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GAELLE BUSWEL au Brin de Zinc

Lundi 19 juin 2023 à Barberaz (73)

Depuis le temps que j’entendais parler de GAELLE BUSWEL ! Quelqu’un qui, adolescente, se tourne vers les musiques de BONNIE RAITT et JONNY LANG et qui joue dans un groupe à l’âge de 13 ans, force mon respect ! Aussi ma curiosité me poussa à aller la voir sur scène l’année dernière, au Léman Blues Festival. Et je fus agréablement surpris par sa prestation, son plaisir à être sur scène tout comme le talent indéniable de son guitariste MICHAAL BENJELLOUN.

Retour cette fois-ci, au Brin de Zinc, dans une salle idéale pour sa musique et lieu que j’affectionne tant. Le show démarre avec « The Journey », titre éponyme de son dernier album, paru déjà en 2021. Aux premières notes qui retentissent, il y a cette voix qui t’accroche. S’ensuit presque tout son dernier album avec « Last day », « All you gotta do ». Ce dernier titre me rappelant avec ces riffs, le projet musical TOUCH (avec NORBERT KRIEF et STEVIE)

GAELLE, entre deux morceaux, nous parle du plaisir d’être enfin en ce lieu, après leur galère pour arriver à destination ce soir. De retour d’un festival en Suisse, les problèmes se sont accumulés sur la route avec leur « tour-bus » et ils ont du transférer tout leur matériel pour arriver à temps dans l’agglo de Chambéry.  Face à ses désagréments, Gaëlle souligne que le groupe a montré beaucoup d’humour, un bon esprit et de la fraternité.

Avec « Razors edge », on est immédiatement séduit avec ces chœurs, cette voix qui nous transporte.

Quelle communion avec le public, qui le lui rend bien. S’enchaîne « What night have been » au son bluesy et toujours avec la patte guitaristique de MICHAAL BENJELLOUN. Un peu de douceur avec « A rose without a thorn » pour mieux repartir avec le puissant « Perfect foil ». Retour avec « Selfish game », tiré de son 2ème album »’Black to blue » (2014) et que l’on retrouve en bonus track, sur l’album suivant « New day’s waiting » (2017). Et excusez du peu : en live à Austin/Texas !

De beaux solos de guitare transpirent, toujours avec la dextérité de MICHAL BENJELLOUN. S’ensuit « 25 hours » au gros son de guitare et batterie.  On a droit à une cover d’HENDRIX avec « Ain’t no telling ». Retour à « The Journey » pour un « Perfect lullaby » aux sonorités indiennes et qui s’aventure sur sa fin à un « Hey Jude » des BEATLES. GAELLE se démène pour emmener le public dans son univers musical. Et avec « So blue », titre rythmé avec MICHAAL, le spécialiste de la slide, elle fait chanter le public. Quelle belle fin de show.

Mais ce n’est que pour mieux revenir ! GAELLE BUSWEL nous envoie en rappel le « Proud Mary » de CREEDENCE CLEARWATER REVIVAL, immortalisé par IKE & TINA TURNER. Sur scène, elle est rejointe par MISS SOURY (chant) et son acolyte NICO ALLIGATORMAN (guitare), pour une cover endiablée.

« Soldier of love » verra sonner la fin d’un show, tout en générosité, avec un groupe soudé dont le plaisir à jouer transpire sur scène.

FISHBONE et LOHARANO à l’Ilyade

Mardi 06 juin 2023 à Seyssinet Pariset (38)

FISHBONE @ L’Ilyade

Ce soir, je suis de nouveau sur les routes en direction de Seyssinet Pariset pour aller voir un autre groupe légendaire que je n’ai pas revu depuis 2007. La dernière fois, c’était au Festival des Rockailles à Reignier. Pas une éternité, mais un bon bout de temps quand même. C’est dans ces moments-là qu’on se rend compte que les années passent plus vite que ce que l’on pense. Lol. Mais que vais-je voir, vous demandez-vous ? Eh bien un vieux groupe de Los  Angelès, j’ai nommé : FISHBONE !

Pour ceux qui ne connaissent pas, ce sont, plus ou moins, les inventeurs de la fusion. Musicalement, c’est un mélange de reggae – j’en vois déjà qui partent – de funk et de rap – oulala, restez, restez, c’est pas fini. Lol – mais aussi de punk et d’un peu de métal. Ah, vous êtes revenus ? C’est sympa, merci. Dans les années 80, un temps que, comme dirait le grand Charles (AZNAVOUR, pas DE GAULLE), les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, ça faisait fureur. Depuis leur début en 1979, ils ont influencé plein de groupes. Cependant, si l’on devait en garder qu’un, ce serait les RED HOT CHILI PEPPERS. Imaginez ce que cela peut donner en live !

Mon co-voitureur habituel n’étant pas fan, je lui trouve une remplaçante hautement qualifiée, mdr ! La route, je commence à la connaître comme il faut, mais je ne peux pas encore la faire les yeux fermés (et puis de toute façon, ma femme ne me laisserait jamais faire). Et c’est sous un soleil radieux que nous partons en direction de la banlieue grenobloise.

Arrivés devant la salle, je reconnais quelques copains, venus notamment de Voiron, pas très loin. Nous en profitons pour taper la causette en attendant l’ouverture des portes qui ne devrait pas tarder. Cependant, suite à un problème électrique venu compliquer la préparation des groupes, nous devons patienter encore quelques temps. C’est donc avec une bonne demi-heure de retard sur l’horaire prévu que nous rentrons enfin dans L’Ilyade. Mais on ne va pas se plaindre, étant donné qu’il fait super beau aujourd’hui.

LOHARANO @ L’Ilyade

Avant d’attaquer dans le dur, il y a une première partie qui, je le reconnais, m’a encore plus motivé et décidé à aller à ce concert. C’est un groupe tout droit venu de Madagascar et qui, lui aussi, fait dans la fusion. Je les ai découverts sur un site de streaming et j’adore leur style. N’ayant malheureusement pas encore eu l’occasion d’aller les voir (et pourtant, ils sont passés pas loin de chez moi, et même la veille au Brin de Zinc de Barberaz), j’ai hâte de voir ce que ça va donner en live. LOHARANO, puisque c’est de lui qu’il s’agit, c’est la rencontre du rock et des rythmiques ternaires ancestraux malagasy mélangés et je dirais même malaxés avec les gros sons de notre musique préférée.

C’est dans le noir complet que démarre le premier morceau. Puis des lumières blanches qui font un joli effet, apparaissent. Euh, ils ne vont pas jouer comme ça tout le long, j’espère ! Parce que pour les photos, ça va être compliqué ! Heureusement, dès le deuxième morceau, les lumières reviennent même si, et on peut le regretter, elles ne sont pas vraiment au top. Qu’à cela ne tienne, le groupe n’en a que faire et joue à un rythme effréné et ça headbangue de partout sur scène.

MICHAEL RAVELOSON, le bassiste, torse nu, est déjà à fond et MAHALIA RAVOAJANAHARY, la guitariste vocaliste et leader du groupe (à la voix superbe), n’est pas en reste. Son flow flamboyant dans la belle langue de l’Ile Rouge nous envoûte. J’en suis, comme beaucoup de spectateurs ce soir, complètement baba. Les frappes ultra groovies de NATIANA RANDRIANASOLOSON sont impeccables et donnent du rythme à la musique du groupe.

Même si, à part peut-être quelques spectateurs, on ne comprend rien, les rythmiques agressives et mélodiques de LOHARANO font un malheur dans le public. Nous passons tous un agréable moment. MAHALIA, qui assume son féminisme dans un pays où être une femme rockeuse est (presque) hérétique, parle très bien le Français, quasiment sans accents et explique régulièrement ses morceaux. Notamment avec l’excellent titre qu’est « Mangina » (tais-toi en Français), un morceau qui incite à ne plus se taire, contrairement à ce que l’on pourrait penser.

MICHAEL, sous son épaisse chevelure, nous sort des sons incroyables et n’arrête pas de headbanger, tout comme MAHALIA lorsqu’elle ne chante pas.

Le groupe semble exprimer tout ce qu’il a au fond de lui, comme si c’était le seul vrai moment où il se sent bien libre. Le show de nos nouveaux copains malgaches, dégage quelque chose de puissant et d’hypnotique, c’est vraiment une expérience à vivre.

Après un « Sidina » de toute beauté, le groupe remercie chaleureusement le public nombreux de Seyssinet.

Quelle bonne claque nous avons pris ce soir ! A voir les sourires sur les visages, j’ai bien l’impression que LOHARANO a encore séduit un nouveau public.

Petites discussions à bâtons rompus sur la prestation remarquée des musiciens de l’Ile Rouge et le temps passe. Mais nous ne trépassons pas, motivés que nous sommes à nous prendre une autre claque musicale. On doit être masos. Lol !

FISHBONE @ L’Ilyade

21h54, les cris commencent à se faire entendre dans la salle après que les lumières se soient abaissées. Deux minutes plus tard, l’Arête de Poissons (FISHBONE) monte sur scène. Le groupe est composé aujourd’hui du vocaliste saxophoniste de toujours, ANGELO MOORE, du fashionista bassiste JOHN NORWOOD FISHER, de DIRTY WALTER KIBBY II à la trompette, de CHRISTOPHER DOWD le claviériste et tromboniste fou, de MARK PHILLIPS le guitariste récent et, pour finir, de JOHN STEWARD, planqué derrière ses fûts. Ce dernier remplace PHILIP « FISH » FISHER, le batteur originel du groupe, depuis deux ans déjà et en avait fait l’intérimaire de 1999 jusqu’en 2016.

C’est avec « I Like to Hide Behind My Glasses » que les américains venus de la Cité des Anges nous cueillent, lunettes noires sur les yeux, cachés, comme ils le chantent, derrière celles-ci. ANGELO, costume rose seyant, borsalino blanc sur la tête continue avec « I Wish I Had a Date ». Les morceaux sont excellents, mais je me pose des questions, étant donné qu’ils sont légèrement « mou du genou ». L’interprétation n’est absolument pas en cause, le professionnalisme des musiciens est plus que palpable, mais il me manque un petit quelque chose qui pourrait tout faire basculer.

Puis dès le troisième – énergique – morceau « A Selection », un morceau du tout premier album, les musiciens s’affolent. L’ambiance sur scène et dans le public devient intense.  ANGELO qui s’éclate sur les planches comme un fou prend toute la lumière. Je ne peux quitter le musicien des yeux. Lorsqu’il n’est pas en train de jouer du saxophone (qu’il change régulièrement, passant du plus gros au plus petit), il se frotte au plus près du public pour chanter. Il commence à se démener de plus en plus mais il n’est pas le seul. CHRIS est aussi à fond sur son clavier pivotant et prend parfois le chant lead. A noter que quasiment tous les musiciens chantent les chœurs, NORWOOD, dandy sur le retour devant son impressionnant jeu de pédales de distorsion, DIRTY WALT qui fait résonner sa trompette avec un micro, sous les coups de butoir de JOHN. MARK est un peu plus réservé, même si son jeu de guitare est bien intense.

Un peu de calme revient avec « All We Have is Now » tiré de leur nouvel EP, sorti après neuf ans de disette. Puis, c’est au tour de « Everyday Sunshine » d’être interprété. Ce morceau a le don de galvaniser le public. Une partie des fans dansent en cadence aux sons déployés par FISHBONE pendant qu’une autre partie déclenche les pogos. Je pense halluciner, je demande à ma femme de me pincer pour me réveiller, mais non, je ne dors pas, dans le public c’est l’hallali ! D’un coup, tout me revient.  Ce que j’avais vu à l’époque me ressurgit en pleine figure… et quelques bousculades aussi.

Sur scène, ANGELO ne tient plus en place. Il a déjà posé sa veste et son chapeau. La chaleur intense de l’Ilyade déborde sur la scène et, d’un seul coup, le voilà qui se jette dans le public pour faire du crowdsurfing ! Oui, vous avez bien lu, dès le cinquième morceau, le voilà déjà dans le public en train de nager physiquement dessus !! Ce type est complètement fou !

Les titres les plus expressifs du combo s’enchaînent tout en déchaînant le public, de plus en plus téméraire. Les pogos sont de plus en plus nombreux et j’avoue que ça commence à devenir compliqué pour prendre des photos… D’autant plus que les stages diving, où l’art de monter sur scène pour se jeter dans le public, sont encouragés par un ANGELO toujours à fond. Lorsqu’un fan monte sur scène, le chanteur tente de lui faire chanter le refrain de ses chansons. Il échoue régulièrement jusqu’à ce qu’un jeune entre 13 et 16 ans, le bluffe en reprenant facilement les paroles avant de repartir dans le public. Même certaines filles font du crowd et certains spectateurs, qui ne sont pas coutumiers du fait, se lancent aussi. C’est devenu un peu n’importe quoi devant les planches et je ne vous cache pas que rester concentré sur ce qu’il se passe sur scène devient un peu compliqué. Mdr.

ANGELO a de plus en plus chaud. Il est torse nu maintenant, laissant apparaître ses nombreux tatouages. Au détour d’un autre morceau, ni vu ni connu, le voilà qui se refait une petite séance de surf dans le public, toujours micro en mains. C’est totalement dingue !

Les titres défilent et le groupe est toujours aussi survolté. L’ambiance sur les planches est fun, d’ailleurs le sourire qui ne quitte pas le visage des musiciens, prouve, s’il en est, qu’ils s’éclatent comme des petits fous. Au détriment, parfois, de la musique, mais on leur pardonne facilement, tellement ils se donnent sur scène.

C’est fou comme le temps passe vite ! Nous arrivons déjà au dernier titre « Party at Ground Zero » un des premiers titres qu’ils aient été amenés à jouer. Même pas vu que c’était la fin. Il faut dire que j’étais plus concentré à éviter de me prendre des pieds dans la figure ou des gens sur le dos. Il est 23h23 précises, lorsque le groupe quitte la scène, soit après 1h20 de show. Est-ce la fin ? Bien sûr que non, car après avoir bien fait poireauter le public pendant plusieurs minutes, le groupe revient frais comme un gardon.

« Bonin’ in the Boneyard » et « Freddie’s Dead », un cover de CURTIS MAYFIELD, qu’ils avaient joué en live pour la première fois en France en 1986 – ça ne rajeunit pas – sont joués l’un après l’autre. « Yes, WE love you ! », nous lance NORWOOD de concert avec ANGELO et CHRIS. Celui-ci d’ailleurs ne tient plus en place et laisse régulièrement son clavier pour un trombone à coulisse. Il en profite pour déambuler de long en large sur la scène, tout en prenant le chant lead.

Il est temps pour nos copains de FISHBONE d’entamer leur tout dernier morceau de la soirée avec « Sunless Saturday ». Ce titre tiré de leur plus fameux album « The Reality of My Surroundings », met littéralement le feu au public. Les stages diving et les crowdsurfing ne s’arrêtent plus, c’est le boxon sur scène comme dans le public. C’est vrai que c’est beaucoup plus facile si le chanteur vous encourage à le faire. Lol.

20 minutes plus tard, après le rappel, c’est fini. Le groupe quitte la scène sans même dire au revoir à son public. Un peu surprenant tout de même. Cependant, à peine la scène débarrassée, apparaît au stand de merch‘ un ANGELO tout sourire, content de rencontrer ses fans et faisant la promotion de son merchandising.

Après avoir salué, comme il se doit, le chanteur et le féliciter pour son étonnante prestation, il est temps pour nous de regagner nos pénates. Un gros orage avec une pluie apocalyptique nous attend en chemin pour s’effacer un peu plus tard. Ouf, pas mécontent que ça s’arrête, parce qu’on a beau dire que l’apocalypse ça plait aux metalleux, ça fait du bien quand ça s’arrête !!!

Un grand merci à Metallian Productions pour l’accréditation et, promis, on fera mieux la prochaine fois pour les demandes.

THIN LIZZY FEST 2023

Dimanche 11 juin 2023 à l’Empreinte de Savigny le Temple (77)

Moi qui porte une admiration et une adoration pour le chanteur/bassiste/compositeur/poète PHIL LYNOTT, voilà un week-end que j’attendais !! En effet, quand trois passionnés de l’univers musical de THIN LIZZY décident, envers et contre tout, d’organiser une soirée dédiée à sa musique, je réponds présent ! Surtout que d’habitude, il faut s’expatrier en Irlande ou dans la perfide Albion pour voir de tels évènements.

Le provincial que je suis n’ayant pas évalué la distance de Paname à Savigny en RER (60km), et ce RER ayant en prime eu du retard, je suis arrivé en dehors des clous ! Et c’est en ayant raté les deux premiers tribute bands que je rentre dans la salle pour découvrir le troisième déjà sur scène. Même si je n’en dirais pas plus, je garde une bonne impression de ce groupe parisien, fidèle à l’esprit du grand PHIL.

Dès la sortie de scène du groupe, je me rue au stand de merchandising pour acheter la totale : un T-shirt de la journée, un double vinyle rouge de THIN LIZZY, concert de Lyon (Palais d’hiver/82)… Sacré souvenir que cette relique puisqu’en 1982, j’étais monté au Pavillon Baltard, quelques jours auparavant !

FURIOUS ZOO @ L’Empreinte

Déjà FURIOUS ZOO est dans la place, sur scène. Pour ceux qui ne connaissent pas ce groupe, c’est le projet big rock de RENAUD HANTSON. Nous avons là, la dernière mouture du groupe et vraiment une dream team en les personnes de :

  • RENAUD HANTSON – chant,
  • XAVIER PALADIAN – guitares et backing vocals,
  • PASCAL MULOT (ex-PATRICK RONDAT GROUP et fidèle guerrier de RENAUD – basse,
  • AUREL OUZOULIAS (THE PRIZE, ex-MORGLBL) – batterie.

Le show démarre avec « Bad reputation », un titre de choix de l’univers de THIN LIZZY, suivi de « Going down », tiré de « Fishnet », nouvel album de FURIOUS ZOO fraîchement sorti.  Une bien belle surprise que d’entendre « Dear miss lonely heart », tiré du premier album de PHIL LYNOTT « Soho in Soho ».

FURIOUS ZOO @ L’Empreinte

Les titres de FURIOUS ZOO « Rock messiah », « Why dontcha », « The day of reckoning », « I don’t wanna lose you » sont agrémentés de  classiques du rock comme « Highway star » (DEEP PURPLE), « Johnny the fox » (THIN LIZZY), « Foxy lady » (HENDRIX).

FURIOUS ZOO tient en la personne de XAVIER un nouveau guitariste dont la dextérité n’est plus à prouver. Et c’est avec « Whole lotta love » de LED ZEPP que le groupe achève un show des plus vitaminés. Quel plaisir que cette communion avec le public !

Aux visages réjouis des gens dans la salle, on a eu droit à un beau moment de wock’n’roll, comme aime le dire RENAUD HANTSON. Impression confirmée par une amatrice de musique embringuée dans ce festival et qui me dit être impressionnée par la voix de RENAUD, sa tenue sur scène ainsi que cette version de « Foxy lady » qui l’a emportée.

Pas le temps de souffler puisque c’est le moment d’un petit intermède sous forme d’une tombola.

MARCO MENDOZA @ L’Empreinte

Retour rapide aux festivités en la personne du latino killer de la basse : Mister MARCO MENDOZA ! Il va explorer ses trois albums solos avec une prédominance pour l’album « Viva la rock », sans renier pour autant les groupes avec lesquels il a joué dans sa prolifique carrière. On a donc droit à « Hey baby » (avec TED NUGENT), « Hole in my pocket » (avec NEAL SCHON, guitariste de JOURNEY), « Chinatown » et « Jailbreak » (avec THIN LIZZY).

Pour « Chinatown », RENAUD HANTSON va rejoindre MARCO sur scène, tout comme la chanteuse de BLACK ROSE, l’un des tribute de la soirée. Il est aussi étonnant d’entendre un cover du PLASTIC ONO BAND (LENNON & YOKO ONO ) « Give peace a chance » où MARCO fait participer le public. Mais c’est sans compter sur du groove avec « Higher ground » du génial STEVIE WONDER.

Le show se termine avec un « Sweetest emotions » endiablé !

MARCO MENDOZA @ L’Empreinte

Pour une première édition du Thin Lizzy Fest, c’est pour moi un sans faute ! Un grand bravo aux organisateurs pour leur rigueur mais aussi pour la communion de leur folle passion. Sans oublier la salle l’Empreinte qui a fait confiance à ces trois fous furieux.

Rendez-vous est pris pour l’année prochaine puisqu’il a été annoncé une deuxième édition. Un premier nom a même déjà été confirmé avec la venue de GRAND SLAM, le groupe du guitariste LAURENCE ARCHER et du défunt PHIL LYNOTT !

MANON WERNER BAND au Brin de Zinc

Vendredi 19 mai 2023 à Barberaz

Que de chemin parcouru depuis le 19 décembre 2019, le 1er concert du MANON WERNER BAND au Brin de Zinc, synchronisé avec la sortie de leur tout premier bébé : le E.P. « Inside » ! La chambérienne était là ce soir comme à la maison, en présence de beaucoup de fidèles avec, néanmoins, une pression supplémentaire, du fait que le BDZ soit littéralement blindé.

MANON n’a pas le timbre rugueux des vieilles blueswomen mais, en plus de la primeur de sa jeunesse et de sa fougue, elle possède déjà une voix puissante et douce à la fois. Elle sait captiver son auditoire avec des titres comme « Hear me », « Don’t judge me ».

En annonçant « Woman’s blues », elle nous parle de ce 1er album tant attendu et qui sera enregistré à l’automne.

MANON mêle à son répertoire quelques standards comme le superbe « Chain of fools » de la diva ARETHA FRANKLIN ou le sensuel « You can leave your hat on » (rappelez-vous de la sulfureuse KIM BASINGER, dans le film « 9 semaines ½ » avec la voix rugueuse de JOE COCKER, en fond musical), sans oublier le « I put a spell on you » du furieux SCREAMIN’ JAY HAWKINS… mais remodelé à sa sauce.

Durant tout le show, on voit une belle complicité avec son fidèle guitariste MAX ANGUSON avec qui elle sévissait auparavant dans MANMAX.

MANON revisite son E.P. 3 titres avec « Get on », « Inside », sa 1ère chanson où le saxo de RENAUD se fond dans le décor et le nerveux « Out of control », au refrain accrocheur avec un bon solo guitare de MAX. S’enchaîne « Voix de sorcières » a cappella. A noter que c’est la seule chanson en Français !

MANON est un de ces êtres qui semblent indépendant, marqué par ces femmes qui font selon leur instinct, leurs différences…

Arrive « Hard way » où Manon va s’éclipser pour mieux revenir pour un 1er rappel avec « I just wanna make love to you », suivi d’un deuxième : « Nomad », à la demande générale.

Exit…

Voilà un groupe solide autour de MANON WERNER qui écrit pendant que le reste du groupe compose et arrange leur musique. Rendez-vous sur quelques dates d’une mini-tournée estivale,  avant la rentrée en studio à l’automne pour ce premier album tant attendu.

WASP aux Docks

Jeudi 11 mai 2023 à Lausanne (Suisse)

Après un petit mois de jachère pour cause de découverte d’un crabe marital, qui m’a malheureusement fait rater plein de concerts, me voilà reparti sur la route. Ce soir je suis trop content, je vais voir un groupe qui a bercé mon adolescence, et que je n’ai pas eu l’occasion de revoir depuis le 9 décembre 1986. Autant vous dire, une éternité ! C’était en première partie d’un autre groupe légendaire, IRON MAIDEN. A chaque fois que le groupe se produisait, pas loin de chez moi, je ratais le coche pour X raisons. Alors je suis plus qu’impatient de le revoir, d’autant plus qu’il fête ses quarante ans.

Prévue depuis 2020, cette tournée arrive enfin. Ce soir, donc, je vais en direction de Lausanne pour aller voir W.A.S.P. Mais où me diriez-vous ? Eh bien, aux Docks de Lausanne, là où j’étais allé voir SAXON. Mais si, souvenez-vous, j’en avais fait un report ! Mais vous ne suivez pas où quoi ?! Lol. Ce coup-ci, mon copain de concerts Steve*74 m’accompagne. Plus on est de fous, vous connaissez la suite…

Nous partons de bonne heure et de bonne humeur dans le char plein à craquer. La route, nous la connaissons bien et le trajet ne se passe pas trop mal. Les sempiternels bouchons à la sortie de Genève et à Aubone n’arrivent pas à nous faire rater l’heure, étant donné que nous ne sommes pas partis à la bourre, comme c’est souvent le cas quand nous sommes plusieurs.

Une fois entrés dans la salle, nous rencontrons quelques copains venus de notre contrée. Ce n’est pas si étonnant que ça puisque Lausanne n’est pas très éloigné de chez nous.

Je fais un petit tour au stand de merch’ pour me rendre vite compte que ce n’est définitivement pas pour ma bourse et pourtant, je n’ai pas les poches percées. Nous sommes bien chez nos voisins helvétiques et cela se ressent au niveau des tarifs. Bref, passons.

La première partie devait être assurée par IMAGES OF EDEN, un groupe venu de Phoenix en Arizona, qui fait dans le gros heavy métal teinté de progressif. Malheureusement, ou heureusement selon moi (je vous rappelle que je bosse le lendemain contrairement à d’autres), ils n’ont pu être présents ce soir. Nous n’aurons droit qu’au groupe vedette, lol.

Une petite inquiétude me taraude, alors que le groupe est en tournée européenne depuis début avril, BLACKIE LAWLESS – chant, guitare rythmique – 1m93 au garrot, leader et fondateur du groupe, souffre d’une hernie discale qui s’est réveillée durant le début du tour. Mal soignée, elle l’oblige à faire régulièrement des injections douloureuses dans la colonne vertébrale pour soulager la douleur. Heureusement pour nous, solide comme un rock, celui-ci a quand même maintenu son tour. Ouf de soulagement. Comme il l’annonce sur les réseaux sociaux, il va finir ce tour, contre vents et marées, même si cela lui coûte. C’est donc un grand honneur qu’il nous fait ce soir. Cependant, comme la veille, à Zürich il a beaucoup souffert, l’obligeant à suspendre son set deux fois de suite, il doit, sur les recommandations de ses docteurs, finir son tour sur un siège.

Le début du concert était prévu pour 20h30, et sans première partie, je me dis qu’ils ne vont pas tarder. D’autant plus que la scène est déjà installée. Le superbe micro du chanteur est là, devant un siège assez haut. Il faut bien ça pour le longitudinal musicien.

Le décor en forme de demi-cercle est super chouette. Des backdrops géants, annonçant qu’un carnaval macabre est en ville, chacune contenant des textes faisant allusion à différents albums et chansons de  W.A.S.P., sont alignés tout autour de la scène avec des chaînes et des crânes de partout.

Mais plus le temps passe, plus on commence à être inquiets. La musique de fond pour nous faire patienter dure depuis plus d’une heure et toujours pas de W.A.S.P. L’appréhension continue, même si la confiance est là, et que les essais de la machine à fog, que l’on prend en pleine poire, se poursuivent. Va-t-on avoir une annulation étant donné l’état de santé du leader américain de bientôt 67 ans ?

Heureusement pour nous, il n’en est rien, puisqu’à 21h20 précises, les lumières faiblissent, laissant la scène illuminée de sorte qu’il incombe aux toiles de fond d’attirer notre attention. Des sons d’hélicoptère et une sirène retentit, après un début de « This is the end » des DOORS, sur un petit melting-pot des titres phares du groupe.

Enfin, les choses sérieuses peuvent commencer. AQUILES PRIESTER, le frappeur, dernier venu – depuis 2017 quand même – est le premier à monter sur scène, suivi de DOUG BLAIR à la guitare qui accompagne BLACKIE depuis dix-huit ans, MIKE DUDA derrière la basse depuis plus de vingt-cinq ans et, last but not least, BLACKIE LAWLESS. Sous les frappes de mules d’AQUILES, dos au public, W.A.S.P. est au grand complet. Dès la fin de l’intro, BLACKIE, qu’on sent tout de même bien diminué, va s’asseoir sur son siège devant son impressionnant pied de micro qu’il a gentiment surnommé « Elvis ».

Et c’est parti. Tout de suite, le groupe met les points (poings ?) sur les I avec l’enchaînement d’un medley composé de « On Your Knees / The Flame / The Torture Never Stops / Inside the Electric Circus ». D’entrée de set, il se met les fans dans la poche.

Le show continue avec des musiciens venus pour en découdre. MIKE joue avec les chaînes qui pendent au-dessous des crânes, DOUG enchaîne les poses et les solos joués à la perfection, pendant que BLACKIE sort ses tripes, même assis sur son siège sous les coups toujours aussi puissants d’AQUILES.

Ce soir, nous n’avons pas droit au jet de sang dans le public ou au lancer de morceaux de viandes, contrairement à leurs débuts. D’ailleurs, lorsque je les avais vus, je n’y avais pas eu droit non plus, contrairement à Steve*74 et à notre Ti-Rickou national qui eux, les avaient vus lors de leur toute première tournée. A l’époque, il fallait se faire remarquer pour se détacher des autres groupes. Heureusement pour moi, cette époque est révolue, même si cela pouvait être fun, je n’ai pas trop envie de me retrouver couvert de sang. Lol.

BLACKIE prend la parole pour nous expliquer son problème « Les médecins m’ont dit, si tu joues debout, tu rentres à la maison. Si tu joues assis, tu peux continuer. Alors j’ai décidé de jouer assis pour vous. Quand cette tournée a commencé je disais à la fin de la nuit, je me lève et monte sur Elvis, maintenant nous sommes à la fin de la tournée et Elvis me monte dessus ! ». Rire général dans le public. « Je n’ai jamais fait ça avant, j’apprends », reprend le chanteur. « Ce soir nous fêtons les quarante ans du groupe et aussi les 30 ans de l’album « Crimson Idol » et nous allons vous en jouer quelques morceaux ! ».

Et c’est reparti avec « L.O.V.E. Machine ». Les affiches derrière la batterie et sur les côtés s’effacent pour laisser apparaître des écrans géants sur lesquels le clip de l’époque est diffusé. L’effet est bien trouvé et ramène à une certaine époque. Et on enchaîne avec « Wild Child » et toujours son clip qui était diffusé en boucle sur la chaîne MTV.

C’est génial, BLACKIE chante comme si sa vie en dépendait. Assis sur son siège, sa guitare sur ses genoux, le chanteur semble reprendre des forces et motive encore plus ses musiciens. A chaque titre, son clip de l’époque diffusé en arrière-plan. Notamment  du triptyque issu de l’album « The Crimson Idol » que sont « The Idol », « The Great Misconceptions of Me » et « Chainsaw Charlie (Murders in the New Morgue) » qui déchaînent la foule bien compacte. Pour certains, c’est le meilleur moment du concert, mais pas pour moi, préférant les titres encore plus anciens, je le trouve un peu long. Même si j’ai adoré hurler le refrain du dernier morceau.

Merci beaucoup Lausanne ! », remercie BLACKIE en reprenant la parole après ces trois titres intenses. « C’est un essai. C’est tout nouveau pour moi et c’est intéressant », nous redit-t-il assis devant Elvis, son pied de micro.

Un changement de paysage sonore beaucoup plus joyeux et plus ludique arrive avec « Blind in Texas ». Celui-ci fait l’effet d’une bombe, permettant au public de reprendre le refrain à tue-tête : « Aaaaaaiiiiie blaaaaaiiiiiind in Texas ! TEXAAAASSSS ! ». Son fameux clip tourné dans le désert défile tout le long du titre. Cela peut paraître étrange pour certains, mais perso, j’ai bien aimé.

Il est 22h15, soit un peu moins d’une heure après le début, et c’est la fin du morceau. « Good night », nous dit BLACKIE en sortant de scène.

Le groupe fait mijoter ses fans pendant bien cinq bonnes minutes. Puis, un long message en rouge sur fond noir, apparaît sur les écrans géants, expliquant les méfaits de la censure. Des discussions sortent des enceintes et on voit des images de FRANK ZAPPA, DEE SNIDER et BLACKIE LAWLESS interrogés par le Congrès Américain de l’époque. Le texte traite de la formation du Parents Music Resource Center et de la création de l’étiquette d’avertissement Parental Advisory. L’organisation avait voulu censurer la musique inappropriée pour les enfants et contraindre les maisons de disques à réagir, ce qui a abouti à une bataille pour la liberté artistique. Les musiciens les plus nuisibles étaient surnommés « filthy 15 » (les 15 répugnants) et W.A.S.P. fut le plus critiqué de tous. Leur deuxième album fut le premier à porter l’étiquette d’avertissement pour paroles offensantes. La chanson qui les a fait atterrir sur cette liste des « filthy 15 » était, bien sûr, « Animal (Fuck Like a Beast) ».

Le groupe étant revenu sur scène pendant la leçon d’histoire et après que le nom de la chanson soit apparu à l’écran, entame le titre en question. Et c’est la foule qui se déchaîne. Même s’il n’était pas passif auparavant, le public devient fou. Je suis exactement comme tous les spectateurs, à fond ! Je hurle le refrain à tue-tête en secouant ma nuque de haut en bas, tendant le bras avec les devils horns vers le groupe. Je sens que, si ça continue comme ça, je ne vais plus avoir de voix, moi. Lol. Le groupe semble aspirer l’énergie du public et le fait monter d’un cran. BLACKIE est tout sourire malgré les souffrances qu’il semble endurer.

Celui-ci remercie, encore une fois, du fond du cœur, le public et enchaîne par « The Real Me », la reprise des WHO.

« I Wanna Be Somebody » clôt le show. Derrière s’affiche tous les noms des anciens membres et les nouveaux, puis les remerciements de tout le staff depuis 40 ans.

Le moment qu’on vient de passer vient de me ramener direct dans mon adolescence, l’époque où on ne se préoccupait pas du lendemain, où on enregistrait nos vinyles sur cassettes pour pouvoir les écouter sans discontinuer. Ah, nostalgie, quand tu nous tiens. Mdr !

Des meet & greet étant organisés, nous ne tardons pas trop pour entamer notre retour. Celui-ci devant se faire plus tranquillement que l’aller, s’avèrera un peu compliqué suite à des travaux qui entrainent des fermetures de portions d’autoroute suisse. Mais heureusement que je peux compter sur mon GPS vivant (Steve*74) qui, à l’instinct, nous a fait gagner quelques heures.

Certaines critiques diront que, durant ce show, les morceaux joués étaient les mêmes que la dernière fois où ils les ont vus et que BLACKIE était trop statique (Euh… comme il était sur un siège, je ne vois pas trop comment il aurait pu en être autrement, d’autant plus quand on sait qu’il est blessé), mais personnellement, moi je m’en tape le coquillard. Je suis super content d’avoir revu l’un des groupes préférés de mon adolescence et j’ai adoré ce concert et la scène, même si les lights n’étaient pas au mieux, ce qui m’a permis de replonger dans une période que les moins de vingt ans, voir trente, n’ont pas connu.

Un grand merci aux Docks de Lausanne pour cette accréditation, et au photographe DAVIDE GOSTOLI pour ses photos, prises en plus dans des conditions pas évidentes.

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