît ! D’ailleurs, il essaiera très souvent de parler en français, même si l’on sent la difficulté.
Le temps passe trop vite, même s’il se fait tard et si la majorité d’entre nous travaillons le lendemain, je suis sûr que personne ne regrette d’être venu.
Les covers sont toujours de la partie mais interprétées avec maestria à la sauce ADAM BOMB : du JOHNNY THUNDERS avec lequel il a joué tous les soirs pendant dix semaines d’affilée dans un bar de Stockholm en 1988, un titre des BEATLES, un autre des DOORS… Il ratisse large ce soir. C’est sur un « Deuce » enflammé de KISS, pour qui il a auditionné à l’âge de seize ans, et juste après un « Rock ‘n’ roll all night » du même groupe que se finit ce concert. Dommage qu’il n’y ait pas eu plus de titres de son répertoire ce soir.
Comme il est plus facile de discuter en français et que ça fait plus de trente ans qu’on ne pratique plus l’anglais, nous avons parlé avec LEO. Celui-ci regrette – en tant que fan comme nous – le répertoire mais il nous explique qu’ils ont peu de temps pour répéter ensemble car ils sont constamment en tournée. Si bien que si lui connait bien un titre, ce n’est pas forcément le même que KOZZY connaît, et vice-versa. En tout cas, j’espère que l’an prochain, en “Twenty twenty” comme l’a dit souvent ADAM ce soir, ce soit toujours les mêmes musiciens qui l’accompagnent. Croisons les doigts !
Pendant qu’ADAM part avec un spectateur – a priori, chercher de quoi passer une bonne nuit, au désespoir de sa fille qui lui dit “Au revoir, Papa”, tout en étant morte de rire – pour nous, il est temps de rentrer, tout en se remémorant sur la route, le vieux répertoire d’ADAM BOMB. A l’année prochaine ADAM !