Samedi 02 août à Rejmyre (Suède)

Report et Photos : HI’TWIST
Je n’arrivais pas à dormir quand je suis enfin arrivé à mon hôtel hier (ou plutôt tout à l’heure) et comme du coup j’étais KO, j’ai voulu faire une petite sieste avant de partir pour ce 3e jour de festival. Sauf que j’ai oublié de mettre mon réveil et que quand j’arrive, il est 14h30. J’ai raté dans l’ordre : TORCH, GATHERING OF KINGS (si, si) et HYSTERICA.

J’attaque donc avec MASTERPLAN. C’est un groupe germanique qui fait dans le Power Metal. Le chant de RICK ALTZI est bien, même si je le trouve un peu lisse et ROLAND GRAPOW est indéniablement un guitariste d’exception mais il manque un je ne sais quoi…
Je regarde ça de la fosse et après je m’éloigne parce que je n’accroche pas. J’en profite pour aller manger un bout. Le public regarde le show à la cool mais il n’y a pas de ferveur et les gens ne semblent pas trop intéressés par ce qu’il se passe sur scène.
Setlist : Spirit Never Die – Enlighten Me – Back for My Life – Kind Hearted Light – Keep Your Dream Alive – Crimson Rider – Lost and Gone – Crystal Night – Soulburn – Heroes

C’est ensuite DREGEN. Ca démarre tout de suite avec une grosse énergie, c’est très Rock n’Roll. Ca me fait vraiment pensé à tous ces groupes qui font du Hard Rock n’Roll à la HANOI ROCKS et j’avoue, je prends une belle claque. Je ne connaissais pas ce groupe avant mais c’est une belle surprise.
Le frontman se démène. Il a l’attitude, tout. Le mec est plein d’anneaux, plein de tatouages. Sa voix est très Rock n’Roll elle aussi. Le guitariste, lui, a un look plus en décalé.
Les gens ont l’air de connaitre et il y a une bonne adhésion du public. Je reste jusqu’à la fin sans que cela ne me demande d’effort car le temps passe très vite.





Les gens qui me connaissent savent que je prends beaucoup de photos du public. J’aime bien aller ressentir les choses et j’adore cette ambiance typique suédoise. Les gens sont très bienveillants. Il y a des looks très extravagants, chose qu’on ne voit pas vraiment dans nos contrées. Les gens ont vraiment le sourire et c’est hyper agréable. Bref, je me régale !
Setlist : Anything – Like it – One Man Army – Bad Situation – Star War (Backyard Babies) – Alltid du (Sophie Zelmani) – Flat Tyre on a Muddy Road – Soulseller (The Hellacopters) – Milano – Mojo’s Gone – Minus Celsius (Backyard Babies)
Après, ce sont les BLOODBOUND qui montent sur scène. C’est un groupe qui est de retour lui-aussi. Je n’ai malheureusement plus accès au pit quand j’arrive parce qu’il y avait juste avant la dédicace de ROBIN McAULEY et que j’ai un peu traîné. Du coup, je regarde le groupe mais rapidement. C’est du Hard classique et je n’accroche pas plus que ça.

On passe dans la seconde moitié de journée avec ROBIN McAULEY. J’avais vu juste avant la balance. La voix est vachement à l’aise sur scène et dans l’espace. La gestuelle est celle d’un grand professionnel. Il est super sympa avec ses musiciens qui sont ceux de GATHERING OF KINGS que j’ai réussi à louper 2 fois lors de ce fest.
Encore une fois, ça va être un show maîtrisé. Je ne changerai pas mes propos du Sweden Rock et, au même titre que ROMERO, SOTTO, JELUSICK, je trouve que ROBIN McAULEY est un chanteur hors norme mais que ses compos pèchent un peu. Du coup, on ne rentre pas plus que ça dans le set. C’est dommage au vu du talent du bonhomme.
Là où je l’apprécie le plus, c’est quand il reprend du SHENKER McAULEY GROUP avec des morceaux géniaux comme « Give me your Love » et « Anytime ».










Le truc magistral, et qui est un grand bonheur pour moi, c’est quand il se met à chanter du GRAND PRIX. ROBIN a été leur chanteur et c’est très rare qu’il reprenne ces titres. Ca me réconforte d’avoir loupé GRAND PRIX lors du Reading 82. Dès l’intro, je reconnais le morceau « Samourai » et je vous le dis, je suis en PLS ! C’est une vraie estocade dans mon petit cœur de rocker.
Sur « Generation Mind » de BLACK SWAN, ROBIN en profite pour nous dire qu’il va sortir un 3e album de BLACK SWAN.

Au long du set, on entend des morceaux phares qui sont sortis en single comme « Give me your Love » et le mélodique « Anytime » mais les 2 morceaux qui pètent vraiment sont « Save yourself » et « Bad Boys » sur lequel ROBIN fait chanter le public. Et c’est là qu’on voit toute sa puissance vocale. Je suis aux anges !
Setlist : Save Yourself (McAuley–Schenker Group) – Generation Mind (Black Swan) – The Best of Me – Standing on the Edge – This Is My Heart (McAuley–Schenker Group) – When I’m Gone (McAuley–Schenker Group) – Rock ’til You’re Crazy (McAuley–Schenker Group) – Take Me Back (McAuley–Schenker Group) – Bad Boys (McAuley–Schenker Group) – Gimme Your Love (McAuley–Schenker Group) – Anytime (McAuley–Schenker Group) – Samurai (Grand Prix) – Love is not a Game (McAuley–Schenker Group)

Et on enchaîne avec MIKE TRAMP’S WHITE LION. C’est la 3e fois que je les vois en moins d’un an. Au fur à mesure qu’il avance, il parle de moins en moins, contrairement à l’année dernière où il n’arrêtait pas. Du coup, j’apprécie de plus en plus ses prestations.
MIKE TRAMP est un personnage très charismatique. Sa voix est puissante et elle résonne sur la Rockklassiker, nous rappelant pourquoi WHITE LION a eu du succès. MIKE a l’air plus à l’aise sur scène. Il a su se remettre en question et s’est corrigé et ça c’est vraiment pro. On le sent sincère avec son public et on voit qu’il cherche à être en connexion avec lui. En plus, quelle belle complicité il a avec son guitariste !





Le show est plus carré que les précédents auxquels j’ai assisté. Je pense que les dates successives dans son agenda lui ont permis de peaufiner sa setlist et qu’il va plus à l’essentiel. Dès lors, la musique parle d’elle-même. Le chant et les parties de guitares se mélangent agréablement pour le plaisir de nos oreilles et c’est, pour moi, un très bon set.
Le public, nostalgique, reprend les morceaux qu’il a fait à sa grande époque. Mention spéciale pour « Hungry », le pêchu « Little Fighter » et l’émouvant « When the Children Cry » qu’il nous exécute juste avant le rappel.
Setlist : Out With the Boys – All the Fallen Men – Hungry – Lonely Nights – El Salvador – Little Fighter – Tell Me – When the Children Cry – Broken Heart – Lady of the Valley
Le set suivant me déçoit pas mal et je ne reste du coup que peu de temps devant la scène parce que je n’arrive pas à rentrer dedans. UGLY KID JOE me donne l’impression qu’ils sont venus en mode touriste. Autant lorsque je les avais vus à Musilac, j’avais trouvé ça pêchu, autant là, il y a beaucoup moins d’énergie. Pas un souvenir impérissable.
Setlist : Neighbor – Cat’s in the Cradle (Harry Chapin) – I’m Alright – C.U.S.T. – Failure – Milkman’s Son – Ace of Spades (Motörhead) – Everything About You

21h, je change à nouveau de scène car c’est au tour de NESTOR de se produire. Il y a un gars d’une radio et un chanteur franco suédois qui n’ont pas compris mes dires lors de mon report sur leur prestation au Time to Rock. Eux avaient été hyper emballés, moi pas. Comme il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, je me dis que j’étais peut-être fatigué et que mon appréciation a pu en être altérée.
Là, au SKOGSROJET, je vais modifier un peu mon constat : ils sont très pro et ils ont un vrai sens de la mélodie. Ils me font penser parfois à du TOTO, période FREDERICKSEN et je reconnais qu’ils bougent bien.





En revanche, ce que je ne modifie pas c’est que je trouve qu’il y a toujours ce côté surfait. Je déteste leur look. L’ensemble fait surjoué, pas naturel. Je suis plus attentif certes, mais ça ne passe toujours pas, même si c’est bien joué. Le chanteur communique pas mal mais comme ce n’est qu’en suédois, je ne comprends strictement rien. Bref, malgré la pyrotechnie, ils ne m’éblouissent pas. Contrairement au public qui, lui, est conquis et chante à tue-tête.
Comme je l’ai dit, c’est un groupe qui a un sens de la mélodie certain mais je m’attendais à un truc plus pêchu. Autant j’ai aimé leur album, autant sur scène, je n’accroche pas.
Setlist : We Come Alive – Kids in a Ghost Town – In the Name of Rock ‘n’Roll – Perfect 10 (Eyes Like Demi Moore) – The One That Got Away – Last to Know – Signed in Blood – Unchain My Heart – Stone Cold Eyes – Victorious – Caroline – Firesign – On the Run – Teenage Rebel – 1989

Allez, avant dernier groupe du festival. C’est maintenant au tour de LITA FORD. J’en avais gardé l’image de ma jeunesse et j’ai hâte de la voir enfin sur scène car je n’ai jamais eu cette chance. Et il faut dire que la dame a de beaux restes. Elle porte une combi rouge très sexy et porte sa fameuse guitare blanche à double manche.
Côté musique, elle revisite sa carrière sur les 7 premiers morceaux puis nous lance une reprise du « Cherry Bomb » des RUNAWAYS.






LITA met pas mal en avant ses musiciens. Son batteur est un fou furieux, son guitariste et son bassiste sont eux-aussi excellents. Le bassiste est suédois et comme de juste, il prend la parole… en suédois. Le public est content et rigole mais moi évidemment, je n’ai rien compris.
Au moment du rappel, elle nous parle d’OZZY OSBOURNE et nous dit en anecdote que le seul single avec lequel il a été dans les charts américains est le titre « Close my Eyes forever » qu’ils ont chanté en duo. Elle remercie OZZY à qui elle doit beaucoup car il l’a mise en lumière avec ce titre. Le groupe attaque donc ce morceau et c’est le guitariste qui fait le duo avec elle. Et il s’en sort vraiment bien ! Avec une voix très différente mais vraiment bien. Moment émotion.

Pour finir le set, LITA FORD nous fait « Kiss me Deadly », un de ses plus gros succès. A l’époque, elle se jetait à genoux en glissant sur la scène. Là, ce n’est plus cas mais c’est chouette quand même.
Setlist : Gotta Let Go – Larger Than Life – Relentless – Hungry – Bitch – Playin’ With Fire – Back to the Cave – Can’t Catch Me – Cherry Bomb (The Runaways) – Black Leather (Sex Pistols) – Only Women Bleed (Alice Cooper) – Close My Eyes Forever – Kiss Me Deadly

Le festival tire à sa fin et pour le grand final, c’est HURIAH HEEP qui a été choisi. La dernière fois que je les ai vus (c’était à Guitare en Scène), j’avais été très agréablement surpris.
Et cette fois-ci aussi ! Je suis toujours impressionné par la gestuelle et la voix de BERNIE SHAW, le chanteur. MICK BOX, le guitariste est toujours présent. C’est le membre le plus ancien du groupe et un de ses membres fondateurs.
Pour de vieux briscards, ils ont la pêche ! Il y a maintenant une bassiste et je trouve qu’elle apporte une espèce de fraicheur à l’ensemble. Le public est lui aussi composé de vieux briscards et j’en ai même vu certains se réveiller quand des morceaux phares étaient chantés (joke, of course).





Les HURIAH HEEP reprennent tous les classiques de leur longue carrière et juste avant le rappel, on a droit à leur tube planétaire, « Easy Livin’ ».
Malgré l’heure tardive, je prends beaucoup de plaisir à les voir. Je trouve ça moins pompeux que DEEP PURPLE et que le chanteur s’y retrouve vraiment mieux. Les HURIAH HEEP semblent avoir encore des choses à prouver contrairement à ces derniers.
Cette fois-ci, je ne tiens plus debout et je pars au tout début du dernier morceau. Rideau.
Setlist : Grazed by Heaven – Save Me Tonight – Shadows of Grief – Stealin’ – Hurricane – The Wizard – Sweet Lorraine – The Magician’s Birthday – Gypsy – July Morning – Easy Livin’ – Sunrise – Lady in Black

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CONCLUSION DE CE SKOGSROJET 2025
Un ami franco-suédois m’avait vanté ce festival et il avait raison ! C’est un festival très sympa à dimension humaine et les bénévoles sont adorables. Encore un grand merci pour l’accred’ tardive ainsi qu’au service de presse vraiment au top.
Je suis venu à ce festival sur un coup de tête, surtout parce qu’ils avaient une affiche de dingue comme on n’en voit jamais en France et j’ai adoré. Longue vie au SKOGSROJET !
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