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DIRTY SOUND MAGNET au O’ Totem Live

DIRTY SOUND MAGNET au O’ Totem Live
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C’est parti pour une nouvelle soirée concert et, celle-là, je l’attends avec impatience. DIRTY SOUND MAGNET, je ne connaissais pas plus que ça mais depuis quelques jours j’écoute en boucle leur titre « Mr Roberts » et je kiffe trop ! On nous a promis un set de 2h30, sans première partie, autant dire que ça s’annonce intense dès le départ. Le groupe est réputé pour ses shows qui dépotent, et les vidéos qu’ils ont postées sur Insta donnent envie de bouger avec le public. Les avis sont tous super enthousiastes alors, forcément, je suis curieuse de voir ce que ça donne en vrai.

Le trajet jusqu’à la salle est un peu chaotique : bouchons sur la route, circulation dense, Lyon un vendredi soir à traverser quoi… mais une fois sur place, soulagement immédiat. Le parking est facile d’accès, on trouve une place sans tourner pendant des heures – un vrai petit bonheur qui mérite d’être souligné. Le O’ Totem Live à Rillieux, je ne connais pas, mais j’ai entendu beaucoup de bien de cette petite salle sympa.

Je retrouve mon acolyte directement sur place. Ce style-là, ce n’est pas vraiment son truc à la base – on est clairement loin du Hard Rock qu’il écoute d’habitude – mais c’est quand même du Rock, un bon groupe de live, ça pourrait le convertir. Dehors, il fait super beau. Soleil de fin de journée, lumière dorée. Franchement, on a connu pire comme attente. Le public est plutôt jeune, bonne ambiance, ça papote, ça check les téléphones, ça fait des selfies. Bref, tout le monde est prêt !

DIRTY SOUND MAGNET au O’ Totem Live
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DIRTY SOUND MAGNET au O’ Totem Live – Crédits Photos : Jean-Yves CLUZE

19h, pile à l’heure, les portes s’ouvrent. Pas de retard, pas de galère : ça commence bien. On prend le temps de choper une petite bière – bio, s’il vous plaît – histoire de trinquer avant d’entrer. Puis direction la salle. Je file devant évidemment parce que, non, je n’ai pas grandi depuis le dernier concert. Donc, comme d’habitude, faut assurer la place si je veux voir quelque chose.

La scène est à une hauteur parfaite. Petite salle de 400 personnes max, ambiance intimiste comme on aime. Pour l’instant, c’est quasi vide. On a de la place et du coup, ça papote. Ça parle concerts passés, ceux qu’on a kiffés, ceux qu’on a ratés (avec regrets). Je tends l’oreille, à côté ils vont bientôt voir Fontaine D.C. d’ailleurs. Mon pote photographe en profite pour repérer les angles, faire quelques tests de lumière… La scène est encore calme, alors on a une bonne demi-heure devant nous, verre à la main.

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DIRTY SOUND MAGNET au O’ Totem Live – Crédits Photos : Jean-Yves CLUZE

19h30, comme prévu, ça démarre. Pas de première partie, pas de fioritures : le groupe entre directement en scène. Ils sont trois, mais ça suffit largement. Pour installer l’ambiance, ils balancent une petite intro inattendue : un morceau d’ENNIO MORRICONE. Surprenant, intriguant. La salle se tait, les regards se tournent vers la scène. Et hop, c’est parti avec “The Sophisticated Dark Ages”. On est tout de suite plongés dans un univers à part.

Décor minimaliste, vraiment, il n’y en a aucun. Pas de jeux de lumière délirants non plus. Juste un peu de fumée, quelques éclairages discrets ici et là. Autant dire qu’on voit à peine les musiciens – Force à J.Y. pour les photos ! Le chanteur bouge un peu de sa place, et pouf, disparu. Mais bon, on comprend vite que l’idée, ici, c’est de se concentrer sur le son, pas sur le visuel.

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DIRTY SOUND MAGNET au O’ Totem Live – Crédits Photos : Jean-Yves CLUZE

Et musicalement, c’est une claque. Les trois sont des virtuoses, point barre. Ça envoie des solos de guitare hallucinants, ça déroule à la batterie, la basse n’est pas en reste. D’ailleurs, fun fact : la batterie est d’une marque lyonnaise, ASBA, petit clin d’œil local bien sympa. Chaque musicien a son moment de briller, et ils le font avec une aisance bluffante. Ce groupe suisse, en pleine tournée mondiale, affiche déjà plus de 900 concerts au compteur. Et franchement, ça s’entend. Ils maîtrisent leur truc à la perfection.

Nous sommes plongés dans une ambiance résolument 70’s, mais sans tomber dans la nostalgie poussiéreuse. Ce ne sont pas des vieux rockeurs sortis du grenier, loin de là. Ce sont des jeunes, simples, cool, peace and love avec une petite touche rebelle, et super accessibles. Ils parlent français sans problème, plaisantent avec le public, racontent quelques anecdotes… C’est intime, c’est vivant.

DIRTY SOUND MAGNET au O’ Totem Live
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DIRTY SOUND MAGNET au O’ Totem Live – Crédits Photos : Jean-Yves CLUZE

Musicalement, les influences sont là : on pense à LED ZEPPELIN bien-sûr, à YES, à PETER FRAMPTON, et parfois même à PINK FLOYD dans les passages les plus psyché. Il y a des moments planants, presque cosmiques, où on s’attendrait presque à voir passer un joint entre deux spectateurs allongés dans l’herbe. Et puis d’un coup, ça repart : le tempo s’accélère, les riffs s’emballent, et l’ambiance remonte d’un cran. Un vrai voyage sonore, hyper varié. « On ne voit pas le temps passer », dixit le Pro Hard Rock Metalleux qui m’accompagne.

Côté public, par contre, c’est plus calme que prévu. Vu les vidéos promo, je m’attendais à un pogo en règle… mais non. Le public reste plutôt concentré, comme absorbé, bercé. Et sur scène aussi, malgré l’énergie, ça ne bouge pas tant que ça. C’est intense, mais posé. Pas de grands déplacements hormis les bonds du chanteur lors de ses envolées lyriques, pas d’explosion visuelle. Juste une musique qui te prend et t’embarque.

Allez, je suis un peu méchante là… ils font quand même participer le public. On apprend et on chante tous en chœur des refrains et ça marche… Le public est dans la place et ça s’ambiance, on aimerait que ça dure.

Et puis ils nous offrent MON tant attendu “Mr Roberts”. Pour moi, c’est leur tube, joué plus de 800 fois en live. Morceau incroyable qu’on penserait faire partie des titres phares de l’époque tellement il s’en imprègne dans l’esprit. On sent que personne n’a envie que ça s’arrête. Voilà c’est une de ces soirées où tu ressors sans avoir dansé comme une dingue, mais avec l’impression d’avoir voyagé. Un vrai trip musical, mené par des gars talentueux, sympas, et qui mériteraient franchement plus de reconnaissance en France.

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DIRTY SOUND MAGNET au O’ Totem Live – Crédits Photos : Jean-Yves CLUZE

Le concert touche à sa fin, les trois musiciens – STAVROS DZODZOS, MARCO MOTTOLINI et MAXIME COSANDEY (merci Google, je ne vais pas faire genre je connaissais, hein) remercient chaleureusement sous les projecteurs rallumés. Mais dans la salle, personne n’est prêt à dire au revoir. Clairement, on en veut encore.

Ils quittent la scène, les lumières se rallument un peu. Mais non, pas question ! On les rappelle, bruyamment, fermement. Et ça marche ! Ils reviennent. On jubile. Sauf que… là, on voit un mec de la technique faire de grands signes derrière. Pas bon signe. Le chanteur prend le micro, un peu penaud : « On nous dit que ce n’est pas possible… il ne reste que quatre minutes. » Quatre petites minutes ! Il tente quand même le coup, demande au staff : « Allez, quatre minutes, on ne peut pas jouer quatre minutes ? ». Mais non. La direction est catégorique. C’est terminé. Pas de rappel. Nada.

Franchement, coup dur. Pas juste pour nous, mais aussi pour eux. Tu sens que ça les embête vraiment, qu’ils avaient encore envie de nous embarquer un peu plus loin. Ce genre de rigidité, en fin de show, ça gâche un peu l’émotion. Et ça murmure dans la salle. Certains demandent des explications, d’autres râlent ouvertement. On nous avait annoncé 2h30 de concert… pas 2h tout pile. Heureusement, ça reste bon enfant. Pas de débordements. Mais oui, petite frustration finale sur une soirée qui, jusque-là, frôlait le sans faute.

Alors qu’on digère à peine cette fin abrupte, les membres du groupe réapparaissent… mais cette fois dans la salle, en toute détente. Exit les habits de scène, ils sont là, simplement, à discuter avec les gens, à sourire, à prendre la pose pour des photos. Franchement, on sent qu’ils sont sincèrement dispos, accessibles et heureux d’être là. Et ça, ça fait plaisir à voir.

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DIRTY SOUND MAGNET au O’ Totem Live – Crédits Photos : Jean-Yves CLUZE

On se dirige doucement vers le hall. Grosse file d’attente au bar – logique, tout le monde a eu la même idée. Mais encore plus impressionnante, la queue devant le stand de merch’ ! Les vinyles aux pochettes ultra 70’s partent comme des petits pains, et les t-shirts aussi. D’ailleurs, maintenant que j’y pense, j’en ai vu pas mal dans le public qui les portaient déjà… Fans de la première heure ou achats des concerts précédents, mystère.

On hésite à rester, mais franchement, avec cette foule, c’est le coup à faire la queue dix minutes pour entendre “désolé, on ferme”. Et puis… on n’a toujours pas mangé ! Résultat, on trace pour se trouver un truc à grignoter dans le coin. Dehors, la nuit n’est même pas encore complètement tombée. Il est à peine 21h45. Eh oui… c’est là que ça coince un peu. Une soirée aussi bonne, terminée aussi tôt, c’est un peu frustrant. On aurait bien prolongé encore un peu cette immersion Rock, quelque part entre la Suisse et les années 70.

Un énorme merci à Sounds like Hell Productions !

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WEATHER SYSTEMS à la Machine du Moulin Rouge

WEATHER SYSTEMS à la Machine du Moulin Rouge
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Et on reprend la route ! En effet, sitôt posés mes valises et mon fourgon aménagé, je reprends mon périple musical mais en direction de Paris et en train cette fois-ci. J’ai à peine le temps de poser mes affaires dans un hôtel sympa à Bastille qu’il est déjà l’heure de partir. Le concert de WEATHER SYSTEMS est annoncé à 19h à la Machine du Moulin Rouge.  

Sauf que, comme d’habitude, j’ai mal calculé le temps de trajet en métro. Du coup, le temps que j’arrive, le premier groupe a déjà fini. Bref, c’est l’entracte. Le rédac’ chef va me faire un de ces sketchs !

Je discute un peu et les gens me disent que le premier groupe s’appelle HAUNT THE WOOD, que c’est un groupe anglais qui fait du Rock Folk progressif et qui a deux albums à son actif. Voilà tout ce que j’ai réussi à avoir comme infos, mais il semblerait que c’était bien.

C’est la première fois que je foule le sol de la Machine du Moulin Rouge depuis que la salle a pris ce nom ‘elle s’appelait la Loco jusqu’à il y a peu). C’est une salle que j’avais pas mal fréquentée à l’époque où je travaillais pour Rocktime. J’y avais vu ANGRA pour leur premier concert en France et FM avec en invité spécial GLENN HUGHES, concert absolument génial soit dit en passant.

WEATHER SYSTEMS à la Machine du Moulin Rouge
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WEATHER SYSTEMS à la Machine du Moulin Rouge

Ce soir, hasard du calendrier, il y a ARENA qui revient jouer sur Paris dans une autre salle. C’est dommage parce que les spectateurs ont dû faire un choix entre ce concert et celui de WEATHER SYSTEMS. Dur dilemme.

Mais revenons à nos moutons : WEATHER SYSTEMS, c’est le nom d’un album d’ANATHEMA, le groupe de Rock Prog’ des frères CAVANAGH. Après leur arrêt suite à des difficultés financières dues au Covid, on ne pensait plus entendre parler d’eux. Mais Danny CAVANAGH, le guitariste, et Daniel CARDOSO, le batteur, ont monté WEATHER SYSTEMS, le groupe, qui est une espèce de continuité du travail effectué précédemment par ANATHEMA. Vincent CAVANAGH ayant dû arrêter de chanter suite à des problèmes de santé, c’est désormais Danny qui reprend l’intégralité du chant. Ce dernier nous rassure d’ailleurs d’entrée de jeu en nous disant que son frère va bien et qu’ils sont toujours soudés.

Lorsque le groupe arrive sur scène, je retrouve un Daniel méconnaissable. Il parle d’ailleurs de sa transformation physique pendant le concert et nous dit qu’il a traversé des moments difficiles ponctué d’un « foutu Covid !». Le groupe attaque d’emblée avec une carte gagnante, le morceau « Deep », qui est l’un des titres les plus appréciés d’ANATHEMA. Le public est direct accroché, aux anges.

WEATHER SYSTEMS enchaîne avec 3 titres de leur album « Ocean without a Shore » sorti en 2024 qui puise indéniablement dans les racines d’ANATHEMA. C’est donc après « Still Lake », « Synaesthesia » et « Do Angels sing like a Rain ? » qu’on retrouve un petit cover d’ANATHEMA, « Springfield ». Danny utilise un vocodeur sur certains titres et avec l’ajout de la seconde vocaliste, c’est purement magnifique. En plus, les titres ont été réadaptés pour sa voix.

WEATHER SYSTEMS à la Machine du Moulin Rouge
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WEATHER SYSTEMS à la Machine du Moulin Rouge

Sur scène, Daniel CAVANAGH est accompagné bien sûr de Daniel CARDOSO à la batterie, mais aussi d’André MARINHO, le bassiste et de Soraia SILVA au second chant. Il cherche la connexion avec son public, l’enjoint à chanter (il nous parle en français). Il est dans le partage alors qu’il doit gérer doit gérer la guitare, le clavier et surtout sa voix.

Je suis heureux de pouvoir apprécier quelques classiques du passé, comme le magnifique « A Simple Mistake » ou « Closer » que le groupe nous propose avec un arrangement différent et sans vocodeur. DANNY nous explique qu’il n’était pas sûr de pouvoir chanter cette chanson que VINNIE chantait toujours mais que c’est lui qui lui a dit de ne pas s’inquiéter et d’être lui-même.

Il y a quand même des trucs qui me gênent dans ce concert : le son de la batterie est un peu trop fort, il y a des sons un peu électro (donc sur bandes) et ça aussi c’est un peu fort. J’avoue pour ma part que je ne peux m’empêcher de faire un comparatif entre la voix de VINNIE qui est fabuleuse et pleine d’émotion et la voix de DANIEL. C’est quand même un poil moins bien. De la même manière, si la seconde vocaliste s’éclate, qu’elle apprécie d’être sur scène et qu’il y a une bonne complicité avec le reste du groupe, je suis obligé de la comparer avec la chanteuse d’ANATHEMA qui m’émouvait avec ses tremolos fabuleux et l’émotion dans sa voix. Et puis, il y a les lumières… encore des lumières blanches. Heureusement qu’il y a un peu de bleu franc qui s’y mêlent parce que sinon, impossible de prendre des photos correctes.

Le concert est désormais bien avancé et le groupe nous enquille « Intouchable, part 1 » et « Intouchable, part 2 » d’ANATHEMA. On peut dire que sur ce rappel, on est dans une grande fresque qui s‘enchaîne avec « Intouchable, part 3 », la continuité créée par WEATHER SYSTEMS.

WEATHER SYSTEMS à la Machine du Moulin Rouge
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WEATHER SYSTEMS à la Machine du Moulin Rouge

Ils finissent avec « Fragile Dreams » d’ANATHEMA et c’est du délire. Ce morceau est tellement plein d’énergie, d’émotion… C’est vraiment la quintessence de ce qu’était ANATHEMA. Toute la salle est en liesse.

Rideau. Pour ma part, j’ai passé une super soirée. Dommage que le groupe ne soit pas descendu au merch’ après. En sortant de la salle, j’ai vu pas mal de gens attendre vers le tour bus. Je suppose qu’il leur a fallu un peu de patience.

Un grand merci à Garmonbozia pour cette soirée !

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IMPERIAL AGE au Rock n’ Eat

IMPERIAL AGE au Rock n’ Eat
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Je suis de retour au Rock n’ Eat Live pour une date proposée par Acces Live. La dernière fois que j’étais venu, c’était pour voir SERIOUS BLACK et c’était une super date. La tête d’affiche de ce soir est le groupe IMPERIAL AGE. Comme j’ai bien bossé mon dossier, j’apprends en arrivant qu’il va y avoir trois groupes en plus. Eh oui, on va être gâtés !

IMPERIAL AGE au Rock n’ Eat
INHUMAN
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INHUMAN au Rock n’ Eat

Lorsque je débarque au Rock n’Eat, le premier groupe, INHUMAN, est en train de se mettre en place. 19h30 pétantes et c’est parti ! Premier constat, le groupe a une belle mise en scène. La guitariste et le bassiste portent un masque et ça fait un peu danse macabre.

Dès les premières notes, on est dans du Metal Symphonique sauf que, même si on est bien dans le milieu symphonique, on s’expatrie pas mal sur le versant gothique. Je dirais qu’on se rapproche du monde de THERION avec un petit côté à la GHOST pour les masques. Du coup, tu rentres direct dans leur univers. Le public encore clairsemé à cette heure ne s’y trompe pas et est très réactif.

Comme j’ai vraiment aimé ce groupe, je suis allé discuter un peu plus tard avec la chanteuse, une pétillante Bruxelloise, qui m’a dit que le groupe s’appelait ANWYNN avant et que ce groupe tournait depuis 2007. Ce qui explique pourquoi ils sont si bien rodés ! En fait, ce n’est qu’en 2021 qu’INHUMAN a sorti son 1er album. La set list de ce soir est donc principalement composée de cet album qui s’appelle tout simplement « InHuman ».

La chanteuse, évolue en chant clair pendant que le chanteur pousse des growls puissants. C’est agréable parce que les deux voix se marient bien. C’est bien fait, bien joué et ça joue ! Je suis agréablement surpris par la qualité de ce premier groupe qui ne va malheureusement nous faire qu’un set de 35 mn, mais avec 4 groupes à l’affiche, on ne pouvait en espérer mieux. A revoir avec plaisir.

IMPERIAL AGE au Rock n’ Eat
AEON GODS
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AEON GODS au Rock n’ Eat

Le groupe suivant s’appelle AEON GODS. C’est un groupe de Metal Symphonique, Power Metal allemand. Leur musique a une grosse touche de Power et c’est, à vrai dire, bien plus Power que Symphonique. Formé en 2022, c’est un groupe récent. Il n’a qu’un seul album à son actif : « King of Gods », album qui raconte des histoires sur les légendes babyloniennes.

Alors là, c’est marrant parce qu’ils arrivent sur scène avec un look à la « Stargate ». J’ai même inconsciemment cherché la roue du temps. On dirait qu’ils viennent d’un autre monde. Avec AEON GODS, tu rentres dans un univers parallèle.

Après, à l’écoute, c’est guitare, basse, batterie. On a des hymnes Power Metal. Chose pas trop courante, ils ont une claviériste au synthé. Le rendu de l’ensemble est plutôt bien. On sent quand même que c’est un jeune groupe même s’ils ont mis tout ce qu’il faut. Ce qui est dommage, c’est que le chanteur manque un peu de charisme mais je pense que c’est probablement lié au manque d’expérience de la scène parce qu’il bouge bien. Le public qui s’est pas mal étoffé (il y a du monde mais on peut circuler) est attentif et ça bouge mais tranquillement.

Musicalement, on est dans du GAMMA RAY mélangé à du RHAPSODY sauf que le chanteur n’a pas encore la prestance d’un FABIO LEONE. Ils nous font eux-aussi un set court de 35 minutes. A revoir dans quelques temps pour voir comment ils auront évolué.

C’est au tour de GROTESCO KARMA de monter sur scène. C’est un groupe grec qui évolue en trio. On oublie le bassiste, il n’y en a pas. le groupe donne dans un style Metal Prog’ avec un côté gothique et son guitariste, GEORGE CONSTANTINE KRATSAS, en est le principal compositeur. Pour le côté gothique, il est bien mis en valeur par la mise en scène mais j’entends aussi – non sans surprise – des sonorités orientales dans leur musique. Si la chanteuse évolue généralement en voix claire et en lyrique, elle part aussi dans le violent en mode Death.  

Leur monde est particulier et à l’écoute, c’est particulier aussi. On aime ou on n’aime pas mais musicalement c’est chiadé et ça joue. Je n’ai personnellement pas trop accroché mais c’est loin d’être mauvais. C’est juste que ce n’est pas mon style et que la chanteuse ne m’a pas fait vibrer.

Il est enfin l’heure pour IMPERIAL AGE de se présenter à nous ! Le groupe a été fondé à Moscou en 2012 par les deux chanteurs, ALEXANDER OSIPOV et la JANE ODINTSOVA. On pourrait croire qu’ils sont tous russes mais non car depuis que la guerre contre l’Ukraine a commencé, ils sont partis vivre au Royaume-Uni après un arrêt en Turquie.

Je suis content de les revoir car je les ai déjà vus il y a quelques années au Kao de Lyon en première partie de THERION et que j’avais bien aimé. A l’époque, ils venaient de sortir leur 2e album « Legacy of Atlantis ». C’est d’ailleurs CHRISTOFER JOHNSSON, le chanteur de THERION, qui avait distribué cet album sous le label Adul Runa Records. Ils ont depuis sorti un troisième album nommé « New World » mais qui date de 2022 quand même.

D’entrée de jeu, je vois que le style n’a pas changé. On reste dans leur monde Opera Metal avec leurs héros, leurs histoires. JANE emmène bien son public. Et comme en plus elle est très jolie, elle n’a pas de mal à nous emmener dans son monde. J’adore son chant tout en feeling et, même si les qualités vocales d’ALEXANDER sont indéniables, comparé à JANE, il donne une certaine impression de froideur.

La part belle de la set list est faite à leur dernier album mais on a aussi quelques titres de  « Legacy of Atlantis », mon album préféré du groupe.

Malheureusement, il y a un truc qui va rapidement me chiffonner et ça ne va plus me lâcher : malgré leur talent, j’ai l’impression que ce soir les voix des deux chanteurs ne se coordonnent pas correctement, comme s’ils n’étaient pas en phase. Du coup, ils ne m’emballent pas autant cette fois-ci que lors du concert avec THERION. Les chansons sont loin d’être tristes pourtant mais alors que ce genre de groupe donne souvent beaucoup de spectacle sur scène, là je les trouve un peu en retrait. Peut-être un mauvais jour…

IMPERIAL AGE au Rock n’ Eat
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IMPERIAL AGE au Rock n’ Eat

Il faut dire qu’il y a pas mal de fogg sur scène et que ce truc assèche bien les voix… sans parler que ça n’aide pas avec les photos. A un moment, ALEXANDER sort de scène pour aller chercher de l’eau et, comme il n’est pas chien, il en distribue à son batteur.

Le public, lui, continue à être tranquille et, même si les fans d’IMPERIAL AGE sont bien là avec leurs beaux T-Shirts du groupe, ce n’est pas la folie. On a quand même quelques personnes qui chantent à l’unisson avec le groupe mais l’ambiance ne décolle pas vraiment.

Le set se termine avec « The Wheel » après 1h15 de show et, même si je reste un peu déçu, je trouve que ce concert a été pas mal.

Le concert fini, on est tous contents de retrouver les groupes au merch’ et je me dois de dire qu’IMPERIAL AGE a d’ailleurs un super merch’ (pas craqué Lolo, pas craqué… Oups, c’est raté !). Bon, il est déjà tard et je ne traîne pas longtemps dans la salle car je dois me lever super tôt demain.

Merci le Rock n’Eat et merci Acces Live pour cette affiche !  

PS : petit coup de gueule aux « grands » qui se mettent devant collés à la scène et à ceux qui filment l’intégralité du concert les bras levés. Vous gênez tout le monde. Même moi qui doit faire un report, je sors moins mon appareil photo que vous vos portables ! Perso, j’ai vraiment apprécié le concert de GHOST, sans portable, alors tentez le coup et appréciez pleinement vos groupes sur scène !

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TEMPLE FANG au Brin de Zinc

TEMPLE FANG au Brin de Zinc
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Dès l’entrée dans le Brin de Zinc, le ton du concert de TEMPLE FANG est donné : la scène baigne dans le rouge et le brouillard. Une forte odeur d’encens imprègne toute la salle, deux bâtonnets se consumant sur la scène.

TEMPLE FANG est un quatuor formé à Amsterdam en 2018 par d’anciens membres de DEATH ALLEY. Leur dernier album, « Lifted from the Wind« , comprend tout juste 5 titres qui durent entre 7 et 20 minutes (quand même !). Il est sorti le 25 avril 2025.

TEMPLE FANG au Brin de Zinc
Crédits Photos : Bérénice FLECHARD
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TEMPLE FANG au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice FLECHARD

Les musiciens de TEMPLE FANG arrivent sur scène, avec un dress code très seventies. Pas de doute, on y est ! Ils sont 4, deux guitaristes, un bassiste et un batteur, le chant étant partagé entre le bassiste et une des guitaristes. On est bien dans du Rock Psyché. Ils nous viennent des Pays-Bas mais le bassiste fait l’effort de s’exprimer en partie en français.

On ne peut éviter de penser aux PINK FLOYD notamment dans les parties planantes et/ou chantées mais il y a des décrochages beaucoup plus énergiques. Ils ont une certaine capacité à explorer des paysages sonores quasi évanescents sans pour autant sacrifier à une intensité brute qui définit l’essence même du groupe. On a des textures superposées et des profondeurs atmosphériques qui alternent avec des explosions d’énergie puissantes, le tout emmené par une ligne de basse déterminante et des guitares qui s’entremêlent et se superposent.

C’est intéressant à écouter, on a envie de fermer les yeux. En fait, ça ne changerait pas grand-chose puisqu’on ne voit quasiment rien sur scène où le rouge très peu lumineux et le brouillard règnent en maître (même en montant à 10 000 ISO, je n’ai quasiment rien pu faire comme photos). J’aurais pourtant tellement aimé me laisser porter par cette voix si chaleureuse du chanteur.

C’est méditatif et intense mais, entre l’odeur d’encens entêtante et le son trop fort (on dépasse allègrement les 100 DB régulièrement), je préfère écouter la fin du concert sur la terrasse. Vraiment dommage. Finalement, un groupe à suivre mais à écouter dans son canapé pour se laisser porter ailleurs.

Pour finir, le merchandising est dans la tradition des seventies : pas de CD mais uniquement des vinyles et des cassettes audio proposés à la vente. Le groupe se prête facilement à une photo de groupe à l’issue du concert ce qui permet de les voir enfin vraiment.

TEMPLE FANG au Brin de Zinc
Crédits Photos : Bérénice FLECHARD
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TEMPLE FANG au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice FLECHARD

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LUDOVAL FEST 2025

LUDOVAL FEST 2025
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Les concerts me manquent grave. En plus, les reports de concerts venant des autres rédacteurs et les demandes d’accred’ qui s’accumulent pour WTR MAG accentuent méchamment mon envie de live. Euh, c’est quoi cette date de WHISKY OF BLOOD à 20 minutes de chez moi ? J’enclenche direct le mode recherche et je découvre que c’est un concert privé. Comme j’ai un copain qui habite dans la même ville que le lieu du fest, je lui laisse un petit message, au cas où… Et bingo, ce sont des potes à lui qui organisent l’évènement et il peut nous faire inviter. Les Dieux du Hard Rock sont puissants et on est nombreux, yes !!! Quelques temps après, je reçois un message de SWINDLER, le bassiste de WHISKY OF BLOOD, qui me dit : « On ne passe pas loin de chez toi et je peux vous inviter. ». Mega cool mais on vient déjà, lol.

Pour le topo, ça se passe en plein air chez des particuliers, on amène des trucs à manger et eux ils percent les fûts de houblon. Mais quelle putain de bonne idée ! Seule inconnue : la météo. Vu qu’elle est plutôt capricieuse cette année, je reste sur mes gardes.

Jour J, la météo est clémente, mon état de santé est bon et en plus on a eu la visite surprise de Hi’Twist. On le retient pour qu’il vienne avec nous plutôt que d’aller voir des tribute bands dans le sud. Nickel, en plus ça me fait un joker pour conduire si je suis trop fatigué. Et on the road again pour le Ludoval Fest ! On ne se perd que deux fois, même si on se retrouve un moment au milieu d’une cour de ferme. Quand on finit par arriver, je découvre que le fest est en pleine campagne dans une grande propriété.

LUDOVAL FEST 2025
WHISKY OF BLOOD
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WHISKY OF BLOOD – LUDOVAL FEST 2025

Tout a été super bien conçu : il y a le ravitaillement à l’abri sous des tentes et une scène sur le côté. Scène où d’ailleurs il y a un groupe avec une chanteuse qui se produit. C’est du Ska et c’est en espagnol. Le groupe s’appelle les MEN IN SKA. Ce n’est pas mon truc mais c’est bien fait, très festif et convivial à mort. Le mot convivial correspond bien à l’ambiance, que ce soit avec les orgas où avec les gens présents, je me sens tout de suite bien. Je suis mega content de retrouver les WHISKY OF BLOOD. En plus, aujourd’hui, c’est l’anniversaire de LORD WHISKY, le chanteur. Happy birthday mon pote ! Dîtes, vous ne me feriez pas une petite interview tout de suite car je sens que si on attend trop, ça va être compliqué ?!

L’interview faite, je retourne vers la scène mais d’abord petit arrêt au ravitaillement où il y a plein de super trucs à manger. C’est chouette, les gens ont bien joué le jeu. Encore une fois, c’est mega top et convivial. En discutant, j’apprends que j’ai raté trois groupes donc CAME, groupe de Metal Fusion que j’avais découvert en première partie de HEADCHARGER et des MERCURY RIOTS. Oups, ma fille et ma femme avaient bien aimé… du coup, je sens que je vais me faire engueuler !

LUDOVAL FEST 2025
EMBER DRIVE
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L’heure avance et c’est maintenant au tour de l’avant-dernier groupe de monter sur scène. EMBER DRIVE est un groupe de Rock alternatif avec une chanteuse. Ils viennent de la région parisienne et l’un des membres est le frère de Ludo, le Ludo du Ludoval Fest. Le groupe a pas mal de dates à son actif et des belles premières parties.

Allez, c’est parti ! Bon, assez doucement. Sur le coup, je me dis que ça va être long. Mais non, Emilie, la chanteuse guitariste ne fait que prendre tranquillement ses marques pour rapidement monter dans les tours. Sa voix est claire, à la fois douce et puissante et matche avec la musique.

Ce n’est pas du Rock joyeux mais bien du bon Rock alternatif pas si éloigné que ça du Metal. La chanteuse a un putain de charisme et une putain d’énergie et ses acolytes sont à la hauteur. Ca bouge, c’est sympa. Après, même si c’est bien joué et bien fait, et que je passe un agréable moment, ce n’est évidemment pas ma tasse de houblon préférée. En tout cas, je ne regrette pas de les avoir découvert en live.

Entre temps, une surprise nous arrive en la personne de Yves CAMPION, le bassiste de NIGHTMARE et le boss de METALLIAN. Il a fait la route depuis Grenoble pour venir souhaiter in vivo l’anniversaire de LORD WHISKY ! C’est carrément mega cool de lui avoir fait cette surprise !

LUDOVAL FEST 2025
WHISKY OF BLOOD
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Bon, la température extérieure a baissé mais la température intérieure, elle, a monté d’un gros cran. Malgré l’horaire tardif, il y a encore pas mal de monde pour le début du set de nos amis grenoblois. Tiens, ça va être la première fois que je les vois avec leur nouveau batteur…

Et d’entrée de jeu, on sait que là, ça va être Rock n’Roll. On va avoir droit à un set à donf’ en mode « les freins c’est pour les lâches ». Même si ça dérape, ce n’est pas grave, c’est les WHISKY OF BLOOD. Pas de calcul, pas de filet de sécurité, ils sont Rock n’Roll et ils l’assument.

Les copains enchaînent les titres des différents albums et s’éclatent grave. PHIL THE ANIMAL le guitariste interagit beaucoup avec LORD WHISKY et SWINDLER et on n’a pas le temps de s’ennuyer. Eux aussi sont là pour s’amuser et, comme dans ce genre de truc il ne faut pas les pousser trop longtemps, ils y vont à fond.

A la fin du set, ils font monter les gens sur scène pour chanter avec eux et faire la fête. Val, du LudoVal Fest vient en renfort pour faire les chœurs et nous passons un moment vraiment sympa. Tiens, je viens de retrouver Hi’Twist, il est lui-aussi monté sur scène, Visiblement, il ne regrette pas ses tribute bands, lui ! LORD WHISKY a du mal à s’arrêter et il improvise un titre en mode « gnagnagna » très Punk n’Roll, assisté par un PHIL THE ANIMAL qui n’en demandait pas tant. Quand je vous disais qu’il ne fallait pas les pousser longtemps ces gars-là !

Quelle fin de soirée ! On est trop bien. Tout a été top et les gens ont été mega cool. C’est vraiment une superbe idée de Ludo et Val qui outre le fait d’être vraiment sympas sont des mega organisateurs. En plus, ils ont réussi à ce que la soirée ne finisse pas avec la gendarmerie en tenant leur promesse horaire (malgré les efforts de quelques voisins grognons, des fans de JUL probablement sinon ils auraient été des nôtres vu qu’ils ont été invités).

Je discute un bon moment avec Arno le bassiste d’EMBER DRIVE, c’est un gars vraiment sympa qui m’explique que tous les membres du groupe font de la musique en premier lieu pour le plaisir, même s’il est content (on le serait à moins) que ça décolle depuis quelques temps. Perso, je le leur souhaite. Allez, il est temps de regagner nos pénates mais j’ai un petit problème : où est encore passé Hi’Twist ????

P.S. : un grand merci à Ludo, à Val et à Lolo. Ca a été un grand plaisir de revoir Yves CAMPION et les copains de WHISKY OF BLOOD. Bon, Ludo et val, on se revoie l’année prochaine j’espère car du live comme ça, j’en reveux, moi !!! Long Live Rock n’Roll les amis !

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