Mercredi 30 juillet 2025 à Barberaz (73)
Report : Cédric LeMAGIC – Photos : Bérénice FLECHARD
En ce beau et chaud mercredi soir, c’est à la rencontre d’un groupe togolais, les ARKA’N ASRAFOKOR, que je vais. Donc direction le Brin de Zinc où se déroule le concert ! Je pars pas mal en avance car il commence à faire meilleur dehors et que j’ai un peu envie d’en profiter. Et j’ai bien fait ! Les services techniques bloquent la sortie 19 dans les deux sens et au lieu de nous dire un truc du genre : « Sortez par la sortie 18 », le message qui s’affiche dit : « Vérifiez votre airbag » ! Du coup, je suis obligé d’aller jusqu’à Challes les Eaux pour revenir en passant par les arrières. Bref, j’arrive juste à temps pour le 1er morceau et autant vous dire que je suis remonté comme un coucou.
Ils sont 5 sur scène. En me basant sur leur site internet, on a ROCK AHAVI, chanteur principal et guitariste, ENRICO AHAVI, le second chanteur qui officie aussi aux claviers, MASS AHOLOU aux percussions, FRANCIS AMEVO, le bassiste, et RICHARD SIKO à la batterie.
Avant de commencer le set, ROCK nous dit que les Africains vivent tous ensemble dans une pièce et que ça fait du bruit mais que ça forme une grande famille. Comme le Metal qui est une grande famille qui fait aussi du bruit. Le 1er morceau, « Iron Man », est un hommage à OZZY, décédé le 22 juillet.
ARKA’N ASRAFOKOR, ça veut dire en traduction littérale : « musique des guerriers » et le groupe use et abuse du mot guerrier. ROCK et son frère chauffent le public à coups de : « Avez-vous en vous l’âme des guerriers ? », « Bougez comme des guerriers », « Vous êtes sur le sentier de la guerre, les guerriers, réveillez-vous ! », « Vous êtes toujours avec moi, les guerriers ? ». La salle est quasi comble ce soir et c’est avec enthousiasme que le public leur hurle un grand oui à chaque fois.
Musicalement, on se prend un mur de son direct in the face. Ca me fait penser à SLAYER, limite SEPULTURA, mais en fait ça s’arrête là. C’est surprenant, ça m’emmène. Ils ont un Metal bien à eux. C’est du Thrash Metal, du Groove Metal, du Heavy Metal voire du Death Metal mélangé à des sonorités et à des rythmes traditionnels. On se retrouve embarqué par des riffs de tueurs associés à des percussions qu’on n’a pas l’habitude d’entendre dans notre style musical. Je suis littéralement sous le charme.
Et le public survolté me confirme que je ne rêve pas, c’est super bien ! On est très, très loin des sentiers balisés.
ROCK AHAVI, impressionnant avec ses dreads, assure les parties en chant clair et c’est la plus grande partie du temps lui qui chante. Il s’accompagne d’une 7 cordes, ce qui n’est pas non plus courant et assure un jeu très varié et incisif. Son énergie est incroyable mais son frère ENRICO ne s’en laisse pas conter et lui rend la pareille à travers un chant rap et des parties growlées pas piquées des vers. Une mention spéciale aux backing vocals qui ne sont pas là non plus pour faire de la figuration et apporte une force tangible à l’ensemble.
Les morceaux que les ARKA’N ASRAFOKOR nous proposent sont bruts et pleins de rage et bien rentre-dedans. Perso, j’adore leur « Walk with Us » qu’on aura la chance d’avoir pendant le set et en rappel. Il va falloir que je me penche un peu plus sur leur dernier disque « Dzikkuh » sorti en 2024, moi !
Le set défile très vite. C’est tellement bon que je ne fais pas attention au temps. Ca coule tout seul, comme un bon dessert.
Après une bonne heure et demie de concert et après un rappel, c’est fini. On est en eaux mais heureux. Ce soir, les ARKA’N ASRAFOKOR ont mis le feu au Brin de Zinc. Et je vous le dis, ils peuvent revenir quand ils veulent, on sera là !
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